"I Need A Hero !" [Projet Eternity]

« J’te garantis que tu vas passer une super soirée, Jess’ !
 -  Mais M’man Carol...
 -  Rooh putain, Jess’, t’as plus cinq ans, quand même !
 -  Je te garantis que tu vas t’éclater ! »

Se pinçant les lèvres, Jessica pencha la tête vers la fenêtre de sa chambre. Au téléphone, Mility et l’une de ses amies, qui était aussi une amie de Jessica, Caroline, essayaient toutes les deux de convaincre Jessica de faire le mur pour les rejoindre ce soir au « Moonlight Beam », une boîte de nuit branchée le long des avenues huppées et techno de Tekhos Metropolis. Malheureusement, le dernier relevé de notes de Jessica n’avait pas été très brillant, et Maman Carol s’était énervée, estimant que Jessica était trop oisive, et qu’elle passait trop de temps à sortir en soirée avec Mility et l’autre bande de « jeunes droguées nymphomanes ». Jessica avait eu beau tenter de plaider sa cause, face à une mère Carol en mode « dragon de niveau 50 », elle avait autant de chance de la convaincre que de soulever à mains nues le GeoTower, l’imposante tour servant de siège social à GeoWeapon Corp.

Jessica avait eu pas mal de sorties autorisées ces dernières semaines. Suite à la mort de Beth, elles avaient estimé qu’il fallait que Jessica sorte un peu. C’était l’une des rares fois où Maman Kelly s’était opposée à Maman Carol, et où le Dragon avait plié. Jessica était sortie en boîte, alternant ainsi entre des virées nocturnes et des visites chez la psychiatre, qui suivait couramment Maman Carol... Ce qui avait été un choc pour Jessica. Apprendre que sa mère, qui semblait aussi inébranlable qu’un roc, suivait une thérapie, ça avait de quoi changer vos perspectives ! Malheureusement, les notes de Jessica s’écroulaient, et le Dragon commençait à fulminer. Jessica avait été privée de soirée, et elle ne pouvait évidemment pas dire la vérité à ses mères.

La vérité, c’est que, si Jessica révisait moins, ce n’était pas tant parce qu’elle sortait avec Mility, que parce qu’elle s’amusait à faire la justicière. Elle enfilait son costume, et volait dans les airs de Tekhos Metropolis pendant des airs, venant en aide aux personnes qui avaient besoin d’elle. On avait même parlé d’elle aux informations nationales ! Quand Carol avait entendu ça, alors qu’elle était affublée sur ses notes, et que Kelly préparait la cuisine, Carol s’était contentée de grogner devant ces phénomènes de foire, ces freaks qu’il faudrait enfermer. Jessica avait eu honte, tout en étant secrètement excitée par cela. Elle ne saurait trop dire pourquoi, mais désobéir à sa maman provoquait en elle un frisson d’excitation intense... Mais c’était risqué, toujours risqué, et c’était bien pour ça qu’elle hésitait, et que, au téléphone, Mility et Caroline cherchaient à la convaincre.

« J’ai un contrôle demain, tenta de plaider Jessica. Et je suis pas à jour sur mes équations différentielles... Si je me foire, Maman Carol va...
 -  Rooh, mais Jess’, sérieux ! Tu as pas envie de finir mathématicienne, non ? Je te propose de t’éclater en écoutant de la trans’ toute la nuit, et tu me parles de machins imbuvables !  9a te passionne tant que ça, les équations sectorielles ?
 -  Différentielles ! Et...
 -  On s’en fout, c’est du pareil au même ! Sérieux, Jess’, tu peux pas rester enfermée. Ta maison, c’est pas le couvent ! Tes parents doivent apprendre à te lâcher la grappe, et tu dois apprendre à grandir !
 -  Oui, mais... »

Et elles continuèrent à palabrer, tandis que le soleil se couchait. Finalement, Mility raccrocha, en lui disant de faire comme elle l’entendait, mais que ce serait vraiment génial si elle venait, parce qu’elle tenait beaucoup à elle, et que Jessica devait apprendre à s’éclater un peu. Jessica mit fin à la communication, et se retourna vers son bureau, soupirant en observant ses équations différentielles.

*Il n’y a rien à faire, j’y comprends rien...*

Soupirant à nouveau, elle regarda la fenêtre. Aller à cette soirée, ce serait vraiment cool, mais, si ses parents l’apprenaient... D’un autre côté, elle devait patrouiller, aussi. Jessica secoua la tête, et se replongea à nouveau sur ses exercices de préparation. Dans sa tête, elle revoyait sa combinaison, qui l’attendait dans son placard. Elle se mordilla les lèvres.

*Concentre-toi sur tes études, Jess’ !
Il faut que tu patrouilles, il y a une recrudescence de criminalité en ce moment... Et la police ne peut pas être partout. Seulement un petit quart d’heure, tes Mamans n’y verront rien !
Jess’ ! Ce n’est pas en étant oisive que tu arriveras à te montrer fière d’elles !
Il y a peut-être une vie en danger en ce moment, Jess’... N’est-ce pas le plus important, finalement ?
Tu dis juste ça pour pouvoir faire le mur ! Tu n’es pas la police ! Bosse !*

Facile à dire... mais une vie était effectivement peut-être en danger en ce moment-même.


Ils la virent dans le métro, seule, solitaire, belle et désirable. Une belle femme à la longue chevelure blonde, au corps athlétique, aux formes généreuses. À Tekhos, les hommes étaient mal vus. Ils ne constituaient plus que 20% de la population, et s’entassaient dans des ghettos masculins dans des zones isolées de la ville, où on les voyait comme des pestiférés, des abominations génétiques. Et certains choisissaient de se venger à leur manière. C’était le cas pour ces quatre ou cinq hommes, qui zonaient dans le tramway aérien de Tekhos Metropolis. Bien que la ville comprenne aussi un système de métro souterrain, il y avait aussi un tramway, qui avait été bâti pour diluer la masse importante de citoyens empruntant les transports publics. Le tramway aérien comprenait plusieurs circuits, et ils étaient après l’heure de pointe. Ils étaient tranquillement assis quand la femme arriva. Ils lorgnèrent sur ses fesses, parlant à voix basse entre eux.

« Elle est bonne, cette pute...
 -  Sûrement une autre salope lesbos’...
 -  Raison de plus pour la niquer. »

Ce n’était pas la première personne qu’ils violaient. Ils estimaient que les Tekhanes avaient besoin d’une bonne petite leçon, et de se rappeler que les mâles existaient. Ils n’étaient pas vraiment des enfants de chœur. Ils zonaient dans les transports en commun à la fin de la journée, quand il n’y avait pas beaucoup de monde, et en profitaient pour racketter les femmes, voire, selon leur humeur, les violer, les capturer, et les tuer ensuite. L’un des hommes continuait à lorgner sur le cul de la belle blonde, et finit par se lever, lorsque, après un arrêt de station, ils se retrouvèrent seuls dans le tramway, qui approchait du terminus.

« Hey, chérie ! lâcha l’homme à voix forte. Tu prends combien ce soir ?! »

Les autres ricanèrent grassement, comme s’ils trouvaient cette réplique drôle, mais, dans leurs yeux, on pouvait lire la même chose que dans le regard de celui qui avait parlé. Une envie lubrique... Et, pendant ce temps, le tramway approchait de la station, n’en étant plus qu’à quelques secondes.

CLAP CLAP CLAP,  les bruits de pas de Projet Eternity est le seul bruit qu’on peut entendre dans cette rue vide.  Il est déjà vingt trois heures et les boutiques sont déjà fermés… d’ailleurs, la majorité des vitrines sont saccagées et plus rien ne semblait vivre dans ce quartier.   Les lampadaires clignotaient et seul le clair de lune offrait une lumière fixe à la jeune femme qui avançait d’une marche franche et décidée. 

Arrivée à une station de métro, la création du gouvernement se tourne vers celle-ci et descend les marches pour rejoindre le transport en commun.  Nul doute que l’endroit n’était pas sur et sécurisé pour la jeune femme mais celle-ci possède des bases d’auto-défense et de différents sports de combats, aucun doute qu’elle pourra mettre au tapis le premier prédateur venu.  C’est dans la plus grande des solitudes que la belle blonde n’aura que peu à attendre puisque son métro arrive d’ici une minute.   

