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Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

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Ludowic

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Re : Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

Réponse 30 samedi 16 février 2013, 23:42:17

C'était la première fois que Ludowic rentrait dans un tel endroit, si l'on exceptait le rapide passage à l'auberge de Nexus, où il avait été très vite traîné, et où ses préoccupations étaient tout autres. Il se souvenait que tous ces gens l'avaient à peine regardé crier et se débattre, sans agir le moins du monde, constatant simplement avec flegme voire approbation la situation de servitude violemment contrainte. À présent, il n'était plus enchaîné, ne remuait plus frénétiquement, et n'avait plus dans l'idée de s'échapper, du moins immédiatement. Mélinda avait raison, quand bien même il parviendrait à déjouer la vigilance de Bran, ce qui était loin de lui être impossible, du moins le pensait-il, et à distancer les sbires de sa maîtresse, il ne saurait où aller. Il avait réfléchit, et avait compris que s'il était laissé à lui-même, il y avait toutes les chances qu'il se perde encore et tombe sur un esclavagiste pire encore que l'actuelle -cela existait peut-être-. Même s'il ne se laisserait pas capturer une seconde fois sans combatte, ou allait-il manger et dormir ? Il n'avait jamais eu à se préoccuper de ça avant. La vampire s'en chargeait à sa place, et c'était rassurant. Il n'avait donc plus aucune raison de prendre la clé des champs avant de savoir y faire avec le vaste monde qui s'offrait à lui.

« Des fruits... Moi je préfère la viande. J'ai hâte de manger ! » lança-t-il avec un enthousiasme non simulé, ayant retrouvé un peu de gaieté.

Il était soulagé de voir le frère musculeux prendre congé, sa présence lui avait toujours paru intimidante. Toutefois, Mélinda avait d'autre projets dans l'instant pour le jeune terranide. Elle lui avait promis un bain, et elle tenait parole, encore que de façon totalement égoïste, il aurait préféré satisfaire son appétit avant de soulager les narines de ses voisins (et les siennes, par la même occasion, mais il avait presque fini par s'habituer au miasme).  En entendant l'ordre de sa maîtresse à Flo -qui se planta, immobile, à l'endroit précis où on lui avait indiqué de rester, au moins une instruction qu'elle comprenait- Ludowic découvrit quand même qu'il ne serait pas seul et tranquille à demi-plongé dans une bassine d'eau chaude comme il l'avait imaginé. Les domestiques ne le toilettaient plus dans la salle de bain depuis qu'il avait cinq ans, il y avait tenu assez tôt, il n'était plus un enfant ! Il ne protesta pas, si cela faisait partie des désagréments d'esclave, il était prêt à l'accepter, et suivit la vampire sans dire mot.

La porte refermée, Ludowic put contempler une pièce plutôt accueillante, y compris de son point de vue, qui était relativement exigeant. Une nouvelle fois, Mélinda sembla n'avoir aucune gêne à se déshabiller devant lui, et une nouvelle fois, il détourna immédiatement les yeux, tout en jetant des regards furtifs quand elle fixait autre chose. Il l'avait déjà eu l'occasion très brève de se faire une idée de son apparence sans vêtements, et sa curiosité en demandait encore un peu plus. Décidément, cette absence manifeste de poils était pour lui à la fois étrange et exotique. D'un côté, cela lui rappelait les vieux terranides malades qui perdaient leur fourrure, et d'un autre, la peau blanche et nue paraissait si lisse que c'en était presque attirant. Était-elle complètement glabre ? se demanda-t-il, tâchant de trouver réponse à cette question par de nouveaux coups d’œil discrets.

« D'accord. T-v-vous y allez en premier, donc ? C'est mieux oui, parce que si ça avait été moi, il aurait peut-être fallu changer l'eau ! »

Le jeune semi-vampire était en réalité assez mal-à-l'aise, conservant une certaine pudeur depuis le début de la pré-adolescence. Il passa sa main dans sa chevelure sale pour se gratter, signe d'une certaine gêne ou simple conséquence de sa pitoyable hygiène. Cela faisait un certain temps qu'il ne supportait plus que quiconque l'observe en tenue d'Adam, où le premier homme aurait quand même eu une sacrée pilosité. Il n'avait pas l'intention de commencer maintenant, et avec l'autocentrisme qui le caractérisait, il en déduisit qu'il en était de même pour Mélinda.

« Vous pouvez y aller alors, je regarde pas. Prenez votre temps. » indiqua-t-il en se dirigeant vers un coin de la pièce, dos à la bassine.
« Modifié: mardi 19 février 2013, 01:47:14 par Ludowic »
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Mélinda Warren

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Re : Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

Réponse 31 mardi 19 février 2013, 01:24:47

« D'accord. T-v-vous y allez en premier, donc ? C'est mieux oui, parce que si ça avait été moi, il aurait peut-être fallu changer l'eau ! »

Mélinda esquissa un léger sourire, sentant tout le trouble du petit Terranide. Voir sa Maîtresse nue le perturbait, elle pouvait sentir son sang s’affoler. Elle ne dit rien, et rentra la première dans l’eau, savourant le contact de l’eau chaude sur son corps. C’était délicieux, et elle sentit des frissons remonter tout le long de son corps. Un soupir s’échappa de ses lèvres. L’eau était chaude. Pas autant qu’elle l’aurait voulu, mais suffisamment pour la rendre heureuse et sereine. Yeux clos, elle tourna la tête vers Ludowic. Le Terranide ne savait visiblement plus du tout où se mettre. L’eau remontait jusqu’à hauteur des seins de Mélinda. La bassine était longue, mais peu large. On pouvait se tenir debout à l’intérieur, mais pas vraiment s’y allonger. C’était le genre de bassin en bois qu’on utilisait dans la campagne, généralement en mettant un feu dessous, afin de chauffer l’eau.

« Vous pouvez y aller alors, je regarde pas. Prenez votre temps. »

La vampire sourit à nouveau, et ne tarda pas à lui parler :

« Ne sois donc pas aussi timide avec les femmes, petit Ludowic. Là où je t’emmène, tu risques de voir fréquemment des femmes nues qui n’auront qu’une envie : te faire un câlin. Être un mignon petit Terranide dans un harem de luxe, ce n’est pas de tout repos, tu peux me croire. »

Mélinda, sur ce point, ne se faisait aucun doute. Elle continuait à se laver, yeux clos, et regarda encore Ludowic, constatant que ce dernier avait toujours du mal à se laisser aller, et à la rejoindre. Sa timidité était un peu agaçante, surtout en ce moment. Elle réfléchit brièvement, cherchant la meilleure manière de l’attirer.

« Tu seras nettoyé ce soir, petite boule puante, et il n’y a que deux manières de l’être. Soit avec moi, dans cette bassine, soit le cul à l’air, dehors, en étant balancé dans la flotte. »

Une alternative guère encourageante, mais il allait de soi que Mélinda n’allait pas dormir avec quelqu’un qui puait l’urine et le renfermé. Sa patience avait des limites, et Ludowic les avait déjà solidement éprouvés au cours de cette journée. Le mieux serait qu’il accepte de se faire nettoyer par elle, car, non seulement ce serait plus efficace, mais il éviterait aussi d’attraper un rhume. Mine de rien, l’eau était plutôt froide.

« Allez, ne fais pas ton timide. J’ai déjà vu des hommes à poil, et je pense que tu préfères être nettoyée par moi plutôt que par les poissons. »

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Ludowic

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Re : Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

Réponse 32 mardi 19 février 2013, 02:53:24

En réalité, Ludowic n'avait même pas pensé le problème sous cet angle. Timide, pour sûr, il ne l'était pas ! Ce n'était en tout cas pas ainsi qu'il se définissait lui-même. De son point de vue, il était plutôt un individu courageux et plein d'audace. Pour autant, il ne trouvait pas que cela justifiait qu'il fallait se mettre nu devant une personne qu'il connaissait à peine, fut-elle elle-même dévêtue, et fut-elle sa maîtresse. Il sentait qu'il y avait quelque-chose de malsain à ça, il ne savait vraiment quoi, n'ayant guère eut beaucoup d'interlocuteurs de son âge pour en parler, au contraire de la plupart des jeunes. Toutefois, s'il y avait bien quelque-chose dont il n'avait pas envie, c'était de sortir à l'extérieur de l'auberge, par ce froid, et surtout pour qu'on le jette dans une quelconque rivière glacée. L'eau allait imprégner son épaisse fourrure en profondeur, et il allait grelotter pendant des heures. Cette simple évocation le fit frisonner : il l'avait déjà vécu quelques fois où il avait trébuché, mais cette fois, il doutait qu'aucun domestique ne soit là pour l'essuyer aussitôt. Après quelques secondes d'hésitation, le semi-vampire finit par s'avouer vaincu.

