Le Couvent Sainte-Marie a été fondé il y a deux cent ans de cela, par Marie, une jeune nonne dont la générosité et la foi sont encore à ce jour un exemple pour toutes celles qui souhaitent suivre la voie de Dieu, et de l'Ordre Immaculé.
Situé dans une zone géographique neutre, éloignée à la fois de Nexus et de l'Empire, le couvent se trouve néanmoins situé dans des zones peuplées. Les nonnes qui le peuplent ne sont pas des recluses et accueillent volontiers voyageurs, mendiants, et personnes dans le besoin. Elles pratiquent la charité envers les plus démunis, et sont donc vues d'un œil bienveillant par la population locale ainsi que tous ceux qui passent dans la région. Elles offrent souper et logis à quiconque le souhaite, les plus pauvres pouvant être logés gratuitement, tandis que ceux en ayant les moyens s'acquittent d'une modeste contribution, mais bien moins que ce que n'importe quel tavernier demanderait pour une nuit.
Le couvent en lui même se compose d'une Cathédrale centrale, très vaste et servant de lieu de culte de façon journalière à des milliers de pèlerins, ainsi que d'une multitude de bâtiments d'habitation gravitant autour et servant à loger les nonnes ainsi que leurs hôtes. Chaque nonne possède une cellule individuelle, elles vivent avec juste le strict minimum. Un lit, une petite table, une chaise, une fenêtre donnant sur l'extérieur, et une bassine pour leur hygiène quotidienne. Les Sœurs qui entrent dans ce convent font vœu de pauvreté et ne possèdent que très peu de biens personnels. Leurs vêtements, leurs crucifix et leurs livres sacrés, rien de plus. Leur vie est rythmée par la prière, le travail, et la contemplation. Ce n'est pas une vie d'aventurière, indéniablement, mais celles qui font ce choix de vie n'aspirent à rien d'autre que d'être éloignées des troubles de la vie du monde, et à prier pour elles et le monde.
La moyenne d'âge des Sœurs du Couvent Sainte-Marie n'est pas très élevée, très étonnement. Les plus âgées, ce qui inclus la Mère Supérieure, ont entre 30 et 35 ans, mais la plupart des Sœurs sont âgées entre 16 et 25 ans. De belles jeunes femmes dans la fleur de l'âge, mais n'espérez pas trop pauvres pêcheurs, toutes ces femmes ont fait vœu de chasteté lors de leur entrée dans ce lieu de pureté et de sainteté, rien ni personne ne saurait les détourner du droit chemin.
La plupart ont été soit des orphelines abandonnées en bas âge, que le Couvent à recueilli, soit de jeunes femmes désireuses d'abandonner une vie de péchés pour sauvegarder leurs âmes, trouver la rédemption en se consacrant pleinement à la prière. Les Sœurs de ce Couvent ne font donc nullement partie du bras armé de l'Ordre, aucune d'entre elles ne saurait de toutes façons lever une arme ou même avoir la force d'en porter une, mais le fait qu'elles soient des religieuses les met hors d'atteinte de toutes violences.
Lorsqu'elles entrent de façon effective au couvent, les Aspirantes qui deviennent des Sœurs doivent boire une coupe de lait qui est sacrée, une coupe dont on attribue la fabrication à Marie elle même, et qui a la propriété miraculeuse de conférer aux Sœurs à l'âme pure des pouvoirs sacrés. Elles deviennent immunisées à la peste et aux maladies, et acquièrent une maîtrise relative de la magie blanche, principalement des capacités de guérison. Comblées par de tels dons, les Sœurs entament très souvent de longs voyages à travers le monde pour se rendre dans des régions frappées de maladie ou de famine, afin d'apporter leur aide et de sauver des vies.
Leur tempérament généralement doux, calme, fait d'elles des personnes que l'on accueille en général avec enthousiasme. Loin d'exprimer une quelconque fierté du fait de leurs dons, elles sont pour la plupart très modestes, discrètes, mais très bienveillantes et savent faire preuve d'empathie. Véritablement, elles sont le visage compatissant de l'Ordre.
Voici du moins les versions officielles des descriptions que vous pourriez trouver concernant ce Couvent, mais en réalité je vous le dis, la vérité est ailleurs.
Si il est indéniable que le Couvent fut fondé par une certaine Marie il y a de ça de très nombreuses années, la considérer comme une Sainte est toutefois une erreur. Car Marie et la Mère Supérieure actuelle du Couvent, Soeur Carmillia, ne sont qu'une seule et même personne. Carmillia est en réalité une sorcière, une puissante sorcière, pratiquant des arts occultes et bannis par l'Ordre, qui pour échapper à l'inquisition fit le choix de tromper ses ennemis en joignant leurs rangs. Manipulatrice née, elle se fit passer pour une nonne exemplaire, et se servit même de sa magie afin de se faire passer pour une véritable Sainte, les esprits de l'époque étant encore plus malléables qu'actuellement. Elle fonda ce couvent en ayant à long terme le but d'en prendre le contrôle, usa de sa puissante magie pour créer le calice que chaque femme rejoignant son ordre doit porter à ses lèvres, et ainsi servir ses intérêts.
Ce Calice, si il confère bien certains dons à celles qui en boivent le contenu (qui n'est d'ailleurs pas du lait, mais bien de la semence d'humain), est autant une bénédiction qu'une malédiction. Les femmes qui boivent cette mixture se voient dotées d'autres caractéristiques, plus subtiles, moins visibles, mais néanmoins présentes à vie. Elles émettent en permanence des phéromones aphrodisiaques par leur transpiration et leur respiration, mais dont les effets sont progressifs, il faut à autrui rester à proximité d'une ou plusieurs nonnes pendant quelques heures avant de commencer à ressentir les effets de ces phéromones, qui excitent en plus de transformer un impuissant en véritable bête de sexe. Cette mixture magique agit aussi sur le subconscient des nonnes, elles ne s'en rendent pas compte, mais elles deviennent alors de vraies nymphomanes "dormantes". A comprendre par là qu'elles ne seront pas de vulgaires femmes s'exhibant devant tout le monde, mais le moment venu où certains et certaines franchiront le pas de les toucher, alors leur résistance ne sera pas aussi farouche qu'elle devrait l'être, et s'estompera même de plus en plus si l'on insiste assez.
Enfin, cette mixture leur confère également de puissantes capacités de régénération des blessures. Carmillia a incorporé cet attribut à sa potion qu'elle distribue aux Sœurs après la perte initiale de quelques unes entre les mains de violeurs un peu trop violents, autant dire qu'à moins de les planter d'une trentaine de coups de couteaux et de leur trancher la tête, une nonne ne mourra pas aussi aisément que ça.
Elles sont donc régulièrement le fruit de passions, et pourtant personne ne le crie sur tous les toits. Les nonnes elles mêmes n'ont aucun intérêt à dévoiler que leur vœu de chasteté n'a pas été respecté, quand à ceux qui en sont responsables, et bien pour la plupart ils passent tellement un bon temps qu'ils n'ont pas le cœur de causer d'avantage de problèmes aux Sœurs. Une application directe de la loi du silence en somme, et qui marche très bien.
Et vous. Goûterez vous aussi à des plaisirs interdits avec elles ?