[FINI]Cats, mices, just another hunt... or not...[Pv]

Il était dix quinze heures trente, c’était l’heure du crime…. Heu non, pardon, l’heure d’aller travailler ! Quoiqu’étant donné que Nikolaus venait de passer la journée à se détendre et à se prélasser chez lui, sous un monticule de chats assoupis, et un blaireau pour oreiller, se forcer à se tirer hors de cette torpeur bienfaisante pour aller travailler pouvait passer pour criminel ! Mais il fallait bien qu’il trouve de quoi manger, un peu de rentrée d’argent fiable, l’argent du contribuable serait le bienvenu !

Lentement le matin, et surtout, pas trop vite le soir, il  chassa les félins assoupis avec douceur, pour qu’ils partent d’eux-même pour voir se relever et remercia son oreiller vivant en venant frotter sa tête contre les bajoues de l’animal, ronronnant d’aise. Puis il s’étira… une… deux !  Bon sang ce que cela pouvait être fatigant de se lever, allez, une… deux…. On change de doigts !  Lentement le matin, pas trop vite le soir.

Il qui fallut bien deux bonnes heures et une douche à l’eau froide, faute d’argent on lui avait coupé l’électricité temporairement, mais il s’en fichait comme d’une guigne ! Il avait d’autres chats à fouetter ! Ou plutôt, d’autres chats à contenter… et pour ça, chez lui, on aurait dit u véritable écosystème sauvage… des rats en nombre, des chats qui les chassaient, des insectes pour d’autres, quelques fruits pour un autre groupe…

Il avait rendez vous à dix huit heures trente au lycée. Ils avaient des problèmes d’insectes dans les cuisines et des rats avaient été vus dans une salle de classe… il y avait même eu une photo à ce sujet il lui semblait… enfin, il ferait son travail avec brio, classe, panache et élégance, puis il prendrait la paie, il fallait bien s’occuper des factures !

Mentalement il faisait une liste de ce qu’il emporterait…. Alors, son pipeau de bois qu’il avait fabriqué lui-même, Gipsy, Mitsy, Mirry, les trois sœurs siamoise qu’il avait sauvé de la noyade, Arthur, un quatrième chat…. Il emporterait aussi Hermes… un vieux blaireau à qui cela ferait de l’exercice…  ce serait tout…. Oh non, pour bien nettoyer derrière les sales bêtes il emmènerait Monnaie, l’écureuil kleptomane, et pour les cafards, ce serait le festin d’Aiden et de Mister, deux jolis furets de belle taille !

Il prit aussi tout le matériel habituel, laisses et colliers -  obligatoire étant donnée qu’il trimballait des animaux… - ficelle, fil de fer, tapettes à souris et autres ingrédients plus spécifiques. Il rangea tout cela bien proprement dans ses deux mallettes. Métalliques qu’il chargea dans son véhicule

Il sépara ceux là de ses compagnons et donna à manger aux autres avant d’enfermer à l’arrière de sa voiture les élus du soir… Ah et penser à prendre aussi un livre pour le temps de la chasse… un livre de philosophie, le dernier acheté, le thème ? « La copulation est elle une source de bien être nécessaire dans les rapports humain ? »  Vaste sujet…

Il termina de se préparer, prenant ses affaires propres qui allaient le mieux à la situation : une chemise western bleue délavée, sans manches sur lequel était écrit derrière « Schiffer : votre dératiseur » un pantalon de toile beige tirant vers le marron. Basket au pieds et hop, il était paré !

Ça tombait bien, il était dix huit heures, en même temps, quand on mettait près de deux heures à se lever et se doucher… même si la fragrance sauvage était persistante cela renforçait le côté sauvage, animal du joueur de pipeau.  Enfin brèfle !  Il avait du travail ! En voiture tout le monde ! Et il se tourna vers ses « employés » leur lançant sur un ton sévère :

« Pas de grabuge ! »

Aucun ne répondit… ils étaient d’accord !  Tant mieux, la dernière fois qu’il avait emmené Hermès, il s’était attaqué au tuyau d’arrosage…. Il avait pris celui-ci pour un serpent et il fallait avouer que c’était compréhensible ! il devenait quelque peu myope et bientôt il serait aveugle… les autres créatures de son terrain vague -  qu’il avait l’ignorance d’appeler un jardin – finiraient par avoir sa peau, mais en attendant il n’en restait pas moins capable de mettre une raclée aux autres si besoin est…. Vous avez déjà vu un blaireau se battre ? Vu la taille de ses griffes, je vous déconseille de le croire !

