En matière de retrouvailles, on ne pouvait faire plus magnifique ! Cupidon, ici, dans le lac perdu de Cyanée … Oh, c’était trop beau pour être vrai ! Les deux amies d’enfances s’étaient enfin retrouvées. Cyanée aimait énormément sa petite Cupidon, et la revoir après tant de temps, ça ne pouvait que lui faire un bien fou. Plus même ; un plaisir immense, infini ! Aussi infini que la beauté de Volupté. La sirène bombarda sa grande amie de bisous, couvrant tout son joli visage. L’Ange répliqua en la câlinant à son tour, donnant ainsi à la créature marine une des plus merveilleuses sensations au monde. Se faire faire un gros câlin par Cupidon en personne ! Qu’est-ce qui pouvait être mieux que ça ? Rien ! Cyanée ne voyait rien qui pouvait égaler une pareille chose.
Se frottant toute contre elle, Cyanée finit toutefois par cesser son attaque de bisous en tout genre. Son amie avait fortement battu des ailes, faisant gicler beaucoup d’eau. L’effet de surprise, sans doute ! Mais au final, elle avait reconnu quasi instantanément la créature. Ce qui lui bien entendu énormément plaisir. En contrecoup, Cupidon se mit à embrasser généreusement ses petites joues, faisant rougir et rire de manière enfantine la sirène qui, même après tout ce temps, adorait toujours autant qu’on lui fasse tout pleins de bisous ! Elle avait une bouille à baisers, donc pourquoi s’en priver ? Elle se laissa embrasser avec le plus grand des plaisirs, son grand rire cristallin apportant une grande touche de candeur dans l’action.
Cupidon finit toutefois par lui dire qu’il fallait l’appeler ainsi, désormais. Et non plus Volupté. Aux yeux de Cyanée, Volupté avait une valeur plus sentimentale car c’était sous ce nom qu’elle avait connu sa petite ange adorée. Mais soit, si elle se faisait appeler Cupidon désormais, alors Cyanée n’avait aucun droit d’en faire autrement. Elle hocha vivement de la tête, acquiesçant aussi sur le fait qu’elle ne l’avait encore jamais vu avec ses ailes. Ses belles et ses majestueuses ailes rosées qui flottaient derrière son dos. Cyanée porta son regard dessus, et la première impression fut claire ; coton ! Ses ailes, elles avaient l’air d’être aussi douces et délicates que du coton. Bien évidemment que cela lui allait à ravir. Tout allait à Cupidon. Tout était beau et délicieux sur elle. « Elles te vont à ravir ma chérie ! Elles sont si belles … Comme à ton image. » Lui dit-elle, avant d’entendre sa deuxième question.
Oui, Cyanée était venu sur Terra pour explorer. Et oui, elle l’avait fait ! Bon, elle n’avait pas exploré tout Terra, mais elle avait déjà fait un bon bout de chemin. Pourquoi était-elle ici ? Car … Elle avait élu, pour le moment, domicile dans ce lac qui lui a plu. Cette forêt toute entière l’a émerveillé, et depuis elle se refuse à la quitter. « Oh, j’ai exploré pas mal ! Mais, c’est grand Terra … Très grand. J’ai élu domicile ici-même, pour le moment, car … L’endroit est le plus agréable que je n’ai jamais vu jusqu’à présent. C’est un cadre si enchanteur, que je n’ai pas pu y résister … Mais, je fais de grands voyages ponctuellement ! » Lui répondit-elle, avec un grand sourire aux lèvres. Qu’est-ce qu’elle était heureuse, si heureuse d’avoir retrouvé Cupidon … C’était tout ce qui lui manquait. Son amie, sa seule et unique véritable amie. Cupidon, c’était toute une part de sa vie. Toute une part de son être, et de ce qui la constituait ; après tout, elles s’étaient fréquentées pendant de nombreuses années, quand elles étaient dans les Elysées.
Elle admira une dernière fois ses somptueuses ailes, puis une idée lui vint en tête. « Oh, moi aussi j’ai quelque chose à te montrer ! » Lui dit-elle subitement, en lui assénant un tendre bisou sur la pointe de son nez. Elle se précipita vers le rivage, faisant battre vivement sa nageoire. Elle s’aida de ses bras pour se hisser en dehors de l’eau, révélant ainsi son corps qui, depuis la dernière que son amie l’a vu, était devenu adulte ! Ainsi, hors de l’eau, elle se concentra un peu puis, son petit tour de magie opéra. Ses écailles commencèrent à rentrer en elle, dessinant sur leur passage deux formes bien distinctes. Tout se passa rapidement, et dans un petit éclat de poussières bleues, Cyanée fit disparaitre totalement sa nageoire … Pour afficher des jambes. Oui, Cyanée avait développé la faculté de pouvoir marcher sur terre ! De quoi découvrir d’avantage Terra. Toute fière et souriante, elle regarda Cupidon pour voir sa réaction. « Elles sont belles mes jambes n’est-ce pas ? Allez, dis-moi qu’elles sont belles !!! » Dit alors la sirène – devenue naïade – en souriant largement à son amie, en agitant ses jambes vivement, comme une enfant.
Ses jambes étaient … Effectivement belles. Douces, fines, sa peau était aussi lisse que celle d’un bébé. Des jambes agréables et légères, s’inscrivant dans la droite lignée de la philosophie physique de Cyanée.