[FINI] Seduced By The Devil [Angeline/Asmodée]

« C’est moi qui t’ait ramené à la vie, salope ! Et c’est ainsi que tu me remercies ?!
 -  Je ne suis pas revenue ici pour être ta pute, j’ai assez donné comme ça de toute mon existence !
 -  Infâme salope ! On ne me tourne pas le dos impunément ! »

L’Enfer était une dimension à part entière, très vaste, avec de multiples plans astraux différents. Il n’y avait pas qu’un Enfer, il y en avait plusieurs. C’est ainsi que les Grecs parlaient « des » Enfers. Il existait ainsi plusieurs Enfers. Celui qui parlait ainsi à Madelyne s’adressait à elle depuis un Enfer très particulier, « Limbo », un environnement très sauvage, redouté des démons, éloigné des Sept-Cercles. On y trouvait généralement des démons qui avaient fui l’autorité des Grands-Princes, vivant dans cette zone sauvage. Ce démon s’adressait à elle depuis la cheminée de la suite particulière où Madelyne avait provisoirement choisi d’emménager, le temps de se familiariser avec Seikusu.

Il s’appelait N’astirth, ressemblait à une sorte de grand dragon verdâtre, et disposait de grands pouvoirs. Il pouvait manipuler l’âme des gens pour faire sortir leur noirceur, et disposait, sur Terre, et dans d’autres plans, de fidèles et de cultistes. Quand Madelyne avait été tuée, c’était lui qui avait refaçonné son corps, et avait pu lui permettre de revenir à la vie. N’astirth estimait que Madelyne lui était redevable, et, surtout, il savait que la femme, à l’origine, était le clone de Jean Grye, l’hôte du Phénix, une force cosmique capable de réduire des planètes en poussière. Ce que N’astirth voulait, c’était contrôler Madelyne, et, s’il l’avait renvoyé sur Terre, c’était bien dans l’espoir que sa présence fasse revenir le Phénix, et qu’il dispose de la puissance du Phénix pour renverser les Grands-Princes infernaux, et devenir le nouveau Satan.

N’astirth, autrement dit, était un démon ambitieux et puissant, qui avait fait de Madelyne une sorte de lieutenante. Cependant, la lieutenante se rebellait. Elle refusait de partir sur les traces du Phénix, et voulait au contraire retrouver son créateur, le scientifique fou qui avait décidé de la fabriquer, et qui avait ruiné la vie heureuse qu’elle avait réussi à se faire jadis : Mister Sinistre. De son vrai nom Nathaniel Essex, Sinistre était originaire de l’Angleterre victorienne, où il avait fait partie de tous les scientifiques visionnaires et mégalomanes de l’époque, peu à cheval sur les principes, utilisent les pauvres et les démunis des quartiers populaires de Londres, comme Whitechapel, pour mener des expériences. Il avait fait partie de ces scientifiques expérimentant le gène-X, les mutants, car étant lui-même un mutant. Sa route avait croisé celle du puissant mutant Apocalypse, qui avait amplifié ses pouvoirs, lui donnant la forme grisâtre qu’il avait actuellement.

C’était un homme cruel, impitoyable, qui était aussi intelligent que fourbe et manipulateur. Madelyne ne rêvait que d’une chose : le tuer. Mais il n’y avait, hélas, pas que de lui dont elle devait se méfier. N’astirth devenait un problème de plus en plus préoccupant, car le démon se moquait bien de Sinistre, et voulait qu’elle retrouve le Phénix. Entre eux, les disputes croissaient régulièrement.

Ce soir, elles venaient d’atteindre le point de non-retour.

Madelyne mit fin d’elle-même à la conversation la liant à N’astirth, et, furieux, le démon poussa des rugissements haineux.

« Tu me paieras ça, Madelyne ! »

N’astirth tempête dans son monde, puis entreprit de se calmer, le temps de réfléchir.

« Elle a besoin d’une leçon... »

C’est ainsi que N’astirth se leva, et se rapprocha de plusieurs cristaux situés sur le sol. Dans Limbo, il n’y avait aucun palais à proprement parler, aucune structure, car l’endroit était bien trop dangereux. Tout n’était que soufre, feu, canyons profondes et grottes. C’est justement dans l’une de ces grottes qu’il rejoignit plusieurs sphères, dressées autour d’un complexe sceau magique, et utilisa ce dernier pour pouvoir communiquer avec d’autres démons exilés.

Il se dressa au centre du glyphe, et les sphères s’illuminèrent progressivement, vibrant de magie, des éclairs venant le frapper de part en part, tandis qu’il repéra une silhouette...

C’est ainsi qu’il se projeta, sous forme astrale, vers Seikusu, afin de solliciter l’aide de deux démons : un frère et sa sœur...

