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Tractations internationales [Ysice Jadescath]

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Les Amazones

Légion

Tractations internationales [Ysice Jadescath]

mercredi 11 mars 2015, 01:24:57

Liste des Amazones présentes :






« Nous y voilà, mes sœurs...
 -  Enfin ! »

Les cinq Amazones se tinrent sur le pont de « La Sirène Bleue », un navire marchand qui venait de Nexus pour rejoindre cette île isolée et très montagneuse, le Royaume des Crocs d’Émeraude. L’île méritait bien son nom, car elle se présentait sous la forme de multiples côtes escarpées. Il y avait des récifs jaillissant de l’eau, formant de multiples chausse-trappes, et Sélène était particulièrement nerveuse. Les Amazones étaient avant tout des exploratrices continentales. Elles n’avaient pas l’habitude de voyager. De l’importante délégation d’Amazones (cinq Amazones, dont la fille de la Reine, et une Chamane qui siégeait au Conseil), seule Calypso était véritablement heureuse de ce voyage. La mer était toujours quelque chose qui l’avait fasciné, et, pendant les quelques semaines que la trajectoire avait duré, elle avait adoré s’extirper tôt de leur cabine pour humer l’air matinal, observer l’aube, et discuter avec les marins.

Le navire s’était séparé hier de son escorte, des navires militaires dépêchés par la Marine nexusienne afin de profiter les bateaux marchands. Les navires de guerre étaient partis se reposer sur un fort maritime à quelques milles nautiques, et la « Sirène » longeait les côtes. Des mouettes et des goélands caquetaient en hauteur, et le bateau finit par approcher d’une gorge, où plusieurs voiles s’abaissèrent, lui permettant de pivoter.

« Voilà pourquoi ce royaume est méconnu, et n’a été colonisé et découvert que très récemment dans l’histoire de Terra... signala Mythilène.
 -  Nous... Euh... On ne va pas s’écraser, hein ?
 -  Ne t’en fais pas... »

Mythilène, qui était la formatrice de la talentueuse Calypso, l’embrassa sur le front, tout en observant le passage. Il y avait en effet de quoi être inquiète, car ce qui s’ouvrait devant elles était un redoutable défilé, une gorge filant le long des terres, avec des récifs formant de véritables barrières naturelles. Lentement, le navire se déplaça de gauche à droite, s’aidant de rameurs et de son gouvernail pour pouvoir s’avancer. Le bateau remuait lentement, les marins hurlaient, tirant sur des cordes, dansant le long des bastingages.

« Quelle infâme coque de noix... »

Les Amazones ne se rendaient pas sans raison dans un endroit aussi isolé. On disait que le Royaume d’Émeraude, malgré ses falaises escarpées et son inaccessibilité, étaient une riche région agricole, produisant énormément de nourriture, tellement de mets que le royaume commençait à en vendre. Or, les Amazones étaient actuellement en manque de provisions. La Horde se nourrissait de la chasse, mais, même malgré cela, l’hiver avait été rude, et les vivres de la Horde commençaient à manquer. Andromaque, la Reine, avait alors décidé d’aller négocier avec le Royaume d’Émeraude des tonnes de mets et de vivres, afin de remplir les greniers de la Horde. Un contrat d’importance allait donc s’élaborer, et, pour cela, la Reine avait envoyé des Amazones très influentes. « La Sirène Bleue » continuait à voguer le long du défilé aquatique, jusqu’à approcher d’un petit port, avec quelques pontons en bois, et quelques entrepôts. Sélène sourit lentement, et la bateau s’amarra à ce dernier, les marins lançant des cordes pour les accrocher aux bittes d’amarrages, avec l’aide d’ouvriers se trouvant en contrebas. L’ancre du navire jaillit et s’enfonça dans le sol, puis le navire s’arrêta lentement.

Les matelots déchargèrent leurs provisions, et les Amazones descendirent à leur tour. Jadescath était le nom de la capitale, l’endroit où elles trouveraient la Reine. Tamara se rapprocha d’un homme dans le port.

« Hey, toi ! Nous sommes des Amazones désirant entrer en contact avec votre Reine. Par où se trouve Jadescath ?! »
« Modifié: mardi 21 juin 2016, 21:18:57 par Les Amazones »
DC d’Alice Korvander.

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Ysice Jadescath

E.S.P.er

Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]

Réponse 1 jeudi 12 mars 2015, 01:58:33

L'Officier Trisgan Cadnet travaillait en tant que responsable du port depuis bientôt cinq ans. On lui avait assigné cette responsabilité prématurément après la mort de l'ex officier Emerald Palamant, emporté par une saloperie de virus. C'était un boulot plutôt ennuyeux, il fallait bien le reconnaître, mais ça payait bien. Il faut dire que, depuis que Jadescath avait décidé d'exporter ses cultures au-delà du Royaume, l’activité portuaire s'était rapidement accélérée, et avait apporté pas mal de bénéfices. Le Royaume ne roulait pas sur l'or, mais il était florissant et se développait de jour en jour. Oui, il faisait bon vivre dans ces contrées, mais tout n'était pas rose. En effet, Trisgan avait cru comprendre que les hommes postés aux frontières avaient du fil à retordre. En effet, comme chaque année, c'était la période des naissances, une saison durant laquelle les bêtes étaient en effervescences et s'activaient plus que d'ordinaire pour trouver de quoi nourrir leur progéniture. Et si cela pouvait concerner de jolies petites bêtes sans défense, il en était malheureusement de même pour les infâmes créatures des contrées du Chaos, attirées par les richesses des terres des Crocs d’Émeraudes qui pullulait de proie alléchantes. Il en avait toujours été ainsi, mais en cette période, les monstres étaient beaucoup plus nombreux et beaucoup plus agressifs. Cette année, ils faisaient péter le record ! Et les soldats avaient bien du mal à contenir le flot de bêtes affamées.

Affalé dans le vieux fauteuil de son bureau, Trisgan s'octroyait une petite sieste. Malheureusement, il fut brutalement extirpé de ses rêves lorsqu'on frappa à sa porte. L'homme grommela et se redressa en soupirant, prenant le temps de s'étirer longuement avant d'aller ouvrir. Il tomba nez à nez avec Sylvestre, un ouvrier qui travaillait à l'entrepôt. L'officier s'appuya dans l'encadrement de la porte et poussa un gros soupire.

- Qu'est-ce qu'il y a, Sylvestre ?
- Y a une brochette de donzelles qui d'mandent à voir la Reine. Des Zamazones, qu'elles disent être.

Trisgan arqua un sourcil. Des Amazones ? Ici ? Il se gratta l'arrière du crâne en jetant un œil par dessus l'épaule de l'ouvrier. Et il put en effet apercevoir, un peu plus loin, un groupe de jeunes femmes assez peu vêtues. Pas de doute, vu leur dégaine, ça ne pouvait être qu'elles. Il savait pas grand chose sur elles, juste ce qu'il avait pu en lire ou entendre par-ci par-là. L'homme ajusta son col, et referma la porte derrière lui avant de s'avancer vers les jeunes femmes, leur offrant son plus grand sourire et en leur tendant les bras. On ne pourra pas dire que les Jadescathiens n'étaient pas chaleureux...

- Bienvenue au Royaume des Crocs d’Émeraude, Mesdemoiselles ! J'espère que votre voyage s'est bien passé ! Je me présente, Trisgan Cadnet, je suis l'officier responsable du port. Alors comme ça, vous désirez vous entretenir avec la Reine, hein ? Voilà qui est amusant..., mais je doute qu'elle ait le temps de vous recevoir, car voyez-vous, notre très chère Majesté est très préoccupée par une affaire de haute importance ! Bien que je ne mette pas en doute le fait que votre présence soit capitale...

Il ricana et fit signe à un employé d'approcher. Il se pencha pour lui murmurer quelque chose à l'oreille et le type s'éloigna rapidement sans un regard pour les nouvelles arrivées. Trisgan les invita alors à le suivre dans son bureau afin d'y être plus à l'aise et referma derrière lui avant de se frotter joyeusement les mains et de lancer :

- Bien ! Pardonnez-moi si notre accueil n'est pas aussi efficace que vous l'aviez escompté, mais... vraiment, je ne fait que vous rendre service en vous disant qu'il serait inutile de demander audience à la Reine aujourd'hui. Cependant... j'ai une proposition à vous faire. Est-ce que cela vous intéresse ?

Elles pouvaient parfaitement ne pas avoir envie d'écouter ce qu'il avait à dire, ce qui serait fort regrettable. Une petite idée brillante avait germé dans l'esprit opportuniste de Trisgan. S'il parvenait à convaincre ces jolies guerrières à leur filer un coup de main à la frontière contre ces bêtes sauvages..., alors la Reine Ysice accepterait forcément de les recevoir et de répondre à leur demande. Mais en fin de compte, l'homme savait que Sa Majesté aurait accepté de les rencontrer et mieux encore, à les aider gratuitement pour peux que ces demoiselles se montrent convaincantes. Mais voilà, Trisgan était un quelqu'un d’ambitieux. Et si la Reine venait à apprendre que le problème de ces monstres était réglé, en bonne partie grâce à lui, nul doute qu'il en serait récompensé ! Il fallait maintenant espéré que ces Amazones soient à la hauteur de leur réputation, et accepte le marcher !
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Les Amazones

Légion

Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]

Réponse 2 dimanche 15 mars 2015, 01:48:51

La réputation des Amazones les précédait, et le regard suspicieux des individus déchargeant les porivisions était quelque chose dont elles étaient habituées... Sauf peut-être Calypso. La jeune Amazone sortait rarement de la Horde, et, si elle savait que le reste du monde craignait les Amazones, il était rarissime qu’elle entreprenne des voyages aussi longs. Elle n’était pas une guerrière, appartenant à la caste des ouvrières, celles qui ne sortaient quasiment jamais de la Horde. Pour elle, c’était donc une grande première, et elle avait été fascinée par ce voyage sur l’océan... Et intimidée, aussi. Les Amazones n’avaient pas l’habitude de traverser de si grandes quantité d’eau, et Mythilène s’était chargée de la rassurer.