Il lui fallut un quart d’heure pour arriver au lycée, il serait en avance, certes, mais au fond, n’était-ce pas préférable, mieux valait être en avance qu’en retard… et la personne devant l’accueillir et veiller à ses travaux pourrait repartir plus tôt… celle-ci, qui lui avait fixé rendez vous par téléphone – une femme à la voix particulièrement sensuelle -  lui avait dit de monter au secrétariat dès son arrivée pour obtenir les papiers de la mairie. En effet, il venait pour le lycée mais était envoyé par la mairie et c’était la mairie qui paierait… donc il fallait ces papiers prouvant qu’il s’était bien chargé de la prestation rémunérée exigée pour avoir cet argent…

Les lieux étaient presque déserts, il y avait bien quelques entrainements de sport et quelques internes, mais rien de plus, l’un d’eux eut même la gentillesse de lui indiquer  le secrétariat malgré son étonnement. En effet, Monnaie et Mister avaient réussis à se sortir de ma partie arrière de la voiture et si le furet s’était enroulé autour de son cou, Monnaie se baladait entre sa tête et ses épaules, le chatouillant quelques peu.

Il monta les dernières marches et toqua à la porte du secrétariat, à pas félins, gracieux, mais rappelant simplement qu’il était le prédateur suprême de sa petite cour… on lui dit d’entrer. Il s’exécuta. Mentalement, il ordonna à ses deux fugueurs préférés de se tenir à carreau…

« Bonjour madame. Je vous prie d’excuser le dérangement, je suis le dératiseur… j’ai rendez-vous… je vous prie de m’excuser pour mon avance, mais mieux vaut l’avance que le retard, n’est-ce pas ! Nikolaus Schiffer. Enchanté. »

Enroulé dans sa queue, Monnaie était sur l’épaule du jeune homme et  Mister avait levé la tête, perdant l’effet écharpe qu’il avait suyr le jeune homme. Son interlocutrice était plutôt jolie... mais quelque chose perturbait le sommeil de Mister... quoi ?

Il tendit la main.

« Hummm... Hmmmm...
 -  Haaa... Ohh, Shani, tu es tellement douée ! »

Le mordillement qu’elle provoqua sur le sexe de l’homme était une forme de gratitude. Elle sentait le corps du professeur se tendre de plaisir, ses mains se cramponner lentement sur sa tête, s’enroulant dans ses longues et belles mèches de cheveux. Les lunettes de Shani glissaient le long de son nez, au fur et à mesure que sa tête remuait contre son gros membre. Le brave professeur était venu à l’administration pour une histoire de changement de salles demain. Il était plutôt beau pour un prof de maths, et Shani, qui s’ennuyait à compiler des données comptables et à organiser des examens, avait décidé de s’offrir une petite pause. Elle lui faisait une fellation, suçant et mastiquant sa belle queue. Il s’était rapidement laissé convaincre. Ce n’était pas la première fois qu’ils faisaient un peu de sexe à la sauvage, et ça ne dérangeait pas particulièrement Shani. Elle sentait les mains de l’homme, moites, caresser ses cheveux, s’y appuyer, comme pour l’immobiliser. Ceci la faisait sourire de plaisir, et elle continua à le sucer, jusqu’à le sentir jouir. Il hoqueta faiblement, sembla tressaillir, puis son sexe cracha son sperme en elle, se vidant dans sa bouche.

« Haaa... Quoi de mieux après une journée de cours ?
 -  Un câlin de ta femme ? plaisanta Shani.
 -  Tu sais que je la plaquerais à la première occasion pour tes beaux yeux, Shani, répondit le professeur en refermant les boutons de son pantalon.
 -  Vil flatteur, on ne se connaît que depuis quelques jours, répliqua la secrétaire avec un léger sourire.
 -  Et alors ? Il m’a fallu quatre heures après le mariage pour réaliser que ma femme serait aussi bandante qu’un routier, rétorqua l’homme.
 -  Ce n’est pas très agréable pour elle... fit Shani, avec un ton de soupçon dans la voix.
 -  Tu es sûre de ne pas vouloir venir avec moi ? demanda-t-il.
 -  Mon corps t’attire à ce point ?
 -  Tu n’as pas idée... »

Shani sourit, et roula sa langue dans sa bouche, avalant les traces de sperme qui traînaient encore ici et là. Elle se reporta sur l’écran plat de son ordinateur, affichant un tableur qui indiquait les différents cours à placer la semaine prochaine. Shani eut un léger sourire, avant d’hausser les épaules.

