Ville d'arriérés. [Don]

Elle avait roulé des centaines, peut-être des milliers de kilomètres à bord de cette voiture. A la fin, elle semblait n'avoir fait plus qu'un avec... Mais elle avait terriblement faim. Elle avait roulé depuis deux jours au moins, en ne se nourrissant que de la nourriture qu'elle avait pensé à acheter à Tekhos avant sa fugue, et puis des fruits trouvés sur le chemin. Seulement, sa connaissance en la faune et la flore étant tellement peu étendue, elle se restreignait avant de manger une saloperie.

Elle avait finalement atterri aux abords d'une ville, où elle y laissa la voiture. Elle avait déjà entendu parler de peuples d'arriérés qui n'avaient même pas l'eau courante dans leur maison, mais elle n'avait jamais pensé que ca serait vrai... Tout ça semblait tellement... Moyen-âgeux...

Laissant son véhicule pas loin de la ville, elle parcourrait celle-ci à pied: les rues étaient trop étroite pour son véhicule. C'était des pavés qui lui faisaient mal aux pieds malgré ses bottes, étant habituée aux places lumineuses de Tekhos. Elle atterit au beau milieu d'une place où s'étendaient des marchés aux fruits, aux légumes... Mais aussi des cages où étaient enfermées des femmes ?! C'était quoi, ça ?

Elle ne comprenait pas cela, comment une femme pouvait-elle accepter cela ? Néanmoins, au lieu de protester, elle s'en approcha discrètement, pour observer.

Karen faisait se retourner des personnes sur son chemin, non pas parce qu'elle avait de belles formes, mais surtout parce que vu ses oreilles elle semblait être une terranide, d'une race que nul n'avait encore apperçu, portant des vetements étranges d'aucune tribue connue, elle ne possédait pas de queue et ne faisait rien pour dissimuler son apparence, se promenant visiblement seule en plein Nexus sans se poser de question. Les gens de la ville, méfiants, commençaient a parler entre eux en se demandant si Karen appartenait a un puissant seigneur pour porter des vetements avec un air si sophistiqué, un de ces seigneurs qui se trouvait de l'autre coté de la mer, vers des territoires inconnus. Quoi qu'il en soit elle ne laissait personne indifférent et déjà on pouvait voir, loin derrière elle, plusieurs personnes dotées de cape noires en train de suivre la Terranide avec curiosité dans le but de gagner une prime circonstencielle évidente pour la capture d'un spécimen rare qui se revendrait bonbon. La plupart des gens reprenant rapidement leurs affaires, de peur d'être impliqués avec la guilde des marchands d'esclaves.

Bref, plusieurs jeunes femmes entrainaients leurs enfants a l'interieur sous la tenue provocante portée par Karen, si on gardait les enfants loin du marché aux esclaves ou ceux ci étaient, dans le meilleur des cas, présentés avec des tops et des sous vetements, c'était pour ne pas avoir a expliquer ce genre de choses a ses enfants!Ce nombril et ces hanches provoquantes choquaient beaucoup et la moindre des choses quand on a un esclave dans Nexus, c'est de l'habiller de manière a ne pas choquer la plèbe. Et également de bien le surveiller comme le lot de chasseurs étaient en train de le prouver en prenant Karen en filature, arrivés sur le marché des esclaves, un des chasseurs décida de passer a l'action et de s'avancer pour commencer a aiguiller Karen vers ses prisons. Le problème était que, quand vous êtes visibles comme le nez au milieu de la figure, et désirable au demeurant vous attirez beaucoup de chasseurs d'esclaves, concurent entre eux.

Et la règle était: Pas de cadeau!

Aussi a peine Karen regardait t'elle les cages qu'une violente bagarre se déclancha sur la place de la ville, les gens firent place alors que des tas de mecs en noir se battaient entre eux a coup de coups fourrés, de poignards dans les manches, et autres fantaisies, dégénérant bientôt au chaos complet.

Depuis son propre stand, bien dissimulé dans une caravane Don observait la scène...Il avait vu le trouble que Karen avait causé et l'évidence se fit: il devait posséder telle esclave dans sa ménagerie.

Il utilisa donc la porte de derrière et passa sa cape marron de filature habituelle. Son grand avantage était que comme son visage était inconnu de beaucoup de gens, il pouvait prendre ne filature et capturer facilement. Ainsi il était lui même le chasseur et le marchand.

