Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Rencontre d'un soir... d'une nuit (PV Naemah Nephalian)

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Stephen, l'errant

Humain(e)

La vie de vagabond a ceci de merveilleux qu'elle s'affranchit des contraintes. Plus de lieu attitré où rentrer le soir, mais une totale liberté d'aller dans un quelconque squat ou de dormir sur un banc au dehors. Plus de travail prenant et épuisant, mais une totale liberté de passer ses journées à ne rien faire et de ne pas râler pour un salaire trop faible. Plus de repas avec des collègues qui ne parlent que boulot, mais la totale liberté d'espérer qu'un passant vous donnera de quoi vous sustenter.

Non, décidément la vie de vagabond n'est pas comme les autres, et offre une liberté absolue, et même celle de passer ses soirées accoudé au bar d'un quelconque troquet, à condition d'avoir su grappiller quelques pièces dans la journée. Et aujourd'hui, banco ! Stephen a croisé la route d'une brave grand-mère qui venait de gagner à il ne sait quel jeu, et s'est montrée très généreuse avec lui. De quoi aller passer la soirée au Black Lounge, et se commander un whisky sitôt en entrant.

Un errant, il laisse ce statut à l'entrée. Il est un consommateur comme un autre, il a de quoi payer et même d'avance, il savoure ces senteurs qui lui manquent tant. Il n'y a plus tout cet environnement qui présidait à ces whiskies qu'il prenait autrefois avec des amis qui l'ont laissé partir dans la plus totale indifférence. Alors que là, ce whisky-là, ce soir-là, ce bar-là, ont une force et une sincérité bien plus intenses.

Et, côté intensité, il n'y a pas que ça. Oh que non ! Marque de sa vie de vagabond, son rapport avec la gent féminine a aussi changé du tout au tout. Comme il est loin l'époux d'une seule femme. Depuis qu'il est sur les routes, Stephen est devenu comme ces marins qui ont une femme dans chaque port. Enfin, lui, il a plutôt une femme de manière très aléatoire, quand il croise une vieille rombière prête à un deal sexe contre gîte, et plus rarement une jeunette séduite par un homme d'âge mûr.

Il a ainsi pris une âme de chasseur, et affiné son flair. Ils sont loin les râteaux des débuts ! Si, à son grand regret, il passe beaucoup de soirées solitaires, il a aussi des nuits autrement plus inoubliables que ses fades nuits d'homme marié. Et, ce soir, il a une proie dans le collimateur, une belle proie aux longs cheveux roux mais aux yeux d'une couleur étrange peut-être due à l'éclairage du lieu, et tut ceci assorti d'une silhouette fort agréable.

Depuis la table qu'il a choisie, comme il ne l'avait pas fait depuis bien longtemps, il peut admirer cette jeune femme à laquelle il donne une vingtaine d'années, mais surtout cette alchimie faite de discrétion et d'élégance, aux antipodes de ces fêtardes qui descendent verre sur verre, en gloussant comme des volailles. Non, cette inconnue-là, elle semble presque perdue, comme dans un monde où elle de devrait pas être, comme si elle avait poussé cette porte sans savoir ce qu'elle trouverait derrière.

Peut-être est-ce ce côté frêle qui a attiré le regard de Stephen ? Non que cela lui plaise spécialement car il a pris goût à ce plaisir de la chasse, mais plutôt parce qu'il la sent comme à sa portée. Elle ne semble attendre personne, elle ne porte aucun signe d'un quelconque compagnon ou mari, elle est seule et cela rend plus facile encore l'action. Si elle est si seule que ça, l'objectif est de se faire inviter à son appartement ; une fois dans les lieux, ce sera l'enfance de l'art. Un ou deux verres encore, une nuit de baise, et il s'enfuira au petit matin.

