Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Si Keiko savait où je suis ... [PV]

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Les Soeurs Yume

Humain(e)

Si Keiko savait où je suis ... [PV]

mardi 29 avril 2014, 12:25:16



Quatre heures du matin. La boîte de nuit - Le Records, un club qui essayait de se faire une bonne place dans la ville de Seikusu - vivait son heure de gloire. Un petit DJ japonais, revenu d'un voyage en Europe, jouait les quelques sons qu'il avait entendu là-bas. On disait qu'il était allé en Allemagne, eldorado des amoureux de la musique électronique. Noriko le regardait, envieuse. Il avait un t-shirt "Berlin" qu'elle rêvait de lui arracher. Elle n'avait jamais quitté le Japon, contrairement à Keiko, et ça la faisait vraiment chier. Avec toute la thune qu'elle se faisait grâce au Yume, elle pouvait se permettre une escapade. Berlin, Paris, Moscou, toutes ces capitales la faisait rêver. Et puis, exporter sa marchandise, ça pouvait faire gonfler son compte en banque. Elle nota l'idée dans un des nombreux creux de sa tête, commanda un verre. C'était son sixième. Elle couplait la vodka à la coke. Ces deux substances avait cette froideur qu'elle aimait beaucoup, elle les associait souvent. Tant pis si son palpitant s'agitait dans sa cage thoracique. Par réflexe, elle se frotta discrètement le nez, avant de boire son verre cul-sec. Le liquide glacé inonda son palais, la faisant sursauter. D'une pichenette, la nippone renversa le verre sur le bar.

" you you you you you you we we we us us us" récitait la petite voix, alors elle le récita aussi, s'avançant sur la piste. Toute vêtue de noir, perchée sur ses talons habituels qui, contrairement à ceux de Keiko, ne coûtaient pas un mois de salaire à un japonais lambda, les cheveux bouclés avec soin,  Noriko leva les mains. Elle n'avait jamais touché aucun plafond, elle était bien trop petite pour ça, mais l'ivresse lui permit de s'en foutre. Ses mains blanches poussèrent les corps, autour d'elle. Elle ne voulait pas qu'on l'approche, pas encore. Noriko avait toujours des phases, des étapes, dans ses défonces. Quand elle était au summum - comme maintenant - il fallait la laisser tranquille. Les premières vagues étaient bien trop bonnes pour qu'elle les gâche en se concentrant sur autre chose. C'est seulement une fois l'accalmie revenue, une fois habituée à ce nouvel état, qu'elle laissait les gens entrer en contact avec elle. A chaque mouvement, la jeune femme poussait quelqu'un. Ce mec, accompagné de ses amis, qui la mangeait des yeux. Cette gamine qui ne tenait pas sur ses talons. Ce vieux mec bourré dont l'équilibre semblait plutôt instable. Elle voulait sa place.

Et elle dansa. Le temps s'était évaporé. Noriko mit un long moment à reprendre ses esprits. Depuis combien de temps dansait-elle ? Ses yeux dévisagèrent les quelques êtres vivants qui papillonnaient autour d'elle avec plus ou moins de grâce.

Si Keiko savait où je suis ... Je l'entends déjà râler, songea t'elle. Keiko râle beaucoup. D'un pas léger, elle alla jusqu'au bar. Vodka. Oui, encore une. Non, je tiens bien l'alcool, je vous assure. Bon, ne me faites pas chier, servez-moi ma vodka. Noriko était une habituée des alcools forts. C'était presque son eau à elle. Quand elle était plus jeune, c'était elle qui inventait des jeux d'alcool et faisait boire tout le monde. La jeune femme avait toujours eu une descente légendaire. Appuyée sur le bar, elle commença à en dévisager plusieurs. Hommes, femmes. Elle entrait dans la seconde phase de son ivresse, celle où elle était en chasse, où son regard détaillait tous les corps. Et elle ne trouvait personne à son goût. Certes, ce club n'était pas un de ces grands clubs très classieux, mais elle aurait aimé ... s'amuser un peu. Il n'y avait que des minettes et des adolescents sous acides.

- Mh, non, personne, prononça t'elle à voix haute.

Alors elle ferma les yeux, et retourna danser, légère comme la plus petite des plumes.



Stephen, l'errant

Humain(e)

Re : Si Keiko savait où je suis ... [PV]

Réponse 1 mercredi 30 avril 2014, 21:19:36

Quand on est sur les routes, à longueur d'année ou presque, il faut néanmoins conserver une hygiène de vie irréprochable. Le Vagabond a toujours mis un point d'honneur à préserver, à soigner, et même à embellir son apparence. Quand on arrive dans une ville inconnue, avoir une certaine élégance, malgré sa condition, évite d'éveiller quelque intérêt de la police, voire vous ouvre les portes d'une demeure à l’hôtesse accueillante.

Même s'il passe de nombreuses heures dans le parc, le vagabond a trouvé que les douches du lycée Mishima, pas très éloignées, étaient un moyen facile pour être toujours impeccable, et ne pas laisser échapper la moindre occasion. Mais il ne faut pas rêver ! Ici comme ailleurs, il y a des endroits inaccessibles pour les mortels de basse classe.

Le Records en est un. Combien de fois le vagabond a déjà fantasmé en voyant arrivé les jeune femmes toutes de court vêtues, et en les voyant ensuite ressortir, gloussant comme des oies, ivres si ce n'est shootées, et tout cela au bras de quelque mec aussi défoncé qu'il ne risquera pas de les faire monter jusqu'à l'orgasme. Si, au moins, il pouvait rentrer, ça ne serait pas trop compliqué de pouvoir en baiser l'une ou l'autre ; il prendrait son pied, et elle ne se souviendrait de rien.un peu regrettable pour son orgueil, mais préférable pour sa sécurité.

