Cela allait bien plus loin que ce que s’était imaginée Yenessä. Dans son esprit, dans le peu de lucidité qu’il lui restait à ce moment, elle s’était convaincu que Sanguilia allait en faire son jouet pour un temps. Un temps qui durerait aussi longtemps que la fausse idole trouverait la Séraphine divertissante. Mais, Yenessä ne s’était pas attendue à ce qu’elle allait réellement lui faire … Elle n’avait pas anticipé la possibilité que cette femme la corrompe jusqu’au noyau, de manière à ne pas seulement la faire dévier pour un temps, mais de manière à la transformer. Littéralement. Sanguilia semblait dans l’optique de métamorphoser Yenessä pour en faire une de ses séides, et cette pensée glaça le sang de la créature qui encore une fois, ne pouvait rien faire. Elle lui avait hurlé de l’achever mais, au lieu de ça, sa bourrelle la poussa en avant et se dégagea de son emprise.
Yenessä en profita pour se retourne face à elle, et fut horrifiée en voyant ce qu’elle vit. Un maléfice qu’usa Sanguilia pour se faire pousser un sexe masculin. Cela eut le mérite de faire écarquiller les yeux de l’intéressée, qui savait l’usage dont la propriétaire allait en faire. Elle ne voulait pas … Elle ne voulait pas perdre sa pureté, sa virginité. Ce combat était une catastrophe et Yenessä risquait d’en sortir changée à jamais … Si elle s’en sortait. Si elle revenait auprès des siens. Ce dont elle doutait de plus en plus, et dont elle avait peur. Oui, Yenessä avait peur pour le coup. Peur de se perdre, peur que cette femme se décide de ne pas l’anéantir mais, bien au contraire, la faire renaitre en une autre chose. Une aberration, une monstruosité qui naitrait de sa chair … Elle en eut confirmation peu après. Sanguilia s’approcha d’elle avant qu’elle n’empoigne fermement sa chevelure, et qu’elle fasse pencher sa tête en arrière afin d’exposer son cou.
« N-Non ! NON ! » Hurla alors Yenessä qui sentit soudainement les crocs se planter sauvagement dans sa carotide, lui arrachant un puissant râle de douleur. Son sang coula quelque peu, et passé la douleur de la morsure, une autre douleur commença à s’installer. Une douleur bien plus aigüe et diffuse dont l’épicentre était la morsure. Pendant quelques secondes elle soupira, mais sa voix et sa force quitta peu à peu son corps, la laissant tel une poupée de chiffon inanimée, ses bras retombant le long de son corps. Son sort venait de définitivement se sceller, et elle retomba au sol mollement. Cependant cette période d’inactivité cessa bien vite quand elle sentir une violente douleur la prendre au niveau de la morsure. Elle hurla, encore et encore, tenant son cou au niveau de sa blessure, alors que son corps entier était pris de convulsion. Elle constata avec horreur que ses veines devenaient progressivement noir. Un noir aussi ténébreux et profond que le cœur de cette Sanguilia, qui venait alors de créer une atrocité.
Se tordant de douleur et de hurlements, Yenessä ne put rien faire quand sa bourrelle se jeta sur son être, la plaquant fermement au sol, avant de profaner de force son corps. Elle usa de son sexe fraichement apparu pour la pénétrer de force, lui arrachant d’autres râles de douleur dû au fait qu’elle lui brisa sa fleur de pureté, sans aucune retenue ni pitié. Elle venait de lui prendre sa virginité avec cruauté, lui retirant cette dernière part de pureté résidant en elle. Yenessä devint complètement folle ; entre les hurlements et ses convulsions elle tenta de repousser Sanguilia mais, son emprise était trop forte. La corruption progressa rapidement dans son corps, de manière à ce qu’au bout de cinq minutes, toutes ses veines étaient noires, et ses yeux furent les derniers à changer. Ses globes oculaires devinrent noirs, effaçant pupille et iris pour devenir de ténébreux globes.
À ce moment-là, Yenessä n’était plus. Son esprit se brisa en mille éclats. Des millions d’images traversèrent son esprit, l’enfonçant dans cette corruption qui prit possession d’elle. Violence, sexe, cupidité, débauche … Voilà ce qu’elle vit, par millions en l’espace de quelques secondes. Elle ne le remarqua pas, mais la marque de Sanguilia s’imprima sur sa peau au niveau de son nombril, indiquant clairement sa nouvelle allégeance. Après un temps, une énorme vague de plaisir déferla dans son corps, qui coïncida avec le moment où sa nouvelle maitresse, la magnifique Sanguilia, se mit à jouir en elle. Remplissant son utérus de son précieux nectar, achevant la transformant de Yenessä en Séraphine Noire. « HAAAAAAAAN !!! » Hurla-t-elle de plaisir, accompagné d’un rire presque diabolique. Tout ce à quoi elle pensait désormais était son plaisir, cette queue plantée en elle et qui la tringlait comme la plus vulgaire des putains.
Yenessä jouit et fut frappée d’un puissant orgasme, qui vint conclure sa transformation. Ses cheveux devinrent blancs et sa peau se dépigmenta, devenant aussi blanche que celle d’un cadavre. Le foutre de Sanguilia la remplit joyeusement, mais son sexe fut subitement repoussé en dehors de sa féminité par quelque chose. Un quelque chose qui poussa depuis l’intérieur et qui, quand la voix fut libre, sortit des chairs de Yenessä. Une queue massive et juteuse sortit, accompagnée d’une lourde et imposante paire de testicules qui vinrent effacer à jamais toute trace de ce qui était avant un sexe féminin. Yenessä hurla et se mit même à jouir avec son nouveau sexe, qui cracha sauvagement des furieuses salves de foutre épais, dont la couleur était étrangement noire, et non blanche. Après un moment, tout sembla se calmer la Séraphine noire reprenait longuement son souffle.
Elle rouvrit ses yeux, qui étaient ténébreux, puis se redressa lentement sur ses genoux. Elle observa ses mains dont les ongles étaient devenus des griffes, et dont la teinte n’était plus rosée mais noire, absolue. Elle se mit à rire nerveusement, puis redressa son regard vers ce qui était dorénavant sa déité … Puis se jeta sur elle, la plaquant à son tour au sol. Yenessä sortit sa langue qui était à présent reptilienne comme celle de Sanguilia, puis l’enfonça nerveusement dans la bouche de la jeune femme, se mettant à l’embrasser avec force et beaucoup, beaucoup, de passion. Un baiser d’affamée, où les lèvres – noires – se pressèrent l’une à l’autre avec force et rythme, et où les langues filiformes s’enroulaient l’une avec l’autre. Quand elle termina son baiser, elle écarta un peu son visage puis se redressa, finissant à califourchon sur Sanguilia. Son mandrin était blotti contre le sien, et cela lui donna l’idée de les saisir tous les deux d’une seule main, et de se mettre à les branler ensemble, l’un contre l’autre. « Alors Maitresse, je vous plais ? Jamais je n’ai pris un … Haaaan … Un PUTAIN DE PIED PAREIL !!! » Dit-elle de sa nouvelle voix, plus rauque, plus fantomatique, tout en astiquant avec force son mandrin et celui de sa maitresse ensemble.