Quoique... Quoiqu'elle paraît si frêle et si douce, qu'il se sent soudain l'âme moins cynique.
« Modifié: dimanche 18 mai 2014, 15:57:34 par Vagabond »

Naemah Nephalian

Re : Rencontre d'un soir... d'une nuit (PV Naemah Nephalian)

Réponse 1 dimanche 18 mai 2014, 14:57:31

Du Bathory dans ses oreilles. Un groupe totalement épique pour elle. Savant mélange de Black Metal, Thrash Metal et Viking Metal. Même si ce groupe n'existe plus depuis des décennies, elle en est toujours fan. Comment ne pas reconnaître le génie artistique de son chanteur d'ailleurs? Mais Naemah n'était pas du genre à imposer une vision artistique à quelqu'un. Imposer une vision artistique c'est comme brider le libre arbitre de quelqu'un, le transformer ainsi en mouton suivant la culture mainstream. Elle marchait lentement, en direction d'un bar. Enfin d'un bar où elle avait ses habitudes. Elle savait déjà ce qu'elle allait boire : de la bière Irlandaise. Brune, de préférence. Elle trouvait que la bière Irlandaise avait bien meilleur goût que bien d'autres. Mais cela n'engageait qu'elle.

Il faisait bon cette nuit là. Oui, vraiment bon. Un léger vent, certes, mais pas de quoi fouetter un chat. Il faisait doux, et c'était réellement agréable. La jeune femme ne supportait pas la chaleur, donc pour elle, ce temps était idéal. Quand il fait chaud, on transpire, on doit se laver plusieurs fois par jour. Elle déteste transpirer. Cela à le don de la mettre hors d'elle, mais comme elle évite scrupuleusement la chaleur, elle n'as pas réellement besoin de se mettre dans des états pas possible à cause de cela. Elle entra dans le bar, alla au comptoir, commanda une bière et alla s'installer à une table, seule.

Elle but quelques gorgées avant de s'allumer une cigarette. Il y avait assez d'ambiance, et personne ne l'embêtait pour l'instant, ce qui était assez rare.  Non pas qu'elle n'aime pas se faire aborder, mais elle entend systématiquement les mêmes phrases, donc au bout d'un moment elle sature. Mais là personne ne disait rien, tant mieux. Elle croisa certaines têtes connues, leur fit un signe de la main, échangea quelques bises avant d'être à nouveau seule. Si elle trouvait quelqu'un, elle pourrait sûrement passer une bonne soirée, mais pour l'instant personne ne lui plaisait. Du moins pour l'instant. Cela allait sûrement finir par venir, mais pas pour le moment.

Elle but encore quelques gorgées avant d'apercevoir pas loin d'elle un homme qui la regardait elle aussi. Il n'était pas désagréable à la vue. Naemah lui sourit, d'un sourire assez énigmatique, qui fit venir plus d'un homme vers elle. Elle faisait toujours ça à vrai dire. Cela marchait quand ça voulait marcher. Mais elle ne se pressait absolument pas. Elle allait le laisser venir vers elle. Bien sûr, elle pourrait également faire le premier pas, mais elle préférait d'avantage quand c'est un homme qui le fait. Un jour elle allait sûrement le faire, mais elle n'était pas pressée à ce niveau là à vrai dire.

Il allait venir, c'est logique. Après elle n'en était pas sûr, mais elle suivait sa logique. Elle ne lui avait fait que rarement défaut. Inspirant quelques autres bouffées de sa cigarette, elle avait des questions dans sa tête, et elle essaya d'y répondre mentalement. Pourquoi avait-elle toujours des questions dans la tête? Elle même ne le savait pas. Mais c'était ainsi, et elle devait apprendre à vivre avec. Cela n'était pas réellement handicapant, mais c'était assez pénible quelques fois.

Stephen, l'errant

Humain(e)

Re : Rencontre d'un soir... d'une nuit (PV Naemah Nephalian)

Réponse 2 dimanche 18 mai 2014, 16:37:26

Oui, elle a quelque chose, quelque chose d’autre que la prunelle de ses yeux. Quoique… ce regard, outre la couleur si spéciale, ce regard comme magnétique, ce regard comme aimanté. Pas de ces regards qui déshabillent, mais de ces regards qui captivent et qu’on n’oublie jamais.

