Hana a encore craqué! [PV Myumi Ichtora]

Jeudi... Je déteste le jeudi! C'est la journée ou on a le plus d'heure de math! Et c'est toujours la même rengaine, les garçons de la classe passent plus de temps à baver sur les formes d'Ichtora-Sensei plutôt que de bosser correctement. Et encore, ça c'est quand ils sont pas en train de lui lécher les fesses a coup de "Oh, vous êtes la meilleure prof de math que j'ai jamais eu" ou "Avec vous je comprend absolument tout!" ou encore "Vos cours sont le rayon de soleil de ma journée". Oui oui, j'ai déjà entendu un mec dire ça! Sans déconner je ne sais pas comment leurs langue fait pour conserver leurs couleur d'origine! Bon, je dois admettre qu'elle a un joli corps, mais est ce que c'est une raison pour avoir cette attitude? Bref, j'étais assise dans la classe, dessinant tranquillement en attendant que le cours commence et essayant de canaliser mon stress, somnolant à moitié. Elle était un peu en retard. Je décidais alors de lâcher mon crayon quelques minutes pour fermer les yeux quelques instants, les bras en croix sur le bureau et la tête enfoui dedans.

J'ai du m'assoupir quelques instant car je sursautais au moment ou la prof lâcha ses bouquins sur son bureau en nous saluant. On était parti pour 3h de math. Je n'étais pas très motivée a cette idée mais j'essayais néanmoins de m'appliquer, de participer au cours, de faire mes exercice sérieusement. En regardant la prof faire son cours, mon regard s'arrêta un instant sur les fesses d'Ichtora-Sensei. Je me sentais rougir et mon regard avait du mal à se décrocher. Quelques part je crois que je comprenais les garçons de la classe. Ma rêverie fut cependant soudainement interrompue par un bout de papier dans mes cheveux. Je me retournais pour voir un mec de ma classe avec un grand sourire idiot. Masahide. Cela fait une semaine que cet idiot ne me lâche pas. Je lui ai répondu poliment que ce n'était pas possible, que je ne voulais pas sortir avec lui. J'essaie de faire des efforts après les événement récent au niveau de ma patience, mais ce genre de mec n'arrange rien. Lui lançant un regard froid, j'ouvrit le papier. Bingo, il m'invitait à prendre un verre après les cours. Je me retournais vers lui, près à lui balancer mon papier en pleine poire avec un air mauvais pour lui faire comprendre, mais le clin d’œil qu'il me fit alors fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Folle de rage, et avant même que je m'en rende compte, je me levais pour balancer son bureau sur le côté en lui hurlant dessus.

"MASAHIDE, QUAND ON TE DIT NON C'EST NON, EST CE QUE C'EST BIEN CLAIR! SI TU CONTINUE JE TE JURE QUE TU FINIRA TRÈS MAL!"

Heureusement, j'avais pu me contenir un minimum pour ne pas le frapper dans l'immédiat, car avec les avertissements que j'ai reçu à cause d'incident similaire, ça pourrait me valoir une exclusion définitive, et ça ce serait une catastrophe. Mais j'avais gaffé, clairement... J'aurais du prendre mon mal en patiente, et attendre la fin des cours pour lui apprendre le respect. La tout les yeux de la classe était rivé sur moi, et si la prof en parlait au directeur... j'étais mal, très mal... La problème c'est qu'a cet instant précis, j'étais encore tremblante de rage... Respirant profondément, j'essayais de me calmer, afin d'afficher mon plus beau sourire quand j'allais me retourner pour m'excuser auprès de la prof. Il allait falloir être diplomate...

« Bonjoouur ! Pardonnez-moi pour le retard, j’ai beaucoup de boulot en ce moment ! »

Ce fut ainsi que, comme à son habitude, pleine d’énergie et vivifiante, Myumi s’adressa à ses élèves. Elle était, comme toujours, plein de tonus et plein d’énergie, à l’image de la plupart des professeurs du lycée Mishima, et ce sans aucun doute parce que, comme elle, tout ce personnel couchait avec leurs élèves. Ainsi, si Myumi était en retard à ce cours, c’est parce qu’elle s’était attardée, dans son bureau, avec, officiellement, un « rendez-vous d’orientation pédagogique », vocable, chez elle, pour désigner les entraînements sexuels qu’elle pratiquait auprès de certains de ses élèves. En l’espèce, elle s’était amusée avec un garçon, Takeshi, qui lui avait montré qu’il portait la ceinture de chasteté qu’elle lui avait remise, ce qui signifiait qu’il ne s’était pas masturbé une seule fois depuis la dernière fois. En conséquence, Myu’ lui avait fait un cadeau, le masturbant en lui faisant une sodomie. Forcément, tout cela avait pris du temps, la mettant en retard de quelques minutes sur son long cours de mathématiques.

C’était un cours de 3 heures avec une classe, de 14h à 17h. Tout un après-midi voué aux maths ! L’horreur pour n’importe quel élève normalement constitué, sauf quand votre professeur était une demie-succube ! Chaque fois qu’elle entrait, avec son costume qui s’arrêtait à ras des jambes, dévoilant une interminable paire de jambes fuselées, douces et agréables, qu’on rêverait d’embrasser et de lécher. Oui, Myumi était belle, très belle, et elle en profitait volontiers, en se pavanant dans des tenues courtes. Et encore, au travail, elle devait faire le change, en portant une tenue sobre, « professionnelle ». Toutefois, quand elle se retournait pour écrire au tableau, et qu’elle se hissait sur la pointe des pieds, elle savait que tous les regards se penchaient vers le milieu de son corps, afin de voir si on allait pouvoir voir le bas de ses fesses.

Quoi de mieux que le sexe pour motiver des élèves à travailler ? Pour Myu’, il était absurde prétendre agir autrement. L’adolescence, c’était la puberté, l’éveil du désir, ce moment où le sexe vous pétait à la figure. Si les humains n’étaient pas aussi puritains, ils auraient depuis longtemps compris qu’on ne pouvait pas demander à de jeunes femmes et à de jeunes garçons de se passionner en cours toute la journée sans les exciter un peu.

*Du moins, c’est mon point de vue…*

Le cours commençait donc, et, à n’en point douter, Myu’ se montrait professionnelle. Aucune allusion sexuelle, rien d’autre que des maths, pas d’histoire de règle rentrant dans le trou d’une équerre, rien de tout ça. Tout se déroulait pour le mieux… Jusqu’à ce que, alors que Myu’ était penchée vers le devoir d’un élève, élève qui, au demeurant, semblait plus intéressé par la plastique d’Ichtora-senseï lui pendant sous le nez que par l’exercice de mathématiques, elle n’entende un grand choc sonore. Se redressant brusquement, elle vit Hana, qui avait balancé sur le sol la table de Masahide, blême, qui la regardait en écarquillant les sourcils, peinant à dissimuler une belle érection.

