Arrivée au lycée [Ishikawa Chikako]

Qu'est-ce que c'est grand !...

Pour la première fois de sa vie, Nyu était seule devant un lycée. Enfin, seule est un bien grand mot pour une fille comme elle. Nyu a besoin de quelque chose ou de quelqu'un vers qui se raccrocher. Et cela avait pris du temps avant qu'elle parte de la maison "familiale".

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Nyuuuu ! Je veux rester ici avec vous ! Pourquoi je partirais dans un endroit que je connais pas ?

Nyu, on en a déjà parlé, et tu le sais bien. Si tu ne vas pas au lycée, tu seras ignorante toute ta vie. C'est ce que tu veux ?

Mais tu peux m'apprendre, hein Kouta ? Tu peux m'apprendre !??

Je t'ai déjà dit qu'on avait beaucoup de travail au lycée. On a pas le temps de t'apprendre. C'est pour ça qu'il faut que tu y ailles.

Mais pourquoi vous venez pas avec moi ?

Ne t'inquiète pas, nous reviendrons te voir aussi souvent que possible.

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Kouta, pour la rassurer, lui avait offert la boîte à musique, celle qui avait bercé son enfance et qui avait marqué leur première rencontre. C'est en l'écoutant qu'elle avait aperçu pour la première fois le lycée où Kouta et sa cousine l'avaient inscrite. Tout ce qu'elle voyait était une grande façade semblant aller jusqu'à l'infini. Le bâtiment faisait plus de 10 mètres de hauteur avec 5 étages qu'elle pouvait compter. Une masse grouillante d'élèves semblaient se presser vers un seul point. Nyu se dit que c'est par ici qu'elle devait aller. Elle était assez nerveuse, voire très nerveuse. Si bien que lorsqu'elle sentit qu'elle ne pouvait plus bouger que dans une seule direction, elle se mit à avoir peur et à courir à l'opposé du portail d'entrée.

Pourquoi tout le monde va au même endroit ? C'était pas aussi grand à Kamakura ! Et pourquoi ils m'ont interdit de revenir d'ailleurs ?! Elles sont mignonnes mes cornes non ?

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Je t'avais dit que tu aurais du garder ton bonnet...

Nyuuuuu ! Kouta... Pourquoi... ?

Parce que tu es différente. Tout le monde a peur de toi avec ces cornes tu sais.

Nyu...

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Depuis ce jour, elle garde toujours sur la tête un bonnet qui lui cache entièrement ses cornes. Et ça lui allait plutôt bien selon elle ! Toujours habillée de couleurs flash comme du rose bonbon ou du vert pomme, ce bonnet allait à la perfection avec le reste. Tout dans l'originalité et dans le visible. Pour rien au monde, elle se serait habille autrement. Mais ça ne servirait à rien si elle restait ici à se lamenter... Il fallait qu'elle rentre dans ce lycée. Sinon, Kouta ne serait pas content. Elle se mit donc en route, prête à aller jusqu'au bout. Étrangement, elle ne ressentit plus aucune crainte cette fois-ci, et passa le portail noir séparant la cour de la rue. Mais c'est maintenant que ça allait se corser. Elle était bien dans le lycée... C'est bien d'être dans un lycée, mais quand on a strictement aucune idée d'où se diriger... Elle tenta d'aborder un jeune homme :

Excusez-moi, je suis totalement perdue. Vous savez où je dois aller ?

Désolé, j'ai pas le temps, je suis déjà en retard ! fut la seule réponse qu'elle obtint. Elle retenta deux ou trois fois, mais eut toujours des réponses similaires. Elle se sentait seule. C'est donc tout naturellement qu'elle s'assit au beau milieu de la cour, par terre, sortant sa boite à musique de son sac et se consola avec.

C'était un lundi... Un de ces jours que Chikako détestait le plus. Pas uniquement parce que c'était la reprise des cours... mais aussi parce que, bien souvent, la lutteuse avait des matchs le week-end, et qu'elle en ressortait avec un nombre pas croyable de courbatures et que celles-ci ne disparaissaient pas avant au moins le mercredi... Ce lundi là, c'était donc le cas. Elle avait mal partout et en plus de ça, les cours qu'elle avait ce matin étaient les plus chiant : philosophie et physique... Elle hésitait alors à sécher les cours... C'est alors qu'elle vit une jeune fille assise seule, au beau milieu de la cour de récré. Elle était plutôt jolie et... avec ses cheveux roses et ses yeux rouges, elle lui faisait penser à sa petite Megumi chérie... Esquissant un sourire, Chikako s'avança vers elle.

-- Salut ! T'es nouvelle ici ? Je t'ai jamais vue auparavant...

Le quotient de luxure de Chikako étant assez élevé, il ne lui fallut pas longtemps pour avoir envie de se taper cette jolie nana... Mais chaque choses en son temps... D'abord, il fallait mettre la miss suffisamment en confiance. Aussi se présenta-t-elle :

-- Je m'appelle Chikako. Ishikawa... Enchantée de faire ta connaissance... ?

Comment s'appelait cette mignonne demoiselle, nul doute qu'elle ne tarderait pas à l'apprendre...

Focalisée sur la boite et la musique qui en sortait, Nyu ne vit pas arriver la femme qui s'approchait d'elle. A vrai dire, elle était comme une goutte d'eau dans une pluie torrentielle.

Salut ! T'es nouvelle ici ? Je t'ai jamais vue auparavant...

Hein ? La boite parle maintenant ?...

Elle mit bien une seconde à remarquer qu'une jeune femme bien en muscles s'était approchée et la regardait. Nullement surprise, elle répondit :

Salut !

Elle était en train de lui sourire, ce qui était plutôt bon signe pour Nyu. Elle lui rendit son sourire au centuple (lui semblait-il), et se leva en époussetant ses fesses qui avaient traîné par terre d'une main tout en gardant la boite dans l'autre. Une fois satisfaite, elle referma la boite.

Je m'appelle Chikako. Ishikawa... Enchantée de faire ta connaissance... ?