Dans une vie désormais bien lointaine, Stephen n’avait jamais fait attention aux regards ; pire même, il ne regardait pas ses interlocuteurs dans les yeux. Et ne parlons pas des interlocutrices ! Il baissait les yeux, et ne faisait confiance qu’à son ouïe. Ce n’est que depuis qu’il a pris la route qu’il a appris à regarder les yeux dans les yeux, et surtout à lire dans les regards. Cela lui a évité des déconvenues, mais lui a aussi valu de belles rencontres, que ce soit avec des personnes d’une culture rare, ou avec des personnes disons très open.

Et là, cette inconnue a une façon bien à elle de le regarder, de le toiser presque. Nulle provocation, nulle ostentation, mais un regard plein et direct, qui plus est clairement à son encontre. Il ne peut pas ne pas se lever, il ne peut même pas se détacher de ces yeux, il peut encore moins finir son verre et partir comme si de rien n’était. Même si elle semble connaître du monde, c’est lui, et lui seul qu’elle regarde. Alors, il fait ce qu’il aurait dû faire depuis bien longtemps, au lieu de tergiverser.

Verre à la main, sans savoir ce qu’il va ni dire ni faire, juste guidé par cette envie d’en savoir plus. De la connaître, d’abord pour elle-même, intimement on verra ; insidieusement, cette nuance est arrivée, quitte à contrarier les plans du chasseur, sans même qu’il s’en aperçoive. Mais, ce qui ne change pas, c’est qu’il fait attention à une nuée de détails, l’origine irlandaise de la bière dont il reconnaît l’étiquette, la façon élégante de tenir sa cigarette et d’en aspirer de subtiles bouffées, et bien d’autres choses que, en temps normal, il aurait trouvées insignifiantes.

A force de glisser sur la longue banquette de skaï rouge qui court d’une table à l’autre, il se trouve à la table juste voisine. S’il lui est déjà arrivé de faire du rentre dedans à des allumeuses qui ne demandaient que ça, cette fois est d’un tout autre genre, et l’inconnue pourrait se fermer à une intrusion trop manifeste.

« Bonjour, c’est rare de voir quelqu’un boire une bière irlandaise, par ici. Bon, j’avoue que mon goût pour le whisky du même pays peut paraître aussi surprenant. Mais j’ai pensé que vous étiez européenne, irlandaise peut-être au vu de vos superbes cheveux. »
Il a déjà fait mieux, ce n’est pas difficile d’ailleurs ! Mais, une femme seule, dans un bar où elle n’est pas inconnue, et qui montre de l’intérêt au seul qu’elle ne connaît pas, ça interpelle voire ça rend méfiant.

Pourtant, vue de plus près, elle semble encore plus douce, presque fragile. Boire une bière ne rend pas une femme virile, et celle-ci déguste le breuvage avec élégance. D’ailleurs, tout en elle est subtilité et raffinement aux yeux de Stephen, comme si elle en devenait incongrue en ce lieu.
« J’espère que vous ne me trouverez pas cavalier, et que je n’ai pas perturbé votre éventuelle attente de quelqu’un », ajoute-t-il, comme pour verrouiller le fait qu’un intrus ne va pas se glisser entre eux, pour une fois qu’il retrouve sa délicatesse d’il y a si longtemps.

Naemah Nephalian

Re : Rencontre d'un soir... d'une nuit (PV Naemah Nephalian)

Réponse 3 dimanche 18 mai 2014, 18:06:52

Il vient. Comme elle le prévoyait. Mais elle n'était absolument pas manipulatrice. Loin de là. D'ailleurs elle déteste les gens ainsi. Elle qui s'est faite maintes fois manipuler, elle ne serait même pas capable de le faire. Elle fait facilement confiance aux gens, c'est ça le pire. Mais il n'est pas question de le manipuler, elle veut juste faire des nouvelles rencontres. Cependant, vu qu'elle est assez directe, beaucoup de gens pensent qu'elle attire certaines personnes dans l'unique but de les manipuler, mais elle n'agit pas ainsi, loin de là.

