Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Krieg ohne Hass

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Krieg ohne Hass

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SSiegfried

Humain(e)

Krieg ohne Hass

dimanche 10 avril 2016, 23:46:09

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

Ce putain de sable.

Il doit admettre qu'il n'en avait pas l'habitude. Lorsqu'il débarquait dans l'une de ses hallucinations oniriques où l'emmenait le Père de tous les Hommes, il lui arrivait d'ouvrir les yeux la gueule à terre, et invariablement, dans ces moments-là, sa joue baignait dans une neige tiède, poudreuse dont il ne sentait pas le froid. Il ouvrait lentement les yeux ; le blanc frappait ses pupilles, il devait parfois cracher la glace fondue au bord de ses lèvres. Insipide et douce, c'était une pure formalité de son réveil illusionnel, avant que ne commencent les tortures que son Seigneur lui imposait dans ses rêves.

Aujourd'hui, point de neige ; point d'étendue blanche, point d'arbres morts et de hautes plaines venteuses.

Aujourd'hui, ce putain de sable.

Il crache avec insistance afin de l'expulser de sa bouche, à quatre pattes dans le désert. Sa présence ici lui semble inédite. Prokhorovka est-elle donc devenue has-been aux yeux du Père ? Il semblerait. Terminé, l'Ukraine et la douleur de la défaite. Alors qu'il se dresse difficilement, son cerveau battant une mesure anarchique qui met à mal son équilibre, il sait qu'il est dans un paysage jamais visité auparavant.

Des dunes à pertes de vue. Elles tracent des milliers de vagues immobiles, rayonnances grège, ocre et alézane, et sur cette mer figée, il se sent volontiers comme le Christ, les deux pieds sur les flots sans couler. Qu'aurait fait le prédicateur largué au milieu de l'Atlantique ? Vers où prêcher la bonne parole ? Sans doute s'en serait-il référé à Dieu pour savoir où doivent le mener ses pas, et c'est précisément ce que fait Siegfried : Un regard direct vers le soleil, de longues secondes, avant que les larmes ne surgissent et qu'il soit contraint de mettre son bras devant son visage. Le bandeau du Sicherheitsdienst sur sa manche est la première chose qui le frappe quand il parvient à rouvrir les paupières. Il est donc en uniforme. Sa casquette, comme d'habitude dans la neige, est à terre. Il la ramasse pour l'enfiler.

Et le chemin est alors tracé. Autour de lui, les cadavres des Panzers forment une longue traînée, colonne divisionnelle sans doute frappée par un bombardement massif. Il manque les cratères formés par les bombes, mais son imagination n'est jamais exhaustive, et il ne relève qu'à peine ce genre d'incohérence. Il constate cependant en s'approchant d'un char que celui-ci est détruit depuis des jours, peut-être bien plus. La peinture, par endroit, a commencé à s'écailler. Il trouve au pied du véhicule, à l'ombre, un corps de soldat dans son uniforme safran frappé du sceau du palmier et de la croix gammée. L'aspect momifié du mort confirme ses craintes : Le bataillon a été écrasé il y a un bon bout de temps.

-Père ?

Pas un bruit. Au loin, point d'écho, mais un sifflement. Il reconnaît immédiatement l'air du Korps.

-33ème division, 33ème bataillon, 3ème régiment,. Commandant... Heraucourt ? Pourquoi eux ? Je n'ai aucun rapport avec eux. C'est le 3, c'est ça ? Ca a un rapport avec le 3 ? Pourquoi l'Afrika Korps ?... Bon, très bien...

Sans réponse, le SS décide alors de remonter la colonne de blindés en sens inverse, celle-ci semblant d'étendre sur des kilomètres.


Lorsqu'il se réveille dans le froid de l'Ukraine, il ne ressent pas la température. Son rêve décide d'en faire abstraction. Ici, point : La chaleur l'assaille, fait coller son uniforme à sa peau, ralentit ses mouvements, assèche sa gorge. Pourquoi ? Pourquoi, Père, être aussi cruel ? Tu sais que Siegfried déteste le chaud plus que tout. Il s'accommode très bien des frimas de l'hiver, il est fait pour explorer la Norvège et la Suède comme tu as pu le faire toi-même. Pourquoi lui infliger le soleil et la soif ? Affame-le plutôt !

Des heures qu'il suit le sifflement de l'Afrika Korps. Il n'en peut plus de cette putain de mélodie militaire. Il a tenté de la chanter pour se donner du courage, mais en a vite été tanné. Pourquoi continue-t-elle de se jouer, au loin ? Voilà des heures qu'il marche, et les carcasses de chars déchirées par les bombes sont derrière lui. Il aurait pleuré sur les milliers de cadavres de bons allemands morts tués par les rats du Commonwealth s'il avait un cœur. Heureusement, tout est derrière lui.

Et le soleil lui porte un dernier coup dans la nuque, et il s'écroule en ayant oublié qu'il était toujours dans une hallucination.

-De l'eau...

La première parole qui lui vient lorsqu'on le réveille. Deux paires d'yeux qui lui font de l'ombre. Le teint bistre, la lame au côté. Il ne comprend pas leur langue. Lorsque l'un saisit un poignard courbé à la ceinture, son sang ne fait qu'un tour : Il lui prend le bras et, la semelle dans le ventre, le fait basculer sur son copain, les deux s'écrasant lourdement au sol. Il veut dégainer son arme, toujours à la ceinture dans ses rêves, mais elle brillera aujourd'hui par son absence. Il jure en allemand et veut se jeter de nouveau sur le premier à tenter de se relever.

Et de nouveau, le noir complet.
« Modifié: dimanche 01 mai 2016, 11:45:06 par Law »
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Yamiha Mal Ismël

E.S.P.er

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 1 lundi 11 avril 2016, 01:30:46

" - La Princesse est morte, la Reine vit ! La Princesse est morte, la Reine vit !" Des cris, des rires, des bousculades, du chahut, des défilés, des confettis dorés. Le Royaume était en fête.

Il avait eu la Prophétie. Elle s'était révélée vraie et la Guerre avait été éclatée. Une Guerre civile qui avait ravagé le Royaume, courte mais cruelle, rapide mais mortelle. Les hommes étaient tombés, les enfants avaient criés, les femmes avaient pleuré. L'élite politique et intellectuelle s'était divisée et le Roi n'avait pu que contempler le carnage. Trois. Le Chiffre était tombé. Ils étaient trois à s'entretuer, ses trois enfants, comme Antigone, Eteocle et Polynice. Trois de ses enfants étaient là, à chercher la mort. Ismène était loin, dans un bataillon reculé, essayant de défendre le Royaume. Polynice étouffait de colère envers Etéocle et seule Antigone tentait de rétablir la justice. Mais le combat de Nashar pour calmer Ashir et Yamiha était vain. Et la Princesse se pâmait de son voile de fierté, elle s'enroulait dans son orgueil, certaine de son bon vouloir. Elle se devait d'avoir ce trône, puisque c'était écrit. ' -Avec mes ongles cassés et pleins de terre et les bleus que tes gardes m'ont faits aux bras, avec ma peur qui me tord le ventre, moi je suis reine !' criait-elle à Ashir. La Haine s'infiltrait dans les cœurs, et même Nashar n'arrivait à se calmer. C'était injuste. C'était une fin cruelle pour un conte des milles et une nuit vipérin et venimeux. Et après la Prophétie, il y avait eu la fuite. L’apaisement de la tempête, le souffle calme du Vent sur les conflits... Le Sable était partit. Fuite vers l'avant, évasion lâche. Yamiha avait disparue, sans doute enveloppée du sables et de Djinn maléfiques. Le Royaume devait déjà reprendre son calme avant de pleurer la disparition de la Princesse. Ardue fut la tache, et le résultat bien peu satisfaisant. Le coup d'état avait déréglé le fonctionnement de ce Royaume ancré dans ses coutumes et ses habitudes, dans sa dictature royale et son pantin de Roi. On demandait du changement.

Le Père mourut et Ashir prit la tête du Royaume des Sables. Il développa le commerce, ouvrit les portes des murailles sur le monde, épousa une étrangère. On apprit la mort du quatrième frère, oublié de tous dans sa garnison, abandonné du destin et des Dieux. Ils n'était plus que trois. Three little Injuns out in a canoe, One tumbled overboard and then there were two. Et elle revint. Victorieuse, âgée maintenant de quelques années supplémentaires lourdes en expérience, la Princesse des Sables réapparut, comme une image floue sur une photographie, fantôme du passé hantant le présent. On crut d'abord à la sorcellerie, puisque ses frères avaient annoncés son décès. Mais en la voyant arrivée dans un torrent de Sable, mise en scène magique pour marquer les esprits, voguant sur ses vagues d'or en grain, le Peuple la reconnut. Ce corps déjà dénudé, ce visage angélique et ses yeux sombres, si sombres ... C'était la Princesse Yamiha. Elle gardait toujours en son sein Le Sable et apportait le chaos. Elle portait toujours la destruction avec elle, et son sillage n'était plus que sable mouvant et pièges mortels. Cette fois-ci, la prise de pouvoir fut plus brutale. Ses frères emprisonnés, l'élite sous bonne garde, Yamiha n'eut aucun mal à asseoir son autorité sur ses pouvoirs et la Prophétie. Le Monde devait changer, et le Royaume était le premier pas vers le Soleil.

Trois. Le Père, Le Fils et le Saint Esprit. Le Sable, La Princesse et le Trône. Trois. Le Sable, La Douleur et La Vie. Trois ... Les étapes de sa réussite. La Défaite, la Fuite et la Victoire.

كل يوم تزيد تذوق الويل

En ce jour de canicule, un parmi tant d'autres, on fêtait enfin le Couronnement officielle de la Princesse. Le Peuple était sortit des salons de thé, des bordels, des fontaines, et tous acclamaient la silhouette juvénile de leur nouvelle reine. Les Frères Jumeaux avaient été sortit de leurs cellules et se devaient eux aussi d'applaudir l'usurpatrice. Bien sûr, le mot était encore sur quelques bouches qui n'avaient pas été scellées de force, mais lentement, on appréciait la jeunesse et la vivacité de cette nouvelle Reine. Les Femmes en tout cas, ne changeraient pas d'avis ... C'était le meilleur souverain de toutes les Générations confondues ! Elle redonnait au sexe féminin ses lettres d'Or et d'Argent. Ainsi, la Princesse était morte, et la Reine vivait. Après des mois de Règne dans l'Indifférence absolue, Yamiha entrait enfin dans les cours des grands, elle prenait place sur le Trône de son père et d'Ashir. Son corps fragile et mince, brûlant posé sur cette immense trône d'Or où elle s'étalait, féline. Elle cambra doucement son dos, assise latéralement sur le trône, le regard dans le vide. La Salle donnait sur la place centrale, remplie de monde qui chantait et riait gaiement. Derrière, le Soleil venait lentement à se coucher, baignant Yamiha de ses rayons rosés et orangés, comme les prémices d'une Nuit plus sanglante. Elle fronça ses sourcils, un long frisson parcouru son corps presque nu. Un jour, peut-être, apprendrait-elle la pudeur ... Un pressentiment. Elle sentait la marque de Serket brûler doucement. Sans doute que la Djinn était encore en train de jouir. C'était une brûlure de plaisir qui ne trompait pas. Yamiha esquissa doucement un sourire, posant la couronne sur le siège du trône alors qu'elle s'éloignait. Ses fonctions de Reine étaient terminées pour ce soir.

Pourtant, au loin, alors que le Soleil luisait encore assez pour accabler l'Inconnu, les gardes qu'elle avait mit en patrouille constante autour du Royaume tombaient sur cette figure étrange. Un mauvais songe, ou un mirage ? En approchant, ils découvrirent bien pire... Un humain. Un étranger. Le dernier étranger à avoir posé les pieds dans le Royaume était morte, son cadavre donnée aux chacal dans les brûlantes dunes, montagnes éphémères et féminines, qu'un souffle rageur pouvait déplacer et détruire. L'épouse d'Ashir n'avait pas eu la chance de survivre. Égorgée par la Princesse, les restes de son corps dévoré par les bêtes ensevelis dans une fosse commune, Yamiha n'avait eu aucune pitié. Elle n'aimait pas les étrangers. Celui-ci paraissait plus coriace et les premiers gardes à le côtoyer parlèrent d'un mythe ou d'une légende, d'un esprit salvateur ou d'un Djinn vengeur. On n'apporta pas l'homme à la Reine en pleine nuit. Non.

Il put d'abord rencontrer un fontaine, alors que la température était descendue en pic, côtoyant fébrilement les 5 degrés. Une fois débarbouillé et hydraté, de grès ou de force, on envoya un Traducteur pour essayer de comprendre sa langue. Mais rien ne sortait d'humain de ses lèvres, et la piste d'un Démon vengeur au traits d'homme paraissait de plus en plus claire. Le mot passa dans tout le Royaume, la panique s'amplifia, la rumeur arriva dès le lever du Soleil aux oreilles de Yamiha. Intriguée tout autant qu'agacée, elle prit le temps de se baigner, longuement, pour remettre en place ses idées, le vin de la veille ayant endormit ses pensées, porté ses songes, engourdi ses muscles. Elle frotta sa peau mâte et assombrie par le soleil avant d'y passer une huile au parfum doux de cannelle. Elle glissa un trait de Khôl sur ses paupières, s'enroulant négligemment dans un voile mauve qui ne cachait rien de son corps. C'était simplement pour ne pas avoir froid. Ses cheveux humides par endroits vagabondaient autour de son visage. Elle claqua des doigts pour qu'on lui apporte sa couronne et on courut lui obéir. Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres si finement tracées, leur couleur andrinople rehaussée par la douceur d'un maquillage écarlate.

" - Et bien ? Qu'attendez-vous pour faire entrer l'Etranger ? Le Diable et le Démon ? Il va pouvoir faire face aux Dieux.
- Ma Reine ... Soyez prudente. Si jamais ...
- Ai-je l'air d'une imprudente ? Faîtes le entrer. Et détacher ses mains, ainsi que ses pieds, si les soldats l'ont enchainé.
- Il ne comprend pas notre langue, Ma Reine. Nous ne comprenons pas la sienne, non plus.
- Mmm ? Nous parlerons avec des signes. Il peut bien singer, l'Etranger."


Yamiha balaya les dernières remontrances et précautions, croquant simplement dans des grains de grenade. Elle avait ouvert le fruit, éventré, et fouillait ses entrailles pour venir les gouter, montant les grains à sa bouche, assise sur le sol, au milieu d'innombrables coussins. Elle claqua sa langue à son palet, pour exprimer son agacement, et on finit par céder, détachant derrière les portes l'Etranger, le poussant du bout des pointes des armes, comme si on avait peur de toucher sa peau, ses habits, cette uniforme chaud et nouveau. La nouveauté faisait peur. Yamiha releva son minois vers lui, le regardant d'en bas, sans paraître gênée par cette perspective tronquée. Ses iris sombres se fixèrent dans ceux de l'Etranger, tandis qu'un sourire calme continuait d'orner son visage. Elle n'avait quitté ses bijoux habituels, ce collier à ras le cou relié à ses tétons par de fines chaines d'or, ces bracelets bruyants et étincelant, ce bijou extravaguant ornant son intimité. Elle ne paraissait pas une Reine, mais une courtisane. Seule la Couronne exprimait sa noblesse. Mais, elle, elle n'en avait cure. Elle inspira lentement et fit signe au garde de mettre l'homme à genoux, simplement avant de siffler. " Sortez." L'hésitation perdura quelques secondes. Le regard de la Reine conclut les indécisions. Il restait dans cette chambre royale quelques servantes, un ou deux conseillers, qui s'étaient docilement éloignés de cet étrange couple. De quoi maintenir l'homme si l'idée saugrenue de s'attaquer à la jeune femme lui venait.

Elle lui fit simplement signe d'ouvrir la bouche et glissa entre ses lèvres quelques grains de grenade, avant de se rasseoir en tailleur. Elle le détaillait, lentement, passant son regard sur chaque fil de l'uniforme, sur chaque symbole, sur chaque plis. Sa langue se glissa sur ses lèvres, joueuse, comme pour laper le reste de jus un peu sanglant du fruit.

" - Il n'est point Démon." Sa voix pour une oreille inconnue était tremblante, mais c'était la langue qui donnait cette impression. Un peu aigue, aussi, mais surtout frêle, comme un souffle. " - Il est peut-être Djinn. Ou peut-être perdu." Un grognement de désapprobation se fit entendre. Yamiha décida, avec son sourire joueur qui s'agrandissait, de profiter de l'Etranger comme d'une animation. N'etait-ce pas ce qu'il était ? Elle tapota la Couronne, puis sa poitrine, pour lui indiquer qu'elle était Reine. Et gardant ce sourire un peu hautain, aux coins moqueurs, donna une pichenette sur l'uniforme, puis sur le menton de l'homme, pour lui relever le visage et lui demander ce qu'il était. Un commentaire fusa, sans doute d'un amant de Yamiha et des éclats de rire entourèrent l'homme, incapable de comprendre ce qui se disait. Même la Reine daigna laisser entendre un éclat cristallin, avant de se concentrer sur son jouet du jour. Il mourrait ce soir, pour avoir effrayé la population. Puis parce qu'il était étranger. Et dans le Royaume des Sables, les étrangers n'amènent jamais rien de bon.

Un frisson dévala soudainement sa colonne vertébrale, tandis qu'une grimace mal à l'aise se peignait sur son visage. Elle venait de remarquer le sang, sur l'uniforme. La vision du liquide rougeâtre lui tira un léger grognement. Elle détestait ça. Il ne semblait pas blesser. Son regard allait de la tâche à l'homme, de l'homme à la tâche. Comment pouvait-il avoir du sang sur lui, sans être blessé ? Avait-il tué ? Elle fronça les sourcils et lui désigna la tâche, impérieuse. S'il avait tué, cela changeait tout. Qui ? Pourquoi ? Où ? Ou alors était-ce une blessure qu'elle ne pouvait voir, et elle voulait en ce cas en être certaine. Elle demandait une justification.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 2 lundi 11 avril 2016, 21:19:23

Il espérait se réveiller dans son lit. Etait-il parti de son lit ? Il n'en était plus sûr. Ce rêve lui semblait d'une longueur interminable. Ses voyages sont généralement plus courts et intenses, alors que celui-ci s'étire, s'étire, jusqu'à mettre ses nerfs à l'épreuve. Quoiqu'il fut un monstre de patience, il était aisé de briser sa capacité à endurer le temps et les événements, aussi désagréables fussent-ils : Il suffisait de le larguer au soleil, dans un pays où il ne pouvait s'exprimer.

