I'm back big B-tch ! (Sophia Monroe)

Ce tatouage sur le dos de ma main m'intriguait. J'ai été créé avec, mais quand j'étais sur Immacula, il m'était carrément impossible de le voir, il était là mais totalement invisible. Depuis mon arrivée sur terre, je l'ai découvert là, gravé sur ma peau. J'ai fait mon possible pour essayer de l'enlever, certes il sortait, mais quelques secondes plus tard, il revenait à la vie sur le dos de ma main.

Cela devrait avoir un rapport avec "Celle qui peut tout", alors il fallait que je la rencontre. Cette femme a sans doute tout fait pour essayer de me pourrir la vie, tout simplement parce que j'ai osé lui refuser la disposition illimitée de mon corps. Elle avait d'autres sujets, mais son égo surdimensionné ne lui permettait pas de voir l'un de ses esclaves se rebeller et lui refuser quoique ce soit. Elle était déjà assez puissante comme ça et une parole provenant de sa bouche aurait suffit pour créer des tas d'autres comme moi. Cette peste...J'allais la retrouver, par tous les moyens. Et qui dit la retrouver, dit vengeance ! Je devrais être reconnaissant du fait qu'elle m'ait donné la vie mais maintenant que j'ai pu gouter à la liberté, j'ai pu clairement constater qu'il s'agissait d'un crime quand elle me retenait encore prisonnière de sa planète. Enfin bref, il faudrait tout d'abord que je puisse trouver un moyen pour effectuer ce voyage jusqu'à Immacula. En y réfléchissant bien, "Celle qui peut tout" avait une prière qu'elle disait à chaque voyage qu'elle devait faire d'une dimension à une autre, une prière assez longue et qui selon certaines rumeurs, pouvait tuer l'incantateur. Cette prière avait aussi la faculté de réduire à néant l'énergie spirituelle des gens qui se trouvaient tout près de l'incantation durant un court instant. S'il n'y avait pas assez d'énergie accumulée dans la zone, l'incantateur mourrait et les gens aussi. Alors, il m'a fallu choisir un endroit bondé de monde: le métro.

Il me fallut peu de temps pour arriver au métro, mon long et imposant manteau blanc flottant derrière moi, je m'installai sur les rails, sous le regard ébahi des gens.

-Monsieur, vous êtes fou ! Le train arrive dans peu de temps...
-Dégagez de là monsieur !
-Il tente de se suicider mais, aidez-le !
-Et pourquoi toi tu vas pas l'aider ?
-Je suis encore puceau...

Je savais que je risquais ma vie, car si le train arrivait pendant ma prière, je mourrais. La dite incantation ne pouvait être stoppée. Non seulement j'allais mourir mais les gens dans les environs aussi allaient y laisser leur vie. Encore une fois, un risque à prendre...

Je débutais ainsi ma prière:

-Sebuah perjalanan yang lembut, kedatangan segar, master ruang tak terbatas, ini adalah permintaan saya. master ruang tanpa batas, memberi saya ini, dalam semua kebesaran Anda. Biarkan aku pergi ke sisi lain, biarkan aku terbang ke dimensi lain. Sebagai gantinya, makan orang ini di sini dan memungkinkan saya untuk dapat melakukan perjalanan di tempat yang paling terpencil imajinasi saya.


Les gens ne comprenaient pratiquement rien à ce que je racontais mais tout cela faisait partie de la prière. L'incantation prit fin, mais rien ne se passa. Avais-je échoué ? Allais-je mourir ? Soudain, tous les gens présents dans le métro tombèrent, inertes sur le sol. Wtf ? je les avais tués ? Non j'en doute, c'était pas possible. Pendant que je culpabilisais, un vent violent se fit sentir et un portail prenait naissance à ma gauche, et au même instant, le train arrivait.

Ne mourrez pas, je vous en prie, lançai-je en me jetant dans le portail qui se referma tout de suite après mon passage, regardant une dernière fois les gens étalés sur le sol. Ce n'était pas dans mes habitudes de profiter des gens de la sorte, un sentiment troublant m'avait envahi, mais j'étais persuadé que leur énergie spirituelle allait revenir dans un bref délai. En fait, je l'espérais, oui, je ne faisais que l'espérer.