« C'est bon, j'arrive, pas la peine de m'emmener dehors, ça va. »

Il tourna encore en rond un bref temps, puis dos à Mélinda, sa grande queue presque seul élément visible dans cette position, il consentit à enlever son haut en toile crasseuse, la tint en main un moment, et la jeta sur le sol avec un certain dégoût. À elle seule, elle pouvait être considérée comme une véritable bombe olfactive. La question traversa l'esprit du jeune terranide, s'il remettait ces mêmes habits après s'être lavé, il serait sale avant même d'avoir eu le temps de les renfiler complètement. Car si l'état de la tunique était déplorable, elle n'avait pas commune mesure avec le sous-vêtement en lin -à l'origine blanchi, tendant à présent sur le brun crasse- qu'il portait encore. Même le brûler aurait été dangereux pour les narines, des fumées nauséabondes s'en dégageraient probablement, songea Ludowic.

« Je, euh, vais mettre quoi en sortant ? » interrogea-t-il à haute voix.

Le semi-vampire se racla la gorge. Mélinda avait déjà vu des hommes à poil, avait-elle dit. Il s'interrogea sur les différents sens qu'il pouvait donner à cette phrase. Était-ce également une allusion à son abondante fourrure ? Enfin, il fallu bien qu'il se lance, et toujours sans faire face à sa maîtresse, il tira la culotte souillée vers le bas, puis l'enjamba, et la retira totalement, la posant sur le haut. Sa toison avait beau être très épaisse, et recouvrir presque l'intégralité de son corps, à l'exception de quelques endroits particuliers, elle ne pouvait tout cacher parfaitement. D'autant plus qu'elle s'éclaircissait considérablement sur toute sa face ventrale, de dessous son nez jusqu'à l'aine, ce qui ôtait toute discrétion la moindre parcelle de peau rosâtre à découvert. Le jeune terranide eut l'idée d'enrouler son immense queue autour de sa taille, la masquant alors parfaitement aux regards.

Ce fut seulement après s'être assuré qu'on ne voyait rien de son bas-ventre qu'il se retourna, et se dirigea d'un pas prudent vers la bassine. Hâtivement, car la manœuvre lui paraissait dangereuse pour sa pudeur, il pénétra dans le bain, éclaboussant dans le processus sa maîtresse. Il se forçait à ne pas fixer les deux globes de chair qui flottaient devant lui, vers lesquels il était étrangement un peu attiré, mais ne parvenait pas non plus à regarder dans les yeux celle à qui ils appartenaient. Ses yeux partirent donc sur le côté, quand même rassuré par la relative intimité que procurait l'eau, surtout à présent qu'il y était entré, elle était un peu plus trouble.

« C'est quoi un barème de luxe, alors, puisque tu m'y emmènes ? Je devrais y faire quoi une fois pour toute ? »

La vampire esquivait le sujet de puis le début, il en avait un peu assez. Si ça n'était que se faire câliner, comme elle l'avait dit, cela pourrait peut-être aller, au moins un temps. Ludowic était en règle générale plus aventures que caresses, mais il pouvait, comme bon nombre de terranides, se laisser attendrir facilement par des mains délicates. Il finirait par s'en lasser, sans doute, cependant, cela restait beaucoup plus agréable que de devoir faire la cuisine ou le ménage. Ça n'était pas trop fatigant, de se faire dorloter, pas trop compliqué non-plus, quoiqu'en dise Mélinda. Il voyait en revanche assez mal le rapport qu'il pouvait y avoir avec la nudité des femmes.

« Les câlins, c'est un peu pour les enfants, quand même. J'ai quinze ans, j'en suis plus un. » avança le semi-vampire.
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Mélinda Warren

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Re : Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

Réponse 33 mercredi 20 février 2013, 16:24:42

« C'est bon, j'arrive, pas la peine de m'emmener dehors, ça va. »

A la bonne heure, le Terranide finissait par devenir raisonnable, et par admettre la sagacité du raisonnement de sa Maîtresse. A choisir entre cette bassine chaude et une rivière gelée, le choix était vite fait. Tout en commençant à se déshabiller, essayant de faire en sorte qu’on ne le voit pas, tentant de conserver, avec une touchante candeur, sa pudeur et son intimité. Elle ne s’en formalisa pas, et réfléchit à la pertinente question qu’il venait de lui poser. Ses vêtements sentaient la mort, et il était évident que Mélinda allait les jeter, mais il ne pouvait pas se promener les fesses à l’air. Elle réfléchit assez rapidement pour trouver une réponse, et préféra ne pas lui répondre tout de suite, tandis qu’il ôtait sa culotte, finissant tout nu, recouvert par sa fourrure. Astucieux, il recouvrit son sexe avec sa queue, avant de se retourner, et de rejoindre le bassin, son sang témoignant de sa gêne et de sa nervosité. Elle ne dit rien, tandis qu’il entra dans l’eau, sans réelle discrétion, éclaboussant un peu Mélinda, avant d’observer ses seins. Oscillation sanguine. Détournement du regard. Piètre vampire. Sa mère n’avait pas du le former. Un vampire prévisible était le pire des vampires, car, ce qui définissait avant tout le vampire, c’était sa capacité à surprendre son entourage, à être un prédateur discret et imprévisible, silencieux et nocturne. C’est ce qui amenait Mélinda à considérer que la croyance culturelle rapprochant le vampire de la chauve-souris ou du loup était erronée. L’animal qui convenait le plus au vampire était l’araignée, tant pour l’élégance de cette dernière, son raffinement, que pour sa cruauté. A bien y réfléchir, le vampire ressemblait étrangement à une araignée. Les théories de certains spécialistes affirmaient que, si les araignées avaient été juste un peu plus grosses, jamais l’être humain n’aurait pu pulluler. Il en allait de même pour les vampires. Si ces derniers ne souffraient pas d’une forte infécondité, l’humain n’aurait jamais été la race majeure sur Terra.

Elle y songeait évasivement, avant que les questions de Ludowic ne la ramènent à la réalité. Il voulait savoir ce qu’on attendait de lui, ce qui, à vrai dire, était légitime, avant de rappeler, comme tout bon enfant devant ses parents, qu’il ne voulait plus de câlins, parce qu’il était grand, et avait besoin de s’affirmer.

« A quinze ans, tu te trouves grand ? ironisa Mélinda. J’ai personnellement plusieurs siècles d’existence, Ludowic, et, pour une vampire, je suis plutôt jeune. »

Quand on avait une longévité qui tendait à l’éternel, la notion du temps était bien différente. C’était logique, guère surprenant, et aisément compréhensible pour n’importe qui. Mélinda ferma les yeux brièvement, avant de reprendre, consentant à répondre aux multiples questions de Ludowic :

« Tes loques finiront à la poubelle. J’irais t’en chercher de nouveaux plus tard, et tu attendras dans la salle de bains. C’est aussi simple que ça. Pour le reste... On dit harem. Harem. H. A. R. E. M. C’est un lieu de plaisir et d’extase sensuelle, pour te présenter les choses de manière poétique. De manière très terre-à-terre, c’est un bordel. Là où les mecs viennent pour faire l’amour avec des femmes, mais où les femmes viennent aussi. Je dirige l’un des harems les plus luxueux d’Ashnard, ce qui signifie que mon établissement a une certaine respectabilité, une image de marque, et que mes protégées sont bien traitées. Tu verras, ça te changera de ton château poussiéreux. »

Il restait encore à aborder une question épineuse : que faire de lui. Cependant, Mélinda voulait aussi le nettoyer, et planta ses bras dans l’eau, les remuant, puis alla chercher un savon, ainsi qu’un chiffon.

