Mitsuko débarque. [Meisa]

Mitsuko, le front appuyé contre la vitre du bus qui la transportait jusqu'à son nouveau lycée, remuait les idées dans sa tête. Les amis qu'elle s'était faits à son ancien lycée avant d'en changer lui manqueraient cruellement, même si elle pourrait les revoir à l'extérieur des cours. Ne pas sentir leur énergie débordante chaque jour creuserait un manque profond en elle. Mitsuko ne voulait pas l'assumer, mais le stress la dévorait littéralement. Qui savait si elle plairait autant qu'à son ancienne école ? Qui savait si quelqu'un saurait remplacer ses meilleurs amis, ses acolytes, ses compagnons ? Elle porta ses écouteurs à ses oreilles pour tenter de se changer les idées, négligeant les dizaines de minutes fondantes qui la séparaient de sa nouvelle vie scolaire. Elle somnolait un peu lorsqu'elle remarqua que plusieurs élèves de son âge sortaient du bus pour s'engouffrer dans l'établissement. En hâte, elle empoigna son sac et sortit du véhicule.

Tout le monde avait apparemment été là avant elle, et savait clairement où il allait. Perdue au beau milieu d'une foule organisée, Mitsuko chercha des yeux un plan auquel elle pourrait se référer pour se rendre jusqu'au dortoir qui lui avait déjà été assigné. N'en trouvant pas, elle se résigna à chercher une âme qui semblait assez charitable pour la mener jusqu'à sa nouvelle chambre. Le problème était que personne n'avait l'air assez gentil pour elle; jusqu'à ce qu'elle voie un être qui lui sembla très attirant, de ces yeux éléctrifiants. Lentement mais sûrement, elle s'approcha de l'adolescent et tapota doucement son épaule.

Excusez-moi, commença-t-elle. Je cherche les dortoirs, et c'est ma première journée ici. Je veux vraiment pas vous déranger, mais est-ce que vous pourriez me dire par où aller ?

Elle s'accorda un instant des regards qui inspectèrent de fond en comble le physique du type, ce qui ne lui déplut pas. Évidemment, aucune idée ne se cachait déjà derrière sa tête de jais; elle trouvait simplement que le garçon qui se tenait devant elle n'était pas laid. Pas laid du tout.

La vie était de moins en moins mouvementée dans le Lycée où je faisais mes études. Peut-être le karma, puisque, depuis quelques temps, pas mal de choses me sont arrivées et sincèrement, les éveils de ma sombre partie m'énervait de plus en plus, car j'avais peur de finir pas buter un mec qui ouvre la bouche une fois de trop. Je soupire. Je me suis fait quelques potes, ici, depuis mon arrivée dans un univers totalement différent, loin des supplices de mon très cher paternel. Enfin bref, on m'avait annoncé qu'une élève venait de se faire muter ici et encore une fois, j'étais le mec de service. Le chef de dortoir faisait encore valoir le droit de maladie pour rester dans sa chambre et jouer à ses jeux vidéo, mais bon, je ne peux pas vraiment refuser, ce qui, je le sens, pouvait avoir un certain avantage. J'ai avalé mon petit déjeuné, regardé la météo avant de finalement sortir hors de ma chambre, me dirigeant vers le hall du lycée pour accueillir la nouvelle venue

Évidemment, aujourd'hui n'était pas un jour férié et tout le monde se déplaçait. J'essayais de retrouver la nouvelle transférée quand j'ai remarqué qu'une demoiselle venait de me tapoter l'épaule. J'ai pratiquement tout de suite compris que c'était celle que je cherchais. Marrant, n'est-ce pas, quand ce que vous cherchez vous trouve d'abord?

-Excusez-moi. Je cherche les dortoirs, et c'est ma première journée ici. Je veux vraiment pas vous déranger, mais est-ce que vous pourriez me dire par où aller ?