Et, ce soir, avec l'argent qu'il a pillé dans le parcmètre, il se dit que ce serait une bonne idée que de les dépenser là-bas. Ça ne lui permettra pas de payer l'entrée qu'il devra gruger, mais ça lui permettra de se payer un ou deux verres et une boite de préservatifs. Et là, il prend soin de se préparer comme jamais. Sitôt le lycée Mishima désert, il s'y infiltre sans être repéré. Pourtant, il s'est aperçu qu'il n'est pas seul, en passant tout près de deux lycéennes mais, trop occupées à se faire du bien l'une l'autre, elles n'ont même pas remarqué sa présence. Il s'attarde un peu sur ce joli spectacle et, lorsque l'une s'agenouille pour gober le petit bouton de l'autre, il s'inviterait bien à la fête.

Mais il préfère garder cela pour un autre jour. Ce soir, autre chose de prévu ! Il se rend donc vers les douches, aucune peine à récupérer shampoing, savon, serviettes. Tout propre ! Même ses habits sont comme neufs. Et, alors qu'il sort, il aperçoit au loin les deux mêmes lycéennes, qui ont apparemment décidé de passer la nuit à se faire des mamours. Il doit être vingt-deux heures quand il sort ; il fait un peu frais, et l'air vif le pique sur son torse découvert par la chemise entrouverte. Pourtant, il ne faut rien toucher à ça ; c'est une partie de son look, et cela contribue à attirer les regards féminins. Direction le records !

Comme à l'accoutumée, il y a devant nombre de minets même pas sevrés et de donzelles à peine déflorées. Côté mecs, ils ne craint pas la concurrence de ces puceaux de la baise. Coté chair féminine, il aura du choix, aucun doute. Quelques minutes dans l'ombre de deux voitures, à observer entrées et sorties, a analyser les allées et venues du vigile. Ce ne sera pas facile de tromper son attention, à moins qu'une diversion ne l'aide. Et la chance doit être avec lui, car deux puceaux sapés comme des princes commencent soudain à se crêper leur mise en plis. Ça commence à attirer du monde sur le parking, et le vigile finit par quitter la porte. Occasion à saisir, le vagabond se glisse le long du mur, et entre avec un petit groupe.

Ça y est ! Il est dans la place. Il y a longtemps qu'il n'avait pas entendu aussi violemment la musique, ressenti aussi fortement la chaleur des spots et l’âcreté des fumigènes. Mais, ici comme ailleurs, on vient pour boire voire se déhancher ; et lui, il est venu pour trouver de la chair fraîche. Il n'a qu'à laisser le temps faire son œuvre ; il peut à loisir faire ses repérages, guetter celles qui provoquent ou celles qui boivent ; et celles qui font les deux seront des proies rêvées.

Pour ne pas se faire remarquer, il finit par aller au bar, et commander un whisky sec. De là aussi, la vue est imprenable. Mais son regard est de plus en plus captivé par une brune nippone qui, juste avant, s'était enfilé une vodka cul-sec, avant de repartir danser, moulée dans une robe noire qui était un appel au viol. Le vagabond était venu pour de la chair fraîche de lycéenne, mais il se sent de plus en plus disposé à goûter à de la chair sensuelle avec quelques années de plus.

Elle a fait le vide autour d'elle, et personne ne semble vouloir contester ses méthodes. Qui est-elle pour qu'on la redoute à ce point ? Toute respectable qu'elle soit peut-être, ce n'est qu'une gonzesse qui se déhanche sur la piste et se donne en spectacle ! Et qui boit aussi... La voilà qui revient au bar, sans même lui accorder un regard, juste intéressée à s'enfiler une nouvelle vodka. Et voilà qui commence à plaire au vagabond. Roulée comme une déesse, alcoolisée à s'exhiber, et sans doute bientôt peu farouche ; voilà peut-être la proie de la soirée.

Les Soeurs Yume

Humain(e)

Re : Si Keiko savait où je suis ... [PV]

Réponse 2 dimanche 04 mai 2014, 22:59:14



Pourquoi la vodka est-elle si bonne ? Alors qu'elle effectuait son ballet favori - danser, boire, danser, boire, fumer - Noriko se posait la question. Qu'y avait-il de si bon dans cet alcool ? Après tout, l'odeur s'apparentait à celle d'un gros feutre, la couleur, proche de celle de l'eau, était trompeuse et sous-entendait une certaine pureté dans ce liquide. Pureté mon cul. Il n'y avait rien de pur, dans la vodka. Elle, en tout cas, ne devenait pas pure après avoir vidé plusieurs verres. Elle regarda le verre, vide. Est-ce que ça sonnait l'heure, pour elle, d'aller se reproudrer le nez ? Mh, non. Elle en avait un peu marre de se réveiller avec la tête lourde et des palpitations. Ce soir, elle avait choisit la lourdeur. Demain soir, promis, elle ferait danser son cœur, mais pas tout de suite, pas maintenant.

Un sourire au serveur, histoire qu'il comprenne qu'il était temps de servir un cocktail. Vodka-pomme. Elle buvait ça depuis sa plus tendre enfance. Enfance, p'têt pas, faut pas exagérer. Depuis son adolescence, alors. C'était sucré, frais, enivrant. Trois glaçons flottaient dans le verre. Elle s'amusa pendant quelques secondes à appuyer dessus, avant que son regard ne parcourt à nouveau la pièce. Pas lui, ni lui, pas elle, lui j'l'ai déjà vu, lui, lui aussi ... Mais pas lui. Son regard bloqua sur un mec. Noriko cessa d'appuyer sur ses glaçons. Beaucoup s'accordaient pour dire que le regard de Noriko déshabillait honteusement les gens, alors que celui du Keiko vous jugeait assez violemment. Dans tous les cas, personne n'était à l'aise, face à elles.

- Tu es en train de me regarder ?

Elle s'était approchée de lui, pour lui dire ça.

