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[FINI] Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

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Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 15 jeudi 24 avril 2014, 16:24:38

Je hochais pensivement la tête. En effet malgré le risque qu'elles pouvaient représenter ce serait toujours mieux que d'errer dans les bois sans but, peut être même pourrions nous retourner les dangers qui nous y attendaient contre nos adversaires, sans même compter les possibles informations que nous pourrions en exhumer. Le choix était donc pris à ce sujet et je me décidais pour ma part à fouiller dans le grimoire que j'emmenais quels seraient les lieux les plus intéressant potentiellement à explorer, les édifices les plus importants devant être ceux qui, en toute logique, avaient le mieux subis les outrages du temps. D’ordinaire cela se démentait de par les actions de pillards, mais j'en connaissais bien peu qui seraient assez braves pour pratiquer cette activité en ces terres même sur deux cents ans.

J'accordais alors un bref regard au village qui en dépit de l'assaut semblait retrouver un regain d'activité. Un simple voile qu'il était aisé de déchirer, tout comme celui de la paix de ces terres, mais les gens se maintenaient en vie comme ils le pouvaient et je ne pouvais les blâmer pour cela... Un spectacle assez fréquent en vérité sur ces terres et mon intention fut davantage attirée par l'allié de Nariko, pourquoi diable se déplaçait elle sur quatre pattes ? Sa comparse paraissait civilisée, alors comment se faisait il qu'elle même avait une véritable attitude de sauvageonne ? Enfin ce n'était pas la première ofis que je voyais cela, mais généralement le « sauvage » était le serviteur du second, mais ici cela ne semblait nullement être le cas. Elles étaient égales, voir amies... Mais finalement je décidais d’en faire fi, Kai ayant déjà prouvé don efficacité ,et je me voyais mal la juger alors qu'elle m'avais sauvée la vie. Et ainsi nous arrivâmes à la taverne et alors que je me déplaçais vers le comptoir pour un dernier verre Nariko me fit une remarque qui m’interloqua grandement...Et m'arracha un large sourire.

"Allons ne vous en faites pas pou cela. J'avais de toute façon déjà payé ma chambre, je n'allais pas la laisser comme cela, qui plus est même si durant notre voyage nous dormirons probablement près les uns des autres, il aurait été inconvenant que je dorme dans la même chambre que vous... D'autant plus que si votre père est vraiment un chef de clan je tiens à mon cou moi !"

Je riais doucement. Bien sûr je n'aurai de toute manière rien fait de ma propre initiative, mais je savais à quel point les rumeurs pouvaient aller vite et aussi quel pouvait être le courroux des pères avec un tant soit peu de pouvoir quand ils apprenaient même d'une source incertaine et déformée qu'un homme avait dormi avec leur fille...Très peu pour moi en somme.

"Et ça me va très bien, je me lèverai à l'aube..."

Peu après elle rejoignit sa chambre et moi je rejoins une table avec un verre , pour commencer à compulser l'ouvrage. Ce fut sans doute un des verres d'alcool que je vida le moins rapidement de ma vie, m'étant fixé comme but de ne dormir qu'une fois qu'il serait fini, or dans le texte j'appris de nombreuses choses sur la structure. Ainsi je pus prendre note des noms de ses membres les plus importants en dehors des fondateurs, de ses plu importants édifice qui étaient sur notre voie ainsi que de ses actions les plus conséquentes, bien que rien de tout cela ne me permit de me faire une idée précise sur ce qui était arrivé, j’avais quelques cartes en plus en mai net ce fut suffisant pour me satisfaire. Ce fut ainsi deux heures après Nariko que je montais rejoindre ma  chambre pour dormir d'un profond sommeil, appesanti par l'alcool.

Néanmoins l'habitude me permit de me lever comme prévu aux aurores lorsque le soleil à travers la fenêtre de l'auberge frappa mon visage, me relevant rapidement du lit pour me vêtir prestement et descendre. Nariko et Kai étaient déjà levées e attablées, mais depuis peu, le petit-déjeuner venant d'être apporté. Je m'asseyais alors en face d'elle et de sa comparse, saisissant une tranche de pain noir avec une lanière de viande séchée et y mordit avec force, avant de prendre la parole.

"L'édifice intéressant le plus proche se trouve à trois lieux au nord. Nous ne nous enfoncerons pas dans la foret, mais la longerons, ce qui sans exclure les risques les atténuera grandement. Quant aux lieux lui même, il s'agissait du centre de recrutement de l'ordre du Phénix, là où était accueillie et entraînée ses recrues. Avant leurs disparition le juge et la comtesse s'y était rendu  pour un motif inconnu, il pourrait être intéressant de savoir si ça avait un lien avec la tâche qu'ils tentaient d'accomplir quand ils ont disparu... Qu'en pensez vous ?"

Je m'attendais qu'elle se contente à nouveau d'agréer avec moi au vu de ses précédentes réponses et de fait ma question était plus formulée par politesse qu'autre chose, mais allez savoir, j'aurai peut être une surprise.

Nariko

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 16 samedi 26 avril 2014, 02:45:12

La nuit fut courte pour tout le monde. Nariko dormait généralement assez peu, et Kaï passa la majorité de son temps assise devant le balcon de la chambre, à observer les flocons de neige tomber en dru sur la forêt et les toits des maisons. La tempête se calma toutefois progressivement, et, aux premières lueurs de l’aube, Nariko était en effet déjà debout, accompagnée de Kaï. L’aubergiste avait également peu dormi, mais c’était plus la peur qui le tiraillait. Que feraient-ils quand les Lycans reviendraient ? La guerrière pouvait comprendre la nervosité de l’homme, mais ça ne l’empêcha pas de savourer un petit-déjeuner fourni par l’auberge : du pain réchauffé avec du beurre et du chocolat chaud, ainsi que de la brioche et quelques viennoiseries. L’auberge faisait aussi office de boulangerie, et la guerrière put constater qu’elle n’était pas la seule à se lever tôt... Ou à se coucher tard. Les derniers vigiles finissaient leur tour de garde. Ils indiquèrent à l’aubergiste qu’il n’y avait eu aucun Lycan supplémentaire cette nuit, et qu’aucun des mercenaires n’était revenu. La neige, quant à elle, était plutôt bien tombée, mais les routes restaient praticables.

« Le comte ne nous enverra pas de troupes. Il est temps de partir, disait entre eux les villageois.
 -  Nous serons à l’abri à Beautenoir, renchérissait d’autres.
 -  Si jamais les Lycans viennent, ils nous tueront tous. Nous devons partir avant ce soir. »

Beautenoir était le nom donné au fort de la région, celui de Marshing. Même si le comte n’était pas là, il y avait sûrement encore du monde dans le fort. Les villageois de Mottebruine étaient terrorisés suite à l’attaque des Lycans, et Nariko pouvait les comprendre. Cependant, elle avait vu tous ces Lycans. Ils étaient nombreux, et bien organisés. Ils pourraient même attaquer Beautenoir s’ils le voulaient. Autrement dit, Mottebruine n’avait aucune chance de leur résister. Nariko pensait donc qu’ils allaient partir. Elle buvait tranquillement son chocolat lorsqu’elle entendit des bruits de pas remontant le long de l’escalier.

Kaï était également en train de se faire plaisir avec le pain, et Deisui apparut. Nariko le laissa s’installer à côté d’elles. Elle hésitait encore à lui faire totalement confiance. À Nexus, on avait déjà cherché à la trahir, et, de manière générale, elle se méfiait des étrangers.

« L'édifice intéressant le plus proche se trouve à trois lieux au nord, ne tarda pas à reprendre Deisui. Nous ne nous enfoncerons pas dans la forêt, mais la longerons, ce qui sans exclure les risques les atténuera grandement. Quant au lieu lui-même, il s'agissait du centre de recrutement de l'ordre du Phénix, là où était accueilli et entraîné ses recrues. Avant leurs disparitions, le juge et la comtesse s'y étaient rendus pour un motif inconnu, il pourrait être intéressant de savoir si ça avait un lien avec la tâche qu'ils tentaient d'accomplir quand ils ont disparu... Qu'en pensez-vous ? »

Elle avala un peu de brioche. Le pain n’était pas très bon, la brioche un peu sèche... Il n’y avait visiblement plus assez de farine, à cause de l’hiver, ou des Lycans. Tout n’était qu’un appel au départ, vers d’autres contrées, vers des régions plus hospitalières. Nariko, quant à elle, soupesa brièvement le plan de Deisui... Contourner la forêt reviendrait sans doute à éviter les combats, mais les rallongerait sans doute aussi. Cependant, il y aurait peut-être des vivres dans ce centre, voire des cartes, ou même, à défaut, un endroit où se reposer. Elle hocha donc lentement la tête.