Je lui souris gentiment, bien content de n'avoir pas eu à la chercher bien longtemps. Je me sentais... examiné, et même jaugé par la demoiselle. Loin de me mettre mal à l'aise, c'était plutôt drôle.

-Je peux même vous y accompagner, c'est pourquoi je suis là. Vous devez être Mlle Mitsuko. Mon nom est Kamui.

Je ne regrettais pas du tout d'avoir quitté ma chambre bien douillette, aujourd'hui. Cette fille était ravissante et mignonne comme un cœur. Je m'inclina légèrement pour la saluer poliment. En me redressant, je l'examina à mon tour. Elle était très avantagé de ses formes physiques, maquillée à la perfection et tout, mais ce qui attirait surtout mon regard, c'était ses beaux yeux gris un peu plus vivants que les miens.

-Si vous voulez bien me suivre.

Sincèrement, je la trouvais de mon goût, mais bon, je ne pouvais pas vraiment me risquer à la draguer ici, surtout que je suis totalement nul dans ce domaine. Je devais surtout être à l'affut, parce que ce regard jaugeur m'indiquait qu'il y avait des chances pour que je lui faisait peut-être un certain effet... ce qui n'arrive pas très souvent, dernièrement.

Au plus grand bonheur de Mitsuko, le jeune homme se montra plutôt accueillant - ce dont elle avait un peu douté après avoir posé la question. Elle lui adressa un sourire radieux, puis confirma les intuitions du jeune homme.

Oui, c'est bien moi.

Elle sourit à l'entente de son nom avant de suivre tranquillement Kamui, lui jetant des petits coup d'oeils de temps en temps. Le reste du trajet, elle observa la démarche posée de l'accueillant adolescent. À l'intérieur d'elle-même, elle se rassura déjà d'avoir réussi à évacuer une bonne partie du stress qui la rongeait. Ensuite, il restait à voir si les autres étudiants se montreraient aussi sympathiques et indulgents que Kamui. Ayant remarqué que ce dernier avait précisé qu'il était là pour la guider, Mitsuko demanda:

Vous travaillez ici ?

Elle se rappela alors qu'elle ne savait pas quelle chambre elle avait. Elle ralentit donc la cadence de ses pas pour chercher quelque chose dans la poche de son sac à main et en sortit finalement un morceau de papier chiffonné. Le lisant à voix haute, elle précisa:

C'est la chambre 27.

Elle me demanda si je travaillais au lycée, ça me fit tout de suite rire. La question était de pure innocence, mais c'était si drôle d'être pris pour un employé. Mon rire de dura qu'une seconde ou deux avant que je retourne à mon sourire chaleureux. Sans cesser de marcher, je posai mon regard sur le beau visage de ma nouvelle rencontre, me montrant le plus agréable possible.

-Non, tout comme vous, je suis étudiant ici. C'est juste que notre chef de dortoir est un gros fainéant. Ce qui est bien dommage, puisqu'il a manqué une chance de rencontrer une belle demoiselle.

Je me surpris moi-même de mon audace de prononcer de telles choses, mais les choses sont ce qu'elles sont. Elle est belle, je ne lui apprend rien de nouveau. Elle avait ralentit le pas pour chercher un truc dans son sac à main. Elle prononça le numéro de chambre. Je réfléchis un moment.

-Bon... vous êtes donc au troisième étage ^^

Je lui souris puis l'invita à gravir les premiers escaliers d'un geste poli de la main. Nous gravîmes les escaliers et je m'efforçais d'étendre le temps que je pouvais passer en sa compagnie, puisqu'elle était bien charmante, marchant lentement. Il nous restait encore quatre corridors à parcourir et un escalier à monter, mais tout de même, on pouvait prendre notre temps.

-Vous avez un ami ou une connaissance dans ce lycée ou vous êtes seule?