« HANA ! »

La tumultueuse blonde, qui avait frôlé l’exclusion définitive lors d’un dernier « incident », se mit alors à incendier le jeune homme, qui devint cramoisi, sans savoir visiblement où se mettre. Hana se mit en effet à lui hurler dessus, instaurant ensuite, dans la salle, un silence de marbre.

Myumi se targuait d’être une professeur très « cool », refusant d’appliquer des sanctions… Mais là, Hana avait très largement dépassé les bornes. Masahide semblait bégayer sur place, et, déjà, on murmurait sur « Hana-la-Cinglée », en se disant que, cette fois, ça allait être la dernière représentation de « Hanamania ». On gloussa également sur l’érection de Masahide, et Myu’ se racla alors la gorge :

« Hana, ton carnet scolaire ! Vous autre, aidez Masahide à remettre la table. Je ne tolérerai pas un tel foutoir dans ma salle ! Pourquoi as-tu fait ça, Hana ?! Tu tiens donc tant que ça à te faire exclure ?! Je suis désolée, ma chérie, mais, cette fois, tu auras une heure de colle ! »

Et encore… L’incident allait remonter aux oreilles du Vice-Directeur, qui déciderait des suites à donner. Il y a quelques temps, Hana avait fait parler d’elle en molestant des élèves, donnant lieu à un scandale dont l’établissement, déjà maintes fois poursuivi pour attentat à la pudeur, corruption de mineurs, agressions sexuelles, et autres joyeusetés, se serait bien passé. Fort heureusement pour Hana, la mère de Myumi faisait partie du conseil d’administration du lycée.

Autrement dit, il y avait intérêt à ce que cette retenue se passe bien…

« Hana, ton carnet scolaire ! Vous autre, aidez Masahide à remettre la table. Je ne tolérerai pas un tel foutoir dans ma salle ! Pourquoi as-tu fait ça, Hana ?! Tu tiens donc tant que ça à te faire exclure ?! Je suis désolée, ma chérie, mais, cette fois, tu auras une heure de colle ! »

*Merde merde merde! Pourquoi ai-je autant de mal à contenir ma rage parfois? Si je suis exclue du lycée... je vais avoir de sérieux ennuis! Et ma mère va me tuer!*

Alors que mes pensées s'affolaient, je me retournais en tentant de rester souriante. Il fallait qu'Ichtora Sensei se laisse convaincre par ma bonne foi. Malheureusement encore tremblante de rage, je n'étais pas sure d'être très convaincante...

"Je... je suis désolé sensei! Je subis un harcèlement constant de Masahide depuis quelques jours, je n'en peux plus! Je ne voulais pas réagir comme ça mais... là c'était trop! Je ne voulais pas perturber le cours, je suis désolée..."

Au moins j'étais sincère. J'étais prête à subir une heure de colle si ça pouvait m'éviter l'exclusion. Mais j'avais peur que cela ne soit pas suffisant. En dehors de mes petites crises j'étais plutot une bonne élève, j'osais espérer que cela puisse jouer en ma faveur mais rien n'était sur. Mon visage affichait désormais un air suppliant.

"S-sensei... n'en parlez pas au directeur s'il vous plait... je... je vais essayer de faire des efforts et me contrôler, je vous le promet, mais si je suis exclu, je... ma vie sera fichue alors..."

Je retournais m'asseoir afin de ne pas perturber le cours trop longtemps en restant debout au milieu de tout le monde. Je jetais néanmoins un dernier regard mauvais à Masahide avant de prendre place, remarquant une bosse au niveau de son pantalon. Cet idiot bandait! Tout de même, me dites pas que cette situation l'excitait? Ou peut être qu'il me reluquait les fesses juste avant?

*Mon dieu... Il faut que je me retienne... sinon je vais empirer mon cas...*

Je baissais la tête en tremblant de rage. J'arrivais tout de même à me contrôler un minimum, la peur de me faire exclure étant probablement plus importante que la rage en elle même. J'allais en tout cas terminer le cours sans faire d'histoire, attendant calmement mon heure de colle qui aura certainement lieu après ce cours de math.

Après cette scène, le cours reprit peu à peu son calme. Hana s’était décomposée, non pas à l’idée de la retenue, mais à l’idée que Myumi en parle au proviseur. La jeune femme pouvait le comprendre. Les Japonais vouaient une grande importance à leurs études, et, chez beaucoup, il y avait quelque chose de l’ordre de l’obsession. Échouer dans ses études, c’était devenir un paria, un marginal, un raté de la société. Personne ne voulait de ça, et les accès de violence d’Hana la mettaient sur la sellette, avec le risque d’être exclue. Et une exclusion, ce serait terrible pour elle, car, au moment de passer les examens d’entrée universitaires, cette exclusion figurerait sur son dossier. Myumi savait tout cela, et comprit donc qu’elle avait, sur la colérique Hana, une arme fatale : un moyen de pression.

Le cours reprit donc, et, à la fin de ce dernier, l’incident Hana n’avait toujours pas été oublié. Masahide partit précipitamment, tandis que les élèves chuchotaient à voix basse. À plusieurs reprises, Myu’ perçut le mot « Hana », et se pinça les lèvres. Le choix lui appartenait. Officiellement, elle était supposée notifier cet incident et en faire part au Vice-Directeur, à charge pour lui de décider, ensuite, des suites à donner. Toutefois, officiellement, Myumi n’était pas non plus censée coucher avec ses élèves, chose qu’elle faisait volontiers, et assez fréquemment.

La classe se vidait, ce qui fit qu’Hana et Myumi se retrouvèrent seules, car Myumi avait toujours le carnet scolaire d’Hana. La jeune lycéenne semblait totalement paniquée, et Myumi, après quelques secondes, se redressa, et ferma la porte de la salle, coupant court aux quelques curieux restés dans le couloir.

*Bon… Il est temps d’être intelligente, ma petite Myu’.*

Hana avait très manifestement un problème avec le sexe. Pour Myumi, ça ne faisait maintenant plus aucun doute. La jeune senseï s’humecta donc les lèvres en se retournant vers elle, et se rapprocha lentement, faisant claquer ses talons sur le sol. Sa main récupéra le carnet scolaire, et elle s’assit sur la table d’Hana, près d’elle, dans une posture relativement sensuelle, puisqu’elle croisa ses jambes, ce qui eut pour effet de relever sa minijupe.