« Nous y irons dès que possible. Il y a une accalmie dehors, mais, plus vite nous serons dans ce bâtiment, et mieux ce sera. »

Il faisait même beau, dehors... Du moins, on voyait le soleil. Partiellement, quelques rayons venaient éclairer la région, au milieu d’un amoncellement de nuages grisâtres. Nariko ne tarda pas à sortir, afin de profiter de l’air frais. Elle put ainsi voir que, dehors, les choses se compliquaient. Certains gens étaient déjà sur le départ, et regroupaient leurs modestes affaires dans leurs chariots. D’ici ce soir, il n’y aurait plus âme qui vive à Mottebruine. Plus les choses avançaient, et plus Nariko commençait à rejoindre l’avis de Deisui.

Lorsque l’homme sortit de l’auberge, elle lui annonça donc, alors que sa longue chevelure rousse flottait dans le vent :

« Je pense que vous avez raison. Tout ça dépasse de simples Lycans. »

Il allait falloir faire preuve de prudence. Kaï ne tarda pas à les rejoindre.

« Kaï sent la peur... Et la souffrance.
 -  D’ici ce soir, ces Lycans prendront totalement possession de ce village[ :b] » confirma Nariko.

Les gens, effectivement, avaient peur. Fuir n’était pas la solution idéale, loin de là, mais, vu leurs ressources et leurs capacités, c’était la meilleure qu’ils avaient en stock. Si elle n’était pas aussi douée au combat, Nariko aurait sans doute agi ainsi à leur place. Quand Bohan et ses troupes avaient envahi leur région, les simples villageois s’étaient réfugiés dans les vieilles forteresses en pierre pour se défendre contre l’envahisseur. Ici, c’était la même logique qui se répétait.

Tout simplement.
DC d’Alice Korvander.

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Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 17 dimanche 27 avril 2014, 18:40:45

Comme attendu elle approuva mon plan et je hochais alors pensivement la tête, avant de continuer le repas que nous finîmes rapidement . Je laissais alors le livre sur la table pour que le prêtre le récupère et nous sortîmes, assistant au pathétique spectacle des paysans fuyant leur demeures de toujours. Une scène triste, mais en même temps pragmatique .tout ceux qui ne partiraient pas à temps mourraient sous peu... En somme on pouvait faire la séparation entre les idiots et ceux qu'il 'étaient un peu moins ! Le même spectacle en fait  qui se répétait à chaque fois que les petits gens étaient menacés par un danger, qu'il le comprenne ou non. Mais je repensais à ce que m’avaient dit Nariko. Elle avait évoquée une accalmie et en effet dehors le soleil brillait, ce qui était tout à notre avantage. Les loup-garous rechigneraient davantage à sortir de leurs bois, ce qui était mieux étant donné que ma blessure, bien qu'en bonne voie de guérison, n'avait pas été totalement cicatrisé et continuait à me faire quelque peu souffrir. J'étais certes toujours en état de me battre mais je ne pourrais pas survivre à une situation critique.

Peu après la jeune femme commenta ce que j’avais dit la veille et je soupirais alors , amusé. J'avais souvent raison dans ce cas de figure, et cette fois ci n'y fit pas exception et je n'en étais pas peu fier ! Alors que nous contemplions le triste spectacle des gens fuyant, le vent fouettant ma peau, Kai nous rejoignit évoquant une triste vérité, alors que peu après sa comparse confirmait ma pensée quant au sort du village, je lâchais alors d'une voix amère.

"C'est pas que je tiens à des inconnus... Mais si nous voulons éviter de voir ce spectacle se répéter on a intérêt à partir sur le champs et  à en finir dès que possible !"

A vrai dire tout ces types pouvaient bien crever, ça ne me ferait ni chaud ni froid, mais bon si je pouvais y changer quelque chose je me connaissais bien. si je ne faisais pas tout mon possible j'allais culpabiliser et j'allais encore me uriner plus que d'habitude en alcool pour oublier !

Par contre malgré toute notre bonne volonté on aurait quelques soucis. A commencer tout les chevaux valable du bourg, dont le mien ,avait été tué lors de l'assaut de la veille ! Nous allions donc devoir marcher tout le long du trajet, ce qui ne m'enthousiasmait guère. Néanmoins ma détermination demeurait intact et ainsi j'ouvris la marche ayant mémorisé le trajet approximatif  du centre et ayant sur moi une carte de la région ,sans laquelle je me serai perdu avant me^me d'avoir atteint Mottebruine !

Ainsi nous progressâmes rapidement et comme escompté rien ne nous menaça, même si je demeurais vigilant à l'égard de tout ce qui pouvait survenir de la foret qui se trouvait à notre droite tandis que nous marchions vers le nord. Le trajet pour rejoindre le centre prendrait tout au plus quatre heure si rien ne nous ralentissait, mais tors heures ça restait long quand on ne faisait que parler et ainsi je me décidais à engager la conversation à mi chemin, grognant cependant face à la douleur que me causait mon épaule.

"Si ce n'est pas indiscret d'où est ce que vous venez exactement vous deux ? Vos armes et vos atours ne me sont pas très familiers...Et un peu trop riches pour être ceux de simples mercenaires ou de pieux serviteur de l'ordre immaculé."


J'eus un petit sourire moqueur mais ma remarque était vrai. leur tenues ne m'évoquait nullement une de ce deux catégories de personnes ,d'autant plus que Naroki avait évoqué le fait que son père était un chef de clan... Mais tout cela ne me disait pas grand chose à vrai dire et j'étais curieux à l'égard de mes compagnons de voyage.

Ne serait ce que pour savoir si elles pourraient avoir l'envie de me poignarder pendant mon sommeil...

Nariko

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 18 mercredi 30 avril 2014, 02:29:17

Tous les chevaux encore valides étant réquisitionnés par les habitants de Mottebruine pour préparer leur évacuation, il allait falloir y aller à pied. Le trio quitta donc le village, et suivit un sentier forestier serpentant à travers la forêt. Le camp de recrutement étant à la lisière, ce sentier longeait la forêt. D’après les cartes de la région, il était censé y mener. La plupart des arbres avaient perdu leur feuillage, ne laissant que des branches tristes et de la neige à perte de vue. Ils avançaient sur des sentiers terreux, au beau milieu des arbres, dans un endroit relativement lugubre et sinistre. Tout pouvait leur arriver ici, ce dont Nariko avait conscience. Deisui marchait légèrement en tête, comme c’était lui qui avait étudié le parcours. Kaï, elle, regardait furtivement à gauche et à droite. Nariko savait qu’elle était capable de percevoir des choses spéciales, différentes de ce que le commun des mortels, Nariko y compris, pouvaient percevoir. Son intuition était terriblement efficace, et la guerrière savait que, quand Kaï avait un mauvais pressentiment, son appréhension ne tardait pas à se confirmer. La température était plutôt basse, lui rappelant le pays.

Elle y songeait lorsque Deisui leur demanda d’où elles venaient :

« Si ce n'est pas indiscret d'où est ce que vous venez exactement vous deux ? Vos armes et vos atours ne me sont pas très familiers...Et un peu trop riches pour être ceux de simples mercenaires ou de pieux serviteur de l'ordre immaculé. »

Kaï laisserait Nariko répondre à cette question, et, comme elle n’avait rien à cacher, elle ne tarda pas à le faire :

« Nous ne travaillons pas pour l’Ordre Immaculé, non. Je suis la fille d’un chef de clan, dans des montagnes éloignées d’ici. Depuis des décennies, notre clan veille sur une épée magique, offerte par les Dieux, Heavenly Sword... Cette épée a attiré la convoitise d’un Ashnardien, le Maréchal Bohan, qui a envoyé ses troupes pour fédérer les clans dans les montagnes, et mettre la main sur l’épée magique. »

Le trio marchait depuis des heures, et, comme elle n’avait rien d’autre à faire, elle lui en expliqua davantage. Il était interdit de prendre Heavenly Sword, car son clan pensait que le pouvoir contenu dans l’épée était trop fort pour qu’on puisse le contrôler. Le clan attendait la naissance de l’Élu pour porter l’épée. Sur ce point, Nariko cacha la déception que son père, Shen, avait eu en apprenant qu’il n’aurait pas un garçon, car, selon la légende, seul un garçon pourrait porter Heavenly Sword. Néanmoins, on pouvait sentir une certaine rancœur entre elle et son père. Elle lui expliqua qu’elle avait finalement du utiliser Heavenly Sword pour se protéger de Bohan, et sauver son clan.

