Black Out [Laraïna Rhenis]

Laïrana était des plus excitées comme une folle à entendre sa partenaire gémir encore et encore. Cela lui donnait une certaine énergie à la prendre de plus en plus profondément et rapidement. Elle la limait littéralement à grand renfort de mouvements de bassin. Tout son corps reposait sur le siens, il n'y avait plus aucune parcelle de son corps dont elle ignorait l'exitance. Elle était en sueur et son chibre qui envahissait avec une grande facilité l'antre de Jess' était trempée de leur jus. Elle laissa échapper un peu de présperme provoquant des bruits de sucions et d'humidités. Elle n'arrivait plus à réfléchir correctement dans cette cavalcade. Elle respirait rapidement essoufflée dans ce sein effort. Qui était cette femme lui importait peu, ce n'était que l'objet de sa convoitise. Sans doute que c'était également une manière de se protéger elle-même. Elle n'était pas quelqu'un qui voulait être connue, appréciée ou même aimée. Elle voulait simplement vivre sans vie seule, son travail et ses recherches étaient bien plus importants que tout le reste réuni. Comment réagirait quelqu'un en apprenant qu'elle serait une extra-terranne, sans doute en riant, difficile à croire. Cependant, certaines personnes mal intentionnées pourraient le croire, d'autant plus que son ADN n'avait rien à voir avec le commun des mortels.   

« Huuuunnn... En-Encore, Laraïna, encoore !! HAAAAAAAAAAAAANNNN !!! »

La petite génie sentit la main de Jessica dans sa nuque qui cambra le haut de son corps contre le sien. Elle attrapa un sein un peu dégagé sans s'arrêter dans sa course folle. Elle sentit alors Jess' jouir contre son chibre en se lâchant en elle profondément. Elle pouvait parfaitement contrôler ce membre et rendre possible l'impossible. Peu de temps après que spiderwoman ne se laissa aller, Laïrana jouit profondément dans ses entrailles. C'était brûlant et épais, mais impossible d'avoir un enfant avec ce genre de don, c'était de la jouissance purement féminine. Elle n'aurait pas laissé la possibilité de laisser ses gênes aller dans un enfant si facilement. À force, elle se ferait prendre sans problème, déjà qu'elle ne savait même pas si elle avait été découverte ou non.

"Oooooohh ...."

L'ingénieur soupira grandement dans ce moment d'extase, ce flottement étrange qui était si divin à ressentir. C'était presque plus intense que le fait de prendre sa partenaire. Elle avait fermé un peu les yeux, de toute façon, elle ne voyait pas très clair dans tout ce plaisir. Elle n'avait aucune grande résistance, elle était simplement très intelligente. Elle sentit Jess' se retourner rapidement pour l'embrasser, il fallait bien reconnaître qu'elle en voulait la petite timide. Elle répondit rapidement au baiser non sans caresser sa joue d'une main et sa cuisse de l'autre. Elle se pressa contre elle face à face en respirant rapidement dans le baiser. Elle glissa sa langue faire une petite danse avec celle de Jessica. Toutes deux étaient si chaudes et excitées que le baiser en devenait électrique. Elle gémit de plaisir doucement en sentant son sein torturé, se cambrant en frisonnant.

« Et... Si on poursuivait ça dans ta chambre, hein ? » demanda-t-elle ensuite, d’une voix légèrement éreintée par le désir et la fatigue.

Un filet de bave relia l'espace de quelques secondes les deux femmes. Laïrana était épuisée, sa tête lui tourna légèrement se tenant contre son amante. Elle lui prit la main en hochant la tête lentement bien incapable de prononcer un seul mot. Elle marcha lentement dans la direction de la chambre, il fallait croire qu'elle connaissait bien cette suite, il n'y avait aucune hésitation. Elle guida alors spiderwoman dans la chambre. Elle s'allongea sur le lit l'invitant à la dominer avec joie. Son membre était toujours tendu et dur comme la pierre, malgré sa jouissance. Elle glissa ses mains le long de ses cuisses et de ses fesses en lui souriant.

Pendant ce temps là, le technicien ennemi avait repéré la chambre. L'équipe d'intervention n'allait pas tarder à se retrouver bien rapidement devant la porte de la suite. Dans peu de temps, ils allaient tenter de réussir la mission. Ils avaient après tout abattu déjà plusieurs hackers, ils en étaient pas à leur coup d'essai. Deux drones de surveillance de Laïrana étaient en train de patrouiller. Ils ne manqueraient pas de lui signaler via son implant cybernétique tout fait étrange détecter, cela lui permettait d'afficher dans son regard pas mal d'informations, des rapports, des analyses, sans avoir besoin d'un ordinateur.

Le technicien avait enfin retrouvé la trace de Scypion ! Elle était bien ici, et avait réservé une chambre. Il obtint la date précise de la réservation, et, pour ne prendre aucun risque, se connecta sur le réseau des caméras de sécurité du StarNight Club. Il vit ainsi la cible... C’était bien elle, accompagnée d’une poulette dont il se moquait comme de son dernier café. Il contacta immédiatement les agents pour leur dire de s’y rendre, et ces derniers s’avancèrent vers les étages. Ils ne comptaient pas échouer. Scypion allait mourir ce soir, et la pute qui l’accompagnait aussi.

Ladite pute était couchée sur le lit. C’était un grand lit avec des draps en soie, dans une chambre très luxueuse, avec un éclairage sombre et rétro jaillissant des recoins, dans le sol, par des grilles. Il y avait également des spots en hauteur, mais ils étaient très faiblement allumés, diffusant une lueur sombre, alors que Jessica hurlait et gémissait, la verge de sa partenaire s’enfonçant en elle. Elles étaient revenues à une position classique, et les doigts de Jessica s’enfonçaient dans la chair de la femme, glissant contre sa peau. Leurs seins remuaient entre elles, leurs sueurs se mélangeaient, et Jessica allait parfois l’embrasser, avant de la laisser faire, jambes écartées, son corps acceptant avec plus que de raison ce chibre planté en elle, cette grosse queue qui était en train de la labourer.

« Haaaa... Haaaa !!! Encore, haaa !!! »

Jessica était partie, une main crispée sur les fesses de Laraïna. Elle ne savait quasiment rien de cette femme, ce qui était encore plus délicieux. Coucher avec une inconnue... C’était contraire à tout ce que ses mères lui avaient dit, et, pourtant, loin de se sentir gênée ou offusquée, Jessica en ressentait un plaisir énorme, et continuait ainsi à se faire labourer. Les deux femmes allaient probablement dormir ici, Jessica avec la semence de cette femme, et l’esprit chargé de rêves. Elle venait de coucher avec une femme, et c’était excellent ! En aucun cas, elle n’aurait pu prédire que sa nuit de sexe serait stoppée brutalement.

En contrebas, en effet, les tueurs avaient assommé la standardiste, et s’avançaient vers les ascenseurs.

« Est-ce qu’on peut la violer ? demanda l’un d’entre eux.
 -  Scypion est trop dangereuse pour ça, nuança l’autre. Pas comme les autres... Mais rien ne nous interdit de s’amuser avec sa pute. On tue la pirate, et on s’occupe ensuite de la grosse, et on la tue ensuite. »

L’homme aimait ce plan. Ils réquisitionnèrent deux ascenseurs, sortant de leurs costumes des Panther, des pistolets de combat plutôt puissants. Les ascenseurs s’envolèrent ensuite. Les hommes n’étaient pas nerveux. Ils agissaient comme des professionnels exécutant un contrat, et tout au plus se permettaient-ils de saliver à l’idée de pouvoir, par la suite, violer l’autre salope qui se trouvait dans cette pièce.

Jessica eut un nouvel orgasme, soupirant de plaisir, complètement emportée. Elle s’enfonçait contre ce lit, sentant ce dernier craquer délicieusement sous leurs ébats fougueux. Sa partenaire était terriblement douée et endurante, Jessica ne pouvait pas prétendre le contraire.

L’ascenseur s’arrêta, et les hommes armés déambulèrent rapidement, s’élançant vers la porte de la femme. Ils ne virent par les drones de surveillance de Laraïna, et rejoignirent vite la porte. L’un d’eux pointa alors son arme sur la porte, et balança quelques balles sur la serrure, l’explosant. D’un violent coup de pied, il fit sauter la porte, et entra alors, accompagné par les autres tueurs.

Où était Scypion ?

Alors que Scypion était en train de se faire plaisir avec cette quasi-inconnue dans un lit d'une boîte de nuit, son interface neuronale visible uniquement par elle s'afficha sur son regard. Elle s'arrêta en plein milieu d'un mouvement avec un air renfrogné sur son visage. Elle fronça les sourcils comme s'il y avait un problème quelque part. Elle semblait regarder dans le vide au-dessus du lit. À ce moment-là, ce qu'elle était en train de faire avec cette belle fille ne comptait pas lourd, face à sa sécurité tellement elle était toujours sur ses gardes.

Des rapports de ces sondes étaient en train de lui arrivé avec la notification alerte. Tout était immédiatement envoyé à son formidable ordinateur quantique, qui était capable d'une capacité de calcul extraordinaire. Son interface graphique, qu'elle pouvait projeter sur presque toutes les surfaces si nécessaire, n'était là uniquement comme une espèce d'écran. La sonde venait de détecter une activité suspecte avec les caméras de sécurité. Cela arrivait que les personnes de la sécurité se rinçaient l'œil, mais là c'était plus grave que cela. Une connexion qui venait d'en dehors du night-club avait été retracée, c'était totalement anormal. Toujours à craindre un complot du gouvernement, d'une grande société ou encore d'un laboratoire, elle se dégagea rapidement de Jess avec regrès. Elle se releva du lit comme si elle avait le diable aux trousses en retirant son sexe biotique masculin qui lui était devenu inutile à l'heure actuelle. Un autre rapport encore plus inquiétant lui parvint. Plusieurs hommes armés étaient en train d'arriver rapidement vers sa suite. Ce n'était donc pas qu'une simple alerte de surveillance, mais un grand danger. Elle savait fort bien que derrière un ordinateur, elle était la meilleure sans conteste, mais elle était bien incapable de se défendre physiquement. Elle n'aimait pas tellement les armes, et elle ne s'attendait pas du tout à ce genre de situation ici. Elle pesta ignorant totalement pour le moment Jessica, qu'elle prenait pour une gentille fille innocente.