Don vissa son feutre sur sa tête et sortit pour faire mine de se promener dans la rue, observant les réactions de Karen

Elle écoutait, frappée de stupeur, des gens hurler des prix en pointant du doigt une jeune fille enfermée dans une cage, qui ne devait pas dépasser les douze ans. Mais qu'est ce que c'était que cette société de barbares ?!

Pas moins barbares que la bande de joyeux lurons derrière qui avaient provoqué une bagarre générale dans le dos de Karen, qui manqua de se prendre un couteau dans l'épaule lors de la mêlée. Effrayée, elle recula et se mit à courir vers les ruelles s'enfoncant dans la ville mais loin de la place, ne préférant pas continuer à fréquenter ces fous.

Après une bonne minute de sprint, elle se tenait à des barils entassés au fond du impasse, reprenant son souffle. Courir avec des bottes dans une rue pavée était un exercice éprouvant, il fallait le dire. C'était vraiment une cité de dingue, mais heureusement elle avait sa confidente attitrée à qui parler...

Elle sortit son téléphone portable, et chercha dans son répertoire le numéro...

" Allô, Lou ?... Lou ?... Ah merde, pas de réseau... Bordel, mais quelle ville de primitifs, c'est dingue ! Ils ont même pas le téléphone ! Je suis pas dans la merde... "

Elle rangea son téléphone en râlant, voulant ressortir de la ruelle. Elle comptait bien acheter à manger avant de reprendre la route, rester dans cette ville était dangereux.

Préférant tirer les ficelles que de devoir se confronter directement a l'ennemi, Don avait appris a ruser autant qu'il le pouvais, et Karen venait de s'infiltrer dans les bas quartiers, ça allait lui faciliter la tache enormement. La moyenne de temps passé dans ces quartiers sans avoir d'ennui était généralement de 3 minutes, rien de plus. Don se faufilla par les ruelles adjacentes pour garder un regard sur Karen qui avait pris la fuite. Quand il la vit sortir un portable il compris qu'elle était résolument de Tekhos, comment une femme de Tekhos avait pu se perdre aussi loin?Ca n'avait aucune importance. Karen pouvait être un ticket important pour avoir réussi a passer la frontière de Tekhos...elle devait avoir ses entrées facilement dans le continent et la capturer la rendait encore plus interessante pour lui, Tekhos étant un des seuls endroits ou il n'avait pas encore réussi a s'infiltrer. Visiblement Karen était totalement perdue et désabusée de se trouver là. Aussi il n'allait pas être difficile de l'influencer positivement.

Car justement, en parlant d'influence, un groupe de truands se trouvait là dans la rue ou voulait avancer Karen, en train de se gratter la peau sous les ongles ou de jouer avec des couteaux, quand Karen passa elle fut la cible des sifflements de ces badauds

-Eh ou tu va comme ça ma belle?

-T'es perdue poupée?

-Tu cherche quelqu'un?

Les sifflements furent rapidement accompagnés par la levée des cinq badauds, dont un posa une main sur l'épaule de Karen tandis que l'autre l'attrapait par le bras

-Ben attend un peu!Ou tu va comme ça sans payer la taxe!

Fit celui qui lui tenait le bras avant de lui aggriper la fesse droite tandis qu'un autre commençait déjà a ricanner et a déboutonner son pantalon d'un air stupide. Don regardait la scène...Il allait intervenir...Très exactement...Mainten...

En voulant sortir, Karen remarqua les cinq types. N'ayant absolument aucun intérêt à leur porter, elle préféra les ignorer. Mais...

On la siffla, l'appella. Même si elle était tolérante envers le sexe masculin, elle ne tolérait pas les excès de zèle de leur part. Un homme, c'est soumis, point barre.

Ce fut la main sur la fesse qui donna le déclic.

" ENLÈVE TA SALE PATTE DE LÀ !! "

Le type put sentir tout d'abord la solidité du métal de son gant, ensuite un bruit retentit, comme une espèce d'explosion suivi d'un sifflement décroissant. Le type venait tout juste de presque se faire broyer les parties génitales grâce au gant de Karen, pourtant faire exploser des charges de photon en donnant des coups. Ca lui servait souvent en sortie de boîte avec les désespérés qui souhaitaient absolument l'avoir dans son lit.

Elle se mit aussitôt à courir pour leur échapper. Vers la place probablement, mais loin elle serait de ces idiots, mieux ce serait.