Le monde des mortels était parfois un endroit bien ennuyeux pour les démons lorsqu’ils ne trouvaient pas un moyen de s’amuser à leur guise. Angéline était venu ici pour se documenter sur les humains de la terre, évidemment elle en savait déjà beaucoup sur eux, mais les humains étaient des créatures si étranges qu’ils la surprenaient toujours même après tant d’années d‘étude. Asmodée se fichait bien de connaitre les habitudes des humains, il était plus intéressé par leurs armes, les pistolets et les fusils l’intriguaient au plus haut point, il se demandait comment il était possible de se battre avec seulement ces armes-là, des armes à munitions limitées, nécessitant de savoir viser pour être efficace, il avait bien un revolver dans son arsenal caché sous sa cape, mais il préférait largement ses lames, bien plus rapides et efficaces selon lui.

Le frère et la sœur se trouvaient dans une petite ruelle de Seikusu en train de s’occuper de manière fort plaisante quand une voix littéralement sortie des enfers entra en contact avec eux. L’un des démons des plans inférieurs, N’astirth voulaient leur donner une mission. Il leur demandait d’aller chasser une femme du nom de Madelyn et qui devait se trouver non loin d’eux. La fratrie avait d’abord refusé, car ils n’avaient pas à recevoir d’ordre de personne, pas même de démons aussi puissants que celui avec qui ils communiquaient. Cependant, il réussit à les faire changer d’avis en leur promettant de leur donner ce qu’ils désiraient, la connaissance universelle pour l’une et une force invincible pour l’autre. À peine la communication coupée que les le frère et la sœur se lancèrent à la recherche de leur cible.

Angeline se déplaçait tranquillement dans la ville à la recherche de la femme dont le démon leur avait fait la description. La sœur semblait se déplacer seul, mais comme toujours le frère était sur ses talons, invisible de tous, caché dans l’ombre de sa sœur. La seule chose qui trahissait la présence d’Asmodée était l’ombre d’Angeline qui était bien trop imposante pour une personne aussi fine qu’elle. Mais bien trop peu de monde regardait les ombres des autres ou alors ne voyait pas lorsqu’il y avait une anomalie avec celle-ci et elle comptait bien là-dessus pour surprendre sa proie qui ne devait plus être très loin.

Les démons ne pouvaient pas sortir si facilement des Enfers… A fortiori ceux qui, comme N’astirth, étaient dans les Limbes. Dans cet endroit, les Portails étaient plus rares, et, même sans ça, en se rendant dans les Plans Intermédiaires, N’astirth ne disposerait pas du soutien des Grands-Princes. Or, il n’avait guère envie que les Anges lui tombent dessus. Sûrement pas pour Madelyne. Il trouva donc un couple de démons, Angéline et Asmodée. Un frère et une sœur, reliés entre eux. Il les connaissait, car il avait entendu parler d’eux. Le fait qu’ils se rendent dans les Plans Intermédiaires en guise de connaissances n’était pas, en soi, constitutif d’une violation du pacte ancestral qui régissait les relations entre les Anges et les Démons. La connaissance étant ce qu’Angéline recherchait, N’astirth lui proposa donc un pacte : son aide pour capturer Madelyne Pryor, en échange d’enseignements.

« Je suis peut-être exilé dans les Limbes, mais j’ai eu une longue vie. J’étais là, vois-tu, quand les Romains ont pillé et détruit la bibliothèque d’Alexandrie. J’ai sauvé plusieurs des prestigieux livres qui s’y trouvaient. J’ai de nombreux écrits qui pourraient t’intéresser, sur Aristote, sur la magie, la mythologie… Je suis prêt à t’offrir un droit de regard sur ma collection, et même à t’apporter ces livres, si tu me donnes Madelyne. »

Les pactes étaient fréquents entre démons, qui juraient sur leur honneur, mais il était toujours dangereux de négocier avec un démon exilé En effet, dans le cadre d’un démon appartenant à un Cercle, s’il manquait à sa parole, on pouvait toujours en référer à son supérieur En Enfer, manquer à sa parole, mentirdélibérément, était très mal vu Mais N’astirth, lui, était inféodé S’il mentait, on ne pourrait s’en prendre qu’à soi-même. Et N’astirth, bien entendu, fit ce qu’il savait faire de mieux : il mentit délibérément.

« Madelyne est une ancienne concubine qui m’a trahi et m’a spolié. Elle m’a volé plusieurs de mes livres. Je veux me venger, et, en échange, tu récupéras les livres qu’elle a prise. »

Le pacte fut scellé, mais N’astirth n’allait pas se reposer totalement sur un outsider. Il faisait surtout confiance à Angéline pour débusquer Madelyne sans attirer l’attention de la femme. Pour le reste… Il avait d’autres soutiens.