Cet éclat de rire insécurisa un peu la jeune demoiselle, qui sourit chaleureusement quand même. Kamui répondit qu'il remplaçait le chef de dortoir, glissant par la même occasion un compliment que, sans vouloir se vanter, Mitsuko avait déjà entendu maintes fois.

Merci du compliment, répondit-elle en souriant largement. Vous n'êtes vraiment pas mal, vous non plus. Oh et de toutes façons, j'aurais pas voulu le connaître, ce type. J'aime pas les fainéants.

Elle rigola doucement, tout en continuant de marcher lentement aux côtés du beau guide. Après avoir sondé ce compagnon, elle s'intéressa plutôt à la décoration du lycée, s'efforçant surtout de mémoriser le trajet pour pouvoir s'y retrouver les fois d'après. Le trajet se poursuivait dans un silence assez aisé, quelque fois transpercé par des chants d'oiseaux, jusqu'à ce que Kamui posa à Mitsuko une question qui ramena involontairement à l'adolescente ses tracas précédents.

Non, je n'ai encore parlé à personne sauf vous. Ce n'est pas grave, ajouta-t-elle pour se rassurer, j'aurai le temps de me faire des nouveaux amis en plus des anciens.

Elle sourit pour elle-même, s'intéressant cette fois au plancher sur lequel elle marchait. Elle leva la tête afin de regarder le profil du jeune homme, et posa les questions suivantes:

Vous êtes ici depuis longtemps ? Vous avez quel âge, en fait ?

Elle s'en voulut un instant d'être aussi curieuse, mais se dit finalement qu'il n'y avait aucun mal à vouloir en savoir plus sur un bel interlocuteur. Un sourire posé resté gravé sur ses lèvres, Mitsuko continuait d'avancer avec la même lenteur et le même confort qu'auparavant. En fait, elle voulait repousser au maximum le moment où elle devrait se retrouver de nouveau seule.

Ah. Elle ne connaissait donc bien personne ici. Je sentais la compassion monter en moi, mais je réprimai ce sentiment avant qu'elle ne prenne cette émotion pour de la pitié. De toute façon, elle semblait bien portante malgré ce transfert loin des gens qu'elle connaissait. Elle me demanda mon âge et depuis quand je suis ici. Je la regarda une nouvelle fois, souriant avec bonne humeur. Ce qui me faisait surtout sourire, c'est qu'elle me trouvais pas mal.

-J'ai dix-sept ans. Je suis ici depuis presque un an, pour être honnête avec vous­. ^^

En l'examinant marcher, je compris qu'elle n'avait pas réellement envie de se retrouver toute seule dans cet endroit où elle n'avait personne. Les élèves qui passaient poussaient parfois de sifflements "admiratifs" et un même tenta de lui taper sur une fesse, geste que j'interceptai en échangeant de place avec la demoiselle, lançant un regard froid sur l'insolent. Lorsqu'il disparut de ma vue, je posa mon regard sur la demoiselle que j'accompagnais.

-Ce mec vous trouvait de son goût, mais il n'avait pas la bonne manière de vous le montrer.

J'ai dit ça surtout pour la rassurer. Étrangement, dans cette école, il y avait beaucoup de pervers qui se plaisaient à maltraiter les demoiselles. Les cas de viol n'était pas nombreux, mais j'ai déjà du intervenir dans une chambre parce qu'on avait eu des plaintes sur un mec qui forçait sa copine à baiser avec lui. Mais bon, les mecs sympathiques se faisaient rares ou étaient déjà pris (ou alors, gays) donc les filles supportaient de plus en plus l'insupportable.

Finalement, on atteignit le dernier corridor, ce qui me frustra grandement. J'ai regardé la demoiselle et je lui ai sourit.

-Écoutez, si vous voulez, j'ai la journée de libre. Si vous avez envie que je restes un peu pour discuter avec vous un peu plus longtemps, n'hésitez pas.