"Merde ! Merde .... merde merde... et merde ! "

La pirate de haut vol commença à comme parler toute seule à voix haute. Elle regardait dans la direction de la porte d'entrée, ses vêtements étaient là-bas. Elle estimait malheureusement qu'elle n'avait guère le temps d'aller les chercher. Elle devait gagner du temps et trouver un moyen de fuir ce piège quitte à courir toute nue dans la rue.

"Contrôle, coupe le courant du night-club, neutralise le groupe électrogène de secours. Il ne faut pas que la police soit contactée. Il faut que tu amènes un de mes transports rapidement avec une tenue de combat. Brouille les communications autour du night-club, ils doivent avoir une radio. bloque les ascenseurs au cas où ils auraient encore des renforts, tu les réactives quand je te le dirai au cas où.   "

Laïrana ne s'occupait plus tellement de la présence de Jessica. Elle risquait de mourir dans peu de temps, alors elle n'allait pas se dissimuler si cela pouvait lui assurer une survie. Elle ne chercha pas à comprendre pourquoi ces gens étaient là à la traquer. Cela pouvait être pour de multiples raisons, son travail pour l'armée, ses recherches publiées ou encore sa véritable nature découverte. Elle était bien loin de savoir pour quelle raison exacte ils venaient. Elle posa sa main sur le mur, et déploya son interface sur le mur. C'était sans conteste quelque chose d'impossible à faire pour le commun des mortels, même avec la haute technologie de Tekhos. On pouvait voir les extraits des vidéos des couloirs avec les hommes armés qui arrivaient rapidement.

"Tu vas voir petit con ce qu'il coûte de s'attaquer à moi ..."

Dit alors Scypion en pianotant sur l'interface projetée sur le mur. Elle activa une petite attaque informatique de son cru sur l'ordinateur d'où venait le signal extérieur. C'était assez basique et elle gagnerait du temps. Sur l'ordinateur du technicien à l'extérieur, une multitude de publicités diverses envahirent son écran jusqu'à saturer sa mémoire. Son ordinateur serait rapidement bloqué, ce qui le forcerait à faire plusieurs manipulations afin de s'en défaire. Elle venait de gagner au moins quelques minutes de tranquillité sur ce plan-là. Elle aurait ainsi la mainmise totale sur les systèmes sans être dérangé. Aucun ordinateur sur la planète de Terra n'était capable de résister à l'extraordinaire capacité de calcul de son ordinateur quantique. En effet, elle avait réussi, avec l'aide de son ami inconnu de toujours, a miniaturisé à l'extrême tous les composants d'un ordinateur jusqu'à l'atome. Cela donnait donc tout le loisir de mettre une puissance extraordinaire dans la machine, et ce Pc remplissait une pièce entière.

"Ecoutes ! Je suis désolée de ce qui arrive, mais tu dois te cacher et t'enfuir ! Ce sont des professionnels et ils sont très dangereux ! Ils viennent pour moi et ils savent que tu étais là, je vais essayer de nous sortir de là, mais il me faut du temps ! "

Dit alors Laïrana à son amante, alors que des coups de feu retentirent, puis la porte fut forcée sans aucune difficulté. Elle serra les dents, toute nue et sans défense. Elle s'était cachée dans la salle de bains, dans un coin en attendant que son ordinateur lui propose un chemin viable pour fuir. L'électricité se coupa dans la même seconde. Tout était dans le noir, y compris les lumières extérieures environnantes. Elle ne pouvait faire que cela pour le moment à part fuir. Si les hommes n'abandonnaient pas, elle avait prévu de sacrifier un de ces drones en activant son auto-destruction contre un des hommes, mais elle savait que cela ne serait pas suffisant pour éliminer la menace. Elle ne pouvait que prier pour gagner assez de temps pour se tirer d'affaire.

   

Il y a à peine une minute, Jessica se faisait sauvagement prendre par Laraïna. Cette belle inconnue la prenait avec une force peu commune, et l’envoyait littéralement vers le Septième Ciel, sans que rien ne puisse la retenir. Jessica avait un orgasme en hurlant, le lit couinait, crissait, tout était délicieux... Et, alors que Spider-Woman ressortait de son nouvel orgasme, et que son corps, bien trop délaissé, goûtait aux joies d’une pénétration classique, Laraïna se redressa subitement, délaissant le corps de sa partenaire, et, sans lui dire quoi que ce soit, s’écarta alors, sortant précipitamment de la chambre.

« Hey ! Que... ?! »

Rien à faire, Laraïna était déjà partie, laissant Jessica comme une pauvre cloche au milieu du lit. Cette dernière cligna longuement des yeux, incrédule, sans oser comprendre ce qui se passait. Elle... Elle ne venait quand même pas de la laisser là, si ? Comme une espèce de vieille cloche ! C’était... Oh, c’était trop fort, quoi ! Comme dans ces séries, où la femme amante se réveillait, seule, avec son amante d’un soir qui venait de foutre le camp avec ses économies ! Jessica resta pantoise dans le lit pendant une quinzaine de secondes, encore embrumée dans le sexe, dans le désir ardent, dans cette sensation ô combien jouissive d’être prise et défoncée... Elle secoua lentement la tête, et sortit du lit, nue. Dans un coin, il y avait ses affaires. Cette Laraïna n’allait pas s’en tirer comme ça ! Pourquoi venait-elle de décamper ainsi ?

En retournant dans le salon principal, Jessica vit une espèce d’écran holographique sur le mur, et elle cligna des yeux, ébahie.

« Euh... C’est quoi, ce truc ?! »

Dans le couloir, elle pouvait voir des hommes armés en train de s’avancer, et devina que ce couloir était l’un de ceux appartenant au StarNight. Tout d’un coup, Jessica se mit à avoir un mauvais pressentiment, comme si quelque chose était sérieusement en train de déconner, et qu’un gros problème était en train d’arriver à toute allure. Elle allait lui en demander plus lorsque la femme, aussi nue d’elle, sembla enfin se rappeler que Jessica existait, et consentit à lui donner quelques explications :

« Écoute ! Je suis désolée de ce qui arrive, mais tu dois te cacher et t'enfuir ! Ce sont des professionnels et ils sont très dangereux ! Ils viennent pour moi et ils savent que tu étais là, je vais essayer de nous sortir de là, mais il me faut du temps ! »

Jessica resta pantoise, n’en croyant pas ses oreilles. Des professionnels ? S’enfuir ?

« Mais... Attends, c’est qui ces... ?! »

Elle vit alors Laraïna se mettre à courir, et toutes les lumières s’éteignirent. Des coups de feu résonnèrent alors à travers la porte, et Jessica, surprise, sentit la fureur monter en elle.

*Bordel, des mois que j’attends de me faire sauter, ce n’est pas trois cons qui vont foutre en l’air ma lune d’amour !*

Malgré l’obscurité ambiante, Jessica y voyait très bien ; les araignées étaient des prédateurs nocturnes, non ? Laraïna s’était réfugiée dans une pièce à proximité, et, quand le premier de ces types en costume s’approcha, Jessica l’accueillit avec un filament de toile, un double, même, émanant de chaque main. Un jet sur sa tête, masquant sa vue, et l’autre bloquant son poing.

« Haa ! »

Les autres tueurs firent immédiatement feu, et Spider-Woman bondit en arrière. Elle vit alors, à travers les lunettes noires de ces types, leurs yeux être en train de briller d’une intense lueur verdâtre. Lévitant, Jessica les accueillit en balançant une décharge d’énergie vers la porte d’entrée. Il y eut une belle explosion, qui pulvérisa la porte d’entrée, et souffla les tueurs. L’alarme incendie se déclencha alors, résonnant dans tout le STarNight Club, et des douches automatiques se déclenchèrent alors, ainsi qu’une lumière rouge, et une alarme stridente.

*Pour la discrétion, on repassera...*

Pensant s’être débarrassée des hommes, Jessica s’avança sur le sol.

« Laraïna ?! Il faut partir, vite !! »

Jessica n’avait malheureusement pas son costume, et elle vit, sur le sol, sa combinaison en latex. Elle s’empressa de la remettre, mais, alors qu’elle songeait à partir vers la sortie, l’un de ces hommes commença lentement à se relever. Ses vêtements étaient déchirés, ses lunettes brisées, et, alors qu’il se relevait, Jessica crut s’étrangler.

« Oh mon Dieu ! »

Sa peau était en train de se craqueler, tombant par endroits, dévoilant, sous les lambeaux de peau, une autre peau, plus verdâtre, plus organique. Ses yeux verts brillaient d’une lueur intense, et, à travers les morceaux déchirés du costume, Jessica pouvait également voir des espèces d’excroissances verdâtres.

« Ce type, c’est... »

Elle ne put pas achever sa phrase, car l’homme tendit sa main devant lui, et envoya une décharge d’énergie qui renversa le mobilier, et souffla Jessica. Poussant un hurlement de surprise, la super-héroïne partit à la renverse, s’affalant derrière un canapé qui se renversa au passage. Le monstre, un Formien, tendit ensuite sa main vers Laraïna, et envoya une boule verdâtre vers elle. Heureusement, Laraïna réussit à l’esquiver, car la boule se révéla être une boule d’acide, qui fit fondre le mur contre lequel elle explosa.

Furieuse, Jessica balança alors le canapé, et tendit sa main vers le Formien.

« Prends ça, Terminator de merde ! »

Elle se concentra, et envoya une intense décharge d’énergie, plus forte que la précédente. L’explosion engloba le Formien, et la déflagration le souffla. Il passa par la porte défoncée, et s’écrasa contre le couloir. Jessica n’avait pas le temps d’attendre que les autres se réveillent. Elle tendit sa main vers la véranda, et envoya une décharge supplémentaire qui la fit exploser, puis attrapa Laraïna par la main.

« Suis-moi, vite ! »

La tenant par le bras, Jessica se mit à s’envoler, et sortit de l’appartement, tandis que les tueurs se mirent à leur tirer dessus. Malheureusement pour eux, Jessica s’envola très rapidement, évitant ainsi leurs tirs.

Il était temps qu’elle ait une petite discussion avec cette femme.