Elle lui tendit alors son carnet :

« Comme tu le sais, toute heure de retenue doit être indiquée dans les papiers roses du carnet. Et la procédure veut que cette heure de retenue soit signée par le professeur, puis tamponnée par l’administration, et contresignée par les parents. Comme tu le verras, je n’ai rien mis dans ton carnet scolaire. »

Un excès de générosité ? Peut-être… Myu’ n’était pas méchante, mais elle n’agissait pas non plus par désintérêt total.

« Tu feras quand même une heure de retenue, Hana, mais pas pour te punir. Je sais très bien que Masahide est un crétin absolu, quelqu’un qui a toute une collection de magazines pornographiques dans son casier, et qui se masturbe probablement en pensant à toi… Mais tu es une fille douée, Hana. Tu veux vraiment gâcher tes chances d’aller à l’université à cause d’imbéciles comme lui ? »

Myumi était un peu moralisatrice, mais elle voulait lui faire comprendre qu’elle ne cherchait pas à la punir, et qu’elle n’était clairement pas dans cette optique-là.

« Tu finis les coures à 17h, n’est-ce pas ? J’aimerais te voir dans mon bureau, à partir de cette heure. Nous ferons ta retenue à ce moment-là. Il n’y aura rien de noté, ce sera juste entre nous, tes parents ne seront donc jamais au courant. »

Et c’était sans doute là l’ultime argument pour convaincre la belle et fougueuse Hana de se jeter entre ses bras.

Le cours repris non sans qu'Ichtora-Sensei ne prenne possession de mon carnet scolaire. J'étais mal, très mal. Cet incident allait certainement remonter aux oreilles de la direction, et si on apprends que j'ai encore gaffé je pourrais très bien me faire exclure... Le cours sembla filer à toutes allure. Pourquoi dans ce genre de moment le temps passe aussi vite? Inutile de dire qu'il fut difficile pour moi de me concentrer.

Alors que la classe se vidait, j'entendais des gens murmurer. J'ai cru entendre mon nom et  voir quelques regard furtif s'arrêter sur moi. Je n'ose même pas imaginer les comérages sur moi dans le couloir. Et quand je pense que cet idiot bandait... Je devais être toutes blanche alors que la prof se rapprocha de moi, mon carnet scolaire à la main. Elle s'asseyait sur une table près de moi en croisant les jambes, mon regard s'arrêtant quelques secondes à cet endroit.

*Sensei... avec une jupe aussi courte et a cette hauteur... je peux presque voir votre...*

Mais mes pensées furent rapidement coupés par le carnet qu'elle me tendis, bloquant ainsi ma vision des sous-vêtements d'Ichtora-sensei.

« Comme tu le sais, toute heure de retenue doit être indiquée dans les papiers roses du carnet. Et la procédure veut que cette heure de retenue soit signée par le professeur, puis tamponnée par l’administration, et contresignée par les parents. Comme tu le verras, je n’ai rien mis dans ton carnet scolaire. »

Hésitante, je récuperais le carnet en regardant la prof dans les yeux, un peu méfiante et ayant peur de crier trop tot victoire. Celle ci enchaîna.

« Tu feras quand même une heure de retenue, Hana, mais pas pour te punir. Je sais très bien que Masahide est un crétin absolu, quelqu’un qui a toute une collection de magazines pornographiques dans son casier, et qui se masturbe probablement en pensant à toi… Mais tu es une fille douée, Hana. Tu veux vraiment gâcher tes chances d’aller à l’université à cause d’imbéciles comme lui ? »

"I...Ichtora-sensei... Masahide s-se... se ma.. mast...enfin vous croyez que?"

J'étais un peu choquée que ma prof me dise une chose pareille concernant Masahide. Moi même comme d'habitude, dès qu'il s'agissait de sexe, j'étais rouge comme une tomate, et je n'arrivais même pas a prononcer se masturber. Le penser c'était facile, mais le dire, c'était tout autre chose! Je décidais de rebondir sur mon avenir.


"Oui... vous avez raison... je... j'ai parfois du mal à me controler face à se genre de personne, j'essaie de faire des efforts, mais c'est dur..."

J'étais au bord des larmes en répondant à ma prof, probablement en m’apercevant que malgré tout le travail que je fait sur moi, un crétin comme Masahide a réduit à néant tout mes efforts.

« Tu finis les cours à 17h, n’est-ce pas ? J’aimerais te voir dans mon bureau, à partir de cette heure. Nous ferons ta retenue à ce moment-là. Il n’y aura rien de noté, ce sera juste entre nous, tes parents ne seront donc jamais au courant. »

Les larmes aux yeux, je regardais la prof. Elle venait vraiment de me dire que ma mère n'en saurait rien? Peut être a t'elle eu pitié de moi? Si c'est le cas, je suis vraiment chanceuse! Je pleurais presque en répondant à Ichtora-Sensei.

"Oh! Merci sensei! Vous êtes vraiment gentille! Je serais la à 17h! Je vous promet que je redoublerais d'effort la prochaine fois que je serais dans ce genre de situation!"

Je m'en sortais in extremis. Lorsque la prof m'invitait à sortir de la salle, je m’exécutais, le visage presque rayonnant. J'avais eu de la chance dans mon malheurs! En arrivant dans le couloirs, un groupe d'élève de ma classe étaient la. On aurait dit qu'ils surveillaient ma sortie. Surement pour aller s'amuser à faire du commérage derrière sur mon état en sortant de la classe. Pour le moment je m'en foutais. Le reste de la journée se déroula à peu près normalement. A part quelques regard en coin de la part de certains et Masahide qui m'évitait désormais comme si j'avais la peste (ce dont je n'allais pas me plaindre) tout allait bien.

Mais alors que 17h s'approchait, j'étais de plus en plus tendue. Une heure de colle ça n'a rien d'exceptionnellement stressant mais j'avais tout de même un certaines appréhension. Je ne voulais pas qu'on me rappelle trop mon échec de tout à l'heure et malheureusement cette heure de colle allait probablement y être consacré. J'arrivais au bureau d'Ichtora-Sensei pile à l'heure, et frappait timidement à la porte.