Noriko ne titubait pas, mais ses mouvements étaient rendus étrangement souples grâce à l'ivresse. Elle se voyait comme un petit serpent, une fois bourrée. Un petit serpent qui glisse partout, très facilement.

- Je ne t'ai jamais vu ici.

Des mots prononcés avec un petit froncement de sourcils, qui disparut bien vite. Les mimiques de son visage étaient accentués, quand elle buvait. 'fin, tout était accentué, en vérité. Sauf qu'elle avait appris à ne plus se ramasser lamentablement sur le sol, ignorant gravité et équilibre.

Un homme passa à côté d'elle, la dévisagea, elle l'ignora royalement. Noriko ne prenait jamais de pincettes, elle jugeait cela ridicule. Keiko lui avait appris que c'était ridicule, en fait. Elle faisait partie de ceux qui en ont assez de materner tout le monde. Alors, dans son salon, elle était adorable, mais dehors, quand elle n'avait plus à jouer l'employée modèle, Noriko cessait d'être faussement et ridiculement gentille.

Elle but une gorgée d'alcool, avant de reposer délicatement son verre. Elle se sentait vaporeuse, un peu ivre, un peu beaucoup, mais elle maîtrisait encore suffisamment son corps. Mmh, j'espère.




Stephen, l'errant

Humain(e)

Re : Si Keiko savait où je suis ... [PV]

Réponse 3 mardi 06 mai 2014, 21:09:35

Dix ? Quinze ? Vingt ans ? Depuis combien de temps celui qui est aujourd’hui un vagabond n’a-t-il pas remis les pieds dans un tel endroit ? Elles sont si loin les sorties version alcoolisée avec les potes, et les sorties version romantique avec sa future femme d’alors.

Aujourd’hui, ce n’est ni l’un ni l’autre ! Ni copains pour quelque pari sur un verre de plus mais, de ce côté-là, la brune asiatique semble avoir une sacrée descente ; si elle avale tout de la même manière, ce serait très intéressant, se dit Stephen. Pas davantage de femme colée aux basques, jalouse du moindre regard qu’il porterait à une autre, fut-ce même sans arrière-pensée, ce qui est loin d’être le cas avec cette brune asiatique, décidément très remarquée.

Car il n’y a pas que lui. D’autres la matent ! Minets impubères certes, mais rivaux quand même. Quitte à avoir fait des efforts pour venir là, il ne veut pas se faire doubler par un quasi-puceau. Et là, il faut avouer que c’est du premier choix, sans retenue, sans limites, et le tout emballé dans une robe qui serait presque un appel au viol.

Il sirote tranquillement son whisky ; il boit un verre pendant qu’elle en boit cinq ou dix fois plus. Déjà, ça signifie qu’elle ne sera pas en état de rentrer chez elle, et il sera là en cas de besoin. Mais bon, faudrait l’emballer avant ; ça fait un peu minable de se raccrocher au dernier du dernier élément pour capturer sa proie. Enfin, proie, c’est vite dit. Parce que, côté gonflée, son « Tu es en train de me regarder ? » est assez éloquent. Elle n’a pas peur, elle toise, elle provoque ; mais Stephen a appris à contenir ses émotions. Ca fait même plus de quarante ans qui les contient ; rester impassible, ne rien dire, ne pas réagir. Ne pas coller un pain dans la tronche d’un emmerdeur. Ne pas dire à une femme qu’elle le fait bander. Et pourtant, celle-là, il ne peut pas nier qu’elle ne le laisse pas indifférent. Ca le titille dans le bas-ventre ; heureusement qu’il est assis sur un tabouret de bar, ça masque les réactions imprévues.

« Je ne regarde pas, j’admire ! », la réponse passe-partout, toujours dans la platitude sans ostentation que son géniteur à toujours avoir. Pas l’idéal pour draguer une femme fatale mais, quand on est sur la réserve et qu’on n’a pas un radis, on mesure d’autant plus sa propre mesure. Et pourtant, vue de plus près encore, elle est d’autant plus désirable. Ajouté à sa silhouette sublime et à ses déhanchés voluptueux, ses yeux brillants et sa voix suave sont deux autres atouts. Attention, brillants ne signifie pas câlins, suave ne signifie pas douce. Car, alors qu’elle est désormais proche de lui, il hésite entre la femme fatale et la tueuse professionnelle. C’aurait pu être une féline prête à bondir sur sa proie, mais ce serait plus sûrement un serpent fourbe et imprévisible qui ondule autour de sa proie pour mieux l’engloutir. Le vagabond pensait être le prédateur en ce soir-là, mais peut-être devra-t-il revoir son appréciation.

« Je ne t’ai jamais vu ici », l’attaque n’en est pas une, juste une manœuvre d’approche, une de plus. Il voyait plutôt ça quand un lourdaud laid et aviné attaque de front et sans tact une belle femme bien au dessus de ses possibilités. Mais là, venant d’une telle femme cobra, c’en est presque décevant. Et ce n’est pas sa petite mimique qui donne plus de poids.
Décevante, oui, elle est décevante ; Stephen pensait avoir trouvé une femme à la hauteur de ce qu’elle prétendait montrer mais, dès qu’il s’agit d’avancer plus subtilement, elle retombe dans de tristes banalités. Il n’a même pas envie de perdre son temps avec elle et, regardant son verre presque vide, il lui lance un « Parce que tu arrives à te souvenir de tous les mecs qui viennent ici ? » davantage teinté de mépris que de considération.
Encore une exhibitionniste, tout juste capable de danser pour allumer les mateurs de tout poil, mais incapable d’assumer. Stephen se demande même si, au lit, ce n’est pas la même débandade, version vierge effarouchée qui a peur du loup. Autant chercher un gibier plus discret, mais plus open ; ce ne pourra que donner de bonnes surprises.