« Bohan a attaqué les restes des clans avec toute son armée... Ils étaient des milliers de guerriers, et nous, à peine une centaine, dans un fort désuet et ancestral. Je me souviens encore des immenses tours de siège du Maréchal, de ses ninjas envoyés pour affaiblir nos lignes, des trébuchets qui ont fait pleuvoir la pierre sur nos murs... »

Le clan n’avait aucune chance de gagner, mais ils s’étaient tous battus jusqu’à la fin, vaillamment... Nariko allait en dire plus, mais Kaï bondit alors. Elle reniflait depuis quelques instants, ayant senti quelque chose, et se mit alors à courir à vive allure, interrompant le discours de Nariko.

« Kaï ! Kaï ! »

Nariko s’empressa de la suivre, forçant l’allure. Kaï s’écarta du sentier en filant sur la droite, bondissant par-dessus les branches et les racines.

*Qu’est-ce qu’elle a bien pu renifler pour réagir ainsi ?!* se demandait Nariko.

Elle ne tarda pas à avoir la réponse en arrivant au milieu des arbres, où un spectacle macabre était présent.

Il y avait quelques cadavres de Lycans, mais aussi, et surtout, les corps déchiquetés d’un certain nombre des mercenaires qui avaient choisi de poursuivre les Lycans la nuit. Ils n’étaient pas tous là, mais ceux qui étaient tombés là avaient été dévorés par les Lycans, ne laissant plus que des cadavres, et une odeur persistante de pourriture. Les carcasses des corps étaient baignées de sang, glissant le long d’os et de morceaux de chairs partiellement recouverts par la neige, une neige qui était devenue écarlate. Quelques mouches s’envolèrent en sentant Kaï arriver. Cette dernière avait la tête baissée.

« La mort... Kaï sent la mort... »

Elle se rapprocha de Nariko, se blottissant craintivement contre ses jambes.
DC d’Alice Korvander.

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Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 19 mercredi 30 avril 2014, 23:59:37

our ce qui était du fiat qu'elle appartenait  à un clan, et que son père en était le chef, cela je l'avais compris... Mais ce fut bien la seule chose qui me fut un peu vain de préciser, car même en arpentant depuis dix ans ce monde il  y avait de nombreuses choses que j'ignorais à son sujet, et le conflit qu'elle m'évoqua et les mystères entourant l'arme qu'elle portait en faisait partie. Ainsi sans grande surprise je découvris que la lame, qu'elle nommait Heavenly Sword, était magique, et même divine, pas étonnant avec un nom pareil... Et bien sûr on n'échappa pas aux stéréotypes claniques,pour peu que le clan ne soit pas purement matriarcal la femme était toujours rabaissé d’une manière ou d'une autre, et cette légende n’était qu'une méthode parmi tant d’autres pour se faire à mes yeux...Et même pas fondé qui plus est, car bien que Nariko évoquait la nécessite, il était un fait qu'elle parvenait à porter la lame sans être le moins du monde un homme, ou dans ce cas j'aurai de fortes raison de m'inquiéter.

Mais plus sérieusement je n'étais pas surpris par ce qu'elle m'évoqua, une telle lame ne pouvait qu'attirer les convoitise,s en particulier celles d'un Ashnardien et la suite des événements qu'elle me raconta ressemblait à une mauvaise répétition de l'histoire. A cent contre des milliers...Et à vrai dire avec une telle situation et en dépit de l'usage d'une arme magique je me demandais bien comment Nariko était restée en vie. Cependant avant d'en apprendre plus sur ce passé et cette bataille qui avait soit dû être épique, soit pathétique, Kai nous interrompit et s’élançant brusquement à droite, vers la forêt... Bon sang qu'est ce qui lui prenait, même si nous n’étions pas la nuit c’était comme se jeter dans la gueule du loup ! Néanmoins Nariko lui emboitant le pas je fus bien obligé de faire de même, dégainant de ma main valide une de mes lames, pour enfin arriver bon dernier à l'endroit où nous mena la sauvageonne.

Le spectacle était à vrai dire écœurant, les corps dévorés, et leurs resté s laissés à pourrir offrant une macabre vision et leur odeur étant des plus déplaisantes bien que la neige les couvrant l'atténuait quelque peu . Néanmoins je ne détournais pas le regard, j'avais l'habitude de ce genre de charnier, et bien qu'il n'était jamais plaisant d’en voir j'avais depuis longtemps mis de côté mes états d'âmes à ce sujet. A vrai dire cela ne fit que m'énerver au final, bien que c'eut le mérite de nous montrer ce qui était arrivé à l'expédition.

"Ils ont du se faire engager ici même, puis reculer plus profondément dans la forêt. Sinon les loups garous n'auraient pas pris la peine de dévorer les corps en revenant sur leur pas, et s'il s'était s'agit de fuyard je doute qu'ils auraient pu tuer autant de leurs ennemis... Enfin quoi qu'il en soit nous avons maintenant la certitude que l'expédition du borgne est un échec. Néanmoins... nous risquons de beaucoup côtoyer l'odeur de la mort lors de notre voyage alors Kai... Je te suis toujours gré de m'avoir sauvé la vie, néanmoins, évite la prochaine fois de t'élancer ainsi, car je ne te suivrai pas dans un piège mortel."


Je pouvait paraître sévère, d'autant plus vu la peur de Kai, mais je savais être dans mon droit. Courir ainsi sur la moindre piste c'était exactement ce qu'avaient fait ces pauvres bougres et on voyait ou cela le avait menés....je poursuivais néanmoins, un peu moins sèchement.

"Bon nous ne sommes plus qu'à quelques minutes du centre... Suivez moi."

Et s'il n'y avait pas de protestations la première chose que j'allais faire c'était de quitter cette forêt.

Nariko

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 20 vendredi 02 mai 2014, 02:59:34

« Calme-toi, Kaï… Kaï ! Regarde-moi… Kaï ! »

Les dents de Kaï claquaient nerveusement, et Nariko avait fléchi le genou, caressant les joues de la femme des deux mains. Ses yeux ne cessaient de regarder les cadavres déchiquetés, et Nariko savait ce qu’elle devait entendre dans sa tête : le bruit du frottement de lames formant comme des ailes métalliques. La pauvre Kaï était en état de choc devant ce carnage. Elle avait senti l’odeur des cadavres, mais pas celle des Lycans, signe qu’ils étaient tous les trois hors de danger, mais elle tremblait nerveusement. Nariko la prit alors dans ses bras, son corps lui cachant la vue des cadavres. Kaï ne pleurait pas, mais elle continuait à trembler.

« Kaï, je suis là...  Ne t’en fais pas, Kaï, je suis là... »

Nariko répétait les mêmes paroles en restant calme, fermant les yeux, ses doigts glissant le long des cheveux de la singulière sauvageonne, ainsi que sur son corps. Le corps frêle de son amie se blottissait contre le sien, et elle entendit Kaï soupirer... Pour elle, c’était une forme de sanglots, et, lentement, tendrement, Nariko continua à la rassurer. Peu à peu, la respiration de Kaï se calma. Ce fut un tendre câlin, où les paroles de Nariko devinrent peu à peu des murmures, jusqu’à ce que leurs fronts se heurtent.

« Kaï... Kaï... La mort... Les frottements...
 -  Je sais, Kaï, je sais... Mais tout ça est fini. Il est mort, je l’ai tué en personne. Il ne reviendra plus jamais te tourmenter.
 -  Na... Nariko...
 -  Je t’ai ramené de la mort, Kaï... Je ne laisserais personne d’autre t’y ramener à nouveau. »

Kaï hocha lentement la tête, et Nariko l’embrassa sur le front. S’il y avait encore un doute sur le fait que ces femmes soient proches, il était maintenant complètement dissous. Nariko se releva lentement, et s’assura que Kaï allait mieux. C’est à ce moment que Deisui choisit d’intervenir, sermonnant Kaï pour son empressement et son emportement. Nariko ne dit rien, et Kaï restait proche de la jeune femme, restant totalement indifférente à ce que Deisui disait. Néanmoins, crier sur Kaï n’était pas la meilleure la plus sereine de calmer Nariko, qui la voyait un peu comme sa petite sœur.

« Bon nous ne sommes plus qu'à quelques minutes du centre, décida Deisui. Suivez-moi. »

Narikoi pencha légèrement la tête sur le côté, et pesta, puis s’avança. Des individus plus religieux qu’elle auraient sans doute voulu les enterrer, mais Nariko avait vu suffisamment de charniers comme ça pour avoir envie de partir le plus longtemps possible. Elle aurait pu expliquer à Deisui ce que Kaï venait de faire, et pourquoi elle l’avait fait, mais elle préféra rester près de Kaï, afin de s’assurer que la jeune femme allait vraiment mieux. Nariko tenait effectivement beaucoup à cette dernière. Quand elle l’avait vu pendu dans la volière d’Acerodon... Nariko avait pensé avoir la haine auparavant, mais ce n’était vraiment qu’à ce moment-là que son cœur s’était empli de la plus viscérale des haines, et qu’elle avait vraiment compris ce que c’était qu’avoir la rage... Mais ce n’était pas de cette manière qu’Heavenly Sword avait révélé toute sa puissance.