*
*  *

Madelyne, elle, ne resta pas inerte après son entretien avec N’astirth. Elle quitta sa suite, et sortit dans la rue,  en enfilant sa tenue très sensuelle. La Goblin Queen ressemblait ainsi à un phénomène de foire, aussi surprenante que sensuelle, comme toujours à la recherche de Sinistre. Ses explorations l’amenaient à fouiller du côté de la Toussaint, repaire de la gangrène de la ville. Elle savait que Sinistre avait des agents, des contacts, et qu’il était terré quelque part. Elle se rapprochait donc des gangs pour essayer de le débusquer.

La femme s’avançait ainsi vers un immeuble situé dans la Toussaint, un immeuble un peu délabré, qui était le refuge d’une bande de délinquants et de criminels notoires, travaillant pour un clan yakuza. Alors qu’elle avançait le long de petites ruelles japonaises typiques,  érigées de panneaux publicitaires et de magasins ayant fermé, elle fronça les sourcils en percevant une silhouette qui se rapprochait d’elle.

« Que… ? »

Elle sentait clairement une forme démoniaque, mais, ne sentant pas l’empreinte de N’astirth, elle décida de laisser la silhouette s’approcher, tous les sens étant néanmoins aux aguets. C’est ainsi qu’elle vit une très belle femme s’approcher, et fronça les sourcils.

« Qui es-tu, toi ? »

S’il y avait bien une chose que les deux démons détestaient, c’était de recevoir des ordres, ils arpentaient les différents mondes librement afin de réaliser leurs objectifs et jamais ils ne s’étaient pliés à la volonté de démon plus puissant sans avoir de contrepartie en retour. Mais acquérir une telle source de connaissance pour une simple chasse à l’homme ne pouvait pas se refuser. On lui avait indiqué où sa proie se situait et elle était donc allée à sa rencontre, une ruelle était un endroit tout à fait déplaisant pour faire une rencontre, tout le monde le savait alors si en plus cette rencontre était avec deux démons qui en avaient après vous, ça ne pouvait que mal finir.

Angeline marchait tranquillement les yeux rivés dans la direction où sa proie était censée arriver, juste en face d’elle. Elle décida d’avancer aussi, ce serait bien trop suspect si elle restait là, plantée au milieu de la ruelle en attendant sa cible. Cette Madelyn arriva peu de temps après et à juger le physique c’était bien elle que le démon voulait.

Cependant, la réaction de sa cible lui fit comprendre qu’elle avait senti qu’elle n’était pas un être lambda, elle lui avait demandé qui elle était. Angeline sourit et arrivé à sa hauteur lui décrocha un violent coup de poing dans l’estomac, un coup de poing qui n’était pas que le sien d’ailleurs pour accueillir Madelyne :

« Je suis celle qu’on envoie pour récupérer ce que tu as volé. Et il serait préférable pour toi d’être coopérative si tu ne veux pas trop souffrir »

Elle sourit en portant une main à sa ceinture où se trouvaient deux dagues.

Madelyne savait que des démons comme N’astirth pouvaient se montrer irascibles et cruels, mais elle ne pensait pas que leur altercation l’aurait énervée au point qu’il engage si rapidement des mercenaires pour la tuer. La femme face à elle l’accueillit par un coup de poing, témoignant de sa puissance surnaturelle, car le coup repoussa Madelyne sur plusieurs mètres, soulevant sa robe. Elle écarta les jambes, et posa sa main sur le sol, comme pour ralentir sa vitesse, et fronça lentement les sourcils, mécontente. Elle ne voyait pas qui, à part N’astirth, pouvait lui envoyer une tueuse. Ce ne serait sûrement pas Sinistre, il ne fonctionnait pas comme ça.

« Ce que j’ai volé ? Que sont-ce encore ces accusations grotesques ? Si tu t’en prends à moi, jeune femme, il faudra le faire avec autre chose que tes petits doigts. »

Les yeux de Madelyne s’illuminèrent alors. Étant le clone de Jean Grey, elle disposait des pouvoirs redoutables de la mutante, à savoir, outre la télépathie, la télékinésie, et les attaques psioniques. Elle tendit donc la main, et l’un des multiples panneaux publicitaires fixés tout autour de la ruelle se détacha rapidement, et frappa son attaquant sur la tête. Madelyne tendit alors la main, et une onde de choc en jaillit, remontant le long de la ruelle, pour frapper la démone, l’envoyant s’étaler sur le sol.

Pendant ce temps, Madelyne invoqua ses mignons, et, le long des murs, plusieurs créatures verdâtres et longues, avec des yeux jaunâtres, des oreilles pointues, et des queues, apparurent, grognant dangereusement. Les gobelins de Madelyne étaient toujours là pour l’aider, et se rapprochaient de l’attaquante. Un sourire malicieux ornait alors les lèvres de Madelyne.

