Reto n’était pas dupe. Cette belle nana, cette pom-pom girl, flippait sa race. Était-il si effrayant que ça ? Reto était un gros nounours... Il suffisait de gratter un peu sous la peau pour voir qu’il était doux à l’intérieur... Ou presque. Reto était en réalité brutal, et Kamiyu avait bien raison de vouloir s’enfuir, mais, une fois qu’on était face au grand méchant loup, on ne pouvait pas simplement espérer partir en tournant les talons. L’homme savait que cette nana avait vu ce qu’il y avait dans la penderie de sa petite Doutz’ adorée. Les filles mentaient bien mal quand elles étaient acculées, et c’était précisément, en ce moment, le cas de cette petite poule. Elle flippait grave.
« Mais, maintenant que le travail est terminé, je vais devoir rentrer chez moi. Vous direz salut à Doutz’ de ma part d'accord. »
Woow, woow... Est-ce qu’elle ne venait pas de lui donner un ordre, là ?! Petite salope ! Pour qui se prenait-elle ? Elle venait chez lui, et elle le snobait, alors qu’ils venaient de parler de trucs intimes et tout ! Les filles étaient bien toutes les mêmes, des allumeuses qui se rétractaient dès qu’elles voyaient que leurs numéros de charmes avaient porté leurs fruits. Elle se dirigea rapidement vers la porte, mais Reto ne l’entendait pas de cet œil-là. Cette belle petite poule l’excitait, et, si elle partait, il savait qu’elle ne reviendrait plus jamais. Il fallait croire que c’était physique. Physiquement parlant, Reto inspirait la crainte, et les faisait flipper. En un sens, il y avait de quoi en être fier.
Elle se tenait sur le palier de la porte, lorsque Reto se redressa, et parla.
« Tu crois que je ne sais pas que tu as fouiné ici, hein ? Je te trouve bien mal éduquée, de venir ici, et de fouiller dans les affaires intimes de ma fille adorée. »
C’était l’hôpital qui se moquait de la charité, mais Kamiyu ne pouvait pas savoir qu’elle était tombée face à un pervers en puissance, et un violeur en série. Reto s’avança vers elle, rapidement, et se plaça devant elle, la poussant autoritairement en la ramenant dans la chambre. Comme toujours, être face à des filles plus jeunes que lui l’excitait. Il n’était pas pédophile, non, mais il aimait bien l’adolescence, quand les corps commençaient à fleurir. Les filles manquaient clairement d’expérience. Elles agissaient comme des allumeuses, mais n’étaient rien de plus que des pétards mouillés. Cependant, elles étaient sexy, belles, et facilement influençables. Elles étaient, dans leur arrogance, persuadées d’être intouchables, et, quand on venait les remettre à leur place, c’était un tout autre visage qui s’offrait à vous. Celui de la peur, de la silencieuse soumission, de la délicieuse et délectable obéissance.
Il s’avança vers elle, la dominant de toute sa hauteur.
« Tu ne vas pas nous fausser compagnie si facilement... Je suis si effrayant que ça ? Rassure-toi, Doutz’ sera bientôt là... Et je n’ai pas encore envie de vous voir partir, toutes les deux. »
Comme pour confirmer ce qu’il venait de dire, Doutzen rentra à ce moment dans sa chambre... Mais elle portait désormais une belle robe rouge moulante, avec un superbe décolleté, et s’était mise un léger gloss sur les lèvres. Cette robe lui donnait bien quelques années de plus, la faisant presque passer pour une adulte. Surtout, elle tenait un paquet entre les mains.
« Je... J’aimerais que tu enfiles ça, Kamiyu... »
Il y avait, à l’intérieur du paquet, une tenue de pom-pom girl. De quoi satisfaire les envies lubriques et perverses de Reto. Quitte à avoir une pom-pom girl à domicile, autant l’utiliser sainement, non ? Sa logique était infaillible. Il allait baiser cette petite salope... Non, il allait les baiser toutes les deux, et elles se baiseraient ensemble, rien que pour lui faire plaisir. Reto aimait les jeunes filles obéissantes, et, si Kamiyu faisait sa chiennasse, il aurait de quoi la contraindre à obéir. Doutz’, elle, se mordilla les lèvres. Elle était triste pour son amie, triste pour cette confiance qu’elle venait de briser, mais un ordre de Père était prioritaire à tout ce que Doutz’ dirait. Il avait voulu qu’elle enfile cette robe, il avait voulu que Kamiyu vienne. Père était un pervers, et sa perversion déteignait sur Doutzen, car la jeune fille d’Europe de l’Est fantasmait aussi sur Kamiyu dans sa tenue.
Doutz’ posa ses mains sur les siennes, après avoir déposé le paquet sur le lit, plantant son regard dans le sien, comme pour essayer de la rassurer, de la convaincre qu’elle ne risquait rien.
« Je ne t’ai pas invité ici que pour l’exposé, Kamiyu. Tu... Tu me plais, tu sais... Et je suis sûre que je te plais, moi aussi... Tu n’as pas à avoir peur, vraiment... »
Elle savait que Père aimait bien voir des lesbiennes s’embrasser, et, comme pour essayer d’éviter sa colère, elle se rapprocha de Kamiyu, afin de chercher à l’embrasser. Ses gestes étaient doux, car elle ne cherchait nullement à la forcer. D’une manière ou d’une autre, Père obtenait toujours ce qu’il voulait, et Doutzen cherchait juste à recourir à la manière douce, afin d’éviter que les choses ne s’enveniment.
Elle devait bien ça à Kamiyu, qui était, dans le fond, son amie.