La simple idée que Weldenela puisse lui tendre un piège, en lui proposant des produits délibérément toxiques, ne la traversa pas. Il était en revanche possible que ces récents fruits ne soient pas totalement fiables. Il était donc possible que Weldenela ait besoin d’un cobaye, et, si tel était le cas, l’Empoisonneuse acceptait ce rôle sans discuter. Ce n’est pas comme si elle ne l’avait, auparavant, jamais fait. Même maintenant, alors qu’elle n’était plus une éco-terroriste, que les autorités lui faisaient confiance, elle continuait à effectuer des expériences qui flirtaient de près avec les limites de la légalité. Elle n’avait donc aucune inquiétude, et choisit un fruit rose, en forme de cœur. Il avait un excellent goût, très fruité et savoureux, et elle le mangea rapidement, sentant la dryade se blottir dans son dos. Aucun noyau, elle avala absolument tout, et, quand elle sentit les derniers bouchées filer dans son estomac, Ivy commença à sentir... Quelque chose.
Elle poussa un léger gémissement, et secoua la tête, en sentant quelque chose remonter le long de son corps. Elle gémit, ayant tout d’un coup extrêmement chaud, et se tortilla. Elle avait l’impression que quelque chose la brûlait, que le vent agressait son intimité. Pamela se surprit à gémir, tandis que Weldenela se blottissait contre elle. Une espèce de fièvre l’envahissait. Elle avait envie de vomir, sans vomir... Elle avait envie de se toucher, mais sans que son corps n’en ait vraiment besoin... Elle tenta de parler, mais ne pouvait que gémir. Ce qu’elle ressentait était flou, indescriptible, perturbant au possible. Elle n’avait pas mal à la tête, et sentait avec un frisson particulièrement fort le contact de Weldenela contre elle.
«
Je... Aaaahhh... »
Fermant les yeux, Ivy sentit la vague arriver, et obtint un orgasme. Sa mouille explosa, et elle sentit un vertige la saisir. Elle rouvrit les yeux, et sentit que quelque chose avait poussé entre ses jambes, quelque chose de gros et de dur... Mais elle sentit le sol se dérober sous elle, et s’écroula sur le sol, tombant comme une masse. Les rares traces de soleil lui agressèrent les yeux, et elle s’écroula.
*
* *
Ce fut un désir qui la réveilla. Ivy rouvrit lentement les yeux, en sentant une démangeaison à hauteur de son sexe. Ce n’était pas une envie d’uriner, non, mais elle avait une espèce de pointe dure... Elle se redressa, et réalisa qu’elle était toujours dans la forêt. Le plus troublant était qu’elle avait, entre les jambes, une verge dure et très longue. Pamela cligna des yeux, surprise. Elle pouvait, à l’aide de ses gènes, avoir un sexe végétal, mais il était différent de celui-là... Ce qui la réveillait était la douce main verte de Weldenela, qui la masturbait. Elle gémit, et tourna la tête vers cette dernière.
«
Bon retour parmi les vivants ma belle... Comment te sens tu ? »
Son cœur s’emballa rapidement. Elle ignorait depuis combien de temps elle s’était endormie, mais, pour elle, c’était comme si ça faisait quelques secondes. Le plus étonnant, en réalité, était de se demander comment elle avait fait pour passer de cet arbre fruité à ce lit... La dryade était juste à côté d’elle, belle et magnifique, et Ivy lui répondit rapidement, en sentant son sexe lui faire mal :
«
Je me sens... Comme si j’étais chez moi... »
Aucune odeur nocive, aucun rugissement de voiture, aucun mur froid et nu, aucun immeuble grisâtre sinistre, rien d’autre qu’une nature luxuriante et autonome à perte de vue. Elle parlait difficilement, en tremblant, parce qu’elle avait une belle érection. Les deux femmes s’embrassèrent tendrement, Pamela gémissant de plaisir en répondant au baiser de la femme. Elle avait de magnifiques lèvres rosées, et, sous l’effet de ce baiser sonore, sa verge se redressa. Le baiser fut bien trop bref, et, quand il se rompit, Weldenela lui expliqua qu’elle avait goûté au Fruit de la Virilité... Et il n’était pas nécessaire de préciser ce à quoi «
virilité » renvoyait. Pendant une semaine, elle aurait un sexe masculin gros et épais... Ce qui revenait à dire que, pendant
au moins une semaine, elle resterait ici. Ce n’était vraiment pas pour la déplaire. Au lycée, Ivy prenait souvent des absences de plusieurs mois, pour des motifs de recherche scientifique.
Continuant ses explications, Weldenela lui tendit un fruit bleu, ressemblant à une poire.
«
Celui-ci ne devrait pas faire énormément de sensations... C'est juste pour le final. Et ses effets sont tout aussi longs que celui que tu viens de déguster... » poursuivit-elle.
Elle lui tendit la poire, et Ivy, docilement, se laissa faire. Le contenu était assez amer et acide. Elle lui rendit la pareille, faisant boire à la belle dryade le contenu de la poire. Curieusement, avec elle, Pamela se sentait extrêmement bien... Comme si rien ne pouvait lui arriver. Était-ce lié à l’atmosphère particulière de cette forêt ? Ou à Weldenela ? Pamela n’aurait su l’expliquer, mais elle aimait ardemment être avec elle. Weldenela alla ensuite jouer avec elle, sa langue venant glisser sur son cou. Ivy frissonna, gémissant faiblement, allongée sur le lit, et se tortilla un peu, en laissant la dryade s’amuser. Une telle soumission était exceptionnelle chez Pamela, qui gémit de plaisir, son érection se durcissant et se renforçant.
Elle s’attaqua uniquement à ses seins, pendant de nombreuses minutes. Une langue sur son sein, et une main sur l’autre. Pamela, elle, serrait les feuilles du lit en mouillant, sa cyprine filant sous sa verge tendue. Il n’y avait pas de testicule avec, seulement une longue verge tendue avec des veines verdâtres qui filaient le long de cette dernière. Weldenela s’amusait avec elle, et Ivy soupirait et gémissait.
«
Huuun... Huuunnn... »
Indéniablement, Wel’ avait changé. La dryade était devenue beaucoup plus perverse, pour le bonheur de Pamela. Weldenela entreprit de descendre, embrassant la peau verte de Pamela, ainsi que son nombril, léchant sa peau. De là, elle rejoignit finalement son bassin, et choisit, non pas de s’attaquer à son sexe, mais de s’attaquer à son intimité. Elle se mit à boire, et Pamela gémit de plus belle, caressant les cheveux roux de la dryade.
«
Wel’... Weeeelll’, haaaan... »
Son sexe la démangeait. La dryade était mutine, vicieuse, et Ivy ne pouvait que se laisser faire. C’était instinctif, écrit dans ses gènes.
«
Je... Aaaah, ce sexe est... Il est si... Si gros, hummm... »
Avec son autre main, elle se masturbait tendrement, pressant ses doigts contre la verge, de haut en bas, tirant sur cette dernière, avant de la relâcher, et de continuer. Ce sexe la démangeait, tout simplement. Et les agissements de la dryade ne faisaient que la rendre encore plus folle.