« Viens, petite femme, viens… La Goblin Queen a envie de jouer avec toi ! »

Asmodée avait pu contrer la chute du panneau publicitaire, mais il ne pouvait rien faire contre l’onde de choc qui le projeta lui et sa sœur quelque mètre en arrière. Angeline se releva en s’époussetant, elle aimait les défis, mais si cela se gâtait, elle partirait avant d’être réellement blessée, elle n‘allait pas mettre sa vie en danger pour quelqu’un d’autre, mais cela n’allait pas l’empêcher de jouer avec la femme qu’elle avait en face d’elle. Angeline regardait donc des gobelins se faire invoque par celle qui se disait être la reine des gobelins, cela ne lui faisait pas peur, elle avait elle aussi un frère qui pouvait se dédoubler et qui  en plus était invisible tant qu’il le voulait.

L’invisibilité est un pouvoir qui revêt de nombreuses formes et celle qu’utilisait Asmodée était une des plus puissantes. Le démon existait invisible tant qu’il voulait, bouger ne le rendait pas visible, se battre ne le rendait pas visible non plus, la seule condition était qu’il se situe dans l’ombre de quelque chose pour demeurer invisible, que ce soit l’ombre de sa sœur, l’ombre des toits ou celles des gobelins invoqués par l’autre femme. Angeline souriait donc pendant que les gobelins s’approchaient d’elle :

« Regarde dons ce qui arrive à tes amis »

Elle claqua des doigts et son ombre se déforma, signe qu’Asmodée bougeait et les lames de son frère découpèrent tous les gobelins un à un avant de revenir près de sa sœur en un temps record :

« Ne sois pas idiote et rend toi, je n’ai guère envie de m’épuiser à combattre pour quelqu’un d’autre que moi-même, aussi alléchante soit la récompense. »

Madelyne comprit alors l’origine du trouble qu’elle ressentait au sujet de cette femme. Il ne fallait pas oublier que, étant télépathe, l’invisibilité d’un corps ne l’empêchait pas de ressentir son esprit.

*Bien sûr, quelle idiote, ils sont deux !*

Une sœur et un frère. Ils étaient probablement liés ensemble, par une sorte de relation magique complexe, ce qui expliquait davantage pourquoi, sur le coup, la Goblin Queen n’avait rien remarqué. En tout cas, elle sentit clairement l’aura du frère d’Angéline quand des espèces de lames d’air jaillirent, tranchant les gobelins, les faisant exploser, repoussant sans difficulté la première attaque de Madelyne.

Guère perturbée, la mutante esquissa un léger sourire, et s’avança un peu.

« Oh, je vois que la frêle jeune fille que tu es dispose d’un protecteur… Mais ne te méprends pas, ces créatures ne sont pas mes amis, ce sont mes esclaves. Et, si tu crois que je n’ai qu’eux en stock, ma chérie, tu me sous-estimes grandement. »

Madelyne se concentra alors davantage, et l’air se mit à vibrer autour d’elle. Il était important de préciser que la belle rousse maîtrisait la magie noire, et des arcs électriques crépitèrent au bout de ses doigts. Par la suite, de violents éclairs se mirent à fuser, et remontèrent la ruelle, filant tout droit vers la jeune femme.

Comme elle s’y attendait, son frère para les attaques, qui rebondirent principalement, heurtant les parois, puis Madelyne disparut alors, se volatilisant, pour atterrir dans le dos du couple. Des tentacules noirâtres jaillirent alors de l’ombre, Madelyne utilisant la magie noire à outrance, pour tenter de retenir le puissant frère d’Angéline.

« J’ignore pourquoi tu t’es décidée à accomplir les sales besognes de N’astirth, ma chérie, mais sache qu’on ne me défie pas impunément ! »

Tout cela l’ennuyait déjà, on ne pouvait pas dire qu’Angéline aime se battre, elle laissait ça à son frère la plupart du temps, mais il ne fallait pas la sous-estimé, Asmodée avait la force, mais elle avait l’esprit et c’était là son terrain de jeu. Si le frère et la sœur n’avaient jamais dû avoir recours à leur forme démoniaque en dehors des enfers, ce n’était pas pour rien, c’est qu’ils étaient assez puissants pour ne pas en avoir besoin.

Leur adversaire du jour était plutôt intéressante, elle utilisait des esclaves pour se battre et aussi de la magie, mais tous ses coups avaient été parés par Asmodée. Elle était ensuite passée au niveau supérieur en voulant utiliser la magie noire contre eux et en particulier contre Asmodée, mais ce serait loin de suffire. L’ombre d’Angéline se déforma de nouveau pour indiquer qu’Asmodée allait apparaitre, après tout cette Madelyn avait remarqué sa présence alors cela ne servait plus à rien qu’il reste caché. Les ombres se regroupèrent pour faire apparaitre un être massif encapuchonné de la tête au pied et dont les seuls traits visibles étaient ses dents acérées :

« Je te présente mon frère, Asmodée. Et malheureusement pour toi, il n’a rien à envier à son illustre homonyme. »