La prison n'était pas un challenge à sa fierté, en revanche. Son orgueil supportait bien d'être incarcéré, entravé, il faisait partie de ces gens qui portaient le métal aux poignets comme une fierté : c'était le signe que quelque part, quelqu'un le voyait comme un danger, et il s'auréolait de ces contraintes qu'on lui imposait, les barreaux et les chaînes, la planche en guise de matelas, le manque de lumière et les yeux inquisiteurs posés sur sa personne. Heureusement, ou malheureusement, on l'en sortait bien vite pour l'amener devant la voix directrice ici, celle qui faisait autorité auprès des gens qu'il a frappé.

Sa surprise fut terne en voyant la souveraine. Non pas qu'elle n'était pas à son goût – au contraire, bien au contraire – mais il trouvait si prévisible que son imagination ou celle du Très Saint Père l'ait mené devant une créature ainsi faite, exquise en tous points, entourée de ses courtisans dont la part féminine aurait très bien pu figurer au tableau de chasse de l'allemand. Mais pourquoi ici ? À quoi rime ce cirque, au final ? Normalement, les illusions dans lesquelles il baigne ont un intérêt, ne serait-ce que pour mettre en relief sa vie réelle, lui rappeler qu'il a oublié certaines de ses valeurs, lui transmettre un message. Quelle est la signification des fastes dans lequel il est plongé ? Pourquoi les mille et une nuits plutôt que Peer Gynt ? Et son esprit, habituellement si aiguisé, n'arrive pas à démêler les mystères de ce rêve. Il a pourtant compris que cette réunion, l'instant présent, était le cœur du problème. Il est temps de s'investir vraiment.

Et le comportement de la Reine lui déplaît. Non pas que la discipline n'est pas une attitude coutumière chez lui, il sait volontiers plier l'échine (On ne grimpe pas dans la hiérarchie sans quelques courbettes), mais celle-ci, en plus d'être illégitime à ses yeux, se montre plus qu'irrespectueuses. Une obéissance se gagne, ma chère, et il compte se faire un devoir de te l'apprendre. Il a compris que son « adversaire » n'était pas une mauvaise bougresse cependant : Elle l'a fait détaché et l'accueille sans hommes d'armes, ce qui lui plaît plutôt. Il se sent reçu comme un diplomate, si ce n'est qu'il est agenouillé face à elle. C'est donc la première chose qu'il fera : Se relever. Siegfried a décidé qu'il serait insoumis jusqu'à ce qu'elle le mérite – et vu le genre de la souveraine, il est peu probable que ça vienne un jour.

Debout, il la domine de sa taille et de son gabarit. Il préfère le rapport de force dans ce sens. Un vague regard aux autres autour de lui. Non, il ne comprend rien à ce qu'il dit. C'est, là encore, inédit : Il parle volontiers aux bêtes et aux hommes, quel que soit leur dialecte, dans ses autres rêves. Tentons.

-Je m'appelle Anton. Je suis... il s'interrompt afin de regarder son uniforme. Je suis capitaine dans la Waffen-SS.

Et à leurs yeux ébahis, moqueurs pour certains, il comprend qu'il n'est pas compris. Il se recule vers le mur. La Reine lui dit quelque chose comme pour protester un peu sèchement, mais il l'ignore prodigieusement. Il passe sur une première tapisserie figurant une scène érotique où une femme à la peau claire chevauche un homme plus bistre, sans doute pour bien différencier leurs membres dans la scène, et autour de ces personnages centraux s'ébattent d'autres couples dans un paysage de jardin. Il marche encore, et tombe sur une scène de bataille. Il repère le héros de la fresque, un grand maure enturbanné, l'épée courbée levée, chevauchant une monture au galop.

Et en posant le doigt dessus, il cherche à montrer sa position. D'une main, il désigne ce qu'il croit être le commandant d'une troupe ; il pose l'autre paume sur son plexus afin qu'elle comprenne que c'est sa position.

-Anton. Je commande une armée.

Et il montre ensuite le reste des fantassins, comme pour signifier qu'il a la main sur tous ces gens-là chez lui. Puis, juste à côté, un poignard trône au mur. Le même que celui qu'on a brandi contre lui. Alors il l'empoigne. Il entend des protestations derrière lui. Les courtisans frémissent, oui, mais savent-ils faire quelque chose ? Il regarde directement la reine qui, elle, ne bronche pas le moins du monde. Elle se contente de le toiser, comme pour dire qu'elle ne le craint pas. Il se rapproche d'elle lentement, menaçant. Juste le temps de la laisser craindre pour sa vie. Avant de l'atteindre, il range l'arme à sa ceinture, en lieu et place du pistolet qu'il lui manque. Vient l'explication de la tâche de sang.

-J'ai cassé la gueule de vos hommes. Il a dû saigner sur mon uniforme. Si je le retrouve, je l'égorge.

Elle ne pige pas. Bon sang. Il montre de l'index la porte, mimant ensuite les armes et le casque de ses soldats, et amorce un coup de poing dans l'air.

-Je peux enlever mes vêtements ? J'ai chaud dans votre putain de pays.

Il demande un accord plus clair en commençant à déboutonner sa veste, l'air interrogatif. Elle ne s'y oppose pas. Alors il ôte lentement sa veste, puis sa chemise. Il est surpris de ne rien trouver dessous. Torse nu, il se sait à son avantage. Bien qu'il répugne à montrer son tatouage à l'intérieur du biceps, simple « A » signifiant son groupe sanguin, il sait le pouvoir qu'il a sur les femmes ainsi peu habillé. C'est aussi un moyen de domination.

-Vous êtes des voix dans ma tête. Si je devais tous vous violer et vous tuer maintenant, ça ne changera rien à la réalité. Je sais que vous me comprenez, parce que vous n'existez que dans mon imagination.

Et soudainement, la reine est prise par le cou. Les courtisans sursautent plus qu'elle. Il sourit. Il lui attrape le poignet gauche, le seul en mesure d'attraper l'arme qu'il porte. Du droit, elle ne l'atteint pas.

-Tu veux jouer avec moi ? Tu veux essayer de m'exciter ? Tu as besoin d'apprendre ta place. Appelle ta garde, que je les massacre.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Yamiha Mal Ismël

E.S.P.er

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 3 mardi 12 avril 2016, 00:03:25

Le Royaume était un rêve éveillé. Le peu d'étrangers qui avaient gouté à la magie de cet endroit étaient formels ... Ils avaient fait quelques pas dans le Pays des Songes, ils avaient côtoyé les doux nuages de la pensée. Rien ne paraissait réel, ici, les bâtiments étaient de sable chaud et d'or, les murs quand ils tombaient, répandaient au sol une douche précieuse, et les rires des enfants se mêlaient constamment aux gémissements de jouissance des femmes. Peut-être que le Royaume n'était lui-même qu'un mirage, perdu derrière les dunes brûlantes. Parfois, même Yamiha se posait la question. Quand la Princesse avait dû fuir le Royaume, l'image floue du Palais et de ses murailles était restée si longtemps dans sa rétine, qu'elle avait cru y vivre encore. Elle ne voulait pas le quitter, et l'ombre de ce paradis biaisé s'était inscrite dans son esprit, brûlant son coeur, agaçant son impatience. Tout devait lui revenir, cet endroit était sien, elle y vivrait, elle y règnerait et elle y mourrait. D'autres auraient rajouté qu'elle y aimerait, aussi, mais cela lui semblait futile. Rien ne comptait plus que reprendre ce qui lui appartenait, et devenir le mage créant les rêves, la Reine du Royaume. Elle avait combattu ses instincts de survie qui lui répétaient inlassablement de ne pas y retourner, elle avait défié l'autorité familiale et le jugement de ses frères mais finalement, les songes avaient eu raison d'eux et la magie de la Princesse avait terminée le travail, lui offrant le Trône de ce Royaume de luxure et de rêves, de passion et de magie. Tout était toujours plus fort ici, tout était toujours plus étonnant, et Yamiha y avait sa place... Avec elle, on ne savait jamais sur quel pied danser, s'il fait onduler des hanches ou l'emprisonner dans un tango enflammé. C'était donc sans grande surprise que les courtisans eurent le déplaisir de découvrir l'étranger détaché, libéré de ses entraves et lancé sans explication dans ce Royaume de rêve et de coutumes. Personne ne fut surpris, non plus, de le voir se relever sans que La Reine ne bouge d'un cran. Elle avait un courage assez louable, et tous regardaient la scène en retenant leurs souffles, là où l'Orientale continuait de dévorer son fruit.

La Grenade. Le Symbole éhonté du sexe féminin. Elle lui en avait offert un grain, comme pour lui indiquer un sens plus abstrait, mais il l'avait refusé. Très bien, c'était ainsi. Il ne coucherait pas avant sa mort. Il verrait les corps s'ébattre devant lui, il banderait, il désirerait, mais il avait refusé la Grenade ... Il n'aurait donc pas le sexe. C'était sa punition, et Yamiha eut un léger rire, qu'elle étouffa, pour le garder pour elle-même. Punir la faisait toujours rire. Elle ne trouvait jamais ça réellement sérieux. Et d'ailleurs, la scène qui s'offrait à elle, comme un épisode d'un roman visuel, était bien comique. Il se débattait avec la langue, et elle ne pouvait rester neutre. C'était bien trop amusant, bon sang ! Elle se rappelait vaguement un chant étranger, qui faisait écho dans son cerveau un peu vagabond à cette scène étrange. Lui, debout avec son uniforme sortit d'une autre époque, vaguement paumé mais semblant vouloir garder le contrôle d'une situation qui lui échappait... Il était là, voguant dans la pièce, de tapisseries en tapisseries. Et dans l'esprit de Yamiha, les mots se répétaient, inlassablement.

There you go, Cross the seas and weather far from your home... Bien sûr, l'étranger était loin, loin de tout ce qu'on pensait connaître, loin de tout ce qu'on pensait exister. Il représentait à lui seul les frontières toujours plus éloignées des rêves, l'horizon illlimité. Anton, murmurait-il, et le prénom remplaçait l'Inconnu. Anton. Elle faisait glisser sa langue entre ses lèvres pour prononcer l'étrange mot, lentement, le balbutiement ne ressemblant à rien à la première tentative. Alors qu'il explicitait ses titres, sous le regard totalement désintéressé de Yamiha, elle l'écoutait le re-prononcer, ce prénom étrange. A-n-to-ne. Elle avait toujours été douée pour la musique. Fut un temps, où les langues n'étaient que des notes pour elles, des notes avec un sens singulier. Elle prononça le prénom à la perfection, de cette voix si fragile qu'elle en devenait intense. Fight for lore and lust for gold, scuttling towns and ships, risking your life ! Les doux accords de la chanson continuaient lentement de sonner dans la tête de Yamiha, et elle le regardait s'agiter, s'emparer d'une arme, tenter de se faire menaçant. Mais toute cette manipulation théâtrale ne la touchait pas, et elle ne réagit pas, continuant de le fixer comme on jugerait la prestation d'un acteur. La grenade claqua entre ses dents et laissa juter un long filet ensanglanté qui tâchait le dos de la main de la Reine. Il décrivait une bataille, il parlait du sang, et le sourire de la belle s'agrandit simplement, dévoilant sa dentition bien blanche et sa langue bien rouge.

Devil himself could not hold back your lust, braving the seas, heavens and storms. Cursed and doomed by the gods, free to hike... Follow only your desire. Now go skimming the shore, swagging gold, sisappear into horizon Finalement, le voilà qui se déshabillait. La scène avait vraiment de quoi faire sourire. D'ailleurs, Yamiha profitait de son divertissement, dodelinant de la tête doucement, en chantonnant un peu, ses doigts tapotant le sol pour suivre le rythme de la mélodie qui hantait actuellement son esprit. Elle réfléchissait à milles et une éventualités, milles et une raisons pour cet étranger de se trouver là. Bien sûr qu'il avait chaud, il portait des vêtements ... D'Hiver, si l'Hiver avait existé ici. Elle sifflote un peu et finit par relever les yeux vers lui. L'animation devenait bien excitante. Les courtisans parlent, les femmes rient, les sourires se font plus torves et la Reine fait entendre le bruit désagréable de son ongle sur le sol, qui crisse. L'ordre est donné, on quitte la salle et on la laisse avec cet étranger. C'est dangereux, murmure-t-on, car après tout, il ne connait rien de nos coutumes ! Mais la Princesse n'en a rien à faire, elle ordonne, on obéit, et ça sera aussi son cas. Elle le fixe, torse nu. Et un soudain frisson la parcourt. Un frisson de peur, en réalité. La première fois depuis le début de cette entrevue que le sentiment la touche. D'ailleurs une lumière étrange luit maintenant dans les yeux de la beauté orientale, qui reste étonnée, la bouche entrouverte. Elle l'a compris. Trois phrases entières. Elle les a compris, et elle n'en a pas aimé le contenu. Elle le regarde dans les yeux, son souffle s'étant accéléré.

Imagination, rêve, viol. Les pensées de la Reine s'emmêlent, elles deviennent un brouillard intense de surprise et d'incompréhension alors qu'une main l'attrape au cou. Brutalement, elle revient à la réalité, son halètement surpris se bloquant net. La main est chaude autour de sa gorge, elle ressent le contact qui fait frémir tout son corps presque nu, l'éveille, le caresse d'un frisson de désir mêlé à l'appréhension. Quelle réalité ? De quelle réalité parle-t-il ? De la sienne ? Ou de celle de Yamiha ? La position est désagréable, elle se cambre légèrement pour déplacer sa jambe droite, bloquée par ses fesses, et continue de se cambrer, souple, si souple, qu'elle peut libérer ses jambes emprisonnées sous le poids de son propre corps.

" - Je t'ai compris, Anton. Tu es dans ma réalité pour l'instant. Et ici, c'est moi qui commande. Ici, si tu violes ou tues mon Peuple, tu mourras." Sa voix se veut menaçante, mais la main sur sa gorge étouffe un peu ses revendications. L'éclat de panique dans ses yeux est remplacé par son iris noir, si sombre, qui s'allume de colère. Elle fulmine. Elle ne le comprend plus de nouveau, mais le ton de l'homme est dominateur, provocateur. Elle claque brutalement des doigts et un filet de sable attrape simplement l'arme qu'il lui pensait inatteignable, et elle pointe de sa main droite l'homme avec son arme. Il ne faudrait pas qu'il l'oublie, ici, rien n'est inatteignable, rien n'est vrai, rien n'est faux, tout se détruit et se construit, le pouvoir, les alliances ... S'il se croit dans un rêve, il n'en a pas les rennes, ou c'est en tout cas ce que pense que la Princesse des Sables qui laisse retomber le filet de magie au sol, s'éclatant en une flaque de grains. Elle n'a qu'à se concentrer pour créer sa magie, rien de plus simple. Ne pas se laisser emporter par la panique ou par des pensées trop intenses et le pouvoir était à elle. Yamiha glissa la pointe courbée de la lame sur la joue d'Anton et siffla, vipérine et pourtant si langoureuse. " - Yamiha." [/color]Il lui avait donné son prénom, c'était donc son tour.

Les rôles s'inversent, brutalement, la pression de l'arme l'aidant à reprendre le contrôle qu'il essayait de lui retirer. Elle est la Reine, elle le restera. Son souffle est toujours haletant et dévoile l'excitation de la surprise, l'étonnement toujours présent et la peur disparaissant peu à peu. Elle n'a toujours pas appelé de gardes ou sa cours, mais les courtisans sont de retour malgré l'ordre de leur Reine. Ils entrent et font face à cette nouvelle scénette. Une Femme, assise à califourchon, son intimité nue frottant contre le tissu du pantalon de sa victime, un homme, allongé sur le sol torse libre. Des rires, mais on reste loin, la Reine semblant ne pas vouloir qu'on l'aide ou qu'on s'approche. C'est entre Anton et elle, maintenant. L'Etranger à outrepasser les limites et l'horizon de rêves et de songes se referme sur lui, brutalement. " - Tu dois être puni, pour avoir porté la main sur la Princesse du Sable, Anton." Sa voix est de nouveau si claire et enfantine, si légère ... Elle lui ouvre la bouche de force, simplement, avant de commencer à faire couler du sable entre ses lèvres. Son arme est fatale tout autant que sa torture est longue, le sable comme dans un sablier coulant dans la gorge de sa victime en décomptant le temps qu'il lui reste. Elle n'est pourtant pas sadique, Yamiha, mais il a été capricieux ! Et on ne peut pas être plus capricieux qu'elle. Tic, tac. Sa gorge continue de s'emplir, sa trachée de s'obstruer. Tic, tac. Tout au long de la manoeuvre, elle répond à ses questions rhétoriques qu'elle n'aura pas compris. Elle ondule ses hanches, rend le contact entre la prison de tissu et sa chatte nue plus intense, plus joueur, ses mouvements de danseuse accentuant cette pénétration factice, alors qu'elle cambre de nouveau son dos, pour faire joliment vogué ses seins.

Dans la sclérotique des yeux de La Princesse, il y a les rayons brûlants du Soleil qui se reflètent. Elle papillonne d'ailleurs des cils, en levant sa main armée sur son front pour se cacher du Soleil. Le geste lui sera fatal, sans aucun doute. Sa garde est baissée.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 4 mardi 12 avril 2016, 01:12:12

Il se sera allongé avec elle, dans cette petite danse sensuelle, lui qui aime tant le rapport de force ne peut décemment la repousser. Il lui ordonnera même de le tuer, si elle l'ose, et elle n'en a pas l'air spécialement réticente : Sans hésitation, elle use de ses pouvoirs (qui étonnent à peine le nazi : Pour lui, on est encore dans une hallucination) pour lentement le porter à l'agonie, espérant sans doute le tuer à terme. Il ne va pas se contenter d'une banale passivité : Les courtisans seront horrifiés de voir que l'étranger ose porter la main sur la princesse, qu'il la gifle une fois, et une deuxième, et à chaque coup elle accentue sa torture, et lui bande comme un cheval, excité à mort qu'il est de se faire caresser, priver de souffle, de pouvoir exercer sa violence et d'entrevoir la mort. Son regard ne démord pas, quand bien même il tousse, quand bien même sa conscience s'étiole à vue d'oeil, il se complaît dans la soutenance de son attention jusqu'à ce que ses pensées se brouillent. Il lutte pour ne pas lutter, contient ses sursauts, reprend sa gorge pour la serrer d'une main dans laquelle il met toute sa force, mais sa poigne ne sera pas plus forte que celle d'un adolescent, et il expire – si on peut le dire ainsi – sur le sol de cette chambre délicieuse, les narines enivrées d'un parfum qui l'excite.