Moi c'est Nyu ! Enfin, je crois... En tout cas, c'est le seul nom que j'aie.

Elle réfléchit deux secondes. Qu'est-ce qu'elle faisait là déjà ? Ah oui ! Il fallait absolument qu'elle aille en cours. Enfin, selon Kouta. Elle, elle ne savais pas du tout pourquoi. En vérité, c'était la troisième fois de sa vie qu'elle allait dans une salle de classe. La première, elle avait été prise à parti par un prof, puis le trou noir... Avant de se réveiller dans les bras de Kouta. La seconde, elle s'était faite virer à cause de ses cornes.

Dit, tu peux m'aider ? Je sais pas du tout où je dois aller.

Elle regarda Chikako qui ne semblait pas vouloir lui répondre immédiatement. En une seconde, elle comprit pourquoi.

Ah, suis-je bête !? Je dois avoir un papier ou c'est écrit "Emploi du temps" dessus ! Mais j'ai pas tout compris en fait.

Joignant les actes à la parole, elle posa son sac à terre, l'ouvrit, en profita pour ranger sa boite à l'intérieur, et sortit un petit classeur. Lorsqu'elle l'ouvrit devant la lycéenne... Enfin, c'était une lycéenne ? Elle ressemble plus au militaire qu'elle avait aperçu qu'à une lycéenne en fait... Elle secoua la tête. Ce n'était pas le moment de penser à des vieux et moches souvenirs. Elle ouvrit le classeur, qui ne contenait en fait qu'une seule feuille.

Voilà. Là, à 11h, je dois aller en salle 42 pour... Sciences. Mais avant, ce ne sont que des cases vides. Je sais pas du tout ce que je dois faire du coup.

Elle dit plus bas, sur le ton de la confidence :

Dis, tu crois que c'est une salle spéciale ?

-- Salut ! Moi c'est Nyu ! Enfin, je crois... En tout cas, c'est le seul nom que j'aie.

Chikako lui souriait toujours, alors que la jeune fille se relevait en époussetant son popotin. C'était mignon comme prénom, ça, Nyu. Ca lui faisait penser à certaines Neko qui ne pouvaient s'empêcher de miauler entre deux phrases.

-- Dit, tu peux m'aider ? Je sais pas du tout où je dois aller. Ah, suis-je bête !? Je dois avoir un papier ou c'est écrit "Emploi du temps" dessus ! Mais j'ai pas tout compris en fait.

La demoiselle lui sortit alors le planning en question... Chikako en venait à se demander si la miss avait déjà fréquenter un bahut avant... Ne pas savoir se servir d'un emploi du temps... Cela l'intriguait beaucoup...

-- Voilà. Là, à 11h, je dois aller en salle 42 pour... Sciences. Mais avant, ce ne sont que des cases vides. Je sais pas du tout ce que je dois faire du coup. Dis, tu crois que c'est une salle spéciale ?

Chikako éclata alors de rire. Non pas par moquerie, mais parce que cela voulait dire qu'elle était bien trop en avance ! La lutteuse lui répondit alors, sur un ton taquin.

-- Hé hé ! Et bien ! Tu devais avoir sacrément peur d'arriver en retard, toi ! Parce que là, il n'est un petit peu "que" 8h00... Hi hi ! Enfin, bon...

Elle marqua une brève pause avant de reprendre :

-- En ce qui me concerne, j'avais l'intention de sécher les cours ce matin... Si tu veux, je peux te faire visiter vu que tu as trois heures de libres devant toi. La salle de science... spéciale... Ca dépend...

Elle regarda l'emploi du temps...

-- Hum, non... Ce doit être dans ta salle de classe, vu qu'il n'y a qu'une heure de cours. Donc ce doit être la théorie. En général pour les T.P. il faut deux ou trois heures. Enfin, ça, ça dépend surtout de tes options... T'es en quelle classe exactement ?

Ca, manque de bol, ce n'était pas marqué sur l'emploi du temps...

-- Moi je suis en seconde en options scientifiques... Mais comme il y a plusieurs classes, je pense pas qu'on soit dans la même... Mais cela dit, ce serait plutôt cool... comme t'es plutôt mignonne, ça nous permettrait de faire plus ample connaissance... Hé hé !

Ajouta la lutteuse, tirant la langue pour la taquiner. C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait pas s'empêcher de draguer... Mais elle reprit vite un ton sérieux.

-- Tu veux voir quoi en premier ? Ta classe ? Ou le laboratoire ?

Chikako attendit que la miss lui réponde pour se diriger vers l'endroit qu'elle voudrait voir en premier.

A ces mots, la fille qui lui faisait face éclata de rire, un rire haut et clair. Nyu se demanda si elle avait fait une bêtise.

Nyu ?

Elle avait toujours gardé ce tic. Depuis que l'esprit de Nyu avait fait son apparition chez cette fille, le mot "Nyu" lui revenait souvent à la bouche. D'abord seul mot qu'elle pouvait dire, elle a ensuite appris à parler japonnais presque normalement. Cependant, quand elle ne savait pas quoi dire, c'était "Nyu" qui ressortait la plupart du temps. Un... tic de langage.

Hé hé ! Et bien ! Tu devais avoir sacrément peur d'arriver en retard, toi ! Parce que là, il n'est un petit peu "que" 8h00... Hi hi ! Enfin, bon...

Elle fit une petite pause, ce qui permit à Nyu de réfléchir rapidement. Elle était arrivée en avance ? Pourtant, le premier horaire marqué sur l'emploi du temps était 8h. Même si la case était vide... case vide... Oh zut ! Elle n'avait pas pensé que ça pouvait vouloir dire qu'elle ne commençait que plus tard !

En ce qui me concerne, j'avais l'intention de sécher les cours ce matin...