Et peut-être même aller voir ailleurs ? Allez, un bon geste, une salutation courtoise, un « Eh bien, je vous souhaite de trouver un cavalier à la mesure du talent que vous montrez sur la piste », autrement dit « Salut cocotte, trouve-toi un looser qui remue du cul comme toi et, à défaut d’une bonne nuit de baise, vous vous défoncerez à grands coups de décibels et d’alcool », et le vagabond pose son verre vide.
Mais, croisant le regard de la brune asiatique, il comprend qu’il a fait une erreur. Sont-ce ses yeux glacials, qui ne paraissent plus déshabiller, mais seraient plutôt ceux d’un cobra prêt à l’attaque. Est-ce le langoureux « Mmh j’espère » prononcé, sans qu’il ne sache si c’est une réponse à ses salutations, ou dans un tout autre registre ?
Stephen a soudain peur de se lever de son tabouret de bar ; un verre ne lui a pas obscurci l’esprit, bien au contraire, mais celle qui lui fait face ne semble pas dans un état rationnel.

Les Soeurs Yume

Humain(e)

Re : Si Keiko savait où je suis ... [PV]

Réponse 4 mercredi 07 mai 2014, 02:13:01

Mmph. C'était bien la première fois qu'on l'envoyait bouler. Noriko fronça les sourcils, encore, tapota son verre des doigts, encore. Parce qu'elle était un peu imbibée, elle se lançait des défis idiots. Au moindre signe de désintérêt, elle se sentait l'envie d'être encore plus exubérante. Une réaction normale. Keiko l'aurait tarté, Noriko se contenta de sourire.

- Tout ceux-là, je les ai vu au moins une fois. Ils ont tous une anecdote qui leur est attribuée. La lycéenne, dans sa robe rose, là-bas, a toujours les pupilles grandes ouvertes, elle a essayé de m'embrasser à trois reprises. Le gamin dans son costume noir, assis derrière moi, veut me payer un verre à chaque fois qu'il me voit. Le trentenaire qui vient de s'appuyer sur le bar boit toujours trois whisky avant d'oser aller danser.

Certes, ce genre de remarques la faisait passer pour une psychopathe, mais ça lui allait assez bien. Disons qu'elle avait le souci du détail, et une excellente mémoire.

- Je me souviens de tous les visages, et le tien m'est inconnu. C'est rare.

Son regard balaya la salle, avant de retomber sur lui. Un regard glacé, oui, assez dangereux, plutôt piquant. Elle excellait dans l'art de se maquiller, de se rendre désirable. Le noir, autour de ses yeux, était parfaitement appliqué, au moins autant que le rouge à lèvres qu'elle portait. Sa robe était faite pour elle, ses chaussures n'entravaient pas ses mouvements. Elle mettait le prix, pour devenir un fantasme sur pattes. Les soirs où elle s'emmerdait à mourir et où ses hormones lui jouaient de sales tours, Noriko faisait tout, tout pour être parfaite. Alors, ce gars-là, elle n'allait pas le laisser attraper une minette. Non, non. Ce serait elle. Elle s'était lancée ce défi.

- Et quelqu'un que je ne connais pas, c'est ... de la chair fraîche. Et ça m'intéresse.

Un sourire amusé se dessina sur son visage de poupée.

Attrapant son verre à nouveau, elle soupira doucement. Les vapeurs de l'alcool remontaient inonder sa cervelle. Aucun doute, ce verre-là serait son dernier. Son avant-dernier. Mh, bon, elle verrait, elle avait encore une bonne partie de la nuit pour remettre en question ces résolutions qu'elle ne tenait jamais. Ne pas trop boire, faire attention, ne pas décevoir Keiko, ne pas se ramener au travail avec la gueule de bois. Jusque là, ces idées charmantes, elle les avait effacée.

- Tu fais partie de ceux qui se contentent d'admirer les belles femmes avant de se rabattre sur une petite conne, ou de ceux qui vont plus loin, dis-moi ?

Chacun de ses sourires était aussi venimeux qu'attractif. Le charme de Noriko était d'une douceur tranchante. Comparée à son amie, froide et blessante, elle était un petit angelot. Mais pour ceux qui n'avaient pas encore eu l'occasion de les comparer, la jolie brune pouvait bel et bien passer pour une petite peste égocentrique.

Ce qu'elle était, quand même un peu, il fallait l'avouer. Mais elle aimait ça. Chaque personne avait sa personnalité, disons qu'elle ne faisait pas partie de celles qui vivent cachées. Non, plus maintenant. Noriko vivait pleinement, follement. Chercher une quelconque peur dans son regard était peine perdue. On ne pouvait y lire qu'un profond amusement. La jeune femme reposa son verre, dans une pantomime assez peu prévisible. Elle dégagea de la main un tabouret, histoire de s'approcher encore. Briser la distance de sécurité, elle adorait. Oh, elle n'était pas collée à lui, mais assez près pour que ce soit gênant. Enfin, gênant ... Pas pour elle, qui souriait toujours.




Stephen, l'errant

Humain(e)

Re : Si Keiko savait où je suis ... [PV]

Réponse 5 mercredi 07 mai 2014, 14:59:40

C’est incroyable le mépris avec lequel cette nana écrase les autres, songe Stephen. Envers le serveur, passe encore, car elle doit le considérer au rang des domestiques. Envers lui-même, passe encore, car elle n’y voit qu’un moins que rien par rapport à sa condition, à elle. Mais les autres ? Elle en fait une généralité ! La lycéenne lookée Barbie, qu’elle lui montre, le vagabond s’en ferait bien une nuitée, encore plus parce qu’elle serait même bi. Quand à l’autre puceau qu’elle lui montre, inutile de s’attarder sur lui, mais, au moins, ça prouve qu’elle n’est pas fan de char fraîche, mais plutôt de maturité. Ce genre de nana, faut pas lui en promettre seulement, ni être plus rapide qu’un lapin.