« Ils ont peur de nous, nota rapidement Pirène.
 -  Tant mieux, rétorqua Sélène. Je serais vexée que ce ne soit pas le cas. »

Les Amazones n’étaient pas connues pour être de grandes diplomates. Elles n’hésitaient pas à attaquer des châteaux-forts, et pillaient les villages isolés. Elles avaient ainsi la réputation d’être de cruelles mercenaires, massacrant et pillant, rasant et dévastant tout sur leur passage. Dans les faits, la Horde était plus nuancée. Certes, elle n’était pas irréprochable, mais ses cibles étaient généralement des esclavagistes, ou des seigneurs abusant de leurs pouvoirs féodaux, et qui opprimaient la population. Calypso n’allait toutefois pas se mentir : le passé de la Horde était entaché d’actes barbares et cruels. Avant que la magie ne se développe suffisamment pour permettre de se reproduire entre femmes, les Amazones assiégeaient les villages isolés, et violaient les hommes, se faisant engrosser par eux, avant de les égorger, et d’incendier leurs terres. De même, les enfants qui n’étaient pas nés viables étaient abandonnés en plein désert, ou tués dès le berceau. Les pratiques barbares de la Horde avaient progressivement évolué, notamment sous le règne de la Reine Andromaque, qui était une femme sage et avisée. Suivant les nouvelles pratiques de la Horde, les nouveaux-nés qui n’étaient pas suffisamment viables pour survivre au pèlerinage éternel de la Horde étaient délaissés à des orphelinats religieux, et la Reine prônait maintenant davantage de négociation pacifique, plutôt que de menaces. L’approche du cortège auprès des Crocs d’Émeraude illustrait cette nouvelle approche.

Un trouffion avec une tête de pourri ne tarda pas à venir les accueillir, et Sélène le regarda.

« Salutations, Officier Cadnet, responsable du port. Je suis la Princesse Sélèn, représentante de la Horde des Amazones, mandatée en ce sens par la Reine Andromaque et par le Conseil des Amazones, dont Mythilène est la représentante. »

La voix de Sélène était claire et forte, une voix assurée et courageuse, celle d’une pure Amazone. Calypso avait toujours eu le béguin pour elle, voyant Sélène comme une héroïne, une idole de courage et de vertu. Sélène lui avait fait la plus belle des promesses quand la Horde avait intronisé Persée comme Amazone : elle lui avait fait l’amour, en lui disant que, le moment venu, Calypso porterait dans son ventre son bébé... La future Reine des Amazones. On n’aurait pas pu offrir plus beau cadeau à Calypso que celui d’être engrossée par la Princesse amazone, qui succèderait à la Reine Andromaque quand le moment sera venu.

Les femmes suivirent l’Officier Cadnet dans un bureau, et cet homme leur apparut très rapidement comme antipathique. Sélène voyait en lui un serpent prêt à mordre, dont les petites piques ne lui avaient nullement échappé : « Voilà qui est amusant » ; « une affaire de haute importance »... Une manière de les rabaisser, tout en magnifiant sa propre importance, et en se faisant presque passer pour le porte-paroles de la Reine ! Or, il avait un bureau minuscule, dans un port qui était tout aussi petit. L’activité portuaire du Royaume était en pleine expansion, mais il était encore très difficile d’accès. Sur le long terme, peut-être le royaume investirait-il dans une cité flottante, car, vu la gorge d’accès, il ne permettait nullement d’accueillir les gros navires nexusiens.

« Bien ! Pardonnez-moi si notre accueil n'est pas aussi efficace que vous l'aviez escompté, mais... vraiment, je ne fait que vous rendre service en vous disant qu'il serait inutile de demander audience à la Reine aujourd'hui. Cependant... j'ai une proposition à vous faire. Est-ce que cela vous intéresse ? »

Pirène croisa les bras en fronçant les sourcils, mais ce fut Sélène qui parla, car elle était la Princesse, et, sauf accord de sa part, aucune des autres Amazones ne parlerait. C’était ce qu’on appelait la discipline, l’un des fondamentaux de la philosophie amazone.

« Je peine à croire que vous soyez le porte-paroles de votre Reine, Officier Cadnet. Néanmoins, nous sommes venues ici avec des intentions pacifiques, et ne tenons pas à nous heurter à l’autorité légale de ce royaume. Nous écoutons donc votre proposition, Officer Cadnet, et verrons quoi en faire. »

Sélène n’avait aucune confiance en cet homme, mais elle savait aussi que ses préjugés pouvaient prendre le dessus, surtout à l’encontre des hommes, dont les Amazones se méfiaient comme la peste.
DC d’Alice Korvander.

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Ysice Jadescath

E.S.P.er

Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]

Réponse 3 lundi 16 mars 2015, 21:13:00

Trisgan prenait un de ses faux airs mielleux et doucereux dont il avait le secret, mais qui puait les coups tordus à plein nez. Tout en lui respirait quelque chose de malsain, nuisible et pernicieux ! Il avait toujours été quelqu'un de particulièrement corrupteur, et beaucoup de ceux qui avaient eu affaire à lui vous diraient qu'il était quelqu'un d'infect et exécrable. Il avait le don pour vous donner envie de vomir avec ses petits airs de rat prêt à sauter sur la première occasion pour s'en mettre plein les poches. Un être détestable dont on aimerait agrandir le trou de balle à coup de grands coups de pieds dans le cul, mais malheureusement assez agile pour esquiver à chaque fois tous vos coups.
Il couvait ces donzelles des yeux comme un chat surveillant des souris imprudentes, et il se serait bien frotté les mains comme le sale petit profiteur qu'il était, mais il s'en garda bien. Il s'agissait maintenant de convaincre ces Amazones de lui donner un petit coup de main et ainsi, il récolterait toute la gloire, les compliments et quelques richesses de la Reine. Un plan alléchant, pas vrai ?

Les jeunes femmes l'observaient pourtant avec prudence, preuve qu'il allait devoir la jouer fine. L'une d'elle finit par prendre la parole, guère convaincue pour l'heure, mais acceptant d'écouter tout de même sa proposition. Trisgan sourit de plus belle. La balle était dans son camp et il était en position de force. Ces femmes n'étant pas chez elle et encore moins sur leur territoire, elles étaient pour l'heure plutôt d'accord pour ne pas faire de vague. Il ricana et lança :

- Oh mon Dieu, non, vous avez raison, je ne suis nullement le porte-parole de la Reine et n'oserait jamais prétendre une telle chose ! Non... je ne suis qu'un humble officier soucieux de vous éviter révérences et temps perdu devant des supérieurs ou des conseillers ennuyeux pour finir par essuyer le refus d'une entrevue tant convoitée...

Son sourire édenté ressemblait à celui d'une hyène affamée. Il s’éclaircit la voix et fit quelques pas dans son bureau. Il aurait bien proposé à ces dames de s’assoir, mais il n'avait pas assez de siège. Beaucoup d'homme se seraient sans doute damnés pour se retrouver seul avec d'aussi belles femmes dans une pièce, mais l'Officier Cadnet éprouvait plus de jouissance encore à manipuler et soutirer ce à quoi il aspirait à ses victimes. Même si, jamais ô grand jamais, il n'aurait refusé de se taper l'un de ces petites salopes sur son bureau.

- J'en viens à ma proposition ! Voyez-vous, nous comptons peu de monstres ou de créatures cruelles sur nos terres. Elles ont depuis bien longtemps migré vers les terres d'Ashnard ou ailleurs dans les Contrées de Chaos. Seulement voilà, depuis que ce Royaume et ses terres ont retrouvé de leur superbe il y a de cela quelques siècles, ces sales bestioles tentent chaque année, à la saison des mises à bas, d'étendre de nouveau leur territoire sur les Crocs d’Émeraudes. Par souci de sécurité, nous tentons sans arrêt de les maintenir à frontière et de les repousser, mais, vous conviendrez que cela reste une tâche particulièrement ardue. Ils sont de plus en plus nombreux et agressifs chaque année et nous peinons à trouver une solution.

Il attrapa alors un fruit rond et jaune qui se trouvait dans une lourde corbeille à fruit installée sur son bureau. Il croqua dedans et prit le temps de mâcher un peu avant de lancer le fruit en l'air et de le rattraper en se tournant de nouveau vers les Amazones avec un air amusé.  

- Ce qui m'amène, vous devez vous en douter, à solliciter votre aide. Vous venez d'un endroit, si je ne m'abuse, plutôt dangereux où, j'imagine, vous devez avoir l'habitude de vous frotter à de sales bestioles affamées. Votre force et votre talent nous serait bénéfique, et je... pardon, nous serions très honorés si vous acceptiez de nous aider. Tout le Royaume vous en serait reconnaissant et la Reine acceptera alors sans hésiter de répondre à vos attentes ! Qu'en pensez vous ?

Il continua de manger son fruit, lorgnant parfois sur la poitrine de l'une ou de l'autre. Il n'attendait qu'une chose : qu'elles acceptent et se mettent au boulot ! Ce ne serait plus ensuite qu'une question de temps avant qu'il ne récolte les remerciements les applaudissements de tous.
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Les Amazones

Légion

Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]

Réponse 4 lundi 23 mars 2015, 01:05:32

Ce type ressemblait à l’un de ces séducteurs endimanchés prêts à tout pour séduire de belles dames, avant de les piéger, et de les rendre malheureuses. C’était un chacal, un opportuniste hypocrite au sourire mielleux, Sélène le sentit d’emblée. Instinctivement, elle eut envie de l’égorger, et ne se retenait que parce qu’elle savait que la Reine leur avait dit d’agir de manière diplomate avec les autorités locales. La Horde escomptait sur le fait que, étant éloigné des grandes routes de navigation, et bénéficiant d’une forte autarcie, le Royaume des Crocs d’Émeraude ne savait peut-être pas autant de choses que d’autres royaumes sur les Amazones. Sélène ne comptait pas faire couler le sang moins de cinq minutes après leur arrivée. Cependant, plus l’officier Cadnet parlait, et plus la Princesse amazone était convaincue d’être tombée sur un fieffé gredin. Prenant tout son temps, allant même jusqu’à les reluquer, convaincu d’être intouchable derrière son petit bureau, il leur expliqua qu’il avait besoin d’elles pour chasser des monstres qui nuisaient à la population. C’était le genre de services qui pouvaient améliorer la cause des Amazones, et Sélène considéra silencieusement cette position. Chaque Amazone avait, sur la question, un avis assez nuancé, mais toutes savaient que l’avis de la Princesse s’imposait sur les autres, d’où le fait qu’elle doive silencieusement y réfléchir.