Une fois entré dans le portail multidimensionnel, je perdis connaissance car une forte décharge électrique me traversa le corps. J'étais inconscient, mais mon subconscient avait encore connaissance de la réalité. Pour effectuer le voyage vers une quelconque dimension, ce portail avait la capacité de t'étourdir un bref instant afin de fouiller dans ton subconscient et trouver la vraie raison de ton voyage. Le conscient ment chaque jour, et le maitre du portail l'avait compris. Donc, non seulement il examinait de fond en comble ton subconscient mais si toutefois tu avais de mauvaises intentions, il t'interdisait le passage ou absorbait une quantité de ton énergie spirituelle qui réduisait drastiquement le temps qu'il te restait à vivre. Quel traitement ! "Celle qui peut tout" n'avait jamais eu de bonnes intentions, alors comment avait-elle pu passé ? Soit elle réduisait le temps qu'elle lui restait à vivre, soit elle offrait son cul au gardien du portail, or elle rentrait toujours avec ce filet de liquide blanchâtre au coin de ses lèvres, et ses cheveux ébouriffés. Une fois, elle ne pouvait même plus marcher. La salace...
Au bout d'un moment, je repris connaissance et je me trouvais face au gardien du portail, qui repassait juste devant moi dans une eau limpide et claire les extraits de mon subconscient qui avaient un quelconque rapport avec mon voyage. J'étais debout et juste en dessous de moi, il y avait le néant, le vide absolu, sur mes cotés il y avait un écran formé d'une eau qui tournoyait sans cesse. En face de moi se tenait le gardien du portail, gigantesque et particulièrement effrayant, sa barbe noire recouvrait ses orteils et ses grands yeux semblaient vous transpercer d'un simple regard. Il portait une robe blanche qui flottait derrière lui, balayant le vide qui se trouvait au dessous de nous. J'essayais de parler mais je ne pouvais pas, je ne pouvais même plus bouger, je devais rester là, immobile, ne pouvant que le regarder.

-Crois-tu vraiment que tu as de bonnes raisons d'effectuer ce voyage ?

Au même instant, ma langue se délia.

-Oui, je le crois. Et puis de toute façon...

Ma langue se noua de nouveau, j'essayais d'articuler mais nul mot ne sortait.

-Dis moi, tu y vas pour ce tatouage ? Ou pour la vengeance ?

-Pour le tatouage ! Et en quoi est-ce que ça v...

-Tu ne m'as pas menti, bon voyage.

Tout se brisa, juste en face de moi le gardien devint fumée tandis que l'eau s’effaçait petit à petit et le néant me laissa sombrer en lui. Encore une fois, je perdis connaissance...

Quand je me réveillai, je me retrouvais sur Immacula, allongé sur la pelouse du palais même de "Celle qui peut tout". C'était une blague ? Ce foutu gardien avait fait exprès de m'expédier au bon endroit mais au mauvais moment. Je n'avais aucun plan en tête pour l'instant et si cette reine me voyait, d'un mot, elle pourrait mettre fin à mon existence. Pour l'instant, je n'avais rien à craindre, elle n'avait pas de gardes. Personne n'oserait venir attaquer "Celle qui peut tout". Je connaissais son palais mieux que quiconque alors lentement, je me dirigeais vers...

-Helden, Helden, Helden...Tu viens rendre visite à ta créatrice ?

Je sursautai sur place, effrayé et terrifié, un long courant me traversa le dos, m'immobilisant sur place. Je levai les yeux et je vis une image d'elle remplissant le ciel d'Immacula. Elle avait toujours ce sourire espiègle et un regard vif et perçant. Elle poursuivit:

-Tu sais ou me trouver mon petit chou. Je t'attends...impatiemment.

Je jetai un regard en direction de son somptueux palais alors que sa tête s’effaçait entre les nuages. Au même instant, les grandes portes de sa demeure s'ouvrirent, je ne me faisais pas prier, et lentement je pénétrai dans son château. Un nombre incalculable d'hommes étaient allongés à l'intérieur, certains d'entre eux agonisant, d'autres s'étaient alignés, totalement nus. Elle n'était pas près de se passer des queues cette garce. J'effectuai un saut en direction du trône, mais elle avait aussitôt disparu, une main faite de fumée m'indiquant de prendre la direction de sa chambre. Soupirant légèrement, je marchais jusqu'à sa chambre, regardant le dos de ma main, et comme je l'avais imaginé il n'y avait plus de tatouage. C'était la principale raison de ma venue jusqu'ici. Il me fallait une réponse, mais la connaissant, "Celle qui peut tout" s'attendait surement à autre chose que de vulgaires questionnements.