Bon, je n'ai jamais prétendu être le mec le plus adroit du monde avec les dames, mais je faisais un effort pour lui montrer que si elle est un peu inconfortable seule, je lui offre une occasion de se faire un ami directement à son arrivée.

Le trajet s'écourtant de plus en plus, Mitsuko se permit un soupir à l'idée de devoir être seule encore. Kamui répondit aux questions, alors la jeune fille relança avec un sourire amical:

J'ai dix-sept ans aussi !

Bien sûr, à cet âge-là, les différences d'âge ne comptaient plus vraiment autant qu'avant. Cependant, il était toujours rassurant pour deux êtres qui se connaissent depuis peu de se découvrir des points communs, non ? Elle se sentait de plus en plus à l'aise avec Kamui, ses soucis par rapport à lui s'ayant complètement volatilisés. Durant le trajet, de nombreux garçons aussi séduisants que laids avaient émis des sifflements lourds de sous-entendus à son passage et, jusqu'à maintenant, Kamui et elle avaient ignoré ces imbéciles. Cependant, un tenta de toucher aux fesses rebondissantes de Mitsuko, se faisant intercepter par son compagnon (acte protecteur qu'elle trouva remarquable).

Merci beaucoup. C'est vraiment pathétique de faire ce genre de choses...C'est tellement immature !

Elle eut un sourire un peu découragé par tous ces machos, sourire qui s'effondra aussitôt que Mitsuko vit se planter devant elle la porte qui arborait fièrement le numéro 27. Ne sachant pas quoi dire pour saluer son accompagnateur, elle entre-ouvrit la bouche. Ce fut Kamui qui fit le premier pas; il proposa à Mitsuko de passer la journée avec elle. Souriante, elle accepta immédiatement.

Oui, ce serait super ! Laissez-moi juste le temps de déposer mes affaires.

Mitsuko prit la clé de son sac à main, et déverrouilla la porte du dortoir avant de l'ouvrir. Elle prit quelques instants pour considérer ce qui serait son logis pour toute une année scolaire, déposant du même coup ses sacs de vêtements par terre, à côté de la porte. Elle s'avança pour mieux voir le bureau sur lequel elle travaillerait toute l'année, et trébucha dans une canette de bière que l'ancien propriétaire avait oublié de ramasser, échappant un «Putain» au passage. Elle tomba alors sur le lit double qui se trouvait au milieu de la pièce. Gênée de la position suggestive que cette perte d'équilibre l'avait forcé à prendre, elle se redressa un peu en rejetant fièrement sa chevelure noire vers l'arrière. Elle sourit chaleureusement à Kamui dans le but de détendre l'atmosphère mais, cette fois, elle avait bel et bien quelques idées derrière la tête.

Je lui rendis son sourire et j'allai vérifier si elle ne s'était pas blessée. Au moins, si on examinait la qualité des meubles de la chambre, elle ne pourrait pas se plaindre d'inconfort dans cette chambre bien fournie, mais la propreté laissait atrocement à désirer et j'avais bien l'intention de repasser pour tout nettoyer. Ce serait mentir de dire que je n'ai pas regardé ce qui s'est passé, mais je savais que je ne l'avais pas réellement fait exprès de mater un dixième de seconde, mais je conservais mon sourire. Je la regarda dans les yeux et j'y vis une étincelle qui voulait dire qu'elle avait une idée derrière la tête, mais elle disparut, je ne pus donc pas comprendre ce qu'elle semblait vouloir. Je la fis asseoir sur le matelas, en profitant pour l'admirer un moment, pour qu'elle soit à ses aises puis je m'assieds sur le lit à mon tour, sans m'installer trop près d'elle pour ne pas la gêner.

-Je crois que rester ici pour votre première journée serait une bonne idée pour vous habituer à votre nouvel espace de vie. Si vous le désirer, du moins. Si vous avez un désir, vous n'avez qu'à le formuler, je verrai ce que je peux faire.