« Retourne-toi, je vais nettoyer tes poils. »

Ce faisant, elle promena ses mains sur son dos, sentant sa fourrure, les points de résistance, glissant le long de sa peau, avant de lui parler :

« Si ça peut te rassurer, tu ne seras pas un prostitué. A vrai dire, j’ignore encore quoi faire de toi, car, si mes protégées t’offriront ton lot de câlins, je ne peux pas non plus faire de toi une simple peluche. Un assistant, peut-être... J’apprendrais à utiliser le côté vampirique qui sommeille en toi pour que tu me secondes, Ludowic. Je crois que c’est ce qu’il y a de mieux à faire. »

Et, dans la bouche de Mélinda, un « Je crois » sonnait bien souvent comme une certitude.

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Ludowic

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Re : Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

Réponse 34 mercredi 20 février 2013, 20:37:49

Décidément, il n'était pas facile pour Ludowic de paraître âgé et viril face à Mélinda. Le fait qu'elle l’appelait de façon récurrente peluche, voire petite peluche, qu'elle se moquait en permanence de ses initiatives et de son comportement n'aidait certainement pas. Pourtant, le semi-vampire était persuadé d'être un homme fort, en tout cas beaucoup plus fort que les humains qu'il avait vu, très agile et intelligent. En plus, il avait même depuis quelques temps des bois solides qui lui poussaient au sommet du crâne, signe ultime, de son point de vue, de sa maturité. Bien sûr, ils n'étaient pas encore comparables à la fière ramure d'un grand cerf, ils dépassaient à peine de sa chevelure épaisse, mais ça n'était qu'une question de temps. Très court, le temps. En tout cas, qu'on le rabaisse ainsi le vexait profondément, portant un coup à la grande estime qu'il avait de lui-même. À nouveau, il devint bougon.

« Ouais, je sais... Mais ma mère, elle est encore plus vieille que ça. Elle a au moins... mille ans ! »

Le jeune terranide se refusait toujours inconsciemment à utiliser le passé pour parler de sa génitrice. Le trait était spontané, et bien que cela aurait pu, il n'était pas destiné à agacer sa maîtresse. Il n'y pensait simplement pas, n'ayant jamais vraiment été préparé à parler de sa mère comme de quelque-chose de révolu. Il ne savait même pas lui donner d'âge précis, même si elle gardait des objets qui paraissaient très vieux, et lui appartenir depuis très longtemps : il se contentait de conjecturer que comme elle avait l'air plus ancienne que Mélinda, elle l'était. En somme, elle avait simplement toujours été là auprès de lui, et jusqu'à une date récente, il avait été persuadé qu'elle se serait toujours.

Toutefois, la bouderie de Ludowic ne persista pas bien longtemps. Son expression ne put rester renfrognée lorsque sa maîtresse lui indiqua, tout en le corrigeant, le sens du mot harem.

« Ah... ils viennent euh... » sa voix se perdit, alors qu'il comprit malgré sa connaissance loin d'être parfaite du domaine, les termes les plus explicites de l'explication de son interlocutrice.

Exactement le genre de sujet qu'il n'avait par dessus tout pas envie d'évoquer nu, dans un bain, à une distance négligeable d'une femme dans la même tenue. Ses joues ne pouvaient rougir, recouverte de fourrure, cependant, le jeune terranide embarrassé sentait bien leur chaleur impromptue. Et si son visage avait été la seule partie de son corps concernée par un afflux sanguin, la situation n'aurait pas été si délicate. Il ne savait plus où se mettre, se dandinant, se tournant très légèrement de côté, n'osant plus faire grand-chose, de peur que Mélinda ne s'en rende compte. Heureusement, le semi-vampire disposait d'une queue suffisamment ample pour masquer à peu près complètement le phénomène aux regards, ce qui ne l'empêcha pas de la serrer encore un peu plus autour de ses hanches, faisant fi de la gêne que cela provoquait.

Il n'y eut pas de mot pour exprimer son soulagement quand sa maîtresse lui demanda de se retourner. Ludowic ne se fit pas prier, et présenta aussitôt son dos à sa maîtresse, sans pour autant délier sa queue (si ça se trouve, elle pouvait aussi voir quelque-chose par derrière). La position lui semblait considérablement moins critique que lorsqu'ils se faisaient face. En revanche, les mains douces qu'il sentit s'appliquer à parcourir sa toison ne firent rien pour améliorer son état. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas été ainsi dorloté, sa mère, quoiqu'attentionnée, n'avait jamais été très tactile. Il ne pouvait contester que si sa gêne n'avait pas été aussi palpable, les doigts effleurant sa peau, bousculant ses poils en provoquant à chaque fois à leur racine une petite décharge nerveuse et piquante, aurait été un traitement très agréable. Sans doute beaucoup trop. Alors qu'il était entouré d'eau, le jeune terranide avala avec difficulté sa salive. Il faisait beaucoup trop chaud, ou en tout cas, il avait beaucoup trop chaud. Il devait régler le problème, détourner l'attention, celle de Mélinda et surtout la sienne, de leur proximité.

« Assistant, peut-être, si tu veux, -vous- peut-être je pourrais faire ça. Je sais déjà faire de la magie, un peu, ma mère m'a montré quelques sorts... » avança-t-il, tentant de faire comme s'il tenait une conversation normale, sans vraiment parvenir à cacher son malaise. « Par exemple, je peux... »

Tentant de se concentrer, son bras de l'onde en gardant un peu d'eau dans le creux sa main. Il la referma, puis catapulta en arrière la poignée de liquide au niveau des épaules de sa maîtresse. Il avait prévu de refroidir de quelques degrés la température de cet échantillon, mais hélas, comme si son sort avait été plus efficace que prévu, ce fut une poudre gelée qui partit en direction de la vampire, sans qu'il s'en rende réellement compte.
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Re : Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

Réponse 35 dimanche 24 février 2013, 16:54:18

Sa brosse glissait le long de la fourrure sale et fatiguée de Ludowic. Mélinda pouvait sentir leur résistance, leur usure. Le petit Ludowic ne s’était pas lavé depuis longtemps, et son corps en avait bien besoin. Mélinda faisait une activité qui était normalement dévolue à ses servantes. Ce n’était pas elle qui lavait et peignait les autres, et ce n’était d’ailleurs même pas elle qui coiffait ses magnifiques cheveux, mais, encore une fois, ses servantes. Elles y allaient avec un soin tout particulier, sachant très bien à quel point leur Maîtresse était sourcilleuse sur ce point. Il fallait de longues minutes pour bien coiffer Mélinda, et, tandis qu’elle songeait à ça, elle sentait aussi l’excitation sanguine de Ludowic. Il ne comprenait décidément pas ce qu’était un vampire... Elle sentait surtout une curieuse élévation sanguine à hauteur de son sexe, un curieux appel qui résonnait comme un délicieux écho dans ses oreilles. Le pauvre essayait bien inutilement de dissimuler l’excitation, ou la nervosité, qu’il ressentait à l’idée de finir dans un harem, un lieu rempli de jolies filles. N’était-ce pas le rêve de tout homme, après tout ?

Réfléchissant, Ludowic n’était visiblement pas contre l’idée d’être un assistant. Il en était tellement troublé qu’il recommença à bégayer, à tutoyer sa Maîtresse, afin d’intriguer un peu cette dernière en lui parlant des pouvoirs magiques dont il disposait. Des pouvoirs magiques ? Que voulait-il dire par là ? Curieuse, Mélinda cessa même de le brosser, voyant Ludowic tenir dans l’une de ses mains poilues une boule d’eau, avant de la tourner vers Mélinda, un air sérieux sur le visage. Elle se demanda ce qu’il voulait faire, tandis que des filaments d’eau se mettaient à glisser de ses doigts. Elle remarqua que de nombreux poils commençaient à se poser sur l’eau. Il souffla alors sur l’eau, et parvint à la refroidir suffisamment pour qu’une poudre gelée fonce sur elle, au niveau de son nez. Surprise, la vampire se mit à éternuer, remuant de l’eau, et secoua la tête.