Elle s'arrêta à peine trois rues plus loin, à nouveau essoufflée, dans une rue commerçante, étrangement déserte.

" Voilà, j'ai faim maintenant... "

La taxe ils l'avaient reçu, une main au fesses coutait un peu trop cher pour ces personnes trop peu courageuses pour dealer avec un Esper, ce furent les hurlement de douleurs qui bercèrent les oreilles de Karen quand elle s'échappa de la rue. En même temps la tenue qu'elle portait était la cause principale de ses ennuis se dit Don. Elle sera bien mieux quand elle ne porterais plus rien acheva t'il de penser avec un sourire. L'explosion assimilée par Karen laissait a Don deux possibilités, soit ces gants étaient extremements puissants, une sorte de nanotechonologie dévastatrice contre laquelle il ne pourrait rien, soit c'était une Esper. Il fallait qu'il en ait le coeur net. Si ce n'était qu'une Esper, elle semblait avoir assez d'espace dénudé sur son corps pour qu'il puisse avoir un contact, même minime, et là elle serait foutue.

Elle finit par tomber dans une rue commerçante déserte et s'exclama qu'elle avait faim, Don eut un sursaut. Il avait trouvé une idée pour approcher la Tekhane, la devançant par les ruelles, il entra par la porte de derrière d'un petit établissement et tomba en plein sur une jeune fille en train de se laver qui cria, son père accourut et Don et lui s'échangèrent un regard mauvais

-Je vous ait dit que je vous payerais dans un mois.

"Je ne suis pas venu prendre votre fille. Je suis venu vous proposer un marché. Si vous dégagez de votre établissement dans les 5 minutes sans laisser de trace, je réduis votre note de moitié."

L'homme écarquilla les yeux avant de tirer sa fille hors du bain et de l'habiller avant de s'échapper dans un temps records, Don regarda la fille partir avec un sourire. Quel idiot, dans 3 mois il serait dans la même situation, rien ne pressait...Pour le moment Karen était un bien meilleur investissement.

Cet homme et sa fille tenaient un petit restaurant dans cette rue, et don alla se placer au comptoir, de la viande avait été mise a griller pour attirer les éventuels clients de midi, Don enleva sa cape, passa un tablier, et utilisa une feuille de papier pour eventer l'odeur avant de la ranger.

Elle viendrais a lui toute seule

Elle s'emmerdait tout autant qu'elle avait incroyablement faim. Il fallait dire que Karen était une de ces filles à l'appétit presque insatiable...

Mais dans sa quête de nourriture instantanée, elle sortit un espèce de bracelet ornant son bras non pourvu du gant à explosion, et activa une espèce de montre: un écran holographique rose apparut, laissant apparaître des menus écrit en Tekhan. Elle se mit à naviguer, à travers le système de communication, de messagerie, de lecteur vidéo, elle s'arrêta sur le lecteur audio et mis la musique à fond les décibels, en se tortillant dans la rue sous la musique.

" I kissed the giirl, i like did it !... "

Mais son odorat perçut la bonne odeur de la viande cuite et en se fiant à son instinct (et surtout à son estomac) elle put arriver à un restaurant d'où émanait l'odeur délicieuse. Elle ouvrit la porte du restaurant, faisant sonner une cloche, et s'assit à la première table à proximité, se frottant déjà les mains.

* Bon, j'espère au moins que ces arriérés ont de la nourriture qui se vaut, j'ai pas envie de manger des steaks crus... *

La cuisine ne faisait pas vraiment partie des domaines ou Don excellait. Il avait été élevé par les pretresses d'Aphrodite pour être le symbole de la masculinité, alors non, cuisiner n'était pas trop dans ses cordes. Mais Don avait une certaine logique qui l'empechait de tomber dans les pieges les plus faciles, et là il n'allait pas être bête et laisser la viande griller, un simple coup d'oeil sur quelqu'un qui avait déjà fait de la cuisine lui disait qu'il ne devait pas la laisser cramer des deux cotés, et donc la retourner souvent. Quand la viande eut un aspect convenable, bien doré mais pas grillé, Don la mit dans une assiette et se dirigea vers la table ou se trouvait Karen avec nonchalence.