Personne, le néant, l’endroit est insalubre et la lumière du transport accompagne le bruit désagréable du véhicule sur les rails.  C’est toujours sans le moindre mot et sans broncher qu’Eternity entre dans celui-ci sans porter attention à ceux qui l’entourent une fois dans le wagon. Elle a bien remarqué qu’une bande d’hommes peu recommandable était présente mais n’en a que faire.

* Après tout, pourquoi ne pas commencer l’expérience par l'un d'entre eux, ce serait une proie simple, je n'imagine pas du tout l'un d'entre eux me repousser...  Ils son tellement pathétiques. *

Malgré sa mission et sa programmation, un certain respect était attendu par Eternity pour celui, celle où ceux qui veulent la courtiser.  Le regard de la belle blonde se porte alors sur le groupe et la jeune femme fut un peu étonné, elle les pensait au nombre de deux ou trois mais c’est bel et bien cinq hommes qui la dévisageaient. 

* Merde, ils ont vu que je les regardaient..  Qu'est ce qu'ils sont dégoûtants.  Ils ont déjà du en forcer plus d'une à s'amuser avec eux.  Ce n'est pas pour moi, pas pour un premier contact, ils sont trop nombreux. *

La jeune femme n'eu le temps de tourner vraiment la tête que deux des hommes confirment les pensées de celle-ci.

« Elle est bonne, cette pute...
 -  Sûrement une autre salope lesbos’...
 -  Raison de plus pour la niquer. »

Ces mots n’ont pas vraiment plu à Eternity qui tourna alors la tête mais toujours d’un air sur d’elle.  Au fond d’elle, la méfiance était là car le nombre était imposant, cela dit, Eternity ne se senti pas dans une situation insurmontable.  Aucun mot ne suit, les charognards ne faisaient que baver devant elle sans rien entreprendre tout le long du voyage.   Arrivée au niveau du terminus, la blonde au physique plutôt athlétique se lève, elle remet sa veste en jean en place et s’apprête à descendre au moment où les portes allaient s’ouvrir jusqu'à ce que certains mots viennent à ses oreilles.

« Hey, chérie ! Tu prends combien ce soir ?! »

Eternity se retourne et offre le plus joli sourire au leader avant de descendre et enchaine avec les mots suivants.

Eternity – «  Vu que tu es un homme plein de classe, c’est gratuit pour toi »

La jeune femme l’invite alors à venir vers elle en lui faisant signe de la rejoindre avec son doigt et un regard coquin.  Le gros béta ne se fait pas prier et arrive d’un pas décidé, suivit de ses quatre larbins.   L’un d’entre eux commence déjà à se toucher le pénis par-dessus son jean kaki.  Arrivés à sa hauteur, les portes s’ouvrent, le tramway vient de s’arrêter et la jeune femme descend tout en marchant en arrière, faisant face aux quatre hommes.  Cette dernière s’adosse à un pilier et regarde le chef du groupe venir vers elle. 

Celui-ci l’attrape par la taille mais un coup de genou placé entre les deux jambes vient calmer les ardeurs de la petite bande qui entre dans une colère noire.   C’est un scène de bagarre qui commence, Eternity attrape le second par le bras qu’elle tord tout en portant un coup de pied aux troisième homme.  La belle blonde force la torsion et  porte un coup d’avant bras dans la gorge du voyou qu’elle tenait. Le quatrième l’attrape alors par le cou et la plaque contre le pilier mais la jeune femme écrase son talon sur les orteils de son assaillant.   Chacun reprend ses esprits et c’est à cinq que la bande se jette sur la création du Gouvernement.  Celle-ci se défend comme elle peut mais le nombre est trop grand, le leader lui porte sans le moindre tact sa main à l’entre jambe sous la jupe mais par-dessus le legging. Eternity lui crache au visage et se débat en frappant l’un des deux hommes qui la tenait puis l’autre mais elle reçoit un coup de poing violent et plein de surprise par le plus baraqué des cinq. 

La jeune femme tombe au sol sur le côté et petit groupe entoure la jeune femme, nul doute qu’un sale quart d’heure s’annonce pour cette dernière mais un bruit se fait entendre derrière les agresseurs.

Carol allait la tuer… Mais c’était tellement bon ! Flottant dans les airs, dans sa combinaison rouge et dorée, Spider-Woman avait un grand sourire sur les lèvres en tournoyant. Dans sa tête, elle se disait qu’elle allait juste faire un petit tour du côté de certains quartiers chauds, à savoir les ghettos de mâles, puis qu’elle repartirait ensuite. Tout ça lui prendrait à tout casser un quart d’heure… Et elle ne comptait certainement pas aller à la soirée de Mility ! Certainement. Pas. Elle flottait comme un petit oiseau, libre, s’envolant à hauteur des nuages, voyant, au loin, les immenses tours du quartier des affaires de Tekhos Metorpolis, abritant les gigantesques et gargantuesques firmes tekhanes rattachées, peu ou proue, à l’armée… GeoWeapeon Corp., BlackWater, BioGenix… Autant de noms de sociétés connues qui contribuaient à la lutte contre la Fourmilière, et dont les méthodes faisaient fréquemment l’objet de thèmes de fond sur les blogs conspirationnistes qui pullulaient sur Internet. Inutile de traîner de ce côté-là, la sécurité était omniprésente. Mieux valait se rendre dans les quartiers où les grosses entreprises de sécurité n’installaient pas leurs drones ou leurs caméras de sécurité, et où les postes de police se limitaient à la périphérie : les ghettos.

Jessica avait entendu parler de la hausse de la criminalité émanant des ghettos. Il ne se passait pas une journée à la radio sans qu’on ne parle d’une jeune femme attaquée dans le tramway. La police avait triplé ses patrouilles de surveillance, mais Tekhos Metropolis était une vaste ville, et les transports publics étaient multiples. Les policières ne pouvaient pas être partout, et c’était pour ça que Jessica Drew se battait : pour les assister, pour utiliser au mieux ses pouvoirs surnaturels. Elle voulait les mettre au service de la communauté, et être une héroïne ! Jessica volait donc, rejoignant l’un de ces ghettos, et vit le tramway. Le tramway aérien avait le terminus ici, et elle s’en rapprocha lentement. Le vent fouettait agréablement son visage, caressant ses belles joues, la rafraîchissant à chaque passage.

Elle entendit alors du bruit, et pencha la tête vers le bas, voyant un petit attroupement.

*Qu’est-ce que… ?!*

Fonctionnant automatiquement, le tramway était déjà reparti, et Jessica se posa sur un toit à côté.

« Cette salope m’a défoncé la main !
 -  Sale pute ! T’es sur notre territoire, et toi et les salopes lesbiennes, on va t’apprendre le respect ! »

Une belle femme blonde, au regard dur, était malmenée par cinq forbans. Des petites frappes, ce qui fit bouillonner le sang de Jessica. Pensivement, cette dernière, toutefois, réfléchit. Elle cherchait une réplique bien percutante, quelque chose de fort à dire… Est-ce qu’elle avait un slogan ? Hum… Non.

*Jet de toiles ! songea-t-elle, avant de secouer la tête. Tant pis pour ma fibre inspiratrice, je vais me contenter de la sauver, et de recevoir les vivats du public…*

Restait à savoir ce qu’une femme pouvait bien faire à une telle heure dans un tel endroit, mais, après tout, se tromper de station n’était pas une raison suffisante pour être violée. Un homme était déjà en train d’abaisser son jean, une lueur lubrique dans les yeux.

« J’vais me la faire, cette pute ! Tenez-là bien, les gars, je…
 -  Hey, gros dégueulasse, cache-moi cette horreur ! »

L’homme avait abaissé son jean et son boxer, mais, pile au même moment, un jet de toiles jaillit sur son membre, le recouvrant. Surpris, ce dernier, ainsi que les autres, relevèrent la tête… Et deux filaments de toile supplémentaires jaillirent, filant se loger sur le visage de deux autres malotrus, les faisant hurler de douleur et de surprise.