D’un geste extrêmement rapide, le démon décocha un violent coup de paume au niveau du poitrail de son opposante pour la faire valser en arrière de quelques mètres :

« Je ne sais pas quelles sont tes relations avec N’astirth ni ce qui pourrait pousser une concubine à trahir un tel démon. Et je me fiche bien que tu sortes de notre affrontement, vivante ou morte. Tant que j’ai ce qu’on m’a promis, je me fiche de qui me le donne. Je ne suis liée à personne et ne dois fidélité à personne non plus. »

Elle sourit doucement pendant qu’elle laissait son frère créer des doubles d’ombre de lui-même, après tout c’était vrai, elle se fichait bien que Madelyn vive ou meurt, rien ne la liait au démon qui l’avait engagé et elle n’avait accepté que parce que la récompense était alléchante.

Les tentacules noirs se brisèrent en heurtant Asmodée. Le frère d’Angéline venait d’apparaître, une sorte de grand échalas recouvert d’un sombre manteau, qui ne laissait transparaître que des dents acérées. Une force terrifiante s’échappait de lui. Madelyne, bien malgré elle, en ressentit un frisson d’excitation, une dose d’adrénaline qui se mit à monter en elle. Comment N’astirth avait bien pu faire pour obtenir l’aide d’un couple pareil, la Goblin Queen n’en avait aucune idée, mais elle était bien décidée à ne pas se laisser faire. Néanmoins, avant de pouvoir faire quoi que ce soit, elle vit Asmodée fondre sur elle, et eut tout juste le temps de comprimer l’air autour de son estomac, pour atténuer un peu l’attaque… Autrement, le coup l’aurait sans doute tué, Madelyne ayant, après tout, une constitution humaine.

Elle s’envola sur plusieurs mètres, avant de rouler sur le sol, et se redressa lentement, en grommelant, du sang s’échappant de ses lèvres. Angéline se mit alors à la haranguer, et Madelyne sentit la colère monter en s’entendant traiter de « concubine »… Or, chez elle, la colère était souvent très dangereuse, car elle était le récipiendaire de la Force Phénix. Et, même si, suite à sa mort, la force Phénix l’avait quittée, il en restait néanmoins un substrat.

Tandis qu’elle se relevait, des ondes vibrèrent autour d’elle, signe de sa puissance télépathique, et, quand elle regarda le frère et la sœur, ils purent voir que ses yeux étaient devenus translucides. Elle leva alors les mains, et des fissures filèrent le long du sol.

« Moi, la concubine de ce démon ? Ha ! Non contents de m’attaquer sans raison, voilà en plus que vous m’insultez ! »

Des doubles d’Asmodée venaient d’apparaître, et s’élancèrent vers elle, lançant, à leur tour, des liens d’ombre, ainsi que des attaques magiques. Madelyne créa un bouclier psychique, qui amena les attaques à se heurter dessus, puis laissa le bouclier éclater en une onde de choc, tout en  en s’attaquant aux objets situés dans la ruelle… Comme la canalisation située dessous. Elle se concentra un peu, et fit éclater la vanne retenant la pression… Ce qui amena une bouche d’égout à s’envoler à côté d’Angéline, tout en répandant de l’eau et de la fumée partout autour des deux démons.

Immédiatement, Madelyne fusa vers la femme, et l’attrapa à la gorge, puis la plaqua contre un mur, enfonçant ses griffes dans sa chair. Elle sentit rapidement Asmodée réagir, et tendit une main vers lui.

« Tu es plus fort que moi, démon, je le sens… Mais elle, si j’enfonce mes griffes dans sa belle gorge, elle meurt. »

Madleyne ne plaisantait pas, et un peu de sang glissait déjà le long des ongles de la femme.

« Maintenant, vous allez me dire pourquoi vous vous en prenez à moi… Depuis quand faites-vous les sales besognes de N’astirth, tous les deux ? J’ignorais qu’il avait de nouveaux larbins, ce vieux salopard… »

Au cours de leur vie, les deux démons avaient rencontré d’innombrables ennemis qui avaient tous fait la même erreur : sous-estimer les pouvoirs de la succube.  Il était si facile de penser que si Asmodée était aussi fort c’était pour pallier à la faiblesse de sa sœur que seul le colossal incube savait se battre et que la belle demoiselle était une cible sans défense. Il est vrai que la carrure d’Angeline la faisait passer pour une frêle jeune femme se cachant derrière son frère pour se battre. Mais il ne fallait pas oublier qu’Angeline était tout de même une démone, pas des plus puissantes peut être, mais elle n’était pas à sous-estimer, elle était bien plus puissante que la plupart des démons même sans son frère. Et tant qu’Asmodée était près d’elle, sa force en était démultipliée, leur lien étant si puissant qu’ils partageaient la même force et les mêmes pouvoirs lorsqu’ils étaient l’un près de l’autre.