*J'espère que cette heure de colle passera vite...*

Si Hana n’avait pas été aussi violente, Myumi aurait pu continuer à jouer avec sa nervosité. Le sexe était indéniablement le problème d’Hana. Le sexe, en réalité, était le problème de beaucoup de gens, surtout à cet âge-là. L’adolescence, c’était l’éveil d’un corps d’adulte, ce moment où le corps commençait à prendre des formes, et où des désirs enfouis, impensables, se réveillaient brusquement en vous, sans s’embarrasser de vous demander votre avis. Hana était dans cet état-là, mais, chez elle, cet éveil s’exprimait d’une manière… Extrêmement original. Sa timidité était manifeste, Myumi pouvait le voir dès qu’on parlait de sexe, mais elle entraînait aussi, paradoxalement, une forte propension à casser la figure des autres. Myumi savait que Masahide avait intérêt à raser les murs, car elle avait vent des rumeurs sur Hana. Il y avait ce que son dossier disait, mais la senseï savait que, en la matière, le dossier était très largement incomplet. Les couloirs ne mentent jamais, et, quand il s’agit d’Hana, les couloirs étaient explicites sur ce qu’elle faisait.

Myumi passa donc le reste de sa journée, outre ses cours, à réfléchir à ce qu’elle allait faire d’Hana. Myumi n’avait pas choisi de faire professeur par amour des mathématiques, mais par amour du sexe, parce qu’elle aimait l’adolescence, la fraîcheur de jeunes corps d’adulte. Elle considérait que c’était l’une des plus belles périodes, tant sur le plan physique qu’émotionnel. Émotionnellement, tout se construisait lors de cette période, et les élèves étaient particulièrement malléables, car encore marqués par le respect dû aux parents ou aux professeurs. Elle adorait jouer avec eux, user de leur timidité, mais, avec Hana, ses instincts étaient méfiants. Elle ne voyait pas la jeune fille la frapper, mais qui sait ce dont elle serait capable si Myu’ la poussait dans ses limites ?

*Je ne peux pas juste compter sur sa timidité, en espérant la faire craquer… J’aime les coups, mais pas au point de finir à l’hôpital…*

Hana avait bien été capable de renverser une table en plein cours. Dans n’importe quel autre établissement, un tel geste aurait équivalu à une lourde sanction, et au moins à une exclusion du cours. Preuve de sa générosité, Myu’ l’avait laissé là, et elle espérait bien que cet élément instaurerait, entre elle et cette belle et tumultueuse blonde, une relation de confiance.

La fin de journée arriva, et, pile à l’heure, Hana toqua doucement à la porte.

« Entre, Hana ! »

Myumi avait ouvert sa fenêtre, et, quand Hana entre, la professeur s’était relevée, et alla la fermer, lui tournant le dos… Et, en baissant les yeux, on aurait pu voir que, du fait d’un pli entre les fesses de Myu’, sa minijupe s’était relevée, dévoilant, à nouveau, une partie de sa culotte. Un spectacle qui ne dura que quelques secondes, avant que la femme ne se retourne, en lui souriant.

« Tu vas bien ? Tu n’as pas envoyé ce pauvre Masahide à l’infirmerie, j’espère ? Je t’en prie, assieds-toi. »

La prof’ avait eu tout le temps de réfléchir… Et elle avait eu des idées… Très intéressantes.

« Entre, Hana ! »

J'entrais timidement,  avec un visage trahissant ma honte vis à vis des événements de tout à l'heure. Ichtora-Sensei allait probablement me faire la morale pendant cette heure de colle. En entrant, la prof était dos à moi, fermant la fenêtre. Mes yeux ne purent s’empêcher de s’arrêter au niveau de ses fesses, ou je pu me rendre compte que sa culotte était en partie visible.  Alors que je sentais mes joues s'empourprer à cette vue très intéressante, elle se retourna vers moi en me souriant et en s'adressant a moi de manière plus polie que je ne l'aurais cru.


« Tu vas bien ? Tu n’as pas envoyé ce pauvre Masahide à l’infirmerie, j’espère ? Je t’en prie, assieds-toi. »

Je prenais place sur un siège en face du bureau, la tête baissée et tremblotant légèrement, attendant qu'Ichtora-Sensei ne m'explique comment l'heure de colle allait se passer. Je n'allais pas spécialement bien, mais bon... au moins je n'allais pas être exclue, donc ça pourrait être pire!

"N-non... Masahide a passé la journée à m'éviter... je crois qu'il a peur de moi maintenant..."

Et il avait raison de me fuir... Tot ou tard je me vengerais. A cause de lui j'avais une heure de colle, je m'étais tapé l'affiche en classe, et cet idiot avait osé bander en me reluquant! Je ne pouvait m'empêcher de repenser à ce qu'Ichtora-Sensei m'avais dit un peu plus tot, comme quoi il se masturbait très certainement en pensant à moi... Cette idée me faisait rougir... Non pas d'excitation mais de honte. J'avais honte rien qu'a l'idée de ce qu'il pouvait bien s'imaginer en se touchant. Il devait m'imaginer faire des choses vraiment dégoûtantes...

Assise face à elle, Hana était très timide, bien loin de cette folle furieuse qui avait renversé la table de Masahide. Ceci faisait sourire Myumi, qui la voyait, tremblante sur place, avec les joues toutes rouges. Comment imaginer que cette femme puisse être celle qui était la terreur des garçons du lycée ? Myumi avait presque envie de directement lui sauter dessus, mais elle n’avait pas envie que son bureau vole contre le mur. Quelques secondes passèrent donc, un fin sourire finissant par venir éclairer les lèvres de Myu’.

« Bon... C’est très bien. En revanche, je vois que quelque chose te perturbe, Hana... Et je ne parle pas que de l’épisode avec Masahide. Pour moi, ta réaction face à Masahide est un symptôme, similaire à celui que tu as eu quand j’ai évoqué l’éventualité qu’il se masturbe en pensant à toi. »

Le calme et l’assurance avec lesquels Myumi parlait de sexe était souvent déstabilisant pour les élèves, car eux, qui sortaient encore de l’enfance, voyaient cela comme un tabou, a fortiori émanant de la bouche d’un professeur. Hana rougit donc comme une pivoine, et Myumi, calmement, reprit, en souriant toujours un peu :

« C’est normal de se sentir gênée à ce sujet, surtout à ton âge, mais, quand tu en arrives à devenir violente, il y a une limite que je ne peux pas accepter. Le sexe est quelque chose de magnifique, et je refuse qu’il ruine tes chances et ton avenir scolaire, car ça devrait être tout le contraire. Voilà pourquoi... »

On y venait ! On venait à ce que Myumi avait en tête. S’humectant les lèvres, la senseï semblait prendre son temps, et sortit alors un cahier, et le mit devant Hana, en lui tendant un stylo.

