Mes yeux sont brouillés, mais je devine qu'elle se lève ; elle s'en va, je suis sauvé ! Il faut juste que j'arrive à porter mes mains à mon sexe, à vérifier qu'il n'est pas détruit, et qu'il pourra encore me servir. Au matin, je me réveillerai, et tout ça ne sera plus qu'un cauchemar...
Mais que fait-elle ?
« Non, arrête ! Pas ça ! »
Ce n'est même pas un cri qui sort de ma bouche quand je réalise qu'elle attache mes poignets au lit. C'est comme si ma voix avait aussi été cassée par ses coups répétés sur ma virilité. Même mon corps, en essayant de bouger, ne fait que de petits mouvements bien ridicules. L'horreur ! Je me retrouve comme elle fut... Pire, je sens les mêmes liens enserrer mes chevilles, et je me retrouve, grotesque, nu et attaché en crois à sa merci.
Je trouve juste la force d'articuler...
« Nooon, détache-moi ! »
Mais elle semble rire en me regardant. Ses yeux sont rouges ! J'avais donc bien vu. Qu'est-ce que c'est que ce truc ?
« Va-t-en, je te laisse partir... »
Des mots toujours si peu audibles, et d'autant plus stupides que c'est elle qui me tient, et non l'inverse.
Et ce rire, c'est quoi ? Je vois des crocs. Je suis fou, ça doit être le choc... Sa ain sur mon sexe, elle ne va pas y planter ses crocs ? Ce n'est pas possible...
« -Alors on a mal, pauvre petit choux, tu avait raison, il y avait bien un piége, et c'est moi! Si tu aurait garder tes pulsions à toi, cela aurait pu bien ce passer et tu ne serait pas là et moi je me serait reposer et reprit sans danger ma fatigue et ma force, mais tu m'en donne pas le choix... Oh mon choux attends... J'ai mieux! »
Je suis tombé sur une folle ! Elle a mieux ? Là aussi, j'en doute ; je ne pense pas qu'elle reprenne la fellation à peine esquissée tout à l'heure. Là, côté pulsions, les miennes sont à zéro, et je ne connais pas les siennes.
« Groumpf ! »
J'ai juste le temps de prononcer cette onomatopée, que je me retrouve avec ses précédents liens enfouis dans ma bouche, l'odeur de son sang encore sur le tissu. Je le sans à califourchon sur moi, je doute qu'elle vient s'empaler sur mon sexe, si tan est qu'il reprenne vie...
« -Tu voulais jouer avec mon corps et bien d'accord, mais cela va être moi qui va utiliser le tien pour MES désirs... Hihi! Tu voulais te faire violent et bien moi je suis vampire et il ne faut pas énerver une vampire tu sais? »
C'est quoi ça ? Ca n'existe pas, les vampires ! Je dois vraiment faire un cauchemar, il faut que je me réveille, mon sexe va rebander parce qu'une très belle femme est au-dessus de moi, mes liens vont s'évanouir comme par magie. Oui, je veux jouer, mais pas comme ça !
« -Sur cette lame tâcher, le tien s'y retrouveras aussi! »
Je me raidis tout ce que je peux, les lueurs nocturnes se reflètent sur ma dague. Je tends mon cou pour éviter une entaille mortelle, je retrouve juste un peu de force et de lucidité mais mes liens me rappellent à la réalité. Ai-je trop bougé ? Ou m'a-t-elle sciemment entaillé ? Je sens la douleur, cette douleur que j'ai tant vécue lors de mes combats d'autrefois ; mon torse, ça me brûle, j'ai mal. Et cette folle qui lèche mon sang ! Non, les vampires, ça n'existe pas... Enfin, pas avec une aussi jolie silhouette !
Mais je n'ai pas le temps d'en deviser qu'un électrochoc emporte mon corps, je me sens me raidir, comme tendu au dessus des draps, juste maintenu par les liens. Même mon sexe semble avoir pris cette raideur , tandis que mon cou me fait mal, si mal. Je ne sais ce qui se passe, je l'ai juste vue se pencher sur moi, avant de sentir comme au moins deux piqûres. Je suis raide tétanisé, je sens mon corps m'échapper, je dois résister mais ma vue se brouille de nouveau...