De toutes les pratiques sexuelles, je pense que la sodomie est celle que je préfère. Elle est universelle, et peut se réaliser avec tous les partenaires, hommes, femmes. La plupart des créatures, même les plus étranges que j'ai pu rencontrer, ont, à ma connaissance, un anus, et c'est le cas de tous les animaux... Parfois, j'ai même envie de me faire pénétrer moi-même. Évidemment, pas comme je suis en train de le demander à Lucas. Passer par la voix interdite nécessite en général un certain temps de préparation, au moins quelques attouchements préliminaires, et même en prenant cela en considération, du liquide lubrifiant est souvent nécessaire pour éviter des douleurs excessives.
Mais mon but n'est pas de rendre l'expérience plus plaisante pour lui, même si en conséquence, elle ne le sera sans doute pas pour moi. J'espère pour lui que son orifice a suffisamment l'habitude d'être malmené, car quoi qu'il en dise, sa taille le rend certainement extrêmement étroit. En fait non, j'espère que ce sera le contraire. Plus il souffre, et plus je supporterais de souffrir moi-même. Cela ne me dérangerait même pas de voir un peu de sang, comme cela arrive parfois lorsque j'abuse trop longtemps d'un esclave.
Ce que je lui fais faire est assez cruel. Lorsqu'il se dirige vers moi, je ne daigne pas bouger. Je le regarde simplement se tendre au-dessus de moi, qui suis penché en arrière. Je me félicite qu'il choisisse ce sens, même si je ne lui ai rien précisé, car pour réaliser ce que j'ai ordonné, il est obligé de se cambrer légèrement en avant. Cela me laisse tout loisir de voir son visage, son corps raidi, et aussi son sexe qui passe un instant au niveau de mon visage.
Finalement, il redescend. D'une main, je me décide à tenir ma verge dressée à la verticale, pour être sûr qu'elle le pénètre quel et bien. Sans cela, sans doute le coït anal aurait été impossible. Mon gland seul, en s'enfonçant, me tire un gémissement de plaisir. C'est une sensation qui admet peu de comparaison. Rien à voir avec les rapports oraux, l'acte, même lorsqu'il n'est pas brutal, est beaucoup plus dur. Si ma verge est encore légèrement lubrifiée par sa propre salive, cela ne facilite pas grand-chose. Un centimètre seulement ensuite, je sens ses muscles autour de ma chair, qu'il s'efforce de détendre. J'entends Lucas pousser un cri de douleur, alors que la partie la plus large de mon phallus n'a pas encore franchie cette barrière.
Même s'il essaie de s'enfoncer aussi bien qu'il le peut, je doute qu'il parvienne à me faire entrer entièrement. Mon sexe est heureusement suffisamment profond pour ne plus bouger. Je crois qu'il s'est assez fait mal tout seul. Je souris.
-Attend, je vais t'aider un peu.
Joignant le geste à la parole, j'appose mes mains sur ses hanches, et j'accompagne son mouvement. Je n'arrive pas à beaucoup progresser. Il va falloir forcer un peu plus. Mes mains poussent violemment son bassin vers le bas. Un éclair de douleur remonte depuis mon bas-ventre, alors que l'entrée de son rectum est forcée d'un coup.
-...putain... je grogne.
Instinctivement, je me cabre, ce qui a pour seul effet de m'introduire encore plus profondément. Son ventre frôle le mien. J'arrête le mouvement un instant, quelques étoiles devant les yeux, tout en sachant que le plus dur est fait. La suite sera désagréable pour lui, mais beaucoup moins pour moi. Son anus, dilaté de force, serre mon pénis tout entier avec plus de force que n'importe quel vagin. Lentement d'abord, je l'incite à continuer le mouvement. Je passe mes bras sous ses bras, et me serre complètement contre lui.
-J'adore... putain. Ah.
Mon pénis frotte contre son intérieur terriblement sec et étroit. Le mouvement est lent par obligation, et ne risque pas de me faire éjaculer trop vite. En revanche, les sensations que j'en tire sont incroyables. De son côté, ce doit être très différent. Sachant qu'il n'a probablement pas de prostate, je ne suis pas sûr du plaisir qu'il peut en tirer. Pourtant, je sais que certaines femmes apprécient cette pratique.
-Enfonce-toi seul et plus vite, je réclame, en le lâchant.
Pourtant, mes doigts ne restent pas inactifs pour autant. Ma main droite vient attraper l'un de ses tétons, qu'elle pince, pendant que la deuxième va rapidement rejoindre son sexe, qui monte et descend devant moi. Son petit clitoris se retrouve de nouveau soumis à ma volonté. Pourtant, je ne fais que le frotter rapidement. J'ai d'autres projets. Comme précédemment, j'introduis mon index et mon majeur dans son vagin. Je sens la pression exercée par mon pénis dans son autre orifice jusque dans la cavité, rendue d'autant plus difficile à pénétrer. Je ne m'arrête pas là : écartant les lèvres, j'enfonce mes trois autres doigts. Puis je pousse autant qu'il m'est possible, cherchant à y faire entrer toute ma main, sans savoir si je vais y parvenir, et indifférent à sa souffrance qui dépasse certainement de loin son plaisir.