« Malheureusement, j’ai été désignée pour accueillir le dératiseur qui va venir s’occuper des rats.
 -  Ah oui... Il paraît qu’ils sont passés parles canalisations, et ont débarqué dans le vestiaire des filles, à l’un des gymnases. »

La secrétaire haussa les épaules, le sachant très bien. Ce problème de rats avait amené la direction à demander l’aide de la mairie. Cette dernière avait trouvé une entreprise pour s’occuper de cette tâche, et leur agent devait venir ce soir. On avait préféré que ça se fasse après les cours, mais il fallait un pigeon pour l’accueillir, et lui faire signer les différents papiers nécessaires : autorisation administrative, attestation, exonération de responsabilité, etc... Shani avait été choisie pour s’occuper de cette tâche mirobolante, avec la contrepartie d’avoir des heures allégées la semaine prochaine. C’était toujours ça de pris, après tout. Shani et le prof’ s’embrassèrent, et elle sentit le désir transpirer dans le corps de ce dernier, à la manière dont ses mains, lentement, se rapprochaient de son fessier. Elle fut bien tentée de le laisser faire... Mais le boulot n’attendait pas. Elle le repoussa donc, avec un léger sourire, lui promettant chaudement de se rattraper demain, et le laissa filer.

Shani alla ensuite se rasseoir, et croisa les jambes, avant d’observer son écran. Elle avait déjà sorti tous les différents papiers à faire signer, et contempla le tableur. Il faisait nuit dehors, et elle avait allumé une petite lampe, donnant à la scène une atmosphère chaleureuse, de fin de soirée. Elle abaissa la fenêtre du tableur, et alla dans un dossier personnel, l’ouvrant. Pour s’occuper le soir, rien de mieux qu’une petite compilation de films érotiques. Elle les avait sélectionné avec soin. Ce qu’elle aimait surtout, c’était les couples de lesbiennes. Leurs longs baisers sensuels, cette douceur innée dans leurs câlins... Elle en regardait un avec plaisir, mâchouillant une sucette, quand on sonna. Grognant, Shani mit le film en pause, et attrapa le téléphone de service.

« Le dératiseur est là... Pour les rats.
 -  Oh, très bien... Dites-lui de monter. »

C’était l’un des vigiles surveillant le lycée. Mishima étant un grand établissement, il y avait naturellement beaucoup de gardes. Elle remit devant ses yeux le tableur, qui n’avait pas bougé d’un caractère en dix minutes, et attendit sur sa chaise qu’on entre. Lorsque l’agent entra, la surprise de Shani, naturellement, fut de taille. Elle cligna des yeux à plusieurs reprises devant ce curieux spectacle. L’homme avait avec lui un écureuil et un furet. Ce n’était pas un spectacle banal, et il fit tiquer Shani, qui cligna des yeux à plusieurs reprises, avant de réaliser qu’il s’était adressé à elle, et lui tendait une main. Du coup, la secrétaire rougit très légèrement, avant de se reprendre. Elle se releva rapidement, et tendit également sa main, serrant celle de l’homme.

« Ah... Euh, oui, bien sûr ! s’exclama-t-elle, avant de tendre une main pour rechausser ses lunettes. Enchantée aussi, Monsieur... Euh... Schiffer ! »

Elle se reprit rapidement, se raclant la gorge. Son chemisier était entrouvert, laissant deviner un long vêtement noir à carreaux dessous, une espèce de délicat corset qui épousait à la perfection ses formes. Elle baissa la tête, cherchant plusieurs papiers.

« Vous... Euh... Vous êtes là pour les rats, c’est ça ? Hum... Attendez... »

Elle alla saisir plusieurs papiers, avant de rabattre une mèche de cheveux qui tombait près de ses yeux.

« Voilà les différents formulaires à remplir. Il faut signer ici. »

C’était un formulaire-type, avec tout le jargon administratif usuel : quelques articles législatifs, des clauses sur la responsabilité limitée de l’établissement en cas d’accident. Il y avait plusieurs exemplaires, et Shani prit soin de les détacher, avant de tendre un autre papier.

« Voilà... Ce sera bon pour moi... Les rats se trouvent près du gymnase. Vous... Euh... Vous avez tout ce qu’il vous faut ? »

Shani réalisa alors qu’elle avait oublié de se présenter, et cligna des yeux encore, avant de se rattraper. Ce type avec ses animaux qui se posaient sur lui l’avait drôlement surpris ! Elle s’était attendue à voir un homme en uniforme vert, avec des bonbonnes de gaz. Celui-là semblait avoir des techniques professionnelles.