Un cadavre torse nu, exquis, avec une érection de tous les diables si ostentatoire au bas de son corps, et il paraît encore si vivant, si séduisant malgré le sable qui coule de sa bouche grande ouverte, qu'on aurait envie de le chevaucher. Une courtisane suggère de regarder au moins ce qu'il cache, rien que pour voir le gabarit, mais la pauvre ne pourra constater les mensurations : Le temps que Siegfried meurt pour de bon, le monde a disparu.

Et il se réveille de nouveau la gueule dans le sable, et cette fois-ci sa présence est encore plus désagréable.

-Hauptsturmführer ?

Une troupe. L'uniforme de safran, encore. Ils sont une dizaine, et l'un l'aide à le relever.

-Vous êtes ?
-Heraucourt. 33ème division. Qu'est ce que vous faites ici ?
-Comme nous tous. Au service du Reich.
-Je ne savais pas que la Waffen-SS était déployée ici.
-Je suis ici au nom du Sicherheitsdienst, pas de la Waffen.


Pourquoi se chercher ainsi des justifications ? Il pourrait les envoyer balader que ça ne changerait rien à tout ce cirque. Le soleil est à la même place qu'à son arrivée il y a plusieurs heures, et les carcasses de chars sont toujours là.

-Vous avez été décimés par les anglais ?
-Oui. On cherche une compagnie à laquelle se rattacher. On n'a plus de moyens de communication.
-Jetez vos fusils, vous n'en aurez pas besoin. Gardez vos pistolets dans vos étuis. Contentez-vous de me suivre.
-Je peux savoir où nous allons, Hauptsturmführer ?
-Je n'en ai aucune idée. J'essaie de trouver, justement. Vous êtes des personnages-fonctions, fermez-la et suivez-moi.


Et en remontant la colonne de chars sur des kilomètres, en suivant le sifflement lointain provenant de l'horizon trouble, il finira par tomber sur Bagdad, Tripoli, Alger, ou peu importe le nom de cette capitale.


La princesse sera dans son bain. Elle se souvient précisément y avoir déjà été, s'être déjà lavé. Elle se souvient que l'instant d'avant, elle chevauchait un étalon qui avait eu l'outrecuidance de lui manquer de respect dans sa propre chambre ; dans l'eau, une moiteur palpable flotte encore entre ses cuisses. Autour d'elle, la conversation à propos des étrangers qui ont été capturés hier. C'est précisément la même scène, et elle semble être la seule à s'en souvenir. Elle voudrait poser une question, mais une force inconnue l'en empêche.

Au battement de cil suivant, elle est plus ou moins vêtue, le bras tendu vers lui, un fruit de grenade entre les doigts. Cette scène lui est beaucoup trop familière. L'a-t-elle déjà vécue ? Elle n'en est pas sûre. La seule autre solution serait d'une vision de la suite. Va-t-elle le tuer ? La reine semble soudainement troublée et toute la salle s'en rend compte. Siegfried la défie du regard.

Et il mord dans le fruit.

Puis il s'incline, le front touchant le sol comme le plus servile des larbins. En se relevant, il annonce son prénom, puis il montre de loin la tapisserie où figure la scène de combat et se désigne. On connaît le couplet, il est commandant d'armée.

Siegfried pense fermement qu'en tant que produit de son imagination, elle ignore que le film se répète. Elle, de son côté, doit penser la même chose. De nouveau, il se déshabille, et de nouveau, elle veut faire sortir les courtisans, mais l'allemand l'en empêche. Un ordre tonné de sa voix puissante. Qu'ils restent. Et la ceinture saute dans un claquement, puis le pantalon. S'il bande ? Princesse, voyons, ne doutez pas de votre pouvoir de séduction. Et le plus surprenant s'en vient : Il s'agenouille de nouveau, fesses posées sur les talons.

-Je serai le meilleur amant de votre vie, Yamiha.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Yamiha Mal Ismël

E.S.P.er

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 5 jeudi 14 avril 2016, 15:18:14

Dreaming while my life carries on and I stay behind
يــاليلـي يــاعيــن
Stay behind
يــاليلـي يــاعيــن
I know now
That the time is not on my side and it runs I know
يــاليلـي يــاعيــن
Yes it runs
يــاليلـي يــاعيــن

" - Qui t'a dit que je voulais d'un amant, Anton ?"

Comment pouvait-il connaître son prénom ?

Tout était flou quand elle s'était réveillée. Elle avait la terrible impression d'avoir manqué quelque chose, un détail, ou même une partie de sa journée... Elle avait ce sentiment étrange qu'elle avait réellement raté une partie de sa pensée. Un rêve qui s'était terminé sans réellement avoir commencé ? Cette sensation enivrante d'avoir eu du pouvoir quelques minutes, d'avoir sentit une vie s'échapper. Elle avait l'impression de ressentir encore les gifles sur ses joues, brûlantes, elle semblait encore pouvoir toucher le corps du soldat sous elle, et son érection qui poussait doucement dans son pantalon militaire. La Princesse des Sables paraissait encore haletante de son meurtre, excitée de son assassinat, et sous la douce caresse du désir. Elle regardait simplement devant elle, le mur recouvert de la belle tapisserie érotique. Bien sûr que cette tapisserie du Harem était face à son lit ! Quelle aurait été l'utilité sinon, d'avoir un exemple parfait de la luxure ? Elle était encore endormie et fiévreuse et ressentait la désagréable impression qu'on se jouait d'elle. Elle ne contrôlait pas son rêve, ni les évènements. L'impression se confirma peu à peu alors qu'elle se levait. Mais aujourd'hui, il n'y avait pas qu'un étranger, mais plusieurs. Elle réfléchit un peu, dans son bain, prenant son temps pour glisser ses doigts effilés dans son intimité, gémissant tendrement en se cambrant en arrière, le rêve l'ayant laissé frustrée et étrangement chaude de luxure. Elle revoit un peu les scènes de son songe, elle passe la main sur son cou, elle couine brusquement en accélérant le mouvement de son poignet, elle tremble, elle frissonne, elle glisse encore plus dans son bain, l'eau chaude trempe ses cheveux, elle se courbe, elle jouit. L'image floue et sans visage de l'Inconnu à la langue étrange se reflétant encore dans son esprit. Un sourire exquis se dessine sur ses lèvres fines. Elle fait entrer l'Etranger.

Détaché, libéré. Elle est assise avec ce sentiment de prémonition de plus en plus puissant. Elle mange ses grains de grenade, en tentant d'expliciter son ressentit à une de ses servantes qui ne l'écoute que peu, les yeux rivés sur le visiteur forcé. Le flou artistique que son songe lui avait laissé prend forme. C'est le même. Elle en est certaine, elle en est sûre ! Il est là, devant elle, l'étranger. Son souffle devient plus rapide, elle fronce les sourcils. Un frisson la parcourut, long et langoureux tandis qu'elle le regardait. Elle le dévorait des yeux en réalité, essayant de transposer sa réalité douteuse à cette réalité étrange, comme si tout était faux, totalement faux. Tout reprend pareil, cette langue incompréhensible, ces gestes, ce prénom. Anton. Elle essaie de le prononcer mais cette fois la prononciation juste vient du premier coup. Anton murmure-t-elle en glissant une main sur sa gorge, comme si elle avait du mal à respirer. La main glisse sur ses joues. Elle le connaît, elle l'a déjà vu, elle lui a déjà parlé. Elle l'a tué. Elle ressent encore cette vague mais dangereuse sensation de pouvoir. Elle l'a tué, oui, oui ! Elle s'en rappelle, elle le voit, mort, elle sent encore son érection conte elle. Son mouvement est mécanique quand elle lui propose la grenade. Il va la refuser, elle le fera tuer. Tout semble se reproduire. Elle se rappelle ce conte qu'on lui lisait quand elle était enfant. Bloquée dans le livre, la Princesse de la nuit revivait éternellement la même scène et ne pouvait jamais en échapper, même en changeant tous les paramètres. Quand son amant ne mourrait pas de sa main jalouse, il mourrait de celle de son père, ou de celle d'un garde, ou en tombant de tour, ou en s'étranglant avec un grain de raisin... Et la Princesse s'était enfuie de la mort tragique de l'homme qu'elle aimait en se donnant la mort. Le temps avait pu reprendre quand le sien s'était écoulé. Elle sursaute brusquement quand il mord. Elle sent le grain quittait ses doigt alors que les lèvres de l'homme effleurent sa peau. Elle frémit, assez pour faire ressentir à la cours entière qu'elle est gênée. On se rapproche d'elle, Yamiha fait signe de disparaitre.

Il ignore qu'il n'est qu'un pion d'un de son esprit. Un pion étrange qui vit dans ses rêves. Voilà ce qu'il est, rien de plus, rien de moins. Mais c'est changé. La ligne entre le songe et la réalité est doucement effacée, la Princesse le regarde se déshabiller sans réagir. Pourquoi n'attrapait-il pas une arme ? Pourquoi en l'attaquait-il pas ? Le changement est étrange, un peu soudain, extrême. De la rébellion on passe à la soumission. Il est là, il s'agenouille, nu. Il bande de nouveau. Cette fois, elle le voit le membre qu'elle ne pouvait qu'imaginer quand il était habillé. Elle le voit, elle le caresserait presque, du bout de ses doigts fins. Et elle le comprend. Encore une fois, une phrase échappe à la barrière de la langue. Seulement pour elle, les autres courtisans semblant encore plus perdus qu'avant. On chuchote. La Reine parle-t-elle cette langue étrangère dont personne n'avait entendu parler avant ? Comment l'a-t-elle appris ? Où ? Qui ? La Reine grogne pour les faire taire. Elle est mal à l'aise, elle est paniquée, elle est perdue. Elle a perdu de sa superbe, de son contrôle. La situation lui échappe totalement. Mais brutalement, elle se réveille de cette torpeur. Non, elle doit reprendre les rennes de cette conversation. De ce duel étrange de corps et de mots. Veut-elle d'un amant ? Veut-elle de lui ? Bien sûr. Oui. La réponse est oui, mais elle ne peut pas lui donner son corps sur un plateau d'or. C'est un prisonnier. Un étranger. Elle glisse ses mains dans ses cheveux en se relevant brutalement. Elle le regarde du coin de l'oeil, laissant tomber ses habits au sol, se déshabillant lentement, presque langoureusement, comme pour l'échauffer plus.

" - Ils ne te comprennent pas. Je t'entends. Anton. Tu ne veux pas être dans mon amant. Tu ne voulais pas être mon amant. Tu mens."

La voix de la princesse a quelque chose d’apeuré. Elle n'aime pas ne pas comprendre. Elle finit par se rasseoir, nue, face à lui, mordant dans un nouveau grain. Et finalement, avec un sourire en coin qui se dessinait sur ses lèvres, elle souffla en venant poser un doigt sur son torse, l'autre main relevant le menton du jeune homme pour qu'il la regarde droit dans ses yeux sombres. " - Tu voulais me dominer." Elle le fixe une seconde, et finit par lui sourire, venant mêler ses lèvres aux siennes, lentement, dans un gémissement tendre, sa langue venant chercher celle de Anton, langoureusement, ses lèvres se pressant aux siennes avec un nouveau soupir. Alors qu'elle délaissait la bouche du jeune homme, ses lèvres si douces et chaudes, elle eut un sourire encore plus énigmatique. " - Mais tu es mort." Elle avait cette vision du rêve comme de la réalité, elle avait conscience que quelque chose n'allait pas. Elle ne pouvait mettre le doigt dessus mais ça lui paraissait clair ! Elle se laissa tomber en arrière, s'allongeant dans les coussins, lascivement, le corps offert à cet étranger. " - Tu ne peux pas me dominer. Je te tuerai. Je te tuerai jusqu'à ce que tu ne me domines plus. Comme dans les contes. Jusqu'à ce que quelque chose change." Elle écarte lentement ses jambes pour le laisser monter sur elle, entre ses jambes, comme il veut, librement. Elle passe sa langue sur ses lèvres en souriant lentement, son corps courbé, étiré, l'odeur de cannelle toujours présente.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 6 jeudi 14 avril 2016, 22:24:13

Siegfried est un bon militaire. Des états de service impeccables. Ses supérieurs soulignaient surtout sa dévotion, qualité qu'il mettait un point d'honneur à démontrer à chaque occasion. On ne parle pas d'une simple discipline, comme un toutou bien dressé : C'était une promptitude à toujours aller vers ce que désirait la nation, afin de la surprendre, en outrepassant la bureaucratie et ses règles absurdes, à ne pas attendre qu'arrive l'ordre écrit mais bien à user de son intelligence pour être le soldat exemplaire avant qu'on ne lui demande. Alors pensez-vous ! Quand il en vient à devoir demander une autorisation et que sa hiérarchie accepte, c'est avec la fougue de la prime jeunesse qu'il se jette dans l'opération, y mettant tout son cœur et son âme afin de donner le meilleur de sa personne, et d'assurer la victoire à son camp.

Mais pas de précipitation pour autant. La minutie est de mise ici. Il sent l'assemblée tressaillir lorsqu'il se redresse. Le colosse blanc, agréablement bâti et généreusement membré (après tout, on est dans son rêve...) bascule en avant, louvoyant entre ses cuisses comme un renard se faufilant dans une basse-cour. Sa main, en soutien, se pose juste à côté du visage de la Princesse. Le bras tendu sert de pilier à son buste de marbre. Au-dessus d'elle, il retrouve sa position préférée, celle du dominant. Peu importe ce qu'elle peut brandir comme menace, il y a une réalité : Elle est tombée à ses pieds, au champ d'honneur avec ; elle n'en réchappera pas. Elle n'est qu'une donnée dans son plan de bataille qui se déroule à merveille.

-Tant que tu me tueras, rien ne changera.

Là, il est sincère. Pour qu'un rêve s'accomplisse et évite de revenir inlassablement (bien que d'habitude, il n'y a qu'un reboot par nuit), il faut qu'il arrive à tout faire correctement, selon une organisation précise dont il ignore tout et qu'il doit deviner. Siegfried pense donc au 3, constamment, mais n'y trouve pas de rapport. Dans le doute, il sait qu'il doit faire durer la chose le plus longtemps possible, et cela implique nécessairement de ne pas se faire tuer. Alors, oui, tant qu'elle le tuera, elle-même sera prisonnière, mais lui ignore qu'ils sont deux dans cette geôle. Il pense être le seul. Et quand il conseille à Yamiha de ne pas le tuer, c'est en fait à lui qu'il se dit ça, car après tout, ne croit-il pas avoir le contrôle sur cette enfant de luxure ? Elle est un produit de son imagination qu'il peut manipuler, mais surtout sur laquelle il doit influer de manière intelligente, comme on pourrait aisément avec quelques manipulations rendre un jeu plus facile et moins contraignant, mais ce serait tuer son côté ludique et éprouvant. À quoi cela sert-il de jouer, sinon ?

Une main. Dieu qu'elle est froide. Lui-même l'ignorait. A contrario, l'intimité de la princesse semble brûler sa peau. Il ignore cette sensation. Index et majeur entourent sa perle, glissent autour. Son toucher est fusionnel, électrique, il sent sa chatte fondre et frémir sous ses doigts. Délicieuse sensation que d'observer la princesse, droit dans les yeux, se soumettre à son pouvoir, simplement par le plaisir qu'elle retire de ses manipulations. Elle a perdu. Elle a déjà perdu. Quoiqu'il arrive, même si elle parvient à le tuer, elle a perdu, parce qu'elle a goûté au paradis. Elle en désirera de nouveau. S'il ne revient pas, elle se languira, idiote qu'elle se sentira d'avoir ainsi supprimé une prodigieuse source de contentement qu'elle aura tari avant d'en avoir été rassasiée. Lui rira, dans sa réalité – s'il se rappelle de ce rêve. Permettez-lui de jubiler. Encore plus quand, après avoir caressé le clitoris de manière appuyée entre ses deux doigts, il se permet d'enfoncer une phalange dans ses chairs trempées, accueillant volontiers l'intrus qu'il est. Le corps ne ment pas. Qu'elle fasse la fière aussi longtemps qu'elle le souhaite : Elle veut être sa chienne. C'est précisément ces mots qu'il dépose à son oreille, le visage s'étant nivelé vers le sol pour lui dire. Elle comprend chaque syllabe qu'il prononce. Elle pourra enrager : Lui sait que c'est vrai. Il la fait taire avant qu'elle n'ait l'occasion d'émettre la moindre protestation en l'embrassant. Comme l'occidental semble doux, au moins dans ses gestes, quand il la caresse de manière si délicate.

-Essaie de m'éliminer, Princesse. Mais nous savons tous les deux que ça ne doit pas finir ainsi.

Le creux intime de la souveraine se trouve soudainement vide. Sa source de plaisir s'est volatilisée. Sa queue vient prendre sa place. Et là, l'élégance ne sera pas de mise. Le capitaine a décidé de la démonter, et ça commence par une introduction brutale, sans galanterie. La taille massive ne semble pas être un problème, comme si le prénommé Anton était fait pour elle : Il rentre d'un trait, lâchant un bref gémissement de plaisir au passage. Et malgré l'éventuelle douleur, la surprise, la rancoeur qu'elle peut ressentir, disons-le clairement : Son vit est magique. L'orgasme point dès que l'entièreté de sa longueur est enfoncée en elle ; Elle touche du doigt les cieux, découvre un monde qu'elle n'a jamais entrevu. Elle pourra à cet instant légitimement avoir confirmation qu'elle est dans un rêve : Cette sensation est surréaliste, inexistante pour les sublunaires, elle est sans doute de droit pour les démiurges mais ne peut être frôlée par les mortels.

Et soudain, on entend un coup de feu. Elle ne sait sans doute pas ce que c'est, tout juste est-ce un pétard pour elle. Mais lui en a parfaitement conscience. D'autres suivent. On entend des cris. Une cohue. La Princesse veut réagir ? Pas le temps. Siegfried plaque une paume autoritaire sur sa bouche, qui coupe à moitié son souffle au passage. Il se colle à elle, pectoraux contre seins, et tente de retenir l'un de ses poignets, comme s'il pouvait se protéger de ses pouvoirs ainsi.

-Je suis un Übermensch. Je suis le fils d'un dieu. Tu ne peux pas te sortir de là en me tuant. Personne ne peut me tuer définitivement. Pas même une armée. Une misérable princesse comme toi ne peut rien. Même avec sa magie.