Ils arrivèrent devant le centre. Un mur d’enceinte l’entourait, et la double porte d’entrée, de grands battants en bois, avaient été partiellement arrachés. Il y avait un patio à l’entrée, avec un jardin défraîchi et un potager qui était laissé à l’abandon depuis des temps immémoriaux.

« Kaï sent de mauvaises odeurs... » gronda la femme en fronçant les sourcils.

Nariko s’avançait lentement, au milieu des arbres morts et des ronces.

Dire qu’elle n’était pas rassurée était une gageure, en l’espèce.
DC d’Alice Korvander.

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Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 21 samedi 03 mai 2014, 07:51:52

Le lien qui unissait ces deux femmes était fort, au delà du simple compagnonnage d'arme. J’ignorais à vrai dire de quoi il en retournait exactement, mais décidément il allait me falloir faire attention à Kai, sans quoi Nariko risquait elle aussi de me poser quelques problèmes, et nous n'avions clairement pas besoin de cela. Cependant je n'avais pas non plus le temps, et peut être pas la légitimité, pour demander davantage d'explication et ainsi comme je l'avais annoncé je rouvris la marche, le centre, ou tout du moins ce qu'il en restait, nous apparaissant rapidement. A ma grande frustration Nariko ne poursuivit pas son récit pendant le trajet, mais je ne pouvais pas la blâmer pour cela. Kai ne se contentait visiblement pas d'être inquiète, elle semblait véritablement traumatisée par la vision des cadavres, un simple coup d’œil en arrière me suffisait pour voir cela. Or, je devais avouer que cela me troublait. Lors du combat et après ce dernier elle n'avait pas semblé particulièrement troublé, alors pourquoi la vue de ces corps la perturbait tant ?  Peut être en saurai je plus, plus tard, mais j’espérais surtout que cela ne nous nuise pas.

Enfin nous arrivâmes à notre but, le centre d’entraînement de l'ordre du phénix. Ce dernier me semblait mal porter son nom d’ailleurs car au vu de l'état des lieux je le voyais mal renaître de ses cendres. Certes la puissance de l’architecture trahissait le passé d'un ordre puissant, mais son allure présente trahissait tout autant sa chute. Néanmoins certaines choses n'étaient pas seulement dû à l’œuvre du temps. Certains murs étaient marqués par des traces de griffes et les portes avaient été arrachés par la force... Je fus le premier à m'avancer à l'intérieur, lame au poing. Le jardin semblait avoir été délaissé, ce qui n’était guère surprenant, quelques rares légumes chétifs y poussant au milieu des mauvaises herbes. Je remarquais ensuite quelque chose alors que Kai annonçait sentir une mauvaise odeur, une odeur qui me parvenait également....Et je lâchais alors, soulagé de constater que cette fois la sauvageonne ne paraissait pas traumatisé.

"C'est une odeur de chien puant ça, et encore je suis gentil. Comme je l’avais supposé ce lieu est devenu un repère de loups garous... Mais il n'y a aucun trace dans la neige, et un prédateur ne cache pas ses marques sur son propre territoire. Je me fourvoie peut être, ais je pense que nous n'avons rien à craindre... E t même au pire des cas, il vaut mieux affronter l'ennemi maintenant, alors que le soleil est encore haut !"


Je m'avançais alors vers la prote de ce qui semblait être la battisse principale, tout aussi arraché e que celle de l'enceinte, et je me risquais d'un pas à l'intérieure. Les lieux étaient quelques peu obscurs, mais les vitraux religieux, aujourd'hui brisés pour la plupart, offraient un éclairage suffisant pour ne pas craindre une embuscade et ne pas avoir à allumer les cierges qui étaient restés intacts. Néanmoins en m'avançant l’odeur se fit lus forte et la présence de divers éléments, des carcasses d'animaux et autres choses trahissaient à nouveau la présence habituelle de Lycanthropes ici. Je grognai alors, gardant ma lame en main même si nu danger ne se manifestait.

"On a intérêt à ne pas traîner ici si vous voulez mon avis, mais on reste groupé... ON cherche principalement des documents ou d es gravures qui pourraient nous en apprendre plus su r ce qui c'est passé. Ah, et même si vous le savez déjà je le répète toujours, ne touchez  à rien qui semble appartenir aux habitants des lieux, il ne retrouvera que plus facilement votre odeur."


Je regardais par ailleurs ou nous étions, préférant me fier aux mures et aux toits plutôt qu'au sol, souillés pour les loups-garous, et au vu de la structure je dirais qu'il s'agissait là du grand hall où les recrues et leurs maîtres prenaient les repas ensemble sous la dictée d'un texte saint , depuis un pupitre. C'est vers ce dernier que je me dirigeai. Étrangement intact j'y trouverai  à coup sûr un livre, en espérant que le temps ne l'ait pas détruit, et s'il était à peu près intact il ne restait plus qu'à escompter qu'il s'agisse d'un peu plus que d'un livr

Nariko

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 22 lundi 05 mai 2014, 01:43:00

Le trio pénétra dans la bâtisse centrale du centre, tandis que Deisui leur prodiguait quelques conseils. Ils étaient un peu surfaits, vu les circonstances. Nariko n’était pas une débutante, mais elle se demandait juste si cet endroit était le refuge de simples Lycans, ou s’il n’y avait pas autre chose derrière... Quelque chose de plus profond, de plus secret, et d’infiniment plus dangereux. C’était une forêt hantée, après tout, et, si ce qu’on leur avait dit à Mottebruine était vrai, alors il y avait autre chose que de simples meutes de Lycans déchaînés ici. Le hall d’accueil, lui, menait sur un escalier filant en hauteur, et Nariko grimpa à ce dernier. Les marches en bois craquaient dangereusement, et, en levant la tête, elle put voir d’antiques lustres, recouverts de multiples toiles d’araignées, qui dodelinaient lentement. L’endroit était très poussiéreux et vétuste, avec d’énormes rideaux rouges recouvrant de vastes fenêtres.

Nariko s’avança à l’étage, le long de couloirs menant à d’anciennes cellules. Elles étaient toutes vides, ou abritaient des tables en bois brisés. Depuis des vitres sur la gauche, on pouvait voir la cour interne du centre d’entraînement, abritant, outre des potagers supplémentaires abandonnés avec des fruits pourris, des aménagements pour l’entraînement, avec d’antiques mannequins de paille. Visiblement, les membres du Phénix avaient choisi de prendre la poudre d’escampette, ne laissant derrière eux que les restes. Nariko s’avançait prudemment, tout en maugréant, pestant intérieurement.

*Comment retrouver quelque chose dans ce désastre ?*

Il n’y avait quasiment rien d’exploitable ! La porteuse d’Heavenly Sword se pinçait les lèvres en continuant à explorer le centre, et finit par descendre un petit escalier en colimaçon taillé dans la pierre, qui l’amena à un autre couloir... Où elle entendit alors un léger craquement. Nariko s’arrêta sur place, portant la main à la garde de son épée. Cependant, personne ne vint les attaquer, mais il y avait définitivement quelqu’un d’autre aussi... Une présence dangereuse. Des Lycans ? Possible... Ou d’autres monstres. Bien que les Lycans ne soient pas sensibles à la lumière du jour, un peu comme els vampires, et comme bien des prédateurs, ils préféraient chasser la nuit et se reposer le jour. Ils devaient probablement se trouver dans les profondeurs de cet endroit. Nariko reprit sa route, tandis que Kaï restait proche d’elle.

Certains couloirs étaient inaccessibles à cause d’éboulements, ce qui faisait qu’il n’était pas trop difficile de se perdre. Nariko était en tête, pour une fois, et s’arrêta près d’une double porte. Elle la poussa, la porte grinçant. Le trio fut alors agressé par une forte odeur de moisi, mais purent entrer dans la bibliothèque. Elle était plutôt grande, plongée dans une relative pénombre, faiblement éclairée au fond par un trou dans le plafond, une belle brèche qui laissait filtrer un rai de lumière. La végétation avait commencé à envahir cette partie de la bibliothèque, et Nariko put voir que la plupart des étagères étaient vides.

« Évidemment... Les moines ont tout emmené avec eux... Mais il reste peut-être des manuscrits quelque part... »

L’odeur dérangeait Kaï, qui s’avança alors vers la brèche, et escalada le mur.