*Il cherche à nous rouler, et je n’aime pas ça… Mais, d’un autre côté, s’il y a vraiment des monstres menaçant des paysans, en les tuant, je pourrais faire valoir ce haut-fait auprès de la Reine locale afin qu’elle ne doute pas de nos bonnes intentions…*

Quand il fallait négocier ou demander quelque chose, les Amazones se heurtaient toujours à leur passé houleux, et à leur réputation cruelle et sanguinaire. Tuer des  monstres était donc un bon moyen d’améliorer leur image de popularité, à condition, bien entendu, que ce ne soit pas un piège. Pour l’heure, Sélène essayait de découvrir de quelle manière les Amazones pourraient se faire piéger par leur interlocuteur. Cet homme n’était pas net, Sélène le sentait, elle le flairait, comme les autres Amazones autour d’elle.

« Ce qui m'amène, vous devez vous en douter, à solliciter votre aide. Vous venez d'un endroit, si je ne m'abuse, plutôt dangereux où, j'imagine, vous devez avoir l'habitude de vous frotter à de sales bestioles affamées. Votre force et votre talent nous serait bénéfique, et je... pardon, nous serions très honorés si vous acceptiez de nous aider. Tout le Royaume vous en serait reconnaissant et la Reine acceptera alors sans hésiter de répondre à vos attentes ! Qu'en pensez vous ? » avait-il suggéré.

Ne respectant aucun usage protocolaire, ou même civique, il mangeait tranquillement son fruit, peinant à observer les yeux des femmes, se fixant sur leurs seins. Calypso en rougit même un peu, tandis que Pirène fronça les sourcils. Un seul signe, et elle sortirait une dague pour égorger ce freluquet et le balancer par la fenêtre de son bureau, dans l’eau. Sélène s’avança alors un peu.

« Des monstres, nous en chassons fréquemment… Des petits rats aussi. »

Elle se planta face à lui. Quand elle parlait de « rats », elle ne faisait pas référence à l’animal, mais elle pensait Trisgan suffisamment alerte sur lui-même pour savoir à qui elle faisait réellement allusion.

« Votre idée est bonne, Officier Cadnet, reconnut-elle malgré tout. Nous allons donc marcher vers la capitale, nous rendre dans les auberges et les hameaux, et proposerons gratuitement notre aide aux sujets de la Reine. Nous vous remercions pour votre amabilité. »

Dans ce genre de choses, le bruit du peuple était bien plus efficace que les murmures visqueux d’un petit serpent opportuniste qui, à la moindre occasion venue, n’hésiterait pas à leur planter un coup de couteau dans le dos. Le regard Sélène croisa brièvement celui de Mythilène, son aînée, et l’une des rares Amazones qui pouvait émettre un conseil sur sa conduite. Elle siégeait en effet au Conseil, et hocha la tête brièvement, confirmant la position, mesurée, de la Princesse. Il ne fallait en effet pas céder à la colère, ni en venir à menacer cet homme.

Sélène entreprit donc de tourner les talons et de sortir du bureau.
DC d’Alice Korvander.

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Ysice Jadescath

E.S.P.er

Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]

Réponse 5 mardi 14 juin 2016, 12:23:10

Les Amazones étaient intelligentes et n'avalaient pas facilement le venin mielleux de Trisgan. S'il se doutait qu'elles étaient méfiantes envers lui, il restait pourtant très sûr de lui, persuadé que rien ne pouvait l'attendre ni l'arrêter. Tout en mangeant son fruit, un petit sourire niais affiché sur le visage, le maître des lieux observait les réactions de la belle sauvage qui s'adressait à lui. Elle était bien la seule d'ailleurs, certainement parce que son titre ne donnait pas droit aux autres d'exprimer leur opinion. L'homme n'en était pas à son premier rodéo, et sa femme par exemple le savait très bien.
Quelques années plus tôt, l'homme l'avait séduite alors qu'elle venait de perdre son mari. Puis il avait charmé et embobiné me père mourant de la jeune femme pour que celui-ci finisse par lui léguer tout ce qu'il avait. Il avait parfaitement joué son rôle de bon partit jusqu'à ce que le vieil homme rende l'âme. Un véritable jeu d'enfant. Maintenant la pauvre âme n'était plus qu'une bonniche soumises à ses yeux et le fils de son précédent, un petit con qui le haïssait depuis toujours, était bien obligé de fermer sa grande gueule et de se bouger le cul pour ramener davantage de fric à la maison. Trisgan les battait tous les deux lorsqu'il était de mauvaise humeur et n'en éprouvait aucun remord. Alors, oui, le responsable d'un port était un bel enfoiré et si l'Amazone avait perdu son sang froid et l'avait égorgé, personne ne l'aurait pleuré. Bien au contraire.

Lorsque la sauvageonne s'approcha de son bureau et annonça aussi qu'elles chassaient les petits rats, il comprit sans mal le sous-entendu et cessa les mouvements de sa mâchoire, gardant quelques secondes le morceau de fruit dans sa bouche qui gonflait légèrement l'une de ses joues, juste le temps de réfléchir à la façon de réagir. La première envie qui lui passa en tête était de rosser cette sale petite peste. Mais elle restait une princesse et s'il faisait mine de lever une main sur elle, ses copines ne manqueraient pas de l'égorger en moins d'une seconde. Il préféra donc ne rien faire du tout et avala sa bouchée sans la quitter des yeux. Puis elle annonça finalement que l'idée était bonne... et qu'elles allaient se rendre dans les auberges et les hameaux de la capitale pour proposer gratuitement leur aide à la population. Tisgan faillit s'étouffer sur le coup en entendant ça et toussa bruyamment tout en se redressant, alors que l'Amazone commençait déjà à s'éloigner.

Cependant, il fit le tour de son bureau et se retrouva en un bond entre elle et la porte de sortie, tendant ses mains dans sa direction, comme dans un geste d'apaisement.

- Ohlala, attendez ! Pourquoi vous embarrasser, Mesdames ? Je pourrais m'occupez de tout ! Je peux vous faire préparer des chevaux et on vous guiderait directement sur place, qu'en dîtes-vous ? Je ne vais pas laisser des personnes aussi importantes que vous errer seules dans les rue ! Ce ne serait pas raisonnable, je...

A ce moment là, un drôle de bruit lui parvint aux oreilles juste derrière lui. Une sorte de grattement sur la porte. S'arrêtant net, l'homme regarda derrière son épaule en fronçant les sourcils. Qu'est-ce que c'était que ça encore ? Soupirant, visiblement très agacé d'être dérange, il tira la porte en grand en fronçant les sourcils. Presque aussitôt, il poussa un cri lorsqu'une grande panthère noire atterrit sur sa poitrine, le plaquant au sol et grognant devant son visage, ses crocs à un centimètre seulement de sa gorge. L'homme avait perdu de sa superbe et gémissait comme un bébé, tremblant. Soudain, l'animal referma sa mâchoire sur un pan de son pantalon et commença à l'entraîner vers l'extérieur. Il fut traîné dans la poussière par le félin, trottinant fièrement, jusqu'aux pieds d'une très belle femme. Sur sa tête, un superbe diadème brillait de mille feux. Celle-ci posa un regard méprisant sur l'individu et ce fut un guerrier tout en muscles qui agrippa le col de Trisgan pour le soulever jusqu'à hauteur de son visage.

- Voilà, reste tranquille sale enfoiré, grogna le type.

De son côté, la belle se penchait pour caresser et flatter le félin qui se mit à ronronner bruyamment avant de s’asseoir et de commencer une petite toilette. Trisgan un peu paniquer, semblait regarder partout autour de lui, comme s'il cherchait quelque chose. Son regard tomba sur un jeune homme, l'épaule appuyé non loin de la porte du bureau et esquissant un large sourire de vainqueur. Il reconnu sans mal le salopard de fils de celle qui lui servait de femme. Et celui-ci lui fit même un petit signe de la main. De la pure provocation. Il grinça des dents et lâcha :

- Espèce de sale petit...

Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il se prit une grande gifle de la part de l'armoire à glace. Celui-ci finit néanmoins par le poser par terre. Aussitôt, se sachant en mauvaise position, Trisgan tomba à genoux devant sa reine. Ysice soupira et finit par ouvrir la bouche :

- Je n'ai pas le temps de m'occuper de toi tout de suite, Cadnet, mais crois-moi ton orgueil va te coûter très cher. Emmenez-le.
- Avec plaisir, Votre Altesse.

Le grand guerrier traîna un Trisgan suppliant tandis que la Reine s'approchait un peu des Amazones qui avaient maintenant quitté le bureau. Une fois devant elles, elle posa une main sur son cœur et les salua chaleureusement et respectueusement avant de se redresser.

- Bonjour et bienvenue à Jadescath, Mesdames. Je suis Ysice Jadescath, Reine du Royaume des Crocs d’Émeraude. Je vous présente mes plus plates excuses pour ce qui vient de se passer, je répond entièrement du comportement de mes sujets. Si vous le voulez bien, je vais vous guider jusqu'au palais où vous pourrez vous reposer. Votre voyage a du être long et difficile.

Elle fit un signe à ses valets et ceux-ci amenèrent cinq superbes chevaux prêts à partir. Un soldat amena quant à lui un impressionnant étalon blanc à se souveraine qui le remercia d'un sourire. Celle-ci posa également un regard sur le jeune garçon accoudé au mur. Il s'appelait Kaleb et avait vite repéré le petit manège de son père et s'était empressé de venir prévenir la garde. Il avait espéré toute sa vie pouvoir punir ce connard qui frappait sa mère depuis toutes ses années. Il s'approcha rapidement et s'agenouilla au sol, posant son front aux pieds d'Ysice.

- Merci Votre Majesté ! Votre bonté n'a d'égale que votre grandeur ! Merci infiniment !
- Allons, Kaleb, relève-toi mon garçon. Tu es libre maintenant. Va retrouver ta mère et prends bien soin d'elle.