L'action commence. Le barreau du militaire entame de profonds vas-et-vients, lents mais violents, prenant un malin plaisir à la frapper de son bassin, marquant un court temps d'arrêt entre chaque pénétration, comme s'il était en train de la punir avec sa queue. Si les courtisans autour s'affolent, lui semble ne pas se départir de sa concentration. Il la regarde, et il l'oblige à le regarder. Qu'elle contemple les iris de l'étranger qui la souille pendant que son peuple se fait massacrer et qu'elle jouit comme une traînée indigne du trône. Emporté par l'élan, ses coups de pilon se font plus vifs, moins saccadés.

-Essaie encore de me tuer, vulgaire pute !

Il hurle, pris dans sa frénésie délirante, déchirant le ventre noble avec son membre impur, et un homme viendra le saisir par la taille pour l'arracher de sa maîtresse, mais le coup de coude qui percute son nez l'envoie valser contre une tapisserie. Et Siegfried ne s'arrête pas. Il veut la démolir. Même si elle essaie de le buter, il continue, comme soudainement invincible. La rage du sexe l'immunise, au moins le temps de finir.

La porte s'ouvre avec fracas. L'Afrikakorps dans toute sa superbe : cinq soldats avec tout juste un pistolet et rien d'autre sur eux. Ils tirent dans le tas, avisent celui qu'ils appellent « Hauptsturmführer ». Des soldats de la princesse arrivent derrière eux, et le combat inégal s'engage. Deux allemands se font néanmoins trancher le bide avant de parvenir à trouer leurs adversaires. D'autres sont appelés en renfort.

Le sang gicle. Les cris. La poudre qui explose. Les ordres dans deux langues différentes.

Et Siegfried s'apprête à jouir à l'intérieur de Yamiha.
« Modifié: jeudi 14 avril 2016, 22:50:30 par Law »
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Yamiha Mal Ismël

E.S.P.er

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 7 vendredi 15 avril 2016, 19:18:59

On ne tue pas le Démon. C'était une Légende née en même temps que les Dieux. Le Démon ne se tuait pas, il se détruisait. Le Démon était sortit des Sables quand la ville avait été construite. Mélange de Feu et de Sable, il dévorait les âmes des enfants malhonnêtes. Le Père Fouettard du Royaume, le Démon avait été détruit par le Grand-Père de Yamiha, quand les enlèvements d'enfants S'étaient brusquement arrêté. La réalité était plus sombre. Un Trafic s'était mit en place peu à après la création du Palais. Un trafic d'enfant, relayé et continué sur des générations et des générations... Ils disparaissaient sans laisser de traces, nourrissant les ténèbres, la Violence et la Mort de leurs corps. Le Démon était immortel, écrivait la légende. Des années durant la méthode n'avait pas changé, il devait donc s'agir de l’œuvre d'un Mal Immortel planant sur les Terres ensablées... Le Démon était donc à la tête de ces disparitions. Mais dans ce Royaume des songes, le Démon n'était pas la figure d'un seul mal, il regroupait avec lui toutes les luxures les plus extrêmes, les horreurs, les lubies dévastatrices. Il n'était pas rouge, avec d'horribles cornes et une langue serpentine remplie de venin ... Non. Ici le Démon était charmant, il était dangereusement beau, vivant, violent. Le Démon vivait en chacun des habitants du Royaume, ils pouvaient tous devenir dangereux. Le Démon punirait. La légende se mêlait à d'autres croyances, punitions divines et violences physiques. Pour Yamiha, quelque chose devenait de plus en plus clair, elle avait son Démon devant elle. Un Démon de chair et d'os, représentant tout ce qu'elle aimait et tout ce qui était dangereux, là pour kidnapper le reste d'innocence en elle et lui dévorer son âme. Il est devant elle et elle ne peut retirer ses yeux de sa douce silhouette, de ce corps bâtit parfaitement, celui d'un mâle qui vient récupérer sa récompense. Est-ce le rêve ou la réalité qui la fait frémir si fort ? Réagir si vite ? Elle se perd dans ses présomptions, ses yeux sombres dans ceux du bel éphèbe, les lèvres entrouvertes pour laisser naitre le bout de sa langue joueuse, alors que son sourire calme ne quitte pas ses lèvres. Elle a le souffle légèrement plus rapide, sans doute à cause de cette situation périlleuse. Elle ne la contrôle plus, le pouvoir est passé de ses mains à celles de l'Inconnu. Tout le monde dans la pièce en a conscience, tout le monde sauf Yamiha. La Reine ne l'écoute plus, elle n'écoute plus que les battements rapides de son coeur, et les accents mélodieux de la voix de l'Etranger. Elle n'essaie plus de comprendre ses mots et pourtant tout lui parait clair quand il parle.

Le Démon a raison, n'est-ce pas ? La mort ne résoudrait rien. Le rêve reprend, repart, continue, toujours. Elle est bloquée dans cette réalité tronquée. Il faut qu'elle comprenne ce qu'on veut d'elle. Il faut qu'elle saisisse pourquoi le Sable se joue de son cerveau ainsi. Ca ne peut être qui Lui, après tout, qui lui permet d'entrer dans cette dimension onirique. Il est le Seul avec les Pouvoirs pour créer toute une vie. Pour créer le Démon. Oh douce Luxure, tu seras sa fin ... Voilà ce qu'elle pense lire sur les lèvres humides d'Anton. N'est-ce pas là le message qu'on veut lui inculquer ? Le corps de la belle Reine se cambre doucement, se courbe sous la sensation de ces deux doigts qui viennent découvrir sa peau, son intimité glabre. Son corps est parcouru d'un terrible frisson, qui dévale sa colonne vertébrale doucement courbée et son visage s'empourpre peu à peu. Il passe sur son clitoris percé, joue doucement sur les vagues de son corps, découvre la sensibilité de la Princesse des Sables. Fière, elle l'est. Mais elle ne peut que se soumettre au plaisir. Elle en a toujours été prisonnière mais a finit par accepter. Elle l'accepte aussi, elle entend le gémissement rauque qui s'échappe de ses lèvres alors que sa man se crispe sur un des coussins, sa jambe se levant légèrement, ses muscles se contractant. Elle apprécie son toucher sensible, elle profite de ses mouvements délicats, de son regard brûlant sur sa peau, de ce doigt terriblement froid qui ravive le plaisir. L'humidité de l'intimité de la Princesse ne ment pas, elle est plus que sensible à cet inconnu, son souffle est agité, son corps frémissant. Ses réactions quoique rapides semblent lui tirer un plaisir qui dure, dure ... Elle tourne la tête sur le côté, quand elle entend sa langue étrange lui murmurer des mots qui la scandalisent mais l'excitent tout autant. Son regard se fait plus froid malgré le rouge qui a attaqué ses joues, elle va pour répondre, sa lèvre supérieure se relève dans un petit tic dédaigneux, mais elle est tenue au silence par ce baiser qu'elle ressent passionné quand il n'est qu'une arme pour poser sa domination. Elle perd une main dans la chevelure noire de l'Etranger, elle accentue le baiser, emprisonne ses lèvres, longuement, langoureusement. Bon sang, elle sent son corps chauffer à blanc, elle halète doucement, alors qu'elle l'écoute. Le Démon ne peut pas être tué, il doit être détruit. En pièce. Mentalement, physiquement, il ne doit pas pouvoir se relever. Le tuer n'est pas la solution. Non, il a raison ... Ca ne doit pas finir ainsi. Elle doit trouver sa faiblesse pour détruire le rêve, comme un miroir qu'on éclaterait. Elle doit savoir ce qui lui fait peur, ce qui le fera disparaître dans le Sable. Ce n'est pas la Mort. Alors, elle aussi doit faire durer le temps de leur rencontre, pour le connaître, l'appréhender ... Elle doit savoir. Elle doit tout savoir. Et un gémissement aigu se fait entendre.

Suraigu même, quand il la pénètre, brutalement. Cette fois ce n'est pas une simple courbure de son corps, c'est un cambrement de son dos qui la fait couiner. C'est un rêve, se répète-t-elle, encore et encore alors que son corps la brûle, que la sensation lui parait surréaliste. Se mêlant au plaisir, une sorte intense de frustration, elle griffe le coussin sous elle alors qu'elle relève son bassin pour onduler son corps, gémissant en laissant sa main parcourir le dos du jeune homme, le griffant par la-même occasion, découvrant son dos musclé. Elle gémit, elle couine, elle se tourne, le chibre la défonçant, tout simplement. Elle ne peut pas mettre des mots doux et poétiques sur cette sensation juste passionnée, elle est omnibulée par le membre en elle qui lui tire des réactions intenses. Encore, encore, encore.. Son souffle est rapide, elle va pour se plaquer à lui, venant l'embrasser de nouveau, langoureusement. Elle goute ses lèvres comme on goute à un fruit défendu, elle les savoure alors même qu'il fait preuve d'une violence délicieuse. Et brutalement, elle hoquète alors qu'un bruit se fait entendre.

La situation dérape, elle essaie de se relever, elle se retrouve plaquée contre lui, le souffle coupé, la parole enlevée. Elle perd la notion du temps, elle perd la notion de fierté, elle étouffe presque entre ses mains, l'écoutant. Elle est un Dieu. Elle l'héberge en son sein, il est là contre son coeur, il souffle dans son corps, il mêle sa force au plaisir que l'Etranger crée en elle. Elle n'arrive pas à réfléchir, elle n'arrive pas à se concentrer, elle n'arrive pas à faire appel à sa magie, elle est seulement là, offerte, son corps contre celui de cet inconnu, son souffle rauque se perdant dans sa main alors que ses yeux rencontrent ceux d'Anton. Il y va avec toute sa rage, tout sa colère, toute sa domination. Elle lui griffe le bras de sa main libre, enfonce ses ongles dans sa peau en se cambrant sous les sensations de luxure, sous le spasme qui parcourt son corps entier. Elle se contracte de nouveau, son intimité se pressant autour de ce membre qui la découvre, qui la creuse, qui prend un malin plaisir à mêler violence et plaisir. Sous ses yeux qui la fixent, qui la dévorent, qui la brûlent, qui lui dévorent son âme, Le Démon peut la voir qui jouit, le visage écarlate, la tête ballotant quelques secondes alors qu'elle crie. Son gémissement se mêle aux cris de peur qui remplissent la ville. Elle ne comprend plus ce qui se passe mais elle n'a pas envie de se retirer de cette étreinte brûlante et fiévreuse qui la lie à Anton. Et brutalement, c'est une gifle qui la réveille. Celle douloureuse qu'une servante lui donne quand elle s'effondre, morte, au sol. Elle prend soudain conscience de la situation. Elle essaie vaguement de se défaire de son étreinte, mais rien à faire. Il est là, il tient au dessus d'elle comme un nuage de mauvaise onde, un monstre prêt à la dévorer toute entière, à la marquer à jamais. Elle panique enfin, réellement. Elle réagit dans un grognement assez soudain, mordant d'abord la main qui la maintenait silencieuse. Les deux langues se mélangent dans ses oreilles, elle ne comprend pas les soldats, pouvant toujours entendre Anton sans soucis. Elle ne comprend plus rien, elle vient le mordre à la gorge, brutale, enfonçant ses dents dans la peau fragile de sa nuque, tirant fort, brutalement.

C'est son peuple, son royaume, sa vie. Il n'est rien qu'un songe. Il n'est qu'un rêve. Un putain de rêve ! Dans sa bouche, elle a un bout de peau, la force de sa mâchoire paraissant étrangement forte. Mais peut-être parce que c'est un rêve. Elle ne sait plus démêler la vérité de ses pensées, le songe de la réalité d'Anton. Elle a du sang qui coule sur son menton, elle ressemble à un animal sauvage, les cheveux emmêlés, le souffle court, la poitrine colorée par le sang. Elle grogne, elle grogne comme une chienne en chaleur qui n'accepte pas le mâle. Voilà ce qu'elle est. Et Le Démon le lui démontre, alors qu'elle recrache le bout de chair.

Le gardes ont repris le dessus. Ils s'approchent armés de Yamiha, au sol, ensanglantée et de son amant. Anton n'a pas le temps de répondre, elle fait signe aux gardes de ne pas bouger. Elle le regarde, haletante, le membre encore en elle. Peut-être qu'il a jouit. Peut-être pas. Elle ne s'en aperçoit pas, elle n'est plus consciente de choses si futiles. Elle donne un violent coup de bassin pour le rappeler à l'ordre, pour l'enfoncer de nouveau en elle. Pour le baiser. Son mouvement de reins devient plus langoureux alors qu'elle retourne l'embrasser, ses lèvres remplies de sang sur les siennes, lui laissant le doux plaisir de gouter à son hémoglobine, avant de croquer sa bouche, mordant ses lèvres, déchirant ce qu'elle peut, furieuse. Elle grogne.

" - Je te tuerai, je te tuerai autant qu'il le faudra pour que tu apprennes le respect, je te tuerai, je ne ferai que ça. Je te tuerai toute ma vie s'il le faut. Tu ne contrôleras pas ce rêve. Tu en contrôleras pas cette vie onirique."


Ses dents retrouvent la plaie déjà attaquée, elle mord de nouveau, claquant des doigts. Il sera exécuté d'un coup de lance par derrière. Le temps à Yamiha de découvrir les horreurs qu'il a fait sur sa cours, les armes inconnues, le sang qui a coulé, la luxure entre ses cuisses, le vide quand il meurt, et l'incompréhension. Elle semble glisser de nouveau dans un sommeil étrange et se réveille en chaleur dans son lit, haletante, en plein milieu de la nuit. Elle vient d'être couronnée. Encore. Elle sort du lit, elle s'enroule dans un drap, elle prend son bain alors qu'il fait encore nuit, elle se touche, elle crie, elle gémit. Elle appelle un amant, ils baisent sur le lit, encore, encore mais elle ressent cette terrible frustration. Elle se tourne, elle gémit, le jour est arrivé depuis des heures, elle veut rester dans son lit. Elle ne veut pas sortir. On lui a fait couler un nouveau bain. Elle ne veut pas, murmure-t-elle. Elle ne veut pas. Elle a envie. La luxure ... Le stupre. Le miel. Elle se tourne sur elle-même. Elle reste dans son lit pour cette matinée. Ce n'est pas un rêve. Il n'est pas là.

Elle le regrette.

Elle le désire.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 8 vendredi 15 avril 2016, 22:04:00

Réveil.
Sable.
Lassitude.
Cette fois-ci, la troupe est encore autour de lui, mais il y a un personnage en plus. Un homme tout de métal vêtu. Il reconnaît ses bottes blindées, d'abord, avant que ses yeux ne se relèvent jusqu'à son casque. Comme le dieu qu'il incarne, le soleil au firmament est juste derrière sa tête, couvre sa personne d'une aura angélique. La main couverte de fer se tend vers le capitaine afin de l'aider à se relever. Naturellement, Anton s'en saisit.

-Tu es tombé glorieusement, mein Kamerad.
-Mort en baisant, n'est-ce pas ce que nous désirons ?
-Le plus tard possible, à choisir.


L'homme a un uniforme gris-noir très épais. Par-dessus, de nombreuses plaques de métal soudées le protègent des balles et autres impacts généralement nocifs à l'intégrité physique d'un soldat normal. Un équipement d'une trentaine de kilos au bas mot qu'il porte benoîtement comme l'écolier son cartable. Il a le casque réglementaire de l'armée allemande, mais sanglé à celui-ci se trouve un masque d'acier qui cache l'intégralité de son visage, si ce n'est ses yeux, qu'on ne peut malheureusement deviner dans l'obscurité. Il semble un peu plus grand qu'Anton, et sa carrure est dix fois plus impressionnante – c'est l'armure qui fait ça. Le fusil qu'il tient au bout de son bras est d'un genre nouveau. Un bouzin à faire pâlir d'envie les ingénieurs de chez Heckler & Koch. Sur son plexus, on trouve l'aigle nazi en blanc très ostensible. Derrière, l'infanterie se tient prête, silencieuse, sans interrompre le dialogue entre les deux commandants. Si on nommera le premier « Hauptsturmführer », le second se fait appeler, lui, par une autre fonction : « Chevalier ». C'est marque sur le sobre galon gris cousu sur sa manche gauche : « Ritter Siegfried ». Siegfried ?

-Le Père a cru bon de t'envoyer ?
-Non. C'est toi qui a eu l'idée.
-On a de la marche. On parlera plus tard. Tu n'as pas chaud ?
-On est dans ton rêve, Anton. Je ne sens rien.


Ainsi, le « vrai » et « l'autre » remontèrent, pendant des heures, la colonne de char, suivis par des fantomatiques serviteurs de l'Afrikakorps bien silencieux, car ils n'étaient plus des personnages secondaires, mais tertiaires, presque des figurants, et n'avaient donc pas de lignes de dialogue. Les autres, eux, évoquaient leurs mémoires de guerre. C'était un vieux SS parlant à un lui-même idéalisé, qui n'avait jamais vraiment existé que dans les souhaits de l'Etat-Major du Reich, qui s'admiraient mutuellement et parlaient en boucle de choses qu'ils avaient tous deux vécus. Une scène nostalgique et pathétique.

Ils tombèrent sur les soldats. Alors qu'ils se demandèrent comment ils allaient devoir s'y prendre pour se faire capturer cette fois-ci, le Chevalier engagea la discussion dans le dialecte local, à la stupeur d'Anton. Il leur dit sans le moindre accent qu'ils voulaient être menés à la capitale, car ils étaient les ambassadeurs d'une contrée lointaine mais riche. Après quelques palabres, ceux-ci acceptèrent, et leur montrèrent le chemin.

-Kamerad.
-Hm ?
-Nous n'y arriverons pas cette fois-là.
-Pourquoi est-ce que tu dis ça ?
-Je te le dis. C'est tout. Nous allons échouer.
-Tu dois croire en nous.
-Je crois en nous. Mais ce sera pour la prochaine fois.


Et l'homme en armure ne s'y trompa pas : Arrivé devant les portes, une foule de gardes se déployèrent autour d'eux. Avant qu'ils n'aient sortis leurs armes, une pluie de flèche s'abat sur la petite troupe d'allemand, et le seul survivant, bien protégé dans sa carcasse de fer, contemplera son double en uniforme gisant à terre. On pourra l'entendre murmurer « Je te l'avais dit. » avant qu'il ne subisse une nouvelle salve qui, cette fois, parviendra à s'engouffrer par endroit dans les failles de sa carapace. Au même moment, au palais, une princesse anxieuse attendait. Elle avait ordonné que les étrangers qui arrivaient aux murs de sa ville soit immédiatement abattus sans sommation. Et lorsque l'un de ses larbins entre avec fracas pour lui annoncer qu'ils ont été stoppés net sans pouvoir opposer de résistance, sa réalité commence soudain à se brouiller. Elle est lasse. Elle sait qu'elle vient de faire une erreur, et elle le voyait arriver gros comme un hammam.