« Ludowic ! » s’exclama-t-elle en fronça les sourcils, sur un ton de reproche.

Elle réalisa que c’était une chose qu’une mère aurait tout à fait pu dire, et secoua la tête, avant de se passer une main sur ses joues. Pour le coup, ce qu’il lui avait soufflé était très froid. Elle le retourna à nouveau, et recommença à le brosser.

« Si tu as des pouvoirs magiques, je te présenterai à une magicienne qui me dira exactement quel est ton potentiel... Mais ce n’est pas une raison pour cracher à la figure de ta Maîtresse ! »

Elle soupira, et, tout en tenant la brosse d’une main, utilisa son autre main pour lui donner une fessée. A travers l’eau, le coup ne fut pas aussi fort qu’elle l’aurait souhaité, mais c’était plus une valeur symbolique qu’autre chose. Elle continua à le brosser, devant parfois tremper la brosse dans l’eau pour y enlever les poils qui s’engouffraient dedans, avant d’y retourner. Mélinda frottait et brossait bien.

« Et, au fait... Je suis une vampire, alors je peux percevoir ton sang... Notamment son excitation. Et puis, tu dissimules très mal ce que tu ressens, Ludowic. Avant de devenir mon assistant, je crois qu’il va falloir que je t’apprenne à devenir un vampire. Si tu ne veux pas qu’on te considère uniquement comme une petite peluche, je crois que c’est une étape nécessaire. »

DC d’Alice Korvander.

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Ludowic

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Re : Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

Réponse 36 dimanche 24 février 2013, 19:21:50

Deux sentiments se développèrent parallèlement chez Ludowic face à la réaction de Mélinda. Qu'elle n'ait pas repéré son audacieuse transmutation était vexante, et qu'elle ait cru qu'il lui avait simplement craché au visage l'était encore plus. Quelle opinion détestable avait-elle de lui ? Le coup qu'elle lui porta acheva de le contrarier, quand bien même, amorti par l'eau et l'épaisse fourrure de sa queue enroulée autour de son postérieur, il l'avait à peine senti. Il ne dit rien, feignant de ne rien avoir remarqué, et se contenta de se renfrogner de nouveau, déçu du peu d'effet qu'avait eu sa démonstration sur l'estime de sa maîtresse à son égard.

D'un autre côté, il était assez content d'avoir réussi à la surprendre, et de lui faire faire quelques gestes nerveux. Cela lui prouvait au moins que, dans une certaine mesure, elle restait possible à surprendre. Quoiqu'elle dise, elle ne savait pas tout, et on pouvait la tromper avec certaines choses. Peut-être, songea-t-il, ne connaissait-elle pas bien la magie. Elle avait dit qu'elle l’emmènerait si nécessaire voir une magicienne, ce qui sous-entendait qu'elle n'était sans doute pas capable seule d'estimer son potentiel magique. Le jeune terranide avait supposé que, comme sa mère, tous les vampires étaient des sorciers : pour lui, les sortilèges et les petites transmutations étaient des choses naturelles, dans lesquelles il avait toujours baigné. C'était une perceptive plutôt réjouissante, au moins un domaine dans lequel il avait une chance de lui être supérieur. Toutefois, sa fierté lui ordonnait d'en rajouter un peu plus, de l’enfoncer, et de la corriger avec une certaine hauteur.

« Tsss... Je t'ai pas craché dessus, j'ai refroidi l'eau par magie... Je pourrais aussi transformer toute la bassine en glace, si je le voulais. Ma mère, c'est la plus puissante sorcière du monde, elle m'a appris à faire plein de choses. Un jour, je serai aussi fort qu'elle. » se vanta-t-il, plein de suffisance.

Évidemment, il était incapable de faire ce qu'il avançait, mais ça n'avait aucune importance. Il avait déjà vu sa génitrice faire des tours de cette envergure, et comme Mélinda n'y connaissait visiblement pas grand-chose... Au moins cesserait-elle peut-être de le considérer comme une peluche faiblarde. Il essaya de se concentrer sur les coups de brosse qui démêlait ses poils, et rien d'autre. Il avait besoin de se vider un peu la tête.

Cependant, alors que lui-même commençait à ne plus y penser, elle revint sur le sujet qu'il avait essayé d'éloigner à tout prix. Son cœur bondit dans sa poitrine, et aussitôt, son malaise réapparu, des idées turbulentes recommencèrent à tourbillonner dans son esprit, et le phénomène redoubla d'intensité. La chaleur, qui n'avait rien à voir avec celle de l'eau, lui remonta de nouveau au visage et au cou. Comment avait-elle su ? Ludowic jeta un très rapide coup d’œil à son entrejambe, constatant que rien n'était directement repérable, surtout à travers l'eau souillée et la queue qui l'enserrait, de façon d'ailleurs assez gênante. Il fronça les sourcils, il ne comprenait pas ce qu'avait à voir le sang avec tout cela. Il n'était pas sûr non-plus de ce qu'il fallait qu'il apprenne pour devenir un jour assistant. De son point de vue, au contraire, il cachait parfaitement ses états d'âme. Il arriva à la conclusion que Mélinda bluffait certainement. C'était d'autant plus vexant pour le semi-vampire qu'elle avait vu juste : l'humiliation serait trop grande s'il vouait rien. Elle ne pouvait certainement pas être sûre de son état, c'était impossible, et elle n'avait de toute façon aucune façon de le prouver.

« Je vois pas de quoi t...vous parlez... Je suis content de ne plus être sale, c'est tout. » bégaya-t-il, la gorge nouée, chaque mot buttant sur ses lèvres tremblantes.
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Re : Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

Réponse 37 mardi 26 février 2013, 10:01:52

Il était visiblement vexé que Mélinda ne soit pas tombée en admiration devant son petit tour magique. Sa mère devait sans doute l’encourager, et ses serviteurs lui dire qu’il était génial, mais ce sort, en réalité, était assez nul. Elle ne doutait pas que Ludowic soit un magicien, mais la magie était une discipline rigoureuse, qui nécessitait une longue préparation. Le cas de magiciens naturellement doués, ayant un pouvoir inné, relevait plus de la légende que de la réalité. Elle fronça les sourcils quand il recommença à la tutoyer, affirmant que sa mère était (ou est) la plus puissante de toutes les sorcières, assertion très subjective, qui témoignait de l’adoration qu’il lui portait, et de son refus de croire qu’elle était morte et enterrée. Inconsciemment, il s’imaginait toujours qu’elle avait du réussir à survivre, à se téléporter ailleurs, à échapper à ses bourreaux. Voilà sans doute ce que Mélinda regrettait : elle n’avait pas pu voir directement le cadavre de la femme, elle n’avait pas pu montrer à l’homme qu’elle était bel et bien morte. Ludowic se raccrochait donc forcément à des espoirs futiles, extravagants, et illusoires, les mettant sur le compte de la magie. Mélinda ne dit rien, sachant que, avec le temps, le Terranide vampirique comprendrait l’inévitable. Elle était morte et enterrée. Ludowic finirait bien par l’accepter, et par admettre que sa nouvelle famille serait avec Mélinda. De son point de vue, elle agissait dans l’intérêt du Terranide poilu, même si ce dernier ne le pensait pas.

Pris sur le fait, il réagissait de la plus naturelle des manières : en niant. Ceci fit froncer les sourcils de Mélinda, légèrement irritée. Ce genre d’excuses était bonne pour un humain imbécile, pas pour quelqu’un qui prétendait être le fils d’une vampire aussi puissante. Mélinda ne pouvait pas croire que sa mère était devenue gâteuse au point d’avoir négligé de lui inculquer les fondamentaux.

« Je vois pas de quoi t...vous parlez... Je suis content de ne plus être sale, c'est tout » expliqua-t-il misérablement.

Mélinda fronça les sourcils, mécontente.

