Elle réagissait... comme il s'y attendait. Un peu mieux, même. Il pensait avoir à forcer un peu plus l'autorité et la peine d'être pris pour quelqu'un d'autre, mais ce ne sera pas nécessaire. Docile, elle courbe l'échine, et le SS semble concéder son pardon, relevant les yeux. Qu'elle repasse à l'anglais le ramène sur un autre terrain, sur lequel il sait pratiquer.
-Je ne mens pas. J'aime connaître mes étudiants. Chacun a son histoire, sa façon d'être. Ces différences obligent à adapter l'enseignement. Bon, pour vous, ce ne sera pas...Il aime quand les plans se déroulent selon son bon désir, et le thé sur sa robe est un accroc qui ne manque pas de l'exaspérer. C'était trop bien parti pour que ça ne marche, de toute façon. Il soupire, toise le serveur, détourne le regard un bref instant pour se concentrer sur autre chose, histoire de reprendre une contenance. Quand elle s'éloigne, il lui sourit, semblant accepter cette nécessaire fuite.
Le voilà seul. Seul avec lui-même, autant dire qu'il se sent mieux. Le sac à main est repéré, mais il n'y touchera pas, quelque fois qu'elle revienne en vitesse ou que des clients ne le voient faire. Il se contente donc d'attendre. Téléphone en main, il continue de lire les nouvelles, regards se déportant vers les toilettes de temps à autre pour la voir arriver.
Cinq bonnes minutes passent. Il s'inquiète. Non pas pour la robe, mais pour la réflexion. Il sait d'expérience qu'une personne mise sous pression doit y être maintenue pour qu'elle reste manipulable – c'est un fait généralement accepté. Si elle prend trop de temps avec ses pensées, elle pourra réfléchir plus clairement, et le militaire devra recommencer le processus depuis le début. Il attendra un peu plus, puis se lève finalement pour prendre la direction des toilettes.
La tête doit être maintenue hors de l'eau juste le temps de survivre, pas de vivre. Il faut vite la noyer de nouveau.
Il entre dans les toilettes des femmes avec précaution. Désert. Aurait-elle fui ? Un regard dans la salle, portant loin, jusqu'à voir le sac à main. Du bruit dans une cabine lui donne un aperçu de la réalité. Il ferme la porte des WC, les verrouillent, se précipite vers la cabine.
Le Glock 26 est une arme produite par la firme autrichienne Glock. Comme tous les modèles de la marque, sa fiabilité, son faible coût et son élégante simplicité en font une arme destinés à la fois aux petits et aux grands. Sa structure en polymère le rend plus résistant que l'acier et plus léger, en faisant une arme destinée même aux débutants. Le G26 est un modèle subcompact : Ses petites dimensions le rendent maniable et aisément dissimulable. Il n'en sacrifie pas moins sa puissance, puisqu'il porte un chargeur d'une capacité appréciable de 10 balles, et est chambré en 9mm, une munition créée par la firme Lüger qui possède le parfait équilibre entre puissance, portée et dimension.
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Ce spot vous a été offert par la NRA.
Right to Bear Arms RPZ.
Nul doute que le serveur n'avait pas vu la pub. Nul doute qu'il n'avait pas besoin de la voir pour se faire une idée de ce qu'était un flingue.
Il tenait le type à l'arrière, par le col, et lui avait posé le canon sur le crâne, alors que celui-ci était à demi-retourné vers lui.
-At...
-Ta gueule.Il ne bougeait pas pendant de longues secondes, de quoi lui faire ressentir la pression de l'arme. Puis recule, l'emmenant avec lui, pour le coller face contre le mur.
-Qu'est ce qui me retient de te foutre une balle dans la tête, à ton avis ?
-Non non, arrêtez...
-Répond à ma question !
-Mais...
-RÉPOND !!Il tressaille, retient un sanglot, tremble un peu, et énonce une réponse.
-La... la prison... les flics...
-Et toi, ça t'a empêché de faire ce que tu fais ?
-Non, mais...
-T'as tout faux. Ce qui me retient, c'est la cruauté. Je viendrais te voir travailler, et repartir le soir. J'aurais ton adresse. Qui sait ce que je pourrais y faire. Il le déplace pour qu'il soit face au grand miroir. Quelqu'un essaie d'ouvrir la porte, mais Siegfried répond calmement «
Entretien ! », puis s'en retourne vers sa victime.
-Regarde bien ma gueule. Je te tomberais dessus. Dans la rue, chez toi, dans ton sommeil. Peut-être irais-je voir ta petite amie, si tu en as une. Ta soeur. Tes parents. Qui sait ce que je leur ferais.
-Non attendez, je suis désolé, je voulais pas...
-Ouvre encore la bouche et je fais une murale avec l'éponge qui te sert de cervelle.Il range promptement son arme, le met sur le côté, bassin contre le robinet, face contre la glace, et lui décoche un puissant coup de semelle sur le côté du genou. Le type hurle, et il l'envoie valser contre un mur.
Il faut maintenant récupérer Akina. Il ne rigole toujours. Il ne fera pas le sourire du prince charmant qui vient sauver sa donzelle, juste une main tendue, style « viens, on se tire », et le voilà parti.
Il a pris la peine de payer le repas, en liquide, c'est important, puis sort dans la rue. Il n'attend pas, marchant vite pour s'éloigner d'ici.
-Je suis désolé. Je dois supposer que c'est un peu de ma faute.Pour le coup, il s'en veut. Réellement.
-On n'est jamais loin de la violence, de toute façon.Et il se justifie au passage.
-Je te ramène chez toi.