« Euh... C’est quoi, ce truc ?! »

"Disons pour faire simple que c'est une sorte d'hologramme à reconnaissance tactile qui fait office de tablette reliée à mes différents systèmes.   "

Dit alors Laïrana en soupirant légèrement. Elle n'avait déjà jamais le cœur à expliquer ce qu'elle faisait ou ces inventions à personne, alors en danger de mort ... Elle pianotait à une vitesse folle sur le clavier qui ressemblait à n'importe lequel sur Terra. Elle semblait avoir énormément l'habitude, comme si elle passait ses journées voir ses nuits aussi dessus. Ce n'était d'ailleurs pas un mensonge, elle passait son temps les yeux rivés sur un écran tout le long de sa vie. Elle était assez préoccupée à lancer les différents protocoles dans tous les sens pour tenter de se protéger.

« Mais... Attends, c’est qui ces... ?! »

La petit génie en informatique allait lui répondre qu'elle n'en avait aucune idée, losqu'ils déboulèrent dans l'appartement. Elle n'arrêtait pas de répéter à voix basse que tout était foutu. Elle n'avait pas le temps de faire plus, ils avançaient beaucoup trop vite. Elle ferma les yeux fortement en entendant les coups de feu, s'attendant à recevoir très bientôt une balle dans la tête. Elle pressa ses mains sur ses oreilles, paniquée et toute nue. Quel mort indigne d'elle. 

L'extrarrane attendit un petit moment, mais rien ne sembla venir. Elle n'avait rien vu des étranges capacités de son amante, qui semblait être terriblement remontées. Elle rouvrit un œil en regardant autour, mais elle était toujours seule dans la salle de bains. Elle retira lentement ses mains de ses oreilles, mais pas tellement de bruit. Elle pencha la tête légèrement en cherchant à comprendre ce qui se passait, lorsqu'elle vit passer une puissante décharge d'énergie. Elle papillonna des yeux, s'était bien Jessica la responsable de tout ceci. Puis une alarme incendie se fit entendre, certainement dans tout l'hôtel. De l'eau tombait de toutes parts comme pour éteindre un feu.

"Hooo mais c'est pas vrai ...."

Soupira-t-elle alors en recevant une bonne saucée. Elle pianota rapidement sur son clavier en hologramme afin d'arrêter la pluie et l'alarme. Elle lança également un programme qui allait détruire sans aucune possibilité de récupération les données de l'hôtel au sujet des chambres et des caméras de sécurité. Elle ne voulait pas que l'on fasse le lien entre elle et tous ces problèmes. Si elle ne voulait pas de quelque chose, c'était bien que l'on aille lui poser des questions. Heureusement, elle n'avait pas encore payé sa chambre, ce qui éviterait que l'on ne remonte vers elle.

« Laraïna ?! Il faut partir, vite !! »

Malgré l'assurance de Jessica, Laïrana regarda alors à droite puis à gauche s'il n'y avait vraiment plus de danger. Elle était nue, trempée, tout le sol était détrempé. Elle avança tranquillement vers ses vêtements. Un des hommes à l'allure assez étrange se releva, mais l'étrange amante s'empressa de lui régler son compte.

« Oh mon Dieu ! »

Elle regarda alors, pendant qu'elle était en train de s'habiller rapidement de sa tenue, le délabrement des hommes qui l'avaient attaqué. Il était sûr et certain qu'il n'avait rien d'humain. Elle plissa les yeux, ce genre de choses ne lui était pas inconnu. Ses trois drones s'étaient positionnés autour d'elle en attendant d'autres instructions. Elle hocha la tête lentement semblant être assez crispée.

« Ce type, c’est... »

"Oui ...Ce sont eux ..."

Jessica ne pourrait sans doute pas comprendre tout ce qu'elle venait de dire en quelques mots. Elle semblait particulièrement affectée par la vision de ces créatures. Elle sembla les regarder avec une haine sans bornes. En effet, les formiens étaient responsables de la destruction totale de sa race. Elle devait être l'unique survivante sauf quelques exceptions dans l'univers. Elle savait tout cela grâce à cet ami anonyme et distant qui lui avait tout appris, l'ultra technologie, la plupart de ses connaissances avancées, sa façon de travailler et de réfléchir, l'histoire de sa race. Elle sauta sur le côté un brin dans la lune esquivant une boule d'acide. Elle n'eut guère le temps de comprendre que Jessica après avoir tué l'un des hommes se mit à courir en lui tenant la main. Elle regarda derrière elle avec un regard de haine, elle dit une commande vocale, et immédiatement l'un de ces drones se dirigea vers le tas d'hommes encore en vie et s'explosa. Il n'en restait rien quelques rares morceaux de métaux en fusion. Elle avait fait ses inventions pour ne jamais laisser aucune trace compromettante.   

"Contrôle, suicide unité 22 sur cible."

Il était quasi certain que ces formiens n'étaient plus en vie, vu l'intensité de l'explosion. Ils eurent le temps de tirer quelques coups de feu avant de mourir dans le feu. Elle n'avait aucun regard pour ces êtres qu'elle espérait bien massacrer jusqu'au dernier un jour. Elle avait aussi toute confiance dans son drone d'interception pour ne pas prendre une balle perdue. Elle regarda alors un peu ballottée sa sauveuse, il était certain qu'elle allait demander des explications, mais elle également. 

Leur chambre explosa alors qu’elles sortaient, provoquant une vibration qui fit trembler tout l’immeuble. Jessica aurait voulu aller voir Mility pour lui assurer qu’elle allait bien, mais le temps jouait contre elle. Le StarNight Club était trop dangereux avec ces Terminators organiques, et elle avait des questions à poser à cette femme. Les Formiens n’étaient clairement pas venus pour elle, mais sûrement pour Laraïna... Mais pourquoi ? Jessica n’y comprenait rien, mais elle espérait bien résoudre cette question. Spider-Woman n’appréciait que peu les Formiens, mais ce n’était pas pour autant qu’elle aimait voir leurs sales gueules, après avoir eu du sexe... Jessica couchait pourtant assez peu. Pourquoi diable fallait-il donc que, quand elle tombe sur une femme membrée et endurante, des sales types viennent ruiner sa soirée ? Laissant derrière elle la chambre en feu, elle s’avança le long des tours gigantesques de Tekhos Metropolis, et se dirigea vers le toit d’un immeuble plus petit, au milieu des énormes gratte-ciel, et se posa sur un jardin aérien, avec une petite rivière, une terrasse, des transats... Et personne à proximité.

« Okay, je te dépose... »

Jessica posa lentement la femme au milieu du jardin. Laraïna n’avait pas eu le temps de rhabiller, et elle devait sûrement avoir froid. Jessica resta donc près d’elle, caressant ses épaules, ses mains glissant sur ses hanches. Elle savait qu’elle lui devait une explication, car ce n’était pas tous les jours qu’on voyait une femme capable de lancer des décharges d’énergie. Les deux femmes devaient discuter entre elles, et le regard de Jessica se tourna vers la terrasse. Avec un peu de chance...

« Suis-moi. »

Elle ouvrit la porte de la terrasse, et trouva rapidement un petit boîtier. Un sourire victorieux éclaira ses lèvres, et elle fit monter la température, afin que Laraïna puisse se sentir bien à l’intérieur. Jessica laissait ainsi le temps aux deux femmes de se remettre de leurs émotions, et de réfléchir à ce qui venait de se passer. Elle n’avait pas inventé ces yeux verts, ni le fait qu’ils avaient résisté à une attaque qui aurait neutralisé n’importe quel humain. Ils avaient attaqué rapidement. Des Formiens en plein cœur de Tekhos Metropolis... C’était dément, tout simplement ! Jessica croyait être en train de rêver, mais non... Elle n’avait pas halluciné, ils avaient vraiment été là ! Impensable !

*Calme-toi, calme-toi...*

Elle secoua la tête, reprenant peu à peu ses esprits, et se retourna vers Laraïna.

« Qu’est-ce qui s’est passé là-bas, Laraïna ? J’ai vu ces... Ces trucs... C’était des Formiens, non ? Qu’est-ce qu’ils te voulaient ?! »

Jessica avait quand même droit à des réponses. Elle lui avait sauvé la vie ! Et ils avaient ruiné sa nuit d’amour... Ce qui la mettait vraiment en rogne. Quelque chose lui disait qu’elle allait devoir retourner chez elle, afin de délaisser sa tenue en latex pour une autre tenue, plus appropriée... Contre les Formiens, Jessica Drew n’était pas de taille.

Spider-Woman, en revanche, c’était autre chose.

Laïrana sourit grandement en ressentant l'explosion faire vibrer l'immeuble. La satisfaction de massacrer des Formiens étaient décidément très jouissives. Après tout, ils avaient massacré tout son peuples dans une réaction purement bestiale. Elle ne connaissait d'ailleurs pas toute l'histoire, son contact et Mentor restait encore floue. Elle espérait bien pouvoir brûler tout le night-club afin d'éliminer toutes les traces. Elle regarda derrière elle, alors qu'elle se laissait entraîner par cette femme aux pouvoirs étonnants. Elle s'accrocha à Jess' en se demandant pourquoi aller si haut. Elle n'aimait pas du tout cela, ne rien contrôler. Elle se retrouva alors tout en haut d'un toit dans un endroit calme et assez joli. Elle savait très bien qu'un transport qu'elle avait demandé à son ordinateur était en route, mais elle voulait parler à cette femme. Elle avait bien compris qu'elle lui devait la vie.     

« Okay, je te dépose... »

"Je crois que je devrais te remercier pour tout ça. "

La pirate de renom pressait sa combinaison contre sa poitrine et son corps comme elle pouvait. Tout en haut d'un gratte-ciel et bien que l'on soit en ville, il faisait effectivement froid. Elle regarda sur le côté à droite puis à gauche essayant de savoir où elle était. Elle savait parfaitement que son ordinateur chez elle pouvait suivre ses moindres mouvements avec un implant spécial. Dans une partie de sa vision, son ordinateur recherchait déjà un chemin d'extraction optimum, mais elle n'en montra rien. Elle était d'une méfiance maladive même contre ceux qui venaient de lui sauver la vie. Elle frissonna alors en sentant les mains chaudes de son ancienne amante parcourir son corps. Elle pencha la tête sur le côté.   