Cette soirée se termine doucement, tranquillement, comme une petite brise qui te donne se léger frisson alors que tu n'as pas froid. Debout depuis six heures de matin, j'avais une longue journée de bureau qui m'attendait. Des dossiers à finaliser afin qu'ils soient transmis aux autorités compétentes. Mais ce matin, comme il faisait chaud, je troquais ma voiture pour le métro où il faisait plus frais en sous sol.

En sortant du commissariat, je regarde ma montre, déjà vingt deux heures, c'est une blague, fait chier... Bah au moins je suis payée de mes heures supplémentaires. Avec mon jeans et mon pull large, je me dirige lentement vers la bouche de métro la plus proche. Cette soirée de semaine rend la ville plus calme à cette heure-ci et je n'ai pas à me plaindre.

Il m'a fallut dix minutes pour atteindre lentrée de métro mais un panneau d'information électronique prétends que la voie est fermée jusqu'à nouvel ordre.

- Ah non putain, je suis dans la merde si je dois aller à pied jusqu'à la maison. Ils vont m'entendre ces enfoirés du métro.

Je m'engouffre énervée dans la rame mais arrivée en bas des escaliers, le silence. Pas un bruit, pas un sons de pas dans le couloirs. Bizarre ça. Ah oui, pourquoi j'ai un gros pull, pour couvrir mon holster civil dans mon dos, sur la ceinture de mon pantalon et naturellement je sors mon arme, gardant mon bras armé le long de ma cuisse droite.

Je m'avance dans le couloir sans faire trop de bruit, inspectant chaque recoin du métro afin de pas avoir quelqu'un dans mon dos. Une fois fait, il me reste un escalier qui conduit vers la rame d'embarquement. Je descends les premières marches et je vois un homme au sol inconscient.

- Merde!!!

Je me stoppe et prends mon téléphone portable mais hors réseau... Encore plus bizarre que cette rame est équipée d'un relais émetteur pour les portables. Pourquoi le mien est hs? Tant pis Sophia, tu verras ça par après. Je descends et plus je me rapproche de la voie et plus je constate de corps.

- Putain de bordel de merde!!!

Il doit y avoir une dizaine de corps au sol, inanimés mais aucuns ne présentes de signes de blessures ou de trace de sang. On dirait que les personnes se sont toutes endormies. Je prends le pouls à deux personnes et cela confirme mes propos, ils sont vivants tous. Un métro est partiellement engagé dans la rame mais le chauffeur est affalé sur son tableau de bords. Je ne peux pas voir si il y a des passagers conscients dans l'engin.

Après quelques pas vers les rails, je remarque une trace dessus qui s'apparente à de la brûlure. Une trace en cercle mais impossible de savoir l'origine de cette trace. Pas de signe de vie, il n'y a que moi et une dizaine de personnes endormis ou autre. Je range mon arme et reprends mon portable toujours hors réseau. Mince. Je cours vers la sortie comme une dingue. Je remonte toute les marches pour atteindre la surface et l'air libre. Je regarde mon mobile et je remarque que j'ai du réseau. Je compose le numéro des urgences.

- Ici la Sergent Major Sophia Monroe de l'unité d'élite de la police de Seikusu. Je me trouve à la station de métro Yumi, plusieurs personnes personnes inconscientes dans le métro et trace d'une possible explosion. J'ai besoin d'aide de toute urgence.

Une dame au téléphone avec sa voix douce me répète les infos que je viens de lui transmettre et me confirme l'envoi de renfort et d'ambulance, elle raccroche me laissant encore plus seule qu'avant.

Deux minutes plus tard, les premiers véhicules de police arrivent sur place suivis de près des ambulances. Un policier me serre la main et me demande de l'accompagner sur les lieux. Je descends avec eux sur la rame et même lui ne peut retenir un juron devant le sépulcre spectacle.

- Et c'est pas tout, ils sont tous vivants, pas un blessés  à déplorer et ensuite il y a ça.

Je pointe du doigt la trace noire sur les rails. L'officier me demande ce que c'est.

- Si je le savais, vous serez déjà au courant non?

Le collègue répond "logique" et tente de prévenir par radio un supérieur mais, de même que pour les portables, il n'arrive pas à émettre quoi que ce soit. On remonte à l'air libre et le policier est décontenancé par ce qu'il a vu.