Les deux démons regardaient Madelyn déchainer ses pouvoirs sans bouger, ils avaient vu bien plus dangereux et Angeline de bougea pas lorsqu’elle lui sauta dessus pour l’attraper et la plaquer contre le mur. Elle la regardait tranquillement en la fixant dans les yeux, même pour une femme c’était dangereux de se trouver aussi proche d’une succube. Angeline s’amusa même à bouger la tête pour embrasser les lèvres de la femme qui la tenait avant de répondre :

« Larbins ? Non, nous ne recevons d’ordre de personnes. Disons, que tout service est monnayable et il suffit de mettre le bon prix pour nous engager. Ton ami nous a demandé de retrouver son ancienne concubine l’ayant spolié en échange de quoi il me permettrait d’approfondir mes connaissances du monde. »

Elle parlait tranquillement comme si de rien n’était et ne faisant même pas attention à la main qui était sur sa gorge, cela ne la gênait même pas et elle se mit même à sourire avant de continuer :

« Maintenant que j’ai répondu peux-tu retirer ta main de mon cou ? Ce serait dommage que tu perdes un bras en essayant de m’étouffer. »

Elle ne bluffait pas et son regard, toujours plongé dans celui de Madelyne lui montrait bien qu’elle n’était pas la seule à posséder certaines capacités et qu’elle n’avait pas besoin de son frère pour se libérer de son emprise.

Si proche de la femme, Madelyne put sentir des sortes d’émanations magiques s’échapper de ses lèvres. Des vagues roses qui s’insinuèrent dans son esprit, et la firent fermer les yeux pendant quelques instants.

*Succube...*

La Goblin Queen esquissa un léger sourire, en sentant cette vague rose. Heureusement, elle était une puissante télépathe, et put donc retenir cette vague... Ce qui, au demeurant, ne l’empêcha pas d’être presque tentée par l’idée d’embrasser cette femme. Néanmoins, le fait qu’Angéline et Asmodée travaillent pour N’astirth suffisait à tuer dans l’œuf toute tentative de séduction. Maintenant cette femme, Angéline lui expliqua alors que N’astirth les avait embauchés parce qu’elle lui avait volé quelque chose. Cette explication renforça la colère de Madelyne.

« Quoi ?! »

Ce sale vaurien..

*Comment peut-il oser... ? MOI, m’accuser de... M’accuser de l’avoir volée ?!*

La femme relâcha alors Angéline, tandis que, autour d’elle, une sorte d’halo enflammé entourait son corps. La température, de fait, était en train de graduellement monter. Mais, outre cela, les deux démons puissent sentir une terrible énergie qui semblait être en train de croître dans le corps de Madelyne, faisant même vibrer l’air. Puis la femme ferma les yeux, et cette énergie se calma alors. Elle regarda ensuite Angéline, tout en sachant qu’Asmodée, dans son dos, était prêt à l’attaquer.

« C’est lui le voleur. Il m’a volé mon bébé. N’astirth s’est joué de vous, comme il l’a toujours fait, et comme il le fera toujours. »

Elle secoua la tête, en songeant à son bébé... Et, malgré la noirceur de son âme, une vague de tristesse la saisit brièvement. Nate... Son petit Nate, enlevé par ceux qui avaient toujours voulu se servir d’elle, qui avaient toujours vu en elle un faire-valoir, un objet à utiliser, que ce soit pour servir de réceptacle à la force Phénix, ou d’amante en remplacement de Jean Grey. Nathan était la seule chose que Madelyne puisse prétendre être fière, et N’astirth lui avait volé son bébé, aidé par Sinistre, qui avait amené son fils à fuir dans le temps.

Madelyne rouvrit alors les yeux.

« Peu importe ce que N’astirth t’a dit, tout ce qu’il sait faire, c’est prendre, et voler... Donner est un concept qui lui est inconnu. »

Penser à son bébé avait visiblement ému Madelyne, qui tourna la tête, et s’écarta du couple.

Asmodée était resté là, immobile à les regarder complètement stoïque comme s’il ne bougeait que lorsqu’il recevait des ordres de sa sœur, c’était un démon assez étrange, mais on se faisait vite à son caractère peu bavard et peu démonstratif, même lorsqu’il se battait il ne faisait pas dans le spectacle, il détruisait ses adversaires le plus vite possible. S’il n’agissait pas, c’est qu’il savait que sa sœur ne risquait rien, il savait mieux que personne de quoi elle était vraiment capable et même si cela se gâtait, il était assez rapide pour intervenir en un éclair.