« Suis-moi. »

L'extraterrane suivit alors la super-héroïne vers la terrasse. Elle passa rapidement sa combinaison qui s'adapta à son corps préprogrammé. On pouvait remarquer des branchements possibles à de multiples endroits sur la combinaison. C'était un modèle unique, donc impensable de savoir à quoi cela pouvait bien servir, mais cela ressemblait comme si on pouvait y brancher plusieurs câbles. Elle n'était pas du genre à paniquer, ou ne pas savoir quoi faire. Elle était déjà en train de chercher pour laquelle des raisons, on pouvait lui en vouloir ou la chercher. Elle ne savait pas encore que ce n'était qu'un assassinat, cela pouvait très bien être dans le but d'un enlèvement. Il y avait tant de raisons possibles, mais utiliser des formiens, c'était étrange. Elle ne se sentait guère en sécurité sur un toit, elle serait bien mieux chez elle, mais c'était bien trop évident. Elle activa la sécurité maximale chez-elle, si ces personnes l'avaient pistée jusqu'au night-club, il serait très facile d'aller dans sa maison. Elle ne pouvait pas aller non plus à son travail, trop facile aussi. Elle n'avait pas d'aide, pas d'ami ou de personne de confiance, à part son mentor peut-être. Elle se frotta alors les cheveux un peu ennuyée, alors que Jessica lui parla.

« Qu’est-ce qui s’est passé là-bas, Laraïna ? J’ai vu ces... Ces trucs... C’était des Formiens, non ? Qu’est-ce qu’ils te voulaient ?! »

"On a faillit y passer, et on est en vie. On devrait être heureuses de cela, je te remercie de ton aide, je te revaudrais ça un jour, mais vraiment, c'est compliqué. Je ne suis pas vraiment une simple employée de bureau, tu sais. Je ne sais pas trop comment tu as fait pour dégager de l'énergie concentrée de la sorte, mais c'est très efficace. Je n'aime pas trop participer à la violence, alors je préfère mes jouets pour cela.

C'est bien de la vermine de Formiens qui est venue. Je commence à bien les connaître, même si c'est la première fois que j'en rencontre en vrai. Et alors là, je ne vois pas ce qu'ils pourraient me vouloir.  "

Laïrana commençait à faire les cent pas afin de bien réfléchir. Elle n'allait pas balancer toute sa vie à une inconnue comme cela. Avait-elle vraiment besoin de cette fille, qui ne devait être qu'un casse-croûte. Il y avait pas mal de possibilité, elle avait travaillé pour l'état, mais elle leur était trop précieuse pour s'en débarrasser, et des Formiens, ce n'était pas crédible. Il y avait bien entendu ses activités de pirate, ce qui était plutôt crédible en guise d'emmerde, mais elle était toujours très prudente. Elle était mondialement connue pour ses inventions révolutionnaires en matière de cybernétique. C'était même comme cela qu'elle pouvait dégager beaucoup d'argent pour ses véritables recherches, mais quel intérêt de vouloir la tuer ou l'enlever pour cela. 

"Je ne vois pas bien qui voudrais s'en prendre à une ingénieur en cybernétique. Je suis chère, mais quand même, il ne faut pas exagérer."
   
Dit-elle alors sur un ton léger, voire amusée.

"Non vraiment, je ne suis pas quelqu'un de si spécial que cela. "

Les drones qui avaient survécu étaient en position autour d'elle. Elle regarda alors les drones en se frottant les cheveux. Cela n'était vraiment pas crédible, surtout avec ce que Jessica avait pu voir dans la chambre.

"Bon .... Bon, ok, j'en sais rien du tout. J'ai bien fait deux ou trois trucs de louches pour la bonne cause, mais j'étais discrète. "

Laraïna refusa de parler, de dire ce qu’elle savait. Elle la remerciait pour son aide, mais Spider-Woman n’était pas dupe. Ces types n’étaient pas venus pour elle ! Certes, elle avait des superpouvoirs, mais elle avait toujours dissimulé son identité quand elle était intervenue, et elle n’avait pas le profil d’une super-héroïne de choc. C’était bien Laraïna qu’ils étaient venus voir, et cette dernière, à demi-mots, lui avoua qu’elle n’était pas vraiment une ingénieure en cybernétique travaillant confortablement dans un bureau. Jessica hocha lentement la tête, bras croisés. Ça, elle avait pu s’en rendre compte. Des types particulièrement dangereux la traquaient, des Formiens, quoi ! Des Formiens déguisés en humains ! Jessica avait genre halluciné sur place en les voyant ! Ils balançaient des espèces de trucs toxiques ! Sans elle, Laraïna serait morte, mais, visiblement, cette dernière n’avait envie que d’une chose : être seule. En un sens, Jessica était blessée. Elles étaient des amantes sexuelles, et Jessica l’avait sauvé ! Pour autant, ça ne semblait pas compter pour Laraïna, alors que, pour elle, elle n’avait pas hésité à se mettre en danger. Des explications, c’était quand même le minimum qu’elle méritait ! Ça, et une autre nuit d’amour, bien sûr.

La femme finit par avoue, sur un sourire faux, et un ton qui semblait tout aussi faux, qu’elle ne voyait pas pourquoi on cherchait à s’en prendre à elle, ce qui revenait à dire que les Formiens en avaient après elle ! Jessica ne mangeait pas de ce pain-là. Entre-temps, Jessica put voir certains des drones de Laraïna revenir, et elle croisait les bras. Notre héroïne était certes naïve et incrédule, mais ce n’est pas pour autant qu’elle allait croire à cette histoire à dormir debout. Comme si Laraïna elle-même réalisait que son histoire n’était pas crédible, après un léger moment de battement, elle finit par déposer les armes :

« Bon .... Bon, ok, j'en sais rien du tout. J'ai bien fait deux ou trois trucs de louches pour la bonne cause, mais j'étais discrète. »

Jessica hocha lentement la tête, et se rapprocha d’elle.

« Hey ! s’exclama-t-elle sur un ton doucereux en caressant les hanches de Laraïna, se serrant contre elle, je ne te juge pas, ma belle... Les types qui te veulent du mal... Ce sont des salopards. Et puis, ils m’ont volé ma nuit d’amour... »

Elle l’embrassa dans le creux du cou, se serrant contre elle.

« Crois-moi, je ne te reproche rien. Je veux juste te protéger... Pour ce qu’on a fait ensemble. Ça doit te sembler idiot, hein ? Mais... C’est comme ça que je suis. »

Jessica avait toujours été une grande romantique un peu idiote, et son corps se souvenait encore des mouvements amples et puissants du bassin de sa partenaire. Laraïna l’avait défoncé avec bonheur, et que cette nuit ait été interrompue, cette nuit que le corps de Jessica réclamait tant, voilà qui n’était pas cool. Vraiment pas cool ! Elle voulait donc rester proche de Laraïna, afin que la pirate puisse à nouveau la prendre, mais elle avait aussi en tête de la protéger. Jessisa s’écarta d’elle à son tour, croisant les bras en lui tournant le dos.

« D’après ce que je sais, mes pouvoirs sont un héritage génétique, mais... Disons que c’est assez compliqué. Cependant, c’est après toi que ces types en avaient... Et ils étaient puissants et renseignés, informés. Je te jure que je n’irais pas prévenir la police, ou quoi que ce soit, mais j’ai besoin d’infos pour t’aider... Ce serait idiot de passer à côté de l’aide d’une femme qui peut voler et balancer des décharges d’énergie explosives, non ? »

Qu’elle ose seulement dire qu’elle était inutile, tiens ! Qu’elle ose !


Près du StarNight Club, tout le monde avait été évacué, et les adolescents se tenaient dans la rue, voyant les camions de pompiers éteindre l’incendie qui avait détruit les derniers étages du StarNight. Dans son van noir, le technicien était avec les derniers membres survivants de l’opération, et avait reçu un appel de Mother. Elle était très mécontente, et avait ordonné un rapport précis et détaillé sur ce qui avait pu arriver. Scypion était-elle morte ? Y avait-il un risque pour que les Tekhanes découvrent que les individus morts étaient des Formiens ? De ce point de vue, théoriquement, l’explosion avait du effacer toutes les traces, et le technicien se repassait des images de vidéosurveillances externes.

Visiblement, Scypion avait réussi à s’échapper en s’envolant, ce que certains témoins disaient, affirmant avoir vu une espèce de silhouette féminine filer du toit, alors qu’ils se tenaient dehors, sur le trottoir. Plusieurs témoins corroboraient cette information, mais, d’après Mother, Scypion n’avait pas de jetpack, et ne savait pas voler. Il ne pouvait donc s’agir que de la femme qui l’accompagnait, mais, comme son nom ne figurait pas sur la réservation, l’opérateur se passait en boucle les vidéos des caméras de sécurité de la boîte, afin de découvrir auprès de qui Scypion s’était rendue.

Il était important de rapidement retrouver et neutraliser Scypion. Mother ne pouvait pas décaler l’opération, et Scypion, ayant participé au programme informatique, était une menace certaine dans leurs projets visant à prendre le pouvoir. Le technicien espionnait donc les écrans, tandis que le van s’éloignait discrètement du StarNight, afin d’éviter que des policiers un peu trop zélés se rapprochent d’eux. L’homme savait très bien ce qu’il risquait s’il ne parvenait pas à mettre la main sur Scypion.

Et ce futur possible ne l’attirait absolument pas.

La solitude était la marque de fabrique de la génie de la cybernétique. Elle avait tellement peur de se faire repérer, de ne plus avoir cette petite vie tranquille, qu'elle préférait vivre seule à jamais. Les seules fois où elle sortait, où elle s'exposait à un danger potentiel, c'était pour assouvir des pulsions comme ce soir. Elle charmait, puis utilisait sa cible avant de vite disparaître avant de s'attacher, mais ce soir ne s'était pas du tout passé comme elle l'avait imaginé. Elle se pensait supérieure aux autres que ce soit au niveau de l'intelligence ou génétiquement parlant. Elle n'était pas humaine, tout ce qu'elle voulait c'était de venger sa race exterminée. Elle savait fort bien par quoi, comment et quand, son ami lointain lui avait tout appris. Elle n'avait jamais pu le rencontrer malgré ses tentatives. Comment pouvait-elle deviner que c'était l'ordinateur principal d'une ancienne station spatiale oubliée.

Laïrana envoya un rapport concis à ce fameux ami. Elle ne savait pas trop quoi faire dans cette histoire, sa maison, certes surprotégée, était trop exposée face à un tel commando. Il lui fallait des conseils rapidement sur comment réagir. Elle était consciente qu'elle devrait être morte à l'heure qui l'est sans la présence de Jessica. Si ces Formiens avaient lancé une telle force contre elle, il était certain qu'ils n'allaient pas s'arrêter en si bon chemin. Si elle laissait des traces dans le système, ils allaient les retrouver.       

