Nathan se débattait furieusement, et réussit à repousser Croc. Son épaule lui faisait un mal de chien, et la Bête était furieuse. Il frappa le monstre avec ses tentacules, et bondit sur lui, l’ayant renversé sur le sol... Mais Croc leva son pied, et repoussa Nathan, puis se darkredressa, et le frappa à nouveau. La Bête était une créature fonctionnant sur un mode de pensée préhistorique, primal et bestial. Concrètement, ceci revenait à dire qu’elle ne supportait pas l’échec, et qu’elle se croyait invincible. Dans sa tête, elle était en train de conquérir son droit pour coucher avec Akina, et voyait Killer Croc, non pas comme un dangereux psychopathe, mais comme un rival à neutraliser rapidement afin de prouver sa valeur à la femelle, et gagner son droit de la déflorer sèchement. La Bête chargea donc encore, aveuglée par sa rage, une fureur qui envahissait également les tripes de Nathan. Les tentacules jaillirent du symbiote, immobilisant le corps du monstre, comprimant ses membres, l’étranglant et serrant, essayant de l’avaler... Mais la gueule édentée du monstre croqua à nouveau, et trancha une partie du symbiote. La chair nue de Nathan apparut alors, et Croc la racla avec ses dents, aspergeant sa gueule du sang chaud de Nathan, perçant son armure. Sonné, Nathan battit en arrière, et commença alors à reprendre le contrôle sur le monstre qui l’habitait.
La main de Killer Croc jaillit vers son champ de vision. Nathan l’esquiva en fléchissant les genoux, et frappa le psychopathe au ventre. Il réussit à le soulever du sol, et le monstre tomba sur le sol, à nouveau. En d’autres circonstances, Nathan aurait pu profiter de son avantage, mais la douleur se rappela à son torse, le retenant pendant quelques secondes. Le monstre en profita pour attaquer à nouveau, enchaînant les coups de poings et les coups de pieds, sa force herculéenne ébranlant la résistance du symbiote. Nathan se retrouva au sol, et sentit les mains du monstre l’agripper, le soulever, puis l’envoyer s’écraser contre un mur.
*
Saloperie d’enfoiré...*
Les deux mains de Croc s’enroulèrent autour de son cou, et serrèrent aussi fort que possible, étouffant Nathan. À genoux sur le sol, l’homme n’en menait pas large, et, autour de lui, le symbiote balançait de multiples tentacules sur le corps de Killer Croc, comme des coups de fouet, mais qui faisaient rire l’immonde créature.
«
Tu ne peux rien contre moi !! »
Il serrait de plus en plus, et la Bête commença à se retirer, dévoilant le visage de Nathan. Il soupirait, des points noirs dansant devant ses yeux, et vit le visage du monstre se rapprocher de plus en plus, afin de le manger... Il avait ouvert bien grand sa gueule, et Nathan sentit sur ses cheveux la salive immonde du monstre... Quand le symbiote le recouvrit à nouveau, et se transforma en une espèce de hérisson, jaillissant des tréfonds du corps de Nathan pour prendre Croc par surprise. Ses mains se retrouvèrent entaillées, et une crête pointue frappa ses lèvres, le repoussant. Nathan se releva alors... Mais se reçut une gifle monumentale, qui l’envoya s’écraser sur le sol.
«
J’vais te buter, fils de pute ! »
Killer Croc allait se jeter sur lui quand Akina débarqua. Pour la Bête, ce fut la pire des humiliations. Dans son schéma préhistorique, c’était au mâle de protéger la femelle, pas à l’inverse. Furieuse, la Bête s’en prenait à Nathan, lui ordonnant de se relever, de neutraliser rapidement ce gus. Fort heureusement (ou pas), Killer Croc était aussi machiste que la Bête, et ne supporta rapidement pas qu’une pimbêche vienne le menacer. Rendu fou furieux par ce combat, il se précipita ver selle, la chargeant à la manière d’un rhinocéros bourré d’amphétamines.
Le monstre tomba dans le trou, comme le plus parfait des crétins, et s’écrasa dix étages plus bas, défonçant le sol. Akina, de son côté, réussit de justesse à sortir, car, en défonçant le sol, Croc fragilisa la structure des piliers de soutènement. L’ascenseur, en d’autres termes, se mit à tomber, la secousse traversant toute la cage, et désolidarisant les freins d’urgences. La cage d’ascenseur tomba comme une pierre, provoquant une myriade d’étincelles, et, alors que Croc se relevait lentement, elle s’écrasa violemment sur lui.
Quand Akina retourna voir Nathan, ce dernier avait repris son apparence normale, et entreprenait de se relever.
«
Ça... Ça va. Merci de votre aide. Pour une journaliste, vous vous en sortez plutôt bien. »
La Bête frémissait, et Nathan comprit qu’ils n’étaient pas encore sortis d’affaire.
«
Akina, vite, il faut... -
Mon amouuur !! »
Nathan vit
une immonde créature débarquer, et déglutit en reconnaissant
Carnage. Le monstre bondit sur Nathan, et planta ses griffes en lui, déchirant son torse, faisant couler son sang.
«
Navré, mais c’est MA copine ! » s’exclama le fou furieux.
Nathan se mit à vomir du sang, et Carnage se releva, portent son regard vers la femme.
«
Les femmes, quand elles ont des armes... Mais notre amour saura surmonter quelques petites disputes conjugales. Ce n’est pas de ta faute, on vit ans un monde où les femmes croient pouvoir nous supplanter en n’importe quelle circonstance... Et puis j’aime ça, moi,les femmes fatales. Ça me donne encore plus envie de les dresser ! »
Carnage se mit à nouveau à rire, un rire hystérique, puis tendit sa main vers la femme, envoyant une toile organique, un long tentacule qui attrapa la jambe d’Akina, la renversant. Il bondit ensuite sur elle, et posa sa main sur sa tête, se penchant. Une longue langue jaillit de sa bouche, venant lécher sa joue, et il serra un peu la tête de la femme.