Hein ? "Sécher" les cours ? Durant sa brève existence (un an), Nyu avait vécu surprotégée par un Kouta voulant éviter à tout prix les derniers carnages de Lucy en faisant en sorte qu'elle ne soit pas en danger. Elle avait donc entendu que très peu d'expressions. Et "sécher les cours" n'en faisait pas partie. Dans son esprit, elle voyait déjà Chikako, équipée d'un sèche-cheveux, en train de sécher le maître de conférence. Cela lui faisait tout drôle...

Si tu veux, je peux te faire visiter vu que tu as trois heures de libres devant toi. La salle de science... spéciale... Ca dépend...

Quelle bonne idée ! Comme ça, cela lui permettrait de ne plus se perdre ! Avant même qu'elle aie pu formuler cette  pensée, Chikako enchaîna, les yeux rivés sur l'emploi du temps de Nyu :

Hum, non... Ce doit être dans ta salle de classe, vu qu'il n'y a qu'une heure de cours. Donc ce doit être la théorie. En général pour les T.P. il faut deux ou trois heures. Enfin, ça, ça dépend surtout de tes options... T'es en quelle classe exactement ?

Je sais pas, c'est la première fois que je viens ici. Je pense qu'on me le dira plus tard.

Moi je suis en seconde en options scientifiques... Mais comme il y a plusieurs classes, je pense pas qu'on soit dans la même... Mais cela dit, ce serait plutôt cool... comme t'es plutôt mignonne, ça nous permettrait de faire plus ample connaissance... Hé hé !

Puis elle lui tira la langue. Ne sachant quoi répondre, Nyu la regarda avec les yeux rond comme deux billes. Elle hésitait entre la remercier et la pousser légèrement. La reprise rapide de parole de la part de la lutteuse lui enleva toute possibilité de faire un choix :

Tu veux voir quoi en premier ? Ta classe ? Ou le laboratoire ?

Euh... Pourquoi pas la classe ?

Cependant, Nyu avait encore beaucoup de questions sans réponses. Elle décida donc, pendant le trajet, de bombarder Chikako de questions. Mais avant, il fallait répondre à son compliment :

Merci, mais t'as pas encore vu le plus mignon chez moi ! C'est...
Tout le monde a peur de toi avec ces cornes tu sais.

Les mots de Kouta lui martelèrent l'esprit. Mince ! A peine arrivée, elle avait failli déjà déclencher une émeute ! A moins que... Chikako ne semblait pas être très encline à la peur. Peut-être qu'elle pourrait accepter ce qu'elle était, elle ! Mais pas au milieu de la cour ! Il fallait déjà attendre d'arriver à la salle de classe.

C'est pour plus tard ! lui fit-elle tout en lui faisant un clin d’œil, sans penser une seconde que ces paroles puissent être mal interprétées. Dis, je peux te révéler quelque chose ? En fait, y'a un an, j'ai perdu la mémoire... C'est pour ça que je peux te sembler un peu ignorante. Alors j'aimerai que tu m'en apprennes le PLUS POSSIBLE s'il te plaît ! Déjà, pourquoi tu sèches tes cours ? Ils sont mouillés ?

Chikako, bien qu'elle trouvait le tic de langage de la demoiselle très mignon, commençait à se demander si elle n'était pas un peu simplette... Elle ne connaissait même pas le nom de sa classe !? Ca allait être coton, tiens, pour savoir où elle devait se rendre... Normalement, la théorie voulait qu'elle ait reçu toutes les informations quelques jours avant son entrée en classe... Elle regarda encore son emploi du temps... Même dessus ce n'était pas marqué. Il y avait juste marqué 2nde... Mais pas de lettre pour définir de laquelle des cinq classes il s'agissait...

-- Je sais pas, c'est la première fois que je viens ici. Je pense qu'on me le dira plus tard.
*Ben ça promet...*

Pensa la lutteuse avant de la complimenter sur son physique en lui tirant la langue... La tête déconfite que fit la demoiselle à ce moment là, avec les yeux grands ouverts, fit battre le coeur de Chikako à toute allure. Qu'elle était mignonne ainsi ! Malgré son petit côté niaise, il fallait reconnaitre qu'elle était une très jolie fille. Et puis bon... Comme ses cheveux et ses yeux étaient des mêmes couleurs que ceux de sa petite Megumi chérie, ben forcément... Il en fallait pas plus pour la faire craquer !

-- Euh... Pourquoi pas la classe ?

Répondit Nyu, à la question de Chikako. C'est alors que Chikako se mit à réfléchir...

*Salle 42... La deuxième salle du quatrième étage... Ce serait pas la classe de cette prof rousse bizarre ?*

Se demanda-t-elle, soudain... Elle avait un doute... D'ordinaire, chaque classe de Mishima avait sa propre salle attitrée, et c'était les enseignants qui défilaient selon la matière... La salle 42 était, dit-on, la seule salle de classe où c'était les élèves qui se déplaçaient et la prof qui restait toujours la même... Son nom lui échappait, mais d'après les rumeurs, il s'agissait d'une prof assez spéciale... Enfin... Pour l'heure...

-- Merci, mais t'as pas encore vu le plus mignon chez moi ! C'est...

Chikako la regarda, intriguée...

-- Hein ? Okay, va pour la classe alors...
*Elle est bizarre cette fille... Mais si c'est bien à la salle à laquelle je pense qu'elle a son premier cours, sa prof va l'adorer... ou l'inverse... Ou les deux de façon réciproque, tiens...*

Chikako lui montra le chemin pour aller jusqu'à la salle 42. Il fallait déjà commencer par monter au quatrième étage du bâtiment. L'avant dernier étage, en fait.

-- Qu'est-ce que tu as voulu dire au fait ?

Demanda-t-elle, vraiment intriguée. Mais Nyu la laissa sur sa faim...

-- C'est pour plus tard ! Dis, je peux te révéler quelque chose ? En fait, y'a un an, j'ai perdu la mémoire... C'est pour ça que je peux te sembler un peu ignorante. Alors j'aimerai que tu m'en apprennes le PLUS POSSIBLE s'il te plaît ! Déjà, pourquoi tu sèches tes cours ? Ils sont mouillés ?
-- Okay !