« P’tain de vacherie, mais c’est quoi cette merde ?
 -  Ça colle, bordel !
 -  On ne vous a jamais appris à être galant devant une dame, Messieurs ? Laissez-moi vous faire un cours abrégé ! »

Jessica s’envola, et son pied partit se loger dans la tête d’un des types qui s’était reçu son jet de toiles en pleine figure. Le coup l’envoya rebondir sur les rails. Dans le dos de Jessica, un homme se rua vers elle, brandissant une barre à mine… Amenant sa main, Jessica lança un autre jet de toiles, qui atteignit l’homme à la jambe. Elle tira un coup sec, le renversant sur le sol dans un soupir. Un autre en profita alors pour la pousser des deux mains. Jessica partit à la renverse, et eut à peine le temps de se retourner. Son pied heurta l’homme en plein ventre, l’envoyant s’étaler sur le sol.

Vive, la super-héroïne se releva, et balança de multiples jets de toile sur un autre malfrat, allant le coller contre un pilier. Elle sourit, victorieuse… Quand l’homme qu’elle avait envoyé s’étaler sur le sol à l’aide de son filament de toile usa son autre jambe pour lui faire un croche-pattes.

« Hey ! »

Sentant ses jambes se dérober sous ses pieds, Jessica tomba à la renverse, atterrissant sur les fesses. L’autre homme en profita pour sortir de sa ceinture un couteau à cran d’arrêt, et le brandit bien haut, en visant la gorge de la courageuse mais fort inexpérimentée super-héroïne…

Au sol après s’être pris un coup, Eternity commençait donc par se faire encercler par ses agresseurs, c’est le moment que deux d’entre eux semblent avoir choisis pour se mettre à l’insulter avant de lui faire comprendre qu’elle était dans de beaux draps.

« Cette salope m’a défoncé la main !
 -  Sale pute ! T’es sur notre territoire, et toi et les salopes lesbiennes, on va t’apprendre le respect ! »

Mais sans que les hommes ne l’entende, un brui s’est fait entendre derrière eux et la belle blonde l’a entendu, elle n’est pas folle.  Un sixième homme ?  La jeune femme n’est vraiment pas rassurée même si elle ne panique pas vraiment ce qui est assez étonnant vu la situation.   L’un des hommes commence à ouvrir son jean tout en gardant son boxer, laissant son pénis en pleine érection dans le sous vêtement moulant.  Eternity a bien louché dessus mais le coup de pied d’un autre gaillard lui fait alors comprendre que ça ne sera pas une partie de plaisir.

* Si ils continuent, je sors mon arme…  Personne ne s’intéressera à la mort de cinq petites frappes comme ces mecs la, je nettoierais plus la société qu’autre chose. *

La création du Gouvernement regarde l’homme avancer, le sexe gonflé dans le boxer alors que les autres rétrécissent le périmètre du cercle formé.   Le plus entreprenant prend alors la parole pendant qu’Eternity passe la main sous sa jupe pour se saisir de son arme.

« J’vais me la faire, cette pute ! Tenez-là bien, les gars, je…

Sans avoir le temps de sortir, quelqu’un arrive par-dessus la scène et se met à crier.

Hey, gros dégueulasse, cache-moi cette horreur ! »

Eternity lève les yeux et voit une toile d’arriver se coller sur le pénis de son agresseur qui baissait son sous vêtement.  La belle blonde n’eu le temps de rien que deux autres hommes sont aspergés de cette même texture.  Qu’est ce que ça pouvait bien être ?!    Pas le temps pour la jeune femme de se poser de questions, une voix féminine vient bafouiller quelques mots qu’Eternity n’a pas compris et une jeune femme vêtue de rouge et de jaune porte un coup de pied plein de violence à un des voyous.

* Pleine de surprise cette ville…  c’est maintenant où jamais pour me sortir de cette merde ! *

La belle blonde se lance alors à l’attaque du plus petit, non pas par lâcheté mais parce qu’il était le plus tête à claque de tous.  Eternity lui saute dessus tout en portant un coup de genou dans la mâchoire avant de l’attraper par les cheveux et d’enchainer dans le ventre de ce dernier.  A ses côtés, sa sauveuse qui se battait de bon cœur aussi et les deux se retrouvaient dans cette même situation et semblaient prendre plaisir à se défouler sur ses hommes.   La création du Gouvernement fracasse alors la tête de son adversaire une fois contre le poteau, puis deux, puis trois.  Ce dernier est en sang et ne semble plus beaucoup réagir et la jeune femme l’envoi valser contre le mur.   A peine le temps de se retourner que l’héroïne venu à son aide venait d’accrocher à un poteau l’un des agresseurs.  Solution de facilité ?  Non, défoulement.  Eternity porte un coup de pied dans la face de l’homme attaché qui me sonna un peu.

« Hey ! »

Ce bruit fit se retourner d’un coup la belle blonde, sa ‘coéquipière’ était en difficulté.  Un des assaillants était au dessus de la jeune femme de rouge et jaune vêtue, armé d’un couteau et prêt à charcuter la petite brune au sol.   Eternity se précipite alors dans le dos de celui-ci pour lui sauter sur le dos tout en l’étranglant.  La création du Gouvernement sert l’étreinte et le voyou lâche son couteau mais les bras se resserrent jusqu'à ce que l’homme pose un pied au sol.  Eternity retombe sur ses pieds et enchaine un violent kick dans la nuque avant de le laisser, écrouler. 

Eternity - «  Bah alors, on a besoin d’une héroïne ? »

C’est par ces mots que le premier échange à lieu entre les deux femmes puis la belle blonde tend la main à la jeune brune au sol… avant de se raviser, elle se jette sur le couteau, se retourne et le lance directement dans la cuisse d’un des hommes qui arrivait barre à mine dans la main droite.  Eternity s’approche alors de lui, hurlant au sol, pendant que ses camarades qui se sont fait sévèrement botté le cul par les deux femmes s’en vont en prenant leurs jambes à leurs coups après avoir embarqué leurs amis hors d’état. 
La belle blonde s’approche alors du dernier présent, blessé par la lame qui venait de lui entrer dans la jambe, et le regarde avec son plus beau sourire.  Elle commence à cafouiller sous sa jupe, le long de sa cuisse tout en fixant sa victime.  Elle semble avoir trouvé ce qu’elle voulait.

*  Si je le bute, la petite sera choquée à vie… *

La jeune femme attrape son Mikros 22 en short (petite arme facilement dissimulable) et le pointe sur la tempe de son agresseur.  Elle le regarde, terrorisé, la supplier de ne pas le tuer mais ça ne semblait pas être son but.  Elle veut juste profiter de sa position de force et lui mettre la pression.

Eternity - «  Si je tire, je nettoies la ville d’un tas de merde comme toi, j’aide la société.  La peine de mort ? Il y a des pour, il y a des contre. Des débats interminables pendant les procès et même après. Puis,  il y a moi… qui n’attends pas le jugement pour prendre cette décision. »

La jeune femme pose le doigt sur la gâchette mais… frappe d’un violent coup de pied sur le couteau qui est toujours planté dans la cuisse du voyou et qui pénètre encore plus sa jambe.

Eternity se retourne alors en direction de la jeune brune.

*  Elle me semble bien étonnée, je devrais peut être rester light… *

Laissant l’homme hurlant de douleur, Eternity rejoint la femme de rouge et jaune vêtue puis lui tend la main pour l’aider à se relever.

Se retrouver au sol avec un homme armé d’un couteau de chasse au-dessus d’elle, ça ne faisait pas partie du plan. Jessica, surprise, mit quelques secondes à réagir, le temps qu’elle réagisse et qu’elle comprenne bien dans quelle situation elle venait de se trouver… Elle, la cavalerie, la super-héroïne, la justicière, avait été mise au sol, et un fou furieux voulait maintenant la planter. Avant même qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, la femme blonde, qui s’avéra être moins « femme-en-détresse » que ce que Jess’ pensait se rua dans le dos de l’homme, et se mit à l’étrangler. En grognant, l’individu se débattit, donnant des coups de couteau en l’air, et Jessica grimaça en voyant la femme le frapper violemment à la nuque. L’homme défaillait, et s’écroula sur le sol au bout de quelques secondes, comme une poupée désarticulée. Mort ? Non, son cou formait un angle normal avec le reste de son corps, mais clairement sonné. Jessica vit la main de la femme se tendre vers son champ de vision, tandis qu’elle en profitait pour la narguer :

« Bah alors, on a besoin d’une héroïne ? »

Jessica entrouvrit les lèvres, puis vit une silhouette dans le dos de la femme, s’avançant avec une barre à mine. Elle faillit dire quelque chose, mais vit alors la femme attraper à une vitesse prodigieuse le couteau du type qu’elle avait neutralisé, et le lancer sur la cuisse du second malfrat. Il poussa un hurlement de douleur en tombant au sol, et Jessica en resta médusée. Pendant ce temps, le reste de la bande entreprit de partir, dévalant à toute allure les marches de la station, tandis que la mystérieuse femme blonde, se révélant bien moins faible que ce que Spider-Woman avait pu croire de prime abord, se rapprocha de l’homme, et sortit un pistolet de sous sa jupe. Une arme courte, qu’elle pointa vers lui, menaçant de lui tirer dessus.