« Si le simple fait de te nettoyer te fait bander, tu as émoustillé bien des servantes, jeune homme. »

La vampire lui grattait les cheveux, les époussetant, plongeant ses mains dans l’eau, répondant du shampooing dessus, faisant couler ce dernier sur sa tête, le long de ses poils, balançant de l’eau chaude pour que le shampooing s’écoule, frottant les yeux de l’homme. Et elle continuait à parler, rapidement.

« On ne peut rien cacher à un vampire. Pourquoi donc crois-tu que nous sommes tellement craints et redoutés ? Les vampires sont des chasseurs, des traqueurs, des prédateurs, parce qu’ils disposent d’un sixième sens qui est la plus puissante de leurs armes : le sang. Tu es un vampire pur, quelqu’un qui est né ainsi, alors ce sixième sens doit te sembler naturel et instinctif, mais c’est une capacité dont seuls les vampires disposent. Tu ne peux rien me cacher, surtout que j’ai appris à éduquer ce sang. Je sens une concentration anormale autour de ton sexe. Et, vu que le simple fait de parler d’un harem te met dans un tel état, j’en déduis que... »

Elle ménagea une courte pause, un léger sourire sur les lèvres, prête à dire ce qui, chez les hommes, était, pour une raison obscure et incompréhensible, la plus grande des hontes, comme une remise en cause de leur virilité :

« ...Tu es un puceau. »

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Re : Re : Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

Réponse 38 mardi 26 février 2013, 17:47:50

En somme, Ludowic était très content de ne pas avoir à regarder Mélinda en face. C'était beaucoup plus facile de mentir à quelqu'un lorsqu'on ne le voyait pas directement, et surtout, elle ne voyait pas son visage, qui affichait à présent une expression digne d'un prince auquel on aurait fait un grave affront. C'était d'autant plus justifié que c'était bel et bien le cas. Si sa mère n'avait aucun titre de noblesse reconnu à l'étranger et consigné, même à Ashnard, dans les faits, ses sujets la vénéraient comme étant de sang noble, et la désignaient pas le titre reine. Le jeune terranide était donc bien de nature princière, et en tout cas, se considérait bel et bien comme tel. Une situation pareille ne lui semblait vraiment pas acceptable.

« C'est pas vrai... je ''bande'' pas. »

Le pire, c'était qu'il ne comprenait rien à tout cela. Il ne savait même pas exactement ce que signifiait le mot bander, et se contentait de la contredire car sa maîtresse semblait y porter un jugement défavorable. Si elle trouvait ridicule que cela se produise pendant qu'on le nettoyait, alors pour sûr, cela ne se produisait pas. Ludowic ne voyait pas davantage le rapport avec le sang.

« Moi aussi, je peux sentir le sang. »

C'était vrai, en soit, mais seulement lorsque celui-ci était en dehors d'un corps. Son odorat était un peu inférieur à celui d'un vampire pur, surtout moins instinctif, et il était bien incapable, du moins pour l'instant, de décrire les fluctuations du liquide vital à travers un organisme. Il lui était possible de repérer la présence de personnes au parfum qu'elles dégageaient, mais ce sens embryonnaire ne s’embarrassait pas de précisions sur la vitesse ou le mouvement du sang. Le sang était là, et c'était déjà bien. Il n'y avait au final, pas besoin d'en savoir plus pour, éventuellement, s'en nourrir.

Puis Mélinda se lança dans un monologue dont, encore une fois, le jeune terranide ne comprit pas tous les éléments. Elles reprenaient largement la sentence qu'elle avait énoncé plus tôt, de ce qu'il saisissait. Le terme final semblait, d'une certaine manière, lui faire plaisir. Ludowic cru y déceler de la moquerie, encore. Il n'avait jamais eu de camarade pour se moquer de lui, pour lui reprocher sa candeur, ou un quelconque manque d'expérience, -on l'avait toujours traité avec grand respect- aussi ne voyait-il pas pourquoi elle se riait de lui. Il ne discernait pas grand-chose de risible à son attitude, si ce n'était cette raideur anormale à son entrejambes, qui n'était pas nouvelle en soit, mais à laquelle sa maîtresse semblait porter un intérêt particulier. ''Puceau'', aussi bien que ''bander'' paraissaient être des mots injurieux, ou au moins humiliants, il les refusaient en bloc.

« Non, c'est pas vrai. » Il fronça les sourcils. «  Je... je vois même pas de quoi tu parles. »

La situation était trop lourde pour lui, et les railleries de Mélinda avaient outrepassé le peu de bonne volonté qu'il avait mise dans son statut d'esclave. Il n'en supporterait pas plus.

« C'est bon, je suis propre, je sors » fit-il, énervé, en entreprenant de s'extraire de la bassine.
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Re : Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

Réponse 39 jeudi 28 février 2013, 01:12:15

« Je... je vois même pas de quoi tu parles. »

Était-ce possible ? Mélinda ne savait pas quoi en penser. Était-il possible que Ludwic soit candide à ce point ? Ignorant des choses du monde ? Après tout... Mélinda ne savait pas si sa mère avait eu récemment un époux, ou un concubin, mais ce ne semblait pas être le cas. Sa mère ne lui en avait peut-être jamais parlé... Ce genre de scénario, à dire vrai, était assez fréquent, notamment chez les filles de bonne famille, où, au nom des convenances, du respect de la religion, les femmes étaient complètement tenues à l’écart de ce genre de choses, certaines ne découvrant le sexe qu’au moment de la nuit de noces, avec un mari qui était deux fois plus vieux qu’elles. Les joies des lignages et des alliances politiques entre nobles... Il n’était donc pas impossible, même si c’était surprenant, que Ludowic ne sache rien de tout ça. Mais, même dans ce genre de circonstances, rien ne justifiait qu’on recommence à la tutoyer.

Ludowic était vexé, car il avait bien compris que le ton de Mélinda était sarcastique. Le petit Terranide était donc sensible. Il n’aimait pas qu’on l’humilie. Les hommes et leur fierté... Cependant, il était bel et bien vierge. Si doute il y avait, c’était maintenant une certitude. Le petit Terranide était vexé, donc, et entreprit de s’en aller. Il posa ses mains sur le rebord du tonneau, et commença à se relever... Avant que l’une des mains de Mélinda ne l’attrapa à l’épaule, le renvoyant d’un coup sec dans l’eau.

« Pour commencer, petit Terranide impertinent, c’est MOI, lâcha-t-elle, en insistant bien sur ce pronom, qui décide quand tu es propre. Et c’est donc moi qui décide quand tu sors ! »

Elle ponctua cette assertion d’une gifle sur sa tête, entre ses oreilles. Ce n’était pas très fort, mais ce n’était pas non plus une caresse.

« Et je t’ai déjà dit de ne plus me tutoyer, insolent ! Que je ne te reprenne plus ! »

Ludwic était retourné dans l’eau, et Mélinda recommença à le brosser, avant de lui parler, sur un ton un peu plus calme.

« Tu ignores donc tout des choses de l’amour, hum ? C’est une grave lacune à laquelle il va falloir que je t’initie... Mais plus tard. Ce serait trop long, pour le moment. »

La vampire ne comptait nullement lui présenter ses excuses. Mélinda s’excusait rarement, même quand elle avait tort. Sa fierté le lui interdisait. Elle faisait partie de ces personnes qui, en étant en tort, préféraient se dire que le problème venait malgré tout des autres, et ce même si le tort était évident. La vampire était une femme à manier avec précaution, et la candeur, la stupidité, ou la naïveté (rayez la mention inutile) de Ludowic ne l’aidait pas vraiment dans ce domaine. Comment aborder une telle femme ? Voilà bien une question à laquelle il n’avait manifestement pas la réponse. Mélinda devait donc faire attention, car, si elle répondait à la stupidité de Ludowic par l’agacement, le mépris, et la méchanceté, il risquait de se rebeller. Elle devait faire preuve de qualités qui étaient difficiles pour elle, notamment la patience. La mère de Ludowic, visiblement, avait totalement raté l’éducation de ce dernier, laissant le soin à Mélinda de s’en charger.