Réveil, sable, IMMENSE lassitude.

-Tu n'es pas tombé glorieusement, cette fois, mein Kamerad.
-La ferme. On repart.


Siegfried, Siegfried² et le reste de la troupe se remettent en route. Le chemin est connu. Ils ne s'embarrassent pas de parlementer : Ils déciment les éclaireurs. Ils vont jusqu'à la cité seuls. Sans craindre la chaleur et la soif, ils y parviennent, et demandent impérieusement une entrevue avec la reine, sous peine de souffler les murs avec leurs armes de feu, tel Joshua et ses cornes au pied de Jericho. On tremble, car ils ont l'air de Démons – surtout celui intégralement couvert, faisant volontiers penser aux envahisseurs venant du Nord, si ce n'est que celui-ci est encore plus effrayant par l'aura particulière qu'il dégage. On se dépêche d'aller porter le message à la Princesse. Celle-ci commence à fatiguer. Le laisser entrer, pour qu'il recommence comme l'autre fois ? Le tuer, pour que le cycle reparte à zéro ? Elle ordonne qu'on ne les laisse pas pénétrer, sous aucun prétexte. Mais surtout pas les tuer. Juste les empêcher de rentrer. Après avoir hurlé, les allemands prennent acte de la décision de la souveraine. Leur dise de lui transmettre qu'elle le regrettera, parce qu'elle ne peut pas s'échapper ainsi. Et ils font demi-tour.

Cette même nuit, alors qu'elle était parvenue à s'endormir (Ou était-ce seulement un produit de son esprit... Peut-on rêver dans un rêve ?), c'est une main posée violemment sur sa bouche qui la réveille. Son visiteur de nuit est allemand : Elle distingue ses traits grâce au clair de lune qui traverse la fenêtre, n'éclairant qu'un côté de son visage, donnant à sa face déjà pâle un aspect des plus inquiétant. Son violeur est donc nocturne. Il a réussi à l'atteindre jusque dans son intimité. Il est déjà nu, et prodigieusement excité.

-Shhht... Princesse. Tu es à moi. Je vais te faire payer ces morts que tu as osé m'infliger.

Elle se débat. La claque part. Celle-ci est plus violente que toute celle qu'il a pu lui asséner auparavant. Si elle n'est pas calmée, une seconde suit. Le SS a frappé avec les phalanges la seconde fois, et la douleur est autrement plus profonde.

-Calme. Tu vas m'écouter attentivement. Et après, tout te semblera plus clair, tu verras.

Il a l'air sincère. Des silhouettes se meuvent derrière lui : Trois hommes, dont un mastodonte dont elle ne parvient pas à distinguer les traits tant il semble surchargé par des oripeaux massifs qu'elle ne peut voir. Non, ce ne sont pas ses hommes à elle : Ils sont à lui.

-Princesse. Je suis bloqué dans ce monde et tu sembles être ma réponse. Par le passé, j'ai conquis des empires et c'est ce que je m'apprête à faire. Prendre le contrôle, pour servir mon Père, mon Dieu. Tu es désormais ma propriété et je te dépouille de ton pouvoir. Je ne te laisse pas le choix. Jai un but à accomplir ici. Ce but passe par toi. Je ne sais pas comment, mais c'est forcément le cas.

Il se détache d'elle pour poser un pied vers le sol, mais ce n'est pas pour la libérer : Sa poigne a déjà saisi sa chevelure et il l'emporte avec elle comme un simple jouet. Sa force est prodigieuse, elle ne peut matériellement lutter et n'en a pas le temps : Après l'avoir tirée à lui, il la jette au sol. Assis sur le dos princier comme sur une carpette, il applique un épais tissu sur l'ensemble de sa face pour masquer le regard et le souffle de la souveraine. Le nœud à l'arrière de sa tête est fait à la va-vite. Elle cherchera naturellement à s'en détacher ; avant qu'elle n'y parvienne, ses deux poignets sont saisis, liés brutalement dans son dos, si peu délicatement qu'il lui tord les épaules au passage. Les mots qu'il prononce en allemand à ses hommes sont incompréhensibles à elle. Il semble qu'on lui porte assistance afin qu'attacher avec une autre bande de tissu les mains entre elles. Poupée soulevée, buste jeté contre le lit. Elle peut perdre la notion du temps et de l'espace ainsi entravée, privée de sens et ballottée, mais elle ne peut ignorer ce qu'il s'apprête à faire avec elle.

Et il le fait. Il la baise. Il s'enfonce dans son con aussi vite qu'un cavalier enfile sa monture. Sa queue monstrueuse s'enfonce raide en elle, et il la tringle sans attendre, cherchant manifestement à démolir son bassin. La main fermement plongée dans sa chevelure, il lui appuie le visage contre les draps en maltraitant son corps par ses lourds et vifs coups de bassin. Son cul doit encaisser les nombreuses fessées qu'il lui assène, et il la traite de tous les noms qu'elle n'accepte qu'en fantasme, lui grogne qu'elle n'est rien d'autre que sa chienne et qu'elle adore ça. Car, oui, elle adore ça. C'est malsain, pernicieux et humiliant d'aimer ça, mais elle ne pourra pas faire autrement.

Vite fait, bien fait, Siegfried se vide vite en elle. Elle n'a été que l'instrument de son plaisir un instant qui pourra lui paraître fort court – ou beaucoup trop long, selon sa perception. Et parce qu'il est plein de mépris, il se contente de la jeter à terre après l'avoir souillée. Un linge pour essuyer sa sueur.

-Nous prenons le contrôle de ce palais. Elle, elle est notre otage, attachez-la fermement dans un coin de cette chambre et surveillez-la. Si les gardes ne se soumettent pas au matin, ils courent le risque de la voir exécutée sur l'instant. Nous ferons venir ses conseillers ou ses ministres, ceux qui gouvernent avec elle, et ils me prêteront allégeance.

Il découvre tout juste les yeux de Yamiha afin de la regarder dans les yeux.

-Et tu m'y aideras. N'est-ce pas, petite reine putain ?
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Yamiha Mal Ismël

E.S.P.er

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 9 samedi 16 avril 2016, 18:28:11

Yamiha tourne sur elle-même. Elle ne veut pas d'aide. Non, laissez là ! Elle veut dormir. Elle veut que ça s'arrête. Etes-vous malade ? Non bien sûr que non. Lasse. Elle est lasse et fatiguée, frustrée aussi. Elle n'aime pas cette sensation étrange qui la remplit depuis la dernière mort. Elle en a peur, n'est-ce pas ? Bien sûr. La Princesse a peur de cet inconnu. Elle le désire maintenant mais elle ne veut plus le voir, sentir son parfum, sa peau sous ses doigts, si douce, bon sang ... Le Démon a des charmes que la réalité n'a pas. Et si c'était ça, la punition ? La bloquer éternellement dans un songe, dans un rêve où elle n'a que deux solutions, être frustrée ou être dominée. Elle se lève finalement, donne un ordre, et disparait dans les prisons. Elle y descend, frêlement habillée, l'air froid venant mordre sa peau alors qu'elle se glisse dans les couloirs un peu humides des geôles. Elle demande aux gardes de la laisser passer. Ils hésitent. Mais les étrangers ? Qu'on les tue, murmure-t-elle. Le temps que l'ordre monte, elle fait ouvrir la cellule d'Ashir. Il est méconnaissable. La barbe a poussé sur ses joues, dévore sa gorge, longue et frisée, salie par la poussière et le sable. Les conditions d'enfermement ne sont pas horrifiques, il a de l'eau, de la nourriture, un vrai lit. Quand il la voit, il va pour lui sauter dessus, mais la longue chaine attachée à ses poignets l'empêche. Elle le regarde un instant et glisse sa main sous son menton pour lui relever le visage de force. Il lui crache dessus. Elle soupire. Elle retire le crachat du bout de son doigt et finit par le regarder droit dans les yeux.

" - Ashir ... Je suis bloquée. Aide moi.
- Crève, dictatrice.
- N'utilise pas des mots comme ça, Ashir ...
- Tu l'as tuée, Démon !
- Elle n'était pas enceinte.
- Tu es un monstre, Yamiha. Laisse moi. Crève.
- Je suis bloquée dans ce rêve, je suis bloquée...
- Tu es folle. Voilà ce que tu es. Folle.
- J'ai envie de lui, tu comprends ? J'ai envie de sa queue en moi ...
- Tu es folle ...
- Bien profond, entre mes chairs. Je veux le sentir remuer en moi, je veux sentir son parfum, regouter ses lèvres. Je veux qu'il me baise, tu vois ? Il est dangereux. Il me veut du mal. Et je le veux. Sa queue, putain ! J'ai jamais sentit ça. Je me sens frustrée, frustrée ... Je suis bloquée. Aide moi, Ashir.
- VA CREVER !"


La gifle lui échappe et Ashir se tait, furieux. Elle ne comprend pas. Elle a son bas-ventre qui brûle. Elle relève les yeux quand le brouhaha se fait, lentement. Les étrangers sont aux portes de la ville. Ils vont mourir. Il va mourir. Et ça va encore recommencer. Elle passe sa main dans ses cheveux et finit par se détourner, relachant Ashir qui tombe au sol, en pleurs. Elle mordille sa lèvre inférieure. Princesse. Reine. Démon. Elle l'est devenu. Lentement, elle ouvre la porte, sort, la referme. Elle se tient debout, une main sur la poignée, quand brusquement, elle se relève, haletante. Encore une fois. Elle pleure. Elle pleure, perdue, paniquée par ce retour immédiat au songe. Elle ne veut pas savoir ce qui va se passer aujourd'hui. Dans son lit, elle se tourne, elle se retourne. De nouveau elle fait venir un de ses amants mais le délaisse au bout de quelques minutes. Mauvais, il est mauvais. Elle est frustrée, elle halète, elle plisse les yeux. Non, non ! Il faudrait ... Elle ouvre sa fenêtre, elle regarde le désert. Et si elle fuyait ? Si elle laissait tout tomber et fuyait dans le désert ? Elle souffle. Lentement, très lentement, elle se détourne pour créer quelque chose avec sa magie, le sable devenant dur, comme les murs, arrêtant de s'effriter. Un gode ? La forme pourrait être simplement humaine, mais la Princesse de Luxure essaie de le transformer dans la forme exacte du chibre qui l'obsède. Elle a honte d'elle, d'en arriver à une telle extrémité ... Mais il y a encore des heures à passer avant qu'il n'arrive. Il ne montera pas dans la ville. Il ne sera pas exécuté non plus. Il passera son temps dehors alors que qu'elle se touchera avec un dildo créé par sa magie. Princesse ... N'a-t-il pas raison ? Elle se regarde dans un miroir ... Il a raison, bien sûr. Yamiha est sa chienne. La belle orientale finit par soupirer, de nouveau. Elle est lasse, bien sûr. Mais c'est bien pire que ça. Elle part de sa chambre, elle va en pleine nuit dans un des Salons Princiers pour aller se baigner dans la petite piscine intérieure. Elle se masturbe, elle s'empale sur ce membre qu'elle a tenté de faire ressembler à celui d'Anton, elle gémit, elle couine, elle jouit. Une fois. Deux fois. Trois fois. Au matin, on la retrouve endormie là, ou peut-être simplement épuisée par la rage et la colère. On n'ose pas la réveiller, on la laisse dans sa piscine avec ce dildo. Les amants sont hués, la princesse doit se faire plaisir elle même, ne peut pas profiter des hommes ...

La journée passe difficilement. Ils sont partit. Ils sont partit ? Alors ... C'est finit ? Est-elle toujours dans un rêve ? Elle jette le jouet, il s'éclate en poussière et tombe par terrer, petit tas de poussière. Elle ne sait plus se repérer dans le songe ou la réalité. Elle se couche tard, difficilement et ne s'endort pas. Ou du moins, le croit-elle ... Quand brutalement, elle est tirée de ce qui ressemblait à un sommeil léger par une main qui lui coupe la parole. Son coeur bat la chamade. Bam, bam. Bam, bam, bam. Son corps se réchauffe. Il est là. Il a traversé une ville entière, des gardes, des servants pour venir la trouver. Pourquoi n'a-t-elle pas peur ? Bam, bam. Non, non, ce n'est pas de la peur. C'est de l'excitation. Elle le sait, elle gémit un peu alors qu'elle hésite. Mais elle ne mord pas. Elle se débat seulement, avant de sentir sa joue lui brûler, sa tête se fracassant contre un coussin. Alors qu'elle va pour mordre, le coup est plus violent et lui arrache un cri aigu. Elle sent une larme de douleur, de honte, de plaisir, elle ne sait plus, elle la sent seulement qui coule sur sa joue. Elle halète. Bam, bam. Elle tourne un peu la tête, assez pour froncer les sourcils. La lune se reflète sur une armure. Il n'est pas seul. Elle est bloquée. Elle grogne, elle essaie de parler, elle est maintenue muette par la main de son amant Allemand. Ses lèvres qui frôlent sa peau ... Pourquoi aime-t-elle ça ? Elle sent ses lèvres qui se pressent sur la paume de la main d'Anton, comme si elle essayait de l'embrasser. Elle voudrait que ça soit ses lèvres. Et brutalement, elle l'entend s'expliquer. Non. C'est son rêve. C'est elle qui est bloquée. Elle grogne, elle essaie de se relever, elle se courbe, son corps si souple se tortille pour essayer d'échapper à la poigne du soldat mais elle n'y arrive pas.

Non, ça ne passe pas par elle. Il se trompe. Ca passe par lui. Elle doit ... Elle doit faire quelque chose. L'arrêter ! C'est son rêve, son songe, son royaume. Bam, bam. Il ne peut pas prendre le pouvoir. Elle a déjà prit le pouvoir de force ici. On ne peut pas le faire encore et encore... Cet endroit lui appartient. A elle. A la Princesse des Sables. La Reine tombe au sol, brutalement. Et tout s'enchaine. Attachée, baillonnée, étouffée. Les sensations sont accentuées, elle ne sait d'où viennent les caresses, elle ne sait ce qui se passe, elle se sent prise, brutalement, violée, ou peut-être est-elle consentante ? N'es-ce pas ce qu'ont l'air de dire ses hanches qui ondulent contre le bassin violent et brutal du militaire ? Elle gémit, elle cherche son souffle qu'elle ne trouve jamais, elle sent ses muscles engourdis, elle grogne, elle gémit, elle jouit. Han, par tous les Dieux. La Princesse attendait ça depuis la veille, des heures, des jours, des rêves, elle ne sait pas, mais elle attendait cette queue en elle. Elle se contracte autour alors qu'elle sent le souffle lui manquer Bam, bam... Bam, bam, bam. Elle va mourir. Elle va mourir en se faisant violer par un étranger dans sa chambre. Sa tête lui fait mal, le manque d'oxygène la rend encore plus sensible, et l'excitation devient irrépressible. Comment peut-elle aimer ça ?! Elle n'essaie plus de comprendre. Elle subit ou profite, elle le sent jouir en elle, se vider. La chaleur qui lui dévorait le bas-ventre semble se calmer enfin, elle tremble, le corps parcouru de frisson et de léger spasme, cherchant à respirer à tout prix sans trouver de quoi reprendre son souffle. La torture est terrible, elle a l'impression de mourir sans y arriver, de mourir de plaisir et de honte, soumise et humiliée. Ne peut-elle deviner que ce n'est que le début ? Elle le sait.

Et ça l'excite, au fond. La Princesse, sale princesse. Si peu de pudeur, un corps de courtisane du Harem du Roi ... Elle tombe au sol, roule sur le côté, les mains remplies de sang. Elle s'est déchiré les paumes avec ses ongles pendant l'ébat violent. Elle saigne et tache ses fesses de son propre sang, finissant par sentir la semence entre ses cuisses couler le long de sa jambe. Elle est écarlate, ou blanche de manque d'oxygène, elle se sent brûlante et pourtant son corps est gelé dans les extrémités, le sang ayant du mal à revenir. Il lui faut de l'air. Elle mord dans le vide, dans le tissu en haletant mais rien n'y fait, elle se mord la lèvre au sang, elle se la blesse assez profondément dans un petit cri étouffé. Elle pleure. Bam, bam ... Elle retrouve la vue. Soudainement. Ses yeux sombres, humides et rougis, se perdent dans ceux de l'Allemand alors qu'elle recule le visage. Prendre le contrôle de son royaume. Elle essaie de cracher, mais la salive est bloquée par le tissu. Seuls ses yeux prouvent la colère qui la parcourt alors qu'elle relève assez le visage pour lui donner un coup dans le front, dans un gémissement qui semble être son dernier tant l'air lui manque. Elle s’assomme plus qu'elle ne lui fait de mal et finit par fermer les yeux, pour ne plus le voir. Elle l'aidera, de gré ou de force. Ses yeux sont de nouveau couverts. Elle sent Anton qui dort à quelques mètres d'elle.

Elle reconnaît son parfum, bien sûr. Elle a envie de venir se blottir contre lui pour finir sa nuit. Il est perdu dans un songe, lui aussi. Pourquoi se détester quand ils étaient dans le même bordel, hein ? Il pourra sentir la silhouette fine et si fragile, si légère de la Princesse couler sur lui pendant la nuit. Sa tête contre sa cuisse, le souffle toujours corrompu par le tissu devant son visage. Elle dormira là, pendant la fin de cette nuit. Ses mains, remplies de sang s'activent cependant pendant ces longues heures. Son souffle rauque est concentré. Elle joue pendant toute la nuit. Au matin, les gardes sont étouffés. Ils l'ont été, un à un. Mais Anton est vivant. La Reine des Sables dort, difficilement, avec son coeur qui continue de battre à toute vitesse. Elle ne s'est pas calmée depuis. Elle se tourne doucement, sa tête dans le ventre du militaire alors qu'elle se réveille un peu. Pourquoi vit-il ? S'il se pose la question, la réponse apparait simplement ... Yamiha est épuisée. Elle a du mal à se reposer, mais elle a le corps engourdi, les muscles contractés pour aucune raison, des frissons et des geignements. Utiliser sa magie la fatigue et elle l'a gardé en vie. Tous sont morts, sauf le chevalier étrange, tout d'acier créé. Le corps de la Princesse se cambre assez brutalement alors qu'elle se réveille, la tête entre les cuisses de son ennemi. "Hrrm.."

