« Oui, c'est de la mignonne petite poupée, ça », me dis-je en regardant avec insistance la frêle passagère. « Ça doit être une lycéenne ; ce serait bien que ce soit ma première », mes pensées gambergent très vite. « En plus, elle n'est pas arrogante comme les autres, et elle a vraiment une super poitrine », je détaille sans équivoque la silhouette menue et comme serrée dans un coin. « Je suis sûr que, si elle a déjà connu le loup, ça devait être avec un de ces puceaux incapable de la satisfaire », le chasseur est désormais en action.
Facile, dans le métro, de bouger au fil des mouvements de foule. Tout aussi facile de se retrouver, comme par hasard, à une place qu'on a choisie d'avance. Et, en moins de deux stations, je me retrouve près de la gracile silhouette.
Son parfum ! C'est l'une des premières choses qui me frappe. Pas un de ces parfums entêtants et presque nauséeux, mais au contraire comme un nuage qui flotte sans excès. Une jolie blondinette aux yeux bleus certes, mais sans ostentation décidément. « Ça n'en sera que plus facile », me dis-je, persuadé de m'affranchir de l'arrogance usuelle des autres lycéennes. Celle-là semble plus discrète, et ça facilite la prise d'ascendant.
O merveille de la technologie, le métro a soudain une secousse et, merveille du hasard cette fois, j'amplifie le geste au point de perdre l'équilibre, ne me retenant qu'en venant me coller face à la petite ingénue, torse contre sa poitrine, me retenant juste ce qu'il faut pour ne pas écraser ces jolis seins. Car oui, impossible de se tromper ; ce dont mes yeux m'avaient informé, se révèle exact au toucher. Il y a de la rondeur ! Me revient l'un des rares mots locaux que j'ai mémorisés, « païzuri », un terme un peu plus poétique que sa traduction française. D'ailleurs, j'en sens même plus qu'un simple frémissement dans lebas-ventre !
« Oh, excusez-moi, mademoiselle » je bredouille néanmoins, pour me donner bonne conscience, et ne pas passer pour un goujat, même si je peux le devenir dans la seconde suivante. Car, les autres passagers ayant aussi été victimes de cet arrêt soudain qui a plongé la rame dans la quasi-obscurité des éclairages de sécurité, je me retrouve, presque malgré moi, très proche de la petite demoiselle.
Une main, rien qu'une main... Ses seins, ce sera pour plus tard... Mais là, ses fesses, sa jupe, ce doit être aussi rond... Allez, frôler, sans qu'elle s'en rende compte... Et, quand bien même, dans la pénombre, elle ne saurait pas qui est-ce... Mon coeur bat la chamade, au rythme des vibrations de mon bas-ventre. Ma main est fébrile, elle a si peu à parcourir pour...