Répondit Chikako en explosant de rire à nouveau. Elle était pas croyable cette fille ! Enfin, ceci expliquait cela...

-- Nan, ah ah ! Ils sont pas mouillés... Comment pourraient-ils l'être !? Ah la la ! Tu es une fille vraiment amusante, Nyu ! Je t'aime bien ! Hé hé !

Elle lui fit un grand sourire, appréciant sincèrement sa candeur.

-- En fait... "sécher" les cours, ça veut dire ne pas les suivre, ne pas y aller. Je comptais ne pas venir en cours ce matin... Ce sont des matières qui m'ennuient au plus haut point...

Elle arrivèrent enfin au quatrième étage.

-- Je suis d'accord pour t'apprendre plein de choses nouvelles...

Mais chassez le naturel, il revient au galop... Chikako avait déjà des envies lubriques... Et elle était joueuse...

-- Mais c'est donnant-donnant, ma belle...

Elle s'approcha alors doucement d'elle et lui prit la main, avant de lui glisser à l'oreille :

-- Je veux bien t'apprendre des trucs mais... d'abord, je veux savoir ce que tu considère comme la chose la plus mignonne chez toi... Ce dont tu voulais me parler tout à l'heure...

Elle lui lâcha alors la main et ria de bon coeur, fière d'être aussi taquine.

Okay ! fit Chikako avant de repartir dans un autre fou rire. Nan, ah ah ! Ils sont pas mouillés... Comment pourraient-ils l'être !? Ah la la ! Tu es une fille vraiment amusante, Nyu ! Je t'aime bien ! Hé hé ! En fait... "sécher" les cours, ça veut dire ne pas les suivre, ne pas y aller. Je comptais ne pas venir en cours ce matin... Ce sont des matières qui m'ennuient au plus haut point...

Oh, je vois ! lui répondit Nyu, bien qu'elle ne saisissait pas l'intérêt d'aller au lycée tout en ratant volontairement des cours.

Lorsqu'elles arrivèrent enfin en vue du 4ème étage, Nyu était essoufflée. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre d'exercice, et bien que celui-ci aie été assez bien entretenu par Lucy durant les moments où elle prenait le contrôle, Nyu restait loin, très loin d'être une sportive.

Pfiew ! C'était haut !

Chikako la mena vers la salle 42. Elle s'arrêtèrent devant la porte, et l'athlète lui annonça :

Je suis d'accord pour t'apprendre plein de choses nouvelles... Mais c'est donnant-donnant, ma belle...

Nyu ?

Qu'est-ce que Nyu pouvait bien donner à Chikako qui lui semblait si important ? Elle lui prit la main et lui murmura dans le creux de l'oreille :

Je veux bien t'apprendre des trucs mais... d'abord, je veux savoir ce que tu considère comme la chose la plus mignonne chez toi... Ce dont tu voulais me parler tout à l'heure...

Nyu ne remarquait pas les efforts de séductions mis en place par Chikako, tout simplement parce que sa seule définition de l'amour se résumait à l'amour paternel et maternel, et ne savait strictement rien des choses du sexe. D'ailleurs, celle qui lui faisait face lâcha sa main et se mit à rire, encore une fois. Nyu aimait bien l'entendre rire. Cela faisait passer pour quelque chose de léger ce qu'elle s'apprêtait à lui révéler. Tout de même, le visage de Nyu prit une teinte plus sombre. Elle ne semblait plus dans le même était de gaieté permanent que Chikako avait pu constater sur la jeune schizophrène. Elle se mit à chercher dans son sac tout en lui disant d'un ton plus grave :

Dis, tu peux me promettre de ne pas avoir peur ? Je... Tu es la première personne que je rencontre depuis très longtemps, et c'est pour ça que j'ai envie de te dire la vérité...

Elle trouva enfin ce qu'elle cherchait. La boite à musique. Celle-ci jouait un effet apaisant sur Nyu, et dès qu'elle l'ouvrit, elle respira d'un grand coup. Elle s'assit en tailleur, devant son amie, et retira son bonnet. Chikako pouvait dés lors voir sur la tête de Nyu deux petites cornes grises ressemblant à deux cristaux, de part et d'autre de la tête de la lycéenne. Elle baissa la tête, préférant ne pas voir la réaction de celle qui l'avait aidée.

Je ne sais pas pourquoi j'ai ces cornes. D'après Kouta, c'est de naissance... Même si mes souvenirs ne remontent pas plus loin qu'une année, je sais qu'elles ne m'apporteront pas le bonheur. Même si je les trouve mignonnes... Là où j'était avant, on me traitait de monstre. A l'époque, j'étais fière de porter ces cornes, et je n'hésitais pas à les montrer à tout le monde. Mais j'ai été exclue dès le premier jour... Et...

A ces mots, une larme coula le long de la joue droite de la mutante...

Devant la salle 42, qui était vide, fort heureusement, la jeune fille allait peut-être oser lui montrer ce dont elle lui avait parlé, ce qui avait attisé la curiosité de la lutteuse... Nyu chercha donc quelque chose dans son sac... Pourtant, cela ne semblait pas être la chose en question...

-- Dis, tu peux me promettre de ne pas avoir peur ? Je... Tu es la première personne que je rencontre depuis très longtemps, et c'est pour ça que j'ai envie de te dire la vérité...
-- D'accord, c'est promis...

Il en fallait beaucoup pour effrayer la catcheuse, après tout ce qu'elle avait pu connaitre sur Terra... Mais bon... Cela, Nyu ne pouvait pas le savoir... Celle-ci s'assit donc en tailleur, au milieu du couloir et ôta son bonnet. Chikako pu alors voir deux jolies cornes... La lutteuse sourit. Ce n'était que ça ? Pas de quoi en faire un drame... Certes, sur Terre ça risquait de faire jaser du monde mais... Ca n'avait rien de vraiment effrayant...