« Tu vas me le coucher par écrit, Hana... Tes sentiments à propos du sexe. Je te pose des questions, et tu y réponds par écrit, si tu ne peux pas me répondre ouvertement. Et tu peux me poser toutes les questions que tu veux. »

C’était un jeu risqué, mais Myumi le faisait surtout pour aider la jeune femme. Laissant planer quelques secondes, elle reprit ensuite :

« On va commencer simplement... Est-ce que tu t’es déjà masturbée ? »

Et, comme en se disant que ça pourrait l’aider à se confier, Myu’ reprit, sur un ton un peu plus bas :

« Moi, oui... Énormément de fois. »

J'étais assise la, stressée, angoissée, rouge... Je n'aimais pas les heures de colles, et j'avais terriblement honte de m'être emportée de la sorte un peu plus tôt. Il y eu un silence pesant de quelques secondes à peine mais pour le coup j'ai eu l'impression qu'il a duré plusieurs minutes. Finalement la prof pris la parole, évoquant le fait que mes accès de rage était similaire a ma timidité face à l’évocation du sexe. C'était probablement vrai en partie... ce genre de chose perturbait mes émotions. Mais mes accès de rage quelques part étaient justifié, bien que démesurés... Après tout, les mecs qui ont subi ma vengeance... c'était des pervers qui l'avaient bien cherché, non? Mais la, tout de suite, maintenant, j'étais rouge... Myumi-Sensei avait peut être mis le doigt sur quelques chose de vrai.

Elle m'expliqua alors que c'était normal de se sentir ainsi à mon age quand on évoque le sujet du sexe mais qu'en revanche elle ne pouvait tolérer une telle violence. Elle ne voulait pas non plus que je ruine mon avenir pour ça... Peut être qu'elle me considérait comme quelqu'un qui avait du potentiel et qu'elle ne voulait pas que je le gâche. Son élan de gentillesse venait peut être de la du coup? C'est alors qu'elle plaça un cahier face à moi en me tendant un stylo. Je l'attrapais donc par réflexe. Après tout j'étais en colle, j'allais surement avoir des exercices à faire...

« Tu vas me le coucher par écrit, Hana... Tes sentiments à propos du sexe. Je te pose des questions, et tu y réponds par écrit, si tu ne peux pas me répondre ouvertement. Et tu peux me poser toutes les questions que tu veux. »

Je suis resté figé un instant à l'annonce de la prof. Je n'osais pas la regarder. Je devais être rouge comme jamais je ne l'ai été. Ecrire mes sentiments sur le sexe par écrit? Mais pourquoi donc? Allait-elle... jouer les psys? Quelle genre de question allait elle me poser? Je ne me sentais pas trop capable de faire ça. Mes pensées sur le sexe... je les ai toujours gardées au fond de moi... Mes fantasmes, mes envies, les choses qui me plaisent... Quel pourcentage de tout ça Myumi-Sensei voulait que je lui dévoile? L'heure de colle prenait une tournure étrange. Si n'importe qui d'autre m'avait demandé une chose pareil, je l'aurais surement incendié, voir frappé, mais... c'était ma prof, je ne pouvais pas, et elle m'avait accordé une telle faveur... je me sentais redevable et je me sentais du coup totalement incapable de me mettre en colère. Un grand sentiment de gêne prenait le dessus. Mes accès de rage habituelle était ils la pour camoufler ma grande timidité vis-à-vis du sexe? Peut être que c'est ce que Myumi-Sensei voulait me dire mais... toute de même... une prof... aborder un tel sujet...

« On va commencer simplement... Est-ce que tu t’es déjà masturbée ? »

"Qu..C-comment?!"

Mes pensées étaient très confuse... Je n'osais toujours pas regarder ma prof. Mon regard l'évitait au maximum. Je ne savais pas quoi faire face a cette première question. Bien sure je m'étais déjà masturbée... Je me masturbait assez régulièrement d'ailleurs, j'avais des envies et je n'avais que ça pour les calmer... mais... je n'aurais jamais imaginé qu'on me pose ce genre de question! J'étais clairement incapable de répondre oralement, mais mon visage gêné devait en dire long. Je pense que j'étais déjà grillé à ce moment la. Je m’apprêtais néanmoins à mentir sur le cahier avant d'être interrompue.


« Moi, oui... Énormément de fois. »

Mon regard se posa enfin sur la prof pendant quelques seconde, j'étais comme figée et choquée. La prof venait de m'avouer qu'elle se masturbait beaucoup? Je détournais à nouveau les yeux en m’apercevant que je devais la dévisager de manière bizarre. Mais mes pensées s'embrouillaient à nouveau. J'avais comme des flash ou j'imaginais Myumi-Sensei en train de caresser son intimité... Cette idée me donnait des envie de me caresser moi même... mais je dégageait assez rapidement cette idée de mon esprit, j'étais en colle actuellement, et avoir des pensée de ce genre maintenant, ce n'était pas une bonne idée. ça risquerait surtout de me donner des envie que je ne pourrais pas assouvir avant la fin de la colle, et ce serait franchement inconfortable. Mais... la prof m'a donné la réponse a sa propre question... avec une telle franchise... si je lui posais des questions, allait-elle me répondre? Je n'avais cependant aucune idée du type de question que je pouvais lui poser et de toutes façon, je n'oserais certainement pas. Cependant j'étais curieuse de voir les questions suivantes qu'elle me poserait, surtout si elle allait me donner la réponse pour elle aussi... Je décidais d'être franche, et je répondais d'une main tremblante que oui, je m'étais déjà masturbée. Mais j'avais honte... terriblement honte... Mais j'étais certainement grillée depuis un bon moment déjà alors...

Myumi prenait sur Hana un ascendant psychologique, et le devait surtout grâce à son statut de prof’. Elle était sûre que, si elle avait été une simple camarade de classe, Hana l’aurait frappée. La timidité pouvait s’exprimer de bien des manières. Elle pouvait prendre la forme de la gêne pure, comme en ce moment, mais elle pouvait aussi s’affirmer différemment, de manière plus méchante, à travers la violence… Car la violence, selon Myumi, était, très souvent, une forme de libération, un message. Quand on n’arrivait plus à parler, ou à exprimer clairement ce qu’on pensait, alors on parlait avec les poings. Cependant, Hana ne pouvait pas violenter sa senseï, et, acculée, elle avait le choix entre, soit agir, soit fuir. Silencieuse, Myumi ne disait maintenant plus rien, car elle savait que chaque mot supplémentaire ne pourrait que troubler davantage la jeune femme. Maintenant, il fallait la laisser souffler, et attendre sa réaction. La senseï attendait donc, amusée, se mordillant doucement les lèvres.

