Les Hanazono étaient une riche famille de Seikusu. Voilà une information que Myumi avait obtenu par le biais d’Erelda, sa mère. La redoutable succube était à Seikusu une femme d’affaires, véritable prédatrice qui utilisait ses cours comme piège et comme artifice pour attirer à elle de jeunes hommes ou de jeunes femmes afin d’en faire ses esclaves. Là où Myumi était plutôt axée sur l’éducation et la corruption, Erelda, elle, avait une conception bien plus brutale des rapports sexuels avec les élèves. Myumi y songeait tandis que le temps défilait. La patience n’avait jamais été son fort, et elle savait que Rin en faisait exprès. Elle voulait arriver en retard, afin de montrer à Myumi que c’était elle qui avait la gestion de l’horaire, et qu’elle était en position de force. C’était puéril... Et, tandis que Myumi attendait, les idées se développaient dans son esprit.
Finalement, après presque une heure de retard (ce qui allait
sévèrement se payer), Rin entra. Sans même frapper, entrant comme si elle était la maîtresse des lieux, elle ferma la porte. Elle était habillée comme une pute, ou comme une fille qui avait le feu aux fesses. Belle, Rin l’était, et elle le savait, en profitant volontiers. Sa chemise noire était ouverte, offrant une appréciable et agréable vue sur son décolleté (que Myu’ reluqua ouvertement, avant de s’intéresser à ses longues jambes fuselées et à sa minijupe très courte). Rin s’avança rapidement, choisit de s’asseoir sur le bureau, et, comme pour marquer le coup, renversa un pot à crayons et à stylo, les étalant sur le bureau, avant de se mettre à parler, sur un ton qui exprimait son arrogance et sa suffisance :
«
Tu n'as pas oublié d'être idiote pour me faire venir ici... Ça commence mal entre nous... Tu espères quoi ? Enregistrer notre petite conversation. Stupide, je risque au pire deux jours de mise à pieds. Toi, si j'envoie les photos aux parents d'élèves, au directeur et à l'académie, tu es morte... Enfin, tu auras toujours la possibilité de faire dans le porno. »
C’était direct. Myumi se contenta de lui sourire, et bascula son corps en arrière. En regardant ses mains, on pourrait alors voir qu’elle avait des gants noirs... En cuir ou en latex. De même, elle portait de longs collants épousant à la perfection ses jambes, et elle s’amusa à croiser ces dernières.
«
Attends... »
Myumi se releva alors, et s’approcha de la porte. La clef se trouvait sur la serrure, et, en tournant le dos à Rin, Myumi entreprit de la verrouiller à clef, fermant cette dernière à double tour. Elle ne disait rien, et ce même si Rin était tentée de la faire parler. C’était une petite mistinguette, arrogante et capricieuse, qui pensait avoir gagné le match avant même de l’entamer. Elle croyait avoir en main un atout fondamental, décisif, mais elle n’était pas en train de menacer une vulgaire stagiaire, ou un surveillant timide et nerveux qui tremblerait comme une chiffe molle. Myumi marchait calmement et lentement, et ferma donc la porte du bureau à clef.
«
Je dois admettre que je ne m’attendais pas à ce qu’une petite curieuse entre dans mon bureau... Mais non, Rin, rassure-toi, il n’y a aucun dispositif caché... Du moins, aucun que je ne porte à la connaissance du public. »
Restant volontairement énigmatique, elle s’approcha d’un grand placard, et entreprit de l’ouvrir. Son corps gênait, empêchant de voir ce qu’il y avait à l’intérieur : des combinaisons en latex... Ainsi que de multiples
sex toys, et un masque, qu’elle agrippa, tout en déboutonnant les boutons de son costume.
«
Pour être honnête, Rin, si je devais révéler ce que je fais ici au public, je risquerais bien plus gros qu’une simple exclusion... C’est la prison qui m’attendrait. »
Rin commençait-elle à comprendre ? Myu’ lui tournait toujours le dos, et enfila sur sa tête son masque, puis retira son costume. Sa longue robe tomba sur le sol, révélant, sous cette dernière, une toute autre tenue. Elle vérifia ses gants, tournant toujours le dos à Rin... Puis, lentement, elle entreprit de se retourner,
se dressant dans une superbe combinaison grise en latex. Elle moulait ses formes à la perfection, tout en dévoilant ses seins, et, dans la main, elle tenait une cravache.
Marchant avec de belles bottes à talon, elle s’avança alors vers Rin.
«
Tu as fait pression sur la mauvaise personne, petite salope... Quand j’en aurais fini avec toi, tout ce que tu souhaiteras, c’est ne plus jamais attiser mon courroux... »
Oh, comme elle pouvait être excitée ! Rien qu’à l’idée de ce qui attendait Rin... Initialement, Myumi aurait voulu faire prolonger le suspens plus longtemps... Mais la jeune femme l’avait tellement fait patienter qu’elle sautait droit à l’essentiel.