«
Tu croyais quoi, sale pétasse, hein ?! Qu’une simple balle viendrait à bout de MOI ?! Je suis CARNAGE, ma chérie ! C’est moi qui flingue les putes comme toi, pas l’inverse ! Gnéhéhéhéhé !! »
Il la relâcha, l’envoya heurter un mur. La balle avait manqué le tuer, mais le symbiote avait soigné Cletus. La balle, en réalité, avait traversé sa trachée, sans atteindre son cerveau, et le symbiote avait agi pour le soigner, avant de décider qu’il était temps de se venger de cette traînée. Tout autour de Carnage, des tentacules jaillirent, se transformant en sinistres instruments de torture : des hachoirs, des scalpels, des lames édentées. D’autres tentacules saisirent la femme, l’immobilisant aux poignets et aux chevilles, et la soulevèrent, écartant ses membres. Encore une fois, un phallus sortit du corps de Carnage, qui s’avança vers elle.
«
She’s up all night to the sun… I’m up all night to get SOME… She’s up all night for good FUN… I’m up all night to get LUCKY…. Oh putain, j’adore cette musique, yeah !! Un peu de fun, ça te tente, baby? Tu préfères quoi ? Que je t’ »ouvre le ventre en deux et que je t’étrangle avec tout ce qui en ressortira ? Que je te viole avec ton aorte ? Que je mange un de tes muscles sous tes yeux ? Je suis ouvert à toutes les propositions, surtout les pires !! »
Un tentacule avec un scalpel se rapprocha de la joue de la femme, et commença à glisser lentement dessus, dessinant une traînée de sang.
«
Ou alors, je pourrais élargir ton visage... J’aime bien quand mes copines me sourient... je t’aime, ma puce, tu le sais, ça ? Je n’allais pas te laisser entre les mains d’autres hommes, un bon amoureux doit savoir faire attention à ses poupées, surtout quand elles sont aussi bien roulées que toi, espèce de sale de pute de pétasse de merde de chiennasse ! Tu pensais vraiment me BUTER ? PUTAIN, mais t’as genre PÉTÉ UN CABLE, ma chérie, ou tu croyais sincèrement que t’étais dans un putain de parc d’attractions à me prendre pour une saloperie de clown de MERDE, SALOPE !! SALOPE !!! »
Les tentacules serrèrent douloureusement les membres de la femme, tirant dans chaque côté.
«
Finalement, je vais t’écarteler... Ou t’écorcher. Ah, j’hésite, tu m’inspires TELLEMENT, baby ! Tu comprends... Je suis un artiste incompris, c’est terrible, toute cette... Toute cette créativité. Et... Et il faut que je pense à mon public, tu comprends ! Je me dois de leur offrir du neuf, car il n’y a rien de plus que les gens détestent que le réchauffé... Il leur faut du renouveau, constamment, de l’original. C’est ça l’art, mon cœur, offrir un spectacle qui soit à chaque fois différent que les autres... Alors, je compte sur toi, bébé, pour leur offrir un spectacle dont ils se souviendront, pour embellir leurs rêves, et qu’ils pensent à nous deux quand ils se coucheront le soir. »
Les tentacules se dressaient au-dessus du corps de la femme, comme autant de griffes mortelles et acérées, prêtes à longuement la torturer. S’il y avait encore le moindre doute sur la santé mentale de Kasady, il venait définitivement s’envoler. Ses griffes se rapprochaient, et Carnage se mit à rire à nouveau.
«
We’re up all night to get lucky… All the fucking night, baby ! -
Tu veux du fun? Viens voir par là ! »
La voix caverneuse de Nathan venait à nouveau de retentir, et quand Carnage tourna la tête, un énorme tentacule noir le frappa au ventre, le repoussant sèchement, l’envoyant traverser un mur, pour s’écraser lourdement sur le sol. Nathan s’avança vers Akina, mais Carnage, en rigolant comme un hystérique, s’était déjà darkredressé, et bondit vers son adversaire. Les deux symbiotes s’entremêlèrent violemment, tombant sur le sol.
«
Chacun... Son... -
Crève ! -
…Tour ! »
Nathan finit par le repousser, et Carnage alla s’écraser plus loin. La Bête se releva, et il reporta son regard vers Akina. Cette fois-ci, ce ne fut pas la Bête qui lui parla, mais le policier.
«
Cette horreur craint le feu et les ultrasons. Vérifiez sur les agents blessés s’ils n’ont pas des grenades incendiaires, ou trouvez de quoi vous faire une torche. VITE !! »
Elle semblait en état de choc, mais ce n’était pas en restant plantée là qu’elle arriverait à se protéger de Carnage.
«
HAHAHAHAHA !! hurlait ce dernier.
J’ignore qui tu es, mais je sens en toi la fracture... Tu ne pourras jamais me battre, sale contrefaçon !! Tu refuses ton symbiote, tu refuses cette osmose... Et tu me piques ma copine ! C’est pas beau, ça ! Tu m’as pris pour un putain d’Africain polygame aux couilles atrophiées par la graisse et les gros culs ? C’est ma copine, elle est à MOI, et je la partage PAS !! »
Carnage bondit à nouveau. Il était rapide, et terriblement puissant.
Et il avait raison. Lui acceptait totalement d’être l’esclave de son symbiote, ce qui le rendait bien plus fort que Nathan.