Il y avait deux raisons à cette demande de rester dans sa chambre. La première, c'était que je ne voulais pas qu'un mec qui se croyait bien brillant n'eut l'idée une seconde fois d'essayer de la toucher de manière déplacée, mais surtout pour conserver une certaine liberté de parole qui était difficile d'avoir en public. Mais évidemment, le terme "désir" s'appliquait à tout, et ça, c'était bien malgré moi.

Mitsuko constata effectivement que Kamui regarda malgré lui la scène d'un oeil attentif, ce qui lui plut puisqu'elle commençait à avoir envie de lui. Il s'assit près d'elle sur le matelas, mais pas assez à son goût. Elle regarda un instant par la fenêtre, pensive et souriante, constatant la chaleur écrasante mais excitante qui pressait sur elle depuis son arrivée, puis tourna la tête pour écouter ce que Kamui avait à dire. Il proposa de rester dans la chambre pour la journée, ce que Mitsuko avait en tête depuis déjà un moment.

Elle se leva lentement, verouilla de nouveau la porte, puis s'assit près de Kamui. Prudente, elle déposa un baiser tendre sur les lèvres de son compagnon. Elle allait glisser une main sous le chandail de ce dernier mais, soucieuse, elle s'interrompit.

Si tu ne veux pas qu'on aille plus loin, dis-le tout de suite. C'est juste que...Tu m'attires vraiment beaucoup.

Elle déposa un autre baiser, cette fois plus bref, sous la lèvre inférieure de Kamui, et puis s'éloigna un peu de lui, le toisant d'un oeil soucieux afin de voir s'il permettrait à ce petit jeu de continuer.

Je lui souris tendrement et l'attira une seconde fois contre moi pour l'embrasser avec énormément de douceur. Ma langue entra doucement sa bouche pour un baiser langoureux et prolongé. Lorsque je jugea qu'il était assez convaincant, je décolla mes lèvres des siennes et que ma langue se séparait de sa sœur, comme à regret.

-Tu m'es attirante depuis le moment ou tu m'as fait ce beau sourire, dès notre rencontre.

Je lui souris, caressant doucement sa joue avant d'unir à nouveau nos lèvres pour un quatrième baiser, celui-là était plein de passion. Ma main droite, libre jusque là, remonta doucement son flanc gauche avant d'aller dans son dos pour la garder contre moi, lui montrant qu'elle n'avait plus à se soucier de mon consentement. Je devais maintenant juste m'assurer du sien pendant que je l'embrassais. Lorsque mon baiser se brisa, mon front se colla doucement au sien pendant que je regardais ses beaux yeux gris des miens.

-Mais je ne veux pas que tu me pousses à continuer si tu n'es pas sure de vouloir aller plus loin. Une fois dans la vague, un homme ne peut s'arrêter et réfréner le désir.

Je lui faisais comprendre que c'était sa décision et que je suivrai sa volonté, mais qu'elle ne devait pas m'exciter pour ensuite me repousser, car, connaissant les hommes pour en être un, ce moment qui se montrait si doux pourrait s'achever en viol.

Kamui embrassa une nouvelle fois Mitsuko, baiser langoureux qui lui plut énormément. Il s'arracha à ses lèvres, ce que regretta l'adolescente, mais le tendre compliment qu'il lui offrit ne fit qu'élargir le sourire de la jeune fille, et bondir son coeur. C'est donc avec grand plaisir qu'elle l'embrassa passionément pour la quatrième fois. Elle sentit des frissons chauds lorsque le jeune homme fit monter sa main jusque dans son dos - elle sourit donc en plein baiser, mais il s'interrompit une nouvelle fois. Il la prévint de ne pas s'arrêter en plein milieu des avances (ce qu'elle était certaine de ne pas faire).

Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça...dit-elle d'une voix aguicheuse en fixant les lèvres de Kamui.