En parlant de nonchalence, celle dont avait fait preuve Karen en déboulant, en posant ses pieds sous la table et en attendant que la nourriture lui tombe toute seule au coin de la bouche montrait a quel point celle ci était inadaptée a la vie en Terra, mais pas de soucis, elle n'aurait pas a chercher a s'adaptr pendant longtemps...Bientôt il allait lui même lui dire quel genre de vie lui conviendrais le mieux. Avec un corps pareil, elle avait une place de choix a se faire dans le domaine de l'esclavage. Son carractère de Terranide rare, dépourvu de queue, interessait beaucoup Don. Aussi celui ci apporta l'assiette avec la viande bien saignante a Karen et s'assit a sa table.

Devant elle se trouvait un homme grand et puissant, pour deux mètres plus de 150 kilos de muscles, la chaise était minuscule sous lui, et son sourire se voulait quelque peu rassurant. Le cuisinier lança sur un ton pour le moins amical

"J'espère que le steak est a votre gout, je l'ai cuisiné rapidement comme j'ai vu que vous sembliez avoir très faim. Bon appetît!"

Si Don était bon pour quelque chose en revanche c'était le mensonge et la manipulation, il repris

"Je ne vous ait jamais vu dans le coin, j'en déduis que vous êtes une étrangère non?D'où venez vous étrangère?"

Demanda Don sur le ton de la conversation

Karen leva un oeil vers le tenancier du restaurant: un homme. Plutôt grand, musclé. C'était rare de voir des hommes musclés. Mais ce n'était pas ça qui lui ferait peur.

Néanmoins, ca la dérangea que ca soit un primitif - et un homme par dessus le marché - qui aie l'honneur de s'asseoir à sa table sans qu'elle n'aie rien demandé. Seulement, tant qu'il ne l'emmerdait pas, elle le laisserait faire...

Ce fut quand il commença à poser des question qu'elle fronça les sourcils, en avalant la viande qui n'était franchement pas terrible mais c'était quand même de la nourriture.

" Tu l'as cuisiné rapidement, ou t'as bâclé la cuisson ?... "

Fit-elle en réponse au ton pourtant amical du cuisinier. Elle daigna néanmoins lui répondre.

" Je suis pas d'ici, oui, heureusement d'ailleurs. Je viens de Tekhos. "

Arrogante avec ça. Don eut un petit sourire en coin et ne se départit pas. Le grand homme basané la laissa jouer autant qu'elle voulait les orgueuilleuses, elle aurait tout le temps de le payer le moment venu. Pour le moment Don se contentait d'être ce qu'il était: un simple cuisinier décontracté. Il l'écouta d'une oreille et finit par la regarder dans les yeux quand elle lui lança sa petite phrase, il eut un petit rire humble

"Ha ha ha, vous avez un grand sens de l'humour étrangère."

Fit Don, enjambant la provocation comme on enjambe une flaque d'eau avec une facilité déconcertante, ça n'allait pas chercher loin, mais Don pouvait voir que Karen avait tout de même le culot de provoquer quelqu'un qui la nourissait et qui n'essayait pas de la tuer ou de la violer pour l'instant. Quelle reconnaissance...Digne d'une petite adolescente frustrée. Mais il allait très vite régler la question. Passant une main dans ses cheveux il lança

"Ah Tekhos?Ca me surprend beaucoup, il y a beaucoup de Terranides qui vivent a Tekhos?"

Fit il avec curiosité, si ça se trouvait...Les Terranides de Tekhos valaient un paquet de thunes

Elle finit par engloutir rapidement le repas avec un sourire de satisfaction. Il fallait dire qu'elle n'avait pas poussé ses protestations plus loin parce que la faim la tenaillait trop, ce steak qu'elle aurait trouvé ignoble auparavant était à l'instant un délice gustatif tant elle était affamée.

Le fait aussi que ce cuisinier ne prenne pas la mouche à sa provocation la rassura un peu, elle n'était pas tellement d'humeur non plus à se prendre le bec alors que son ventre criait famine.

Frottant son ventre nu, elle était à présent un peu plus disposée à discuter avec ce chaleureux cuisinier.

" Des Terranides à Tekhos ?... Y'en as, oui, pourquoi ? Vous avez quelque chose contre eux ? "

Par pure coïncidence, elle se gratta l'attribut qui lui servait d'oreille, faisant penser à une oreille animale, mais d'un animal indéfinissable...