La jeune héroïne, de son côté, ne disait rien. Elle vit l’homme au sol, et comprit que cette femme n’était pas qu’une simple touriste. Une militaire ? Ça expliquerait ses ressources et ses réflexes. Elle hésitait à abattre l’homme, ce que Jessica trouvait… Extrême. Cependant, elle savait aussi que, si cet homme passait devant un jury, il serait sévèrement puni, eu égard au dégoût que les hommes inspiraient pour la société tekhane. Fort heureusement, la mystérieuse blonde se contenta juste de l’estropier, faisant hurler l’homme, qui se dandinait sur le sol en tenant sa jambe blessée, du sang s’en échappant.

« Oh… Ohh putain, haaa ! J’ai maal, haaaa ! Putain, putain, puuutain !! »

La femme retourna vers une Jessica éberluée, qui accepta sa main, se relevant sur place. Les joues de Jessica rougirent légèrement. Ça aurait dû être son grand show, elle s’était vautrée comme une gamine… Ce qu’elle était, après tout. Elle joignit ses mains dans son dos en baissant les yeux pendant quelques secondes, ayant un peu honte d’elle-même. La pauvre manquait vraiment d’expérience.

« Je… Euh…
 -  Au secours, mon Dieu, haaa !
 -  Oh putain, la ferme ! »

Jessica lui balança un filament de toiles, qui s’aplatit sur la bouche de l’homme, le faisant grogner. Elle regarda ensuite la femme blonde, relativement proche d’elle.

« Je… Hum… Je crois que je les ai sous-estimés un peu… Mais j’aurais pu m’en sortir toute seule ! Je suis Spider-Woman, je suis une justicière héroïque ! »

Merde, ça faisait tellement cliché. Jessica secoua la tête en se retournant, croisant les bras, puis soupira à nouveau, avant de regarder à nouveau la mystérieuse femme.

« Vous êtes une militaire, c’est ça ? Vous savez, c’est pas très prudent de traîner dans ce genre de quartiers la nuit… »

Jessica Drew, la reine des évidences. Quand il fallait enfoncer une porte ouverte, on pouvait compter sur elle ! Cependant, la pauvre ne savait pas quoi dire. Elle avait amplement les pouvoirs de neutraliser sans problème ces petites frappes… Pourtant, elle s’était retrouvée à terre. C’était sans aucun doute le signe qu’elle manquait clairement d’expérience, ou qu’elle avait trop tendance à se croire invulnérable.

*Une erreur, assurément…*

La jeune super-héroine accepte alors la poignée de main pendant que le gaillard au couteau planté dans la cuisse continu d’hurler.  Une fois debout, la petite brune semble toute gênée de la situation, pensant défendre une femme fragile alors que ce n’était pas le cas.   C’est la première fois qu’Eternity prenait le temps de poser ses yeux sur la jeune femme maintenant que l’action est terminé, la belle blonde fit sa discrètement, profitant des yeux baissé de celle qui lui a surement sauvée la vie.

* Plutôt mignonne la petite de ce qu’on voit malgré son masque… et une belle plastique dans cette tenue. *

C’est avec un léger sourire qu’Eternity vient pour prendre la parole mais la petite jeune allait s’adresser à elle avant que l’abruti derrière elle ne se met à gueuler.

« Je… Euh…
-  Au secours, mon Dieu, haaa !
-  Oh putain, la ferme ! »

C’est avec étonnement que le Projet du Gouvernement voit la jeune femme affirmer son caractère et lui clouer le bec avec une toile d’araignée.  La scène fit sourire la belle blonde qui fixa la petite jeune qui venait à se présenter.

« Je… Hum… Je crois que je les ai sous-estimés un peu… Mais j’aurais pu m’en sortir toute seule ! Je suis Spider-Woman, je suis une justicière héroïque ! »

Les paroles de Spider-Woman confirmaient ce que pensait Eternity, la femme de rouge et jaune vêtue s’en voulait de ne pas avoir été plus à la hauteur mais sans elle, la situation n’aurait pas été la même.  Le nombre aurait pris l’avantage, surtout armé.   Cette phrase parfaitement apprise par la Super Heroine fit de nouveau sourire Eternity qui trouvait ça plutôt mignon.  

* Marrante la petite, elle veut vraiment faire forte impression *

Sans que la jeune femme ne se rende compte que la belle blonde allait prendre la parole, cette dernière se pour une question plutôt indiscrète.

« Vous êtes une militaire, c’est ça ? Vous savez, c’est pas très prudent de traîner dans ce genre de quartiers la nuit… »

* Merde, elle est bien curieuse celle là. Faut que je trouve un truc. *

Après quelques instants de réflexion, Eternity répond à Spider-Woman.

Eternity – « Je sais, j’étais en mission de surveillance car oui, je travaille pour l’Etat, d’ailleurs je te remercie de ton aide car sans toi et vu leur nombre, je n’aurais eu aucune chance face à eux.  La ville à de la chance d’avoir quelqu’un comme toi pour aider monsieur et madame tout le monde.  Par contre tu me semble plutôt jeune, attention à toi aussi… même si je vois que tu as plus d’un tour dans ton sac. »

La pluie de compliment était une façon comme une autre de détourner l’attention de la question de base, comment prouver un emploi qui n’existe pas ?!  Botter en touche et caresser la jeune femme dans le sens du poil semble être une bonne idée. Eternity regarde alors autour d’elle et fixe l’homme bâillonné, elle se retourne vers Spider Woman et lui propose alors un deal pour la remercier.

Eternity – «  Je pense que ce gaillard doit bien avoir une prime aux trousses, je ne dois pas être la première que cette bande de voyou agresse…  Pour te remercier, si tu veux, je te laisse appeler les autorités pour bénéficier entièrement de la somme d’argent qui sera dût.  Après tout, c’est toi qui me sauve la mise ma belle. »


La jeune femme blonde qui a omis de se présenter commence à attraper l’homme par le col pour ‘l’offrir’ à Spider Woman tout en laissant ses yeux se balader.

* Vraiment moulante sa tenue, y’a pas que moi qui aurait pu avoir des problèmes dans ces lieux. *

Encore jeune et influençable, et dépeinte par les médias comme une folle, une déséquilibrée qui devrait plutôt se rendre auprès du gouvernement pour que ses talents soient utilisés dans le cadre de la guerre contre les Formiens, Spider-Woman accepta volontiers ce compliment, avec un sourire satisfait et confiant sur les lèvres. Elle pensait même qu’elle venait de rougir, car ses joues lui donnaient l’impression d’être un peu chaudes... Mais ce n’était probablement qu’une impression ! Dans tous les cas de figure, Jessica avait bien fait de désobéir à ses mères. Elle avait aidé cette femme, qui avait avoué travailler pour le gouvernement. Or, Jess’ ne voyait absolument aucune raison de douter de ce point de vue. Pourquoi lui mentirait-elle, après tout ?

« Je pense que ce gaillard doit bien avoir une prime aux trousses, je ne dois pas être la première que cette bande de voyou agresse…  Pour te remercier, si tu veux, je te laisse appeler les autorités pour bénéficier entièrement de la somme d’argent qui sera dût.  Après tout, c’est toi qui me sauve la mise ma belle. »

Effectivement, Jessica en avait entendu parler... Les primes étaient très fréquentes à Tekhos, depuis que la police s’était associée avec des forces de pacification contrôlées par des organismes privés pour défendre avec davantage d’efficacité les grandes métropoles tekhanes. Ces forces n’hésitaient pas à mettre une prime sur la tête de criminels recherchés, et cette bande de violeurs devait probablement valoir quelques milliers de crédits. Jessica, cependant, secoua rapidement la tête, en levant les mains.