*Toute une éducation à refaire... Je vais en avoir du boulot, moi...*

Un soupir la traversa à cette idée, et elle continua à le nettoyer.

« Maintenant, tu es propre, jeune insolent. »

Elle le força ensuite à se retourner, posant ses mains sur sa tête, cette dernière se trouvant près de ses seins.

« Pas de dérobades possible, Ludowic. Regarde mes seins, regarde-les bien, fixement, et dis-moi ce qu’ils t’inspirent ! »

C’était un ordre. Mélinda, pour le coup, était relativement péremptoire, mais elle voulait que les choses soient claires. Elle voulait que Ludowic se laisse aller, et comprenne ce qu’il ressentait. Pour ça, il allait falloir lui forcer un peu la main.

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Re : Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

Réponse 40 jeudi 28 février 2013, 02:47:06

En réalité, Ludowic ne s'était pas vraiment attendu à ce qu'on le laisse sortir, mais cela avait été la seule manière qu'il avait trouvé pour extérioriser sa frustration et son mécontentement, sans pour autant en être trop blâmable. Il ne fut pas donc si surpris que ça lorsque Mélinda l'obligea aussitôt à replonger dans sa bassine. Peu à peu, il commençait à s'habituer à la volonté coercitive de cette femme, de ses manières qu'il trouvait, à son égard, violentes et contraignantes. Pourtant, alors qu'il ne parvenait toujours pas à se faire au vouvoiement qu'il n'avait pratiquement jamais utilisé jusqu'ici, il ne pensait même plus à se rebeller. Il reçu la gifle en serrant les dents. Il songea un instant avec une certaine terreur qu'il commençait à l'accepter comme étant une norme, puis n'y pensa plus.

Car ce qu'il y avait de troublant avec cette chose que la vampire voulait absolument lui apprendre, c'était que, sans vraiment savoir en quoi elle consistait, encore qu'il en avait quelques idées, elle chassait toutes les autres pensées. Elle ne laissait qu'une désagréable sensation de compression à l'entrejambe, une chaleur inexplicable, un léger malaise corporel (auquel venait s'ajouter un lourd malaise psychologique), des picotements dans les extrémités et une bouche pâteuse. Il tentait de calmer tant bien que mal la tension de son corps lorsque sa maîtresse décréta finalement qu'il était propre. Pensant être libéré, Ludowic s'apprêtait enfin à s'extirper de cette situation qui le gênait. Néanmoins, c'était sans compter la poigne de Mélinda, qui le maintint fermement en place, et le contraignit même à lui faire face.

Le premier réflexe du jeune terranide, alors qu'elle l'obligeait à plaquer ses mains sur sa tête aux longs cheveux blonds, fut encore une fois de regarder ailleurs. Pas beaucoup, un petit mouvement de ses iris rouges, pour ne pas avoir à constater trop directement sa totale nudité. Un mouvement que ne manqua probablement pas de remarquer la vampire, qui lui enjoignit de se concentrer sur ce qui le gênait le plus, en cet instant, si l'on exceptait l'état de son entrejambe. La requête qui suivit le laissa assez perplexe. Il grimaça, loin d'être ravi par cette contemplation forcée.

« J'en sais rien... Pourquoi ça t-vous obsède autant ? »

Cette question, il se la posait en fait plus à lui-même qu'à sa maîtresse. Il ne savait pas pourquoi ses deux globes de chair rose, glabres, flottant au bord de l'eau, accaparaient à un tel point son attention. Ils n'étaient même pas sûr de beaucoup les aimer ; Mélinda n'avait pas assez de fourrure, cela lui semblait un peu, malsain, trop exposé aux regards. Dans un même temps, il ne pouvait nier que, puisque dépourvu de pilosité, aussi impudiquement, ils dégageait quelque-chose... qu'il ne pouvait vraiment définir. Il chercha cependant à tout prix une réponse dans ses souvenirs, quelques éléments s'y rapportant. Ils se terminaient pas de petites excroissances plus foncées, qui lui paraissaient en constituer une grande partie de l'intérêt...

« C'est avec ça que les mères allaitent leurs enfants. »

Si ces mains n'avaient pas été ainsi contraintes, il aurait peut-être haussé les épaules. Sa réplique, même de son point de vue, était un peu hors-sujet. Pourtant, elle fit suivre à son esprit un autre cheminement. Le manque d'éducation de Ludowic dont parlait sans cesse Mélinda, et qui l'agaçait toujours plus, s'expliquait par le fait que sa mère était abstinente depuis longtemps. Pour cause, elle considérait que le seul intérêt de l'acte était d'engendrer une progéniture, et préférait se consacrer en matière de passe-temps à l'étude de la magie. Son dernier partenaire avait été le père de son fils unique, et elle l'avait dévoré après l'acte. Elle avait souvent expliqué au jeune terranide avec quelle ingénuité et quelle persévérance elle avait élaboré le rituel qui lui avait permis d'enfanter, malgré son vampirisme, éclipsant au passage le rôle et le sort du géniteur. Cela amenait une remarque qu'il fut très content d'amener, sur le même ton que lorsque sa maîtresse avait prononcé le mot ''puceau''.

« Ça ne sert à rien, parce qu'à part ma mère, les vampires sont stériles. »

Il était un spécimen rare, et en prendre conscience lui redonna un peu de l'orgueil perdu. Il parvint même à esquisser un léger sourire.
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Re : Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

Réponse 41 jeudi 28 février 2013, 15:10:24

« C'est avec ça que les mères allaitent leurs enfants. »

Seigneur... Mélinda avait visiblement oublié à quel point on pouvait parfois être naïf. Ludowic était un vrai petit idiot. C’était touchant, mais ça n’allait sûrement pas aider Mélinda pour en faire un assistant de direction. Que pourrait-il bien diriger, s’il ne savait même pas comment réagir en cas d’érection ? Il lui serait totalement inutile ! Il allait falloir par lui apprendre les bases les plus élémentaires. Qu’il ne voulait pas qu’on le considère comme une peluche était son choix, mais, avec une telle inculture, son seul rôle, pour l’heure, serait d’être une peluche. Il observait la poitrine de Mélinda avec un curieux soupçon d’hésitation sur le visage. La vampire, en réalité, avait plutôt de beaux seins. Fermes et glabres, ils n’étaient pas naturels, résultant d’une opération chirurgicale destinée à faire celle une parfaite petite prostituée pour mieux tromper la vigilance de son père, et le tuer. Des seins que Mélinda avait initialement détesté, avant de finalement les accepter. Et, à vrai dire, ils allaient plutôt bien avec la beauté transcendante, pâle et envoûtante, qui se dégageait de son corps. Ludowic, de son côté, continuait à réfléchir, et finit par en venir à une conclusion qui manqua faire glousser Mélinda, cette dernière se retenant pour qu’il ne se vexe pas une nouvelle fois.

« Ça ne sert à rien, parce qu'à part ma mère, les vampires sont stériles. »

Que les vampires soient stériles était vrai (du moins, pour une écrasante majorité, dont Mélinda, malheureusement, faisait cruellement partie). En revanche, que les seins ne servent à rien, voilà qui était un peu péremptoire. Ludowic était assez hâtif dans ses jugements, ce qui prouvait son absence de minorité.

« Oh vraiment ? répliqua Mélinda d’une voix douce. Alors, dans ce cas, je me demande bien pourquoi la Nature a doté les femmes d’attributs inutiles. Regarde-les mieux, Ludowic, et, surtout, regarde ce que ça t’inspire, toi... Nierais-tu être étrangement fasciné ? Ressentir une attirance, mais sans pouvoir en déterminer la raison, l’origine ? Oui, je le sens, et ça se devine... Mes seins t’attirent, tu aimerais les toucher, les caresser, les dompter, comprendre pourquoi ils te fascinent tant, essayer d’en percevoir les raisons profondes... »

Le désir physique se résumait à ça : une inexplicable attirance. Même Mélinda ne pouvait fournir une raison précise à l’origine de cette attirance, car elle l’ignorait. Était-ce inconscient ? Universel ? Lié à notre éducation ? Qu’est-ce qui expliquait l’attirance pour les seins ? Le fait qu’ils servent justement à allaiter ? Ou qu’ils soient dissimulés ? L’attirance serait-elle la même si on ne cachait jamais ses seins, s’ils étaient aussi visibles que les mains ou les pieds ? Tout ceci rappelait à Mélinda ce livre terrien, d’Isaac Asimov, où des individus qui vivaient toujours avec les cheveux cachés fantasmaient à l’idée de les voir. Voilà qui remettait bien des choses en perspective. Mélinda, fort heureusement, ne comptait pas aller aussi loin dans son éducation. Certaines questions, indubitablement, resteraient en suspens, et ce serait à Ludowic d’y apporter sa propre réponse.