Autant d’arguments pour Stephen, que le challenge n’effraie pas. Et après ? Si elle est encore plus exigeante qu’il ne pense, ça ne changera pas grand-chose. Il ne reviendra plus ici, et elle finira par oublier son visage, quoi qu’elle dise. Pourtant, elle a raison de dire ne l’avoir jamais vu en ce lieu, mais il veut faire taire son arrogance, lui faire perdre l’illusion que tous se pâment à ses pieds, que tous veulent lui payer un verre ou danser avec elle, voire bien plus.

« Peut-être parce que nous nous sommes déjà croisés, mais dans un lieu sombre, et que nous n’avons pas eu besoin de parler… »
Nouvelle provocation certes mais, s’il l’avait déjà croisée dans de telles circonstances, ça n’aurait pu être que torride, et il en aurait au moins quelque souvenir. Non, celle-là, elle n’est pas de celles qu’il a déjà sautées à Seikusu. Ni ailleurs, d’ailleurs ! Une femme fatale comme ça, on ne l’oublie jamais, on en veut toujours. C’est un appel au viol, mais attention ! Entre la mante qui l’épuisera avant de le jeter, et la mijaurée qui se la pète avant de crier au secours, il y a toute une gamme.

Celle-ci semble décidée à aller au bout, mais…
« (…) de la chair fraîche. Et ça m’intéresse… »
Mais elle ne le voit que comme un trophée de plus, à ajouter à sa collection ! Combien de clients ici présents s’est-elle déjà tapés, avant de les jeter ? Tiens, l’autre mec qui s’enfile ses trois whiskys avant d’aller danser, elle a dû lui en promettre tant, avant de le jeter sitôt après une petite pipe à la va-vite dans les toilettes. Et, depuis ça, il boit pour se donner du courage !
« De la chair fraîche ? Je n’avais pas le sentiment d’être un morceau de barbaque, même si certaines m’ont déjà goûté jusqu’au plus profond de leur gorge. »
Si elle attend qu’il se prosterne à ses pieds en la suppliant de lui accorder ses faveurs, elle se fourre le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate, et même plus bas encore… Tiens, par exemple jusqu’à ses seins, divinement moulés par cette robe qui est comme une seconde peau. Stephen se dit que, nue, elle doit être encore plus canon que moulée comme ça.

Ce n’est pas une raison pour être si nombriliste et, devant son insistance à se surévaluer par rapport aux autres, le vagabond ajoute, sans baisser son regard : « Parfois, je vais plus loin avec une petite conne qui tient ses promesses, elle, et ne se contente pas de suggestion. ». Là, il sait qu’il a franchi un pas, et que n’est plus une simple provocation.
Oui, il a envie d’elle, elle est divinement roulée et il aimerait sa la faire même une seule nuit. Mais pas à n’importe quel prix ! Pas à s’abaisser, pas à se soumettre. Il ne sait si le terme de peste ou le terme de garce est le mieux approprié, mais elle pourrait aisément concourir pour les deux. Et il ne va pas entrer dans son jeu !

Enfin, si possible. Lui payer un autre verre serait peut-être un moyen de calmer cette tension qu’elle s’évertue à mettre ? Il sait qu’il n’a pas une fortune en poche, et que ce sera d’autant moins à utiliser par la suite. Et, vu ce qu’elle semble avoir déjà bu, ça ne lui suffira pas, si tant est qu’elle puisse apprécier un verre de plus. Pourtant, elle ne titube pas, elle a une sacrée descente. Si elle est aussi endurante dans tous les domaines, la nuit pourrait être aussi chaude qu’épuisante !

Et, vu comme elle se rapproche, c’est qu’elle a l’idée en tête. En fait d’aller plus loin, c’est d’abord son idée à elle. La culbuter vite fait dans les toilettes, ce serait du gâchis. Il faut faire durer, faire monter la pression, faire continuer le jeu, l’obliger à découvrir ses intentions. Elle est trop sure d’elle, et Stephen n’a pas envie de plier, du moins pas tout de suite. Car, le désir, il l’a, et il vaut mieux qu’il ne décroise pas les jambes.

« Voulez-vous un autre verre ? » se contente-t-il de demander le plus sereinement possible. Mais elle est trop proche ! D’une main, il pourrait la saisir, la caresser. Quant à leurs regards, proches et se toisant, ils sont les témoins de la lutte qu’ils se livrent, à moins que ce ne soit celle que livre Stephen en lui-même, entre prudence et désir.

Les Soeurs Yume

Humain(e)

Re : Si Keiko savait où je suis ... [PV]

Réponse 6 samedi 17 mai 2014, 15:08:54

Prudence, non. Désir, oui. Putain oui. Les petits yeux démoniaques de Noriko le dévisageaient. Il était sûr de lui. Il n'avait pas peur. Elle ignorait si elle devait s'en sentir vexée ou amusée, si c'est un défi. Elle en fera, de toute façon, un défi. Noriko vivait dans le regard des autres, elle ne vivait que pour sentir ce pouvoir, parfois mince, parfois impressionnant, qu'elle pouvait avoir sur les gens. Beaucoup baissaient les yeux, en la voyant. Lui n'osait tout simplement pas décroiser les jambes. C'est encore mieux, songea t'elle, malicieuse.

- Une vodka, s'il te plaît.

Elle répondit à sa proposition, dans un premier temps. Oui, une vodka, et fraîche. Elle montait petit à petit, atteignait presque les sommets de l'ivresse, mais s'évertuait à repousser ses limites. Elle voulait faire comme Keiko, et ne jamais être ivre à mourir, maîtrisant mal sa gestuelle et ses intonations de voix. Keiko était toujours digne. Et elle, elle voulait l'être aussi.

Mais pas ce soir.

- Finies les paroles ...