« Au fait... Je suis Shani Stevens, mais vous pouvez m’appeler Shani. Comme tous mes amis. »

Elle lui fit un léger sourire.

« Vous êtes prêt ? » demanda-t-elle sur un ton plus bas.

Elle sembla particulièrement surprise par son accoutrement. Y    voyait-elle quelque chose de particulier ? Ah, oui, peut être Monnaie et Mister la surprenaient-elle… oui, c’était plus que probable qu’il devait sembler être un peu un original, bon nombre de gens l’avaient regardé de travers au sein du lycée… tant les professeurs encore sur place que les élèves internes… et encore, ils n’avaient pas vu les autres… pas plus qu’elle… et personne n’avait vu les créatures qui se cachaient dans certains recoins de son chez lui… entre autres un vieux loup et sa louve… à l’un manquait un œil, à l’autre une patte… mais arrêtons là cette digression, c’était préférable !

Elle finit apparemment par se rendre compte de son comportement car elle se mit rougir légèrement…. Oui, c’était malpoli de regarder comme ça quelqu’un, même s’il avait l’air étrange… peut être même d’ailleurs parce qu’il avait l’air étrange tout particulièrement. Faisant fi de ce comportement il lui serra la main quand elle se leva et tendit la sienne en réponse à son acte de salutation. Elle semblait quelque peu déboussolée… compréhensible, elle voyait rarement venir dans son bureau des zouaves qui faisaient office de ménagerie ambulante ! Mais elle n’était pas là pour le lui faire remarquer alors elle ne le fit pas. Bien élevée ! Quoique zouave n’était sans doute pas le terme… disons plutôt… marginal, oui, Nikolaus admettait volontiers qu’il n’avait rien à voir avec les autres et il disait bien volontiers que cela lui convenait parfaitement !  La société ne voulait pas de lui au naturel, ça tombait bien, il ne voulait pas de ladite société lui non plu !

Elle s’amusa apparemment à enfoncer quelques portes ouvertes. Il préféra regarder ailleurs pour ne pas qu’elle lise dans son regard le léger agacement qui devait poindre devant le fait qu’elle semblait perdu dans son propre territoire… ce qui était selon lui relativement comique et en même temps pitoyable… pensée plus animale que réellement humaine… mauvaise (ou bonne) habitude prise au contact des animaux avec qui il vivait et partageait son quotidien… moins pénible qu’une épousée, ça, il pouvait le confirmer…

Le hasard voulut qu’il en profite pour détailler son interlocutrice… ce qu’il voyait de sa tenue laissait supposer une femme  qui aimait plaire et qui aimait se sentir désirée, notamment grâce au chemiser partiellement ouvert sur le reste de sa tenue… la chose qui attira son regard par la suite fut la série de papiers à signer, les autorisations habituelles, il ne prit même pas la peine de les lire plus qu’en diagonale. Il signa les divers papelards et vérifia bien que cela avait été suffisant pour les copies au carbone… heureusement que ces messieurs et ces mesdames de l’administration se fichaient des méthodes, sinon il=s lui feraient manger le paperasse… ; et elle avait l’air indigeste, et pas qu’un peu !

Finalement, elle se présenta… elle avait vraiment été complètement déboussolée par lui… amusant, ce qui avait commencé par être pénible devenait amusant. Shani Stevens, il notait le nom dans un coin de sa mémoire et le retiendrait/… par contre, pour l’appeler par son prénom,… ça allait être un peu plus long à entrer dans sa caboche…

« Si je dois vous appeler Shani alors appeler moi Nikolaus, je vous prie. Sinon, oui, je suis prêt… mon matériel est dans ma voiture, mais je pense que vous devriez faire ouvrir le portail que je m’approche du gymnase le plus possible, non pas que ce soit lourd, mais ma méthode est assez particulière pour la chasse aux rongeurs… par contre, j’ai du mal à comprendre pourquoi le gymnase, ce serait plus logique qu’ils se dirigent vers les caves et garde manger… étrange mais bon, les chasubles et autres maillots de sport étaient aussi de bons nids bien douillets… l’ennui serait si il y avait des portées, donc le plus tôt sera le mieux… ils ont été vus quand ? »

Il aurait bien palabré davantage s’il n’y avait pas eu un comportement particulièrement gênant, en effet, monnaie, qu’est-ce qu’il portait bien son nom celui là, avait apparemment passé l’étape de la peur et vu quelque chose d’intéressant… en effet, en trois bonds, il saurait sur le bureau puis sur la secrétaire, s’accrocha à l’un des boutons qui tenaient encore en place, le plus haut…. Ça brillait, il le voulait… tout simplement.. il commença à tirer dessus et à donner des coups de griffes et de dents dans l’étoffe pour le détacher et l’emporter…

« Monnaie, non ! »

Sans tentative de contrôle mental, inutile de dire que c’était voué à l’échec et il décida d’intervenir manuellement, surtout que dans la précipitation, le furet était parti descendre dans son propre haut et bougeait dans tous les sens…. Bon dieu mais pourquoi ne les avait-il pas laissé dans la voiture !!! Il se maudissait pour sa stupidité….