Après, elle n'écoute pas non plus ce que les gens disent sur elle. Enfin, elle a appris à ne pas les écouter. Ses yeux, qui ne sont pas d'une couleur conventionnelle, lui ont valut beaucoup, mais alors beaucoup de railleries. Elle voulut, pendant un temps, mettre des lentilles, mais quand elle vit que ses yeux devinrent un fort potentiel de séduction, elle abandonna tout de suite cette idée. Si elle l'avait fait, elle l'aurait sûrement regretté mais ce n'était pas le cas, donc elle s'estimait plutôt heureuse en fait.

Elle le laisse arriver près d'elle, tout en restant naturelle. Elle ne montrait en aucun cas qu'elle l'attendait, pour ne pas passer pour quelqu'un qui n'attend qu'une seule chose. Elle but encore quelques gorgées le temps qu'il arrive, et il lui posa une question. Toute naturelle d'ailleurs. Il est vrai que vu la couleur de ses cheveux, cela pourrait laisser présager qu'elle est Irlandaise, mais pas du tout. Elle lui répondit avec une voix tendre et amicale.


"Le whisky Irlandais, enfin quelqu'un qui reconnais son potentiel. Je ne suis absolument par Irlandaise cher Monsieur. Je suis Japonaise d'origine Norvégienne et Finlandaise. Je peut tout à fait comprendre que ma crinière vous laisse quelques doutes"


Beaucoup de monde lui posait souvent cette question, alors qu'elle était Japonaise. Mais tout le monde peut se tromper, l'erreur est humaine. Elle lui sourit, un sourire franc, amical. Elle aimait réellement sourire, et le faisait tant qu'elle le pouvait. Mais à chaque fois qu'un sourire se dessinait sur son visage, elle le faisait avec franchise, elle ne souriait jamais si elle devait se forcer. Ce n'était pas dans son éducation, et dans sa manière de voir les choses. Il pensait l'avoir dérangé. Mais ce n'était absolument pas le cas. Elle le rassura, toujours en souriant.


"Non, justement, je n'attendais personne. Et faire votre rencontre justement m'est agréable cher monsieur. Vous êtes?"

Stephen, l'errant

Humain(e)

Re : Rencontre d'un soir... d'une nuit (PV Naemah Nephalian)

Réponse 4 dimanche 18 mai 2014, 23:18:28

De si près, elle est encore plus charmante, à la fois douce et mystérieuse. En une fraction de seconde, elle a mis à mal les certitudes d'un vagabond. Cette parfaite inconnue l'intéresse, le fascine même. Attitude irrationnelle s'il en est, même si son charme est comme magnétique. Au cœur de cette vie d'errance qu'il s'est choisie, après ces quelques femmes de petite vertu ou de moindre intérêt qui ont croisé son chemin, cette inconnue, en quelques instants ou plutôt en un regard, est en train de bouleverser ses convictions.

Il aime déjà son calme, sa modération, mais il ne faut surtout pas qu'elle le fasse retomber dans les travers qu'il a quittés. Voici des mois qu'il a fui une routine, une vie sans âme, une vie rangée en fait. Et voilà qu'il accorde un intérêt plus que passager à une femme, sous prétexte qu'elle l'a regardé avec insistance. Une apparente immobilité sous un naturel absolu. Un « cher Monsieur » qui le désarme. Et une réponse insolite sur ce merveilleux fruit issu des amours d'une norvégienne et d'un finlandais, à moins que ce soit l'inverse.

« Eh bien, je ne me serais jamais imaginé cela », fugace réponse guère plus inspirée, rattrapée par un sincère « et le résultat en est merveilleux ». Compliment étrange dans la bouche de celui qui est en décalage. Si les apparences sont trompeuses, comment Stephen peut-il oublier que, dans quelques heures, il rejoindra son sqat, que ce soit après une nuit chez elle, ou simplement après avoir fini son verre ? Il a le sentiment d'être emporté dans un tourbillon fait d'un irrésistible sourire et d'un persistant regard, ponctué d'un « votre rencontre m'est agréable ».

