Il était temps de passer aux choses sérieuses avec Ludowic. Tout simplement. Elle en avait assez de le voir dubitatif, et voulait qu’il découvre ce qu’était le sexe. Cependant, la meilleure manière, selon elle, de le découvrir, était de le vivre. Il avait bien de la chance, car, pour lui, ce serait agréable. Chez Mélinda, le sexe avait commencé à un âge où elle n’était pas du tout en mesure de l’apprécier, et elle n’avait pas du tout apprécié. Loin de là. Le sexe avait détruit et brisé la Mélinda Warren humaine, cette petite fille qui, en volant à son père la vie de sa mère, était née monstrueuse. Mélinda Warren avait d renaître vampire pour dompter le sexe, et, lors de ses premiers nouveaux ébats, elle avait eu une peur terrifiante. Traumatisée, elle avait du surmonter sa peur enfantine pour dompter le sexe. Le sexe avait toujours été, pour elle, une bataille, une forme de guerre où il fallait savoir faire preuve de talent et de courage pour s’en sortir. Elle sentait le sang de Ludowic se tendre, se concentrant autour de son sexe, et il fourra sa tête entre les seins de Mélinda, qui en soupira, avant de sentir sa langue glisser le long de son corps, remontant, avant de redescendre. Il caressait ainsi la peau de Mélinda, faisant preuve d’une délicate attention, une attention qui témoignait du plaisir croissant que le Terranide avait. Il était de plus en plus excité, ce qui était palpable et compréhensible. Il commençait enfin à comprendre, à réaliser ce que la vampire lui avait dit... Le pouvoir du sexe, une espèce de tourbillon qui, petit à petit, l’absorbait, le dominait, le guidait. Une force qui montait crescendo, commençant par des frémissements, des attouchements, des caresses, de délicates attentions, et puis des montées de tension, jusqu’au feu d’artifice final, le grand bouquet explosif.
« Humm... » soupira Mélinda.
Elle caressait faiblement les cheveux de Ludowic, sans trop le maintenir, car elle ne voulait pas le restreindre dans les mouvements. Il avait pris le ferry sur le fleuve du plaisir, et se laissait porter. Elle le sentit se poser sr la langue, et, comme elle s’y attendait, il passa à l’étape supérieure, et se heurta à une barrière. Un nouveau soupir s’échappa des lèvres de la vampire, mais, en voyant le sang, Ludowic se recula, semblant prendre peur. Mélinda sourit, et lui caressa les joues, tandis que quelques gouttes de sang perlaient le long de son sein gauche, formant une légère rivière pourpre. Il en avait bu, et elle avait lu dans ses yeux un désir virulent, sauvage, qui ne demandait qu’à se réveiller. Vampire... Le sang était l’indicateur de la passion, la flamme poignante de la vie, qui réveillait toutes les excitations, et vous transformait, vous transcendait.
Mélinda baissa sa tête vers Ludowic, se rapprochant un peu de lui, le plaquant contre le rebord du bassin.
« Là, tu vois ? Tu commences à comprendre... Mais, si tu veux vraiment qu’on te considère comme un homme, Ludowic, tu dois d’emblée apprendre une chose propre aux hommes, et qu’il te faudra toujours accomplir pour ne décevoir personne... »
Elle reprit lentement, tout en glissant ses mains à nouveau sur la nuque de Ludowic, pour le ramener vers ses seins.
« Un homme termine toujours ce qu’il entreprend. Alors, continue. Prends mon sein, nettoie mon sang... »
Elle parlait d’une voix douce et calme, sensuelle, mais sans laisser le choix au petit Terranide, qui se retrouva à nouveau contre le sein ensanglanté de Mélinda. C’était une vampire. La douleur ne la dérangeait nullement, bien au contraire. Elle plaqua sa tête contre sa poitrine, lui caressant les cheveux, les grattant, l’embrassant entre les oreilles.
« Tes mains... Utilise-les pour me caresser. Les hanches. Le dos... Plus bas encore. Frotte mes fesses. Ressens la beauté d’un corps féminin parfait, la puissance et l’envoûtement du beau sexe. Maintenant, Ludowic, tu sais ce que ça signifie, que de bander. »