Il finit par attraper Monnaie mais qui tenait ferme… celui-ci ne lâcha prise que quand il eut faut céder le bouton… et marde ! Le dératiseur blêmit… Tout fier de lui , l’écureuil retournait sur l’épaule de l’alpha mâle en se pavanant avec le bouton de chemiser qui n’avait brillé que quelques instants sous les effets lumineux du soleil se couchant sur l’horizon… puis, voyant que l’objet ne brillait plus, il le regarda une dernière fois et le jeta vers le sol…

Nikolaus parvint à rattraper le bouton et le posa sur le bureau…

« Je  suis vraiment désolé…. Il sera sévèrement puni… »

Comment devenir mal à l’aise une simple et unique leçon… et à ce même moment, le furet revint à sa place… et dire qu’il avait encore une tripotée de bestioles comme ça dans la voiture en plus de son matériel.

« Inutile de vous expliquer pourquoi je l’appelle monnaie du coup… »

Pitoyable manière de tenter de détendre l’atmosphère… et lamentablement foiré aussi au passage… mais bon, il avait essayé , ce qui valait mieux que d’avoir passé ces secondes à se regarder en chien de faïence…

« Bon, et si on se mettait au travail… enfin, si moi je me mettais au travail et que vous me montriez le lieu à purger des rats ? »

Un esprit frôla le sien, celui du furet qui semblait murer mentalement à son oreille :

*Cette femelle semble être prête pour la copulation ou a copulé il y a peu…*

Avec ça il avait avancé… ouais, beaucoup…

Nikolaus... Avec ce nom, Shani s’imaginait, comme elle, un immigré. Ce n’était pas vraiment un nom oriental, et il fallait dire qu’il n’avait pas l’apparence orientale non plus. Caucasien, peut-être ? Sur le coup, la secrétaire se demandait si le contrat d’assurance prenait en compte, dans la garantie des risques, les blessures animales émanant du dératiseur... De toute manière, elle n’y connaissait rien, et s’en moquait. Sa mission était de s’assurer que tout soit signé, et elle inspecta les cases rapidement, les lisant rapidement. Elle avait encore un peu de mal avec le jargon administratif, très technique, très compliqué, et aussi captivant qu’un documentaire sur la reproduction entre insectes. Elle avait encore l’esprit embrumé par les deux lesbiennes en train de se faire des câlins, et par son envie de rejoindre des films X comme ça. Shani ne dit donc rien, tandis que l’homme se mit à lui parler, exprimant sa curiosité sur la localisation des rats. Shani ne répondit pas. Elle n’y connaissait rien aux rats, si ce n’est qu’elle n’avait pas envie de les voir de trop près. Elle savait qu’une fille les avait vus dans le gymnase, et ça avait suffi pour que l’établissement s’occupe de la chose, afin d’éviter un scandale sanitaire. Les responsables du lycée devaient déjà suffisamment avoir à faire avec les pouvoirs publics et les associations de parents d’élèves sans rajouter en plus la présence de rongeurs.

Elle l’écoutait d’une oreille distraite, regardant surtout les papiers. C’était son boulot, après tout, et, même si son boulot ne constituait vraiment pas le centre d’intérêt majeur de sa vie, elle tenait à le faire dans les règles. Elle réalisa alors qu’il lui avait posé une question, et leva les yeux.

« Ce matin... La direction a préféré réagir rapidement, avant que les rongeurs ne posent plus de problème. »

Elle continua à consulter les papiers, puis les regroupa en un tas uniforme.

« Je crois que mon rôle est fait, annonça-t-elle en rangeant les papiers dans un dossier jaune. Il ne reste plus qu’à...
 -  Monnaie, non ! » s’exclama alors le dératiseur.

Sans que Shani ne comprenne ce qui se passait, elle sentit une espèce de forme brune bondir sur elle, entre ses seins. Elle reconnut l’écureuil de l’homme, qui s’appelait Monnaie, et qui l’agressait. Elle sentit ses dents racler contre elle, et poussa un cri de panique.

