L’existence d’Akiko ressemblait en fait assez à celle de Maîtresse Mélinda. Elle était une figure publique au sein d’Ashnard. Une sorte de
people, comme sa Maîtresse. On la connaissait pour sa manie de se déplacer avec les seins à l’air, en traînant derrière elle ses deux esclaves. La rumeur disait qu’elle bénéficiait de la protection d’un puissant conseiller impérial, qui se chargeait de faire sauter toutes les amendes qu’elle pouvait recevoir. Comme sa Maîtresse, elle avait initialement été une esclave, avant de finalement devenir esclavagiste. Un curieux choix de parcours, qui témoignait du rôle important de la psychologie dans l’évolution des mentalités. Esclave, c’était l’opposé exact de l’esclavagiste. Pourtant, c’était les esclaves qui formaient les meilleurs esclavagistes. Akiko le prouvait, par l’amour fou que se portaient deux de ses esclaves symboliques, l’elfe Aleya, et la Drow Noxya.
Les deux esclaves étaient très bonne santé, et Sun comprit très vite les véritables raisons de la visite d’Akiko, quand elle répondit à ses questions :
«
C'est exact oui et j'aimerais, si possible, m'entretenir avec elle, dans un endroit intime, si vous voyez ce que je veux dire. Concernant mes deux petites chéries, j'aimerais que vous les installiez dans la chambre sylvestre, avec deux ou trois hermaphrodites. Je suis certaine que coucher avec une jeune elfe et une jeune drow leur fera plaisir. »
Sun hocha lentement la tête.
«
Il en sera fait selon vos désirs, Madame. »
Selon vos désirs, en effet. La chambre sylvestre était souvent appréciée des elfes, ou des amoureux de la Nature, comme les naturalistes. C’était une chambre écologique, avec un arbre, des encens naturels, et un lit formé dans l’écorce du tronc d’un arbre. Il y avait de la pelouse magique, et même quelques insectes, ainsi que des feuilles, des lierres, et une lumière qui émanait de bulbes et de cristaux lumineux, ainsi que d’insectes, comme des lucioles. Une construction magique qui valait une petite fortune, mais qui était nécessaire, au regard de l’exhaustivité à laquelle le harem de Maîtresse Mélinda prétendait.
Pour les accompagner, Sun choisit trois esclaves, trois hermaphrodites assez précieuses :
- Ny’Ma, une Drow qui avait été abandonnée par son clan dans un orphelinat ashnardien, et récupéré par Maîtresse Mélinda. Le clan s’en était débarrassé pour d’obscures raisons liées à leurs croyances. Selon eux, Ny’Ma était née un mauvais jour, et était maudite de la déesse Lloth ;
- Kallistto et Kalea étaient deux elfes sœurs. Deux Hauts-Elfes, originaires d’une cité elfique. Cette cité avait combattu l’Empire, il y a un siècle, et les Ashnardiens les avaient mis au pied, faisant de nombreux prisonniers de guerre. Kallistto, l’elfe avec les cheveux verts, était une mage-guerrière, et Kalea une guerrière. Toutes les deux vierges, l’officier en chef avait interdit qu’on leur ôte la virginité, et avait personnellement égorgé l’un de ses subordonnés. Il savait qu’il pourrait les revendre à bon prix, ce qui n’avait pas manqué. Malgré leur caractère rebelle, elles étaient jumelles, belles, et vierges. Elles avaient été achetées par Mélinda Warren à une somme mirobolante. Mélinda n’avait alors pas l’influence qu’elle avait à l’époque, et avait du former pendant plusieurs années les deux elfes, avant de finalement en faire des esclaves. Comme dans tout couple de jumelle, Kalea était la plus active, et Kallistto la soumise... Mais dont l’avis était pris en compte par Kalea. Si Kallistto était contre quelque chose, Kalea serait aussi contre, même si Kalea s’exprimait en étant pour.
Tout en sommant l’un des gobelins du harem, de discrets et zélés serviteurs, d’aller informer les esclaves, et de préparer la chambre sylvestre, elle entama le devis. Le harem était onéreux, c’était un fait, mais il était de qualité. Par ailleurs, une particularité du harem était qu’il n’y avait pas de conditions de délais, contrairement à ce qui s’opérait dans d’autres établissements de charme. Généralement, un client restait en moyenne six longues heures. Le record du harem était détenu par une Princesse succube venue des Enfers, et qui était venue avec cinq de ses filles, la plus jeune étant une succube sortant de sa formation. Elle allait perdre sa virginité, et sa mère avait décidé de la conduire à ce harem. Les six invitées avaient réservé la suite la plus luxueuse, et avaient tenu plus d’un mois. Elle avait épuisé une trentaine d’esclaves, et la suite avait été fermée pendant plusieurs semaines. Il avait fallu remettre de la tapisserie, réparer les murs, refaire toute la décoration... D’un autre côté, Mélinda avait été littéralement couverte d’or suite à cet exploit.
