Il arrive sur moi, mais je suis sûr de mon avance. Il a eu beaucoup de la chance avec le lait d’ânesse. Il y a des liquides bien pire qui peuvent tomber... et parfois, les esclaves avec qui j’ai déjà joué ont préféré abandonner. Mais je ne leur avais jamais parlé de close d’abandon, alors elle n’ont pas pu. C’est encore moi qui décide des règles. L’épreuve est faite pour que de toute façon, l’on ait à absorber au moins un peu du contenu de la baignoire dans la bouche à la fin. C’est presque inévitable, à moins de rester les lèvres absolument fermées, ce qui n’est pas très efficace.
Je sens sa bouche sur mon sexe encore flasque. Ce dernier ne tarde cependant pas à reprendre une belle forme dressée. Il se frotte contre les parois de sa bouche. Je ne peux rien faire, et je ne souhaite rien faire. Lucas n’a pas froid aux yeux, et il s’applique à la fellation sans me ménager. Rapidement, je recule un peu mon bassin, mouvement réflexe. Le bain dans lequel nous flottons est chaud, cela me procure des sensations un peu étranges. En comparaison, l’intérieur de la gorge de Lucas est presque sèche.
-Hmm, putain, on dirait que tu as fait ça toute ta vie.
Je sais que c’est le cas. Je ne pensais pas qu’il irait aussi loin de suite, mais je sens rapidement qu’il prend ma verge en entier dans sa cavité buccale. Ce n’est pas quelque-chose de facile à faire, tout seul : je suis assez impressionné. J’ai très envie de l’aider en l’enfonçant plus puissamment encore. Toutefois, d’une part, je l’ai déjà fait, et même s’il y a des choses dont on ne se lasse pas, ça n’irait pas dans le sens du jeu. Je décide donc de lui laisser cette fois toute sa technique. C’est un peu plus fair-play. Je peux l’être, parfois... lorsque je pense gagner.
Je ne suis pas déçu, et très vite, mon pénis a retrouvé toute sa vigueur. Je fronce les sourcils : je n’ai que quinze ans, je peux jouir deux fois dans un laps de temps assez court. Les personnes plus vieilles ne le peuvent pas, et je pense que c’est un signe de faiblesse. Pourtant, ici, cela ne m’est pas favorable. Heureusement, le temps dont il dispose est bref, et il est obligé de remonter, laissant mon sexe frémir dans le liquide tiède.
Le garçon choisit de vider la bassine avant de commencer son tour. Nous sommes de nouveau pressés contre le sol, et le lait s’évapore, nous laissant un instant nu au regard de l’autre. Il peut voir jusqu’ici qu’il a fait un bon travail. Ma verge collée, tirée par la magie contre mon bas-ventre, décalottée, paraît en demander encore.
Il appuie sur une manette : c’est quelque-chose d’encore plus épais et plus chaud qui dégringole. Du chocolat... on peut dire que la fortune est aussi plutôt avec moi. Quel que soit le liquide étant tombé, je n’ai jamais abandonné, même si moi, au contraire des esclaves, j’aurais pu. Je suis trop têtu.
-D’accord. Alors tu vas voir. T’as intérêt à crier.
Je prends une grande respiration, plus je plonge. Le chocolat me brûle légèrement : c’est toujours le plus dur que d’immerger la tête. Je mets une bonne seconde avant de m’habituer et de trouver ses jambes, alors je ne tarde pas. Je commence à lui lécher le bas du ventre... le liquide est trop visqueux pour que je puisse le savoir au toucher, et trop opaque pour que je puisse le voir. Je sens tout-de-même l’étau de ses cuisses ouvertes, et je m’y engouffre.
Il faut que je fasse vite, car je sais que déjà je commence à avoir envie de respirer. Enfin, mon nez se trouve sur la zone sensible. Mes lèvres s’ouvrent et je les plaque contre le petit relief de son clitoris. Le goût du chocolat m’emplit la bouche. Ma langue l’attaque violemment, et je commence à l’aspirer assez fort. Je me fiche que ce soit un organe très sensible : assez stimulé, doucement ou non, il mène à l’orgasme. C’est tout ce qui compte. Mon muscle buccal descend un peu et va, dans toute sa largeur, écarter son sexe, s’y enfonçant sur un centimètre avant de remonter.
Très vite, le liquide sucré devient insupportable, et les sensations excessives qui envahissent mon palet commencent à me tirer des hauts-le-cœur. Il forme une couche compacte qui m’empêche de bouger avec autant d’agilité que je le voudrais, et de plus je ne peux même pas sentir le goût des parties les plus intimes de Lucas. Cela me fait beaucoup de plaisir en moins. Tant mieux, en un sens.
Je me relève, haletant, la chevelure et le corps noirs, englués. Je cligne des paupières pour libérer mes yeux : ce sont les seuls à afficher encore de la couleur sur mon visage.
-Je sens que je vais gagner, je fais, d’un air taquin et sûr.
Contemplant les différentes commandes de la Vasca, je décide également de vider le chocolat. Une goutte de plus, et je pense que j’aurais développé un diabète. Je crois que je ne vais plus en manger sous aucune forme pendant longtemps. Nous sommes de nouveau séchés : le liquide sombre, cependant, ne se détache pas complètement de nos corps. Il forme une pellicule chocolatée et cassante qui tire légèrement la peau à chaque mouvement. Je peste : il faut que je trouve un moyen de m’en débarrasser... et de gagner.
Je fais seulement semblant de choisir une manette au hasard. En réalité, je sais très bien ce que je suis en train de faire. Un liquide jaune rempli la baignoire... je sens sa morsure légèrement froide, anesthésiante, sur mon épiderme. Surtout, je sens son odeur difficilement imitable, et le fait qu’elle est en train de dévorer lentement la matière sucrée qui nous recouvre. Il s’agit d’alcool. D’alcool à peu près pur, de ce que je sais... Ce n’est pas fait pour être bu, ça saoule très vite et ça n’est pas bon du tout. Pourtant, Lucas risque de ne pas avoir le choix. Quant aux effets que cela aura sur son organisme... Je souris en grand.
-Allez... à toi !