« Îîîh ! »

Ses jambes tapèrent contre son fauteuil en cuir, et elle trébucha en arrière, s’affalant dessus. Le fauteuil recula lentement, heurtant le mur, et elle sentit alors Monnaie tirer sur son chemisier. Qu’est-ce que ce sale animal lui voulait ? Elle espérait ne pas attraper une quelconque maladie, qu’il ne cherche pas à la mordre, mais il se contenta tout simplement d’arracher l’un de ses boutons, avant de revenir près de son maître. Il laissait la chemise de Shani dans un triste état, et elle sentait son pouls battre follement dans sa poitrine.

*Bordel ! songea-t-elle, c’est quoi ce connard d’écureuil ?*

Elle contempla son chemisier. Il y avait quelques traces de poils, et elle vit Nikolaus reposer le bouton sur le bureau, en s’excusant platement.

« Je  suis vraiment désolé…. Il sera sévèrement puni… »

Elle se retint de jurer, observant son chemisier. Elle était bonne pour faire un peu de cordonnerie, mais, vu que Monnaie n’avait pas fait les choses qu’à moitié, elle pensait plutôt l’amener devant un magasin, en espérant que ce soit repérable. Une lueur légitime d’irritation traversa son regard, alors qu’elle se relevait du fauteuil, tirant à nouveau sur sa chemise, afin de la remettre à l’état.

« Ça va, ce n’est rien... lâcha-t-elle alors, comme pour tenter d’apaiser l’atmosphère. Il ne m’a pas blessé. »

Elle l’aurait senti, sinon. Pour le coup, elle ne serait pas déçue de les envoyer dans le gymnase. Nikolaus dut se faire la même idée, car il lui demanda de le conduire au gymnase :

« Bon, et si on se mettait au travail… enfin, si moi je me mettais au travail et que vous me montriez le lieu à purger des rats ?
 -  Très bien. Suivez-moi. »

Elle observait sa chemise, et passa devant l’homme, laissant la porte ouverte. Dire que la journée avait si bien commencé... Elle avança, espérant que Monnaie serait aussi hargneux à chasser des rats qu’il l’avait été à lui arracher son bouton. Et pourquoi avait-il fait ça, d’ailleurs ? Est-ce que ce stupide animal avait pris ses boutons de chemise pour des pièces d’ors ? Et, quitte à se poser des questions, pourquoi utiliser un écureuil contre des rats ? Le prédateur naturel d’un rat, ce n’était pas censé être le chat ? Elle allait devoir se méfier. Certes, elle n’était que secrétaire, mais, s’il y avait des problèmes, elle risquait tout à fait de se faire engueuler. Être une secrétaire ne justifiait pas tout et n’importe quoi. Pour l’heure, Nikolaus ressemblait à tout, sauf à un professionnel. A qui donc la mairie avait-elle fait appel ? L’asile de la ville ?!

*On n’a pas idée de se présenter à un entretien avec un animal cleptomane.*

Continuant à rouspéter mentalement, elle avança vers le gymnase, devant Nikolaus, sa petite jupe roulant entre ses jambes. Ils rejoignirent ainsi le gymnase, désert, et se rapprochèrent du vestiaire des filles.

« C’est ici que le rat a été aperçu... Mais je ne crois pas que vous trouverez grand-chose dans ce vestiaire. »

Elle sortit alors du vestiaire, et se rapprocha d’une porte rouge au fond d’un couloir. Elle l’ouvrit. La porte donnait sur un escalier sombre.

« Cet escalier conduit dans les sous-sols du lycée. L’éclairage fonctionne, et il y a des plans. Comme vous le verrez, ce sous-sol permet d’accéder aux cuisines. »

Shani croisa ensuite les bras, dissimulant ainsi le bouton manquant de sa chemise.

« Et, juste pour satisfaire ma curiosité personnelle... Comment vous comptez vous y prendre pour les chasser ? »

Bon, elle avait remis sa tenue d'aplomb, mais il manquait toujours un bouton, quoiqu'on en dise... enfin, cela n'avait pas non plus eu l'effet de la déshabiller non plus !  C'était juste que cela faisait désordre sur sa tenue... enfin, un peu. Restons mesurés !  Et de toute manière elle ouvrait la voie, ce qui était tout à son avantage, il fallait l'admettre ! Aprè_s tout, monnaie ne l'avait ^pas blessée, non, il avait juste tenté de s'accrocher, pour décrocher le bouton... ce qui en soit était déjà trop.