Mélinda retira ses mains des joues de Ludowic, afin de les placer sur sa nuque et ses cheveux, se collant un peu plus contre lui.

« Une poitrine ne sert pas à rien, Ludowic, même si, je te l’accorde, elle n’a aucune fonction procréatrice... Mais crois-tu vraiment que tous ceux qui font l’amour le fassent uniquement dans des soucis de procréation ? Mais tu ignores ce qu’est l’amour, n’es-t-ce pas ? Ou alors, tu en as une vague idée.  Ne t’en fais pas, elle se précisera. »

Voilà bien une chose dont Mélinda était sûre. Continuant à maintenir Ludowic par la nuque, ses seins se rapprochaient de lui.

« Embrasse-les... Lèche-les, palpe-les... Et tu verras par toi-même si les seins ne servent à rien. »

Et, encore une fois, la marge de manœuvre de Ludowic était plutôt réduite. Vu la manière dont Mélinda le tenait, elle ne désirait pas qu’il se rebiffe, mais bien qu’il fasse ce qu’elle lui avait demandé de faire.

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Re : Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

Réponse 42 jeudi 28 février 2013, 17:36:30

Ce fut avec un agacement non dissimulé que Ludowic reçu une nouvelle fois la confirmation que sa remarque était, du point de vue de sa maîtresse, déplacée, et que cela faisait encore un sujet qu'il ne maîtrisait pas. Il avait pourtant bien eu l'impression d'apporter un élément solide de sa culture, mais Mélinda, avec une énervante prétention, continuait à vouloir lui faire croire qu'il y avait des mystères concernant cet acte d'amour, dont il ne savait rien. Après tout, ce devait être bien superflu, s'il en avait une ignorance si grande : il n'avait jamais eu le sentiment de passer à côté de quelque-chose de très important jusqu'ici. Il ne doutait pas que si cela avait été primordial, sa mère lui en aurait parler, elle lui aurait fait lire des livres, ou, plus vraisemblablement, car il n'était pas très studieux, aurait demandé à un domestique de lui expliquer.

Il n'en était rien, et le fait que la vampire anticipe ses moindres sentiments comme si elle les ressentait elle-même le mettait hors de lui. Il détestait cette idée qu'on puisse tout prévoir de ses mouvements, tout savoir de lui. Il se sentait bafoué, on piétinait son intimité, il en avait assez. Son sourire se perdit dans une nouvelle expression de vexation et de froncement de sourcils. Il paraissait réfléchir intensément à un problème très complexe et très fâcheux à la fois. Mélinda obligea encore le jeune terranide à s'approcher d'elle, collant presque son visage à la poitrine. Il était à présent penché en avant, refusant en revanche à faire avancer son bassin coupable.

Que voulait-elle dont prouver, à vouloir qu'il agisse ainsi ? Ludowic n'avait aucune idée de ce qui allait se passer s'il suivant son ordre. Il ne voyait pas ce qui pouvait arriver de si exceptionnel et qui mérita qu'on lui fasse subir un tel traitement. Rentrer toujours parfaitement dans les calculs de sa maîtresse lui était insupportable. Il avait toujours hésité, jusqu'ici, bafouillé, nié, et jamais elle n'avait vraiment parue surprise de sa réaction. C'en était trop : elle allait voir, s'il n'y connaissait rien. Il ignorait encore tout-à-fait comment, mais il allait lui prouver que faute de ne rien savoir, il était parfaitement capable d'improviser. Hors de question, cette fois, de faire le timide. Après les quelques secondes que lui prirent de souscrire à cette résolution, il agit avec une certaine vitesse.

Sa tête s'approcha de la peau blanche et humide, et son museau rentra finalement bel et bien en contact avec elle, s’engouffrant même dans le sillon qui séparait les deux globes de chair. Le semi-vampire se sentit un peu stupide, ses joues collées chacune à un sein. Il ne perdit pas de temps, ne voulant surtout pas montrer sa gêne qui montait encore. Ne sachant trop comment continuer, il suivit la première idée qui lui vint et sortit aussitôt sa langue. Il se mit à remonter vers le cou de Mélinda. Son organe buccal était extrêmement rugueux, vestige de quelque ancêtre qui avait eu besoin de se défaire des parasites grouillants dans sa fourrure épaisse. Ses papilles étaient sensibles, autant que son odorat, et la combinaison du goût et du parfum de l'épiderme de la vampire l’incitèrent à continuer. Il avait l'impression de lécher une grosse pièce de viande.

Avec une ardeur inédite, sa langue râpeuse se détourna de son trajet vertical pour déborder sur un sein, qu'elle parcourue dans toute sa largeur, sans toutefois toucher le mamelon. Puis elle repartit dans l'autre sens, plongeant sous l'eau pour en atteindre la partie plus basse. L'excitation de Ludowic devenait réellement handicapante, alors qu'une sensation étrange, des fourmillements chauds, remontait de son bas-ventre pour se dissiper quelque-part au niveau de son thorax. Il continua, de plus en plus vite, appuyant de plus en plus fort sur la peau de Mélinda. En apparence incapable de s'arrêter, il commença à saliver abondamment. Las des douleurs de son entrejambe, il desserra un peu l'étreinte impitoyable de sa queue. Ses yeux se fermèrent, le reste de son corps, et particulièrement sa bouche, lui envoyant déjà plus de signaux nerveux qu'il ne pouvait en recevoir.

S'il était maladroit pour ce qui était de l'aspect érogène, il y avait quelque-chose de carnivore dans sa manière de parcourir la viande. Sa main griffue se referma dans le vide, les muscles de son ventre se contractèrent, ses pectoraux, puis se fut au tour des muscles de sa mâchoire. Ses dents s'enfoncèrent dans le côté d'un sein. Contrairement à la plupart des vampires, ses canines n'étaient pas beaucoup plus développées que le reste de sa dentition, chacun des morceaux d'émail était un poignard acéré et dangereusement effilé. Elles transpercèrent la peau et laissèrent perler un peu de liquide rouge, commençant à entailler la chair, avant que Ludowic ne se rende compte de ce qu'il était en train de faire. Gémissant de plaisir, il cessa avec difficulté sa morsure, l'empêchant de se refermer en emportant une pièce vive, et retira à regret ses crocs. Le goût du sang se répandit dans sa bouche. Pour une fois, ce n'était pas le sien. Son appétit avait rarement été aussi grand. Tellement grand qu'il pensa à peine aux conséquences.
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Re : Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

Réponse 43 jeudi 28 février 2013, 20:55:27

Il était temps de passer aux choses sérieuses avec Ludowic. Tout simplement. Elle en avait assez de le voir dubitatif, et voulait qu’il découvre ce qu’était le sexe. Cependant, la meilleure manière, selon elle, de le découvrir, était de le vivre. Il avait bien de la chance, car, pour lui, ce serait agréable. Chez Mélinda, le sexe avait commencé à un âge où elle n’était pas du tout en mesure de l’apprécier, et elle n’avait pas du tout apprécié. Loin de là. Le sexe avait détruit et brisé la Mélinda Warren humaine, cette petite fille qui, en volant à son père la vie de sa mère, était née monstrueuse. Mélinda Warren avait d renaître vampire pour dompter le sexe, et, lors de ses premiers nouveaux ébats, elle avait eu une peur terrifiante. Traumatisée, elle avait du surmonter sa peur enfantine pour dompter le sexe. Le sexe avait toujours été, pour elle, une bataille, une forme de guerre où il fallait savoir faire preuve de talent et de courage pour s’en sortir. Elle sentait le sang de Ludowic se tendre, se concentrant autour de son sexe, et il fourra sa tête entre les seins de Mélinda, qui en soupira, avant de sentir sa langue glisser le long de son corps, remontant, avant de redescendre. Il caressait ainsi la peau de Mélinda, faisant preuve d’une délicate attention, une attention qui témoignait du plaisir croissant que le Terranide avait. Il était de plus en plus excité, ce qui était palpable et compréhensible. Il commençait enfin à comprendre, à réaliser ce que la vampire lui avait dit... Le pouvoir du sexe, une espèce de tourbillon qui, petit à petit, l’absorbait, le dominait, le guidait. Une force qui montait crescendo, commençant par des frémissements, des attouchements, des caresses, de délicates attentions, et puis des montées de tension, jusqu’au feu d’artifice final, le grand bouquet explosif.