Le garçon la remercia de plus belle, puis se courba également face aux amazones avec respect avant de disparaître en courant.
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Les Amazones

Légion

Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]

Réponse 6 mercredi 15 juin 2016, 08:44:42

Quand Sélène annonça partir mener des quêtes dans le royaume insulaire, l’officier portuaire, Cadnet, bondit sur place, comme pour les retenir. La Princesse avait une très mauvaise impression vis-à-vis de cet homme, le sentiment qu’il ne jouait pas franc jeu, et était en train de leur mentir. Pour autant, elle n’oubliait pas qu’elle était, ici, une étrangère, et que, si elle se heurtait à l’homme, elle risquait d’avoir la garde aux fesses... Ce qui ne serait clairement pas une bonne manière d’introduire leurs futures relations diplomatiques avec les Crocs d’Émeraude.

La vitesse à laquelle Cadnet lui avait coupé la route surprit Sélène, mais le reste le fut encore plus. Alors que l’homme tentait de les retenir, des bruits de pas précipités se firent entendre dans son dos... Et une énorme panthère noire jaillit dans un hurlement, un rugissement furieux, renversant l’officier. La main de Sélène se porta instantanément au fourreau de son épée, mais Mythilène, qui ne sentait pas d’agressivité chez la panthère, leva la main, comme pour faire signe aux Amazones de se calmer. Son instinct magique fut le bon, et l’homme fut traîné hors de son bureau, atterrissant devant un garde gigantesque, une véritable montagne qui souleva Cadnet comme une plume, tandis que la panthère retournait près d’une femme à la beauté renversante. Sélène, qui était sortie la première, s’arrêta même pendant quelques secondes, comme frappée par cette beauté phénoménal La femme parla sèchement à Cadnet, et, quand le grand guerrier appela la femme « Altesse », Sélène eut un léger sourire.

*Bien sûr, c’est la Reine... Je ne sais pas pourquoi, mais j’en étais presque sûre.*

Après ce coup de théâtre, les Amazones ne savaient plus quoi attendre, et ce fut la femme, Ysice Jadescath, qui rompit le trouble en s’inclinant respectueusement. Sélène hocha alors la tête, et lui répondit rapidement, en pliant un genou, faisant preuve de cette humilité amazone dont les gens étrangers à son peuple les en croyaient dépourvues :

« Enchantée de vous rencontrer, Reine Ysice. N’ayez crainte, cet incident ne change rien à l’affection que mon peuple espère nouer avec le vôtre. »

Voir Sélène diplomate, pour Mythilène, c’était suffisamment rare pour le souligner. Habituellement, la Princesse était plutôt une fonceuse, véritable tête brûlée qui n’en faisait qu’à sa tête. Mais elle n’était pas la Princesse pour rien, et l’époque où la Horde ne pouvait vivre qu’en ayant des ennemis était révolue. Il fallait maintenant avoir des alliés, et Jadescath paraissait être une bonne solution. De fait, le petit numéro de la Reine ne semblait guère préparé, et témoignait de son poigne et de son autorité, une chose que les Amazones appréciaient. Étant des guerrières, elles ne supportaient pas la soumission forcée et avilissante des femmes sur les hommes, et, si elles avaient appris que Cadnet battait sa femme, Sélène l’en aurait probablement fait souffrir.

La Reine s’adressa ensuite à une espèce de jeune ouvrier, Kaleb, en lui disant de prendre soin de sa mère. Visiblement, c’était grâce à lui que la Reine avait été informée, et cette dernière avait également amené cinq chevaux, des destriers élégants et sellés. La Reine elle-même avait un étalon blanc, et Sélène, après la scène avec Kaleb, se retourna vers Ysice.

« C’est ce garçon qui vous a prévenu des agissements de l’officier ? Je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais... Je ne crois pas que cet homme était honnête.
 -  Il a tenté de se jouer de nous, renchérit Mythilène, en nous envoyant chasser des monstres pour vous rencontrer.
 -  Non pas que tuer des monstres nous pose un quelconque problème, tint à préciser Sélène, mais je n’étais pas convaincue que nous les chasserions pour vous. »

Sélène réalisa alors qu’elle ne s’était pas encore présentée, et rectifia cette erreur :

« Je m’appelle Sélène, et suis la fille de la Reine Andromaque, chargée par cette dernière de mener notre délégation, avec l’aide de la Chamane Mythilène, membre du Conseil des Amazones. Pirène et Tamara sont deux guerrières qui nous accompagnent, et Calypso est une Chamane, l’apprentie de Mythilène, une femme qui est curieuse du monde, et dont nous avons cru utile de l’emmener avec nous. »

Les présentations faites, chacune des Amazones salua la Reine des Crocs, puis Sélène s’humecta les lèvres, en regardant les chevaux. Elle s’approcha de l’un d’entre eux, et caressa doucement son pelage.

« Vous avez de belles montures, Majesté. J’ai toujours aimé l’équitation, pour ne rien vous cacher. »

Mythilène intervint alors :

« Sachez que, si vous souhaitez notre aide, nous serons ravies de vous la donner, en guise de bonne foi, mais aussi parce que nous respectons profondément les femmes fortes, qui refusent de se soumettre au sexe masculin parce qu’elles sont femmes. »
DC d’Alice Korvander.

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Ysice Jadescath

E.S.P.er

Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]

Réponse 7 jeudi 16 juin 2016, 22:31:23

Ysice regarda partir l'enfant avec un regard triste. Avant d'être une reine, elle était avant tout une femme de cœur, connue pour sa grande bonté d'âme et sa sensibilité. Certains voyaient en ces qualités de la faiblesse et en profitaient pour défier son autorité ou monter leur petites magouilles. Des gens mal intentionnés comme Gadnet par exemple et ce n'était pas la première fois. La dernière fois déjà, il avait été démit de ses fonctions alors qu'il travaillait pour l'un des conseillers royaux, il gérait notamment toues les parties administratives et financières un peu ennuyantes et en avait profité pour détourner des fonds à son avantage. La belle souveraine avait fait l'erreur d'être trop laxiste sur la sentence. Beaucoup avaient désiré l'envoyer croupir en prison, mais face aux supplices de l'homme qui lui assurait vouloir se repentir, elle s'était contenté de le démettre de ses fonctions et de lui donner un rôle moins risqué comme responsable du port. Mais ce fourbe avait encore trouvé le moyen de la tromper. Cette fois-ci, il n'éviterait pas la prison. C'était une bonne nouvelle pour Kaleb et sa mère, mais la jeune femme venait aussi d'apprendre ce qu'ils avaient endurés et cela la peinait beaucoup. Sortant de ses pensées, elle se tourna vers Sélène, la princesse amazone. Si Ysice se rappelait correctement des informations reçues, il s'agissait de l'unique héritière de la reine Andromaque. Une reine qu'Ysice respectait énormément et dont elle avait entendu parler à quelques reprises. Elle fut soulagée que cet incident n'ait pas froissé ses invités, pendant un moment, elle avait craint un incident diplomatique. Elle poussa donc un petit soupire et sourit en répondant :

- Oh, je suis rassurée. Mais j'aurais tout de même préféré que votre première impression ne soit pas aussi déplorable.

Les amazones lui expliquèrent alors ce que tramait Trisgan exactement et ce qu'il leur avait fait croire. Ysice fronça légèrement ses délicats sourcils en prit un air soucieux. Alors comme ça, il avait  eu pour projet d'envoyer ces fières guerrières nettoyer les frontières et faire la sale boulot ? Quel culot ! La souveraine soupira de plus belle, triturant nerveusement ses doigts fins.

- Je vois, il espérait sans doute pouvoir redorer son blason en récoltant tous les mérites. Néanmoins c'est vrai, nous avons de plus en plus de mal à repousser ces créatures, nous manquons d’effectif. D’ordinaire c'est plutôt calme, alors... enfin je ne vais pas vous assommer plus longtemps avec ces histoires.

Sélène se présenta, affirmant ce que pensait la jeune femme un peu plus tôt. Elle présenta également les femmes qui l'accompagnaient. Un membre du conseil, deux guerrières et une chamane. Ysice offrit un sourire chaleureux et un salut silencieux à chacune d'elle.

- Je suis ravie de faire votre connaissance. Merci d'être venues jusqu'ici.

Sélène complimenta les chevaux, lui confiant qu'elle aimait beaucoup l'équitation, ce qui ne surprenait pas beaucoup la jeune reine à vrai dire. Les amazones étaient connues pour être d'excellentes cavalières. Ysice s'approcha d'elle et du cheval à son tour.

- C'est un plaisir que nous partageons dans ce cas. Malheureusement, mes obligations ne me permettent pas d'en profiter autant que je le souhaiterais.

La princesse reprit alors la parole pour lui signifier qu'elle serait heureuse de lui offrir son aide et qu'elle respectait beaucoup les femmes fortes qui refusaient de se soumettre au « sexe fort ». Cela fit sourire la reine.

- Dans ce cas, je pense que vous aimerez faire la connaissance du capitaine de ma garde. L'homme que vous avez vu et qui se charge de Gadnet s'appelle Harold, c'est son bras droit en quelque sorte. En attendant, montez, allons discuter dans un endroit plus confortable.

Sur ce, la reine se dirigea vers sa monture. Un des garde l'aida à se hisser sur l'animal. Comme la jeune femme était habillée d'une longue robe, elle était obligée de monter et bien... en amazone. Mais les guerrières montaient elles réellement de cette manière . Ce serait étonnant.

Une fois tout le monde prêt, Harold et deux gardes ouvrirent la marche. Derrière eux, il y avait Ysice et les amazones, plutôt bien entourées et escortées et enfin deux chevaux de traits tirant une cage dans laquelle était enfermé un Trisgan ruminant sa colère.
La route menant jusqu'en haut de la colline escarpée et au palais allait bien prendre plus d'une heure. Ysice en profita donc pour faire un peu plus ample connaissance avec ses invités, leur parlant un petit peu de l'histoire de son royaume au passage. Une fois aux portes de la ville, une partie de l'escorte se sépara pour emmener le prisonnier tandis que l'autre accompagna la reine et les amazones jusque devant le palais. Une fois au pied de l’impressionnant bâtiment de pierres blanches, Ysice descendit de cheval et invita les guerrières à en faire de même.