Il se maudissait ! Il aurait du laisser monnaie sur place ! Il aurait du le laisser à la maison et ça aurait été plus simple, et moins gênant, beaucoup moins gênant... iol soupira et lui emboita le pas quand elle lui indiqua de la suivre. Il le fit sans hésiter. Il était pour cela à l'origine, donc il ne retarderait pas le travail à faire, cette personne devait êtres restée juste pour ça... une pensée lui vint :  pigeonne !

Oui, elle devait s'être faite pigeonner en beauté pour se retrouver à travailler plus tard ce soir pour l'accueillir et le congédier.... on lui aurait promis quoi ? Moins d'heures plus tard ? Avec tout autant de travail ? Ouais, c'était sans doute ça.... pigeonne... enfin, inutile d'enfoncer ce couteau dans une jolie plaie bien sanguinolente !

Elle le mena droit au vestiaire concerné par le rat. Oui, ce serait presque inutile comme visite, sauf si il utilisait un certain Mister :  il laissa le furet descendre discrètement de son bras pour aller commencer à fouiller : il trouverait une piste et la remonterait :  sa taille lui permettait de passer là où un rat passait sans la moindre difficulté ! Ce serait son traqueur: il allait rabattre les proies là où il faudrait, et il serait au bon endroit avec les autres animaux grâce à la puce GPS qu'il avait sous la peau !

*Très bien, vas y, traque les et trouve les !*

Il la suivit ensuite vers une porte rouge, la porte de la cave sans doutre étant donné le sombre escalier s'enfonçant dans les ténèbres., oui, la cave, elle le confirma. Il sourit, froid, hulmide, parfait pour des rats en théorie.... il devait y avoir une chaufferie sans doute dessous pour faire un nid douillet...

Mieux encore, ces caves donnaient aussi sur les cuisines, parfait pour les rats et pour les cafards dont on lui avait parlé... il opina du chef mais ne répondit pas à sa question, il avait quelque chose de simple pour lyui répondre :  lui montrer. Il sortit du gymnase pour gagner sa voiture.

« Venez, vous allez voir ! »

Il ouvrit le portail, ce n'était pas faute de lui avoir  demandé, mais bon, autant se taire et le faire après la boulette de Monnaie. Il fit rentrer la voiture dans laquelle ses compagnons s'agitaient d'excitation, l'attente se sentait. Ils en avaient marre d'être confinés. Il descendit et ouvrit le coffre devant Shani :  ses compères descendirent et se mirent en rangs bien nets et bioen propre un par un. Oui, ça faisait une tripotée d'animaux, une combinaison plutôt étrange. Il dut faire descendre le blaireau en l'aidant, il se faisait vieux. Puis il sortit sa grande caisse à outil et sa petite mallette. Il ouvrit celle ci et montra son contenu à Shani.

Un pipeau ! Oui, grossièrement taillé à la mai, il n'avait pas franchement pris de peine à le peaufiner s'il fonctionnait. Il ne pipa mot mais montra l'objet et eut un sourire énigmatique.

« Les animaux sont dressés et répondent au pipeau. Pour exterminer un animal il y a deux méthodes :  les tuer et éliminer leur proie, je fauis les deux de la manière la plus naturelle possible, tout simplement. »

Il porta le pipeau à ses lèvres et souffla un la puis un mi et enfiun un dos et les animaux, répondant à l'ordre mental associés se dirigèrent vers la cave bien sagement.

« C'est naturel et propre, ruien de chimique ou de nocif ! Et en même temps c'est une manière d'aider des animaux qui seraient morts de fin sinon... oui, je sais, très idéal comme façon de faire, mais bon, elle en vautr bien une autre... par contre il faudra bien fermer la porte, que des rats  ne s'enfuient pas ! »

Plutôt que de directement lui répondre, Nikolaus lui proposa de le suivre. Interloquée, Shani obtempéra, espérant surtout que cette démonstration ne serait pas trop longue. Mine de rien, elle espérait quand même pouvoir rentrer chez elle avant que Minuit ne soit passé. Elle devait rester jusqu’à ce que le travail soit terminé... A moins qu’elle n’arrive à s’entendre avec l’un des gardiens ? C’est probablement ce qu’elle tenterait de faire. On ne refusait rien à une femme qui souriait, et, dans la mesure où elle avait terminé toute la partie administrative... Il lui restait juste à déposer dans le bureau du proviseur adjoint les différents formulaires pour qu’il les vérifie le lendemain, et cette affaire serait terminée. Oui, à bien y réfléchir, c’est ce qu’elle avait de mieux à faire. Shani espérait que la boulangerie du coin serait ouverte. Elle était née en France, après tout. Le pain, c’était sacré ! Rien qu’à y repenser, elle avait déjà un petit creux. Elle décida de penser à autre chose qu’à son estomac, débarquant devant la voiture de Nikolaus. Ce dernier ouvrit le coffre, et Shani fut abasourdie.

