Asami était fébrile après son serment : Celui-ci avait demandé une certaine forme de courage et, il faut l’avouer, était l’aveu, des propres lèvres de la lycéenne, de sa soumission totale et, elle le pensait, son plus grand malheur. Elle eut peur que cela n’ait résonné dans la tête de cette femme que comme une invitation aux pires actes dépravés, mais, à sa grande surprise, ce ne fut pas le cas.
Ses mains, dont la jeune fille éloigna légèrement le visage, presque par réflexe, dès que celles-ci se mirent à bouger, ne vinrent finalement que doucement caresser ses joues. C’était un toucher froid et assez déplaisant, bien que cela était sans doute due au cœur d’Asami qui pulsait son sang bouillant à un rythme effréné et à sa perception plus que négative des évènements, mais ce contact était pourtant doux et, en bien des manières, dénué de toute brutalité.
Les mains de la femme révélaient réellement de l’intérêt pour la lycéenne, caressant ses joues, ses oreilles et passant délicatement dans ses cheveux, comme si elles appréciaient le visage de la jeune fille. Très vite, cela dissipa quelques de ses craintes, et Asami se laissa aller à simplement apprécier cela, car sa « Maîtresse » lui en laissait étrangement l’occasion, ne soufflant mot ni ne faisant quoi que ce soit d’autre : Ce contact était paisible, et, peut-être uniquement parce qu’elle était dans une situation plus que délicate, rassurant et agréable. Cependant, après un bon moment qui passa pour une tentative de trêve, une excuse pour l’esclavagisme vitesse grand-V que venait de subir la lycéenne, la femme rassembla ses mains autour du menton d’Asami, la serrant légèrement et ramenant à sa réalité, présentement, d’esclave.
Elle la félicita, peut-être de son serment qui, jugé selon ses critères, aurait été intéressant, mais la jeune fille se demandait si tout cela ne visait pas plutôt à l’amadouer, car cette théorie était plutôt étrange, surtout que cette allégeance avait maintenant plus d’une minute. Mais surtout, sa « Maîtresse » lui ordonna de se relever, cependant pas d’une manière autoritaire, presque au contraire, d’ailleurs, à la vue de l’ordre qui ramenait Asami debout : cela ressemblait plus à une gracieuse délivrance.
Après tout cela, la pression de la lycéenne avait grandement chuté, elle se disait que peut-être, si elle se contentait de faire ce qu’elle demandait, elle s’en sortirait en fait passablement bien. Mais ces pensées réconfortantes furent interrompues par la femme qui la poussait - Bien que pas brutalement mais au contraire très doucement - contre le mur, l’y faisant légèrement se heurter, bien qu’Asami eut surtout la frayeur que ce doux traitement qu’elle avait reçu ne soit en fait qu’un piège. Elle y fut vite rejointe par le corps même de la femme, leurs jambes s’entremêlant et leurs poitrines se pressant légèrement l’une contre l’autre.
La lycéenne se sentait assez oppressée, retournant à un sentiment écrasant de domination, ou plutôt en ce qui la concernait, de soumission. Malgré que l’empoignement de ses cheveux lui fit craindre le pire, ce fut finalement un geste de tendresse qui mit fin à ses doutes : La femme l’embrassait, d’abord assez simplement, leurs lèvres pressées ensemble dans la plus grande douceur, et une main se posa paisiblement sur sa hanche, la faisant légèrement sursauter. Asami avait fermé ses yeux, profitant de tout cela et s’abandonnant - Après tout, c’était maintenant sa « Maîtresse » - à elle. Elle sentait ses joues se gorger de sang alors qu’elle prenait un plaisir qu’elle aurait bien elle même put juger malsain à se faire ainsi embrasser.
Mais ce baiser n’en resta pas là : La femme lui fit ouvrir la bouche, d’un ordre plus qu’agréable puisque prenant la forme d’une embrassade, et y glissa sa langue. Au départ, celle de la lycéenne était restée au fond de sa gorge, mais au fur et à mesure des effleurements qu’elle subissait, elle finit par se laisser apprivoisée par l’organe de la « Maîtresse », et se plaça docilement sous celui-ci, esquissant parfois quelques soubresauts, ne parvenant pas à simplement rester en place. Asami finit par apprécier chaque seconde de ce contact doux et chaud se livrant totalement à cette valse de leurs langues, rougissant honteusement, et lorsque tout se finit, elle fut presque déçue et laissa maladroitement échapper un bien léger gémissement à la séparation de leurs lèvres, priant que celui-ci passerait pour une quelconque expiration maladroite, ce baiser ayant après tout duré assez longtemps.
Ceci fait, la femme déclara solennellement qu’elle n’attendait d’Asami que de l’obéissance, ce qui la rassura presque, car cela lui offrait au moins l’assurance qu’elle pouvait, si elle respectait sa parole, au moins, s’en sortir. S’attendant à d’autres paroles, même un ordre, la lycéenne fut finalement surprise de sentir la main de sa Maîtresse, l’autre étant déjà légèrement au dessus de sa poitrine, lentement glisser du bas de son dos, ce qui l’avait déjà faite légèrement tressaillir, jusqu’à ses fesses, allant même jusqu’à s’introduire sous sa jupe, pressant sa culotte contre sa peau dans un toucher qui la fit rougir presque autant de honte que d’un certain plaisir. Quant à la langue de la dame, elle put vite à nouveau sentir son agréable toucher, celle-ci lui léchant brièvement la joue, mobilisant, par réflexe, une main, qui vint se porter à l’endroit encore mouillé.
Presque comme une incarnation de ce que venait de ressentir Asami, qui était finalement fait d’une dose honteuse de plaisir, sa Maîtresse lui promit beaucoup de bonheur avec elle, au moins charnel, et exigeait en retour qu’elle ne se plaigne jamais. Ne sachant trop si elle devait répondre ou non, ni ce que tolérait réellement cette femme en terme d’autonomie, la lycéenne se laissa aller à lui fournir une réponse, cependant pas uniquement formulée avec des mots.
« Oui, je ne me plaindrai pas, Maîtresse... »
Sur ce, elle déplaça une de ses mains de sa joue vers celle de sa Maîtresse, l’autre, restée collée au mur depuis le début, ne sachant quoi faire, alla se placer sur sa hanche, et les lèvres nécrées d’Asami vinrent cueillir un baiser sur celles de sa Maîtresse, la lycéenne osant même caresser les lèvres de la jeune femme de sa langue, comme une invitation à une nouvelle valse.