Il y a des jours où même Ophélie se disait qu'elle était terriblement bête. Mais vraiment, vraiment, vraiment très très bête. Sur une échelle de 0 à 10, (vous voyez l'échelle ? En bois brun et assez large, avec des bords en acajous pour la classe ..Je m'égare.) Donc, sur cette échelle qu'on peut placer à côté du mur droit de n'importe quelle maison sur Terra, Ophélie pouvait elle-même estimer sa bêtise à au moins .. 10 000 ? Oui, facilement. Comment avait-elle fait ça ? Comment bon sang de bonsoir, c'était elle retrouvée dans un paquet cadeau, attachée, ligotée de manière obscène, bâillonnée pour ne pas avertir qu'elle existait, ayant un mal de tête terrible et son coeur qui battait à rompre chaque côte une par une. Enfin, elle savait, elle savait même très bien comment ça c'était passé. Ca elle le savait très bien, à l'inverse du futur qui se profilait devant elle, mystérieux, peut-être agréable, pet-être violent, tout dépendrait de la personne qui ouvrirait la paquet cadeau.
Pour revenir au commencement du futur, il faut connaître Ophélie. Déesse des morts, en quête de sa mère, etc. Vous vous rappelez ? Ouais ? Cool. Et mercenaire à ses heures perdues, donc ! Et elle s'en était pris à beaucoup trop grand, elle s'en était pris à quelqu'un qui n'avait pas du tout supporté qu'une Déesse inférieure vienne l'emmerder dans son commerce. Elle s'était lamentablement fait battre à plate couture perdant arme et honneur en quelques minutes, se retrouvant à terre, bien dominée par un homme en colère. En colère ? Ohoh, quel euphémisme ! Plein de rage, plain de hargne contre cette petite Déesse qui venait mettre son grain de sel là où elle n'était pas du tout, mais alors pas du tout attendue ni désirée.
La réprimande avait été immédiate, terrible et sans appel. Il avait arraché les vêtements de la jeune lynx, la laissant par terre comme un vulgaire déché. Puis, elle avait eu la très bonne idée de s'attaquer à un mage, à un sorcier et il avait pu en quelques secondes faire apparaître de quoi attacher Ophélie, la ligoter en passant la corde autour de son cou comme une laisse, puis sur ses seins en cachant ses tétons, attachant ses deux bras derrière son dos. La corde passait ensuite sur les cuisses de la féline, écartant un peu ses jambes et finissant par attacher ses pieds entre eux. Elle était bien attachée, pas de problème ni de soucis à se faire, elle n'allait pas pouvoir partir. Et il avait même pensé à attacher sa queue à ses mains, la relevant et l'empêchant de bouger dans tous les sens. Les miaulements de terreur et de rage de la demoiselle furent rapidement arrêtés par un bâillon. Et ensuite ?
Ensuite, le noir. Pourquoi ? Parce qu'il l'avait mit dans une boite, et qu'elle n'avait plus rien vu. Jusqu'à ce qu'Yvan ouvre le paquet en découvrant la demoiselle, assez effrayée. Si la jolie famille avait découvert la lynx, ça aurait été encore autre chose. Ils auraient criés, appelés la police, on l'aurait envoyé chez des scientifiques en la découvrant, la traitant en animal. Mais là, c'était un jeune homme aux cheveux rouges comme le sang qui la regardait avec un grand sourire ébloui et enfantin, passant ses mains sur les seins au doux duvet de la Terranide qui eut un miaulement qui disparut avec le bâillon. IL parlait d'un père, un certain Noël, et d'un cadeau, aussi. Elle comprit qu'elle était le cadeau, ("enchantée, je suis un cadeau depuis ma toute petite enfance mais je ne savais pas"). Par contre, ce père Noël était totalement inconnu à Ophélie qui était loin d'être au courant des coutumes terriennes, ne s'étant pas mise à jour. Elle ne venait pas souvent sur Terre, et quand elle venait sous forme de cadeau, elle n'allait pas souvent explorer. Elle fixa le jeune homme, un peu effrayée, un peu mal à l'aise.
Allongée, enfin, c'était un bien grand mot .., allongée, donc, sur le lit, la Lynx sentit que son "maître" venait de lui enlever son bâillon. Elle toussa un instant, un léger filet de bave coulant le long du museau de la lynx alors qu'elle toussait encore un peu, montrant les crocs à Yvan qui commençait à aller un peu trop loin sur le corps de la jolie Déesse. Quand elle sentit la main du jeune homme sur son intimité, elle eut un miaulement mécontent, alors qu'elle essayait de bouger un peu, desserrant ses liens au bras grâce à ses griffes acérés.
" - Non .. ! Je ne suis pas un cadeau .. ! Relâchez-moi !" Elle montra de nouveau les crocs, lâchant un sonore "Ffffh" à l'encontre de l'étoile pourpre alors que son regard mauve cherchait de quoi s'aider pour finir d'enlever les liens sur ses mains. Non pas qu'il ne soit pas à son gout, mais elle n'aimait pas du tout l'idée de se faire culbuter, là, maintenant, sur Terre, par un inconnu. Et vraiment dominée, pour le coup. Elle essaya de refermer ses cuisses, de bouger sa queue touffue.