Une promenade pénible, un lycée peu attirant rempli d’humains en tout genre. Quelle idée d’y trainer encore aussi ? Mais bon, ce n’est pas tout les jours qu’une faille lui permettait de se promener librement d’un monde à l’autre. Et entre un désert de sable et une potentielle planète plus viable, il n’y avait pas photo sur le choix à faire. Elle avait pris la faille en pleine conscience que l’autre monde serait peut-être pire encore. Heureusement ce ne fut pas le cas, c’était un monde rempli d’humain, elle y était déjà passée dans le temps. Cette fois le bâtiment était une sorte d’école, elle était dans un couloir à l’étage, difficile, donc, de partir se cacher. S’enfermant dans sa cape et mettant la capuche, elle traversa les couloirs en courant, direction le niveau du sol, puis la cour, enfin une sonnerie la force à changer ses plans. Cette fois elle prit le premier bâtiment venu, il commençait doucement à se faire tard, c’était certainement l’heure où tout le monde sortirait des bâtiments, aussi, voyant une fenêtre ouverte, elle y sauta sans réfléchir. Une chute amortie par des tatamis lui confirma que c’était une réserve, remplit de cordes, de bâtons, d’objet pour jongler, des cerceaux, mais aussi des tremplins et chevaux d’arçons... C’était donc une salle de gymnastique, en tout cas un stockage pour la grande salle qui devait être de l’autre côté de la porte. Au mur elles ont la fenêtre, une aération, un espalier de gymnastique et des poignées fixées au plafond pour faire des tractions. C’est donc sur les tatamis qu’elle se posa, couchée tranquillement en attendant de savoir quoi faire de la journée de demain.
Ce qu’elle ignorait c’est qu’on n’était le lundi, il n’y avait pas eu sport et c’est donc par chance qu’on ne l’avait pas encore trouvée. Elle n’avait même pas pris la peine de fouiller tous les meubles autour, elle doutait un peu d’y trouver des choses utiles. Aussi elle s’endormit sans même se changer, elle ne portait qu’une cape servant à se cacher et une culotte noire en dessous, même pas le moindre tissu pour cacher sa poitrine. Encore moins des gants et bottes hautes pour cacher les prothèses, c’est pourquoi elle devait encore réfléchir à comment se cacher. Et ce n’était pas les quelques vêtements de réserves dans les tiroirs qui allaient pouvoir l’aider, entre les shorts courts de sport et les t-shirts à manche courte... Bref, pas de quoi se changer ici, peut-être devrait-elle tenter les vestiaires demain. Pour le moment elle n’était pas entourée par le désert, les animaux sauvages, ni même la guerre... Donc se reposer était enfin possible ! C’est pour cela qu’elle s’endormit paisiblement, coupant même son alerte de proximité se doutant que si un humain passait elle pourrait largement le maitriser. Bien sûr elle ne partait pas du principe qu’on pourrait tenter de faire autre chose que de la tripoter pendant son sommeil, comme par exemple lui mettre lui mettre du chloroforme devant la bouche pour l’endormir encore un peu au petit matin.
C’est ainsi qu’elle ne se rendit pas vraiment compte qu’on la déplaçait, ni qu’on lui retirait ses habits, quand elle ouvrit les yeux il était déjà trop tard en fait. Soulevée elle avait été prise en photo contre un mur, fixée en croix elle avait été dénudée entièrement. Ce qui en bien des situations ne la gênait pas vraiment, voir pas du tout à vrai dire... Elle sentit enfin une corde entre ses cuisses alors qu’elle s’éveillait sous le bruit de capture de l’appareil photo numérique. Car oui ces choses imitaient souvent le bruit des anciens appareils pour signifier à l’utilisateur qu’une photo était prise. Elle observa alors le regard hagard, ce qui se tenait devant elle, un homme en kimono... Voilà qui était rare, elle était donc dans un lycée japonais ? C’est sans doute pour cela qu’elle n’avait pas sur lire tout les symboles sur les murs. Ses dictionnaires de japonais n’étaient pas de cette époque, aussi elle avait du mal à tout traduire à la volée. Mais pourtant elle comprit clairement les dires de l’homme, et rapidement elle força pour tenter de briser les cordes... Mais sans avoir de recul, c’était difficile. Elle écouta donc, la menace contre son gré, voyant le collier, elle réalisa la présence de la boule dans sa bouche... Impossible de parler ainsi ! Le collier rouge ne la rassurait pas, c’était certainement une sorte de pervers qui voulait abuser d’elle...
Cela s’annonçait étrangement amusant au départ, mais elle voyait bien qu’il n’était pas humain, donc ce gars voulait sans doute lui faire des choses horribles, comme la mettre en vente... Pourtant il parlait juste de lui faire du mal ou bien de mettre les photos sur le net. Ce qui pour elle était le plus dangereux, car une fois en ligne elle ne pourra plus se promener discrètement sur cette planète. Hochant la tête, elle se demanda bien ce qu’il voudrait d’elle, si c’était juste jouer à un jeu pervers il aurait simplement pu lui demander... Il avait donc une autre envie en tête, sentant son regard tourner autour d’elle, elle comprit qu’elle était paralysée pour le moment. Rapidement elle vit qu’il avait sur lui un brouilleur, ce n’était sans doute pas destiné à être employé sur elle, mais en tout cas il l’empêchait de profiter pleinement de la force et puissance de son corps... Diantre, où avait-il choppé cette chose ? L’entendant encore, elle hésita à hocher la tête, ce type était louche, il pourrait bien lui faire pire que de jouer sexuellement avec elle... Comme la démonter ou encore la tabasser à mort, voir la tuer tout simplement... Aussi elle hocha la tête pour la dernière fois, encore embêtée par cette corde qui passait contre son sexe sans pour autant arriver à l’exciter.