« Humm... » soupira Mélinda.

Elle caressait faiblement les cheveux de Ludowic, sans trop le maintenir, car elle ne voulait pas le restreindre dans les mouvements. Il avait pris le ferry sur le fleuve du plaisir, et se laissait porter. Elle le sentit se poser sr la langue, et, comme elle s’y attendait, il passa à l’étape supérieure, et se heurta à une barrière. Un nouveau soupir s’échappa des lèvres de la vampire, mais, en voyant le sang, Ludowic se recula, semblant prendre peur. Mélinda sourit, et lui caressa les joues, tandis que quelques gouttes de sang perlaient le long de son sein gauche, formant une légère rivière pourpre. Il en avait bu, et elle avait lu dans ses yeux un désir virulent, sauvage, qui ne demandait qu’à se réveiller. Vampire... Le sang était l’indicateur de la passion, la flamme poignante de la vie, qui réveillait toutes les excitations, et vous transformait, vous transcendait.

Mélinda baissa sa tête vers Ludowic, se rapprochant un peu de lui, le plaquant contre le rebord du bassin.

« Là, tu vois ? Tu commences à comprendre... Mais, si tu veux vraiment qu’on te considère comme un homme, Ludowic, tu dois d’emblée apprendre une chose propre aux hommes, et qu’il te faudra toujours accomplir pour ne décevoir personne... »

Elle reprit lentement, tout en glissant ses mains à nouveau sur la nuque de Ludowic, pour le ramener vers ses seins.

« Un homme termine toujours ce qu’il entreprend. Alors, continue. Prends mon sein, nettoie mon sang... »

Elle parlait d’une voix douce et calme, sensuelle, mais sans laisser le choix au petit Terranide, qui se retrouva à nouveau contre le sein ensanglanté de Mélinda. C’était une vampire. La douleur ne la dérangeait nullement, bien au contraire. Elle plaqua sa tête contre sa poitrine, lui caressant les cheveux, les grattant, l’embrassant entre les oreilles.

« Tes mains... Utilise-les pour me caresser. Les hanches. Le dos... Plus bas encore. Frotte mes fesses. Ressens la beauté d’un corps féminin parfait, la puissance et l’envoûtement du beau sexe. Maintenant, Ludowic, tu sais ce que ça signifie, que de bander. »

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Ludowic

Créature

Re : Non madame, il n'est pas dressé (Mélinda Warren)

Réponse 44 jeudi 28 février 2013, 22:09:52

C'était un jeune terranide effrayé, et dans le même temps, terriblement excité que Mélinda repoussa vers le bord de la bassine. Il était persuadé d'avoir fauté, de lui avoir fait du mal, et qu'elle allait le punir durement, l'enchaîner au mur, le priver de nourriture pendant encore une semaine, alors que son ventre criait toujours famine. Il regarda même brièvement vers la porte, s'attendant à voir Bran, son frère monstrueux, en surgir pour se saisir brutalement de lui. Alors qu'elle le maintenait plaqué, il s'attendait au moins à recevoir une gifle, comme elle l'avait déjà fait, mais en lieu et place, elle paraissait... plutôt satisfaite. Elle avait même laisser passer quelques sons qui paraissaient relever pour Ludowic d'un certain plaisir.

Déconcerté, il n'eut pas le temps d'attendre que son cœur, dont le rythme avait doublé se calme. Il fut de suite replongé près de la peau parfumée de sa maîtresse, le bassin toujours en arrière par rapport au haut de son corps. Il vit les deux demi-cercles sanglants laissés par la pression de sa mâchoire. Mélinda n'était visiblement pas dérangé par les plaies superficielles. Le semi-vampire, qui n'avait guère pu qu'une bouteille de sang en une semaine, ne se fit pas prier. Il accola sa bouche vorace sur la blessure, et, tout en passant sa langue sur les rebords rouges, se mit à suçoter, comme un enfant au sein de sa mère, le peu de liquide chaud qui daigna en couler. Il lui en fallait plus, mais il n'osait pas mordre une seconde fois, incertain de la réaction que cela pourrait provoquer chez sa maîtresse. Peut-être, songea-t-il, malgré ses pensées de plus en plus floues, qu'il ne fallait pas abuser.

Il ne pouvait cependant rester immobile. S'il ne pouvait avoir plus de sang, il lui fallait au moins plus de sensations, immédiatement. Son entrejambe le brûlait littéralement, semblant prête à exploser. Il ne savait absolument pas pourquoi, mais il avait une furieuse envie de la frotter à quelque-chose. Sa queue, dont il avait desserrée l'étreinte, remua un peu, frictionnant son bas-ventre au supplice, sans parvenir à calmer l'ardeur qui le maintenait si furieusement insatisfait. Les quelques poils qui se coincèrent lui provoquèrent même quelques douleurs. Mélinda lui avait donner l'autorisation d'utiliser ses mains, ce qu'il n'avait pas fait jusqu'ici. Brusquement, il passa ses mains dans le dos de la vampire, griffant légèrement son épiderme, ressentant toute la masse chaude de sa maîtresse. Puis il contracta ses avant-bras, ce qui eut pour effet de rapprocher son propre bassin de celui féminin.

Le point de non-retour était franchi, et Ludowic perdit presque totalement le contrôle. Son appendice caudal se délia totalement, et dans une gerbe d'eau, se dressa derrière lui, lui arrivant au niveau des épaules. Ce qui avait été caché et comprimé si longtemps, jouissant de sa nouvelle liberté, parut vouloir aussitôt retrouver une forme de contrainte. Sa verge dressée à l'extrême vint brutalement se coller à la vampire, appuyant brutalement sur son bas-ventre, sous l'eau. Les deux corps étaient à présent presque totalement en contact, la poitrine de Mélinda au niveau du cou. La sensation était incroyable, le jeune terranide sentit un instant ses jambes défaillir. Puis, mu par un instinct animal, il commença à frotter frénétiquement sa virilité contre la peau chaude et nue. Il se mit à pousser de petits gémissements, non maîtrisés, haletants et courts, alors qu'il sentait que quelque-chose montait. Moins de deux secondes de ce traitement suffirent à concrétiser l'acte.

« Je... hn. Hn. »

Dans une explosion de bien-être étrange, Ludowic se relâcha complètement, ses muscles, pris de contractions saccadées, l'obligeant à continuer le trémoussement encore quelques instants. Il n'avait pas l'impression d'uriner, et pourtant, il le sentait, il y avait bien quelque-chose qui s'échappait de son corps. Et s'en libérer était délicieux. Ses épaules le picotaient, il se serra encore plus contre sa maîtresse, manquant de l'étouffer, et comprimant encore sa verge, dans laquelle il sentait son sang battre, par à-coups. Sa vision était pleine d'étincelles, et ses iris rouges ne voyaient en fait plus grand-chose, son ouïe elle aussi perdant en sensibilité. Il serra les dents, ferma les paupières, alors que les dernières onces de plaisir tardaient à se dissiper, encore entretenues par ses mouvements brusques. Ce devait être ça, l'amour.
TelkaArchieVianOzvelloOzalee
MP


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