Le corps se trémoussait contre le sien, la chair claquait contre la chair, les soupirs résonnaient dans la pièce. Mélinda sentit les mains de Rosaline se crisper sur ses fesses, les pinçant, pendant qu’elle continuait à la prendre, glissant sauvagement en elle, sa virilité se perdant dans son intimité. Le sexe était une thérapie très efficace, et Rosaline en faisait les frais. Dans sa chambre, elle sentait sa Maîtresse la prendre avec énergie, depuis maintenant une bonne heure. L’incident au marché était encore dans leur mémoire, surtout dans celle Rosaline. Elle avait être plus grande que Mélinda, elle était beaucoup plus sensible qu’elle, et le meilleur moyen de la calmer était encore de s’occuper d’elle. Mélinda s’évertua donc à la pénétrer rudement et vivement, sa queue défonçant sa chatte, filant d’avant en arrière, la faisant hurler et gémir.
Rosaline resta couchée sur le lit, tandis que Mélinda, après avoir joui en elle, répandant sa semence dans son corps, se redressa un peu. Elle se recoucha néanmoins bien rapidement, se vautrant contre les très confortables seins de la jeune femme rousse. La main de Rosaline se posa alors sur sa tête, et elle soupira à son tour.
«
Hmmmm... Merci, Maîtresse... »
Manifestement soulagée, Rosaline ferma les yeux, et Mélinda resta également couchée contre elle. En soi, son absence n’empêchait nullement le harem de tourner, car ses esclaves étaient suffisamment grandes pour pouvoir se débrouiller sans elle. Pour l’heure, c’était Rosaline qui avait besoin d’elle, et son corps était vraiment très agréable, à la fois chaud et doux. Fermant les yeux, Mélinda se laissait donc bercer par les caresses et les soupirs de Rosaline, tout en pensant encore à ce mystérieux dragon rose qu’elle avait aperçu tantôt.
Quelques heures après, tandis que Rosaline remettait ses vêtements, elle constata que Mélinda avait laissé sur sa table de chevet l’anneau de contrôle du dragon.
*
Bizarre qu’elle l’ait oublié...*
Ce genre de choses ne lui ressemblaient pas, mais Rosaline comprenait aussi que sa Maîtresse avait un emploi du temps très chargé. Rosaline observa silencieusement l’anneau, plongée dans ses réflexions... Puis entendit du bruit venant d’une chambre à côté, normalement vide ce soir.
*
Que... ?!*
Perturbée, la jeune femme se rapprocha de la porte, et vit un client... Qui avait visiblement ouvert la fenêtre, aidant d’autres individus à rentrer.
*
Mon Dieu, une agression !*
Le cœur de Rosaline se mit à remuer nerveusement dans sa poitrine, tandis que, adossée contre le mur, elle entendait les individus parler, se mordillant les lèvres, sous l’effet de la peur. Ce n’était pas la première fois que le harem subissait des assauts, et, depuis que sa Maîtresse avait choisi de devenir la Matriarche d’un clan, ces assauts étaient même devenus récurrents.
«
Ces runes sont vraiment pratiques, nous avons pu passer les protections magiques grâce à elles... -
Et, maintenant, allons tuer la salope de vampire... »
Rosaline se pinça à nouveau les lèvres, et se dépêcha de s’écarter, nerveuse. Elle n’était pas une combattante, et eut le temps de se réfugier dans sa chambre. Les tueurs passèrent. Depuis que sa Maîtresse avait décidé de former un clan, elle s’était heurtée à l’hostilité des autres clans, notamment celui des Nefarius, qui n’avait pas hésité à engager des tueurs pour l’éliminer. Rosaline était sûre que ces types, avec leurs épées et leurs arbalètes, faisaient partie d’une autre faction, et avaient visiblement reçu des informations précises pour leur permettre d’entrer en contournant les défenses du harem.
La jeune femme remarqua alors ce mystérieux anneau. Difficile, par la suite, de dire ce qui l’amena à appuyer dessus, ou à invoquer Fusmun, surtout après ce qu’elle avait vu. Peut-être fut-ce seulement inconscient, mais c’est ce qu’elle fit. Elle eut ainsi la surprise de voir, seulement quelques minutes après, le dragon vert arriver. Paniquée, Rosaline réussit néanmoins à balbutier que sa Maîtresse se faisait attaquer, et Fusmun s’élança vers elle.
Mélinda se trouvait dans un salon circulaire entouré de colonnes, où l’attaque des chasseurs de vampires avait rapidement été perçue par son grand-frère,
Bran Warren. Torse nu comme souvent, le puissant et beau vampire attaqua l’un des chasseurs, l’égorgeant sur place, avant de fondre sur un autre, plantant ses griffes dans son corps, avant de le mordre au cou, plantant ses crocs, atteignant rapidement la jugulaire, qu’il sectionna, provoquant une hémorragie interne. Un carreau d’arbalète se ficha alors dans son dos, et il se retourna, furieux. Du sang coulait de son dos, mais il ne fallait plus pour abattre un vampire de sa carrure. Il s’élança avec une rapidité effrayante vers l’impudent, et ses griffes entaillèrent sa côte de mailles, s’enfonçant sur plusieurs centimètres de profondeur dans son estomac, ses intestins vomis par ce dernier.
C’est à cet instant que la porte du petit salon explosa, libérant une créature verte qui cracha un jet de flammes sur l’un des tueurs, le faisant hurler de douleur.
«
Fusmun ?! » s’exclama une Mélinda surprise.
Que diable faisait-il là ? Avec son aide, il fut néanmoins assez facile de se débarrasser de ces derniers amateurs. Fusmun carbonisa par la suite un cadavre, s’en approchant pour le manger. Pendant ce temps, Rosaline, qui s’était prudemment rapprochée, observa la scène depuis le palier de la porte, espérant que l’anneau permettrait de contenir le dragon. Mélinda, elle, qui n’avait pas oublié la puissance du Terranide-dragon, s’approcha lentement de lui. Bran, de son côté, se tenait également prêt à bondir. Ses griffes étaient redoutables, mais il ne pensait pas qu’elles perceraient ses écailles. En revanche, il estimait que, avec ses dents, il pouvait le faire. Fusmun était un hybride, et devait donc avoir des écailles moins résistantes que des dragons normaux. De plus, les dents d’un vampire étaient particulièrement tranchantes.
Pour l’heure, Mélinda tenait à éviter un nouveau bain de sang, et c’est pour ça que, tout en s’approchant, elle choisit de rester à bonne distance. Tout autour du salon, des bruits de pas se faisaient entendre, les multiples gardes du harem approchant rapidement.
«
Qu’est-ce que tu... Qu’est-ce que tu fais là, Fusmun ? Et... Qu’est-ce que tu veux, surtout ? »
Ce fut tout ce que Mélinda arriva à dire, encore un peu décontenancée par la situation actuelle.