« Je vais appeler la police, oui... Mais ce ne sera pas pour récolter la prime, mais pour qu’ils viennent les arrêter. »

Jessica était une héroïne, pas une mercenaire ! Elle tenait à ses principes, elle tenait à suivre l’idéologie qui gouvernait l’essentiel de ses activités. De l’argent ? Ce serait la déshonorer ! Et puis, de toute manière, ce n’est pas comme si elle avait effectivement réussi à maîtriser seule ces voyous. Elle s’était fait surprendre, et cette femme l’avait aidé. Elle n’avait donc aucune raison de vouloir réclamer cette prime. Elle se déplaça cependant, et s’empressa de ficeler les intéressés, les regroupant dans un cocon, qu’elle suspendit à un lampadaire, leurs têtes pointant vers le bas. Elle prit ensuite un de leurs portables, et s’en servit pour appeler la police, afin de leur dire d’envoyer une patrouille. Normalement, la jeune blonde devrait rester pour faire une déposition... Mais, si elle était une militaire embarquée dans un projet gouvernemental secret, elle n’avait peut-être pas envie de se fricoter avec la police.

La super-héroïne réfléchit donc un peu. Grande lectrice, Jessica avait lu tous les numéros d’Alexia Novae, une héroïne littéraire tekhane qui était continuellement embarquée dans des intrigues d’espionnage et politique l’amenant dans les rouages du Sénat, des mégacorporations, à combattre les Formiens, ou à voyager jusqu’à des contrées comme Novac, Edoras, ou encore Caelestis.

*Arrête de rêver, Jess’ !*

Elle s’adressa à la femme :

« Plusieurs de ces voyous se sont enfuis, l’endroit n’est pas sûr... Je peux vous déposer quelque part, si vous le souhaitez. Vous... Euh... J’ai le droit de connaître votre nom, ou... C’est classifié ou un truc comme ça ? »

Même si elle essayait de se faire passer pour une adulte, on pouvait tout à fait sentir, dans la manière dont elle parlait, ou dont elle hésitait, qu’elle restait encore une adolescente, facilement impressionnable, et qui n’avait pas l’habitude de vivre dans la rue. Une fillette essayant de se faire passer pour une adulte, et dotée de pouvoirs qui la dépassaient totalement.

La femme rajouta alors :

« Ah, et... Merci pour votre compliment. Au moins, vous ne me dépeignez pas comme une menace, ou comme une hystérique, ou je ne sais trop quoi... Tout ce que je veux, c’est aider mon prochain du mieux que je le peux ! »

Eternity qui était tout de même étonnée de voir une jeune femme si courageuse que Spider-Woman malgré son jeune âge attendais une réponse de cette dernière.  La prime ne lui aurait servit à rien puisque c’est le Gouvernement qui la loge et lui offre tout ce dont elle a besoin pour vivre.  La belle blonde qui offre donc la possibilité à la Super Heroine de prendre l’argent se voit poliment remettre en place par une réponse négative mais d’une intention positive.

Spider Woman - « Je vais appeler la police, oui... Mais ce ne sera pas pour récolter la prime, mais pour qu’ils viennent les arrêter. »

* Tiens, elle a le sens du devoir jusqu’au bout la gamine, une vraie super heroine.  *

Un sourire s’afficha sur les lèvres d’Eternity qui trouvait la jeune femme pleine d’ambition et qui devait voir la vie bien en rose.  Nouvelle ‘vivante’, la belle blonde a eu dans sa programmation les bases de la mentalité humaine et à commencer pour le plus négatif comme le profit et la manipulation.  La réaction de la jeune femme la même un peu étonnée.
Le projet du Gouvernement regarde alors Spider Woman  s’occuper d’attacher les voyous qui ne se rebellaient pas, Eternity voulait aider la petite brune mais elle a eu peur de la vexer après avoir défendu celle qui était venu lui porter un coup de main.   Spider Woman s’occupe seule de tout ficeler sous le regard d’Eternity qui a eu l’œil baladeur n’oubliant pas le but original de sa mission. 

Spider Woman - « Plusieurs de ces voyous se sont enfuis, l’endroit n’est pas sûr... Je peux vous déposer quelque part, si vous le souhaitez. Vous... Euh... J’ai le droit de connaître votre nom, ou... C’est classifié ou un truc comme ça ? »

Surprise que la jeune femme se retourne d’un coup vers elle, Eternity détourna les yeux du corps de Spider Woman qui ne semble rien avoir remarqué.  Elle n’a pas vraiment fait attention à la phrase de la super héros et n’a entendu que la fin.  La belle blonde allait surement répondre à l’ouest mais la pipelette repris la parole.

Spider Woman - « Ah, et... Merci pour votre compliment. Au moins, vous ne me dépeignez pas comme une menace, ou comme une hystérique, ou je ne sais trop quoi... Tout ce que je veux, c’est aider mon prochain du mieux que je le peux ! »

* Hmm, elle n’a vraiment pas confiance en elle, tout le monde doit sacrément lui tirer dans les pattes pour qu’elle en arrive à me remercier de la sorte *

Eternity – «  Tu sais, je n’ai aucun jugement à avoir et surtout pas pour quelqu’un qui vient sûrement de me sauver la vie au contraire, je te remercie.  D’ailleurs je parlerais en bien de toi à mes supérieurs, qu’on arrête un peu de critiquer les personnes comme toi qui sont là pour aider la civilisation.  Ce qui est de servir le pays, tu le fais mais de façon indépendante, crois-moi que même les personnes les plus placées préfèrent surement des personnes comme toi qui font le bien qu’un abrutis qui aurait des intentions négatives. »

* Elle en deviendrait attachante cette petite *

Eternity – «  Sinon, rien de secret dans mon nom tu sais, je ne suis pas agent secret mais juste chargée de vérifier la sécurité dans les lieux les plus dangereux.  Pas mercenaire mais indépendante même du Gouvernement malgré le fait que je travail pour eux si tu veux tout savoir.  Mon nom est Eternity. »

Des lumières arrivent en descendant les marches de la station alors que la lumière des gyrophares clignotent dans le couloir et trois hommes arrivent à toute vitesse, ce sont trois agents de police.   Dans une phrase rapide, Eternity s’adresse à Spider Woman qui n’a pas le temps de comprendre ce qu’il se passait.

Eternity – «  Désolé, je t’attends en haut ! »

La belle blonde pris ses jambes à son cou en remontant les marches qui étaient à l’opposé sans que les forces de l’ordre ne la remarque.  Aucune idée de ce que Spider Woman allait faire, rester avec la Police pour expliquer ou non, une chose est sur, elle ne voulait pas être vu par les trois hommes. 
Eternity grimpe alors jusqu'à la sortie et regarde autour d’elle, la rue est déserte, aucun signe de vie.  La belle blonde qui voulait continuer sa discussion avec la jeune brune s’installe alors assise sur le rebord de la bouche de métro en tournant le dos à la rue. 

* Cinq minutes, si elle ne remonte pas, je rentre. *

C’est bras croisés qu’Eternity attend Spider Woman.

Eternity, puisqu’elle s’appelait ainsi (curieux nom !), lui expliqua que Spider-Woman n’avait pas à avoir honte de ce qu’elle faisait. Jessica avait beau avoir un masque recouvrant partiellement son visage, ça ne l’empêcha pas de rougir devant tant de compliments. Étant encore jeune, Jessica manquait effectivement de confiance en elle, et ce surtout qu’elle peinait à contrôler ses pouvoirs et ses capacités. Tout cela était terriblement nouveau pour elle, et elle peinait encore à comprendre toute l’étendue de son pouvoir. Jessica entendit alors le son d’une patrouille, et Eternity s’éclipsa, allant l’attendre hors de la station de métro, dans un coin discret.