Depuis le sommet où elles se trouvaient, les amazones avaient une vue imprenable sur le royaume. Elles pouvaient aussi entendre et voir de multiples oiseaux multicolores de toutes taille voler joyeusement un peu partout. La reine les laissa admirer quelques instants, puis les invita à la suivre à l'intérieur du palais, jusque dans l'immense hall.

- Que diriez-vous d'aller vous reposer un peu ? Mes valets vont vous guider jusqu'à vos appartements. Prenez le temps qu'il vous plaira, ensuite vous pourrez me rejoindre dans le grand salon, où nous pourrons discuter. A toute à l'heure.

Elle les salua, puis les laissa aux bons soins de ses domestiques pour se rendre elle-même dans ses quartiers pour se changer et se rafraîchir un peu.
Sans doute les amazones avaient-elle pu remarquer que la panthère noire avait suivit la souveraine comme son ombre tout du long et ne la lâchait pas d'une semelle.
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Légion

Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]

Réponse 8 vendredi 17 juin 2016, 12:46:28

D’Ysice et des Crocs d’Émeraude, les Amazones ne savaient pas grand-chose, si ce n’est les rumeurs colportées par les marins et les voyageurs. Mais comment avoir foi en ces rumeurs quand d’autres rumeurs disaient des Amazones qu’elles étaient des tueuses anthropophages qui dévoraient les bébés trop faibles, pratiquaient des sacrifices rituels, et s’adonnaient au Malin ? Sélène était une femme pragmatique, qui jugeait sur place ce qui ne relevait pas du divin. Elle ignorait donc la bonté d’Ysice, mais constata rapidement sa beauté, et, à travers sa silhouette fine, son regard calme, sa voix douce, et la manière dont elle s’excusait, sa pureté.

« Ne vous inquiétez pas pour les premières impressions, Majesté, je gage que les autres sauront largement compenser ce désagrément administratif. »

Sélène avait beau ne pas avoir sa langue dans sa poche, elle avait retenu la leçon. L’époque où les Amazones pouvaient être belliqueuses, sauvages, et impitoyables, était révolue. Il fallait maintenant savoir être diplomate, et c’était bien ce à quoi la femme s’employait. En minimisant l’incident en simple « désagrément administratif », Sélène indiquait aussi ne plus vouloir en parler. Néanmoins, et aussi douce puisse-t-elle sembler, Ysice avait l’air d’être le genre de femmes avec laquelle il ne fallait pas exagérer, et le groupe repartit donc vers son palais, en traînant derrière eux, dans une cage, l’administrateur portuaire.

*Pour finir aussi vite dans une cage, le bougre ne doit pas en être à son premier coup d’éclat…*

En tout cas, le groupe se mit en marche. L’île de Jadescath était plutôt grande, avec un paysage escarpé, torturé, bosselé, constitué de montagnes, de forêts,  traversé en son milieu par une sorte de long fleuve qui, visiblement, découpait l’île en deux. Un paysage assez agréable, venteux. L’hiver, l’endroit devait avoir quelque chose de très impressionnant, rappelant à Sélène les paysages fantastiques de l’archipel de Skellige.

En chemin, elles traversèrent plusieurs petits villages, les individus s’inclinant devant le passage de la Reine, qu’ils saluaient et acclamaient, jusqu’à s’approcher de la capitale centrale, visiblement la plus grande ville de l’île. En chemin, Ysice leur avait parlé de l’histoire du royaume, qui commençait par une sorte de guide initiatique, Zonrad, qui avait mené les premiers colons ayant fondé ce royaume, une terre indépendante, sur une île reculée, car peuplée de monstres, et qu’Ashnard avait pendant longtemps fui. Les océans de Terra étaient loin d’être paisibles, et Jadescath était proche de Skellige, ce fameux archipel peuplé de tribus claniques, et entouré de monstres, notamment des sirènes.

Ysice parlait avec fierté et amour de son peuple, de son île, de l’importance qu’elle attachait à s’ouvrir au monde, avant que le monde ne se rappelle à elle. Elle se montra très renseignée sur les autres peuplades. Soucieuse d’éviter de faire partie du conflit entre Nexus et Ashnard, elle préférait se rapprocher des quelques nations neutres ou indépendantes, comme l’Empire de Vapeur… Ou bien la Horde des Amazones.

En retour, Sélène lui expliqua l’histoire de sa nation.

« Jadis, nous, Amazones, vivions sur une île, comme vous. Themiscyra… Mais, là où vous avez décidé de vous ouvrir, nous, nous sommes renfermées, et le monde extérieur nous a envahi. »

Cet évènement avait été le point de départ de la diaspora amazone, et la plupart des Amazones avaient été vendues à des royaumes barbares, comme l’Hyrkanie. C’était ici que la Horde avait réussi à se libérer de ses chaînes, l’ancêtre de Sélène ayant mené une révolte qui avait provoqué une guerre civile en Hyrkanie, puis les esclaves en fuite avaient rallié les autres clans barbares.

« On a enlevé nos terres, notre histoire, notre amour, mais pas notre fierté, ni notre foi. »

Maintenant, les Amazones formaient un peuple non sédentarisé, relique des temps anciens, qui explorait le monde afin de retrouver les autres Amazones, et Themiscyra. Honnête, Sélène ne dressa pas un portrait mielleux de son peuple, indiquant que la Horde était en train de s’affaiblir, de se réduire, faisant face à de plus en plus d’ennemis.

« L’Ordre Immaculé nous dépeint comme des monstres, et les gens se méfient de nous. Malheureusement, nos rangs se réduisent. »

Sélène termina néanmoins sur une bonne note, en indiquant que faire affaires avec les Crocs d’Émeraude permettrait justement à la Horde d’aller mieux.

C’est sur ces paroles que le cortège arriva devant le palais, une belle structure, visible de loin, plantée au sommet de plusieurs montagnes. Ysice invita les femmes à se reposer, et Sélène la remercia poliment, puis, avec Mythilène, se retrouva rapidement dans les jardins du palais, le long d’alcôves, sur un balcon surplombant ces derniers. Un vent frais faisait remuer leurs cheveux, que Sélène humait joyeusement.

« C’est une île sauvage et austère, signala la Chamane, ces gens sont braves.
 -  Tu crois que Themiscyra ressemblait à ça ? »

Sur l’île originel, il n’y avait que peu d’informations fiables. Mythilène se contenta de hausser sobrement les épaules.

« Peut-être… Je le pense, en tout cas. Je vois mal un peuple guerrier s’épanouir dans des vignerons à combattre des lapins et des charançons. »

Sélène sourit lentement.

Soudain, des hurlements et des bruits de pas précipités se firent entendre. Les deux Amazones tournèrent la tête, et virent une servante qui remontait une piste, en hurlant. Mythilène ferma alors les yeux, et usa de magie, développant ses cercles de perception… Et vit une créature qui avait poussé dans les buissons. Une bête dangereuse…

Un monstre floral : l’ékinoppyre.

« Une ékinoppyre ! » nota-t-elle à l’attention de Sélène.

La Princesse enjamba le parapet, et sauta en contrebas, roulant sur le sol, en profitant pour dégainer son épée, nichée dans son dos, et courut rapidement, évitant la servante, voyant également plusieurs gardes se rapprocher… Puis le sol trembla devant elle, et elle vit une cosse apparaître en plein milieu, d’où l’ékinoppyre jaillit en hurlant, d’autres cosses apparaissant ici et là. L’ékinoppyre était un monstre floral redoutable, une sorte de plante carnivore capable de balancer des jets d’acide depuis sa gueule, qui étaient meurtriers. C’était un monstre très rapide, qui créait des cosses végétales autour d’elle. Ces cosses explosaient au bout d’un moment, ou servaient à accueillir l’ékinoppyre quand elle se déplaçait sous terre.

Avec son long corps, la créature s’en servait également comme d’une arme, et s’abattit sur Sélène, qui bondit sur le côté, évitant le monstre, qui cracha ensuite des filaments d’acide. Faisant preuve de son agilité légendaire, Sélène bondit sur le côté, évitant les projections, tandis que Mythilène préparait entre ses mains une boule de feu.

Comme toute plante, l’ékinoppyre était très sensible au feu…
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Ysice Jadescath

E.S.P.er

Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]

Réponse 9 lundi 20 juin 2016, 16:27:36

Ysice s'était évidemment beaucoup renseignée sur les Amazones avant leur venue. Elle avait lu des livres et écouté ses conseillers durant de longues minutes. Mais la jeune souveraine était assez sage pour savoir qu'on ne pouvait pas tout apprendre d'un peuple en quelques pages et que la connaissance des Hommes avaient ses limites et n'étaient jamais très fiables. C'est pourquoi elle fut plus que ravie de pouvoir parler avec Sélène. Le peuple des Amazones en avaient bavé pour arriver jusque là, mais d'un certain côté, l'Histoire leur avait apprit quelques leçons et elles en étaient ressortie meilleures et plus fortes. Du moins c'est ce qu'il semblait être le cas, c'est ce dont Ysice avait l'impression. Ses conseillers l'avaient mise en garde contre cette tribu au passé barbare, mais la Reine leur avait rétorqué qu'on avait tous le droit à une seconde chance. Et il lui semblait aujourd'hui qu'elle avait prit la bonne décision.

Les Amazones avaient besoin des Crocs d’Émeraudes et inversement. Les deux peuples ressortiraient plus forte encore de cet échange, Ysice en était persuadée et elle était prête à les aider autant que possible, en commençant par leur procurer des vivres et du matériel nécessaire à leur renaissance. Elles l'avaient amplement mérité.

Ysice était en train de régler quelques paperasse dans son bureau lorsqu'un garde frappa nerveusement à sa porte et entra avec un air paniqué. Essoufflé, il avait manifestement accourut à toutes jambes. La souveraine fronça les sourcils tandis que Rajah, la panthère, grognait sur un ton légèrement agressif, ayant certainement sentit une quelconque menace.

- Vo... Votre Majesté ! Dehors... une... ékinoppyre...