« Laissez-là faire, intervint Nariko en cherchant des livres. Kaï n’a pas été épargnée par la vie, vous savez... Les hommes de Bohan ont massacré toute sa famille, l’intégralité de son clan... Sa famille a été assassinée sous ses yeux. Elle a été la seule survivante, et, pendant des mois, elle a erré dans la nature, avant que mon clan ne finisse par la retrouver, et par l’adopter. Comme quoi, elle ne se sentait pas à sa place... Ce doit être pour ça que nous avons sympathisé... »

Elle parlait surtout pour lutter contre le silence ambiant qui s’installait, quand elle trouva un cadavre. Il était dans un angle de la bibliothèque, et portait des vêtements de guerrier, comme une côte de mailles, ou des jambières... Cependant, il était mort depuis longtemps, et on pouvait des traces de griffe qui avaient déchiqueté sa côte de mailles. Nariko se rapprocha de lui, et vit qu’il y avait, à côté du cadavre, un petit papier avec des notes. Elle se pencha vers ce dernier, et attrapa le papier. C’était un morceau de parchemin, et l’homme y avait inscrit quelques mots avant de mourir :

Citer
Les Seigneurs des Ténèbres sont libérés. Bientôt, ils déferleront sur le monde, si personne n’arrive à les en empêcher. J’espère que mes frères réussiront à prévenir l’Ordre...

Nariko donna le papier à Deisui pour qu’il le lise.

« Les Seigneurs des Ténèbres ? Qu’est-ce que ça vous évoque ? »
DC d’Alice Korvander.

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Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 23 lundi 05 mai 2014, 14:03:23

Je ne pus retenir un juron quand je parvins au pupitre. L’ouvrage qui y trainait avait été pourri rongé, par la vermine et la moisissure, le l'effleurait alors doucement essayant d’en tourner une page, mais cette dernière s’émietta entre mes doigts... En somme il n'y avait rien à en tirer. Je refermais alors l’ouvrage, rageur, et détruisant sans doute une bonne partie des pages à l'intérieur, mais ça n'avait plus d'importance, alors que je revenais sur mes pas, emboitant le pas à Nariko.

Mais il semblait que les recherches ne seraient guère fructueuses, ce que nous trouvâmes dans les cellules trahissant tout au plus un départ précipité, mais rien qui nous était exploitable après deux cents ans ! J'étais d'autant moins confiant que j’éprouvais aussi cette sensation de danger, nous étions sur le territoire de l'ennemi, oui, mais il y avait autre chose, et en regardant Nariko je comprenais qu'elle éprouvait quelque chose de similaire. Tant mieux je préférais me battre avec quelqu'un de préparé à cela...

Cependant nous arrivions enfin à la pièce où, si nous devions trouver quelque chose, c'était en ce lieu que nous mettrions la main dessus. La bibliothèque, qui hormis son odeur effroyable avait tout pour plaire. Malheureusement la plupart des étagères étaient vides. Forcément même dans un départ précipité les moines avaient tout emmenés ou presque, je connaissais assez peu de personnes aussi attachés à leurs ouvrages que ces bigots et je grognais doucement à la déclaration de Nariko.

"Et bien sûr aucune trace d'où ils ont finit, tout ces moines..."


Mon regard fut alors attiré par Kai qui escalada le mur et s'approcha de la brèche qui éclairait la pièce, sur le coup je l'enviais, au moins elle n'allait pas avoir à supporter cette  horreur infâme qui nous assaillait... Et c'est alors que Nariko essaya de la justifier, me faisant hausser le sourcil, un peu étonné qu'elle prenne ainsi la parole, , et m'en dise encore plus sur elle et son ami alors qu'elle ne savait toujours rien de moi...Et que je persisterai à ne rien dire. Pour autant je lui répondis d'une voix relativement neutre.

"Je me vois mal l'en empêché de toute manière, là... Et je pense comprendre ce que vous avez dit, et en dix ans de mercenariat j'en ai vu et subi des choses, et des cas similaires. Certains s'en sont mieux sortis, d'autres moins bien, alors je ne la jugerai pas... mais pour être honnête j'avoue que je préfère ne pas penser à ce qu'elle deviendrait si vous veniez à être séparé... En tout cas j'espère ne pas près d'elle si ça arrive un jour ! Quant à cette histoire de place... J'ai envie die dire, je viens de la terre vous pensez que j'ai ma place sur Terra ? Eh bien oui, car il n'y a que nous qui avons a décidé de quelles est notre place."

J’avais à peine fini que nous vîmes le cadavre, et Nariko fut la première à s'y avancer. Pour ma part je conservais une certaine distance en le détaillant. Une simple cotte de maille, il ne s'agissait probablement pas d'un haut gradé et encore moins du paladin fondateur, à moins qu'il n'ait pas eu le temps de mettre son armure complète, mais quoi qu'il en soit le bougre était bel et bien mort. La chose qui l’avait tué avait brisé les maillons d'acier avec aisance visiblement et cela pouvait bien être l’ouvre d'un lycanthrope. Pour ça que j'aimais pas les armures d’ailleurs, ça encombrait et les trois quarts des bestioles de Terra n'était guère gêné par cela quand il s'agissait de vous tuer ! Cependant je n'avais pas le temps de me faire à moi même la leçon que Nariko me tendit un papier que le cadavre tenait, je le lis rapidement...Et eut une grimace en le lui rendant.

"Pour être honnête, tout et rien à la fois. Soit il s'agit d'une entité sombre dont on ne sait rien, et ça ne nous avance guère, soit il s'agit d'une appellation pour un groupe d’individus, des nécromants, des démonistes... Sinon il arrive aussi parfois qu'on nomme ainsi les vampires, ou les liches... Et quelque part je pencherai plus pour les vampires. Bien qu'il arrive qu'ils soient en conflit avec les lycanthropes, ce conflit a des fois pris ces racines dans le fait que les loups garous étaient des fois les serviteurs des vampires... Et peut être que ceux de Motte-bruine le sont toujours. Ceci dit quelque chose me perturbe quelque peu en cela. Ça fait deux cents ans bon sang, si les seigneurs des ténèbres étaient réveillés je vois pas pourquoi il sauraient attendus si longtemps avant d'agir,surtout qu'à voir ses propos  ça semblait plutôt...Pressant."

Je relevais la tête posant mes mains sur les hanches et lâchait un soupir.

"Et pas la peine de chercher dans la volière je suppose pour trouver des pigeons en vie, sans quoi il aurait peut être été bien d'accomplir la dernière volonté de ce pauvre bougre... Mais plus sérieusement qu'est ce que vous pensez, vous ?"

Je songeais brièvement que la disparition des trois fondateurs était liée à cela...Peut être avait il justement disparu pour retarder, rendormir, ces seigneurs des ténèbres qui ne revenaient que maintenant.

Nariko

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 24 mercredi 07 mai 2014, 01:06:59

Il venait de la terre ? Nariko n’avait pas trop compris sa phrase, mais son esprit était un peu trop embrumé par les Seigneurs des Ténèbres pour y songer. Elle avait déjà noté que ce Deisui était étrange, alors il n’y avait pas spécialement à être surpris par quelques réflexions philosophiques. L’homme qui était mort était un moine guerrier, probablement affecté à la défense de la bibliothèque. Il n’avait eu le temps que de coucher quelques mots avant de mourir, assurément attaqués par des Lycans. Deisui supposa que ces Seigneurs devaient être des vampires qui commandaient aux Lycans. Nariko savait que ces deux espèces étaient en conflit, mais ce conflit tenait, comme le souligna Deisui, au fait que les Lycans avaient été asservis par les vampires. D’aucuns prétendaient même que, initialement, les Lycans étaient une création de certains puissants vampires, menant des expériences sur leurs sujets humains pour les croiser avec des vampires. Les Lycans avaient fini par se révolter, mais il n’était effectivement pas impossible de soupçonner qu’un vampire avait réussi à contrôler les Lycans de cette région, et que le Lycanthope blanc était son subordonné.

Par ailleurs, Deisui mit aussi le doigt sur un élément intéressant : la chronologie. Il y avait en effet un problème, une discordance. Si les Seigneurs des Ténèbres s’étaient réveillés il y a deux siècles, alors pourquoi n’avaient-ils rien fait ? Est-ce que quelqu’un avait réussi à retarder leur retour ? D’une manière ou d’une autre, l’énigme n’était pas complète.

« Et pas la peine de chercher dans la volière je suppose pour trouver des pigeons en vie, sans quoi il aurait peut être été bien d'accomplir la dernière volonté de ce pauvre bougre... Mais plus sérieusement qu'est-ce que vous pensez, vous ? »

Nariko haussa lentement les épaules, regardant autour d’elle. Cette odeur de moisi était assez désagréable, de même que l’odeur du cadavre. Il était mort depuis des années, et il ne restait plus qu’un squelette, emmitouflé dans des vêtements ancestraux et rapiécés. Nariko regarda brièvement Deisui, avant de lui donner son impression.