Noriko s'approcha encore de lui, posant sa main sur la cuisse de celui qu'elle considérait encore comme un inconnu. Quand le serveur posa sa vodka devant elle, le verre claqua sur le bar. Clac. La nippone le prit, sans cesser de fixer cet étranger, et le but cul-sec. Un larme de vodka coula sur son menton, dans son cou. Elle se sentait incroyablement fraîche, mais aussi brûlante. Quelque chose brûlait, en elle. Sa dignité, sans doute.

- ... Place aux actes.

Se hissant sur la pointe de ses pieds, elle se pencha vers lui, sa main toujours appuyée sur sa cuisse. Main qui remonta, d'ailleurs, très subtilement, comme un petit reptile rampant. Sa bouche, quant à elle, se réfugia dans le cou du vagabond, un court instant, le caressant de son souffle. Il ne put sentir le contact de ses lèvres que quelques secondes. Suffisamment pour l'attiser et pour le frustrer. Elle savait être entreprenante, mais n'était pas une petite traînée qui embrassait à tout va, salement, se donnant en spectacle comme la dernière des ivrognes. Non, juste un léger baiser. Elle retira sa main avant qu'elle ne monte trop haut, et lui glissa à l'oreille :

- Je n'habite pas si loin que ça, tu sais.

Une invitation évidente à la suivre dans son joli petit appartement, au 5 étage d'un immeuble tellement clean qu'elle le pensait irréel.

Sourire. L'offensive était lancée.





Stephen, l'errant

Humain(e)

Re : Si Keiko savait où je suis ... [PV]

Réponse 7 dimanche 18 mai 2014, 07:40:24

« Une allumeuse, rien que ça ! », il ne peut la voir autrement. Elle le provoque, comme si l'alcool l'avait totalement désinhibée. Elle semble ne plus avoir la moindre retenue. Mais rien ne prouve que, au moment de passer à l'acte, elle ne hurle pas au viol.
Stephen en a déjà croisé de ces petites allumeuses, qui vous font comprendre qu'il y a le feu dans leur entrejambe, mais s'enfuient en courant dès qu'on veut l'éteindre. Et encore est-ce dans le meilleur des cas ; car, quelquefois, il ne dut son salut qu'à sa propre et prompte fuite.

Mais là, il est tombé sur une orfèvre en la matière, et il va devoir déployer des trésors de diplomatie et des pirouettes savamment subtiles, pour voir jusqu'où elle est prête à aller, et surtout sans la laisser fuir. Car il ne se rappelle pas avoir déjà vu un aussi beau petit lot, une telle sensualité à fleur de peau, un regard aussi captivant, une telle silhouette de reine de Saba. « C'est du lourd ! », aurait dit l'un de ses anciens collègues ; mais c'en sera aussi à mener, car le doute est peu permis et cette demoiselle doit avoir des exigences tant envers celui qui sortirait à son bras que celui qui aurait le bonheur de la culbuter.

« Oui, Stephen, remets-toi dans le contexte ! », il doit retrouver sa lucidité. « Ce n'est rien qu'une pute qui veut se faire payer un verre », mais, de là à le boire cul sec en le toisant toujours autant, et en frôlant sa cuisse, soit elle est vraiment saoule et elle ne sait plus ce qu'elle fait, soit elle est encore lucide et, pour reprendre l'expression, c'est vraiment du lourd.

« Finies les paroles (…) place aux actes », surtout ne pas décroiser les cuisses, car elle verrait aussitôt l'effet qu'elle lui fait. Il bande, elle le fait bander, et ça fait mal au vagabond de cacher ça. Pourtant, il est quasiment sûr qu'elle le sait, tout comme elle sait l'effet qu'elle fait aux hommes en général. Alors, pourquoi lui ? Pourquoi un mec qu'elle doit deviner sans le sou ou presque ? Parce qu'elle a déjà fait subir le même traitement aux autres ? Parce que c'est le seul qui ose lui tenir tête ?

« Les actes... Quels actes ? », la réponse se fait d'elle-même, la main qui remonte, le doigt qui court, le sexe qui durcit encore dans sa prison de tissu. Complètement dingue ! Mais, en même temps, à ne pas laisser passer. Elle est belle, belle comme le Diable. Elle a un regard qui déshabille, qui vous violerait presque sur place. Il sent le feu brûler en lui, et ce n'est certainement pas dû à l’alcool.

Et le baiser, ces lèvres, cette douceur qu'il imagine glisser ailleurs, une image soudaine renforçant encore son érection. Les mains de Stephen sont moites, sa partenaire a une taille divine et divinement moulée aussi. Oui, elle ne parle plus, elle agit, elle l'invite même. « Je n'habite pas si loin que ça (...) », la phrase inespérée, celle qu'il a déjà entendue, quand une vieille rombière lui offrait le gîte en échange d'une partie de jambes en l'air.

Sauf que, là, pas de vieille défraîchie qui lui offre un toit, mais une femme fatale, une vraie, une mante religieuse peut-être. Trop à l'aise, sous les regards des autres hommes que Stephen balaie d'un simple coup d’œil. C'est comme s'ils se donnaient en spectacle, comme s'ils avaient parié qu'elle l'emballerait. Et tout ça pour quoi ? Pour que, sitôt dehors, il se trouve au milieu d'une bande de lurons hilares d'avoir parié sur sa défaite !

Non ! Il faudra qu'elle avance plus sur le tapis. Il s'est déjà essayé au poker et, côté bluff, il s'en sort très bien. Alors, avançant sa main jusqu'à la poser sous le joli minois, et la regardant dans le blanc des yeux, il lui lance : « Merci pour l'invitation, mais nous n'avons pas encore fait les présentations, il me semble. ».

