Lentement, mais sûrement, Hana avait basculé. Maintenant, elle était entre les mains de Myu’, prisonnière de son corps, prisonnière de ses désirs, prisonnière de la bonne volonté de sa senseï. Impossible de s’échapper, maintenant, Hana devait suivre, et se laisser aller. Entre elles, le courant passait, et, désormais, Myumi sentait que le désior balayait la grande nervosité d’Hana. Un désir motivé, outre par des pulsions sexuelles, par le constat qu’elle était effectivement tombée sur une personne envers qui elle pourrait se confier. Tout cela amena même Hana à faire fi de sa timidité naturelle pour se rapprocher de Myumi. La démarche était gauche, maladroite, on avait l’impression qu’Hana pesait 300 kilos, mais elle posa ses mains sur les genoux de Myu’, et cette dernière lui sourit, puis elles partagèrent, ensemble, un second et bref baiser, presque un frottement des lèvres. Un petit pas pour le sexe, mais un grand pas pour Hana Midorikawa. Myu’ pouvait presque entendre les battements surexcités de son cœur, tant cette dernière semblait nerveuse.
« Hmmm… Ton premier baiser, donc ? »
Myumi sourit alors, et amena Hana à se rapprocher d’elle, en posant ses mains sur ses hanches, et en appuyant dessus. Finalement, la jeune femme se retrouva assise sur ses cuisses, avec l’une des mains de Myu’ posées sur ses hanches. On pouvait la voir arborer un sourire assez insolent sur les lèvres, un sourire qui traduisait tout son amusement. Son nez était proche de celui d’Hana, et, tout en conservant sa main sur ses hanches, elle posa l’autre sur sa nuque, s’en servant comme appui pour se frotter à elle. Tout était doux, calme, pesé, et mesuré… Ne pas faire paniquer Hana en agissant précipitamment, voilà ce que la senseï suivait comme méthode. Une méthode qui, pour l’heure, s’avérait être plutôt efficace.
Prenant donc tout son temps, la senseï rapprocha ses lèvres d’Hana, après ce tendre baiser d’esquimeau.
« Mais nous ne nous sommes pas encore embrassées, Hana… Ce n’était qu’un simple frottement de lèvres. Un baiser, vois-tu, un vrai baiser, ça requiert qu’on y glisse la langue. Laisse-moi être ta première fois, ma chérie… Rassure-toi, je t’apprendrais tout ce qu’il y a à savoir. »
Là-dessus, il n’y avait aucun problème à se faire. Myu’, en tout cas, rapprocha ses lèvres de celles d’Hana, et opta pour un nouveau baiser, plus lourd, plus appuyé, un baiser pendant lequel elle mordilla l’une des lèvres de la femme, tirant dessus. Myumi prenait tout son temps, savourant ce moment, le corps d’Hana contre le sien. Elle se collait contre elle, maintenant ses mains contre Hana, et ne rompit pas le baiser, après l’avoir mordillé.
Au lieu de ça, elle s’évertua à soulever sa lèvre supérieure, car elle avait mordu la lèvre inférieure, la coinçant dans sa bouche, et, par ce biais, elle dessina un trou dans la bouche d’Hana, trou par lequel Myumi put glisser sa langue, l’enfonçant ainsi dans la bouche d’Hana.
« Hmmm… ! »
Avec plaisir et délectation, Myumi se régalait de ce contact, tendre et raffiné. Hana avait un corps agréable, une bouche magnifique, et l’embrasser ainsi s’avérait être particulièrement jouissif. Myu’ prolongea volontiers le baiser pendant un certain temps, en remuant lentement sur le fauteuil, caressant le dos de la femme, grattant même ce dernier.
Elle le prolongeait, en espérant qu’Hana l’aimerait… Mais, à ce stade-là, le doute n’était plus vraiment permis.