SSiegfried

Humain(e)

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 10 dimanche 17 avril 2016, 00:55:12

Le réveil est étrange. Il n'a pas l'impression d'avoir dormi. La sensation est la même qu'après ses traversées du désert, où des heures sont passées sans qu'il soit véritablement sûr qu'elles aient existé. Un moment où il doit retrouver la réalité de la non-réalité, et parvenir à comprendre qu'il n'est pas encore réveillé. Ô malheur, il se trouve toujours dans cette dimension onirique qui ne souhaite pas lui lâcher les bottes. Et la Princesse est là. Dans une position des plus soumises. Il constate qu'elle a encore le bâillon qu'il lui a imposé la veille, et la libère de cette prison. Faiblesse d'âme, sans doute. Siegfried est debout, près de lui. Il lui désigne d'une main désolée les nombreux cadavres qui parsèment la chambre. La porte est entrouverte, et il y en a d'autres dans l'entrée. Et une cohue. Des gardes. Des nobles. Que se passe-t-il dans cet endroit ? Ils ont peur. Certains se sont déjà exilés du palais, ayant pris leurs quartiers ailleurs en attendant que les envahisseurs surprises soient délogés. Siegfried les a stoppé en tentant de parlementer... Mais ils n'en ont cure. Qu'ont-ils fait de leur tyran ?! Comme souffrant d'un Stockholm, ils sont très inquiets pour elle. Et sont prêts à charger de force.

-Nous sommes seuls ici. Les survivants sont ceux qui nous attendent dans le désert.
-Qui les a tué ?
-Elle.


Anton observe la princesse qui, malgré son air peu réveillé, respire la crainte et la haine de se voir ainsi désignée. Oui, elle les a tué. Oui, elle en est fière. Oui, elle accepte la sanction. Anton n'en doute pas.

-Viens. J'apprécie les adversaires qui continuent à se battre malgré la défaite. Mais je considère que le fait que tu m'aies laissé tranquille est un aveu de soumission. Tu n'as pas touché à ton propriétaire. J'apprécie.

Il l'écarte de lui et se lève afin de la traîner par la chevelure sur le sol jusqu'à l'entrée. Le chevalier veut le protéger en se tenant devant lui mais le véritable protagoniste l'écarte. Il apparaît nu devant un parterre de courtisans, et une haie de militaires prêt à l'exécuter. Mais ils voient leur souveraine entre ses mains. Abattue. Incapable de se rebeller visiblement.

-Traduis pour eux, Kamerad. Je tiendrai audience dans une heure dans votre salle du trône. Je demanderai l'allégeance de tous ceux qui sont subordonnés à la princesse. Ceux qui fuiront ou refuseront seront pourchassés et tués. Ceux qui tenteront de me prendre le pouvoir verront Yamiha exécutée, et eux avec. Je suis un Dieu et nul ne doit me défier. Je dirige désormais cet endroit.

Et la porte claque. Il lâche aussitôt sa captive afin de se diriger vers un soldat mort qu'il dépouille de son arme et d'une ration de nourriture. Le mastodonte de métal, resté devant l'entrée, l'empêche de fuir si elle en avant l'intention. Non, il n'a aucun plan. Il demande où est-ce qu'il peut faire une toilette sommaire histoire de se débarrasser de sa sueur, chose dont il s'occupera en moins de cinq minutes comme un bon militaire, puis enfilera son uniforme de la Waffen-SS.


-Bien. Tu traduis toujours, Kamerad ?
-Jawohl.
-Parfait. Donc, je suis ici pour entendre vos questions. Vous pouvez me demander ou me faire remarquer ce que vous désirez, je ne prendrais pas de sanctions contre vous. En revanche, à la fin de cette entrevue, tous ceux qui ne me jureront pas fidélité termineront en geôle en attente d'être tués. Je vous écoute.


Il avait juré à Yamiha qu'il lui trouverait une tenue indécente, et elle, moqueuse, avait prétendu qu'elle était l'indécence même et qu'il n'y parviendrait pas. Elle s'était prise une claque pour l'insolence, puis il avait relevé le défi. Pari gagné, Princesse ? Lui, Anton, était sur le trône. Son double d'acier était à ses côtés, debout, avec sa sulfateuse entre les mains, le visage toujours couvert. Les restants de l'Afrikakorps sont autour. Quant à elle, elle n'était pas si loin de lui : Attachée à une colonnade, les mains enchaînées vers l'arrière, de même pour les chevilles, contraintes dans une position accroupie. Il lui avait trouvé un pantalon épais, bouffant sur la fin, très oriental, ainsi qu'en haut une tunique moulante comme pas deux, histoire de bien mettre en valeur ses formes. Elle était gantée, voilée, chaussée, ses yeux couverts, ses cheveux strictement attachés. On pourrait ainsi penser à l'évocation de cette description qu'il avait souhaité la rendre le plus chaste possible, et ainsi peut-être était-ce la marque de l'indécence pour elle ! Mais non. Anton avait fait découper deux endroits stratégiques : Ses seins, son entrejambe. Ainsi, seuls ses attributs considérés comme sexuels ressortaient de toute la parure bleue dont elle était recouverte. Cruel, il lui avait enfoncé la poignée d'une dague dans la chatte, en ayant préalablement planté le bout dans un livre qu'il avait mis sous elle ; elle était ainsi empalée en permanence, et le peu de marge de manœuvre qu'elle avait pour bouger l'empêchant de s'en dépétrer. Un dernier détail, non des moindres : Bien qu'il avait mis, comme pour signifier la pudeur, un carré de satin transparent sur la partie inférieure de son visage, on distinguait nettement dessous une bouche grande ouverte qui ne voulait se refermer. Sans doute la maintenait-il ainsi grâce à un anneau que les visiteurs alentours ne voyaient pas, derrière ses dents ou vers sa mâchoire, peu importe le procédé, ils ne pouvaient le voir. Les plus proches verront de la bave s'échapper de cette gueule béante, prête à recevoir tout ce qu'on voudra bien y mettre sans pouvoir protester. Et si jamais, d'ailleurs, elle en venait à émettre le moindre son pour s'immiscer dans la discussion sérieuse qui s'annonce, le protecteur allemand est prêt à se jeter sur elle pour la saisir par le collier et l'étrangler quelques secondes histoire de la faire taire. C'est un trophée qu'il exhibe, et il en est plus que fier. Et le silence glaçant qui s'installe témoigne d'ailleurs de la gêne qui règne dans l'assemblée. Celle-ci est constituée de la plupart des magistrats du palais, du petit cadre fonctionnaire au responsable des finances, avec la garnison de ses sous-fifres conseillers en première ligne, son cabinet, les ministres qu'elle ne consulte jamais, à qui elle fait tout exécuter sans qu'ils n'aient droit de broncher. Et après un long moment de flottement où Anton prend son mal en patience, c'est l'un d'eux qui s'avance.

-Nous voulons vous partager nos inquiétudes que nous pensons légitimes. Vous annexez notre contrée ? Au profit d'un autre royaume ?
-Non. Je règne personnellement. En mon nom. Je vous ai dit que j'étais un dieu, et qu'il me faut un empire sur lequel avoir la main.
-Vous... renversez la monarchie ?
-Y a-t-il une monarchie à renverser ? La putain a-t-elle des enfants que je dois faire exécuter ?
-Pas des enfants... des frères. Une famille.
-Qu'ils soient amenés. Je ne leur ferai aucun mal.
-Ils sont emprisonnés... majesté. Devons-nous vous appeler ainsi ?
-Comme il vous plaira. Considérez-moi comme celui qui gouverne, oui. Pourquoi sont-ils emprisonnés ?
-La princesse a p...
-« La putain ».
-Pardonnez-moi. La « putain » a pris le pouvoir et a écarté sa famille.
-Qu'on me les amène quand même, je réglerais ça avec eux. Autre chose ?


Nouveau silence. Un autre conseiller s'avance.

-Que va-t-il advenir du royaume ?
-Craignez-vous pour votre population et votre argent ?
-Le devons-nous ?
-Non. En toute honnêteté, je n'ai aucune volonté d'être un chef omniprésent. Y a-t-il beaucoup d'affaires à régler ?
-Pas vraiment... Mais auparavant, la... putain gérait tout.
-À quoi serviez-vous ?


Ils se regardent.

-Très bien. Je veux un document résumant la position de chacun. Vous prendrez les décisions collectivement désormais, et je donnerai mon aval à chacune d'elle. J'espère que cela vous va.
-Oh... et bien, oui ! C'est plus que nous n'en aurions demandés...
-Parfait. Suivant ?


Puisque personne ne bouge, c'est à Anton de se lever. Il se dirige vers sa captive et s'y accroupit. Elle entend ses pas, sent sa présence. Elle sait qu'il est là. Il passe d'abord une main sur ses seins : Ses doigts, délicats, parcourent sa peau si douce, effleurent les tétons, passant au passage sur les chaînes. Il va d'ailleurs, sans forcer, tirer sur eux ; non pas pour lui faire mal, mais pour dépétrer le métal de sous la tenue qu'il lui a fait enfiler de force, afin que les maillons pendent un peu plus. Puis  sa main descend en caressant son ventre par-dessus le tissu jusqu'à atteindre son entrejambe. Il caresse son clitoris du revers du pouce, use du reste pour déplacer malicieusement dans son con la poignée de la lame d'avant en arrière. « Cela te plaît, petite salope ? » lui murmure-t-il. Son esprit sadique reprend doucement le dessus. Lorsqu'il reprend les chaînes en main, c'est cette fois-ci pour soumettre les aréoles au supplice, de manière légère tout d'abord, tirant juste dessus pour qu'elle ressente une gêne, puis accentuant, se complaisant à l'entendre gémir. « Et si je te les arrache, vas-tu jouir ? » et il tire encore. Elle a mal. La chair si sensible menace de rompre. L'autre main va enjôler le clitoris percé, se concentrant bien cette fois-ci dessus. « Tu sais, je ne suis pas fan de ces modifications corporelles. Mais tu auras ta dose quand même, puisque tu adores ça. ». Et soudain, une voix derrière lui.

-Je me dois de vous remercier.

Anton tourne la tête.

-Nous subissons depuis quelques temps un règne qui nous déplaît. Notre peuple a été pris dans la tourmente d'un simple jeu de pouvoir. Et cela fait longtemps que des décisions n'ont pas été prises pour le bien commun. Je ne sais pas si vous êtes un bon souverain, mais j'affirme sans crainte de me tromper que vous serez meilleur qu'elle. Je prierais pour vous ce soir, et les jours suivants. Sachez que même si certains refusent de se l'avouer, nous devons tous être d'accord avec ça.

Cocasse. Avant de se relever, l'allemand mordille doucement la joue couverte de la déchue, puis se redresse.

-Puisque nous sommes tous au point là-dessus, je vous ordonne de poser un genou à terre et de baisser la tête en signe d'allégeance. Après ce serment de fidélité, nous commencerons à travailler à une nouvelle voie pour ce pays.

Et après un lourd bruissement de tissu dans la salle, Yamiha sent une main virile qui lui ôte le bandeau de ses yeux ; après avoir été éblouie un court instant par le soleil, elle verra la foule assemblée qui montre la nuque à Anton, avec la plus grande des déférences. Il lui enlève aussi le voile, ôte l'anneau de métal relié aux lanières de cuir qui le maintiennent afin qu'elle puisse parler.

-Je veux t'entendre jurer allégeance aussi, reine putain.

L'écho de Siegfried qui traduit à ses précédents subordonnés, derrière, est la rengaine d'une phrase qu'elle n'aurait pas voulu entendre deux fois.


-Elle est à vous.

C'était le soir. On avait accordé aux prisonniers royaux de se laver, de porter des vêtements neufs, d'occuper une vraie chambre collectivement de laquelle ils ne pouvaient sortir. On ne les avait pas tenus informés des événements, si ce n'est que « la situation a changé ici ». Et pendant le coucher du soleil, l'armure était venus les chercher pour les mener dans le lit royal. Un Anton complètement nu les attendait. Il les fit asseoir sur les sièges qui leur était réservé. Yamiha était sur le lit, tête basse. Une chaîne avait été rajoutée à son collier pour la lier à l'un des baldaquins. Elle était nue. Et ainsi, la première chose que le traducteur leur signifia, c'est ça : Elle était à eux.

-Pas tout de suite. Aujourd'hui, je vais juste accomplir un acte de pouvoir. Et vous expliquer un peu les choses. J'ai pris le pouvoir. Votre sœur est ma chienne et désormais elle ne gouverne plus.

Il finit rapidement sa toilette avec le pot d'eau tiède qu'on lui avait amené, puis va s'asseoir juste face à eux, juste à côté du lit, afin de poser une main sur la chevelure de la princesse.

-Suce-moi. Maintenant. Si tu y mets assez de dévotion et si tu me supplies assez pour, je te baiserais devant eux. Je te laisserais même jouir. Refuse, et je te bat toute la nuit. Je sais que tu crèves d'envie de prendre ma queue.

À leur surprise collective, ce qu'il disait n'était pas traduit, et elle le comprenait pourtant parfaitement. Il en revient à eux. Et même si elle a commencé à s'exécuter, il continuera à parler normalement.

-Je disais. J'ai le pouvoir. J'ai entendu dire que vous aviez des griefs contre elle. Entendons-nous bien : Je ne vais pas trancher le conflit en votre faveur pour le moment. Mais je ne compte pas rester longtemps ici. Je vais vous offrir un régime plus agréable pour votre confinement. Vous allez être traités avec les égards dus à votre rang. Et quand dans quelques jours ou semaines je partirais, pas longtemps rassurez-vous, je vous libérerais et vous pourrez régler ça entre vous, en famille, de manière intelligente. Je ne demande en échange que votre coopération. Et cela passe par ce que je disais au début : Elle est à vous. Je compte vous la prêter, et vous allez pouvoir lui faire subir tous les sévices que vous désirerez. Ne la tuez pas, simplement, je veux la récupérer en vie. Cela vous permettra de défouler votre haine contre elle. Sur ce ! Que ceux qui ne veulent pas assister à la saillie s'en aillent.
« Modifié: dimanche 17 avril 2016, 01:10:05 par Law »
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Yamiha Mal Ismël

E.S.P.er

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 11 dimanche 17 avril 2016, 21:49:12

"Je suis un Dieu et nul ne doit me défier." "Ton propriétaire." "Je dirige cet endroit." "La putain." "La Princesse Putain." La Putain. Il appuyait sur ses mots. Elle se sentait mal. Elle avait perdu le gout du sang, le gout du vin, le temps, la réalité, le songe. Tout était mêlé dans cette torture humiliante. La Putain pleurait. Elle avait pleuré, comme la pauvre gamine paumé qu'elle était au final, elle avait pleuré. Des heures. Des minutes peut-être ? Quelques secondes tout au plus. Elle ne savait pas, mais elle avait pleuré. Elle sentait ses joues fiévreuses et un peu contractées à cause des larmes salées qui avaient coulé le long de ses lèvres. Elle avait pleuré. De perdre son pouvoir ? Nan. Elle n'avait pas non plus pleuré quand il l'avait exhibée, humiliée, recrée. Une poupée qu'il avait lentement mais surement remodelée. Les habits la rabaissaient, bien sûr. La position lui faisait mal. Oui. La pénétration ? Par tous les Dieux, elle le haïssait. Mais non, ce n'était pas pour ça qu'elle pleurait, malgré la sensation affreuse d'être utilisée comme un objet, prise par une dague qui semblait lui creuser l'entrejambe, même en étant mince et courte. La Princesse Putain pleurait de rage. Elle pleurait de frustration. Elle pleurait de colère. Ses gémissements et ses geignements étaient rendus silencieux par l'horreur qu'il lui avait mit en bouche. Sa mâchoire lui faisait mal, et son souffle calmé depuis quelques heures était de nouveau un peu rauque et aléatoire, ses grognements intenses ... Elle était à bout. Elle était proche d'une crise de nerf bien méritée après 3 reboot de sa vie et de son songe, et une soumission qui voulait lui apprendre l'humilité. La seule chose qu'elle apprenait ici, c'était que les Etrangers étaient les hommes les plus affreux. Et qu'elle aimait ça. Elle adorait ça. Etre une poupée ? Ca l'excitait. La couverture du livre sous elle en était la preuve directe de son excitation, trempée de sa cyprine. Son corps fragile et sensible était parcourut de frissons, de frémissements. La pointe de ses tétons durcies, son dos légèrement cambré et son regard allant des sujets à Anton, d'Anton aux sujets ... Elle était abandonnée par ceux qui avaient fait semblant de l'aimer. Bien sûr, elle aurait pu y réfléchir avant. Mais elle n'avait jamais été une véritable dictatrice. N'est-ce pas ? Elle n'avait jamais été cruelle, elle n'avait jamais été sadique. Et pourtant, ils lui crachaient dessus sans aucune honte, sans y réfléchir. Ils le faisaient naturellement. Ils n'avaient pas peur de lui ? Non. Apparemment non. Elle était humiliée, rabaissée au rang de servante sexuelle, montrée comme une poupée de chaire et de sexe, enchainée à sa luxure et au stupre de sa salive et de sa cyprine. Yamiha n'avait plus de titre. Elle n'avait plus de libre-arbitre. Elle était dominée par sa propre envie, son propre désir, sa faiblesse de femme. Il en jouait, il jouait avec son corps comme avec son esprit. S'il n'était que les vapeurs d'un rêve, elle aurait voulu que ce rêve continue toute sa vie. Elle aurait voulu comprendre ce qui lui arrivait. Mais non. A moitié consciente -peut-être le plaisir trop fort, ou la rage, ou le manque de sommeil et l'épuisement de sa magie-, elle fut brutalement tirée de ses fantasmes quand il fut à ses côtés. Et son corps se réveilla brusquement.

Elle se courba doucement en arrière alors qu'elle sent sa main dans ses cheveux, sur sa peau qui frémit. La Putain essaya de mordre dans l'air, avant de se cambrer brutalement, ses ongles s'enfonçant de nouveau dans ses paumes, lui déchirant encore une fois la peau, le sang coulant sur ses pieds nus. Il lui fait mal, il lui fait mal mais putain il lui fait du bien en même temps. Elle grogne, elle grogne en râlant, en geignant .. Et brutalement un cri lui échappe. Il tire. Il tire encore plus. Elle crie, elle crie bon sang. Il tire, il veut la faire craquer, elle le supplie. Ses mots ne sortent pas, mais intérieurement elle le supplie d'arrêter. Elle a peur, elle a mal, elle souffre et elle aime ça. Yamiha se courbe encore plus. Est-ce qu'elle va jouir ? Putain oui. Bon sang, oui, elle va jouir. Elle halète, elle frissonne. Il arrête à quelques secondes d'un orgasme qui l'aurait fait pleurer de honte. Elle jouira en bougeant très doucement sur la dague alors qu'il s'éloigne pour écouter un des courtisans. Elle halète. Elle sent encore ses dents sur sa joue et elle se blottit contre la colonnade. Quand elle aura de nouveau droit à la vue, la vision lui parait affreuse. Elle a tout perdu. Elle relève la tête vers lui. Elle crache à son visage, toute cette salive accumulée, elle grogne et a du mal à parler. La machoire encore douloureuse, elle prend quelques secondes pour répondre.