Les Soeurs Yume

Humain(e)

Re : Si Keiko savait où je suis ... [PV]

Réponse 8 mercredi 21 mai 2014, 23:29:14








Noriko poussa un petit soupir, après sa remarque. Elle ne savait pas s'il s'amusait de son état ou s'il entrait vraiment dans son jeu. La petite nippone en était toute troublée. Les différentes substances qui s'entrechoquaient dans son cerveau provoquaient de petites étincelles. Mais des étincelles de lucidité, non. Des petits grains de folie. Elle se redressa, le fixa un moment. Aucun mot ne sortit de sa bouche. Puis un sourire flotta sur ses lèvres rouges, un léger.

- Tu veux jouer à ça ?

Mmph, forcément, elle vivait ça comme un défi. Quelqu'un qui lui résistait, c'était quelqu'un à faire plier. Elle se mordit la lèvre inférieure, roulant des hanches pour se rapprocher de lui. Sa main échoua sur la joue de l'inconnu, son ongle appuyant doucement sur la peau de sa joue. Noriko récupéra rapidement sa main, la passant dans ses cheveux.

- Je m'appelle Noriko. Je suis … esthéticienne, mais je ne fais pas que masser des visages et poser du vernis.

Sourire. Elle se pencha à nouveau vers lui. Sa main, plus audacieuse, se plaqua sur son ventre, ses doigts venant agripper la ceinture de son pantalon. Elle tira dessus, un tout petit coup, léger mais vif. Et, ainsi, Noriko se pencha à nouveau sur lui, pour lui murmurer à l'oreille :

- C'est avec moi qu'on passe les meilleures nuits, au Japon. J'ai suffisamment de surprises et de talents que je suis inoubliable. N'en doute pas une seconde.

Ses doigts lâchèrent la ceinture, d'un coup, tandis qu'elle se reculait.

Elle vivait clairement une pleine crise d'ego – sans doute la cocaïne, ah, pauvre enfant – et avait envie de jouer. C'était dans sa nature. Cette phrase n'était cependant pas fausse, loin de là. Si l'on tenait compte du fait qu'elle avait sous la main suffisamment de substances pour s'assurer des trips monumentaux, elle ne mentait pas. Beaucoup vantaient les mérites des drogues qu'elle refourguait. Noriko était l'archétype de la fille de la nuit, celle qui sort, qui allume, qui danse, qui oublie son prénom tout en perdant la tête. Un petit papillon de nuit.

- Et toi, dis-moi ? Quel est ton nom ?

Elle s'était reculée tout en restant très proche. A la limite de l'indécence. Et elle le regardait, attendant sa réponse, avec toujours ce petit sourire sur les lèvres.






Stephen, l'errant

Humain(e)

Re : Si Keiko savait où je suis ... [PV]

Réponse 9 samedi 24 mai 2014, 13:49:56

Hum, petite joueuse ! Ça croit mener la danse parce que c'est bien roulé, mais ça ne tient pas la distance. Ça allume un mec en veillant à ce que tous les autres se pâment de jalousie, mais ça répond à la première question posée, comme à un interrogatoire. Hum, un interrogatoire en effet, attacher cette arrogante pour la soumettre à toute sorte de questions, voire à plus si affinités. Ça lui ferait rabaisser son arrogance, ça !

Après tout, elle n'est qu'esthéticienne. Facile de prendre soin de son corps comme ça, même s'il faut admettre qu'elle est bien roulée. Et bien insolente aussi. Sa main, la garce ! Elle sait y faire, toute en subtilité, le frôlement d'une caresse et le feu d'un câlin, juste de quoi lui envoyer une nouvelle décharge dans le bas-ventre. Stephen ne veut pas lui montrer sa faiblesse, mais elle est très douée. Très observatrice aussi, et nul doute que, en passant la main dans sa ceinture, elle a perçu la bosse juste au dessous.

« Les meilleures nuits du Japon ? Je veux bien ne pas en douter, mais c'est version vodka ou autre chose ? », il connaît déjà la réponse, mais croit bon d'ajouter « Enfin, en parlant d'autre chose, je ne veux pas parler de came bien sûr, mais de ces vraies choses qui mènent vraiment au septième ciel ». Et puis, shooté, il perdrait un peu de ses capacités sexuelles. Ce serait dommage avec une telle bombe, si tant est que ce ne soit pas elle-même qui explose à la première caresse.

« Eh bien Noriko, très joli prénom au passage, au fait moi c'est Stephen, je ne voudrais pas qu'on se méprenne sur les intentions de chacun », ajoute-t-il en levant la main pour la laisser aller juste sous le menton de l'effrontée, relevant la tête pour qu'elle lui fasse vraiment face, la fixant les yeux dans les yeux. « Il serait dommage d'espérer beaucoup et de recevoir peu, il est si facile d'en faire beaucoup en public et de se dégonfler en privé », ajoute-t-il avant de faire remonter sa main sur la joue incroyablement douce de la nippone.

Puisqu'elle veut l'allumer en étant tactile, il va entrer dans son jeu, même si elle se met un peu plus à distance. Tout en sachant déjà qu'il rêve vraiment d'une nuit avec elle, si tant est qu'elle ait un lieu pour les accueillir. Et, pour abattre juste une partie de ses cartes, tout en restant sur son tabouret, il décroise les jambes ; si la nippone à l’œil où il faut, elle ne pourra que remarquer l'effet qu'elle lui fait. A elle de le convaincre de ne pas en rester à fantasmer... et de lui prouver qu'elle n'est pas là que pour la provoc !