Elle l'embrassa langoureusement, une fois de plus, et passa ses mains sous le chandail du jeune homme afin de sentir sous le bout de ses doigts le torse chaud d'un beau garçon. Au bout de quelques instants, elle enleva tout simplement le bout de tissu qui séparait les pectoraux des mains. Ensuite, elle s'allongea en entraînant Kamui dans sa chute, puis l'embrassa dans le cou, laissant quelques suçons sur son passage.

Le cinquième baiser était certainement celui qui acheva de convaincre Kamui, beaucoup plus que les mots. Je lui donna un petit coup de pouce pour retirer mon chandail que je fis tomber par terre, sans y apporter une moindre attention de plus, me laissant ensuite renverser sans même hésiter par la belle demoiselle. Mais seulement, moi, je n'avais pas du tout l'intention de lui faire l'amour en lui laissant ses vêtements... je risquerais de les salir. Doucement, je la renversa. Nous n'en n'étions qu'au début, mais déjà, ça devenait intéressant. La hâte n'était plus mon fort depuis que je ne suis plus puceau, alors je prend tout mon temps. Je me vois forcé de l'obliger à cesser ses baisers sur ma nuque, mais je lui fais un clin d'œil complice avant de m'attaquer à ce vêtement qui osait cacher la peau parfaitement douce de son ventre et de son buste. Mes gestes étaient trop clairs pour que je perdes mon temps avec des mots. J'ai tout doucement commencé à l'embrasser sur le bas de son ventre, juste sous le nombril, glissant mes mains sous le rebord de son chandail, parsemant sa peau de baisers amoureux durant tout mon ascension. Mon corps se réchauffait rapidement et j'avais hâte, mais je refoulais ce sentiment pour faire languir mon amante.

Lorsque le vêtement fut hors de mon champ de vision, je retourna m'emparer des délicieuses lèvres de la demoiselle, la serrant contre moi de mes deux bras, un au niveau de la taille et l'autre enlaçant son buste, lui faisant ressentir la chaleur torride qui grimpait en moi à chaque baiser, chaque caresse et chaque contact de sa peau sur la mienne dans une tendre étreinte. Dans mon esprit, je me souviens que mes prochains obstacles restants sont le soutien-gorge, sa culotte et son bas. (Les chaussures, je m'en débarrasserai en même temps que le reste.) Je bouillais déjà d'impatience, songeant au moment où ces petits inconvénients ne seront plus. Je décolle doucement mes lèvres des siennes.

-Comme je te l'ai dit, il y a un petit moment: Si tu as un désir, tu n'as qu'à le formuler pour que je m'affaire à le satisfaire.

J'avais un sourire taquin et doux sur les lèvres. Doucement, je fis glisser mes mains sur ses hanches, m'appuyant sur mes coudes et je la regardais, me demandant ce qu'allait apporter la suite.

Le contact sensuel des doigts de Kamui sur la peau blanche de Mitsuko lui procurait d'agréables frissons et sourires. Le jeune homme déboutonna lentement la chemise trop serrée qui lui barrait le passage, et entreprit d'embrasser tendrement le bas de son ventre. L'adolescente se laissa faire, souriante et impatiente, se languissant pour apprécier pleinement chaque geste commis. Mitsuko s'appuya à coeur joie à son amant, sentant la chaleur humaine qui émanait de son torse. Elle l'embrassa torridement, laissant ses doigts vagabonder entre les longs cheveux de Kamui. Il s'interrompit, lui offrant de satisfaire ses moindre désirs. Mitsuko, reconnaissante, lui répondit doucement:

Non, c'est moi qui m'occuperai de toi. Je dois bien te remercier pour ton accueil, non ?