« Je pense un peu comme vous, Deisui. Quelque chose a du empêcher ces seigneurs de se réveiller... Peut-être ont-ils été retardés ? Tout ce que je sais, c’est qu’il nous faut progresser. Ce centre n’est pas abandonné, et je pense qu’on nous observe... »

Le groupe pouvait rebrousser chemin, mais Nariko n’avait pas encore dit son dernier mot. Le couloir après la porte menant à la bibliothèque étant effondré, la guerrière ne voyait que deux options pour continuer à explorer les lieux : se perdre dans les couloirs, ou passer par le trou au plafond. Elle s’en rapprocha donc. Il y avait des branches, des lianes, des trous dans la paroi... Autant d’appui sur lesquels elle pouvait s’appuyer. La guerrière se mit ainsi à grimper, et atteignit une cour interne, entourée par des bâtiments lugubres et sinistres. Un énorme arbre trônait au centre, semblant bien triste sans son feuillage, ses branches se balançant faiblement au vent.

Kaï était là, observant des statues le long d’arcades. Il devait probablement s’agir d’une espèce de cour de vie, au centre de l’endroit, où les moines venaient parler et se détendre. Un antique puits trônait au centre, et Nariko nota que bien des volets étaient fermés. Avec les nuages gris flottant dans le ciel, il se dégageait de cette zone une atmosphère lugubre et sinistre.Les bourrasques de vents faisaient claquer certains volets, et, en entendant du bruit derrière elle, Nariko se retourna brusquement. Sur un toit, elle vit furtivement une silhouette, avant qu’une tuile ne se détache du plafond pour tomber sur le sol.

*On nous surveille...*

Kaï s’était rapprochée d’une porte, et fit signe à Nariko.

« Nariko ! Nariko ! Par ici ! »

À de nombreuses reprises, Nariko s’était demandée si Kaï ne disposait pas de pouvoirs extralucides. Comment aurait-elle pu survivre seule, autrement, pendant des mois, en pleine nature, face aux troupes de Bohan, et à la démence d’Acerodon ? À force de voyager au sein de Terra, Nariko savait qu’il y avait des pouvoirs magiques qui la dépassaient. La porte donnait sur un couloir sombre et poussiéreux, s’enfonçant dans une autre partie du centre d’entraînement.
DC d’Alice Korvander.

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Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 25 mercredi 07 mai 2014, 13:09:13

A bien y réfléchir il y avait certaines choses qui ne collaient étrangement pas. Vu l'état des lieux il ne semblait pas que le centre avait succombé à un assaut rapide, et si c'était le cas nombre de ses habitants avaient pu fuir, tout en ayant eu le temps d'emporter nombre de leurs biens avec eux. Pour autant le fait qu'il n'y ait qu'un seul cadavre jusqu’alors était quelque peu étonnants. Peut être que cet homme n’était pas mort il  y a de cela deux cents ans, mais plus tard...il était impossible de le savoir, mais j'avais cette fâcheuse impression que quelque chose n'allait pas, mais d'une manière différente à ce que percevait Nariko. a sa remarque je regardais aux alentours, puis haussait les épaules.

"On sait que les lycanthropes en ont fait une de leurs tanières, mais si'l y en avait ici ils auraient déjà essayé de nous dévorer. Tout comme toute autre chose qui vivrait là alors je vois mal ce qui pourrait nous observer sans avoir déjà essayé de nous éliminer, et j'avoue ne pas me faire d'illusion quant à la présence d'une entité pacifique. Ceci dit j'avoue que la présence de ce cadavre me perturbent. Tout ou presque a pu être emmené et il n'y a pas d'autres morts, or je ne pense pas qu'il ait été assez fou pour se battre seul..."

Je lui emboîtais le pas alors qu'elle se détournait du corps et en suivant son regard je compris rapidement où elle voulait aller, je la laissais passer la première , afin d'éviter que trop de poids ne pèsent sur une seule liane ou racine, avant d'à mon tour commencer l’ascension. En dépit de ma cape et de mon bras encore meurtri je fis preuve d’une certaine souplesse, habitué à ce genre d'exercice, me permettant même de réfléchir à tout autre chose tout en pratiquant cette ascension. Je pris ainsi à nouveau la parole à peine le pied posé dînas la cour et mon souffle récupéré.

"Quant à ce qui a retardé les seigneur des ombres... Eh bien je pense que ça a un lien avec les trois fondateurs disparus."

Mon regard balaya ensuite la cou à l'allure sinistre, qui faisait plus penser à mes yeux à la demeure d'un noble déchu qu'à un centre d'entrainement pour des moines guerriers... Et d’autres détails ne collaient pas, je connaissais assez peu de gens qui se souciaient de fermer les volets lorsqu'ils partaient d'un lieu sans avoir l’intention d'y revenir... Et peut être que justement la réponse à cela se trouvait dans une présence autre que la notre et que celles des loups-garous, même si je peinais à y croire.

Néanmoins il me fallut me rendre à cette idée quand un son se fit entendre, rapidement suivi par une tuile brisée. Nariko s'était aussi retournée et nous pûmes voir tout deux la silhouette qui s'effaça. Elle avait disparu trop rapidement pour qu'on la reconnaisse, mais ce n'était assurément pas un lycanthrope, ce dernier ne fuirait pas... Cependant il aurait été vain de se lancer à sa poursuite, il avait pu disparaître n’importe où ,de fait je me retournais vers Kaï lorsqu'elle nous interpella.

Nariko ouvrit la porte, donnant sur un couloir... Mais surtout je reconnus une odeur, différente de celle de la moisissure ou des charniers, mon regard glissa alors vers Kaï. Elle avait du le sentir aussi, mais peut être l'interprétait juste tel ce qu'elle était en premier lieu. Une odeur de cendre... Je faisais signe alors à Nariko de rester là, reprenant la parole.

"Reste à côté de Kaï... Je n'aime pas ce que je sens !"

Je m’avançais alors le long du couloir sombre, éclairé seulement par quelques failles à travers lesquelles passaient les rayons du soleil... Et alors je débouchais sur ce qui était la salle d'entraînement, aux murs ornés d’armes rouillés, une des pièces les plus vastes de ce lieu après le hall...Et jonché de cendre et d’ossements calcinés. Voilà où était passé les autres défenseurs de ce lieu. Tous consumé par les flammes, enfermés dans cette salle sans pouvoir y échapper. Les murs eux mêmes étaient noircis par le feu qui avait consumé les chairs, ne laissant que cendres et ossements friables après deux cents ans. Le corps de celui qu'on avait trouvé avait dû échapper à la "récolte" des corps, et peut être mêmes des prisonniers, qui avaient tous été passé par les flammes.

Cela ajouté à la disparition des livres ne laissaient place qu'à trois hypothèses. Soit il y a de cela deux cents ans une chose bien plus intelligente que les loups garous a détruit ce lieu et tué ses habitants ainsi qu'emporté tout leurs savoirs, soit des pillards étaient venus et avaient tout pris tout en brûlant ces corps pour leur rendre un dernier homme. Soit il y avait eu des survivants qui étaient restés et s'étaient établi dans une autre partie du centre, peut être était ce un d'entre eux qui nous avait observé.

Je restais à l’entrée de la pièce, attendant Nariko et son amie afin de leur faire part de mes suppositions, tout en espérant que Kaï ne paniquerait pas.

Nariko

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 26 vendredi 09 mai 2014, 02:09:49

Le trio s’avançait dans une autre partie du centre, silencieuse et obscure. Nariko savait qu’ils n’étaient pas seuls, et elle se demandait juste quand les ennemis viendraient pour la première fois. Elle était prudente et avisée, attentive au moindre bruit pouvant trahir ses adversaires. Dans sa région, elle avait déjà chassé des daims et des biches avec Kaï. Nariko se chargeait de faire du bruit pour les faire fuir, et Kaï les tuait ensuite à l’aide de son arbalète. Les deux formaient un duo qui se complétait, et savaient surtout écouter, attentivement, et interpréter ce qu’elles entendaient. Nariko restait une guerrière, et l’art d’un guerrier, c’était aussi de tenir compte de son environnement, afin de déceler les éventuels pièges. Kaï sentait quelque chose, elle le reniflait au bout de sa narine, et la guerrière avait appris à s’y fier, comme toujours.

C’est ainsi qu’ils arrivèrent dans une grande pièce d’entraînement, avec un tas d’ossements noircis et de cendres. L’odeur était assez répugnante, et il était impossible de dire combien de personnes avaient été immolées ici. Nariko s’avança un peu, interdite. Les murs étaient noircis, et l’incendie, curieusement, n’avait pas détruit le reste de l’immeuble. Parmi la poussière et les cendres, la guerrière ne tarda pas à repérer des runes, plantées sur le sol. Elle en attrapa une, souffla dessus, et en déchiffra le symbole. Deisui se retourna alors vers elles, et Nariko lui montra la rune.