-- Je ne sais pas pourquoi j'ai ces cornes. D'après Kouta, c'est de naissance... Même si mes souvenirs ne remontent pas plus loin qu'une année, je sais qu'elles ne m'apporteront pas le bonheur. Même si je les trouve mignonnes... Là où j'était avant, on me traitait de monstre. A l'époque, j'étais fière de porter ces cornes, et je n'hésitais pas à les montrer à tout le monde. Mais j'ai été exclue dès le premier jour... Et...

Et la mignonne Nyu se mit à pleurer. Même si Chikako était parfois vue par les autres comme une brute épaisse, elle n'en demeurait pas moins une jeune femme. Et avait donc une certaine sensibilité féminine... Alors voir la miss toute tristounette lui pinça le coeur. Elle s'accroupit alors pour être au même niveau que la belle et prit son visage entre ses mains.

-- Hé... Pleures pas, ma puce, ça sert à rien...

Elle sécha ses larmes avec ses pouces, les faisant glisser sur ses pommettes.

-- T'es toute mignonne et tu avais raison : tes cornes sont adorables. Je comprend que tu aies besoin de les cacher ici... Mais ne sois pas triste pour le passé, d'accord ? Ce qui compte, c'est le présent et l'avenir. Okay, ma belle ?

Chikako lui sourit alors et déposa un bref mais doux baiser sur ses jolies et fines lèvres roses. Mettant rapidement fin au baiser, elle eut une idée...

-- Puisque tu voulais apprendre des choses nouvelles, je peux peut-être t'enseigner un truc ce matin... Si tu es d'accord pour me suivre sans poser de question...

Oui, c'était salaud de sa part... Chikako comptait bien abuser de la naïveté de la jeune Nyu mais... Elle avait bien trop envie d'elle pour ne pas tenter sa chance ! Et puis bon... Elle voulait rejoindre le Sex Slave Club, alors il fallait bien qu'elle mérite sa carte de membre, non ? Elle se souvenait qu'à cet étage, se trouvait une salle de classe jamais occupée, car l'on disait qu'un meurtre y avait eu lieu. Aussi, personne, enseignants comme élève, ne voulait y mettre les pieds, comme une sorte de superstition... Et la pièce n'était jamais fermée. Les seules personnes qui osaient y mettre les pieds... c'était les obsédé(e)s en manque... Car oui, la pièce était convertie en mini-baisodrome...

-- Suis moi, jolie Nyu. Je vais te donner ton premier cours particulier... Hi hi ! Crois moi, ça va te changer les idées et tu te sentira bien mieux après ça.

Elle l'aida à se relever et prit la main de la belle pour l'amener jusqu'à ladite salle... A l'intérieur, elle ressemblait à n'importe quelle autre classe, sauf que la porte n'était pas vitrée et qu'au milieu de la salle trônaient plusieurs matelas relativement neufs permettant de se mettre à l'aise pour... enfin, vous voyez ce que je veux dire ? Chikako invita Nyu à s'asseoir sur l'un d'eux.

-- J'espère que... tu m'en veux pas pour t'avoir fait ce bisou, tout à l'heure... ?

Chikako lui sourit à nouveau, s'asseyant à côté d'elle, et caressant une de ses jolies cornes.

-- Elles sont vraiment mignonnes... mais tu l'es encore plus, Nyu... Et tu me plais beaucoup... J'ai encore envie de t'embrasser... mais plus longtemps cette fois...

Nyu commençait à sombrer doucement, comme à chaque fois qu'elle pensait à un des seuls moments tristes. Une seconde, puis une troisième larme suivirent la première. Puis, elle sentit une douce pression sur son visage que Chikako incitait à se relever pour lui faire face.

Hé... Pleures pas, ma puce, ça sert à rien...

Nyu la regarda droit dans les yeux, les larmes continuant de couler sur ses joues. D'un geste, Chikako les chassa.

T'es toute mignonne et tu avais raison : tes cornes sont adorables. Je comprend que tu aies besoin de les cacher ici... Mais ne sois pas triste pour le passé, d'accord ? Ce qui compte, c'est le présent et l'avenir. Okay, ma belle ?

Nyu...

Avant même qu'elle ait le temps de réagir que Chikako lui déposa un rapide baiser sur ses lèvres. Rapide peut-être pour la lutteuse, mais pas pour la jeune fille. C'était en vérité son premier baiser. Et bien qu'elle ne saisit pas toute la teneur de cet acte, elle devinait que c'était quand même une étape importante. Et pour cause ! son cœur commençait à s'apaiser, se sentir bien...

Puisque tu voulais apprendre des choses nouvelles, je peux peut-être t'enseigner un truc ce matin... fit Chikako en rompant cet instant magique. Si tu es d'accord pour me suivre sans poser de question...

Je... Je crois bien, oui...

Suis moi, jolie Nyu. Je vais te donner ton premier cours particulier... Hi hi ! Crois moi, ça va te changer les idées et tu te sentira bien mieux après ça.

Un cours particulier ? Ah...

Pour Nyu, un cours particulier ressemblait à un cours normal, mais traitant d'un sujet dit "particulier". Et elle trouvait cela dommage. Elle aurait bien aimé rester seule un petit moment à approfondir ce qu'elle avait ressenti pendant cet instant magique avec la lutteuse. Quoi qu'il en soit... Chikako lui présentait sa main. Nyu reprit sa boite à musique, la glissa dans son sac puis se releva, aidée par la main tendue. Elles marchèrent jusqu'à une salle voisine de la salle 42. Elle était ouverte, ce que n'interpella pas la nouvelle lycéenne. A l'intérieur, c'était tout comme une salle de classe qu'elle avait déjà vu dans les bouquins et dans l'autre lycée qu'elle avait fréquenté, sauf qu'il y avait quelques matelas en plein milieu. Nyu s'interrogea sur leur utilité jusqu'à ce que Chikako l'invite à s'asseoir, chose qu'elle fit sans trop attendre.

J'espère que... tu m'en veux pas pour t'avoir fait ce bisou, tout à l'heure... ?

Non ! Je... Je crois pas...