Ysice n'attendit pas d'en savoir davantage pour sortir rapidement de la pièce et suivre le soldat jusqu'au balcon où se trouvait l'une des amazones. Elle reconnu Mythilène, puis aperçut Sélène plus bas en train de combattre le monstre. La jeune femme ne perdit pas son calme et tandis que la chamane préparait une boule de feu, elle choisit de créer aussitôt une barrière protectrice autour de la princesse Amazone, lui laissant l'entière liberté de ses mouvements et de ses attaques tout en la protégeant de l'acide de son ennemi. La priorité était de protéger la fille d'Andromaque, il serait intolérable qu'elle se fasse blesser au sein même du palais de Jadescath !
D'autres soldats étaient arrivés, une petite poignée, tentant d'encercler le monstre tout en évitant avec peine les cosses tout autour.
D'une main, Ysice protégeait Sélène et de l'autre, elle fit apparaître une boule de feu et l'envoya de concert avec l'Amazone, droit sur la plante monstrueuse.

Finalement, grâce à leurs efforts conjoints, ils ne tardèrent pas à se débarrasser de l'ékinnopyre. Ysice avait l'air grave. Il était extrêmement rare qu'une créature parvienne à se retrouver entre les murs de Jadescath et ce n'était pas une bonne nouvelle. Manifestement, les troupes à la frontière ne parvenaient pas à gérer la situation. Ce monstre ne serait certainement pas le dernier qu'ils croiseraient à cette allure et les pertes pourraient être tragiques. La belle souveraine soupira.

- Merci de nous avoir aidé et d'avoir agit aussi vite. Ce monstre n'était pas censé arriver jusqu'ici. Je crois que mes soldats à la frontière ne parviennent pas à tenir le rythme. Rejoignez-moi dans mon bureau... je dois vous parler.

Ysice se rendit immédiatement sur place pour les attendre. Elle aurait aimé pouvoir refuser l'aide que lui avait proposé Sélène de leur venir en aide, mais elle ne pouvait pas ignorer la situation. Sans l'aide des Amazones, il était fort probable que Jadescath soient la cible de plusieurs attaques et de nombreux civils pourraient perdre la vie. Il était hors de question que cela se produise !

Lorsque les Amazones se réunirent et entrèrent dans le grand bureau, elle purent admirer la grande pièce richement décorée avec de grandes bibliothèques le long des murs, quelques tableaux et bien évidemment, un bureau en bois sculpté au bout de la pièce. Derrière, une immense baie vitrée donnait sur une vue dégagée des Crocs d’Émeraudes.
La Reine était présente, mais il y avait également l'un de ses plus fidèle conseiller, un homme imposant répondant au nom de Phoebus Aldern et la Capitaine de la garde Ezra Merrin. Ysice les présenta rapidement et tous deux saluèrent les amazones avec respect.

- Je tiens à vous remercier encore une fois de plus pour votre présence. Et surtout pour nous avoir débarrassé de l'ékinoppyre. Si vous n'aviez pas agit aussi vite, il y aurait pu avoir de lourdes pertes. Vous pouvez désormais constater à quel point nous sommes dépassés par les événements.

La souveraine paraissait inquiète. Jusqu'à aujourd'hui, ils étaient toujours parvenus à retenir le flot de créatures. Mais elles étaient de plus en plus nombreuses chaque année, c'était un gros problème qu'il ne fallait pas négliger. Ils devaient rapidement trouver une solution. Ezra s'éclaircit la voix et décida de prendre la parole :

- Mes hommes sont de braves gars, ils tiennent encore le coup. Mais plus pour longtemps. Là où on a le plus de mal à gérer le flux de créatures, c'est au pied du Pic Moussu et dans la plaine de la porte Est. Mais, si je puis me permettre Votre Altesse, y a un truc qui tourne pas rond. On a l'habitude de gérer ça, mais là, je sais pas. Ils sont deux à trois fois plus nombreux que les autres années et surtout beaucoup plus tenaces et agressifs. D'habitude, au bout d'un moment, ils finissent pas renoncer, mais là...

La Reine paraissait soucieuse et semblait réfléchir à vive allure. C'est vrai que le comportement des monstres était étrange comparé à d'habitude, comme si quelque chose les attirait ici. Autre chose que que la nourriture. Mais quoi ? Ou alors quelque chose les repoussait au-delà de la frontière et les obligeait à se replier ici ? Difficile à dire. Ysice posa ses yeux sur Phoebus.

- Qu'en pensez-vous, Sir Aldern ?
- Je pense, Madame,que nous avons besoin d'aide.

Le regard presque inquisiteur du Conseiller se posa alors sur les Amazones. Puis il arbora un sourire chaleureux, les mains dans le dos, se tenant bien droit, l'air visiblement très à l'aise. Ezra paraissait un peu plus tendue, mais ne pouvait s'empêcher d'observer les braves guerrières qui se tenaient dans la pièce.
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Légion

Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]

Réponse 10 mercredi 22 juin 2016, 01:11:46

Qu’une ékinoppyre survienne dans les jardins royaux n’était pas normal. Une simple attaque de monstres ? Mythilène connaissait ces créatures. Les ékinoppes, au sens large, étaient des créatures florales qui, d’après les légendes, poussaient là où il y avait des morts, afin de venger ces derniers. Ces monstres entraînaient ainsi leur lot de superstitions. Des alchimistes nexusiens avaient mené des études sur les ékinoppes, et avaient surtout démontré qu’une ékinoppe poussait à partir d’une graine spéciale, une graine qui était notamment influée par la chair en décomposition. Ainsi, les ékinoppes avaient tendance à pousser là où il y avait des cadavres, et la jurisprudence nexusienne disposait d’un fameux arrêt, où un vieil homme cannibale vivant dans des marais avait été arrêté à cause des ékinoppes et ékinoppyres poussant à foison dans son jardin, qui était un véritable charnier.

Néanmoins, les deux Amazones n’eurent pas le temps de faire grand-chose, car la Duchesse demanda immédiatement à les voir... Une Duchesse qui, comme Mythilène l’avait vu, était aussi une magicienne. Pendant que les deux Amazones retrouvaient leurs sœurs, la Chamane demanda à Calypso d’inspecter le jardin, et Sélène chargea Pirène de la protéger. Les guerrières acquiescèrent silencieusement, et ce fut donc en compagnie de Tamara qu’elles rejoignirent le bureau d’Ysice.

Une belle pièce, recouverte de livres, où, en compagnie de deux personnes, Phoebus Aldern, qui se présenta comme le conseiller de Sa Majesté, et Ezra Merrin, Capitaine de la garde. Sélène et les autres Amazones les saluèrent en retour, et apprirent ensuite que le royaume connaissait, depuis quelques temps, une prolifération inquiétante et anormale de monstres, qui étaient, non seulement plus nombreux, mais, surtout, plus agressifs. Deux endroits, en particulier, étaient devenus difficiles à gérer : le Pic Moussu, et la porte Est. Sur une carte de l’île, Sélène pouvait voir ses emplacements. Le pic se trouvait dans une zone sauvage et montagneuse, où il n’y avait aucun village, signe que ce devait être l’un des endroits très sauvages de l’île.

Aldern termina en laissant entendre qu’ils avaient besoin d’aide, accompagnant cette remarque d’un regard appuyé envers les Amazones. Sélène, qui continuait à observer la carte, releva alors la tête, et observa le trio, avant de regarder fixement la Duchesse, puis le conseiller.

« Il nous faudra envoyer un corbeau aux autres Amazones, nous ne sommes pas assez nombreuses pour protéger un si grand territoire. Néanmoins, Duchesse, si je puis me permettre... Cette ékinoppyre n’est pas apparue sans raison. »

Mythilène enchaîna rapidement. En tant que grande Chamane de la Horde, elle incarnait un peu la voix de la sagesse, et ce d’autant plus que, malgré les apparences, elle était plus vieille de Sélène d’une génération, et compléta donc ce que la Princesse venait d’avancer :

« Ces créatures poussent là où il y a des cadavres... Alors, s’il n’est pas fréquent que des ékinoppes poussent dans vos jardins, Majesté, la seule déduction, c’est que quelqu’un y a planté une graine. »

L’accusation était grave, car Mythilène sous-entendait un acte de sabotage, voire de haute trahison.

« Néanmoins, il n’est pas aisé de faire des graines d’ékinoppyres. Outre des connaissances poussées en botanique et en alchimie, il faut une équipe et tout un laboratoire pour pouvoir insuffler dans les graines les composants nécessaires à la mutation de la fleur en gestation. »

Mythilène savait que, dans le cadre des études sur ces créatures menées par l’académie de Nexus, on avait créé, en laboratoire, des ékinoppes.

« Bien sûr, je peux aussi me tromper... Il arrive parfois qu’une ékinoppyre pousse sur le corps d’un gros animal tué et abandonné, comme un chien, ou un cheval, mais... J’ai chargé Calypso, mon apprentie, de vérifier si elle trouve des traces de la graine. À partir de ces éléments, il sera possible de déterminer si cette ékinoppyre a poussé naturellement... Ou non. »

Mythilène termina sur cette note, et Sélène, après quelques secondes, reprit de nouveau :

« Ces attaques de monstres... Il y a une raison particulière à leur multiplication ou non ? »
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Ysice Jadescath

E.S.P.er

Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]

Réponse 11 jeudi 23 juin 2016, 18:10:01

Phoebus Aldrin était un homme bien mystérieux, assez difficile à cerner et beaucoup plus discret que ses collègues. Lors des réunions du Conseil, il n'était pas rare de voir l'homme absent, ce qui n'arrangeait guère sa réputation auprès de ses confrères qui le voyaient d'un mauvais œil. Certains s'étaient plaints auprès d'Ysice à son sujet, pourtant la jeune souveraine ne les avait jamais écouté, elle savait que l'homme avait parfaitement sa place au sein du Conseil, même si lui-même en doutait. Il y a de cela quelques années, Phoebus avait été un grand héros de la ville, un combattant émérite et le Capitaine de la Garde, jusqu'à ce qu'Ezra lui succède. Il avait aussi été le meilleur ami du père de la jeune Reine et comme un oncle pour elle, il avait juré auprès du Roi Leomard de veiller sur la fille à sa mort. Le bon roi et sa femme avaient expirés leur dernier souffle il y a peu, à peine deux ans auparavant, ce qui avait plongé Ysice dans une profonde tristesse. Il était là pour elle et avait accepté de prendre sa retraite de guerrier pour entrer au Conseil et prendre soin d'elle. Même si, honnêtement, la politique le rendait malade. Aujourd'hui il était là en tant que Conseiller de Guerre, mais aussi pour soutenir Ysice, très nerveuse depuis cette affaire de monstres fous. La visite de ces amazones étaient finalement une aubaine pour eux.