Les Soeurs Yume

Humain(e)

Re : Si Keiko savait où je suis ... [PV]

Réponse 10 mardi 27 mai 2014, 00:36:48





Ainsi, il s'imaginait qu'elle ne faisait que jouer ? Elle sentait bien qu'il doutait, mais ignorait si c'est pour la déstabiliser – certains avaient ce simple désir pervers de la mettre dans l'embarras – ou pour la pousser à être plus démonstrative. Noriko le laissa toucher son visage, un sourire planant sur sa jolie petite face. Il décroisa les jambes, mais elle n'eut pas à baisser les yeux pour voir. Elle le savait déjà. Noriko savait qu'elle faisait bander les mecs, elle avait presque fait une raison de vivre. Voir les hommes perdre leur moyen, se trahir à cause de leur attrait pour la chair, était un de ses péchés mignons.

- Et toi, mon cœur, tu n'en as pas assez de jouer avec moi ?

Elle frotta sa joue contre sa main, remuant sa tête comme une adolescente câline. Ses lèvres effleurèrent, le temps d'un mouvement, les doigts de Stephen, puisqu'il semblait se nommer ainsi. Les vapeurs de l'alcool faisaient qu'elle se moquait pas mal, présentement, du nom qu'il avait. Elle demandait toujours ça le lendemain. Un petit « Et tu t'appelles comment, dis ? » qui lui faisait du bien. Noriko aimait bien avoir l'ascendant sur les autres, ce petit pouvoir de séduction et de manipulation. C'était bien moins violent que Keiko, qui avait tout de la maîtresse, celle qui ordonne et qui enseigne, bien heureusement. Noriko était plus douce, plus féline.

- Qui me dit que tu ne vas pas te dégonfler, mh ?

D'un pas léger, elle se rapprocha, sa main remontant sa cuisse à une vitesse impressionnante. Elle était décidément bien un petit serpent, sournois, rapide, mordant.

Ses doigts atteignirent son membre, qu'elle griffa tout doucement à travers le tissu.

- Alors, dis-moi, Stephen … Va t'il falloir que je me déshabille ici, sur ce bar, pour que tu comprennes que je ne joue pas simplement à t'allumer ?

Elle rangea sa main, pour la glisser dans une poche de sa robe. La nippone sortit un trousseau, très simple, où se heurtaient quatre clés et un bijou de portable en diamants - des vrais, j'vous jure, elle est un peu bling-bling cette petite - trousseau qu'elle agita sous les yeux de son invité. Son regard ne lâchait pas le sien.





Stephen, l'errant

Humain(e)

Re : Si Keiko savait où je suis ... [PV]

Réponse 11 jeudi 29 mai 2014, 07:55:12

« Et toi, mon cœur, (...) », que de familiarité ! Dans la vision européenne, certains diront machiste, de Stephen, c'est la femme qui est à disposition de l'homme qui drague. Et, là, c'est l'inverse ! Comme celles qu'on nomme couguars, et qui, elles aussi, choisissent leur « chair fraîche ». tiens, la même expression !
Alors, oui, il joue ; il ne peut le nier, mais il en connaît les limites. Il est sur le fil ténu, où il peut basculer aussi bien du côté de l'échec que du côté du plaisir. Soit c'est une vraie chasseresse et elle ira jusqu'à capturer sa proie par tous les moyens, soit c'est juste une flambeuse et elle se rabattra sur l'un de ces minets impubères dont certains guettent avec envie le moindre faux-pas.

Ne pas ouvrir la porte de suite, mais l'inciter à continuer de traquer sa proie.
« Jouer ? Non, je n'en ai pas assez, et j'avoue même adorer, mais les jeux d'adultes seulement. »
Lui, le prédateur, il en deviendrait presque proie, par plaisir. Il se laisserait volontiers emmener n'importe où, une chambre ou une rue sombre, une plage ou une voiture isolée. Il voudrait mener la danse, le combat même. Mais, dès qu'elle l'a aperçu, elle s'est mise en chasse, et il ne peut l'ignorer. Elle le fait bander, elle ne peut que le savoir. Il est faible, il montre sa faiblesse. Alors que, elle, quel que soit le feu qui couve sous sa robe, il ne peut que le supposer.

Pas elle ! Car, alors qu'il refrénait à grand peine l'envie de glisser sa main sur la cuisse un rien dénudée par la robe remontant un peu au gré de la pose, c'est elle qui l'a pris de vitesse, et s'est assurée qu'il ne lui ment pas sur la marchandise.
Oui, elle mène la danse, et il arrive à ses dernières cartouches, comme une fanfaronnade ultime.
« Vous avez su apprécier ce qui vous attend. Comment pouvez-vous imaginer que ce n'est que du vent ? »
Aveu de quasi capitulation, il le sait. Colère intense de se laisser mener même s'il sait que, qui que ce soit qui mène l'autre, ça se terminera toujours par une partie de jambes en l'air, et, dans le meilleur des cas, par un petit matin avec des corps épuisés et comblés.

« (…) que je me déshabille ici (…) je ne joue pas simplement à t'allumer », elle n'aurait pas dû lui tendre la perche. Non il n'aime pas se montrer en public et il peste toujours contre ces minets qui les scrutent jaloux envers lui, et ces minettes qui doivent sans doute les scruter jalouses envers elle.
« Tiens, c'est vrai... Que sais-je de la suite ? », lui lance-t-il, les yeux dans les yeux, et la main désormais sur la cuisse de la nippone, remontant en faisant crisser ses doigts doucement sur le tissu qui gaine les jambes, arrivant très vite tout contre la robe, marquant un temps d'arrêt.
« Après tout, moi, je ne cache pas mes intentions, et vous avez pu sentir que je ne me dégonflerai pas. Mais vous, je n'en sais rien... », la provocation est la dernière, vraiment la dernière cartouche.

Les clefs tintent devant ses yeux, et scintillent dans sa tête. Elle vient de marquer un point, car il n'a qu'un squat minable à lui offrir, pour une baise dans les courants d'air au milieu des junkies. Même là, elle a l'ascendant sur lui, tout comme elle l'a, en le tutoyant comme une simple chose à son service, alors qu'il la vouvoie toujours... mais jusqu'à un certain degré d'intimité !


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