La lutteuse s'assit près de la jeune fille et une de ses mains partit vers la tête de Nyu. Enfin, c'est ce qu'elle imaginait. Puisqu'elle ne ressentait strictement aucune sensation au niveau de ses cornes en kératine [[même matière que les ongles !]]...

Elles sont vraiment mignonnes... mais tu l'es encore plus, Nyu... Et tu me plais beaucoup... J'ai encore envie de t'embrasser... mais plus longtemps cette fois...

Au contraire ! Tu m'as fait découvrir une expérience totalement nouvelle pour moi. Et tu es la première personne que je puisse considérer comme une amie. En plus, tu as accepté mes cornes comme si ce n'était pas un obstacle, dit la jeune fille. Enfin, aurait du dire. Parce que les seuls mots qui sortirent de sa bouche furent : Nyu ! Nyu... La pauvre petite avant totalement perdu sa capacité de parler correctement. S'en rendant compte, elle enlaça fortement Chikako, la faisant s'allonger d'un coup sur le matelas, et se mit joue contre joue avec elle. Elle aurait voulu rester ainsi toute sa vie. Elle se sentait tellement bien, tellement... apaisée... Un doux sentiment commença à sortir le bout de son nez dans le cœur de Nyu. Très proche de celui qu'elle avait avec Kouta, son "père" de cœur. Mais différent, plus doux, plus intense.

Merci... réussit-elle à lui chuchoter dans le creux de l'oreille.

La jolie Nyu avait donc suivit Chikako, après avoir rangée sa boite musicale dans son sac, et acceptant visiblement de ne pas poser de questions... La lutteuse esquissa un sourire coquin tout le long du chemin qui les menèrent jusqu'à la salle abandonnée. Et, s'asseyant sur l'un des matelas, elle lui répondit qu'elle ne lui en voulait pas pour le baiser. La lutteuse cligna alors brièvement des yeux, en espérant lui faire comprendre qu'elle trouvait que c'était tant mieux. Surtout que... Chikako avait nombre d'idées salaces en tête, pour la suite des événements...
 
-- Nyu ! Nyu...

Répliqua la miss du même nom. Chikako trouvait cela très attendrissant, et fut même agréablement surprise quand celle-ci l'enlaça, les faisant toutes deux renverser sur le matelas. Nyu la câlinait à présent ! Chikako était heureuse ! Finalement, elle ne serait peut-être pas non plus réticente pour ce qui allait suivre... Et c'était tant mieux ! C'était tellement plus simple quand elles se laissaient faire... La lutteuse la caressa alors à l'arrière du crâne, tout en savourant le câlin.


-- Merci...

Chuchota-t-elle. Chikako gémit avant de répondre :

-- Hmm ! C'est trop mignon ! Merci à toi, jolie Nyu...

Chikako, allongée sous Nyu, donc, plaqua sa main gauche dans le bas du dos de la miss, et celle de droite derrière sa tête. Puis elle déposa un nouveau baiser sur sa joue. Puis un second au coin de ses lèvres... et un troisième sur celles-ci... Et après quelques secondes, la lutteuse laissant sa passion la dévorer et chercha à fourrer sa langue dans la bouche de Nyu pour aller jouer avec la sienne. Lorsque leur deux langues se rencontrèrent dans un délicieux ballet, le désir de la lutteuse explosa. Elle ne mit fin au baiser qu'un bref instant pour parler.

-- Oh Nyu ! J'ai tellement envie de toi ! Ce sera ça, ton premier cours particulier...

Et la lutteuse reprit le baiser avec un mélange de passion et de tendresse. Au bout de quelque instants, la main gauche de Chikako descendit le long du dos de Nyu, puis sur ses fesses qu'elle caressa un instant, avant de relever sa jupe pour finir par s'introduire dans sa petite culotte. Elle joua à caresser la raie des fesses avec son majeur tout en continuant le baiser. Chikako ignorait encore comment et pourquoi, mais depuis que Sya lui avait apprit de nouveaux sorts, elle était désormais capable de ressentir les jeunes vierges, filles comme garçons... Et si ce n'était pas conscient, cela l'avait attirée vers Nyu. Son instinct donc, lui disait que Nyu n'avait jamais connu l'amour et elle ne se trompait pas. Elle se faisait alors un devoir de lui faire son éducation...

Chikako laissa entendre un gémissement avant de répondre :

Hmm ! C'est trop mignon ! Merci à toi, jolie Nyu...

Nyu se sentit rougir. On ne l'avait pas remercié depuis... depuis... Elle ne se souvenait même plus de la dernière fois où on l'avait remercié !... Elle sentit les mains de Chikako sur elle : une sur son dos, l'autre sur sa tête. Puis elle commença à la baiser. Sur la joue, sur le coin des lèvres, sur les lèvres... Puis soudainement, tout s’accéléra. La lutteuse se mit à l'embrasser fougueusement, sans plus aucune retenue. Elle força même les lèvres de Nyu, bien qu'elles n'opposèrent qu'une maigre résistance dû à la surprise, pour que leurs langues se rencontrent. Le sentiment de la jeune femme était partagé : d'une part elle savourait ce baiser, mais d'un autre coté, elle commençait à s'agiter intérieurement, entre l'envie et la crainte, entre le désir et la peur.

Oh Nyu ! J'ai tellement envie de toi ! dit Chikako, rompant provisoirement le baiser. Ce sera ça, ton premier cours particulier...

Nyu sentait qu'elle perdait totalement le contrôle de la situation. D'ailleurs, l'avait-elle déjà eu ? Depuis le début, c'était Chikako qui la menait et la guidait. Elle se mit à réfléchir intensément tout en continuant le baiser, puisqu'il semblait qu'elle commençait à y prendre goût, jusqu'à ce qu'un autre événement imprévu survienne : la main de Chikako qui était dans son dos était en train de descendre dangereusement vers sa culotte. D'ailleurs, c'était le but de cette main baladeuse : s'introduire sous la culotte de la lycéenne. Chose qu'elle fit assez vite après avoir écarté l'autre pan de tissu nommé jupe. Elle sentit un doigt, peut-être deux, chauds, caresser la zone entre ses fesses.
Nyu n'y comprenait plus rien. Chikako avait pourtant jusque-là fait preuve d'une assez bonne patience et compréhension pour elle, mais là ça allait trop vite. Elle ne comprenait pas du tout le revirement de situation de la forte femme. Et cela commençait à lui faire un peu peur. Elle ne savait pas du tout comment le lui faire comprendre.