" - J'espère que tu pourriras dans ce rêve toute ta vie. Que tu vas y perdre ta clarté d'esprit et que tu vas crever de lassitude. Et que tu finiras à genoux dans le Sable, qu'il te rentrera dans les pores et que tu revivras chaque jour la plus affreuse des morts. Maintenant, va jouir ailleurs. Je ne me soumettrai pas à ton pouvoir. Ni à ton corps. Ni à ta queue. Je ne me soumettrai pas."


Elle ne sait plus trop ce qu'il se passe. Quand elle revient réellement à elle, elle est nue. Elle voit ses frères. Ils la regardent, Ashir semblent être comblé par la vue de sa soeur, humiliée, attachée, à quatre pattes sur un lit, la tête baissée. Est-ce qu'elle réfléchit ? Elle joue de ses mains sur les draps qu'elle griffe. Ses mains ont été de nouveau soignées. Elle a été lavée. Ses cuisses sont propres, ses cheveux libres caressant ses reins. La pièce est remplie de sable. Un petit drap léger de sable, un peu comme si une fenêtre avait été ouverte et que la neige brûlante était entrée. Mais il n'y avait pas de vent, juste de la magie. Quand elle l'entend, Nashar semble grogner un peu. Il passe la main dans ses cheveux et dans sa barbe nouvellement coupée. Il a prit de l'âge, peut-être plus qu'Ashir. Ils sont jumeaux mais ne se ressemblent plus, en ce jour-ci. Yamiha relève les yeux vers lui. Il la dévore de ses pupilles bleus. Il a toujours adoré son corps. Il a toujours été excité par ses seins, par son nez effilé aussi. Il a toujours été purement excité par elle. Et si confiant. Si amoureux, au final. Il ne peut contenir la rage qui l'emporte. La colère contre cet inconnu qui joue avec sa soeur ainsi, la jalousie de ne pas être à sa place et cette rage intérieure contre sa cadette. Il finit par soupirer alors qu'il écoute Anton. Ses yeux restent fixés au corps de sa soeur. Elle se courbe doucement, s'étire lentement. C'est une féline qui gémit très tendrement quand il passe sa main sur sa chevelure. Elle s'étire encore plus et finit par se glisser entre les cuisses du jeune homme, au sol, à genoux. Elle aurait pu prier un Dieu, mais sa dévotion va au membre qui l'a rendu folle. Elle glisse lentement sa langue sur le gland et le lèche pendant quelques seconde, tournant la tête vers Nashar. Ashir écoute simplement l'Etranger. Nashar baisse les yeux. Cette vision le fait frémir.

Les lèvres de Yamiha finissent par se presser contre le membre, le gland découvrant ses joues alors qu'elle gémit un peu. Et le sable se met en mouvement, doucement. D'abord il se faufile dans les vêtements de ses frères. Il entoure doucement la gorge d'Ashir alors que la langue de Yamiha entoure la chair du chibre. Elle laisse entendre un doux gémissement tandis que Nashar tente de se défaire de l'emprise du sable sur son membre. Elle masturbe ses frères, alors qu'une de ses mains caressent les testicules de son militaire. Ashir manque d'air, étranglé autant par le sable que par l'érection qu'elle chauffe en l'étouffant dans son pantalon en même temps, douloureusement. Elle commence des mouvements plus intenses, plus passionnés, plus langoureux. Elle se perd dans une fellation bien dévouée. Lentement, le souffle de Nashar devient de plus en plus rauque, alors qu'il se crispe sur le dossier, plissant les yeux. Ashir manque de plus en plus de souffle sans pour autant être en danger de mort, son érection étant de plus en plus douloureuse, à peine caressée par le sable, juste assez pour la maintenir. Et ses lèvres deviennent de plus en plus pressantes, Yamiha encore plus amusée par la situation. Elle grogne un peu, finalement, alors qu'elle relève les yeux vers son Allemand, puis vers Nashar qui se cambre dans une jouissance assez brûlante. Il halète. Il voit le regard de sa soeur. La langue qu'ils parlent est un dialecte encore différent. C'est une langue d'enfance, qu'ils ont créés tous les deux. Même Ashir ne la connaît pas. Elle mélange des mots inventés et des mots avec des sens différents. Alors qu'elle revient lécher le membre d'Anton, sa magie continuant de frustrer Ashir, alors qu'elle soupirait.

" - Tue le. Fais le... Regarde ce qu'il me fait. Regarde ce qu'il me fait alors que tu es obligé de sentir du sable sur ton vit ... Tu vois ?" Ses mots sont rapides, sifflants, avant qu'elle ne reprenne le membre en gorge profonde, brutalement, geignant un peu alors qu'elle se cambrait en arrière, frissonnante. Nashar baissa les yeux. Non. Elle avait encore tellement de pouvoir sur lui. Elle lui lança un dernier regard avant de se concentrer sur sa fellation. Elle gémit un peu et voit Nashar qui se lève. Il a la main qui tremble mais finit par se rasseoir. Elle parait étonnée. Elle hoquète un peu. La prise sur Ashir se desserre d'un coup, la magie s'évapore au sol. Même lui vient de l'abandonner, assez lachement d'ailleurs. Dans leur langue personnelle, il grogne, doucement.

" - Tu m'as emprisonné. J'espère qu'il t'étouffera avec du sperme."
Elle rougit brutalement, recrache le membre, haletante, tombe en arrière sur le dos, recule de quelques pas, sur les fesses, paniquée. Elle parait à bout. Elle pleure de nouveau. Elle est pathétique, bien sûr. Alors qu'il gratte sa barbe, il se tourne doucement vers le chevalier en armure. " - Je disais ... La voir subir de votre main est un plaisir." Yamiha gémit légèrement. Elle semble vouloir s'enfuir brutalement, se relevant, tirant sur les liens, se blessant de nouveau, comme un animal paniqué et pris au piège. Elle a eu de l'espoir en voyant son frère. Elle se sent comme punie pour des choses qu'elle ne comprenait plus. Elle tire sur les chaines, ses poignets de plus en plus ensanglantés.

" - CREVE ! Crève... Crève. Crève ..." Et assez brutalement, le sable encore présent dans la pièce devient une tornade, ou du moins, la Reine tente de faire paraître sa magie plus forte qu'elle ne l'est. Sa panique ou sa rage, sa colère... Sa peur. Sa honte. Son humiliation.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 12 lundi 18 avril 2016, 01:15:06

Il déteste ne pas comprendre. Le regard vers le chevalier en armure lui confirme qu'il ne fait pas exprès de ne pas traduire, mais bien qu'ils se parlent entre eux d'une manière qu'il ne peut pas comprendre. Pourquoi ne le peut-il pas, se demande-t-il soudain ? Après tout, le parler local est censé être inconnu des deux allemands, indifféremment, puisque l'un est l'autre. Et pourquoi s'amuser à les torturer et les faire jouir comme ça ? Quel est son intérêt ? Trop de questions. Alors qu'il se trouve en pleine réflexion, troublée par la divine fellation qu'il lui impose, la chienne se renverse en entendant les mots de son frère. La situation commence à lui échapper. Il sent la rébellion dans ses yeux. Il se dresse de son siège en voyant le sable s'agiter, cherchant à reprendre immédiatement le contrôle de la situation. Il hurle le nom de son double qui n'avait pas attendu ce signal pour se jeter sur les parents de Yamiha, les prendre par la nuque et les éloigner à plusieurs mètres comme des poupées jusqu'à la porte, avec une facilité déconcertante. Ils sont plaqués contre le mur à côté de l'entrée. L'avertissement de ne pas bouger n'est pas écouté par Nashar qui porte un coup de coude dans le buste du mastodonte, et le porteur du coup se fera plus mal que l'autre. Aucun des deux ne verra Anton maîtriser la Princesse en lui entourant le cou d'un bras pour l'étrangler, puis porter un coup sec sur son crâne afin de l'assommer. Le sable se calme aussitôt, malgré le fait qu'elle est encore consciente, juste sonnée. Ca suffira.

Les deux frères, après ordre, sont emmenés tous deux dans une salle à l'autre bout du palais aménagée avec un lit chacun, des fenêtres condamnées et deux gardes constamment avec eux pour couvrir la seule sortie. Au moins, ça vaut mieux que les geôles. Quant à Yamiha, elle est jetée sur le lit. Va-t-il être cruel ? Violent ? À la manière dont il appuie ses phalanges droites contre sa paume gauche, elle entrevoit bien sûr les coups qu'il pourrait lui porter. Il la regarde dans les yeux un long moment. Son assaut commencera par son cou. À sa surprise, sans doute, il va... détacher la chaîne qui la maintient au baldaquin.

Et se rassied. Visiblement, l'érection pas satisfaite ne le dérange pas plus que ça. Elle doit comprendre qu'il est au-dessus d'une considération futile devant une matière plus importante que ça.

-Tu es consciente. Comme moi. Tu es consciente de ce que nous vivons. Tu es bloquée ici comme moi. Alors je vais t'apprendre comment ça marche.

Siegfried est de retour. Il demande un plateau de fruit, un peu de viande, cuite si ces sauvages savent ce que ça signifie, et beaucoup d'eau. Le chevalier s'empresse de transmettre la demande au premier larbin qu'il trouvera.

-Mon père, Dieu de la connaissance, joue avec moi. Il m'emmène la nuit dans des lieux que je n'ai pas choisi. J'ai passé la moitié de mes nuits à revivre mon passé. À essayer de comprendre mes erreurs, à voir comment l'avenir aurait été différent si j'avais agit autrement. Parfois, il m'envoie dans les rêves d'autres gens, afin de les changer eux. Si tu es l'élue du jour, je t'en félicite.

Le plateau de fruit est déjà prêt. La viande arrivera après. Il fait déposer le mets sur le lit afin qu'elle puisse en disposer, et lui indique de se servir. L'eau suit. Il dit à Siegfried de piocher dans les amants de Yamiha afin de lui trouver une amante pour la nuit, il saura en prendre une à son goût.

-S'il m'a envoyé ici, c'est pour une raison. Je n'ai aucune idée de pourquoi et je m'en fous bien. Je compte me défouler le temps de le découvrir. Et toi, tu es coincée avec moi jusqu'à ce que je trouve un moyen de sortir. Essaie de me tuer. Fais-nous recommencer la boucle. Tu seras folle avant moi. Tu es une petite putain d'une vingtaine d'années qui succombe misérablement à son plaisir. Je suis un surhomme d'un siècle qui met à genoux des empires avec la seule force de sa main. Tu es un insecte devant moi. Une simple chienne qui vit pour se faire baiser. Et tant que tu ne seras pas docile, je ne traiterai comme un sac à foutre et un souffre-douleur.

Sur ce, il se relève et sort de la pièce, nu. Lorsqu'il revient cinq minutes plus tard, c'est avec l'une des courtisanes au bras. Le chevalier en armure est chargé de mettre un bâillon à la princesse et de lui ligoter les poignets. Et, tenue debout par le monstre duquel elle ne peut s'échapper, immobile comme une statue de pierre, elle devra regarder Siegfried saillir son amante qui, d'abord réticente, y prend vite un plaisir fou. L'amant est infatigable et la scène dure des heures. Elle gémit, hurle son plaisir, il jouit, s'arrête pour manger, elle demande la permission d'en avoir aussi, ils commencent à jouer avec la nourriture, retournent baiser comme des animaux dans tous les sens. Elle est si volontaire qu'en pleine nuit, pendant un nouvel ébat, il lui demandera si elle veut qu'un de ses amis la rejoigne, et c'est tout naturellement qu'ils font venir un autre amant du harem princier pour qu'à deux, ils s'enfilent la donzelle qui n'en sera que plus ravie.

Au matin, pourtant, Yamiha a l'impression que seules quelques minutes sont passées, comme si toute la nuit était passée en accélérée. Son corps est à bout. Le chevalier la serre toujours contre lui pour l'empêcher de bouger. Siegfried se réveille avec la fille dans les bras. Il l'embrasse sur le front. Lui dit qu'ils se revoient ce soir, et qu'elle amène une amie. Et sort sans un regard à l'ex-souveraine.

Celle-ci ira dans un cachot. Ainsi est-ce sa sanction ? À l'endroit même où étaient gardés ses frères, elle prend place. Mains complètement entravées, bandeau sur les yeux, gardes qui n'hésiteront pas à lui foutre leurs bottes dans le ventre dès qu'elle tente d'user de sa magie. Qu'elle les tue : D'autres arrivent.

Il faudra deux jours pour qu'on vienne la chercher. Fin d'après-midi. Sans qu'on lui demande son avis, elle est menée dans une salle qu'elle ne verra pas, simplement afin qu'on prenne des mesures d'elle. Elle entend Siegfried parler avec quatre hommes. Ils parlent tannerie, métallurgie, joaillerie. Elle est un objet. Elle n'a pas le droit à la parole. Le lendemain, elle aura droit de voir les ébats de l'Übermensch avec trois de ses anciennes courtisanes. Elle passera à la suite de cela quatre jours au cachot, quatre jours qui passent en un clignement d'oeil, mais qui pèseront malgré tout sur son esprit.

Pour la première fois, elle sera désentravée. Elle prendra un premier vrai repas, mieux que le peu de subsistance qu'on lui forçait à avaler une fois par jour auparavant. Elle aura droit d'être maquillée et parfumée. Un luxe. Présentable, elle sera emmenée dans son ancienne chambre, où l'allemand l'attend avec un étalage spécialement préparé pour elle.

Il y a, disposé de manière carrée mais totalement mélangé, tout un artisanat de cuir, de métal et de bijoux. Si elle peut vaguement comprendre l'utilité de double menottes en cuir semblant faites pour attacher ensemble poignets et chevilles, ou ces chaînes attachées à un manche comme pour servir de fouet ou de laisse, certains objets lui paraîtront étranges, comme cet artefact d'acier en forme de goutte aux bords plus larges. Visiblement, il avait fait travailler les petits entrepreneurs locaux.

-J'avais fait tout ça pour toi. Et puis Siegfried m'a rappelé quelque chose. Je m'accroche trop à ce royaume alors que ce n'est en rien ma quête. Je vais remettre l'un de tes frères sur le trône. Je n'ai aucune prétention à être roi.

On frappe à la porte. La désormais « préférée » officielle de Siegfried s'approche, embrasse sa main avec dévotion. Et sans le moindre respect, elle bouscule l'ancienne princesse afin de s'extasier devant les objets qu'il lui avait réservé.

-Qu'est ce que c'est, majesté ?!
-C'était pour la Putain. Mais je vais te les garder. Va t'installer.
-Puis-je commencer à m'occuper de vous ?...
-Fais donc.


Et elle s'agenouille illico afin de défaire la braguette de son uniforme, d'avaler la queue à peine dure qu'elle avait attrapé dessous. La vitesse d'exécution arrache un soupir de plaisir à l'allemand, avant qu'il n'ouvre de nouveau les yeux vers son interlocutrice initiale.

-Pardon. Je crois que nous en avons fini. À moins que tu ne veuilles me tuer maintenant, nous allons te confiner dans une vraie chambre en attendant que tout cela soit fini. Tu ne me reverras plus. Au revoir, Yamiha.
-Au revoir, Putain.


Ca, c'est la courtisane qui reprenait son souffle pour faire un clin d'oeil à la Princesse. Et hop, elle retourne à son oeuvre.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Yamiha Mal Ismël

E.S.P.er

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 13 lundi 18 avril 2016, 15:01:32

La Putain. La putain... Putain. Putain.

" - Bon Sang, Yam' ! Tu le connais par coeur ce morceau. Arrête d'être capricieuse comme ça.
- Mais Ishmaël ... Je n'ai pas envie. J'ai envie de danser. J'ai envie de crier, de tourner, de rire ! J'ai pas envie de jouer. J'ai mal aux doigts, j'ai mal au bras, j'ai mal au menton. Je veux juste tourner, tourner, tourner, et faire entendre les grelots de mon coeur. Je veux rire, rire, rire et partager ma joie de vivre au monde entier. Papa préfèrerait que je danse pour ... Pour l'anniversaire de Maman.
- C'est aussi le tien. C'est le tien, avant d'être celui de la mort de Maman. Essaie une dernière fois. Pour moi. Allez, s'il te plaît ! C'est encore un de tes caprices. Si je le dis à Ashir, qu'est-ce qu'il va penser ? Qu'il a raison, comme d'habitude. Que tu fais toujours à tête, sans écouter l'avis des autres. Que tu ne prends jamais en compte ce qu'on te dit. Que tu es bête et têtue."
Elle baisse les yeux. Elle attrape l'instrument, dans un lourd soupir. Elle a mal à la tête. Elle glisse l'instrument sous son menton, le bloque avec le poids de sa tête, regardant longuement les cordes étalées devant elle. Elle pince le Ré, lentement, du deuxième doigt, pose l'archet sur la corde, fait sonner l'instrument, vibre. Tout se mélange dans sa tête, les notes, les mots, les souvenirs ... " - Un, deux, trois ... Et quatre." Il lui fait signe de commencer. Elle joue. Une minute, deux, son corps vogue doucement en suivant les lignes de notes, elle ondule légèrement, la voix de son frère Ainé se perd dans la mélodie. C'est un beau duo. Puis, brutalement, l'instrument tombe au sol, se désaccorde, se casse, une cheville disparaissant sous le lit, une corde volant, le chevalet se fracassant. L'archet rejoint le drame, il se casse en deux. Le souffle de la musicienne est haletant et tremblant, elle recule.

" - YAMIHA ! Mais ... ! QUELLE CONNE TU FAIS ! PUTAIN !"