La belles et fières guerrières annoncèrent qu'elles avaient besoin d'envoyer un corbeau pour prévenir les leurs, car elles n'étaient pas assez nombreuses pour faire face à cette problématique. La Reine hocha la tête d'un air entendu et jeta un regard à Phoebus qui comprit immédiatement ce qu'elle voulait lui faire comprendre. L'homme se dirigea alors vers la porte l'ouvrit, se penchant pour s'adresser à un valet de l'autre côté avant de refermer et de revenir comme si de rien n'était dans le bureau. Pendant ce temps, Sélène s'était sagement exprimée à propos des ékinoppyres et de la façon sont elles poussaient. Elle glissa également que l'apparition de celle de tout à l'heure n'était peut-être pas du au hasard, mais avait peut-être été mise là intentionnellement. Cette hypothèse fit froncer les sourcils d'Ezra et afficha un air inquiet sur le visage de la douce souveraine. Se pouvait-il réellement que quelqu'un ait voulu leur nuire ? Ces actes étaient plutôt rares ici, Ysice était une reine extrêmement appréciée par son peuple. Ils en sauraient plus lorsque Calypso reviendrait de son enquête. Sélène demanda alors ce qui pouvait pousser ces créatures à se multiplier. Ysice passa une main dans ses cheveux puis répondit :

- Ce que nous savons, c'est que les monstres sont beaucoup plus nombreux en cette saison, car c'est la saison des naissances et qu'ils doivent trouver de la nourriture pour leurs petits, ou encore leur apprendre à chasser. D'autres essayent d'effectuer une sorte... de migration. Notre île est vraiment très proche du continent, nous tentons justement de nous relier à celui-ci par une voie terrestre, un pont encore en construction au niveau de la porte Est. La majorité de ces créatures viennent des terres sauvages ou des landes dévastées où ils ne trouvent visiblement pas assez de nourriture. Les Crocs d’Émeraude, c'est une terre riche, qui accueille énormément d'animaux sauvages, une aubaine pour tous ces monstres affamés.

Évidemment, la construction du pont avait été suspendue à cause des attaques de monstres. La majorité des créatures parvenaient donc à passer par-là, même si le passage n'était pas encore tout à fait terminé. Il était aussi possible que les montres passent par des passages souterrains ou d'anciens pontons en bois. Certains parvenaient même à nager jusqu'ici. Bref, le passage du continent à l'île n'était pas si simple et c'était la raison pour laquelle ils n'avaient pas trop de mal à gérer ça d'habitude. Mais cette année, vraiment, quelque chose était différent. Ils arrivaient en masse et impossible de savoir d'où exactement. La voix de Phoebus se fit de nouveau entendre, s'adressant aux amazones :

- Vous connaissez le comportement de ces créatures bien mieux que nous, vous êtes notre meilleure chance de comprendre ce mystère et de régler le problème. Je soupçonne également l'intervention de quelqu'un cherchant à nuire à Jadescath, au royaume entier ou peut-être... à notre reine elle-même.
- Phoebus..., souffla Ysice, comme si elle le suppliait de ne pas remettre un sujet douloureux sur le tapis.
- Pardonnez-moi, Votre Majesté, mais vous savez ce que j'en pense.

La belle souveraine soupira légèrement, secoua la tête, puis fit un geste évasif de la main avant de tourner le dos à la petite assemblée, s'approchant de la baie vitrée pour observer le paysage. Phoebus toussota et prit cela comme une invitation à en dire davantage. Les Amazones devaient être un peu perdues.

- Notre reine a une sœur cadette, Nausita. Elle a un caractère tout à fait opposé à la sienne. Elle a un tempérament assez versatile et éprouve une jalousie furieuse envers Ysice... enfin envers notre souveraine et cela depuis leur plus tendre enfance. Nausita n'a pas eu la chance de naître en tant qu’aînée et au-delà de ça, elle n'a pas reçu les dons magiques de leurs ancêtres, ce qui l'a rendue disons... assez amère.

Ce fut Ezra qui enchaîna, sur un ton presque méprisant qui ne laissait aucun doute sur son opinion concernant cette femme.

- Nausita crève d'envie de poser son cul sur le trône depuis toujours et elle est bien capable d'avoir amené cette ekinoppyre ici ou même de s'être débrouillée pour attirer les monstres sur nos terres. Peut-être qu'elle espère ainsi discréditer notre reine ou pire... la tuer.
- Ça suffit ! S'écria soudain Ysice. Écoutez, je sais que Nausita n'a pas toujours été facile et ne me porte pas vraiment dans son cœur, mais... jamais elle ne ferait une chose pareille ! Jamais elle ne prendrait le risque d'envahir le royaumes avec ces monstruosités et encore moins de me faire du mal. C'est ma sœur !

Il y eu comme un silence gênant durant lequel Phoebus regardait tour à tour la reine, Ezra et les Amazones, l'air nerveux et surtout embêté qu'une telle scène se soit produite devant leurs invités.

- Vous... vous avez raison Votre Altesse. Pardonnez-nous. Peu importe ce qui se passe, nous devons trouver le responsable et vite. Princesse Sélène, merci infiniment d'accepter de nous venir en aide. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à venir me voir, je vais rester au palais encore quelque temps. Votre Majesté... si vous voulez bien m'excuser, je vais prendre congé.
- Oui... allez-y.

L'homme la salua respectueusement, ainsi que les Amazones avant de quitter la pièce. Profitant de son passage, un jeune valet entra avec, posé sur le bras, un petit rapace. Ysice s'approcha pour prendre l'oiseau sur son bras et le présenta à ses invités. 

- C'est un faucon. Il sera beaucoup plus rapide qu'un corbeau pour délivrer votre message. C'est aussi un cadeau, je tiens à ce que vous le gardiez. Il est très intelligent, obéissant et surtout très pratique lorsqu'il s'agit de l'envoyer en reconnaissance.

Souriante, Ysice attendit de voir si la princesse amazone acceptait son offre.
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Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]

Réponse 12 dimanche 26 juin 2016, 22:24:11

L’histoire riche de la Horde, contée essentiellement de manière orale, recélait de moments justifiant le fait qu’il n’y ait, désormais, plus qu’une seule Princesse. C’était une tradition surprenante pour un peuple connu pour la dangerosité de ses pèlerinages, et pour le fait que, de surcroît, l’héritière d’une souveraine d’une nation guerrière se devait d’être sur le front, afin d’asseoir sa légitimité et son autorité. S’il avait été décidé de n’avoir qu’une seule héritière, c’était bien parce que, historiquement, des héritières s’étaient déchirées entre elles. La Horde n’avait pas toujours été une grande famille aimante et solidaire. La jalousie, la fierté, étaient de puissants moteurs de dissension, et avaient amené des héritières à diviser la Horde en clans, engendrant des conflits intestinaux et des guerres civiles.

La rivalité entre Nausita et Ysice semblait en relever, et Sélène espérait bien qu’Ysice ne soit pas aveuglée par son amour envers sa petite sœur. C’était, néanmoins, une piste à explorer, même si ce n’était pas à elle de mener l’enquête. Elle apprit, en tout cas, que Jadescath avait pour projet de bâtir un énorme pont afin de relier l’île au continent, ce qui, très probablement, nécessiterait l’aide des machines tekhanes et de leur savoir-faire technologique. Autant dire qu’il fallait donc sécuriser l’île pour permettre aux ingénieures de travailler correctement. Sélène, de son côté, espérait que sa mère la suivrait. La Horde n’était pas très éloignée de Jadescath, et pouvait donc rapidement s’y rapprocher, tout en envoyant, en un laps de temps encore plus court, des renforts significatifs. Le fait que Jadescath soit dirigée par une femme au tempérament fort, et belle, était un élément supplémentaire pour amener la Horde des Amazones à se rapprocher de Jadescath, conformément à la nouvelle vision d’Andromaque, qui était de rechercher des alliés. Sylvandell, par exemple, en était un, après leur séjour, où Sélène avait pu perdre sa virginité en couchant avec la Princesse de Sylvandell, la belle Alice Korvander, sous le regard attentif, et la participation enjouée, de sa mère à leurs ébats.

Ici, une alliance était possible, mais restait à savoir si Ysice accepterait la tradition amazone, qui était de célébrer la paix à travers le sexe. Il était encore un peu trop tôt pour le proposer, car Sélène avait pu noter combien les peuples sédentarisés voyaient le sexe comme une chose taboue. Elle pensa de fait à autre chose quand, après le départ de Phoebus, un valet leur présenta un faucon. Ysice expliqua qu’il était pour elle, et Sélène écarquilla un peu les yeux, puis hocha la tête.

« C’est... C’est très honorable de votre part, Ysice. J’accepte humblement ce présent, ce faucon a l’air magnifique. »

Sélène tendit sa main, et le faucon s’y posa, Mythilène utilisant un sortilège pour renforcer la résistance de son poignet, de telle sorte que les serres du faucon ne déchiquetèrent pas sa peau. Souriant légèrement, Sélène caressa un peu le plumage du faucon.

« Oui, un animal majestueux... »

La Princesse hocha la tête.

« Je vous suis redevable, Ysice, pour ce précieux cadeau. »

Et, quand on connaissait le sens de la fierté des Amazones, ce n’était pas une phrase jetée en l’air. Sélène prit cependant congé à son tour, afin d’écrire un courrier à ses sœurs, et Pirène la suivit, ne laissant plus que Mythilène en compagnie d’Ysice. La Chamane regarda silencieusement la Duchesse pendant quelques secondes, avant de lui parler.

« Nous ne sommes pas très bien présentées, Majesté. Je suis Mythilène, comme vous le savez déjà, et, outre être une Chamane, je siège aussi au Conseil des Amazones. La loyauté m’oblige à vous dire que je fais partie des Chamanes les plus expérimentées de la Horde, et je sens en vous une force magique redoutable. Ce pouvoir descend de Zonrad, n’est-ce pas ? C’est fascinant... J’ai pu observer ce phénomène chez les Korvander, déjà, où tous les héritiers d’Erwan sont également sensibles à la magie. Pardonenz ma curiosité, mais, pour être honnête, la magie est une chose qui m’a toujours fascinée. »

Mythilène lui fit un doux sourire, et reprit ensuite :

« Pourriez-vous m’en dire plus sur votre pouvoir magique ? Suivez-vous des formations ? Je vous demande ça par curiosité, car la pratique de la magie est très hétéroclite d’une région à une autre... Mais je comprendrais tout à fait que vous ne souhaitiez pas me renseigner à ce sujet, et il va de soi que je ne vous en tiendrais nulle rigueur. »
DC d’Alice Korvander.