Elle adressa un clin d'oeil coquin à son partenaire avant de le faire s'étendre sur l'édredon. Lentement mais sûrement, accroupie par-dessus l'adolescent, elle descendait jusqu'à être à la hauteur de la braguette du jeune homme. Tout doucement et soucieuse de ne pas trop se hâter, elle déboutonna le pantalon, puis descendit la braguette. Elle abaissa ensuite les obstacles de tissus qui l'empêchaient de se rendre plus loin (c'est à dire le pantalon et le caleçon) et, finalement, entama de caresser le sexe bien durci qui se tenait devant ses yeux. Refermant ses faux ongles autour du membre, elle imprima dans ses gestes un lent mouvement de va-et-vient. De temps en temps, elle laissait le pénis entrer dans sa bouche ou s'accordait un coup de langue bien placé. Elle leva les yeux pour adresser à Kamui un sourire coquin, annonçant que cette journée tournerait très bien.

Je souris lorsqu'elle me dit qu'elle devait me remercier. Elle me renversa une seconde fois puis entama une descente. Curieux, je me suis redressé légèrement sur les coudes. Mon pantalon et mon caleçon disparurent de mon corps puis elle s'attaqua à mon sexe dont la légère érection ne tarda pas à répondre aux caresses manuelles et buccales. Je la laissa faire un moment. Sincèrement, la fellation ne me plaisait pas vraiment et c'est pourquoi j'ai l'habitude de rendre la pareille. Doucement je la fis remonter vers mon visage pour l'embrasser passionnément, y trouvant un léger goût désagréable sur sa langue. Tendrement, je la renverse pour la regarder.

-Maintenant, laisse-moi m'occuper de toi. Le corps des femmes a été créée pour être celui qui reçoit les caresses, les hommes, c'est autre chose.

Je lui souris avec bonne humeur et je défis doucement son soutien-gorge, unissant une nouvelle fois nos lèvres pour un nouveau baiser. Mes mains quittèrent son visage pour descendre vers ta poitrine et s'affairèrent à la peloter doucement, les massant avec expertise, mettant dans mes gestes beaucoup de tendresse. Lorsque je brisa mon baiser, je lui adressa un petit sourire complice, lui faisant comprendre que j'en avais pas mal, de la suite dans les idées pour lui faire profiter de cette soirée. J'abaissai mon visage sur son sein droit, écartant ma main gauche, et je le pris en bouche. S'ensuivit des léchouilles, des mordillements et des succion sur son mamelon durcissant puis lui accorder un maximum de sensation. Dès que je jugerai que le flux de cyprine qui quittait son fruit défendu, j'irai m'occuper de cette partie que personnellement, j'adore énormément.

Kamui mit fin à la fellation de Mitsuko, ce qui fit un peu douter cette dernière, qui avait peur de mal la faire. Bien vite, elle se rassura en repensant aux nombreux partenaires antécédents qui avaient désirer la revoir. De toutes manières, elle ne pensa pas à ça plus qu'une seconde, puisque ses pensées étaient dirigées vers des choses plus urgentes. Elle se ravit d'embrasser son partenaire encore (elle ne s'en lasserait probablement jamais) et l'écouta lui dire qu'il allait s'occuper d'elle. N'ayant rien à répondre, elle se glissa sous lui en lui souriant, déposant encore un baiser passioné sur ses lèvres.

Elle sentit enfin les mains de son amant se poser sur sa poitrine afin de les malaxer judicieusement, ce que, évidemment, elle apprécia. Elle laissa tomber sa tête vers l'arrière, sentant ses longs cheveux picoter ses omoplates. Redressant un peu son visage, elle constata avec joie que Kamui prenait son sein en bouche. La respiration de la jeune femme s'accentua à chaque mouvement buccal. Comme par réflexe, elle abaissa doucement sa main jusque dans sa culotte et entreprit de titiller légèrement son clitoris. En effet, elle désirait tant Kamui qu'elle avait bien du mal à contenir son excitation. Poussant des gémissements presque inaudibles, elle continuait de se délecter des caresses buccales de son partenaire, une main dans les cheveux de son dernier, et l'autre tripotant son bouton d'or.