Angeline souriait lorsque Madelyne la lâcha et la regarda réagir et l’écouta parler. Vu sa réaction, ce qu’elle devait dire pouvait être exact, mais la succube n’était pas vraiment du genre à faire confiance alors elle passa une main dans son dos pour prendre un instrument bien étrange qu’elle mettait à sa ceinture, une baguette à la tête en forme de cercle munie de pointe. Ce n’était pas une arme, mais un puissant artefact qu’elle avait récupéré pour aller plus vite dans sa soif de connaissance. Elle l’utilisait très peu, car elle préférait apprendre d’elle-même, mais parfois, il était utile d’aller s’approprier l’esprit des autres. Et chose fabuleuse, l’artefact était si puissant que même le plus grand des télépathes ne pouvait contrer son pouvoir d’extraction du savoir. Elle s’approcha de Madelyne qui s’était un peu écarté après avoir parlé de ce qui lui était arrivé:

« Bien, il n’y a qu’un moyen de savoir si ce que tu dis est vrai ou si toi aussi tu essayes de nous embobiner. Ça risque de piquer un peu »

La démone brandit sa baguette et la pointe supérieure toucha le crâne de Madelyn, Angeline avait appris à maitriser les pouvoirs de cet objet et elle savait comment faire ressortir ce qu’elle voulait sans endommager la psyché  de l’autre. Elle revivait les souvenirs de Madelyn en même temps qu’elle, ne s’intéressant qu’à ceux impliquant N’astirth. Elle avait dit juste et Angeline mit fin à cette liaison psychique et tendit l’objet à son frère qui le rangea dans sa cape :

« Je te crois, nous n’avons donc plus rien à faire ici… pas contre toi du moins. Cependant, nous n’aimons pas ne pas être payés. Et encore moins devoir dépenser de l’énergie qui aurait pu être utilisée à quelque chose de bien plus productif »

Si le démon qui les avaient engagés pour rien n’était pas exilé dans les plans les bas de l’enfer, elle serait sans doute allée le détruire elle-même, mais ce n’était pas envisageable. Il fallait donc qu’ils trouvent un moyen de dédommagement.

Madelyne n’avait plus envie de se battre. Ce combat était stupide, uniquement motivé par la colère de N’astirth, furieux de voir son petit jouet lui échapper. La Goblin Queen s’écarta donc, avant de sentir Angéline se rapprocher... Et, quand elle tourna la tête, elle vit une baguette la heurter au front.

« Ah ! »

Des images affluèrent alors dans son esprit, la déstabilisant. Et, si Angéline vit certaines images de son passé, Madelyne, elle, par ses fonctions de télépathe, perçut également quelques images... Elle vit ainsi la femme en train de faire l’amour, soupirant et gémissant, dans des images floues et intenses, des souvenirs de plaisirs sexuels. Des souvenirs largement préférables à ceux de son fils, Nathan Summers. Nate, qui avait été séparée d’elle à cause des Maraudeurs de Mister Sinistre, avant d’être manipulée par N’astirh et les démons des Limbes pour qu’elle sacrifie son propre enfant. Nate était par la suite devenu un instrument de lutte entre Sinistre et son ancien mentor, Apocalypse, et le puissant mutant avait infesté Nathan par un virus techno-organique. Il avait été sauvé par les Askani, une peuplade venant du futur, et, depuis lors, Nathan était devenu un voyageur temporel, connu sous le surnom de « Cable ». Et elle, Madelyne, avait tout simplement perdu son enfant. Elle avait été jusqu’à tenter de le tuer dans un accès de folie, sous l’influence de S’ym et de N’astirth.

Plus jamais les démons ne la manipuleraient, plus jamais ! Les images disparurent rapidement, mais Madelyne, curieusement, s’était adoucie... Adoucie en voyant Angéline faire l’amour, et en comprenant rapidement à quoi elle faisait allusion en lui indiquant qu’elle voulait un paiement pour son labeur.

« Hum... C’est typiquement démoniaque, ça. Tu m’attaques, et c’est à moi de me sentir redevable ? »

Madelyne se contenta d’un léger sourire moqueur, amusé, et se rapprocha alors de la femme, venant alors caresser l’une de ses joues.

« Ceci étant dit... Je pense avoir un moyen de nous faire oublier ce moment... »

De la joue, sa main fila sur le menton de la femme, le saisissant entre ses doigts, et ses seins se heurtèrent à ceux de la femme, tandis que le dos d’Angéline heurtait le mur. La femme rousse se rapprocha alors davantage, et l’embrassa doucement. Un tendre et bref baiser, qui resta très court, car elle le rompit alors, en s’écartant.

« Mais pas dans cette ruelle minable... Retrouve-moi au Grand Hotel, Angéline. Je suis dans la suite Kōgon. »

Madelyne s’envola alors, et lui sourit à nouveau.

Pour deux belles beautés, une suite royale, c’était tout de même un minimum... Elle fila alors, rejoignant son hôtel, en espérant bien qu’Angéline viendrait la suivre.