« Hey ! s’exclama-t-elle sur un ton doucereux en caressant les hanches de Laraïna, se serrant contre elle, je ne te juge pas, ma belle... Les types qui te veulent du mal... Ce sont des salopards. Et puis, ils m’ont volé ma nuit d’amour... »

"Pour ça, je peux sans doute faire quelque chose, mais pour le reste ... Non, c'est trop dangereux pour toi, si tu mets les pieds dans mon monde, tu ne peux plus faire machine arrière. Je ne sais pas trop qui tu es, où ce que tu es, mais tu ne sais pas à quoi tu t'exposes. Je pensais que tu allais faire comme toutes les autres, partir."

Lorsque Jess' l'embrassa dans le cou, elle soupira légèrement en fermant un peu les yeux. Elle pouvait sentir la chaleur de cette femme toute contre son propre corps. Elle caressa doucement ses cheveux en réfléchissant.

« Crois-moi, je ne te reproche rien. Je veux juste te protéger... Pour ce qu’on a fait ensemble. Ça doit te sembler idiot, hein ? Mais... C’est comme ça que je suis. »

"Tu n'es pas quand même tombée amoureuse de moi ? Je ne le mérite pas."

Laïrana s'étonna de cette réflexion, elle une scientifique ne croyait pas à l'amour, ce n'était qu'une suite logique de réaction suite à de la chimie. Même ses envies de sexe l'étaient, mais elle ne pouvait pas lutter contre cela. Elle vit Jessica lui tourner le dos comme montrant qu'elle était vexée en parlant d'elle.

« D’après ce que je sais, mes pouvoirs sont un héritage génétique, mais... Disons que c’est assez compliqué. Cependant, c’est après toi que ces types en avaient... Et ils étaient puissants et renseignés, informés. Je te jure que je n’irais pas prévenir la police, ou quoi que ce soit, mais j’ai besoin d’infos pour t’aider... Ce serait idiot de passer à côté de l’aide d’une femme qui peut voler et balancer des décharges d’énergie explosives, non ? »

L'extraterrane allait répondre que la violence ne resoudait rien, mais elle reçut une réponse de son ami de toujours, une simple phrase : Fais lui confiance. Elle soupira longuement tant ce qu'elle lisait lui déplaisait. Elle ne s'était jamais ouverte vers quelqu'un, trop dangereux. Dans un autre soupire et sur un ton de voix ennuyé, elle commença à parler d'elle. Cette petite phrase de son ami, à qui elle doit tout, l'avait lancée dans une interprétation bien lointaine.

"En fait pour tout te dire, je ne suis pas humaine. Je fais partie d'une race qui a maintenant disparu massacrée par les Formiens. Enfin, quand je dis disparu, il doit bien rester quelques individus, mais pour qu'une race perdure, il faut au moins vingt mille individus. La plupart des mes connaissances de haut vol viennent d'un ami, il est de ma race, mais pour une raison inconnue, n'a jamais voulu me rencontrer ou peut-être ne peut-il pas. Quoi qu'il en soit, j'ai une telle avance technologique car ma race aurait pu prendre les Thekans comme une civilisation sous-développée. J'ai faits de multiples matériels cybernétiques mais rien de bien méchant. d'ailleurs, tu as pu tester à l'un d'entre eux ce soir. Je suis programmeuse, j'ai beaucoup travaillé pour l'armée. Par exemple, le système informatique dans l'armée qu'ils utilisent, c'est mon programme. Ils m'ont même d'ailleurs demandé une simulation complète dernièrement à propos de failles informatiques au niveau énergétique. Depuis le temps que je leur dis qu'ils ont des failles importantes, enfin quelqu'un du gouvernement s'est décidé à étudier le problème.

Et puis à mes heures perdues, je suis Scypion, une pirate informatique. Je ... disons que je règle certains problèmes grâce à mes dons informatiques. Il est certain que je ne ferais rien avec des Formiens, j'ai plutôt une envie de les exterminer qu'autre chose.   "

Laïrana pianota quelques fois sur son clavier virtuel. Elle coupa toutes communications entre son ordinateur et elle-même. Elle se mettait en danger, mais ce signal était bien trop simple à retracer pour un autre hacker. Elle ne garda que les communications courtes avec ses drones. Pour les détecter, il fallait être à une très courte portée et savoir exactement quoi chercher tant s'était noyé avec les autres communications du style radio ou téléphone portable. Son véhicule téléguidé se signala, il était arrivé au pied de l'immeuble et était prêt pour une extraction.

"Me voilà presque sans défense maintenant, plus j'utilise le réseau, plus je risque d'être repéré. Je ne peux plus faire grand-chose maintenant, mais il faudrait déjà savoir contre qui on se bat. Je veux dire par là, pourquoi une telle velléité ? Et si tu veux que l'on évite de se balancer dans le vide, j'ai ma voiture qui est arrivée. "

Elle montra sur l'écran virtuel une étrange voiture noire. Elle n'était certainement pas classique, que ce soit dans son design ou dans ses possibilités. Elle était blindée et capable de résister aux armes Thekans, rapide, et armée également. C'était cependant sans doute un peu trop repérable facilement.

Jessica se sentait proche de Laraïna, maintenant qu’elles avaient fait l’amour. C’était une logique un peu stupide, très naïve, qui témoignait de l’ignorance de Jessica sur la nature des relations sexuelles à Tekhos. Elle n’avait pas l’habitude d’offrir son corps à de parfaites inconnues, et, instinctivement, elle sentait que Laraïna était une bonne personne. S’étant dans un premier temps refusée à s’ouvrir, elle s’expliqua ensuite, se présentant comme la survivante d’une extraterrestre détruite par les Formiens.

*Woow...*

Rien que ça ! Bon, théoriquement, ce n’était pas impossible, car, après tout, les Formiens venaient bien de l’espace, mais c’était la première fois que Jessica voyait une extraterrestre qui lui ressemblait. Laraïna lui expliqua qu’elle venait d’une ancienne civilisation au niveau technologique encore plus développé que celui de Tekhos... Ce qui n’était pas vraiment très encourageant pour les capacités de survie des Tekhanes face aux Formiens. Elle était sûre que le gouvernement devait savoir ce genre de trucs. L’armée avait du mener des recherches, mais Jessica comprenait assez facilement pourquoi elles n’avaient rien dit. Autant dire que le peuple n’aurait été guère rassuré d’apprendre que les Formiens avaient déjà, dans le passé, balayé des civilisations entières ! Terra faisait bien piètre allure, avec ses nations divisées et en guerre, contre une telle menace. Est-ce que c’était pour ça que les Formiens voulaient la tuer ? Parce qu’elle était une survivante, parce qu’elle détenait des informations sur ces créatures ? C’était probable, mais Jessica se demandait si ce n’était pas Scypion que ses types traquaient.

Jessica avait aidé l’armée tekhane en perfectionnant leurs logiciels, mais elle était aussi une pirate informatique, se faisant alors appeler Scypion. Elle avait donné à Jessica bien des informations, mais, concrètement, rien qui ne puisse expliquer pourquoi ces types les avaient attaqué. Visiblement, elle-même n’en avait pas la moindre idée, ce qu’elle lui exprima :

« Me voilà presque sans défense maintenant, plus j'utilise le réseau, plus je risque d'être repéré. Je ne peux plus faire grand-chose maintenant, mais il faudrait déjà savoir contre qui on se bat. Je veux dire par là, pourquoi une telle velléité ? Et si tu veux que l'on évite de se balancer dans le vide, j'ai ma voiture qui est arrivée. »

Sa voiture ? Jessica se rapprocha du bord, et vit, en contrebas, une impressionnante voiture noire, difficilement méconnaissable. Jessica aurait pu se désintéresser du problème rencontré par Laraïna. En un sens, l’extraterrestre avait raison. Jessica ne la connaissait pas, elle ne savait rien d’elle, et elles ne se connaissaient que depuis quelques heures. Pour autant, Jessica se sentait maintenant dans l’obligation morale d’intervenir, d’aider Laraïna. Il s’était passé quelque chose de dangereux, et, de plus, si cette femme était vraiment une survivante, l’exilée d’une civilisation détruite (ce dont Jessica ne doutait pas), elle serait vraiment bête de la laisser partir ! De plus, pour ne rien arranger, Laraïna était vraiment douée au lit, et Spider-Woman se devait bien d’admettre qu’il était tentant de poursuivre cette nuit avec elle... D’autant plus que Scypion n’y semblait pas opposée.

Jessica enroula ses bras autour de la taille de Laraïna, se blottissant contre son dos.

« C’est décidé, alors, je veillerai sur toi, Laraïna ! Je serais ta garde du corps privilégiée ! »

Pour le coup, Laraïna n’avait pas vraiment les moyens de refuser.

« Il faudra qu’on fasse un détour par chez moi, j’ai besoin de récupérer du matériel. »

Jessica prit Laraïna dans ses bras, afin de la faire descendre au pied de l’immeuble, en volant dans les airs. Elle lui communiqua ensuite son adresse, en espérant que Laraïna voudrait bien faire un détour là-bas.


Devant le StarNight Club, la police s’affairait, et un périmètre de sécurité avait été délimité. Les clients se tenaient dehors. Certains avaient choisi de s’enfuir, craignant d’être interpellés par la police, mais la plupart d’entre eux étaient juste des jeunes voulant faire la fête, et qui en comprenaient pas pourquoi une explosion avait dévasté les dernières étages du club de nuit. Une voiture de police s’approchait lentement, éteignant ses gyrophares, toisant la population. Il y avait déjà de simples agentes, qui repoussaient les curieux. La voiture s’arrêta tranquillement, et une femme en sortit, portant un jean, un débardeur coupé court, et avait noué ses cheveux en une élégante queue-de-cheval.

Portant des lunettes noires, Sarah Pezzini sortit de la voiture, avec l’intime conviction que cette explosion n’avait rien d’accidentel.

Si Laïrana avait répondu aux questionnements de Jess' avec tant de détails, c'était bien à cause de son ami. Elle lui devait tant de choses, qu'elle ne pouvait guère lui refuser quoi que ce soit. C'était tout de même fort risqué. Si cette fille qu'elle ne connaissait pas parlait ? Et si le remède était pire que le mal ? Maintenant, c'était bien trop tard pour y penser, elle lui avait déjà tout dit. Elle soupira légèrement en se frottant les cheveux.