Je... S'il te plait... Tu... dit-elle pendant un des rares moments où elle pouvait respirer.

La femme proche d'elle commençait à devenir entreprenante. Peut-être trop pour la jeune mutante, qui était en train de s'affoler sérieusement. Elle chercha Chikako d'un regard apeuré, espérant la faire redevenir plus douce, plus lente. Ses bras était entravés par le sac à dos qu'elle portait toujours sur le dos, et les mains de la lutteuse était très... dissuasives pour tout ce qui concernait les manœuvres d'esquive. Elle se sentait piégée. Le pire, c'est qu'elle commençait à sentir une douce chaleur au niveau de son bas-ventre, conséquence de la palpation au niveau de la raie de ses fesses...

Tu me fais peur...

Hélas pour elle, Chikako ne se rendit pas compte tout de suite de l'appréhension de sa jolie partenaire...

-- Je... S'il te plait... Tu...

C'est seulement alors que la lutteuse pu ressentir la peur panique de Nyu.

-- Tu me fais peur...

Aussitôt, Chikako se pinça les lèvres et enleva sa main de la culotte de Nyu. Son instinct lui disait de pas pousser le bouchon trop loin. Comme une impression étrange... C'était quelque chose qu'elle ne pouvait pas expliquer. Le Hadou, par quelques aspects, ressemblait beaucoup à la Force des Jedi ou au Cosmos des Chevaliers Divins et conférait une sorte de Sixième Sens permettant de pressentir un grand danger. Certes, Chikako n'était que très rarement réceptive à ce genre de choses mais elle ne se trompait jamais quand ça lui arrivait...

-- Je comprend... Je... suis peut-être aller un peu trop vite...

Chikako tenta de prendre quelques distance avec Nyu, ce qui n'était pas évident vu qu'elle se trouvait sous elle.  Elle lui sourit alors, posant délicatement une main sur sa joue.

-- Je ne veux pas te faire peur... J'ai seulement envie de te faire l'amour... Mais je comprend que tu veuilles aller à ton rythme...

Elle rigola alors, repensant à pourquoi elle avait tant de désir pour Nyu.

-- Tu me rappelle une personne que j'aime beaucoup... Vous avez la même couleur de yeux et de cheveux. Ca doit être pour ça que j'ai tellement envie de toi... Ca doit te paraitre bizarre, non ?

La lutteuse, ne perdant pas son objectif de vue, posa alors un chaste baiser sur les lèvres de Nyu.

Lorsqu'elle dit ceci, Chikako enleva la main de sa culotte et desserra presque inconsciemment son emprise sur Nyu au niveau du dos, tout en arrêtant le torride baiser. Cette dernière souffla comme si elle avait couru un sprint.

Je comprend... Je... suis peut-être allée un peu trop vite...

A ce moment, Nyu comprit qu'elle pouvait enfin respirer. Elle roula légèrement sur le coté pour se retrouver sur le flanc, regardant Chikako. Elle aurait aimé regarder le ciel, mais son sac à dos lui empêchait cette posture. Elle sentit la main de la lutteuse sur sa joue :

Je ne veux pas te faire peur... J'ai seulement envie de te faire l'amour... Mais je comprend que tu veuilles aller à ton rythme...

Puis elle rit jaune.

Tu me rappelle une personne que j'aime beaucoup... Vous avez la même couleur de yeux et de cheveux. Ça doit être pour ça que j'ai tellement envie de toi... Ça doit te paraître bizarre, non ?

C'est à ce moment que Chikako revint à la charge, en embrassant à nouveau Nyu. Cette dernière se sentait déjà étouffer à nouveau, mais apparemment, la lutteuse avait décidé de ne plus la bousculer. Elle se contenta d'effleurer ses lèvres avant de repartir en arrière. La jeune mutante était contente. Elle n'avait pas envie d'accuser sa nouvelle amie de ce qui venait de se passer. Elle avait seulement envie que cela ne recommence pas. En tout cas, pas aussi vite. Elle se laissa quelques secondes de réflexion tout en pensant aux paroles de Chikako : faire l'amour ? Elle ne connaissait pas cette association de termes. Elle savait que l'amour était un sentiment fort entre deux personnes, mais elle ne l'avait jamais vraiment connu. Et concernant l'acte sexuel, Nyu était totalement ignorante. Elle ne savait même pas que c'était possible. De plus, elle lui avait dit qu'elle ressemblait à une de ses connaissances, en expliquant que c'était certainement pour ça qu'elle avait... envie d'elle ? Encore un idée inconnue. Il fallait absolument qu'elle en sache plus pour ne pas paraître totalement ignorante. Elle répondit donc :

Non, tu me paraît pas... Bizarre. Par contre, tu as dit certaines choses que je comprend pas, comme me faire l'amour, ou encore envie de moi. Si c'est le but de ce cours particulier, je veux bien essayer, enfin si ça s'essaye, mais explique moi s'il te plaît. J'ai pas envie d'avoir peur. Pas avec toi...

A ces mots, Nyu, instinctivement, se rapprocha de Chikako et lui déposa un petit baiser sur ses lèvres. Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Serait-ce ça, faire l'amour ? A présent, Nyu sentait qu'elle pouvait faire totalement confiance à son amie pour l'initier. Elle n'avait plus peur.

La lutteuse regardait Nyu en souriant. Cette petite nenette était trop adorable ! Et si, d'une certaine manière, son coeur n'avait pas déjà été prit par Megumi, Chikako serait probablement tombée amoureuse de Nyu rien qu'en la regardant.