Je pénétrai dans la chambre, lentement, prenant le soin de regarder autour de moi. Je ne vis pas "Celle qui peut tout". J'étais seul dans la chambre, et voilà que soudain, la porte se referma derrière moi, et le bruit qu'elle produisit me fit sursauter. Essayait-elle de jouer avec moi ? Brusquement, elle apparut en face de moi dans un nuage de fumée, ses lèvres à quelques millimètres des miennes. Je m'étais mis à la fixer, sachant parfaitement ce qu'elle voulait, mais je n'allais pas céder, plus maintenant. Je fis quelques pas en arrière puis je sentis les ligaments de mes pieds se tordre puis se rompre et en l'espace d'une seconde, je me retrouvais agenouillé face à elle. Elle avait toujours gardé cette capacité d'exaucer ses propres vœux à volonté tant qu'elle était sur Immacula. Je levai les yeux en sa direction, esquissant un petit sourire taquin. D'un mouvement sec, elle me gifla...Une, deux, trois fois...Mon rictus ne disparaissait pas pour autant. Le seul fait de résister à ses déhanchements commençait à la mettre hors d'elle même.

-Que veux-tu, petit insolent ?

-Une réponse...

-A quoi ?

-Ce tatouage sur le dos de main qui disparait aussitôt que je foule ton sol.

Le dos de ma main s'illumina et le tatouage réapparut subitement.

-Tu veux parler de ça ? Tu as développé une conscience donc il va falloir que je t'explique tout, depuis le tout début.

Elle se retourna puis fit face à la fenêtre de sa chambre, tandis que ses yeux restaient fixés à l'extérieur. Elle reprit la parole, me laissant impuissant, agenouillé au sol.

-Les habitants d'Immacula, au tout début étaient comme des dieux. Oui, des dieux. Leur puissance était presqu'illimitée. Ils étaient si redoutables qu'ils usaient de leurs puissances pour coloniser d'autres petites planètes et parfois des galaxies toutes entières. Ils étaient craints de tous, et leur capacité à s'imposer devenait plus ou moins douteux aux yeux de "L'énergie mère". Tu te demandes surement ce que c'est l'énergie mère ? L'énergie mère est une source intarissable de puissance, de volonté et d'autorité sur tout ce qui se trouve dans notre univers. Elle crée les lois de la nature, elle crée les êtres vivants, elle détermine qui doit mourir et qui doit vivre, elle change la réalité à sa guise, elle détruit et reconstruit, elle maintient l'équilibre, une équilibre façonnée selon ses désirs et qu'on est forcés d'accepter telle qu'elle la présente. Elle est abstraite, elle est là parmi nous, elle est partout à la fois car elle constitue l'existence même de tout ce qui est vivant ou non. Cette énergie avait crée Immacula, mais comme je te l'avais dit, les Immaculéens devenaient bien trop puissants, alors elle sentit l'obligation de détruire ce peuple à petit feu. L'énergie mère a un crédo:"Tout, dans la logique d'un raisonnement possible". Elle ne pouvait donc se permettre de détruire Immacula en un claquement de doigts. Si, elle le pouvait, mais elle ne voulait pas procéder ainsi, car elle ne trahissait JAMAIS son crédo. Elle décida alors de me créer en me faisant passer par une naissance normale, mais à vrai dire, tout en étant bébé, j'étais destiné à devenir ce que je suis là, aujourd'hui, inévitablement. L'énergie m'inculqua alors les principes du sexe à sa manière me faisant comprendre que le sexe était "inflexible, indubitable, immortel, et essentiel". Tous ces principes, reliés à la survie du peuple Immaculéen. Et pour cela, elle me créa avec cette capacité de donner naissance à mes moindres désirs. Au cours de ma croissance, les autre Immaculéens s'étaient rendus compte que me puissance dépassait la leur et que j'avais un niveau qui leur était trop supérieur. Ils commencèrent alors à se poser des questions et se poser des questions revenait à questionner l'énergie mère. Cette dernière m'abandonna dans ma mission, j'étais donc livrée à moi-même. Tu as sans doute remarqué que je ne t'ai jamais dit qu'elle était juste, ni parfaitement loyale, alors rien ne l’empêchait de me trahir. Je ne pouvais me détourner de cette voix car contrairement toi, tu as pris conscience de ton existence et de ton but et tu as pu t'en détourner mais moi, je suis destinée à accomplir ses actions malgré ma prise de conscience. On peut dire que je suis une programmation vivante, dont mon libre-arbitre se limitait à ma pensée.