Mais le « Vous êtes ? » qui s'ensuit le remet aussitôt face à ses responsabilités. Car qu'est-il désormais ? Un français qui a quitté femme et enfants pour se lancer sur les routes ? Un individu qui abuse de la crédulité des femmes pour se trouver un toit pour la nuit ? Un sans le sou qui a payé son verre avec le produit d'un forçage de distributeur ?

« Moi, je viens de France, et j'ai juste décidé de découvrir le monde et ses merveilles. Et je crois que, ce soir, j'ai vraiment découvert une perle rare et fragile », des mots simples et sincères, qu'il ne voudrait surtout pas assimilés aux lourds propos d'un dragueur d'opérette.

Naemah Nephalian

Re : Rencontre d'un soir... d'une nuit (PV Naemah Nephalian)

Réponse 5 mercredi 21 mai 2014, 18:11:15

Naemah voit dans son attitude qu'elle l'intéresse. De son côté, elle pense à peu de choses près la même chose. Quitte à être attiré l'un par l'autre, autant se parler, et voir ce qui se passe. Mais d'habitude, elle ne s'intéresse pas à un homme aussi vite, mais bon, à force, tout le monde change, c'est dans la nature des choses. Elle ne s'en plaint pas d'ailleurs, elle trouve que le changement est souvent bénéfique, cependant, il faut toujours garder quelques réserves à ce sujet. Mais s'il fallait des réserves pour tout, elle n'avait pas fini.

Elle se montrait assez calme et douce avec lui, comme avec toute personne qui lui plaisait à vrai dire. Elle agissait toujours ainsi. Une bonne manière de voir si vous lui plaisez, ou si elle vous déteste déjà. Mais elle n'est pas du genre à détester les gens dès la première fois, chez elle, la haine est un processus qui demande beaucoup, mais alors beaucoup de temps. Elle prend d'ailleurs un certain plaisir à faire payer les gens qu'elle déteste, mais uniquement si ces derniers lui ont fait un véritable sale coup, sinon, elle se contente seulement de détester une personne.


"Merci, vraiment" dit-elle avec un sourire franc, et très amical. Elle ne savait jamais trop quoi répondre face à un compliment, on lui en faisait souvent, certes, mais elle ne savait vraiment jamais quoi répondre à cela. Manque d'inspiration? Pas vraiment. A vrai dire, elle n'avait jamais su quoi répondre à ça. Elle cherchait toujours quelque chose à répondre, espérant que ça soit bien, mais au final, elle trouvait toujours cela ringard, ou stupide, voire immature.


"J'ai toujours voulu voyager personnellement. Mais faut-il que je trouve l'argent pour ça, et surtout savoir où je veux aller, car je veux visiter tellement de pays à la fois, que cela en devient presque ridicule"

Stephen, l'errant

Humain(e)

Re : Rencontre d'un soir... d'une nuit (PV Naemah Nephalian)

Réponse 6 samedi 24 mai 2014, 07:16:57

Étrange cheminement que d'entrer dans un bar en quête d'une proie facile à culbuter juste une nuit, pour finalement se trouver captivé par une femme dont le charme dispute la palme à l'intelligence. Un peu comme une rencontre magique, un imprévu du meilleur aloi. Oh, pas à dire que le chasseur a remballé son attirail pour ne s'abreuver que de culture et de courtoisie, mais juste à savourer que l'homme sait parfois ne pas limiter son contact avec une femme qu'à une partie de jambes en l'air.

Stephen s'attarde, comme cela ne lui est pas arrivé depuis bien longtemps, à des détails, la pétulance de ses yeux, le dessin de ses lèvres, le rose de ses joues, en ignorant presque l'arrondi de la poitrine juste toisé d'un regard biais. Même sa voix le captive, si douce qu'un chamallow, si fondante qu'un nappage chocolaté, si sucrée que la plus merveilleuse des pâtisseries. Oui, elle est comme à croquer, ou plutôt à savourer avec délectation.