*À quoi peut-elle bien penser ? Est-ce qu’elle a envie de se caresser, elle aussi ? Est-ce qu’elle est horrifiée par mes révélations ? Ou silencieusement excitée ?*

Demie-succube, Myumi aurait tout à fait pu utiliser ses pouvoirs pour essayer de deviner l’excitation sexuelle de la femme, mais elle choisit de n’en rien faire, afin de se laisser plus de surprises. Comme ça, elle trouvait ça bien plous excitant, et, alors que le temps passait, Hana finit par remuer la main, indiquant que, oui, elle se masturbait. Myumi sourit alors, un sourire franc et assuré, qui révéla ses magnifiques dents blanches, et elle reprit ensuite :

« Et bien, tu vois ? Tu n’as pas à en avoir honte, ma chérie. Je vais te dire… Je ne veux pas juste enseigner un savoir pédagogique aux élèves. »

En disant cela, Myu’ s’était légèrement penchée vers elle, et reprit ensuite ses explications, déroulant sa théorie :

« Je pense que le rôle de l’école est de former des enfants, puis des adolescents, à devenir des adultes. Et je pense que se contenter d’un savoir pédagogique est utile, mais insuffisant. Je trouve en réalité fabuleux que toute notre éducation soit faite en évacuant un point qui, pourtant, se retrouve absolument partout. Le sexe. Il est à la base de la vie, Hana, et, au-delà de ça, notre société suinte et transpire du sexe. Tu en trouves partout. Clips musicaux, séries télévisées, défilés de mode, catalogues de lingeries… On vous lâche dans un monde hyper-sexualisé sans vous donner aucune référence ! Enfin, si ce n’est quelques maigres cours d’éducation sexuelle sans saveur. Je trouve ça effrayant ! »

Et, après, on s’étonnait de l’état de débauche et de dépravation de la jeunesse. Le sexe, cette chose sacrée, était devenu, entre les mains des capitalistes, et au nom de la société de consommation, un bien de consommation comme un autre. Le sexe avait perdu tout sa saveur pour devenir une sorte de tractation de plaisir de bas-étage, dans une société où l’égo était roi, et où l’individualisme forcené s’imposait partout.

« Tu vois, je trouve ça très irresponsable de vous lâcher comme ça dans un monde où vous n’avez pas les règles du jeu en main. Le sexe, ça s’apprend. Et je considère que c’est ma principale activité. Je veux t’apprendre ça, Hana. Je ne veux pas juste être ta senseï, celle qui te prodiguera du savoir, je veux être ta confidente, je veux t’initier au sexe, et que tu n’hésites pas à te confier envers moi… »

Elle se tut un peu, avant de reprendre, et de conclure :

« En clair, je veux être ta Maîtresse. »

J'avais la tête baissée, rouge pivoine, figée. Avouer que je me masturbais à ma prof de math... est ce que j'avais bien fait?

« Et bien, tu vois ? Tu n’as pas à en avoir honte, ma chérie. Je vais te dire… Je ne veux pas juste enseigner un savoir pédagogique aux élèves. »

Je relevais la tête. Elle souriait, mais ce n'était pas un sourire moqueur. Elle semblait heureuse de ma révélation. Ne pas enseigner uniquement un savoir pédagogique aux élèves? Que voulait-elle dire par la?

« Je pense que le rôle de l’école est de former des enfants, puis des adolescents, à devenir des adultes. Et je pense que se contenter d’un savoir pédagogique est utile, mais insuffisant. Je trouve en réalité fabuleux que toute notre éducation soit faite en évacuant un point qui, pourtant, se retrouve absolument partout. Le sexe. Il est à la base de la vie, Hana, et, au-delà de ça, notre société suinte et transpire du sexe. Tu en trouves partout. Clips musicaux, séries télévisées, défilés de mode, catalogues de lingeries… On vous lâche dans un monde hyper-sexualisé sans vous donner aucune référence ! Enfin, si ce n’est quelques maigres cours d’éducation sexuelle sans saveur. Je trouve ça effrayant ! »

L-le sexe? Un point essentiel de l’éducation? M-mais... Que voulait-elle dire par la? Que le sexe doit être une matière enseignée comme une autre? C'est impossible, ce type de changement ne serait jamais accepter et... Je ne pense pas être la seule qui aurait du mal à en parler en cours devant tout le monde... A quoi pensait-elle?

« Tu vois, je trouve ça très irresponsable de vous lâcher comme ça dans un monde où vous n’avez pas les règles du jeu en main. Le sexe, ça s’apprend. Et je considère que c’est ma principale activité. Je veux t’apprendre ça, Hana. Je ne veux pas juste être ta senseï, celle qui te prodiguera du savoir, je veux être ta confidente, je veux t’initier au sexe, et que tu n’hésites pas à te confier envers moi… »

Qu-quoi? Comment? J'ai pas rêvé? Elle venait de me dire qu'elle voulait m'initier au sexe? Qu'elle considérait ça comme sa principale activité? Elle veux que je lui confie tout mes désirs? Toutes mes envies? Je devait avoir la bouche grande ouverte sans réellement m'en rendre compte lors de la révélation d'Ichtora-Sensei. Qu'est ce qu'il allait se passer? Je n'étais pas prête pour ce genre d'initiation... Et pourtant je ne pouvais m’empêcher de ressentir une excitation grandissante plus bas, au niveau de mon intimité...

« En clair, je veux être ta Maîtresse. »

Ma... maîtresse? Je n'osais pas trop parler... j'étais choquée, intimidée, j'essayais de rassembler ce qu'il restait de mes esprits en respirant profondément. Puis, toute tremblante, je répondais enfin à ma prof, ayant très peur de ce qu'il allait se passer.

"M-ma... ma maitresse? Qu-que voulez vous dire Ichtora-Sensei? V... vous voulez... m-m'initier au sexe? M-mais... vous êtes ma prof et... je... je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée..."

Je mentirais si je disais que je n'en avais pas envie. Je ne pouvait m'empêcher d'avoir des pensées déviantes ou je m'imaginais dans des positions obscènes avec ma prof. Souvent quand je me masturbais en pensant a des filles qui me plaisait, j'aimais nous imaginer faire un 69, et c'était l'image que j'avais actuellement gravée dans mon esprit mais avec Ichtora-sensei. Je sentais ma petite culotte s'humidifier, mes jambes se frottant l'une contre l'autre sans que je ne puisse le contrôler. J'essayais d'éviter le regard de ma prof, réfléchissant à un moyen, une excuse pour m'éviter cette "initiation" même si dans le fond, je n'avais pas envie de l'éviter. Je me levais alors nerveusement de ma chaise.

"S...sensei je... Je me sens bizarre... est ce que je peux aller aux toilettes pour boire un peu d'eau..."

