Une particularité physique de cet auditorium, et qui devrait rapidement sauter aux yeux de la belle Hannah, venait du fait que tous ces hommes, sans exception, étaient nus. Si on ne le voyait pas de prime abord, en raison de l’obscurité de la pièce, au bout de quelques secondes, Miranda et Hannah purent le voir sans problème. Tous étaient assis, et avaient été soigneusement épilés, lavés, nettoyés, prépares pour ce moment. On avait dû en parfumer beaucoup, non pas pour leur donner un air efféminé, mais pour leur enlever l’odeur d’égout. Ces hommes étaient tous des esclaves, des membres du Programme GeoSlave, et, de fait, ce programme servait aussi de vitrine publicitaire pour les produits issus de GWC. Ainsi, les internautes pouvaient, sur le site de l’émission, consulter la fiche-profil de chacun des hommes, avec possibilité, soit de les louer, soit de les acheter. Beaucoup étaient, soit des prisonniers ayant choisi de commuer leur peine, soit des toxicomanes, des vagabonds, des clochards, qui trouvaient là une nouvelle existence, pas forcément voulus. Ils subissaient des régimes draconiens, des entraînements multiples, et des expériences génétiques afin qu’ils gagnent du muscle, du poids, et que leur verge augmente en taille et en épaisseur. Un entraînement typique était ainsi de mettre, autour du pénis, un brassard électrique, et de les électrocuter. Ils étaient gavés de films pornographiques, mais faisaient aussi l’objet d’un fort endoctrinement. Si les femmes, à GeoSlave, n’étaient pas spécialement bien traitées, c’était encore pire pour les mâles, et ce d’autant plus qu’ils se vendaient très bien. Tekhos avait beau prôner les relations sexuelles lesbiennes, avoir un gigolo, à domicile, était plutôt bien vu. C’était comme avoir un animal de compagnie, et, dans certaines familles, il n’était pas rare qu’on en offre un en guise de cadeau d’anniversaire, pour fêter la maturité d’une fille, et parce qu’avoir un amant sexuel à domicile, c’était quelque chose de très agréable.
Les mâles de GeoWeapon Corp. étaient extrêmement bien préparés et traités. Ils étaient épilés au laser à hauteur du torse, des jambes, des aisselles, parfois des cheveux et du visage, même si, en ce qui concerne la pilosité faciale, les demandes des clients varient. Certains sont ainsi totalement imberbes, n’ayant même plus de sourcils, et, dans l’assemblée, la tendance était plutôt à ce type d’apparences. Tous avaient de belles queues, bien dressées, à leur image. Les velléités rebelles, intrinsèques à tout mâle, avaient été domptées et broyées par des mois de rééducation, ce qui faisait que, maintenant, les mâles de GeoSlave servaient à soumettre d’autres mâles, et avaient des activités très variées. Si gigolo était leur principale activité, on les employait aussi comme subalternes, ouvriers, ou, dans les cas les plus extrêmes, pour les torturer ou s’en servir de cobayes à des fins d’expérimentation scientifique.
Miranda savait tout cela, bien entendu, mais ça ne n’empêchait pas de dormir. Au contraire, elle estimait même leur rendre service, car, sans elle, ces hommes seraient condamnés à errer dans les ghettos et les bas-fonds tekhans. Grâce à elle, ils avaient droit à une nouvelle existence, et pouvaient coucher avec de très puissantes et de très belles femmes. Or, c’était bien là tout ce qu’un mâle désirait, non ?
« Alors, Hannah, qui choisis-tu ? »
Les caméras les observaient, et Hannah finit par choisir deux hommes. Les noms de ces deux hommes étaient sans importance, et ils s’avancèrent silencieusement, leurs sexes se balançant de gauche à droite, et Miranda se redressa alors, en caressant leurs torses.
« Oh oui, vous êtes bien bâtis, tous les deux… Je vous en prie, baisez ma belle Hannah bien fort… Elle est tellement gourmande…
- Bien, Maîtresse…
- Oui, Maîtresse… »
Tandis que les deux hommes s’allongeaient à gauche et à droite de la majordome, Miranda, elle, conserva les bras croisés, une caméra venant irrémédiablement loucher sur son joli cul. Les deux hommes vinrent embrasser et caresser Hannah, leurs bouches se collant contre sa peau, leurs sexes venant frotter et caresser son corps. De beaux mandrins en érection, les témoins silencieux et vivants de l’excitation que ces braves mâles ressentaient.
Et, très rapidement, les mains de l’homme qui l’embrassait sur les lèvres glissèrent sur son cul, venant le pétrir, tandis que l’autre homme, dans le dos de la femme, malaxait ses seins, et la mordillait dans le creux du cou.
« Tous ces hommes sont formés pour être de parfaits étalons, Hannah… Laisse-moi te dire que tu vas prendre ton pied, ma chérie… »
Et c’était là bien le but recherché !