« Euh... Mince ! »

La dernière fois qu’elle avait dialogué avec la police, on avait voulu l’arrêter. Jessica n’était pas férue en matière de loi, mais elle savait que ce qu’elle faisait n’était peut-être très légal... C’était un exercice illégal de la justice, car elle n’était pas un officier assermenté. Elle n’avait donc pas le droit de recourir à la violence, sauf en cas de légitime défense, et, même si c’était souvent le cas, il était tout aussi vrai que, bien souvent, c’était elle qui attaquait la première, afin de mettre fin à des infractions. Autrement dit, elle n’avait aucune autorité auprès des policiers. De plus, il s’agissait de policiers masculins. Dans les ghettos, la police recrutait parfois parmi les hommes, afin de les envoyer patrouiller dans les ghettos. Ils avaient moins de chance que les femmes de se faire attaquer, mais étaient aussi plus aisément corruptibles, ce qui n’était pas sans poser des problèmes supplémentaires, la brutalité policière usuelle passant à un autre extrême, qui était celui d’un fort laxisme.

Jessica décida de ne pas traîner non plus, et s’envola par la rame de métro, sortant ainsi de la station de métro aérienne, en évitant les policiers. Eternity, elle, était passée par une autre sortie, et Jessica tournoya en l’air. Elle était là, belle, seule, solitaire, dans un endroit peu reluisant, près d’une bouche de métro... Ce n’était clairement pas un endroit reluisant pour deux jeunes femmes ! Restant en l’air, Jessica réfléchit un peu, puis tournoya à nouveau sur elle-même, puis descendit en piqué, et attrapa Eternity par les aisselles, la soulevant.

« Spider-Taxi à la rescousse, Eternity ! »

Dans un grand éclat de rire, Jessica s’envola dans une ruelle sur la droite, filant entre deux immeubles, puis continua à grimper, maintenant la belle femme blonde, lui offrant une vue formidable. Jessica atteignit rapidement la cime des toits, et continua son ascension, s’écartant du ghetto, rejoignant les quartiers plus branchés de Tekhos Metropolis. Elle connaissait plutôt bien la ville, étant après tout née à Tekhos, et continua à longer le fleuve. La vaste capitale était traversée par de multiples affluents s’articulant autour d’un fleuve principal, et les ghettos poussaient parfois sur des îles au milieu de ces cours d’eau, comme les Caligulas.

« Je vais te montrer l’endroit le plus cool de la ville, Eternity ! Laisse-toi porter ! »

Elle continua à voler, puis finit par se poser sur le balcon d’un immeuble, face au Pyramid Club, une zone où il faisait toujours jour, même en pleine nuit :

« J’adore cet endroit... »

Jessica s’appuya contre la balustrade. On pouvait voir des projecteurs danser dans la nuit, tandis que d’innombrables néons illuminaient ce quartier, des panneaux holographiques géants émanant de la zone entourant le Pyramid Club. C’était un important complexe nocturne, abritant des bars branchés, des clubs de strip-tease, et de nombreuses salles de danse, ainsi que des salles d’arcade. Les rues se composaient de multiples boutiques d’informatiques, de cybercafés, de salles d’arcades... Une foire continuelle de couleurs éblouissantes et de musiques envoûtantes.

Pour Jessica, cet endroit était comme le Paradis.

« Tu n’as pas l’occasion de voir beaucoup la ville, n’est-ce pas, Eternity ? Je veux bien te servir de guide touristique ! »

Attendre… c’est bien quelque chose qui énervait Eternity.   Alors que Spider-Woman devait être en pleine explication avec les forces de Police, la belle blonde était assise contre la barrière de la bouche de métro pour terminer sa discussion avec la jeune femme.  Plongée dans ses pensées, le Projet du Gouvernement ne portait pas vraiment attention à ce qui se passait autour d’elle.   La tête ailleurs, un bruit arrive à toute vitesse vers elle, le temps de se retourner, Eternity était emmené dans les airs.

Spider Woman - « Spider-Taxi à la rescousse, Eternity ! »

Rassurée d’entendre la voix de Spider-Woman, Eternity est amusée par la situation et la folie de la jeune brune.   La Super-Héroine décolla de bâtiments en bâtiments tout en rigolant de son action et une véritable guide se révéla.  A se demander si ce n’était pas son vrai métier, Spider-Woman passe par les chemins les plus beau de la ville, un fleuve imposant mais au combien joli aux rives éclairés.  Seuls points noirs, on pouvait voir que la sécurité n’était pas au top avec quelques bandes se promenant à droite à gauche.

* Loin d’être désagréable cette balade, je vais laisser faire la petite jusqu’ou elle va aller.  Pas comme si j’avais quelque chose à faire ce soir *

Spider Woman - « Je vais te montrer l’endroit le plus cool de la ville, Eternity ! Laisse-toi porter ! »

Eternity – «  Je te laisse Maitresse de la situation ! »

Avec les bruits de la ville et du vent, Eternity n’était pas sur que la jeune femme l’ai entendu mais ce n’était pas un problème.  Vu le tempérament jovial et hyperactif de Spider-Woman cette dernière ne se serait de toute façon pas arrêté donc la belle blonde laisse la petite brune s’occuper d’elle.   Les endroits par lesquelles la Super Heroine les fait passer sont de plus en plus beaux et de plus en plus classieux, comment connaissait-elle tout ça ?  Elle était peut être d’un milieu aisé et devenait Spider-Woman la nuit pour ajouter du piment dans sa vie qui sait ?   
Arrivé sur un balcon, la vue était magnifique et l’endroit était au calme et à l’abri de tout ce qui se passait plus bas.  A vrai dire, il n’y avait que le positif et non le négatif donc c’était comme un petit coin de paradis, surement celui de sa camarade du soir.

Spider Woman - « J’adore cet endroit... »

Bingo, ce n’est donc pas la première fois que la jeune brune vient ici. Sous les yeux d’Eternity, Spider Woman avance s’appuyer contre la rambarde laissant une nouvelle fois le loisir à la belle blonde de laisser un œil se balader sur ses courbes.. Serait ce volontaire au final ?  Le Projet du Gouvernement ne savait pas vraiment et même si c’était le cas, ce n’était pas un problème.  Eternity s’installa aux côtés de Spider-Woman pour admirer le spectacle, en bas c’était la débauche, le genre de ville où on retrouve la prostitution, les jeux d’argents, la mafia et tout autres magouilles mais de façon bien plus planquer et donc bien plus dangereuse que dans les mauvais quartiers où les jeunes femmes se trouvaient quelques instants plus tôt.  Seulement, les artifices étaient la pour faire penser à autre chose et amener les citoyens lambda à faire croire à plus de sécurité et surtout les envoyer vider leurs compte en banque.  Les Paradis des uns sont parfois l’Enfer des autres avec un peu de recul.

Spider Woman -  « Tu n’as pas l’occasion de voir beaucoup la ville, n’est-ce pas, Eternity ? Je veux bien te servir de guide touristique ! »

* Curieuse jusqu’au bout la petite *

Eternity hésita avant de répondre puis sourit à la jeune femme.

Eternity – «  Non c’est sur, je suis nouvelle ici je viens d’être mutée.  Tu es la première à me faire découvrir la ville et d’une façon originale, j’ai beaucoup apprécié d’ailleurs, je t’en remercie.  Si tu trouves une façon que je pourrais avoir de te rendre un service en échange ou quoi que ce soit, n’hésites pas. »

La belle blonde regarde autour d’elle et cherche un endroit où pouvoir s’installer mais il n’y avait rien pour se mettre à l’aise.  Eternity regarde alors Spider Woman en la fixant clairement dans les yeux avant de lui poser une question.

Eternity – «  Je sais, pour te remercier je t’offre deux possibilités.  On descend dans un bar et je t’offre un verre où… tu me déposes à la maison, et je t’invite à boire un verre.  C’est toi qui décide ma sauveuse. »

C’est toujours en fixant Spider Woman qu’Eternity attendait la réponse... une sorte d’intérêt prononcé pour la jeune femme s'emparais de la belle blonde et le visage masqué de la super héroine ajoutait du piquant à tout cela.