-- Non, tu me paraît pas... Bizarre. Par contre, tu as dit certaines choses que je comprend pas, comme me faire l'amour, ou encore envie de moi. Si c'est le but de ce cours particulier, je veux bien essayer, enfin si ça s'essaye, mais explique moi s'il te plaît. J'ai pas envie d'avoir peur. Pas avec toi...

Le bref et doux baiser de Nyu sur les lèvres de Chikako soulagea celle-ci. Cela voulait dire que Nyu n'était pas totalement contre l'idée d'essayer quelque chose de nouveau pour elle... Ce quelque chose d'assez intime...

-- D'accord, beauté. Alors on va le faire tranquillement... D'abord, pour commencer, nous allons nous embrasser longtemps, en nous caressant mutuellement. Puis, dès que l'une en a envie, nous enlèverons un vêtement à l'autre. Nous ferons ça jusqu'à être toute les deux toutes nues...

Elle laissa à Nyu le temps de digérer les informations.

-- Quand ce sera fait, je te caresserai là...

Dit-elle en montrant à Nyu son intimité.

-- Ca te donnera surement beaucoup de plaisir... Je te caresserai soit avec mes mains... ou peut-être avec ma langue... On verra... Ensuite...

En fait... ce n'était jamais trop bon d'intellectualiser l'acte... Aussi lui dit-elle...

-- En fait, le mieux, c'est de pas trop réfléchir... Je te dirai le moment venu ce que je compte faire. Mais si par hasard tu as idée toi aussi, n'hésite pas : l'amour ça se fait à deux.

Dit-elle, en lui faisant un clin d'oeil. Elle porta ses mains sur les bretelles du sac à dos de Nyu.

-- Par contre, ton sac, tu peut l'enlever maintenant. Ce sera mieux pour être à l'aise.

Dit-elle en souriant, faisant glisser les bretelles lentement sur ses épaules.

-- Ce qui compte le plus, quand on fait l'amour, c'est de se laisser aller et se laisser guider par son instinct...

Dit-elle en embrassant de nouveau Nyu, avec la langue cette fois.

Lorsque, à la fin de son baiser, Nyu releva la tête, Chikako semblait avoir retrouvé une meilleure mine. Elle ne semblait plus désolée pour elle, comme si elle avait repris de l'aplomb. Celle-ci préférait ce regard : il inspirait moins la pitié pour elle-même.

D'accord, beauté, fit la lutteuse. Alors on va le faire tranquillement... D'abord, pour commencer, nous allons nous embrasser longtemps, en nous caressant mutuellement. Puis, dès que l'une en a envie, nous enlèverons un vêtement à l'autre. Nous ferons ça jusqu'à être toute les deux toutes nues...

Nues... Sans vêtements ? Oh... Nyu n'avait encore jamais fait ça avec une autre personne, excepté Kouta lorsqu'il la lavait avant qu'elle puisse le faire toute seule, bien évidemment. Peut-être pour la première fois de sa vie, elle se sentit un peu gênée.

Quand ce sera fait, je te caresserai là... continua-t-elle en montrant son entre-cuisses. Ca te donnera surement beaucoup de plaisir... Je te caresserai soit avec mes mains... ou peut-être avec ma langue... On verra... Ensuite... En fait, le mieux, c'est de pas trop réfléchir... Je te dirai le moment venu ce que je compte faire. Mais si par hasard tu as idée toi aussi, n'hésite pas : l'amour ça se fait à deux.

Je... D'accord, je vais essayer.

Chikako lui lança un petit clin d’œil, répondu par un grand sourire de Nyu. Celle-ci sentit les mains de son amie au niveau de ses épaules :

Par contre, ton sac, tu peut l'enlever maintenant. Ce sera mieux pour être à l'aise.

Et elle sentit les bretelles de ce sac à dos glisser de ses épaules, se dirigeant vers ses bras.

Ce qui compte le plus, quand on fait l'amour, c'est de se laisser aller et se laisser guider par son instinct...

Ce fut ainsi que Nyu pris sa première leçon de sexe : se laisser guider par son instinct. Cette règle allait certainement la suivre pendant un petit bout de temps. Mais elle n'y voyait aucun inconvénient. La pratique fut d'ailleurs vite rattachée à la théorie puisque Chikako, répondant certainement à son instinct, se mit à embrasser plus fougueusement Nyu, et cette dernière sentit la langue de la lutteuse forcer la barrière de ses lèvres. Cette fois-ci, elle était prête. Elle répondit à ce baiser avec une fougue toute nouvelle. Elle ne savait strictement pas ce qui allait arriver, ni ce qu'elle allait faire, mais cela lui était égal. Elle lui faisait désormais confiance.

Le baiser dura une bonne minute. Elles étaient toutes deux allongées sur le lit, côte à côte, et Nyu, dans la passion de l'action, avait passé une de ses mains délicatement dans la nuque de Chikako. Loin de la forcer, elle se contentait de la caresser, de l'effleurer. Elle devait certainement avoir une sensation de froid, périodique, à cet endroit. La jeune mutante mettait tout son cœur dans ce baiser, voulant faire bonne impression, et y prenait un plaisir certain. Les lèvres de son amie étaient douces, et leurs langues étaient en plein ballet passionné.

Rompant le baiser, presque à regrets, Nyu se redressa et dit à sa belle :

Deux secondes...

Elle enleva définitivement son sac de son dos et le déposa par terre. Elle l'ouvrit, repris sa boite à musique, et activa celle-ci. Aussitôt, une douce mélodie retentit dans toute la pièce. Elle déposa la boite par terre, à coté de son sac à dos, enleva chaussures et chaussettes et s'allongea à nouveau sur le lit de fortune. Cette fois-ci, elle était dos au matelas et face au plafond. Se décalant pour avoir Chikako dans son champ de vision, elle lui fit, d'une voix étrangement sensuelle :

Si tu veux pas parler, montre-moi. Je n'ai plus peur.

Puis elle lui sourit, tout en écartant légèrement et involontairement ses cuisses.