"Tu dois absolument garder tout ceci pour toi. Si cela venait à se savoir, je n'aurai plus aucune vie possible. Au mieux, je serais confinée dans une prison d'État pour études et autres questionnements. J'ai développé tant de systèmes pour l'armée, même certains systèmes publics ! "

L'extraterane faisait les cent pas alors que Jessica était en train d'analyser toutes les informations. À propos de la situation de la planète Terra, elle-même ne comprenait guère pourquoi les Formiens n'agissaient pas. Ils avaient largement la possibilité de réduire en cendres toute vie sur cette planète. Elle ne comprenait pas, mais elle était bien consciente qu'elle devrait un jour ou un autre quitter cette planète. C'était un des sujets de discussion assez tendue avec son ami lointain. Elle s'était promise lorsqu'elle aurait du temps de développer un engin spatial digne de ce nom, mais cela représentait tant de travail, qu'elle n'aurait sans doute pas assez d'une vie entière sans l'aide de son ami. 

Laïrana ne savait pas trop jusqu'à quel point le gouvernement de Tekhos savait pour sa personne. Elle ne pensait pas qu'ils savaient tout, sinon, elle n'aurait pas tant de marge de manœuvre. Elle ne pourrait pas travailler si en profondeur dans des systèmes vitaux pour une nation. Certains esprits critiques pourraient même se demander si elle n'était pas une espionne dangereuse envoyée par une autre civilisation afin de neutraliser la plus dangereuse. Si l'on éliminait les Tekhans, les autres n'étaient que des barbares pour la plupart. Elle essayait de comprendre ce qui pouvait bien pousser des Formiens à la traquer. Ils avaient beaucoup de matériels pour une simple opération. Jamais le gouvernement utiliserait des Formiens pour faire du sale travail, ou alors elle s'était gravement trompée sur leur compte. Sur les caméras de sécurité, on l'avait bien appelé Scypion, c'était donc une évidence. C'étaient ses activités de pirate qui lui valaient tant d'attention.

"Je n'ai pas fait grand-chose ces derniers temps en tant que pirate, c'est vraiment étrange. J'ai pris il y a des mois des informations sur des recherches soi-disant révolutionnaires en cybernétique, mais ce n'était que du vent marketing. Juste une grande société qui voulait se faire mousser.

Non, et puis la dernière chose que j'ai faits en informatique, c'est pour le gouvernement. Tout ça très officiellement d'ailleurs, cela ne peut pas être ça non plus. C'est vraiment incompréhensible. "
 
Alors que la petite génie faisait les cent pas en cherchant d'où pouvait venir le problème, Jessica la prit à la taille. Elle se blottit alors contre sa nouvelle amante en soupirant légèrement. Elle aimait bien ce genre de sensations, surtout dans une période de doute pareille. Elle tourna sa tête dans la direction de cette femme en l'écoutant. 

« C’est décidé, alors, je veillerai sur toi, Laraïna ! Je serais ta garde du corps privilégiée ! »

Elle était tout de même assez surprise, mais elle se contenta de hocher la tête. Elle ne pouvait pas refuser une aide de ce genre, et puis elle la gardait à porter de main également. Elle se posait tout de même assez de questions à son sujet, les informations qu'elle avait trouvées ne parlaient évidemment pas de ses capacités un peu spéciales. 

« Il faudra qu’on fasse un détour par chez moi, j’ai besoin de récupérer du matériel. »

"Très bien, pas de problème, mais il faudra faire vite. Ils risquent de t'identifier rapidement si les images de la vidéosurveillance sont utilisables. un logiciel de référence faciale peut trouver n'importe qui avec du temps."

Laïrana s'accrocha fortement à Jessica lors de la descente jusqu'à sa voiture. Elle serra les dents, elle n'avait pas l'habitude de voler de cette façon. Elle soupira légèrement, ce n'était pas une casse-cou. Elle s'approcha de la voiture sombre dont on ne voyait rien à l'intérieur. C'était pire que des vitres fumées, même en se collant dessus, impossible de voir quoi que ce soit. La carrosserie était blindée, capable de dévier d'importants tirs énergétiques, résistant à un grand nombre d'acides. Ils étaient évidemment armés. Ce véhicule avait été créé par ses soins afin de l'extraire des plus grands dangers. Il était capable de faire du tout terrain sans aucun problème. Ses drones semblaient parfaitement savoir ce que c'était, ils allaient rapidement s'accrocher à des endroits spécifiques prévus à cet effet.

La jeune femme s'approcha de la porte du conducteur et posa simplement sa main sur la poignée. Après quelques secondes, un bip se fit entendre et la voiture s'ouvrit de son côté. Une voix masculine se fit entendre avec un ton de voix tout ce qu'il y avait d'humain. C'était tout à fait reconnaissable, c'était un acteur très connu et très sexy.

"Bonsoir professeur Rhenis. "

"Ouverture porte passager, nous avons une invitée. "

La porte s'ouvrit alors toute seule. Laïrana était gênée par la voix fortement reconnaissable, mais décida de se faire discrète. Il y avait tout un tas de boutons, d'écrans, de données qui défilaient ici et là. Un scan de la zone était en court révélant les sources de vies. Les communications policières passaient en sourdine. La voix reprit alors de plus belle.

"Plusieurs routes d'extraction sont disponibles selon la situation. L'objectif dernièrement enregistré est la maison. La sécurité est remontée au maximum. Nous avons d'ailleurs eu plusieurs tentatives d'intrusions informatiques. Selon les paramètres, une coupure des réseaux extérieurs a été effectuée.  "

"Nous allons faire une étape au domicile de mademoiselle, rapide, efficace et évitons de se faire repérer, même de la police. "

"Bonsoir mademoiselle Drew, et bienvenue. Veuillez attacher votre ceinture pour votre sécurité."

Une fois bien installée, la voiture commença à partir toute seule vers le domicile de Jessica. Laïrana ne conduisait pas la voiture, cela se faisait toute seule. Tout semblait être analysé dans un rayon de cinq cents mètres, les personnes, les véhicules, afin de connaître les dangers, les fiches des personnes qui s'affichaient au moindre casier, si l'on était suivi. Il y avait une carte sur le côté avec les patrouilles de police, les communications en ce moment à propos du night-club.

"Ne t'en fais pas, on ne voit pas à l'intérieur de la voiture. Mais en tout cas, ça serait bien si tu me disais qui tu étais vraiment ? "


On pouvait fort bien retrouver quelques minuscules débris de ses drones dans l'explosion avec une recherche extrêmement approfondie. C'était un polymère très résistant entre le métal et divers matériaux naturels comme la carapace de certains insectes. Laïrana savait fort bien qu'il y aurait une enquête sérieuse à ce propos. Elle ferait disparaître toutes informations informatiques sans aucun problème. Elle fit apparaître sur un écran de la voiture les vidéos de sécurité des rues. Elle vit une femme portant des lunettes noires sortir et passer les policiers. Il était certain que cela serait l'inspecteur en charge du dossier.

"Fais moi une recherche sur elle, je veux savoir si elle représente un danger."
 

Sentir Laraïna se frotter contre elle était particulièrement délicieux, faisant frissonner Jessica, qui dut lutter contre son imagination perverse, qui se mit à s’imaginer bien des choses. Elle descendit lentement, son esprit toujours enfiévré par cette chaude nuit d’amour. Ce n’est pas parce qu’on avait tenté de la tuer que son esprit arrivait à s’ôter de la tête ces moments vécus avec elle. Il allait évidemment de soi que Jessica ne dirait rien, et ce parce qu’elle-même ne voulait pas que l’armée s’occupe de son cas. Avec ses pouvoirs, elle risquait tout à fait de finir dans un centre d’études, dans un laboratoire où on la disséquerait morceaux par morceaux. Elle n’avait donc aucun intérêt à ce que les autorités se rapprochent trop d’elle.

Déposant Laraïna à terre, Jessica la suivit jusqu’à sa lourde voiture, et entendit une voix masculine aux relents sensuels s’en échapper. Elle fronça les sourcils, étonnée… Elle reconnaissait cette voix chaude. À Tekhos, rares, trop rares, étaient les hommes, les mâles, qui arrivaient à percer. Le milieu du showbiz était aussi impitoyable que le reste à leur égard, mais, pourtant, il arrivait parfois que certains d’entre eux parviennent à se faire un nom. C’était le cas de cet homme, Tony Juncker. Il tournait dans un certain nombre de films plus ou moins tendancieux. À Tekhos, la frontière entre la pornographie et une vision plus conceptuelle, plus classique, de l’art, était très mince, particulièrement ténue. Les scènes de sexe abondaient dans la totalité des films, sans que personne ne trouve à y redire, si ce n’est quelques bigotes peu intéressantes. Juncker était surtout connu pour son corps de bel éphèbe, et ce même si c’était un bon acteur. Que Laraïna ait enregistré sa voix dans sa voiture signifiait bien des choses, mais Jessica ne dit rien, se bornant à sourire légèrement. Apprécier Juncker, c’était presque une sorte de contestation sociale contre un modèle revendiquant la supériorité du sexe féminin. C’était le genre de trucs que les gamines faisaient pour faire hurler leurs mères.

Jessica rentra dans la voiture, et laissa à Laraïna le soin de programmer le voyage vers sa maison. L’extraterrane lui demanda ensuite de plus amples informations sur ce qu’elle était vraiment.

« Je suis ce que je t’ai dit, Laraïna… Une simple adolescente tekhane, toujours au lycée… Et dotée de supers-pouvoirs. Moi-même, je ne suis pas trop sûre de comment je les ai eu, c’est… C’est compliqué. »

Néanmoins, Laraïna avait droit à des explications, des explications que seule Jessica était en mesure de fournir. S’humectant les lèvres, l’intéressée lui en dévoila donc un peu plus. Elle lui expliqua que, de ce qu’elle savait, ses pouvoirs seraient d’origine génétique, une sorte d’héritage improbable émanant d’une ancienne congrégation de magiciens ou de mutants… Des individus qui avaient hérité des facultés spéciales de certains animaux, ces facultés étant à l’origine de leurs pouvoirs. Jessica, elle, avait hérité du pouvoir de l’Araignée, ce qui lui permettait notamment de tisser des toiles, et de s’accrocher à n’importe quelle toile. Ses capacités à voler et à balancer des décharges énergétiques étaient très probablement une évolution naturelle de ses facultés, mais, fort heureusement, elle ne se transformait pas elle-même en araignée. Cette simple idée pouvait faire pouffer n’importe qui : imaginer Jess’, transformée en une araignée géante, venant voir sa maman pour lui demander ce qu’on mange le soir… Jessica se surprenait à parvenir à faire de l’humour, ce qui, dans de telles circonstances, n’était pas donné.