Elles étaient face au Pyramid Club, le coin le plus cool de la ville... Et Kelly tuerait sûrement Jessica si elle apprenait que cette dernière s’y trouvait. Un quartier tout entier dédié à la fête n’allait pas sans quelques aléas. Les casinos et les night-clubs servaient de points de concentration du trafic de drogue, notamment du fisstech, une drogue qui venait tout droit de Nexus, et qui s’exportait très bien à Tekhos. Il y avait par ailleurs régulièrement des rixes, et des problèmes avec les autochtones, à savoir les mâles se trouvant de l’autre côté du cour d’eau, et qui venaient souvent ici. C’était une débauche de jeux et de sexe, avec quantité de prostituées, de cybercafés proposant du cybersexe, des bordels avec des androïdes sexuels... Mais Jessica pensait surtout au Pyramid Club et à toute sa danse. C’était Mility qui lui avait fait découvrir cet endroit, et, depuis lors, Jessica adorait s’y rendre, se déhancher au rythme des accords frénétiques de musique. Il n’y avait pas à dire, c’était un endroit géant pour ça, et elle regardait cet endroit avec une lueur d’admiration, un peu comme une gamine au milieu d’une foire en pleine activité, salivant devant les jeux de lumière, les stroboscopes... On entendait les accords de musique remonter le long de la structure pyramidale, comme une sorte de fête continuelle, avec les hurlements des milliers de Tekhanes qui dansaient dans cette région. À défaut de pouvoir inviter Eternity chez elle, Jessica estimait que c’était une bonne alternative... Mais la belle blonde avait une autre idée derrière la tête, et le lui expliqua rapidement :

« Je sais, pour te remercier je t’offre deux possibilités.  On descend dans un bar et je t’offre un verre où… tu me déposes à la maison, et je t’invite à boire un verre.  C’est toi qui décide ma sauveuse. »

Ces phrases amenèrent Jessica à réfléchir. Elle avait amené Eternity ici parce qu’elle trouvait l’endroit cool, mais est-ce qu’elle pouvait descendre dans la rue avec son costume ? Elle n’était pas très connue à Tekhos Metropolis, et on pouvait toujours la prendre pour un cosplay, mais on pouvait aussi s’intéresser de trop près à elle... Une autre option serait de retirer sa combinaison, mais ceci reviendrait à compromettre son identité secrète... Et, de plus, elle n’avait aucune tenue de soirée sur elle. Décidément plus à l’aise quand il s’agissait d’entoiler des forbans, Jessica se massa l’arrière du crâne, signe qu’elle était en train de réfléchir énormément à ce qu’il convenait de faire. Quant à aller chez Eternity... Sa Maman lui avait toujours dit de se méfier des inconnues, mais Jessica lui avait après tout déjà désobéi.

Elle croisa alors les bras devant ses seins, pencha la tête sur le côté, puis hocha la tête.

« Je veux bien te ramener chez toi ! Comme ça, je serais sûre qu’il ne t’arrivera rien ! »

Jessica était alors un peu trop naïve pour croire qu’Eternity puisse avoir envers elle des pensées peu chastes... Et elle était sans doute déjà trop perturbée pour songer à ça, mais ça ne voulait pas dire qu’il n’y avait pas, dans un coin de son esprit, une partie d’elle-même qui appréciait la compagnie physique d’Eternity. C’était une très belle blonde, et Jessica n’avait sincèrement pas envie de retourner à ses équations... À choisir entre ces trucs incompréhensibles et la perspective de passer la soirée en compagnie d’une jolie fille, son choix était vite fait !

Eternity regardait la jeune femme admirer le paysage avec des étoiles dans les jeux, c’était vraiment ce qui branchait Spider-Woman et ses pouvoirs peuvent l’aider à voir de tels décors.  Malgré le masque, on pouvait voir le caractère grand enfant de la Super Heroine mais tout ça lui donnait un air attendrissant.  Même si le Projet du Gouvernement a été formaté pour qu’elle réussisse sa mission, les génes des sentiments sont présents en elle et l’appréciation de telle ou telle personne en fait partie.   Une sorte de respect pour ses ambitions dans la vie et surtout de l’amusement par cette femme aux toiles.
Après avoir posée sa question, un temps de réflexion s’installa et la jeune femme croisa les bras pour songer à sa réponse ce qui ‘donna’ un léger à coup dans sa poitrine.

* Jeune mais de jolies formes.. Elle me plait de plus en plus, il faut qu’elle vienne à la maison.  *

Spider-Woman - « Je veux bien te ramener chez toi ! Comme ça, je serais sûre qu’il ne t’arrivera rien ! »

La réponse de Spider-Woman était mignonne et très protective même si Eternity a pu prouver qu’elle savait se débrouiller.  La belle blonde offre alors un grand sourire et valide la réponse de la tête… après tout c’était clairement ce qu’attendais le Projet du Gouvernement.  Une petite balade dans les rues de Thekos pour rentrer chez elle ne peut avoir qu’un aspect positif et agréable. La belle blonde regarde alors la jeune femme qui attendait une réponse verbale surement mais Eternity pris les choses de façon différentes.

* Allez, voyons la réaction de la petite *

Eternity qui tient toujours son sourire passe entre la rambarde et Spider Woman puis lui tourne le dos tout en écartant légèrement les bras. Elle recule légèrement pour se coller contre la Super Héroine et lui adresse les mots suivants.

Eternity – «  Deuxième Avenue après l’Hotel de ville, le numéro quatre.  On y va ? »

C’est sans gêne que la belle blonde reste dans cette position en attendant que Spider-Woman prenne sa décision.  La poitrine de la jeune et charmante brune appuie légèrement sur le dos d’Eternity qui en apprécie le contact.

Eternity – «  On décolle ? »

La belle Eternity se rapprocha de Jessica. Spider-Woman avait rapidement noté qu’elle était belle, voire même très belle, mais elle était tout simplement encore un peu trop naïve pour songer au sexe... Ce qui, en soi, était un exploit, quand on voyait la tenue très moulante qu’elle portait, et le fait qu’elle vivait dans une société où l’incitation sexuelle était partout. Même avec cette situation, Jessica restait relativement prude... Mais pas idiote. Par conséquent, quand elle sentit Eternity se presser dans son dos, et murmurer son adresse, Jessica, qui était absorbée dans la contemplation des lueurs et des stroboscopes autour du Pyramid Club, rougit légèrement, et se mordilla les lèvres. Elle savait où était la 2^ème Avenue, dans l’un des endroits les plus riches de Tekhos Metropolis, le genre d’endroits où Maman Carol travaillait. Un endroit qui était effectivement près de l’Hôtel de Ville, le centre des affaires de la ville, avec le siège de toutes les mégacorporations, comme MERCATEL, ou encore BIOGENIX... Autrement dit, un endroit très cossu. Jessica en rougit davantage, tout en continuant à sentir, contre son dos, la rondeur agréable et élancée des seins de la femme.

« On décolle ? » proposa-t-elle alors.

Jessica se retourna alors. Ce faisant, leurs seins se heurtèrent, et elle avait toujours, sur la combinaison, le contact des mains d’Eternity. Maintenant que la blonde était si proche d’elle, Jessica se sentait nerveuse... Encore plus que quand elle avait affronté ces affreux types dans la station de métro ! Le visage de la blonde remplissait tout son champ de vision, et elle ne put empêcher ses yeux de se baisser, de fixer pendant quelques secondes l’élégante poitrine de la jeune femme. Elle s’humecta les lèvres, sa langue sortant brièvement de sa bouche, puis releva la tête, son regard croisant celui de la femme.

« Ça marche ! »

Elle chassa son trouble en s’envolant, emmenant Eternity avec elle. En étant si proche d’elle, Jessica avait senti le souffle de sa bouche sur le sien, et, tout en volant, elle s’imaginait être embrassée par elle. Des pensées qui vinrent la troubler, la faisant rougir, et qui, concrètement, se manifestèrent par ses bras se resserrant un peu plus fort sur la taille d’Eternity. Elles rejoignirent le centre de la ville, avec une succession infinie d’immenses gratte-ciel, venant caresser les nuages, et de grandes avenues avec de multiples voitures circulant rapidement. Jessica se posa sur le toit du quatrième immeuble de la 2^ème Avenue, un vaste gratte-ciel, et maintint Eternity contre elle. Vu leur hauteur, le vent était plus fort, les cheveux de Jessica virevoltant dans tous les sens.