Ne pas la blesser, ne pas gâcher d'un mot ou d'un geste ce moment unique comme suspendu ailleurs, comme déconnecté de l'environnement. « Je vous aurais volontiers invitée dans mes propres périples, mais ils ont ceci d'à la fois merveilleux et inquiétant qu'ils ne se font pas toujours avec une trame précise, et qu'il faut parfois improviser un maigre repas ou un abri de fortune. Je ne voudrais pas plonger votre côté paisible dans ce monde d'incertitude. ». Tout comme il n'a guère envie de parler de ses débauches de vagabond !

Stephen se surprend presque à employer un langage structuré dans une tonalité sobre. Plus d'une de ses rencontres féminines récentes intégrait déjà un « On va baiser où ? » dans les dix premières phrases, alors que, ce soir, il n'oserait même pas prononcer ce mot. Certes, à bien y réfléchir, il y a un décalage entre l'apparence de Sainte Nitouche et la présence solitaire dans un bar, sans oublier l'aisance à se lier avec un inconnu. Mais il préfère ignorer cela.

Poursuivant comme un voyageur au long cours, il ajoute : « Mais il m'arrive parfois de vouloir me poser quelque temps en un endroit, parce que le lieu mérite d'y consacrer du temps, ou bien que j'y fais une rencontre qui bouleverse mes projets. ». La perche est lancée, aussi grosse que maladroite, et il reste à espérer que ça ne brise pas le fil ténu qu'est leur conversation.

Naemah Nephalian

Re : Rencontre d'un soir... d'une nuit (PV Naemah Nephalian)

Réponse 7 jeudi 26 juin 2014, 04:40:43

Elle ne le laisse pas indifférent, c'est certain. Cela se voit. Mais elle le laisse penser ce qu'il veut. Après tout, ils ne font que parler pour le moment. Visiblement, il cherche ses mots pour ne pas la blesser, ou ne pas la rebuter. Mais elle n'est pas une personne facilement choquable, puisqu'elle joue avec l'image de perverse que beaucoup de monde lui colle sur le dos. Mais elle n'en as cure. Naemah ne vit pas pour les autres. Sa vie ne regarde qu'elle, et elle n'as de comptes à rendre à personne. Mais certaines phrases peuvent cependant la déstabiliser, mais elle se garde bien de le montrer. Elle a tendance à tout intérioriser dans ce genre de moments, ce qui lui porta préjudice plus d'une fois, mais elle ne se lamentait jamais sur le passé.

Elle s'attarde également sur son physique. Décidément, elle aime les bruns. Rasé ou pas, là n'est pas le problème. Il n'est pas désagréable au regard, et il lui plait, c'est un fait. Mais doit-elle seulement le montrer? Elle ne le montre que par petites touches, assez discrètes, mais néanmoins assez perceptibles. Elle ne supporte pas les femmes qui n'agissent que par sous entendus subtils, qu'elle ne comprend pas elle même. Pourquoi vouloir faire cela, et ensuite se plaindre que quelqu'un ne comprend pas ce que vous avez voulu lui dire, si vous ne lui dites pas clairement? La jeune femme trouve que cela n'as aucun sens.

"Côté paisible? Mes propres voyages seront blindés d'aventures. Je ne supporte pas le carcan traditionnel des voyages. J'aime la nouveauté! Après je ne vois pas comment je ferai quand j'irai en scandinavie, mais je ne supporte pas les voyages trop dirigistes, j'en ai une sainte horreur."

La phrase qu'il récita ensuite avait tout d'une proposition. Elle ria légèrement, non pas d'un rire moqueur, chose qu'elle ne supportait pas, mais d'un rire joyeux. Elle ne répondit pas pour le moment, puisqu'elle ne savait tout simplement pas quoi répondre. Elle n'avait pas trouvé de quoi répondre, et cela la mettait intérieurement dans l'embarras mais elle faisait tout pour que cela ne se remarque pas. Elle souriait, en espérant trouver quelque chose à répondre, puisqu'elle ne supportait pas de rester sans trouver la moindre chose à dire.


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