L’objet était puissant et s’il permettait de créer un lien direct entre l’esprit de l’utilisateur et de celui de la personne se faisant toucher par la pointe, le lien fonctionnait dans les deux sens. La « victime » pouvait, s’il était suffisamment puissant voir certaines images provenant de l’esprit de celui utilisant le sceptre, le contrôle mental était quant à lui impossible, pour cela il fallait se trouver du bon côté du manche, mais c’était tout de même un objet à utiliser avec précaution.

Madelyne semblait s’être calmée après le contact de l’objet, sans doute avait-elle eu accès à des images relaxantes, mais Angeline ne savait pas lesquelles et elle s’en fichait un peu. La démone sourit à la remarque de l’humaine concernant le raisonnement purement démoniaque du fait que c’était le premier à attaquer qui devait être dédommagé. Le couple n’aimait pas se déplacer pour rien alors qu’ils auraient pu faire des choses bien plus intéressantes et rentables.

La demoiselle fût cependant surprise lorsque Madelyne lui caressa la joue jusqu’au menton et se pressa contre elle pour l’embrasser brièvement, en déclarant avoir trouvé un moyen d’oublier ce fâcheux incident. La nature de ce moyen ne faisait aucun doute et cela faisait sourire Angeline qui n’avait même pas pensé à ça sur le coup, mais elle n’allait pas refuser, c’était une succube après tout et la succube qui refuserait une telle proposition ne devait pas encore avoir été créer. Lorsque Madelyne s’en alla, Asmodée retourna se dissimule dans l’ombre de sa sœur, il ne fallait pas l’oublier, l’incube et ses doubles pouvaient se montrer très plaisant.

Le frère et la sœur se rendirent donc au dît hôtel et Angeline demanda qu’on la mène jusqu’à la suite que Madelyn lui avait indiquée. Ne frappant pas à la porte, elle entra directement dans la suite et Asmodée réapparut lorsqu’elle se referma, l’humaine était au courant de sa présence auprès de sa sœur il n’avait donc aucun intérêt à rester dissimuler.

Grâce à ses pouvoirs télépathiques, Madelyne n’avait eu aucune difficulté pour obtenir la plus grande suite de ce riche et prestigieux hôtel. On disait que cette suite avait abrité le général MacArthur quand les États-Unis avaient occupé le Japon, après la Seconde Guerre Mondiale. Que ce soit vrai ou non, la suite était très agréable. Elle comprenait plusieurs pièces, un grand balcon, un jacuzzi, une chambre avec un immense lit et un écran plat géant, et d’autres pièces. Madelyne n’aurait jamais eu les moyens de se payer cette suite, qui, pourtant, était encore bien loin des chambres extravagantes qu’on trouvait à Dubaï. Cette suite était grande, très agréable, très confortable, et, régulièrement, Madelyne y faisait monter des prostituées. Le Grand Hotel appartenait à un clan yakuza, et il était de coutume que l’hôtel offre à ses clients des prestations spéciales.

Quand Madelyne était retournée à l’hôtel, on l’avait à nouveau accueilli comme une Reine, mais elle n’avait demandé, cette fois, aucune fille. Au lieu de ça, elle était directement montée dans sa suite, et avait attendu, un brin fébrile. Angéline et Asmodée étaient des démons de Luxure, voilà ce que la Goblin Queen avait ressenti quand Angéline avait utilisé son bâton sur elle. Ils n’avaient rien à voir avec N’astirth ou S’ym, mais, pour autant, elle comptait bien, par la suite, s’occuper plus sérieusement de N’astirth. En envoyant sur elle ce couple incestueux, N’astirth avait clairement montré à Madelyne qu’il entendait récupérer ses Gobelins.

*Sans doute sa position est-elle en train de se précariser…*

Dans tous les cas, Madelyne n’avait pas peur de lui. Elle dut attendre un peu, méditant silencieusement, dans sa chambre, quand la porte s’ouvrit sans crier gare.

Elle releva la tête en voyant Angéline entrer. Une cheminée crépitait dans un coin, et Madelyne leur parla à distance.

« Hum… Tu n’as pas traîné… Enfin… Vous n’avez pas traîné, plutôt. »

La femme était cruelle et dure, mais elle pouvait aussi se montrer sensuelle et câline. Cependant, elle n’était pas face à Angéline et Asmodée. Sa voix résonna depuis une pièce à côté, et, pour donner à l’ensemble un ton un peu plus romantique, Madelyne avait répandu, avec sa magie, des pétales de rose sur le sol, formant un chemin menant vers sa chambre. Il n’y avait qu’à le suivre pour la rejoindre.

Elle était là, assise sur le rebord du lit, jambes élégamment croisées, et leur fit un sourire des plus ravageurs.

« Quand tu m’as touché avec ton bâton, j’ai vu avec qui tu aimais faire l’amour, Angéline… Alors, j’espère que votre duo est du genre ouvert, car il y a en moi un feu qui, continuellement, bouillonne et gronde… Et je compte sur vous deux pour le tarir. »