La démarche de la demoiselle que je suivais était elle aussi étrange, mais tout était étrange en elle et je ne m'inquiéta pas du pourquoi elle le faisais, pensant simplement que c'était naturel chez elle. D'ailleurs, j'étais surtout concentré à ne pas trop la regarder, cette fille donnait quelque coup de chaleur, que ce soit à la vue de son sous-vêtement, ou alors, et même surtout à cause des petits sourires qu'elle me lançait parfois. Tant d'années à se battre et à vivre en enfer, et cette étrange fille commençait déjà à me briser toutes mes défenses et à agir sur mon corps. Cette idée m'effraya presque et me perdis dans mes pensées, me coupant de ce qu'il se passait autour de moi. Était-ce une bonne chose ? Cela pourrait être une erreur qui me coûtera cher un jour, mais je ne peux pas rester à vivre comme ça dans la méfiance de tout ce qui existe et cette fille semble digne de confiance.
J'ignore si elle a vue sur mon visage mon renfermement, mais la main qu'elle me prit me fit sortir immédiatement de tous ses doutes. J'ai quitté l'enfer, il est temps pour moi de vivre un peu, et de profiter à fond de ce qui m'arrivait. Entendre son petit rire me fit presque du bien et je la laissa me porter là ou elle le voudrait, certainement vers un endroit ou je pourrais enfin vivre.
Alors, la maison m'apparut enfin, et bien que pour n'importe qui, ce serait juste une habitation des plus banales, pour moi, il s'agissait presque des portes du paradis, et l'une des plus belle chose qui soit. Certes ce n'était pas la mienne, mais c'était un endroit qui pendant une nuit allait m'accueillir et ou je serais en paix, et cela, pour quelqu'un comme moi qui n'avais jamais connus ça, c'était un profond bonheur que je sentais naître en moi. Je ne connaissais certainement pas les coutumes humaines pour quand on rentrait chez quelqu'un, je ne me gêna donc pas pour regarder tout ce qui m'entourait. C'était vraiment irréaliste pour moi, mais ça dégageait une certaine chaleur qui donna à mon aura une impression de bien-être.
Je dépose ma cape sur le canapé, restant torse nu afin d'être à l'aise, je continuais ma petite exploration pendant qu'elle s'occupait de la nourriture qui très vite, dégagea une bonne odeur qui piqua ma curiosité. Je m'installe alors à table, la ou elle posa mon assiette (j'ai déjà souvent vu des gens manger alors que je cherchais moi même à me nourrir), et sans plus attendre, je commence à dévorer mon assiette avec les mains, ne sachant pas utiliser de couvert, et cela ne m'interesse vraiment pas sur le coup. Il faut dire qu'avec la faim que j'avais, je n'allais pas me faire prier pour manger. Même si une assiette de patte est un plat commun pour beaucoup, au vu de la vitesse à laquelle je mangeais, de mes yeux qui trahisse mon plaisir et de mon aura presque heureuse, je semblais vraiment adorer ce qui se trouvait dans mon assiette. Quand elle me posa la question, j’avale rapidement pour lui répondre:
"Wal...euh, tu peux m'appeler Orta, Magdalena."
Je continuais littéralement à dévorer et en repris à plusieurs reprises jusqu'à avoir le ventre plein, et pour un bon moment.