Elle prit une pause puis reprit.

-Donc pour tout te dire, cette marque sur ta main, je l'ai créé pour pouvoir vous limiter, vous les Immaculéens. Et d'ailleurs, tu n'as pas été créé par moi, c'est un souvenir que l'énergie mère a su porter dans la tête de chaque habitant de cette planète pour me faire porter le chapeau. Tu as eu un père et une mère Scott, mais sans doute déjà morts, tués par une maladie incurable. Un virus qui sans nul doute, venait tout droit de l'énergie mère. Tous les parents des enfants ayant 10 ans ou moins ont été tués, tous les vieillards également. C'était son plan, adapté la planète à une toute nouvelle génération qui se retrouverait limitée par ma marque. Pour terminer, tu es puissant Scott, tu es assez fort pour servir de bras droit à un dieu. Ma marque limite ta puissance. Je vais te l'enlever sans plus attendre et dis moi comment tu te sens.

Elle s'approcha de moi, prit ma main et après avoir posé un baiser dessus, la marque s'effaça, elle s'éloigna puis d'un geste de la main, elle me percuta d'un puissant onde de choc, m'envoyant valser contre la porte.

-Alors ?

Quand je me remis debout. Je m'étais senti libre, tout puissant, grand et majestueux. Je sentais un flot d'énergie se déverser en moi.

-Les Immaculéens ont de formidables capacités, tu dois pouvoir t'en servir maintenant. Donc voilà, pars et ne reviens jamais. Je t'ai sauvé et souviens toi de mon nom Scott, Elena.

-Non, je dois pouvoir faire quelque...

Un portail s'ouvrit et je fus jeté à l'intérieur.

-Je reviendrai sauver Immacula ainsi que toi, Elena. J'en fais la promesse.

Je vis une larme glisser le long de ses joues, elle souriait en me regardant partir à travers le portail. Elle a été victime d'une trahison, et je m'étais trompé sur son compte alors, oui, j'allais faire mon retour au sein d'Immacula pour la sauver de ce bourbier.

Je sortis du portail qui s'était de nouveau ouvert dans le métro. Il y avait une blonde juste là et d'autres policiers que je voyais en double. Il m'était obligatoire de libérer l'énergie de ces gens que j'avais emprunté pour effectuer ce voyage alors, je tombai sur le sol, perdant connaissance. Aussitôt que je tombai, les autres gens du métro purent se réveiller, intacts et ne se souvenant pas de ce qui s'était passé.

Cela fait maintenant quinze minutes que les renforts sont présents, après une brève visite sur les quais, on est remonté afin que les collègues puissent demander l'avis d'un officier, ce dernier demande à ce que rien ne bouge avant son arrivée. Le collègue me propose un café qu'il a dans un bidon hermétique et m'en sert après mon accord.

- Pas mauvais votre café, fort et sucré, j'adore.

L'homme en bleu est content de ma remarque et me répond qu'il vient de Colombie et qu'il l'achète dans un petit détaillant dans le centre ville. On commence à parler de nos goûts en matières de café et machinalement, on descend à nouveau dans le métro. L'homme me donne l'adresse du détaillant de café et m'explique aussi les autres produits qu'il vend, outre le café, il y aussi du rhum, whisky, gin et divers spiritueux. Je serais pas venue pour rien lui dis-je pour finir la discution sur le quai du métro. Un autre policier nous rejoint silencieusement.

- C'est quand même impressionnant de voir tous ces corps là allongés et tous vivants, on pourrait croire qu'ils dorment...

Le collègue se met à rire.

- Si c'est une blague, elle serait géniale, je serais mort de rire.

Je souris mais sans plus, mon côté antipathique ressort un peu sans le vouloir, tout bascule quand une lumière forte surgie sur les voies du métro, nous forçant à cacher nos yeux, de cette lumière éclatante, sort un homme le regard fière et heureux mais lorsqu'il nous regarde, perd connaissance et tombe au sol. C'est à ce moment là que tous les corps au sol se réveillent comme si de rien n'était.

- Alors celle-là, on me l'avait jamais faite.

Je me retourne vers les deux policiers et hurle.

- Occupez vous des gens du quai, je m'occupe de lui.

Je cours vers le nouveau venu et saute sur les rails. Je prends soin de voir si il est armé et lorsque s'est fait, je me mets à genoux à côté du nouveau corps. Je le secoue un peu et lui parle en même temps.

