***** John et Jack *****
John réalisa une jolie prestation. Il ne sut pas combien de robots il avait dégommés, mais il en avait dégommé, c’était sûr. Il entendit des grésillements, des bruits de petites masses métalliques qui tombent mais aussi, et c’était le plus inquiétant, les mitrailleuses s’enclancher. Ce n’était pas du gros calibre, mais la cadance était nerveuse. En l’espace de quelques secondes, c’était sans doute plusieurs centaines de balles qui partirent. La très grande majorité cribla les murs métallisés d’impacts. Le reste mit un terme au souffrence de Jack.
Ce dernier, moins vif que son collègue, fut de nouveau blessé avant même de s’esquiver dans le couloir latéral. Ralenti, il était dès lors devenue une cible trop facile. Le voilà gisant dans son sang, poussant son ultime soufffle. John, déjà loin devant, ne put que constater. Sarah envolé, Jack éliminé, il était seul à présent, seul au milieu de l’enfer. A ses oreilles, alarme et balles sifflaient. Devant lui, un nouveau croisement, de nouveaux mouvements.
« T’es foutu ! » vociféra un garde proche. « Fais pas le con, rends-toi ! Au sol où t’es mort ! »
Le garde en question était accompagné de quatre F.M.6, de quoi donner du poids à ses paroles.
***** Sarah *****
Les deux chiens ne furent pas réellement des obstacles. A force de travailler à la Tech-13, à force de sentir des choses corrosives, ils étaient loin de pouvoir déceler à l’odeur quoi que ce soit. De plus, Sarah était assez souple, assez discrète pour se faufiler, tel un fantôme.
« Et ben, Witz, il a pas fait long feu, je te l’avais dit » disait l’un des hybrides.
« Ouais, mais il est pas mort comme tu l’avais prévu. »
« M’en fiche, il est mort. Et une belle mort en plus. Ils ont de l’humour au GUN. »
« Ben, pas des masses en fait. J’y étais avant de tourner ma veste. Quand tu connais Walker, tu ris pas, j’te l’dis. »
« En tout cas, on devrait les remercier. On va plus avoir Red-Nutz sur le dos. J’te jure, lui, j’avais envie de le défoncer à chaque fois qu’il me parlait. »
« A peu près comme tout le monde en fait. »
Sarah arriva au niveau des toilettes. Là se trouvait une nouvelle équipe qui fouillait l’endroit. Ils avaient déjà trouvé le rat. Il était jeté dans un coin, toujours cul nu, en attendant qu’on se débarasse de son corps. La fouille des lieux était minutieuse. Tout devait être vérifié. Un explosif, un micro, rien ne devait rester. La porte des évacuations étaient juste là, mais close. L’ouvrir risquait d’être remarqué, il y avait trop de monde à côté.