Quand Anaé est arrivée à l'infirmerie, elle irradiait de douleur et avait envie de pleurer. Mais maintenant que Shiro l'a prise en charge, elle est souriante, ses larmes sèchent et sa respiration est plus posée. Elle est de plus en plus détendue, pour le plus grand plaisir de Shiro, qui se voit déjà à caresser son délicieux corps. Mais il faut savoir prendre son temps, le plaisir n'en sera que plus intense quand Anaé viendra naturellement vers elle. D'abord, il faut soigner sa blessure.
Shiro masse doucement la cheville blessée, rouge et gonflée, en écoutant Anaé raconter comment elle s'est fait mal. Shiro n'est pas vraiment surprise. De mauvaises chaussures en cours de sport, c'est comme vouloir écrire avec un crayon mal taillé : tôt ou tard, on fait un faux mouvement, et ça finit mal. Du moins, mal pour la jeune sportive. Parce que l'infirmière, elle, ne pourrait pas se sentir mieux : isolé avec Anaé derrière les rideaux blancs entourant le lit sur lequel sa patiente s'est assise, puis allongée ensuite, elle observe avec envie ses formes si féminines, moulées dans sa tenue de sport, et savoure le contact de sa peau sous ses caresses. Une sensation d'une telle douceur que l'infirmière en veut plus. Sa patience est mise à rude épreuve face à son envie dévorante de sauter sur sa patiente. Et pendant qu'elle applique son traitement, elle regarde le visage d'Anaé... et voit que ses yeux se ferment lentement. L'infirmière est si douce que la jeune fille est en train de s'endormir sous ses caresses, oubliant la douleur qu'elle ressentait il y a peu. Shiro ne peut pas retenir un petit rire, puis se rend compte que la situation pourrait tourner à son avantage.
Toujours en s'occupant de la blessure avec une main, elle fait lentement glisser l'autre sur la cuisse d'Anaé, remontant peu à peu vers son entrejambe, mais sans jamais l'atteindre. Il s'agit juste de l'exciter, pas de la faire jouir dès maintenant. Elle jongle d'une cuisse à l'autre, toujours en prenant bien son temps pour s'assurer que sa jeune patiente savoure chacun de ses gestes. Shiro regarde son joli visage au bord de l'assoupissement, qui est parfois déformé par de petits gémissements de plaisir, et cette vision la rend de plus en plus intéressée. Au lieu de continuer à espérer qu'Anaé vienne à elle, Shiro décide de prendre le taureau par les cornes. Elle lâche le corps de sa patiente, non sans regrets, va se mettre à genoux à côté du lit, sa tête au niveau de la sienne, et murmure dans son oreille, avec une voix traînante et apaisante, comme celle d'une mère réveillant son enfant.
« Anaé... Réveille toi... »
Quand la jeune fille ouvre les yeux, elle voit la tête de Shiro près de la sienne, souriante, avec les yeux qui brillent. L'infirmière décide de jouer un peu avec elle avant d'entrer dans le vif du sujet.
« Pardon de t'arracher à ton repos, mais tu es tellement mignonne quand tu dors que, si tu t'endormais profondément ici, je n'aurai pas le courage de te réveiller, par crainte de gâcher une aussi jolie vue. »
Shiro irradie littéralement de tendresse, autant pour rassurer Anaé que pour la séduire.
« Qu'est ce qui t'arrive ? Tu n'as pas assez dormi cette nuit ? Où alors il y a autre chose... »