- Monsieur!!! Monsieur!!! Réveillez vous bon sang!!!

Je secoue plus fort mais il semble fatigué, très fatigué, son visage est marqué par la fatigue mais on a l'impression qu'il est heureux, je regarde vers les quais et les secours s'occupent déjà des personnes réveillées et un peu déboussolées par cette mésaventure. Mais personne ne se souvient de rien. Mon intuition me crie que l'homme au sol à la réponse que je cherche. Au diable l'avarice, je lui colle une gifle afin de le faire émergé.

J'étais plongé dans un monde ou tout était beau, tout était parfait, le calme régnait et tout était si doux, je me sentais si bien, un monde sans imperfection, un monde...

"Sbaf ! "

J'avais ouvert les yeux lentement, regardant autour de moi, tout était flou et bizarrement positionné. Je remarquai qu'il y avait une rousse, une jolie rousse...Non, elle était blonde avec une chevelure noire je crois...Bah non, elle était blonde tout court. Je portai une main à ma tête, plus précisément à ma joue et je me rendis compte qu'en fait, elle venait de me gifler pour que je puisse me réveiller. Je remarquai aussitôt à quelques mètres de moi, les gens sur le quai qui étaient en train de se réveiller, harcelés de questions par les agents présents dans la zone. Je reportais mon attention sur l'agent de police juste en face de moi. Elle me regardait, et je sentais qu'elle allait vouloir me poser un tas de questions qui vont sans doute, m'ennuyer un max. Je me mis debout, puis je regardai une nouvelle fois autour de moi. Sans dire un mot, je pris la direction de la sortie du métro. J'ignorais si elle allait me suivre mais il n'y avait pas de doute. C'était son job. Tout en sortant je lançai:

-Vous avez sans doute des questions, rejoignez moi au dehors. Je pense que vous êtes la seule qui soit en mesure de parfaitement comprendre ce que je vais vous raconter.

Les autres agents étaient occupés à questionner des gens dont la mémoire était vide, vide. Ils avaient des souvenirs sur des événements déroulés avant qu'ils ne tombent dans les pommes, mais de là, ils n'avaient plus aucun souvenir. Je passai auprès d'eux. Je savais que tout ceci était causé par moi, ou plus précisément par mon voyage mais je n'y pouvais rien. Ce voyage m'avait aidé à découvrir un tas de trucs, et j'avais remarqué que mes origines ne se limitaient pas à une créature créé pour les plaisirs de la chair, mais j'étais bien plus que ça. J'avais une vie, une histoire et maintenant j'avais trouvé une raison de vivre. Je me demandais tout simplement si cet agent allait gober mon histoire. Pourtant elle était bien vraie mais si complexe. Si surnaturelle pour ces humains.

-P'tain, dans quoi j'me suis fourré...

Arrivé à l'extérieur dehors du métro, j'effectuai un saut pour aller m'installer sur le rebord d'un pont se trouvant à pus de 100 mètres du sol, et je regardais passer les voitures juste en dessous de moi. Si je tombais, je mourrais mais j'avais toujours la notion de l'équilibre. Et, ce sentiment d’être parfaitement seul m'aidait à mieux réfléchir.

Suite à ma gifle, l'homme se réveille dans un sursaut mais peine encore à se maintenir éveillé. Après un moment de flottement, il se relève tranquillement et inspecte les lieux et ensuite se concentre sur moi.

- Ça va Monsieur? Vous voulez de l'aide?

Pour toute réponse, l'homme prend la direction de la sortie, je le suis de près et sans se retourner, il me lâche.

-Vous avez sans doute des questions, rejoignez moi au dehors. Je pense que vous êtes la seule qui soit en mesure de parfaitement comprendre ce que je vais vous raconter.

Oook je le dis, mais je suis toujours l'homme qui semble être perdu et confiant à la fois. Il marche toujours à un rythme soutenu et monte les escaliers au pas de course. Des policiers supplémentaires entrent dans le métro sans prêter attention à nous deux et j'entends le mec devant moi lâcher une phrase plus ou moins anodine en se demandant dans il sait fouré. Bizarre, je me pose la même question.

A la sortie de métro, alors que je vais l'attraper par l'épaule le gars se plie légèrement et fait un bond de plus ou moins cent mètres de haut. Je reste la bouche bé.

- Putain de merde...