Entre-temps, l’appareil de recherche de Laraïna lui offrirait la fiche de Sarah Pezzini, lui permettant de voir qu’elle avait résolu un certain nombre de faits, et que son dossier était correct. Elle avait reçu plusieurs avertissements pour s’être acharnée contre des prévenus, témoignant qu’elle était une flic motivée, hargneuse, le genre de femmes qui n’abandonnaient pas, et remuaient ciel et terre. En fouillant plus profondément, on pourrait avoir accès à ses coordonnées Ces informations étaient protégées, mais rien qui ne soit susceptible de retenir Scypion. En fouillant toujours plus profondément, on pourrait constater quelques irrégularités, notamment sur son acte de naissance, qui indiquait une petite commune tekhane, reculée, dans laquelle le vieux système informatique ne comprenait Sarah Pezzini. C’était la preuve que cette femme venait d’un autre monde, d’ailleurs, mais ces informations n’étaient pas accessibles au premier venu.

De son côté, Jessica sortit de la voiture en approchant de la maison de ses mères. Est-ce qu’elle venait de les mettre en danger ? Cette idée l’angoissait. Si ces types étaient aussi dangereux que ce qu’elle pensait, ils remonteraient jusqu’à elle, et, s’ils avaient son nom, ils auraient son adresse, et alors… Mais, si Jessica le leur disait, Carol saurait que sa chère fille avait passé sa soirée au StarNight Club, à se faire prendre par une hermaphrodite contre le mur ! Jessica ne pouvait tout simplement pas le leur dire !

*Arrête de toujours envisager les scénarios-catastrophes ! se sermonna-t-elle. Tout se passera bien, il faut juste que tu cesses de paniquer inutilement !*

Elle avait du mal à s’en convaincre, pour être honnête.

« Attends-moi là, Laraïna, je reviens vite… »

Jessica ne pouvait tout de même pas affronter ces saloperies dans sa tenue en latex ! Elle s’envola dans les airs, et rejoignit sa chambre par la fenêtre, passant en hauteur. Elle pénétra dans cette dernière, et ne tarda pas à trouver ce qu’elle cherchait, dans son placard : sa combinaison, son costume de justicière. Elle l’avait renforcé, et l’enfila rapidement. C’était un long justaucorps rouge, très moulant, avec des motifs dorés. Elle termina par son masque, puis entrouvrit délicatement la porte de sa chambre. Aucun son ne filtrait dans la maison. Est-ce que ses mamans étaient parties au restaurant ? Jessica ne pouvait que l’espérer.

Elle ferma la fenêtre derrière elle, et se laissa tomber, rejoignant rapidement la voiture, où elle pénétra à l’intérieur.

« Hop, me revoilà ! Ça me va mieux, non ? Je suis prête à botter le cul des Formiens, maintenant ! »

Et plutôt deux fois qu’une !

Laïrana ne réfléchit pas tellement à sa soudaine proximité avec son amante de cette nuit. Elle sentit rapidement qu'elle faisait un certain effet sur Jess', elle en rougit légèrement sans faire d'autres commentaires. Elle sentait que son amante devait être très tendue et frustrée de la situation. Elle était un peu trop préoccupée par le danger sur sa vie pour penser à nouveau à cette nuit, qui avait pourtant bien commencé. Elle mit quelque temps à réagir avant de se séparer de Jess'.

Ensemble, elles se retrouvèrent alors dans sa voiture. Quand spiderwoman fit une drôle de tête en entendant la voix particulière de l'acteur, la mutante haussa les épaules. Ce n'était certainement pas une dépravation pour elle, d'autant plus qu'elle ne se sentait loin de là comme une habitante de ce pays voir de cette planète. Elle avait toujours espoir de rejoindre son ami distant. Elle s'était toujours dit qu'il devait avoir une station spatiale perdue quelque part avec d'autres survivants si cela se trouvait. Elle la regarda en prenant un ton comme si elle était accusée de quelque chose de grave.

"Et bien quoi ? Il est sexy, intéressant, j'aime bien. Tu verras que je suis loin d'être quelqu'un dans les normes."
     
Dit alors la jeune fille en souriant à Jessica. Elle avait bien eu des parents adoptifs suite à son arrivée un brin spécial sur la planète, mais elle avait été toujours consciente que ce n'était que des étrangers malgré l'amour certain porté. Elle était en général distante, froide et brutale dans ses relations avec les autres. Elle voulait se protéger à tout prix de tout le monde extérieur à la fois.

« Je suis ce que je t’ai dit, Laraïna… Une simple adolescente tekhane, toujours au lycée… Et dotée de supers-pouvoirs. Moi-même, je ne suis pas trop sûre de comment je les ai eu, c’est… C’est compliqué. »

"Une Ado ? Mais tu as quel âge ?

Un pouvoir génétique ? Tu es donc une descendante d'une manipulation magique réussite ? Je ne peux pas croire vu le niveau technologique que ce soit technologique. Et encore, quand je dis magique, je dirais plutôt entre chimiste et médecin, enfin peu importe. Je ne suis pas vraiment généticienne, ce n'est pas ma spécialité, mais je connais un peu. Je me suis étudiée moi-même histoire d'être certaine de ce qu'"il" disait.  "

Ce genre d'erreur ne lui ressemblait guère, cependant "il" lui avait dit de faire confiance à cette super-héroïne. alors que la voiture se conduisait toute seule, Laïrana regarda sur le côté Jess' qui allait lui poser la question. Elle continua à tripatouiller l'écran virtuel, en mettant de côté les informations intéressantes. Elle lança également des recherches sur ce qui se disaient sur les informations locales à propos de la discothèque.

"Quand je parle de "il", c'est quelqu'un de ma race qui habite très très loin. Sans doute un des derniers survivants du massacre. Depuis toute petite, il m'a quasi tout appris ce que je sais, technologie, l'histoire, développement intellectuel, et bien d'autres choses. Je lui fais entièrement confiance car sans lui, je ne serais pas grand-chose. Il n'a jamais encore voulu que j'aille à sa rencontre, et pour le moment, je n'ai pas encore les moyens de le faire. Son signal vient de l'espace lointain dans une région au milieu de nulle part.

Qu'est-ce que ... hm ... elle va nous ennuyer celle-là... "
 
L'ingénieur en cybernétique dit cela alors qu'elle regardait les résultats de ses recherches. Elle avait tout un tas d'informations au sujet de cette policière. cela pouvait même faire peur à quelqu'un d'extérieur ce pouvoir imperceptible que rien ni personne ne saurait arrêter. Elle fit glisser les différentes informations sur cette Sarah Pezzini que Jess' pouvait également voir. Elle soupira légèrement en tapotant sur le plastique de l'habitacle de la voiture. 

"Cette fille ira jusqu'au bout, elle ne lâchera pas facilement le morceau. Elle est violente, et je pense qu'elle utilisera n'importe quelle méthode pour comprendre ce qui s'est passé. Elle me paraît dangereuse, il faudrait que j'accède à son dossier psychologique, dans la police, il y a ce genre de choses. "

Laïrana fronça les sourcils alors qu'elle tomba sur les divers papiers officiels. Elle avait l'habitude de se fabriquer pour elle-même des fausses identités, de manipuler tout un tas d'informations. Elle lisait très rapidement et elle avait un esprit de synthèse et d'analyse évident. Elle remarqua rapidement que quelque chose n'allait pas.

"Tiens ... tiens ... tiens ... Ca, c'est pas normal. Tout cela sonne faux, comme si on lui avait fabriqué une fausse identité. Elle a même pu rentrer dans la police, alors soit l'État n'a rien vu, soit l'État est derrière tout cela. C'est la seule carte que nous avons pour l'arrêter, mais je dois savoir ce qu'elle a dans la tête. Cela peut également la rendre enrager. Deux choix possibles, soit on reste tranquille et on attend de voir si elle arrive à quelque chose et après on voit. Soit on lui donne des informations susceptibles de l'aiguiller vers une bonne direction, donc vers nos assaillants. Il faut juste espérer qu'elle ne réussisse pas à remonter la piste du mystérieux informateur. Remarque, si la police scientifique arrive, je peux les aider à trouver ce qu'il faut. He he he...   "

Laïrana était presque amusée en retournant davantage vers le clavier virtuel. Elle observa ce qui se passait via les caméras de sécurité afin de voir où en étaient les policiers. Elle se connecta alors sur leurs ordinateurs en passant par de nombreux roteurs et serveurs, et attendit le bon moment afin de leur faire trouver par miracle les vidéos de sécurité. Elle modifia la qualité de la vidéo afin d'être crédible, et coupa évidemment avant l'explosion qu'elle avait provoquée. Il y avait étrangement des coupures dans la vidéo, impossible à retrouver, évitant de voir les visages des deux femmes cibles.

"Ils vont les trouver, alors autant que ce soit ce que je veux qu'ils voient ! Bon ça, c'est fait."

« Attends-moi là, Laraïna, je reviens vite… »

"D'accord, mais fais vite."

Laïrana regarda alors Jessica s'envoler et retourner dans sa chambre par la fenêtre. Elle secoua la tête lentement en souriant. Elle se dit qu'elle faisait bien de ne pas avoir d'enfant en s'imaginant davantage dans le rôle de la mère, plutôt que la fille, âge oblige.

« Hop, me revoilà ! Ça me va mieux, non ? Je suis prête à botter le cul des Formiens, maintenant ! »

L'extraterrane leva un sourcil en regardant Jessica de haut en bas. Elle était un peu perplexe, mais se contenta de hausser les épaules alors qu'elle remit en route la voiture en mode manuel pour le moment. Elle ne savait pas trop où aller, mais il ne fallait pas rester ici. Elle roula pour rouler tout droit se lancer guider pour le moment par l'envie.

"C'est très discret en tout cas comme tenue. Tes mères sont informées de tout ça là ? J'imagine que cela ne doit pas être très facile à garder secret.

Bon, par où commencer. Il faut ... Il faut remonter la piste des tueurs."