« À moins que les Lycans ne savent utiliser du feu, je dirais que quelqu’un d’autre les a tous tués... »

Les Seigneurs des Ténèbres ? Ou encore d’autres personnes ? Il s’était visiblement passé quelque chose ici. Kaï, elle, reniflait certains ossements, mais tira la langue, et retourna près de Nariko, visiblement peu enthousiaste d’être ici, mais pas aussi troublée que quand elle avait vu les cadavres dans la forêt. Les membres du Phénix avaient été piégés dans un incendie magique qui avait ravagé une partie précise de cette pièce, limitée par les runes. La guerrière observa un peu le décor. Il n’y avait rien d’exploitable ici... Ou presque. En s’approchant d’un mur, Nariko vit des traces de sang séché.

« Il y a un mot ici... »

La guerrière fronça les sourcils et se rapprocha. Elle analysa le mur quelques secondes, avant de comprendre qu’il n’y avait qu’un seul mot. Lentement, elle le prononça :

« Tannhauser... T. A. N. N. H. A. U. S. E. R… Qu’est-ce que ça veut dire ? »

Est-ce que c’était un nom ? Un lieu ? Un sort magique ? Il n’y avait rien d’autre dans la pièce, mis à part deux portes condamnées. Nariko frissonna légèrement, et sortit de la pièce, retournant dans le couloir sombre. Au bout du couloir, il y avait une grande porte condamnée, et Nariko choisit de retourner vers la cour intérieure, n’ayant rien de plus à faire ici. Il y avait peut-être un autre passage dans la cour. Nariko y retourna donc, et entendit à nouveau du bruit. Elle s’arrêta, la main sur la garde de son épée, et regarda autour d’elle.

« Il est là... »

Nariko entendit de nouveaux bruits venant du toit. Le monstre rôdait. Était-ce un Lycan ? Elle sortit son épée, tandis que Kaï affutait son arbalète. La guerrière regardait autour d’elle. De la poussière remuait sous ses pattes, et on pouvait entendre les bruits sourds du monstre, faisant lentement monter la tension.

Une abominable créature bondit alors droit sur Nariko, qui roula sur le côté, évitant de justesse sa gueule édentée. La bête atterrit lourdement sur le sol, et se rua vers Nariko, qui, après sa roulade, venait de sortir Heavenly Sword. Elle la brandit devant elle, et atteignit le monstre à la joue, faisant couler un peu de son sang. La bête poussa un hurlement furieux, et se mit ensuite sur ses pattes, le dos recourbé, fusillant du regard ses adversaires.

« Une strige ! »


Les striges craignaient la lumière, mais, avec les lourds nuages gris dans le ciel, les rayons du soleil ne parvenaient pas à passer. La bête était massive, plus grosse qu’un Lycan, et du sang coulait de ses longues dents pointues.

« Reste en retrait, Kaï ! »
DC d’Alice Korvander.

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Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 27 vendredi 09 mai 2014, 10:45:48

Au milieu des cendres et des ossements je n'avais pas vu les runes, mais quand Nariko me les montra je compris immédiatement. Oh bien sur je ne savais pas lire ce qui était gravé dessus, mais les circonstances étaient telles qu'il était aisé de deviner quel avait été leur usage. de la magie...Et pour un rituel funéraire on usait rarement de telles méthodes, de fait il paraissait en effet évident qu'ils avaient bien été tous tués par cette magie, une fin un peu misérable pour de respectables moines guerriers. Enfin je n'avais jamais apprécié les croyants et ces hommes seraient morts de vieillesse aujourd’hui alors je n'éprouvais nulle amertume à leur encontre. Néanmoins la situation était grave, car un manipulateur de runes n'était jamais à prendre à la légère, le plus grand ses atouts étant qu'il pouvait faire en sorte que n'importe quel terrain soit à son avantage en le préparant au préalable. Si nous devions l’affronter dans son antre, la confrontation partait mal avant même d'avoir commencé.

Et pourtant... Je ne pus réprimer un brusque éclat de rire que je m'efforçais d'étouffer au plus vite lorsqu'elle lut le mot marqué sur le mur avec du sang. Ellen e pouvait pas comprendre comme elle n'était jamais allé sur terre, et probablement encore moins en Europe, mais... Bon sang, je n'avais aucune idée de ce que voulait dire ce mot ici bas, mais pour moi cela correspondait à un fichu opéra, et vu le décalage de la chose par rapport à notre situation j'avais une drôle de vision... Bon sang c'était juste trop drôle sur l’instant. Néanmoins il me fallait me clamer pour éviter de trop susciter l’interrogation de Nairko et je lui répondis, alors que je cherchais encore mon souffle.

"Auc...Aucune idée, du moins qui ne pourrait aha... Nous intéresser. Excuse moi, c'est nerveux."

Finalement je lui emboîtais le pas, pour ressortir dans la cour intérieure, hésitant quant à ses choix vis à vis des portes condamnées...Et puis l'approuvant silencieusement, car je doutais que la personne venu envahir éliminer les membres de l'ordre ait prit la peine de sceller ces portes, elles avaient dû l'être lors du déclin de l'ordre, lorsque cette demeure était devenu trop grande pour les individus qui y vivaient encore. Ainsi nous finîmes par revenir à la cour intérieure, qui s’était encore assombrie davantage, les nuages ayant semblé encore s'épaissir.

Et à nouveau ce bruit, suivie cette fois ci de grognements. Ce n'était pas un lycanthrope, mais autre chose...et je n'aimais pas cela, car il n'y avait pas beaucoup de créature qui avaient l'audace d’empiéter sur le territoire des lycanthropes et toutes étaient des plus dangereuses.

Je me mis alors en garde, mon bras meurtri en arrière et ma lame au niveau do torse, guettant la moindre menace, qui ne tarda pas à se manifester, bondissant et ruant sur Nariko, bien trop vive pour être clairement reconnaissable, mais je ne perdais pas un instant, dominant mon étonnement pour agir sur le champs. Ainsi alors que la jeune femme esquivait habilement cet assaut, je m'étais élance sur la créature, un brusque assaut d'estoc, mon arme s'enfonçant dans la chair et les muscles avec difficulté, avant d’être arrête par un os. Elle était coriace, et je reculais brusquement en retirant mon arme sèchement pour éviter la ocnte attaque, et dans le même temps reconnaître la bête que Nariko désigna par son nom.

Une strige... Une bestiole des plus rares,. On disait pourtant beaucoup de chose à son sujet. A l'origine humaine, mais transformé par les sortilèges d'un puissant magicien, elle était une charognarde car craignant la lumière du jour, mais en même temps assez puissante pour tuer sans peine un humain ou nombre de créatures. D'ailleurs le sang qui coulait de ses babines me laissait espérer qu'au final nous n'aurions rien à craindre des loups-garous en ce lieu, enfin même si je n’étais pas sûr que nous gagnions en échange...

Néanmoins je me tus, car Nariko savait sans doute déjà tout cela et je ne pouvais pas prendre le risque de détourner son attention de notre ennemi, qui, comme tout e bête sauvage, profiterait de la moindre inattention avec brutalité. Néanmoins nous avions l'avantage du nombre, trois contre un, et avec son arbalète Kai pourrait être des plus précieuse à condition d'être protégé. son amie s'interposa entre elle et la bête il ne semblait pas y avoir de problèmes à ce sujet, alors que moi même, me déplaçant avec souplesse commençait à tourner autour de la bête, afin de la forcer à être prête à se battre sur deux fronts, me tenant prêt  à agir au moindre mouvement de Nariko, un assaut coordonnées étant notre meilleure chance.

La créature paraissait enragées et les blessures que nous lui avions infligés au visage et à l'épaule ne semblait qu'avoir excité sa hargne sans paraître même l'affaiblir un tant soit peu en dépit du sang qui coulait doucement de ses plaies profondes. Mais cela ne m’inquiétait pas, même si elle paraissait insignifiante toute blessure infligée à son adversaire était un atout... Tout comme toute plaie qu'on subissait lui en était un, surtout qu'au vu de ses énormes naturelles le fait qu'elle puisse nous atteindre ne pardonnerait pas.

Je finis par me retrouver sur le flanc droit de la bête, mon regard basculant fréquemment entre la strige et Nariko, guettant à la fois une ouverture et le moment où agiriat ma comparse. J’aurai pu aussi essayer de prendre l'initiative, mais avec un bras inefficace je préférai ne pas m'y risquer.