Sun s’en souvenait encore : la Princesse succube lui avait défoncé longuement le cul, pendant des heures et des heures. Elle allait maintenant lui parler de sa Maîtresse, tout en fantasmant sur la manière dont le doigt d’Akiko tapotait ses belles lèvres.
«
Si votre Maîtresse est indisponible pour le moment, je patienterais avec la créature la plus massive que vous possédez au sein de ce harem. Créature dotée d'un membre imposant si possible, dans la chambre ressemblant à un donjon. »
Sun esquissa un léger sourire, rabattant une mèche de cheveux derrière ses oreilles. Une règle fondamentale, dans ce milieu, était qu’on ne pouvait pas voir tout de suite la Maîtresse des lieux, quand bien même elle était libre... Ce qui était le cas, en ce moment. Sun hocha donc lentement la tête :
«
Je ferais part à Maîtresse Warren de votre requête, soyez-en sûre. Cependant, vous devez savoir que son emploi du temps est chargé... Mais, pour vous, elle acceptera certainement de vous voir. En attendant, je vous propose de me suivre... Thor sera vous satisfaire, j’en suis convaincue. »
Tandis que d’autres esclaves menaient Noxya et Aleya vers la chambre sylvestre, où les trois hôtesses les attendaient, Sun s’avança lentement, et, au lieu de monter, descendit des marches en colimaçon, l’escalier éclairé par des torches. C’était un endroit qui dénotait du reste du harem, par son ambiance sombre, médiéval, froide. On trouvait ici les chambres gothiques, dans une ambiance féodale. Les portes semblaient évoquer des prisons. Sun sourit à Akiko, et se rapprocha d’une porte. Elle porta la main sur le cache de la visière de la porte, et tira d’un coup sec. On entendit des hurlements de plaisir.
Il y avait un homme, à l’intérieur, attaché en croix, avec une cagoule noire sur la tête, un gag ball étouffant ses cris, et de solides coups de fouet contre son dos. Son sexe était tendu, et la femme, une belle dominatrice en latex, le fouettait sans relâche. Sun referma le cache dans un sourire, puis continua à s’avancer.
Thor était le surnom donné à un massif minotaure, faisant plus de deux mètres de haut. Un monstre mythologique capable de parler, et qui était encore plus dangereux qu’un troll. Il se tenait dans une pièce sombre, faisant office de chambre, et était en train de faire l’amour avec quatre femmes, quatre Terranides. L’une dansait sur ses jambes, une autre léchait ses testicules massives, une autre était dans son dos, massant les fesses vigoureuses de Thor, et il pétrissait les seins de la dernière, tout en la sodomisant avec un doigt. Les Terranides s’embrassaient entre elles, gémissant longuement.
«
Haaan... Haaan... Maître... Maître Thor, vous... Hum... Si épaisse, si grosse... »
Elles soupiraient et gémissaient, et Sun finit par arriver. Elle ouvrit la porte. Il y avait des lueurs tamisées dans cette pièce, qui comprenait un lit massif.
«
Je vous présente Thor, Madame Mizukaze. Ce vigoureux minotaure a été élevé par les Ashnardiens, et est l’esclave de notre Maîtresse. Une lourde acquisition, mais un chibre... Particulièrement massif. Ce taureau a traversé tout le continent séparant Nexus d’Ashnard, et a tué une dizaine de soldats, avant que la garnison ne le neutralise. On dit qu’il a été pourfendu d’une trentaine de flèches avant de finalement s’écrouler. »
Thor leva la tête, et esquissa un sourire, sa langue glissant sur son museau.
«
Hum... Suuuun... Maîtresse aurait-elle envie de son minotaure ? Ces charmantes dames s’occupent bien de moi... Belles petites putes... »
Sa longue langue baveuse vint lécher l’une des joues de la Terranide. Sun lui sourit, assez excitée, mais préféra s’écarter. Elle tendit sa main, et se permit de caresser l’une des joues d’Akiko, excitée par la présence de cet homme.
«
Cet amant vous plaira-t-il, Madame ? »