Ce n'était qu'un demi-mensonge, le stress, le malaise, le désir, mon cœur qui battait à toute allure... tout ceci combiné me montait sérieusement à la tête si bien que je me sentais prise de vertige. Le fait de ne pas pouvoir utiliser la violence comme bouclier a ma timidité avait cet effet sur moi. Un effet intense. Je ne savais vraiment pas comment réagir à ce genre de situation et il était difficile pour moi de juste me laisser aller. Mais la question était : Est ce qu'Ichtora-Sensei allait me laisser partir. Elle avait peut être remarqué que j'avais une bouteille d'eau dans mon sac, dans laquelle je buvais parfois en cours, et si c'était le cas, mon excuse ne marcherait pas. De plus il se pouvait qu'elle possède elle même une bouteille, et si elle était prête à m'initier au sexe, j'imagine que ça ne la dérangerait pas que je boive après elle. Dans tout les cas, les choses promettaient de devenir mouvementées pour moi...

Myumi était comme une funambule, en équilibre sur un mince fil, face à une femme où tout était possible. Hana était clairement déstabilisée face au sexe, chose que Myumi avait rapidement compris. Or, elle savait qu’un adolescent perturbé, déstabilisé, était capable du meilleur comme du pire... En tout cas, il ne raisonnait pas de manière logique, et c’était tout à fait le cas avec Hana. Ainsi, quand la jeune femme demanda à fuir aux toilettes pour boire un peu, Myumi hésita.

*Si j’accepte, elle peut partir et revenir, en étant plus sereine... Mais elle peut aussi juste fuir, et rentrer chez elle... Je perdrais alors tout mon ascendant sur elle. En revanche, si elle reste, soit je peux réussir à la rassurer, soit elle va se braquer...*

Difficile... Mais c’était aussi le genre de challenge que Myu’ aimait. En ce moment, elle avait bien compris qu’Hana ne lèverait pas la main sur elle, mais Myumi sentait qu’il y avait, chez la femme, une sorte de blocage psychologique, quelque chose qui faisait que la professeur se heurtait à un mur. Elle pouvait donc surmonter ce mur, mais elle choisit rapidement d’affiner un peu sa stratégie. Ainsi, après quelques secondes d’hésitation, elle sortit une bouteille d’eau, et la posa sur le bureau.

« Tiens... Tu peux boire. »

Elle attendit que la main d’Hana s’approche, et, au dernier moment, la main de Myu’ alla également la toucher, leurs doigts s’entrelaçant autour de la bouteille. Au Japon, le contact physique était mal vu, et réprimé entre individus ne se connaissant pas, ou dans la sphère publique. La politesse illustrait cela, car, plutôt que de se serrer la main, les gens se saluaient en courbant l’échine, marque de respect, mais aussi symbole de cette confiscation du contact corporel à la sphère privée. Autrement dit, par ce biais, Myumi essayait de montrer à Hana qu’elle était sa confidente, et que, partant de là, la femme pouvait lui faire confiance.

Très rapidement, la senseï poursuivit :

« Sache que tu peux me faire confiance, Hana, et qu’il n’y aura jamais de tabou entre nous... »

Elle relâcha ensuite sa main, et laissa Hana boire. Myu’ en profita pour réfléchir encore un peu, et laissa la femme boire, avant de poursuivre, en attaquant sur un autre sujet :

« Tu sais, je repense à tes capacités martiales contre Masahide... Où as-tu appris de tels coups ? Ce sont tes parents qui t’ont appris les arts martiaux ? »

Myumi voulait surtout Hana à se délier la langue, et à sortir de sa gêne. Elle se disait que ce n’tait que par ce biais qu’elle arriverait à la rendre plus confiante, et plus sereine. Le sexe étant un sujet sensible, Myu’ avait compris qu’y aller frontalement, c’était courir au suicide, et elle préférait donc aborder la chose, maintenant, par des angles détournés.

« Tiens... Tu peux boire. »

*Merde! Mon excuse tombe à l'eau!*

Je pensais ça sans mauvais jeux de mots bien sur. On peut pas dire que j'étais d'humeur à faire de l'humour, même par de simples pensées. Bref n'avais pas trop le choix... Je me rasseyait donc avec prudence, un peu tremblotante. Que faire? Je n'était pas trop en état de réfléchir et de toutes façon, vu mon état, de l'eau me ferais réellement du bien. J'approchais lentement ma main de la bouteille, comme si je pressentais un piège. Alors que je posais enfin ma main sur la bouteille , celle d'Ichtora-sensei vint entrelacer ses doigts avec les miens. Je sursautais, et me sentir rougir encore plus, étant persuadé que c'était pourtant impossible. Mais ce geste n'était pas agressif, et avait un côté assez apaisant. Même si je rougissait un peu plus, je sentais mes tremblement diminuer... un peu... Peut être que je me rendais compte que le contact physique avec la prof, même si il était minime, n'était pas si terrible que ça.

« Sache que tu peux me faire confiance, Hana, et qu’il n’y aura jamais de tabou entre nous... »

Je n'osait rien répondre. Je ne ressentais que de la gentillesse dans sa façon de me parler, mais devais-je pour autant cesser d'être sur mes gardes? Elle relâcha sa main alors que je la regardais les yeux écarquillée comme stupéfaite par ce qu'il venait de se passer. Je prenais alors la bouteille d'eau, j'avais besoin de boire, clairement, et je ne m'en privais pas. J'avalais de nombreuses gorgée avant de reposer la bouteille sur la table en haletant. J'en avais presque oublié de reprendre ma respiration.

"M-merci... Sensei... ça fait... du bien..."

« Tu sais, je repense à tes capacités martiales contre Masahide... Où as-tu appris de tels coups ? Ce sont tes parents qui t’ont appris les arts martiaux ? »

Un changement de sujet... peut être que finalement j'allait réussir à éviter les sujets gênant. Et se changer des idées allait m'aider à me détendre. Je pris une grande inspiration. Avant de lui répondre.

"Je... Pas exactement... quand j'étais petite, ma mère avait remarqué que j'étais toujours en admiration devant les émissions parlant d'art martiaux. J'ai toujours été fascinée par la fluidité avec laquelle ils exécutaient leur mouvement. Je voulais être forte comme eux. Être aussi vive qu'eux. Être aussi agile et souple qu'eux! Alors elle a décidée de m'inscrire à un club de Kung Fu."

Dans mon explication, je prenais une petite pause. Je sentais que je me détendais. On rentrait un peu plus dans un domaine qui me mettais à l'aise, un sujet qui me passionnait et que je maîtrisait. Je n'était plus rouge. J'étais encore un peu tremblotante mais ce n'était plus trop gênant.