« On y est ! hurla-t-elle pour qu’Eternity l’entende. Je te suis ! »

Son cœur palpitait toujours dans sa poitrine.

Après avoir posé sa question avec un brun de provocation, Eternity voit la jeune Spider-Woman se tourner face à elle, les poitrines des jeunes femmes s’entrechoquent mais ni l’une ni l’autre ne semblait déranger.  A vrai dire, cela a même amusé la jeune blonde qui se demandait si la Super Héroïne était vraiment maladroite ou si certains gestes n’étaient pas volontaires.  Cela dit, la femme masquée semblait assez gênée voir nerveuse mais son regard en a dit long pendant quelques instants.  Ses yeux se sont discrètement posés sur la poitrine d’Eternity ce qui n’est pas passé inaperçu auprès de la blonde.  Le summum en est arrivé au moment où un bout de la petite langue de Spider-Woman est passé sur les lèvres, si ce n’était pas une provocation, qu’est ce que c’était ?

Spider Woman - « Ça marche ! »

Surpris par le décollage immédiat, Eternity s’attendait peut être à un peu plus vu la réaction de sa compagnon du soir.  Pendant cette balade dans les rues de Tekhos, les jeunes femmes étaient très proche mais sans que rien de déplacé n’ai lieu. Seules les joues rouges de Spider-Woman faisaient craquer Eternity qui pensait déjà à la suite de la soirée.  Il s’agissait là d’une première partie de mission et pas des moindres, la jeune femme allait récupérer de l’ADN de Super Héroïne qui pourrait servir pour le gouvernement.   L’objectif était simple, réussir à récolter le tout et l’envoyer à ses supérieurs… puis recommencer avec une autre race. Cela dit, les sentiments lui ont aussi été intégré dans le sang donc l’amusement n’empêche pas de réaliser son devoir.
Les gratte-ciel défilent à vitesse grand V et les rues n’ont jamais été aussi courte pour Eternity mais le voyage était plaisant tout comme l’accompagnatrice.  Une fois sur le toit de son immeuble, la belle blonde restait un instant à regarder, à admirer, la jeune femme qui a les cheveux dans le vent…

* Quelle est belle malgré son masque, il faut que je pense à ma mission !  *

Au moment où Eternity s’apprête à faire un pas vers la jeune femme, celle-ci se met à hurler d’un coup

Spider Woman - « On y est ! Je te suis ! »

L’oreille d’Eternity siffle alors, oui on était sur un toit, oui il y a du vent mais mon Dieu, le duo était proche et la jeune femme y a pourtant été de bon cœur.  La belle blonde se frotte alors l’oreille comme pour déboucher avec humour puis répondit en chuchotant dans celle de sa camarade.

Eternity – «  Moi, j’ai pour habitude de rentrer par la porte de ma maison. »

Le projet du Gouvernement enlace de nouveau la jeune super héroïne au niveau de la taille et se ressert un petit peu plus contre, posant sa tête sur son épaule en lui demandant donc de descendre.  Le duo s’exécuta et une fois devant la porte, Eternity ouvre la porte et invite donc la jeune femme a entrer dans sa maison.  Ce n’était pas un palace comme le reste des maisons du coin mais c’était suffisamment trop grand pour une jeune femme seule mais après tout, c’est « l’employeur » qui fourni.  Il fallait de toute façon un certain luxe pour mettre les gens à l’aise et qu’il soit plus facilement à disposition.  L’entrée était plutôt classique, les murs sont blancs sur le haut et en lambris marron sur le bas et meublés d’un fauteuil, un grand porte manteau et un meuble à chaussure ouvert. 

C’est rapidement qu’Eternity invita la jeune femme a passé dans le salon.  Un écran TV d’une taille immense était accroché au mur du fond, c’est une des premières choses que l’on pouvait voir.  La décoration était plutôt classe, une table en chêne était sous cette TV avec quatre chaises, tout ce qu’il y a de plus simple et classe à la fois.   Sur le mur de se trouvait des tableaux de peintures n’ayant pas grand intérêt pour Eternity. Dessous, des meubles de rangement en chêne aussi.   A gauche, une grande cheminé prenait place  et le feu brulait toujours derrière la vitre.  Contre le dernier mur était appuyé un canapé en velours avec devant lui, une table basse.

Eternity – «  Installe toi ma belle, je peux t’offrir quelque chose à boire ? »

Tout en posant la question, Eternity se mettait à l’aise en posant le pied sur le coin de la table et remonte légèrement sa jupe pour retirer son arme qu’elle pose sur le meuble de rangement. 

Jessica s’était trompée d’endroits, et posa Eternity sur le sol, devant sa maison. Plusieurs maisons se découpaient au milieu des immeubles de manière insolite, confirmant que travailler pour le gouvernement rapportait pas mal d’argent. Sentir Eternity se serrer contre elle auparavant avait, par ailleurs, excité la belle super-héroïne, qui peinait maintenant à véritablement dissimuler son excitation, vibrante et forte. Le cœur battant lentement la chamade, Jessica s’avança le long du jardin d’entrée, puis entra, en se disant que cette maison ressemblait assez à la sienne. Elle arriva ainsi dans le salon, face à un écran de télévision géant, et avec les ovaires qui étaient en train de s’enflammer. Cette femme l’excitait de plus en plus, et Eternity n’hésitait pas à la chauffer délibérément. Même s’il se dégageait une familiarité de cet endroit, que ce soit avec les tableaux ou l’écran géant, ou encore la cheminée, Jessica ne voyait aucun cadre, aucune photographie… C’était une maison totalement impersonnelle, et elle se demanda si ce n’était pas une couverture fournie par le gouvernement. Un nouveau frisson traversa en conséquence le corps de Jessica. Elle avait l’impression d’être au cœur d’une vaste conspiration ! Tout cela l’excitait, et elle se mordillait les lèvres, tout en se regardant dans un miroir… Sa tenue lui semblait pour le coup franchement excitante. Après tout, il s’agissait initialement d’une combinaison en latex, une catsuit qui avait été modifiée par Jessica en toute discrétion, dans le garage de la maison, auprès d’un atelier de couture.

« Installe-toi ma belle, je peux t’offrir quelque chose à boire ? »

Spider-Woman se mordilla à nouveau les lèvres, se mains nerveusement jointes dans les dos. Elle remuait de gauche à droite, puis s’assit sur le canapé, très confortable. Elle se tint toute droite pendant quelques secondes, et posa ensuite ses mains gantées sur ses cuisses, tout en regardant la femme, et en hochant lentement la tête :

« Je… Euh… Je prendrais bien un jus d’orange, s’il-te-plaît… »

Elle rougit en réalisant ce qu’elle venait de dire. Un jus d’orange… Sérieusement ?! On aurait dit une gamine ! Mais, d’un autre côté, c’est ce qu’elle était… Du moins, à ses yeux. Elle baissa donc la tête, et se rappela qu’elle était aussi Spider-Woman, qu’elle se devait d’être un modèle d’intégrité et de puissance, et releva la tête. Eternity finit par revenir, et Jessica attrapa le verre, la remerciant avec un léger sourire, et but nerveusement quelques gorgées. Elle jetait parfois quelques œillades sur le corps de la femme, hésitant à savoir comment l’aborder pour poursuivre leurs ébats… Le sexe n’était clairement pas son domaine de prédilection, et, maintenant qu’Eternity était là, en toute intimité, dans la maison de cette femme, elle savait comment les choses allaient désormais se passer entre elles. Elle allait finir dans son lit, et, rien qu’à cette idée, Jessica sentait son intimité fulminer. Elle remua un peu d’avant en arrière, sa langue glissant à nouveau sur ses lèvres, et releva la tête pour croiser le regard d’Eternity… Ce qui, au passage, l’amena à observer sa belle poitrine.

« Euh… Tu as une belle maison, Eternity… »

Elle avait vu qu’Eternity avait légèrement relevé sa jambe, lui permettant de voir ses belles cuisses. Le corps de cette femme était réellement superbe, l’attirant énormément… Mais comment le dire ? Sa gêne était forte, et elle se mordilla à nouveau les lèvres… Puis finit par s’exprimer à nouveau :

« Tu… Tu me fais visiter ? »

Par le biais de cette question, Jessica appelait naturellement à voir la chambre d’Eternity…