Putain, La putain, putain. Tout va trop vite. Consciente, inconsciente, assommée, apprendre, éducation, manger. Elle ne répondra à rien, ni aux menaces, ni aux moqueries, ni aux provocations, ni à la peur qui lui dévore le ventre. Tout va trop vie, trop lentement, trop brusquement, trop langoureusement. Elle souffre, elle souffle, elle pleure, elle gémit, elle crie, elle grogne, elle est attachée, prisonnière, prisonnière de ses propres pulsions, de ses propres geôles. Elle mange parfois, elle recrache souvent, elle vomit, elle peine à respirer, à parler. Elle ne comprend plus. Putain, La putain ... Putain.

" - Comment ça, danser ? Non ! Refais faire un violon, il faut qu'elle joue. Elle a de l'or dans les mains quand elle joue. Elle ferait pleurer le Démon.
- Elle ne veut pas. De toute manière, j'ai été appelé par ma Garnison. Je ne serais pas là pour l'Anniversaire de Yamiha.
- C'est l'Anniversaire de Maman. Je m'occuperai de ça. Comme d'habitude, c'est moi qui m'occupe d'elle. Il faut la marier. Je le répète encore et encore et personne ne m'écoute. On voit bien que ce n'est pas vous qui la portez à bout de bras. Elle ne sait pas gérer. Elle ne sait pas se gérer.
- Elle est intelligente.
- Elle est butée. Elle n'a pas de limite. Elle ne sait pas quand s'arrêter, elle ne sait pas quand s'avouer vaincue. Même sexuellement, elle va préférer ...
- Depuis quand tu la baises ? C'est pas toi qui a toujours été contre le système des coutumes ? Mm ?
- Ce n'est pas le soucis. Ca sera sa perte. Il faut la marier.
- Trouve lui un mari. Vu son corps et son visage, demain elle est fiancée.
- Vu son caractère et sa magie, demain elle est veuve."
Le rire franc des deux frères se fit entendre. Yamiha était derrière le rideau, elle écoutait, curieuse. Cela fera sa perte ... Elle s'étala lentement en arrière, la tête dans le vide, le sol à des mètres plus bas. Elle regarde le sable, le soleil. Elle se courbe un peu plus, joue dangereusement avec l'équilibre. Elle est jeune, insouciante. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent. Un jour elle aura le pouvoir, un jour elle saura se gérer et elle régnera sur ce royaume. Il sera le Sien, elle y fera ce qu'elle voudra. Et Le Sable sera fier d'elle. Elle sourit, se relève à la force de ses abdos, grogne légèrement en se prenant la tête dans le voile. Elle s'emmêle quelques instants, sous le regard étonné d'Ashir. Il s'approche sans un bruit, l'entoure de ses bras, la bloquant dans le rideau, comme dans une toile, la gardant prisonnière en riant un peu. Il l'embrasse dans le gorge, elle frémit. " - T'es un peu une garce, en vrai. T'écoutes tout, et tu changes rien. Tu sais ce que je dirais, si t'étais pas ma soeur ? Que t'es une putain, Yamiha... Tu provoques, tu ondules des hanches, tu baises et tu fais des caprices. Ca marche avec Nashar, ça... Pas avec moi." Il lui donne une tape sur les fesses en la délaissant aussi brutalement qu'il l'avait attrapé.

Le temps passe aussi vite qu'un clignement d'oeil, mais reste la souffrance de mois à être maltraitée. Elle ne sait même plus pourquoi elle a mérité ça. La Princesse Yamiha est perdue. Il la brise, physiquement. Son corps est une loque, elle a mal aux poignets. D'ailleurs, ses mains ne sont plus que de la peau morte, des croutes, du sang, des blessures. Elle a tout tenté, elle est toujours là. Mentalement ? Elle est épuisée. Est-elle brisée ? Elle n'est pas sûre. Elle a si mal à la tête, en réalité. Elle est recroquevillée en boule, dans un coin de sa cellule. Elle entendra seulement du bruit, les yeux toujours recouverts. Le cliquetis continue. On n'ouvre cependant pas sa cellule. Elle entend seulement une voix qui lui est familière. Elle frémit, relève la tête, gémit de douleur. Autodestructrice, sans pour autant être assez courageuse pour utiliser sa magie contre elle-même, elle est blessée, elle est tremblante. Elle l'entend. Il a une voix un peu mélancolique, un peu attristée. Yamiha ne comprend pas comment il a eu la liberté de venir ici. Peut-être l'a-t-il prise de force, cette liberté ? Elle ne répondra pas. Là encore, elle se mure dans un silence têtu. Elle aurait du mal à parler, après tout, ses lèvres sont gercées, et un mouvement les fait craqueler, saigner. Elle a tiré la peau de ses lippes, en pleurs. Elle s'est fait mal pour combattre sa frustration. Il l'a rendu folle de plaisir, folle d'excitation et maintenant elle est abandonnée à sa luxure, au stupre qui coule dans ses veines, sans pouvoir se contenter. Il lui a fait gouter à cette espèce de jouissance parfaite, pour la retirer totalement de ce piédestal divin. Il l'a monté au ciel orgasmique, pour se mêler au Sable et à la Souffrance, et l'a finalement fait rouler au sol, dans la boue et la terre, prêt des cercueils et des cadavres.

" - Arrête de combattre. Tu as eu tort. Arrête de combattre Yamiha. Tu mérites ce qui t'arrives. Il peut tout changer. Tu peux retrouver un peu d'honneur. Laisse toi aller, qu'est-ce que ça te coute ? Tu en as envie. J'ai vu comme tu l'as sucé... Putain, Yam', tu es stupide. Je t'avais jamais vu sucé un mec comme ça. Tu étais passionnée. Tu bouffais cette queue comme si c'était ton biberon. Tu étais folle. Et maintenant, tu préfères te faire crever dans un ...
- Je ne vais pas crever. Ca va continuer. Ca va continuer encore et encore.
Elle a mal. " - Je fais ce que je veux. Je ne veux pas me soumettre à ...
- Tu es déjà soumise. Tu lui es soumise corps et âme. Tu ne fais pas ce que tu veux, tu es prisonnière de cet homme, tout au fond de toi, tu es folle de lui. Je ne sais pas ce qu'il t'a fait mais c'est clair. Il n'y a que toi pour ne pas le voir. C'est ridicule. A chaque fois que tu veux faire ce que tu veux ... Tu t'enfonces. Tu creuses. Laisse toi aller...
- J'suis pas une putain ...
- Tu es une Putain."


Elle pleure. Elle sera de nouveau à la lumière du jour, brutalement. Il lui faut de longues minutes pour se réhabituer au Soleil. Il lui brûle les pupilles, elle baisse les yeux sur les objets. Elle ne semble pas particulièrement excitée par la situation. Elle fixe les objets, elle pourrait presque les frôler mais on ne lui laisse pas le temps. Il parle. Elle l'écoute, vaguement. Son frère a raison, non, au fond ? N'est-elle pas une putain, à la fin ? Ne le désire-t-elle pas ? Elle sent son bas-ventre qui la brûle, son souffle qui s'accélère, en crescendo, son corps qui frémit, son visage qui s'enfièvre. Elle recule un peu. Elle a peur de ses objets comme de leur impact sur elle. Elle a peur de ses réactions. Elle baisse les yeux. L'horrible voix de la courtisane lui perce les tympans. Elle s'était habituée au silence des cachots, pas aux futiles cris d'une femme qui avait vendu son corps pour monter dans un palais de sable et de poussière. Elle se laissera poussée sur le côté, comme inconsciente de ce qui passait autour d'elle. Elle se laissera humiliée par la courtisane, avant de relever la tête pour l'avoir sucer le membre avec passion. Quelques secondes plus tard, la femme git au sol. Elle a encore une main ballante sur le vit, mais elle est morte. Totalement. Elle a été étouffée, sans un mot, sans un geste. Un regard. La Princesse tourne doucement la tête vers Anton, le regardant de ses yeux sombres. Elle passe la main dans ses cheveux qu'on avait attaché, pour les libérer. Ils viennent doucement s'emmêler et jouer entre ses reins, longs, soyeux, brillants.

" - Nous n'en avons pas finit." Elle glisse sa main sur le cuir d'un collier qu'il a créé pour elle. Doucement ses hanches ondulent devant lui, son corps en rythme se mettant à bouger très doucement pour suivre la mélodie d'une chanson qu'elle susurre, de sa voix frêle et fragile. Les échos de l'air oriental se perde dans la chambre royale, ses jambes créant un mouvement lascif d'avant en arrière, son dos se cambre, son corps s'enivre de la danse qu'elle attaque, langoureusement, claquant ses doigts pour taper la mesure. La scène est étrange mais diablement excitante à voir, ce corps pourtant fragilisé retrouvant de son agilité pour s'harmoniser aux élans de la voix de la Princesse. Elle fera d'abord tomber son collier d'or, ayant détaché les piercing à ses seins, d'un mouvement rapide, alors qu'elle tourne sur elle-même pour faire voler les voiles ocres de la tenue qu'on lui aura fait enfiler de force. Le haut, un simple voile orangé qui cachait ses seins comme l'aurait fait une brassière, retrouve bientôt le sol lui aussi, pour libérer les deux orbes qui s'agitent mollement en suivant les tressaillements d'épaule de la belle. Elle joue de son corps comme d'un instrument, sa voix fluette devenant rauque comme si elle comptait une chanson de plus en plus sombre. Son corps frissonne, s'éveille, elle frémit et lentement il peut la voire refermer le collier de cuir sur sa gorge fragile, attrapant la laisse dans sa main alors qu'elle s'avance vers lui. Le bas, bouffant, est resserré au niveau de ses mollets, dans les tons rosés, en fine soie. Une ceinture cliquetante avait été rajoutée à ses hanches, ceinture qu'elle détache pour la faire doucement glisser contre sa peau. Elle s'en sert comme le ferait un toréador, cachant sa poitrine avec dans des mouvements langoureux, rythmant les paroles étranges de sa chanson avec le doux grelot du tissu. Il faudra encore quelques secondes de cette danse érotique et purement orientale pour que le pantalon tombe au sol, rejoint par le dernier bout de tissu. Le seul bijou qu'elle porte, c'est ce collier de cuir qui pourrait tout aussi bien la marquer au fer blanc d'un "C" de chienne.

" - Tu vois ... Etranger. C'est ça, le charme oriental. Pas la pute d'une Putain." Le mot lui brûle les lèvres mais elle le prononce tout de même. La chambre est de nouveau silencieuse, un profond silence. Avant la tempête, le temps s'arrête. Elle lui tend finalement le bout de la laisse, presque docile, avec cet éclat excitant de défi qui lui dans la sclérotique de ses yeux sombres. Elle se laisse glisser au sol, décalant d'un mouvement le corps de la courtisane. Son corps nu, offert et sensible, se cale de nouveau entre les cuisses de l'Allemand. Est-ce de la pure soumission ? Ne désobéit-elle pas quand même ? Elle ne sait plus. Elle glisse sa langue sur le membre durci par la courtisane et son travail baclé. Là où elle était rapide, la princesse est langoureuse, ses mouvements sont plus indolents et languissants. Mais pourtant, elle le lèche puis gobe à nouveau le membre avec un tel plaisir, ses pommettes rougissant à nouveau alors qu'elle laisse entendre un gémissement.

" - Si je suis une Putain, alors je veux être la tienne."

SSiegfried

Humain(e)

Re : Krieg ohne Hass

Réponse 14 lundi 18 avril 2016, 19:40:48

Est-il satisfait ? Il faudrait d'abord voir ce qu'est la satisfaction. Qu'est ce que la satisfaction ? C'est un état de grâce personnel, un bonheur plus ou moins intense de voir son désir s'accomplir. Généralement, plus haute et longue est l'attente, plus la satisfaction est grande. En cela, on ne pourra que postuler de l'immodérée satisfaction qu'il éprouve. Pourtant, il ne se sent pas heureux. Quelque chose ne va pas, quelque chose qui ne tourne pas rond. On le voit froncer les sourcils quand elle s'exécute, croiser les bras. Le SS a une plastique superbe, et cette posture impérieuse lui donne l'air d'une statue à l'entrée d'un bâtiment officiel allemand, dans la plus pure tradition de l'art fasciste... Si ce n'est ce mât dressé, qui ne daigne pas se reposer, particulièrement pendant la danse qu'on lui offre. Le retour dans le cocon d'une bouche avide et brûlante ne semble pas le dérider pour autant : Raide il est et raide il reste, à tous les sens du terme cependant, ce qui est à la fois un encouragement et une réprimande. Elle ressentira la déception, peut-être, de le voir s'extirper d'elle en éloignant son bassin et tenant son front.

-Crois-tu vraiment pouvoir t'en tirer comme ça ? Tu rêves. Tu as fait une immense erreur. Une erreur que je ne te pardonnerai jamais.

Il daigne poser un genou devant elle pour être à son niveau. Ses mains entourent le cou princier qui a déjà beaucoup souffert avec lui. Ses doigts appuient quelque peu, malaxant sa peau, serrant indifféremment les muscles scalènes, les vaisseaux et le reste, et ce simple toucher un peu trop présent lui fait ressentir toute l'étendue du sadisme qu'il a besoin de purger sur elle. Comme pour avoir plus de marge de manœuvre, il lui retire le collier qu'elle avait enfilé, et le laisse pendre entre eux.

-Mettre ceci est un acte intime, qui ne s'accomplit pas de manière personnelle mais entre deux êtres qui ont confiance l'un en l'autre. Tu n'as pas confiance en moi et je n'ai pas confiance en toi. Mais...

Après un court temps d'attente, il lui remet le collier, ne le serrera pas plus que ce qu'elle a fait elle-même.

-Je vais essayer de gagner ta confiance. Puisque tu as fait un pas vers la mienne. Je sais à quel point ce que tu viens de dire est difficile dans ta position, mais je suis ravi que tu acceptes l'évidence. Par ailleurs je te remercie de me l'avoir tué. Chaque soir, je n'arrive pas à me résoudre à le faire. Elle commençait à faire preuve d'irrespect. Mais je suis trop sentimental pour abattre quelqu'un si froidement.

Qu'elle ne s'habitue pas trop à sa gentillesse : Il se relève aussitôt, lui empoigne la chevelure et dirige son sexe vers sa bouche, où il se plantera dès la première ouverture. Plus durement que ses mots précédents, il lui ordonne de sucer, d'encaisser autant qu'elle le pourra. La chienne va devoir faire un effort pour obéir, car il n'oubliera pas de la traiter mal : À grands renforts de coups de bassin, elle doit supporter cette queue qui laboure sa langue et ses joues comme on (il ?) le ferait d'un sexe. On le savait manquant de tendresse ; on aurait pu en espérer de lui après sa tirade. Malheureusement, chaque aller-retour est plus dur que le précédent, plus vif et plus profond. Il les aime volontaire et il apprécie que Yamiha parvienne non seulement à se montrer à la hauteur du traitement, mais aussi à exécuter ses directives : Lorsqu'il lui ordonne de tirer la langue quand il est profondément en elle, il est ravi de constater qu'elle n'y est pas réticente, et n'hésitera pas ainsi à s'enfoncer d'un trait afin de rester calé dans sa gorge, de longues secondes, ravi des caresses qu'elle prodigue à la base de son sexe.

Le jeu finit par durer, peut-être trop à son goût. Il se retire, la jette en avant, pousse sur sa nuque avec son pied afin qu'elle tombe au sol, et frappe son cul au passage, l'obligeant à rester bien levé. Sur l'étalage, il va prendre l'artefact en métal lisse, et s'accroupit juste à côté d'elle.

-En échange de ton âme, je t'offrirai le plaisir. Plus jamais tu ne te sentiras seule. Mais tu devras te conformer à ce que je te demande. Chez moi, on appelle ceci un plug (et il le met devant sa face une seconde, avant de cracher sur son cul). C'est un objet que j'apprécie particulièrement. Je n'étais pas sûr que vous en ayez ici, alors je l'ai fait faire. Entend-moi bien : Tu as besoin de ma permission pour le mettre, et pour l'enlever. Et si je te dis de le garder, tu t'exécutes.

Le garder ? Elle n'est pas idiote, elle a bien compris l'utilité de la chose. Va-t-il vraiment lui imposer de porter cet objet sur la durée ? Ce serait mal le connaître que de penser le contraire. Peut-elle se fait-elle aussi l'illusion qu'il compte le destiner à son con. En ce cas, elle aurait diablement tort. Le crachat qu'il lui inflige ne trompe pas sur l'affectation qu'il compte lui donner, car il atterrit sur son oeillet, où il plonge une première phalange. Protestation ? Correction. Fessée, puis, d'une main sur le cou, il l'oblige à se tenir tranquille à terre. « Confiance », murmure-t-il, puis, plus sèchement, « Suce », et il lui donne le jouet d'acier entre les lèvres. Il crache de nouveau, s'enfonce de manière plus lointaine, la lubrifie le plus abondamment possible avant de retenter l'opération avec le majeur.  Lorsqu'il retire le plug de sa bouche, c'est pour abaisser son bassin et lui donner son gland à manger, la position empêchant d'aller plus loin. C'est ainsi qu'il entame l'insertion du plug dans son nadir. Le premier morceau, un bout arrondi et parfaitement lisse, passe parfaitement. La seconde partie, s'élargissant progressivement, est l'épreuve à passer. Mais il se montre doué avec la chose : Il pousse tout en tournant un peu l'objet, crache une dernière fois afin de le faire passer le plus aisément possible, et lorsque le diamètre maximal est atteint, la dernière poussée l'enfonce définitivement, le bloque dans son cul comme d'une serrure. Soulagement.

-Ton cul, comme le reste de ton corps, m'appartient. Je comptais te le détruire afin de te sanctionner de ton affront devant le reste de tes sujets. Mais pour cette fois, je serai clément. Sache que je n'hésiterai pas à te punir de cette manière la prochaine fois.

Friandise de nouveau enlevée à sa langue gourmande, et il vient se positionner juste derrière elle. Nulle pénétration immédiate et violente comme il a l'habitude de le faire, au contraire : Il fait jouer son sexe contre ses chairs tendres, appuie ostensiblement sur son clitoris avec, fait de même avec l'entrée de son con sans en forcer le passage, se contentant de longues pressions de haut en bas.

-En revanche, juste pour aujourd'hui, je ne t'autorise pas à jouir. Si tu enfreins cette règle, je te contrains à la cage de chasteté pour le mois à venir. Je me viderais dans ta gueule tout ce temps et tu pleureras de frustration, comme tu sais si bien le faire. C'est la moindre des choses au vu de ce que tu as osé me faire.

Une nouvelle fessée, puis il agrippe la base du plug, le fait doucement remuer, tandis qu'il se décide enfin à la saillir en plongeant sa lance dans son ventre.

-Fais-moi jouir. C'est la seule récompense que tu auras pour ce soir.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.


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