"J'adorais ce sport! Quand j'étais chez moi, je pratiquais presque tout les soir à la maison, révisant les mouvements qu'on m'avait appris. De ce fait ma force et ma souplesse se développèrent bien plus que les autres élèves, mais bien vite ça ne me suffisait plus. Deux séances par semaine, c'était sympa, mais à force, juste réviser des mouvements que j'assimilais très vite, c'était redondant. J'ai ajouté le Taekwondo et le Karaté. J'ai même réussi a calé du Judo la dedans pendant un temps. Du coup le samedi j'enchaînait la séance de Judo et de Kung Fu sans même quitter le dojo. J'ai réussi à décrocher le titre de championne du japon dans chacune de ses disciplines au moins une fois."

Je soupirais alors marquant une courte pose avant de reprendre.

"Sans tout ce sport... Je crois que je ne tiendrais pas le coup aujourd'hui... Avec ma mère tout le temps absente de chez moi, je me sens bien seule le soir à la maison... Au moins ça me permet d'être absente de la maison pendant quelques heures, même si je dois admettre que c'est un train de vie parfois un peu fatiguant."

Si Ichtora-Sensei voulait me faire parler, elle avait réussi. J'en avait presque oublier sur le coup qu'un peu plus tot, elle me parlait d'initiation sexuelle... Mais je doute que la Sensei de son côté avait oublié ce fait.

Voilà, Myumi avait trouvé la clef magique, celle qui permit enfin de délier la langue de la timide Hana. Elle choisit donc de venir à ce que la jeune femme aimait, afin de pouvoir mieux la cerner, et cette dernière lui expliqua que les arts martiaux étaient, pour elle, un plaisir d’enfance, quelque chose qu’elle adorait tout particulièrement. Elle avait adoré voir ça, et était visiblement une combattante surdouée, qui avait multiplié les cordes à son arc, développant de nombreux arts martiaux qui évoquaient à Myumi tout un ensemble de mouvements qu’on voyait dans les films de Bruce Lee : karaté, judo, taekwondo, kung fu... La brave Myu’ n’y connaissait pas grand-chose, et hocha lentement la tête, au fur et à mesure que la belle blonde continuait à en parler.

Et, comme par magie, parler de sport amena alors Hana à se confier, en expliquant à sa professeur qu’elle se sentait seule chez elle. De manière curieuse, elle ne parlait pas de son père, ce qui amena Myu’ à rester silencieuse pendant quelques instants.

« Hmmm... »

Soucieuse, la femme réfléchissait. Hana avait fait un premier pas, et Myu’ savait que, pour coucher avec elle, elles allaient devoir dépasser le simple cadre du rapport sexuel. Autant certains étudiants voulaient juste coucher avec elle, autant d’autres avaient des envies différentes. Myumi avait plusieurs pistes devant elle pour se rapprocher d’Hana, et elle en choisit une assez rapidement, en se redressant un peu.

« Alors, tu sors le soir... Seule ? »

C’était plus une affirmation qu’une question, ou, plutôt, une confirmation de ce que Myu’ pensait.

« La manière dont tu as attaqué Masahide dans la salle... Tu l’as fait avec un tel naturel que je me demande ce que tu fais le soir. Est-ce que tu poursuis des individus comme Masahide pour leur apprendre à respecter le corps des femmes ? »

La question, encore une fois, était très directe, et allait donc amener Myu’ à voir comment Hana réagirait...

Car elle, elle était personnellement convaincue que c’est là ce qu’Hana faisait le soir, et que, d’une manière ou d’une autre, l’absence de son père devait être liée à son dégoût des hommes.

« Alors, tu sors le soir... Seule ? »

Lentement, je hochais la tête.

"Oui... Je suis obligée de sortir seule par mes propres moyens. Parfois en bus, ou en velo. Je vois en fonction du temps libre que j'ai ou de ma fatigue."

« La manière dont tu as attaqué Masahide dans la salle... Tu l’as fait avec un tel naturel que je me demande ce que tu fais le soir. Est-ce que tu poursuis des individus comme Masahide pour leur apprendre à respecter le corps des femmes ? »

Cette fois je secouais la tête de gauche à droite de manière négative légèrement rougissante, mais riant un peu nerveusement.

"N-non! Je ne vais pas non plus chasser les pervers! Même si apprendre le respect à des mecs comme ça qui pourrissent le monde est quelques chose de tentant"

Je riais encore un peu, me détendant de plus en plus. Je m'étirais même un peu les bras, parce qu'il faut dire qu'a force de resté figée je commençais à avoir mal partout!

"Je ne suis pas une justicière, loin de la. Mais je dois avouer qu'il m'est arrivé en rentrant tard le soir du dojo de casser quelques poignets dans le bus. Des hommes ont plusieurs fois tentés de me tripoter. J'imagine qu'au moins ceux la, on ne les y reprendra plus."

Je soupirais un instant, hésitant quelque peu à raconter l’anecdote suivante.

"Mais... il y a bien une chose qui me dégoutte presque autant que les pervers... C'est les gens témoins de la scène. Je n'ai jamais vu personne intervenir pour m'aider quand je commençais à me faire agresser... ils faisaient exprès d'ignorer, en regardant ailleurs. Si j'étais une fille sans défense, je me serais faite violer devant eux sans qu'ils n'interviennent... Et une fois je... Une autre fille se faisait tripoter par deux mecs. Personne ne faisait rien... Alors je l'ai sauvé. J'ai cassé le bras du premier sans préavis et j'ai asséné un violent coup de pied au deuxième, je crois qu'il à perdu quelques dents... Je ne pouvais pas rester sans rien faire..."

Décidément très bavarde depuis qu'on avait changé de sujet, je revint sur un petit détail.

"Mais je vous rassure Sensei! Quand je sors le soir c'est pour aller au dojo, et éventuellement pour aller faire quelques courses. Je ne traîne pas des les rues... Je n'ai rien a y faire de toutes façon, ce n'est pas comme si j'avais des gens à voir..." Je soupirais, un peu triste. "Mais être seule à la maison n'est pas une partie de plaisir pour autant... je dois m'occuper de tout toute seule... Enfin bref... désolé de vous ennuyer avec ça, il faut que j'arrête de me plaindre!"

C'était vrai, j'étais un peu gênée, depuis tout à l'heure je ne faisais que parler de moi et me plaindre. Il était peut être un peu temps de ralentir la cadence et de ne pas trop monopoliser la cadence... Au moins cette fois, j'étais bien détendue. Je commençais même à penser naïvement qu'Ichtora-Sensei avait laissé tomber toute cette histoire d'initiation. Il y avait une petite pointe de déception en moi, mais c'était peut être mieux ainsi... Si on s'était fait chopé ça aurait été la catastrophe pour nous deux et de toutes façon, je ne suis qu'une fille banale... je l'aurais probablement déçu...