Nariko

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 28 dimanche 11 mai 2014, 02:53:30

Les légendes disaient qu’une strige était le fruit d’une malédiction divine. Nariko avait entendu certaines personnes parler de la légende de la Princesse strige. La Princesse d’un grand royaume était le fruit d’une relation incestueuse entre le Roi et sa sœur, et, pour les punir de cet affront, les Dieux (ou un conseiller jaloux selon les versions) avait maudit le fruit de cette union. Les soirs de pleine lune, le Roi enfermait sa fille dans un château abandonné, car elle se transformait alors en un abominable monstre anthropophage. Nariko ignorait si la légende était vraie ou pas, et, dans tous les cas, elle avait été résolue par l’intervention d’un sorceleur qui aurait défié le monstre toute la nuit, jusqu’à ce qu’il prenne la forme initiale de la princesse. Le sorceleur aurait alors utilisé une potion, un élixir très difficile à faire, pour conjurer le maléfice. Dans tous les cas, l’idée était de dire qu’une strige était un fruit de malédiction, et celle-ci ne semblait pas faire exception.

Elle était dangereuse, puissante, avec des bras terribles, et Deisui ne l’avait blessé que superficiellement avec son coup d’épée. Ses deux plaies ne semblaient nullement handicaper la strige, qui observait ses trois adversaires, la gueule entrouverte, grondant silencieusement, ses sinistres yeux orangés fixant ses adversaires, cherchant des failles. Nariko se déplaçait lentement, Heavenly Sword droite au-dessus de sa tête, la longue épée visant le monstre. Dans le creux de son autre main, elle tenait aussi le bout de son grappin argenté, prêtez à l’utiliser pour affaiblir le monstre.

« Approche, approche, saloperie... »

La strige claqua des dents, sa longue langue remuant dans sa bouche. Kaï avait pointé son arbalète, et visait le monstre. La strige devait habituellement se nourrir de Lycans. Partant de là, voir un trio devait être particulièrement attirant pour elle. Un léger sourire provocateur se dessina alors sur les lèvres de la belle Nariko. Avait-elle peur ? Non, elle était terriblement excitée. C’était pour ça qu’elle avait réussi à dompter Heavenly Sword. Nariko était une guerrière, une femme qui utilisait sa peur comme un moteur, et qui adorait se battre. Elle avait ça dans le sang... Sentir l’adrénaline remonter en elle, le frisson de la mort... La peur était là, n’en doutons pas, mais elle n’était pas rédhibitoire, tout au plus une motivation supplémentaire.

La strige attaqua alors. Elle bondit sur ses pattes arrière, bondit devant Nariko, qui attaqua alors avec son épée, décrivant un mouvement circulaire. La strige, qui l’avait anticipé, planta ses pattes avant dans le sol, et bondit sur le côté, tandis que Kaï la visait avec son arbalète. L’épaule du monstre se rua vers Deisui, mais la charge n’était pas très rapide. L’homme put donc l’esquiver, mais la strige planta alors sa main dans le sol, et tendit l’autre vers lui. Ses griffes, interminables, heurtèrent son épée, mais la force de la strige était surréaliste., et elle poussa l’épée de l’autre côté, tout en hurlant devant Deisui.

Le grappin de Nariko heurta alors la strige à la tête, et la créature, furieuse, poussa Deisui en se retournant, et se rua vers elle, la chargeant. Nariko bondit sur le côté, et le monstre bondit contre l’un des piliers soutenant les arcades, et se retourna. Sa gueule fondit droit vers Nariko, toujours couchée sur le sol. Cette dernière n’essaya pas de repousser la créature avec son pied, et roula sur le sol, évitant les dents du monstre, qui claquèrent dans le vide. La strige tenta de la poursuivre, mais Kaï décocha alors un carreau d’arbalète. Le tir atteignit le monstre dans le flanc, et la strige hurla de douleur, en étant déstabilisée. Kaï se tenait sur un point surélevé, en appui sur l’arbre mort, et rechargeait son arme. Le sang coulait du flanc du monstre, et Nariko en profita pour attaquer.

Le bout de sa lame dessinait un trait dans le sol, et elle la releva. La strige l’évita, et tenta de la griffer. Nariko bondit en arrière, la griffe venant lécher ses vêtements, et elle envoya son grappin sur la joue du monstre, lui faisant tourner la tête. La strige grogna de dépit,  plus énervée que blessée, et ses dents claquèrent près du visage de Nariko, arrachant quelques mèches de cheveux. Nariko sentit sa salive sur son nez, et bondit en arrière, puis abattit son épée de haut en bas, saignant le torse du monstre. Le sang jaillit à nouveau, et un autre carreau d’arbalète l’atteignit alors à la poitrine.

« Twing twang ! » exultait Kaï.

La strige, blessée, secoua la tête, et bondit vers l’arbre, enfonçant ses pattes dans l’écorce de l’arbre. Kaï vit sa gueule se rapprocher d’une de ses jambes à toute allure, mais, quand la strige tenta de la croquer, Kaï posa son pied sur sa truffe, et s’en servit pour bondir dans les airs. Elle tournoya élégamment, et se reçut sur le sable, derrière le monstre. Kaï brandit à nouveau son arbalète, mais la strige était déjà en train de la charger. N’ayant pas le temps de décocher son tir, elle fit une roulade sur le côté.

Cette strige était une véritable machine à tuer, et terriblement résistante.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Deisui Kichigai

Humain(e)

Re : Lords Of Shadows [Deisui Kichigai]

Réponse 29 dimanche 11 mai 2014, 20:28:11

Dès que la strige avait chargé Nariko je m'étais élancé afin de lui porter un coup puissant. Néanmoins je l’avais mal jugée. Elle ne se comportait pas comme une bête sauvage. Loin de là. Même si elle avait tout d'abord chargée Nariko, elle était parvenue à esquiver sa riposte avec une facilité déconcertantes ,et se dirigeait maintenant vers moi ! Je dus ainsi interrompre mon élan afin d’esquiver l'assaut, pivotant pour se faire, mais elle réagit promptement, interrompant sa course pour me décocher un coup de griffe. Elle était vive dans ses coups et si ce n'était le fait que ces derniers étaient prévisibles je n'aurai probablement pas pu parer le dernier qu'elle porta...Et avec quelle force ! Je n'étais pas une bleusaille qui tenait maladroitement mon arme mai s elle étatisé parvenue à me l'arracher sans le moindre effort !

Je comprenais alors qu'affronter la bête au corps à corps serait une sottise. Je n'avais passez de force pour percer sa musculature et porter un coup mortel et elle même dévierait trop aisément mes assauts. Susie au choc ma main tremblait encore, mais je savais ce que je devais faire pour prendre réellement part au combat. Néanmoins il me fallait un peu de temps pour cella et la bête n’était pas déterminé  à m'en donner ! Heureusement pour moi quelque chose vint la frapper, et si elle me projeta un peu plus loin en se retournant c'était bien peu en comparaison  à ce qui m'avait probablement attendu...

Je ne vis pas exactement ce qui se passa ensuite, mais mes compagnes d'armes parvenaient à obtenir l'attention de la a bête, m’offrant tout le temps dont j'avais besoin et même celui nécessaire pour récupérer mon souffle ! Cependant je ne m'arrêtai pas à cela et alors que j'observais la bête commencer à subir de nouvelle blessures, Kai se montrant redoutable avec son arbalète, j’usais de la chaîne reliant mes deux lames pour ramener celle que la strige m’avait arraché vers moi , la récupérant finalement en main... Pour ensuite saisir uniquement les maillons de la chaîne, les faisant glisser entre mes doigts, la faisant se balancer par à coup pour évaluer la distance. Je m’arrêtais jusqu'à avoir une portée supplémentaire de cinquante centimètre, c'était correct sans pour autant m'épuiser...

Et il était temps que j'entre en scène visiblement ! elle avaient fait du bon travail visiblement, mais Kai avait été obligée de quitter son abri et malgré sa vivacité elle serait exposé avec une arme telle son arbalète ! Ainsi je m’avançais à pas rapide continuant à faire se balance ma lame...puis brusquement en un mouvement rotatif , l’envoyer en un arc de cercle vertical sur la strige. Cette dernière était tournée vers l’arbalétrière et entendit le coup avant de le voir venir se reculant à temps pour l'esquiver, du moins en partie. Renforcé par l'énergie cinétique du mouvement,  mon coup s'abattit avec force e même si seule la pointe entailla la strige l'entaille fut profonde et  suffisamment rapide pour que je puisse ramener ma lame vers moi avant qu'elle ne réagisse, faisant de nouveau glisse les maillons entre mes doigts pour ramener l'arme à moi et recommencer à la faire tourner lentement, prêt à frapper à nouveau.

Telle était la stratégie que j'allais adopter. Elle était trop dangereuse au corps à corps, mais assez lente pour que je puisse esquiver ses assauts  et contre attaquer avec mon allonge. Qui plus est je pourrai mieux me défendre avec ma chaîne que Kai avec son arbalète si jamais la strige parvenait à m’atteindre... Cependant de tels assaut ne pourraient que l'affaiblir au mieux, à charge des autres donc de porter le coup final.


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