Laïrana ne pensait pas que cela allait les mener à quoi que ce soit, mais il fallait qu'elle tente. Elle regarda par les caméras de sécurité l'arrivée de la camionnette de ceux qu'ils l'avaient attaqué. Elle voulait récupérer tout d'abord à quoi elle pouvait ressembler, et également sa plaque numérologique. Elle fit une recherche rapide en craignant qu'elle n'existe pas ou déclarer volée. Elle se pencha ensuite sur les informations de connexion qu'elle avait récupérée à la volée lors de l'envoi du virus dans l'ordinateur du pirate. Peut-être qu'elle pourrait récupérer un nom, voire une société à laquelle appartenait l'ordinateur. Elle se doutait qu'avec autant d'équipements, de personnes professionnelles et efficaces, cela ne pouvait qu'être qu'une grande entreprise ou organisation. Elle lança également des recherches sur de l'achat massif d'armes, et de matériels, quitte à se renseigner sur le marché noir.   

« C'est très discret en tout cas comme tenue. Tes mères sont informées de tout ça là ? J'imagine que cela ne doit pas être très facile à garder secret. »

Un sourire provocateur naquit sur les lèvres de Jessica. C’était son costume ! Elle se sentait bien mieux dedans, et elle avait bien compris le message ironique de Laraïna. Spider-Woman n’était pas très discrète, avec son costume, mais elle ne cherchait pas à l’être. Elle avait entendu Laraïna parler de cette Pezzini. Jessica n’avait jamais entendu parler de cette femme, mais, à la voir, elle la trouvait... Sexy. Les informations de Laraïna, probablement obtenues illégalement, témoignaient d’une véritable tueuse, une femme qui devait passer sa vie au bureau, ou à cuisiner des criminels. Probablement une nana intègre, ce qui excitait et inquiétait Laraïna... Jessica, elle, restait une adolescente, et, en tant qu’adolescente, elle avait naturellement peur de se retrouver face aux policières, surtout qu’elle n’avait rien fait. Il aurait été tentant d’aller leur en parler, d’aller leur donner son témoignage, de leur dire que des Formiens étaient là... Mais elle n’avait pas envie que sa mère le sache. Carol pèterait un plomb en l’apprenant...

Y repenser ramena Jessica à des considérations plus concrètes. Laraïna lui avait posé une question, désirant savoir si ses mères étaient au courant... LOL ! aurait-elle pu dire sur un forum de discussion. Les en informer ? Seriously ?! Jessica tremblait rien qu’à cette idée. Si elles apprenaient qu’elle pouvait voler dans les airs, lancer des décharges d’énergie, qu’elle risquait sa vie en défiant le crime, et qu’elle s’était déjà fait tirer dessus... Oh, elles en deviendraient certainement folles ! Non, non, non, elle ne le leur dirait jamais, elle aurait bien trop peur ! Carol s’énerverait, Kelly pleurerait.

« Bon, par où commencer. Il faut ... Il faut remonter la piste des tueurs. »

Jessica hocha la tête, et se pencha un peu vers l’écran de la femme. Elle poursuivait un van noir, ayant probablement réussi à remonter leur signal. Jessica s’était ainsi rapprochée, et rougit légèrement en louchant sur les seins de Laraïna. Sa poitrine était toujours aussi agréable à voir, et elle eut encore un flash, un délicieux flash en la revoyant la prendre dans le lit. Elle avait encore envie de le faire, encore envie de se faire prendre sauvagement par elle. Oh oui ! Ce serait magnifique ! Mais non... Il fallait penser au boulot avant tout !

« Hum... Mes mamans ne sont pas au courant, non, répondit Jessica. Et... J’aimerais éviter qu’elles le soient. »

L’appareil de Laraïna trouva rapidement des informations. La plaque minéralogique de la voiture renvoyait à une société en import/export, une obscure société répondant au nom de H&B LandStormer Cruising Ldt. Sous ce nom barbare, il n’y avait même pas un site Web, rien d’autre que l’ouverture de la société dans le registre du commerce et des sociétés de Tekhos, qui y indiquait son numéro de matricule, la date d’ouverture, et son siège social : un obscur bâtiment de la zone industrielle tekhane. En suivant les caméras de sécurité, les deux femmes purent voir que le van avait filé vers la sortie de la ville, avant de disparaître des écrans. Par ailleurs, l’appareil ne tarda pas à obtenir l’identité des trois types qui avaient attaqué les deux femmes, à l’aide des caméras de sécurité dans l’ascenseur et dans le club. L’appareil donna trois noms de mâles tekhans vivant dans les bas-fonds, des junkies avec un casier criminel long comme une autoroute. Ils avaient été à la même prison en même temps : un centre pénitentiaire hors de Tekhos Metropolis, près d’une forêt. Est-ce qu’ils s’étaient rencontrés là-bas ? Spider-Woman sentait déjà son imagination s’emballer en envisageant une multitude de scénarios.

Il était temps de réagir.

« On devrait aller voir cet entrepôt, tout ça me semble louche... On dirait presque une entreprise-bidon faite pour couvrir des trucs illégaux. »

Il y aurait peut-être des indices là-bas... Ou un piège, mais Jessica était maintenant prête. Elle portait son costume sexy et renforcé, et elle était prête à dégommer les Formiens avec Laraïna.

Ils lui avaient volé sa nuit d’amour, après tout.

Laïrana sourit légèrement amusée en regardant le costume. Elle secoua la tête alors qu'elle mit en marche la voiture. Elle programma l'adresse de ce fameux entrepôt alors qu'elle réfléchissait à comment elle allait pouvoir manœuvrer cela. Elle capta le regard intéressé de Jess' sur la policière. Elle passa la main devant le regard de l'adolescente.

"Hey ! Redescends sur Terra, elle voudra nous coffrer ou au moins nous interroger durement sur elle nous met le grappin dessus. J'ai laissé filtrer bien assez d'informations pour qu'il s'en sorte, à eux de chercher.  "

Laïrana remarqua assez facilement le regard lubrique de l'adolescente sur sa poitrine. Elle sourit légèrement en se penchant également vers Jess' histoire de jouer les aguicheuses pour changer. Elle cambra légèrement son dos pour accentuer sa poitrine. Elle ne faisait que jouer, il y avait des choses bien plus importantes à faire pour le moment, mais elle n'avait pas oublié ce qu'elles avaient fait dans la chambre. 

« Hum... Mes mamans ne sont pas au courant, non, répondit Jessica. Et... J’aimerais éviter qu’elles le soient. »

"Oui, je vois. Je me demande bien combien de temps tu vas réussir à les tromper, mais quand tu reviendras avec une balle dans l'épaule, tu devras bien leur dire. Heureusement que je ne pense pas faire d'enfant, moi par principe je te collerais des moyens de repérage, tu n'as pas idée."

La génie en informatique pianotait sur son clavier virtuel en fronçant les sourcils. Elle secoua la tête légèrement en se grattant le menton. Elle visualisa l'adresse avec des caméras de sécurité. Ce n'était qu'un entrepôt, si cela se trouvait, c'était uniquement une adresse postale vide, mais elles devaient aller voir.

"Ce n'est qu'une société bidon, si cela se trouve, uniquement une société-écran pour une autre encore plus importante. Je vais faire des recherches poussées sur le dirigeant, je vais peut-être découvrir des choses intéressantes. Je me demande même s'il existe vraiment ce type, mais il a peut-être d'autres sociétés, une maison, des personnes à qui il tient. Je trouverai une façon d'avoir plus amples informations, de grès ou de force.  "

Laïrana soupira légèrement en regardant l'identification des personnes qui les avaient attaqués. Elle analysa également leur parcourt en secouant la tête doucement.

"Cette prison ...  Les formiens doivent avoir mis en place une façon de transformer les humains ou de pouvoir les remplacer, par exemple en imitant parfaitement leur apparence. Je doute vraiment qu'ils soient vraiment eux-mêmes. C'est la meilleure façon de pouvoir entrer dans une société discrètement. Je ne comprends vraiment pas pourquoi les formiens ne rasent pas simplement la planète. Ils ont largement assez de puissance pour cela. Pourquoi partir dans de tels procédés. Il doit avoir une tête pensante la dessous, mais on réfléchira à ça plus tard. Il faudra réussir à faire tomber leur organisation, il faudra aller voir cette prison de plus près un jour.   "

« On devrait aller voir cet entrepôt, tout ça me semble louche... On dirait presque une entreprise-bidon faite pour couvrir des trucs illégaux. »

"Je suis d'accord avec toi, mais je trouve ça trop facile. Ce serait vraiment stupide de mettre à cette adresse facilement trouvable du matos illégal et autre joyeusetés. Cependant, on n'a pas le choix, il faut aller voir. Du moins ... Tu vas aller voir. Sans vouloir te vexer, je ne suis pas vraiment spécialiste de la discrétion et du combat au corps-à-corps. Mais ne t'en fais pas, je ne vais pas te laisser seule. "

Laïrana se pencha contre Jess' afin d'ouvrir la boîte à gants, il y avait un endroit où poser son pouce. Elle ouvrit alors la trappe, c'était bien plus profond que l'on ne pouvait imaginer. il y avait tout un bazar électronique, des appareils, et de petits explosifs. Ils étaient chargés de faire tout exploser si l'on forçait l'ouverture de la boîte à gants. Il semblait que l'extraterrane soit vraiment obnubiler par la sécurité à outrance. Elle sortit alors un bracelet en métal et une sorte de serre-tête des plus classiques et donna tout cela à Jess'.

"Dans le bracelet, il y a un micro et un récepteur radio sécurisé et codé. Il n'y a pas besoin d'oreillette ou ce genre de choses, le son va parcourir tes os pour aller jusqu'à tes oreilles. Tu entendras comme si tu avais un baladeur sur les oreilles. Je déteste avoir des trucs dans les oreilles ... Enfin bref. Tu parles normalement ou même en chuchotant, le son va s'adapter tout seul. Dans le serre-tête, il y a une caméra, je verrais ce que tu verras, et je pourrais ainsi te guider. Je vais rester dans la voiture, je peux toujours te passer des drones si tu veux de l'aide, mais je pense qu'il vaut mieux faire une approche subtile. Je ne sais pas trop si l'affrontement direct est la solution, il nous faut des informations. Si nous passons à l'attaque, il faut être certain de ne laisser aucun s'enfuir ou prévenir leurs petits copains.  "

Laïrana se méfiait tout de même des réactions de l'adolescente. Elle la regarda dans les yeux. Dans quelques minutes, elles seraient bientôt arrivées à l'entrepôt.