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Ysice Jadescath

E.S.P.er

Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]

Réponse 13 lundi 05 septembre 2016, 01:29:48

Ysice s'en voulait également d'avoir présenté une scène aussi gênante aux Amazones. Elle était consciente de la jalousie de sa sœur, elles ne se parlaient plus depuis longtemps et les rares fois où elles se croisaient, la douce Reine tentait un sourire, mais n'obtenait rien d'autre qu'un regard froid ou une pure ignorance. Ysice en souffrait beaucoup car elle aimait sa sœur. Elle avait grandit auprès de Nausita et durant toute leur enfance, elles avaient été inséparables et avaient toujours tout partagé. Mais lorsqu'Ysice découvrit ses pouvoirs et qu'elle commença ses leçons, Nausita se sentit mise à l'écart et nourrit peu à peu une jalousie ardente. En ce temps, leurs parents avaient essayé d'adoucir le cœur de leur petite dernière, mais malgré le fait qu'elle fut inondée de cadeaux plus beaux les un que les autres, cela ne suffit pas. Après leur mort, Ysice avait secrètement espéré que ce drame les rapproche, mais ce fut tout le contraire. Pourtant, elle s'imaginait que sa petite sœur finirait par changer d'avis et qu'au fond, elle restait une belle personne. Ce n'était pas vraiment le cas d'Ezra, de Pheobus ou d'autres proches de la Reine. Tous se méfiaient de la perfidie de Nausita et craignaient qu'elle ne tente quelque chose contre sa sœur pour accéder au trône. Raison pour laquelle le Conseil harcelait de plus en plus Ysice pour qu'elle trouve un époux et offre une descendance à son peuple et qu'elle ouvre enfin les yeux sur la véritable nature de sa cadette.

Lorsque la Reine présenta le faucon à la Princesse Sélène, elle fut ravie que celle-ci apprécie son cadeau. Le rapace, calme et impérieux, se percha docilement sur le bras de l'amazone et se laissa caresser sans rechigner. La princesse la remercia chaleureusement et Ysice lui répondit avec un sourire sincère :

- Ce n'est rien, cela me fait plaisir. Je suis certaine que vous allez bien vous entendre.

Comme pour affirmer ses dires, la faucon battit légèrement des ailes et entreprit de remettre calmement l'une de ses plumes en place à l'aide de son bec, signe qu'il était plutôt détendu et à l'aise. Sélène lui annonça alors qu'elle les laissait pour envoyer de ce pas un message à son peuple et la dénommée Pirène suivit ses pas, quittant alors la pièce pour n'y laisser que la Reine et la Chamane. Une fois seule, donc, Mythilène relança la conversation, s'intéressant visiblement aux dons magiques dont Ysice et ses ancêtres étaient pourvus depuis des générations. La jeune Reine esquissa un doux sourire et entreprit de répondre à ses interrogations :

- En fait, la magie est apparue dans la famille royale un petit peu plus tard que notre Guide Zonrad. Elle nous vient d'une magicienne nommée Zaselle, venue d'une contrée étrangère et dont le petit fils de Zonrad, devenu Roi, s'éprit éperdument. Depuis, il n'est pas rare de trouver des capacités magiques dans notre famille. Mais... venez installez-vous, nous seront plus à l'aise pour discuter.

D'un geste, Ysice invita l'amazone à s'installer dans un canapé confortable tandis que la jeune Reine sortait un petit plateau, deux verres et d'une bouteille de liqueur sucrée typique du pays et des plus apprécié. Elle déposa le tout sur la petite table basse et s'assied près de Mythilène.

- Je vous sert ? Proposa t-elle poliment. C'est une liqueur de fruits créée ici-même, à Jadescath. On en trouve nulle autre pareille dans tout Terra.

Une fois servie, Ysice trinqua avec l'intrigante chamane, puis reposa son verre et poursuivit leur conversation.

- Depuis mes quinze ans, je prend régulièrement des cours avec un Maître Mage très réputé. Il m'a apprit à maîtriser, contrôler et évoluer mes pouvoirs, notamment la magie élémentaire. Le feu, l'eau, l'air et la terre. Je peux également créer des barrières magiques pour me protéger, faire léviter des objets... ce genre de choses. D'après mon professeur, je suis de loin la plus puissante magicienne qu'on ait pu voir depuis Zaselle elle-même. Mais entre nous, je pense qu'il exagère un peu.

Ysice sourit doucement et reprit une gorgée de liqueur avant de poser à son tour une question :

- Mais vous-même, pourriez vous me parler de votre magie ? Quel est le rôle d'une chamane au juste parmi la horde ?

Elle devait bien avouer que cette question la taraudait depuis longtemps. Les Amazones était une tribu qui fascinait beaucoup la jeune reine depuis toute jeune.
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Légion

Re : Tractations internationales [Ysice Jadescath]

Réponse 14 lundi 05 septembre 2016, 19:45:54

Zaselle... Un nom qui, hélas, ne disait rien à Mythilène. D’un autre côté, la Chamane ne prétendait guère connaître l’intégralité des mages ayant existé à travers les âges. La Horde avait toujours été très séparée des activités et des affaires du monde, se concentrant sur ses propres problèmes. Elle accepta volontiers la liqueur de fruits, tout en écoutant Ysice parler, lui expliquant qu’elle était la plus puissante magicienne de sa famille, ce qu’elle prenait avec une humilité toute prononcée. La chose ne manqua pas de faire sourire Mythilène. Après l’affrontement dans les jardins contre l’ékinoppyre, cette petite discussion était nécessaire. La première piste semblait être cette Nausita, la sœur de la Reine. En soi, ça n’avait rien d’impossible. La Chamane en savait suffisamment sur les royaumes pour savoir que l’appel de la Couronne pouvait faire perdre la tête à bien des gens, et déchirer bien des familles. Plusieurs autres questions se dessinaient déjà dans la tête de Mythilène. Quel était le critère déterminant de succession ? La primogéniture ? Les compétences magiques ? Des épreuves de succession ? Le savoir n’était pas fondamentalement important pour la situation actuelle, mais Mythilène était tout simplement curieuse. Pour la Horde, constituer une alliance, c’était une impressionnante évolution.

Ysice demanda alors quel était le rôle d’une Chamane. Mythilène, qui avalait un peu du vin, hocha la tête, reposant ensuite sa coupe sur la table en verre située entre elle et la charmante Reine.

« Votre liqueur est délicieuse, vraiment... Elle tient chaud, et ce goût sucré est particulièrement onctueux. »

Elle lui sourit, les joues légèrement rougies du fait de l’alcool, et se présenta ensuite davantage :

« La Horde comprend, globalement, trois grandes castes. Il y a les Guerrières, dont le rôle est primordial, puisqu’elles défendent notre peuple, amassent des ressources, et sont tout simplement sa raison d’exister. On trouve également la caste des Ouvrières, la plus grande, qui comprend la majorité des femmes qui nous rejoignent. Parmi elles, il y a les Métallurgistes, qui forgent nos armes, réparent notre équipement... Mais on trouve aussi celles qui tannent les vêtements, entretiennent la nourriture, ou portent nos enfants. »

C’était une présentation générale, mais Mythilène avait bien compris que la question d’Ysice était plus large que ça, et visait à en savoir davantage sur la Horde. Or, il était dans l’intérêt de Mythilène de se montrer prolixe, car elle savait ce qu’on disait sur son peuple, les multiples rumeurs qui circulaient sur les Amazones. Et, s’il fallait envisager une alliance avec Jasdecath, le moins que Mythilène puisse faire, c’était de balayer tous les doutes de la femme.

« Et il y a les Chamanes... Nous sommes la caste la plus petite, mais la plus importante. Nous avons de nombreuses fonctions. Soigner les autres Amazones n’en est qu’une parmi tant d’autres. Une Chamane, c’est... Une sorte de mélange entre un magicien et un prêtre. Nous détenons les clefs du savoir amazone, et assurons la fonction de perceptrices, organisons nos rituels religieux... Ce sont nos potions et notre savoir qui nous permettent de nous reproduire sans avoir besoin de recourir aux hommes. Et, par ailleurs, étant la Grande Chamane de la Horde, je siège au Conseil des Amazones, l’institution qui conseille notre Reine. »

La Horde présentait un fonctionnement assez ancestral. Après tout, il s’agissait d’une survivance des temps anciens, ces temps où les civilisations commençaient à se sédentariser, et où il existait beaucoup de nomades. Les Amazones guerrières étaient les héritières des chasseurs-cueilleurs, ces individus qui, dans les clans ancestraux, avaient pour tâche de ramener de la nourriture au clan.

« Notre formation est assurée localement. Nous avons quelques livres, mais la tradition amazone est surtout orale. Nos histoires et nos légendes sont racontées aux jeunes Amazones le soir, au coin du feu, et toutes les Amazones ayant des pouvoirs magiques latents sont appelées à devenir des Chamanes. Il est très rare que des magiciennes déjà formées deviennent des Chamanes, car, comme je vous l’ai expliqué, Chamane, ce n’est pas juste maîtriser la magie, c’est aussi transmettre un patrimoine culturel et un héritage ancestral. S’il faudrait nous définir simplement... Vous pouvez nous décrire comme des sortes de sages. »

Mythilène laissa planer quelques secondes, reprenant un peu de son verre, et enchaîna de nouveau :

« Maintenant... Puis-je me permettre de vous poser une question ? Quelles sont les règles de succession dans votre royaume ? Je veux dire... J’ai vu beaucoup de royaumes, et, si la primogéniture est souvent retenue, il arrive aussi que l’héritier royal soit désigné sur la base de critères qualitatifs, comme des épreuves, des examens... Chez vous, qu’est-ce qui a été déterminant ? »
DC d’Alice Korvander.

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