La réponse de Karen désarçonna Don...Pourquoi...Que...Qu'est ce que c'était que cette reponse?N'était t'elle pas Terranide elle même?Don du utiliser sa psychologie pour essayer de comprendre ou venait en venir Karen. Mais comme elle ne pensait a rien celà échoua. Il se rabaissa donc au niveau de son personnage et fit celui qui ne comprennait pas. Il se gratta un peu la tête d'un air bête avant de demander a Karen plus précisement

"Mais euh, je ne comprend pas, vous parlez d'eux comme si vous n'en étiez pas une."

Fit Don en bredouillant un peu, se donnant un air de grand dadais stupide. C'était un de ses rôles les plus efficaces, les femmes finissaient par croire facilement qu'il n'était qu'un idiot au grand coeur et tombaient dans le panneau plus facilement les unes que les autres.

"C'est étrange vous comprennez mademoiselle...mademoiselle...?"

Demanda Don en suspens, pour s'enquérir du nom de Karen

Elle arqua un sourcil en voyant la mine surprise du cuisinier. Qu'est ce qu'il avait à faire ses airs de gros bênet ? Elle poussa un soupir, en lui répondant avec un sourire en coin, bras croisés sous sa poitrine.

" Ben non que j'en suis pas une. J'ai une tronche de Terranide, peut-être ? T'es pas observateur, toi. "

Seulement, rester avec cet espèce d'idiot fini commençait à l'ennuyer, surtout qu'elle ne voulait pas rester plus longtemps dans cette ville de dégénérés mentaux. Vivement qu'elle trouve Samus, ca lui épargnerait ce genre de rencontres désagréables.

" Waber. Mademoiselle Waber. Vous allez quand même pas me dire que vous ne me connaissez même pas ? "

Décidément, ces arriérés ne savaient vraiment pas s'informer. Elle finit par se lever, prête à s'en aller.

" Bon, j'ai encore du chemin à faire alors je vais y aller sans tarder. J'ai pas envie de tomber avec un autre de ces débiles mentaux. "

Le cuisinier posa une main sur son crâne et eut un petit rire distrait en guise d'excuse, il répondit avec honnéteté et franchise a Karen

"Hé hé, euh, eh bien oui, vous ressemblez a une Terranide. Vous avez les mêmes oreilles."

Répondit il, toujours a fond dans son rôle...Mais bientôt les rôles allaient être inversés et c'était Karen qui allait jouer les innocentes, il avait faint d'être stupide assez longtemps. Il était temps de lui montrer la puissance que donnait un cerveau a un être humain. Eventuellement le repas s'était terminé très rapidement et a présent Karen croyait bon de partir comme ça sans dire au revoir, et en l'insultant qui plus est. Don hocha la tête

"Ce fut un plaisir Mademoiselle Waber, bien que je ne sache pas de qui il s'agit."

Fit il avec un petit gloussement idiot. Et véritablement, ayant des clients dans la royauté, Don connaissait bien la noblesse, il n'avait jamais entendu parler de Waber...Il devait surement s'agir de Tekhans...

Don croisa les bras sur sa poitrine. Bien, il s'était bien amusé, alors il était temps d'inverser la vapeur, alors que Karen lui tournait le dos pour sortir de son échoppe, le géant se dressa derrière elle de toute sa hauteur. Souriant car son triomphe approchait a grand pas, et il n'y avait bien que Karen pour ne pas le voir. Il prit une pose nonchalente et lança avec une voix distraite.

"Ah, et comment comptez vous payer pour ce steak, mademoiselle?"

Fit il, feignant pour la dernière fois la poussivité

Elle sembla assez contrariée quand il affirma qu'elle était une Terranide. Décidément, ces arriérés avaient de la merde dans les yeux.

Mais alors qu'elle rangeait déjà la chaise, c'était même l'ignorance de son nom qui l'obligea à se retourner, et déclarer d'un air arrogant:

" Pardon, personne ici ne me connaît ?! Bon... Je suis Karen Waber, la plus connue de toute les Tekhanes parce que je suis la fille du ministre des finances de Tekhos, et bien entendu on aime m'admirer... "

Elle se retourna, et toisa le géant du regard. Il était peut-être grand, mais ca ne l'impressionait pas. Elle se mit à ricaner, un sourire en coin, et sortit quatre pièces carrées, trois brillant d'un rouge rubis et une d'un vert émeraude, et les flanqua sur la table.

" Tenez, voilà 130 Mesetas. Avec ça, vous allez sûrement pouvoir améliorer votre boutique. "

Et elle se dirigea vers la sortie, poussant déjà la porte.