Elle avait déjà vu des ateliers miniatures dans certains coffres, de la part de bricoleurs, qui entreposaient bon nombre d’outils dans leur coffre. En l’occurrence, elle tombait sur une espèce de zoo miniature. De nombreux petits animaux à fourrure débarquèrent du coffre, sortant rapidement, mais sans s’éparpiller, se mettant au garde-à-vous, comme une espèce de petit bataillon. Il ne leur manquait plus que des casques sur la tête pour avoir l’impression d’être dans un genre de film d’animation de Disney. Elle ne disait rien, surprise, et vit Nikolaus sortir alors ses affaires, parmi lesquelles... Un curieux objet longiligne. Une flûte ?

« Les animaux sont dressés et répondent au pipeau. Pour exterminer un animal il y a deux méthodes :  les tuer et éliminer leur proie, je fais les deux de la manière la plus naturelle possible, tout simplement. »

Non, un pipeau ! Shani hocha lentement la tête, plutôt intéressée. Elle se pencha vers les animaux, les observant de droite à gauche. Elle ne savait pas grand-chose du dressage, mais c’était bien la première fois qu’elle voyait des animaux aussi bien dressés, et aussi calmes. Nikolaus lui fit une petite démonstration en sifflant dans son pipeau, émettant quelques notes. Les animaux s’avancèrent alors lentement vers le gymnase.

« Et bien... Vous êtes un homme plein de surprises, M. Nikolaus. »

C’était peu de le dire. Elle se doutait bien qu’il devait y avoir un truc.

« Si mon chat pouvait être aussi ordonné que vos animaux... » plaisanta-t-elle.

Comme quoi, on pouvait toujours trouver le moyen d’être surpris à Seikusu. Elle espérait juste que la traque contre les rats ne serait pas trop longue. Shani rebroussa alors chemin, retournant vers le gymnase. Il faisait nuit dehors, et un peu froid. Elle n’était qu’en chemise, après tout, sa veste se trouvant dans son bureau. Le duo revint donc devant la porte de la cave. Shani resta les bras croisés devant.

« Tenez... Un double des clefs. Il peut arriver que la porte se verrouille toute seule, expliqua-t-elle. Au pire, il y a un interphone qui permet de communiquer avec le vigile. Suivant vos recommandations, je fermerais la porte derrière vous. »

Elle était près de cette dernière, prête à la fermer. Son prochain objectif ? Aller négocier avec le vigile, puis sûrement acheter des sandwichs. La boulangerie était à cinq minutes à peine, et elle espérait pouvoir y arriver avant qu’elle ne ferme ses portes, et revenir par la suite.

« Oh, au fait... se rappela-t-elle. Il y a des lampes-torches dans l’établi en bas... Pensez à en prendre une, il se peut que les ampoules claquent. »

Mieux valait être la plus complète possible.

« Et... Non, je crois que c’est tout ! Je vous souhaite bon courage, à vous et à votre petit bataillon. »

Le fait qu'elle semble surprise de cette manière de faire était normale, et quand il révélait ses armes bon nombre étaient ceux à lui rire au nez, mais vous, vous n'avez jamais vu un blaireau chasser, et avez vous vu la taille des griffes d'un tel animal ? Vous riez moins !d'un coup étrangement... et quand vous savez la force d'un blaireau ? Oh, plus de rire du tout... combien d'employés de mairie avaient refusés les animaux et l'avaient amèrement regretté ? Énormément.

Sa plaisanterie fit mouche, il sourit. Pas de rire, juste un sourire, mais c'était déjà pas mal ! Il la regarda,il était très amusé par cette secrétaire.... ses réactions étaient... rafraichissantes !, oui, il était plein de sur^prise et elle n'avait encore rien vu... qand à sonb chat... il eut un léger éclat de rire avant de lancer :

« Je ne dresse pas les animaux des autres, désolé ! »

C'était du ^pur amusement bien sur, un amusement qui cachait une certaine forme de vérité... chaque animal avait son petit caractère, et trop dresser allait à l'encontre de leur caractère naturel... aussi, il ne leur imposait l'ordre de l'aider que dans le cadre d'une mission, après quoi ils retournaient à l'état sauvage dans son terrain vague...

Il restait toutefois l'alpha et devait souvent le rappeler, mais quand il n'avait pas à le remettre en mémoire à certains velléitaires, il trouvait ce fonctionnement agréable et parfaitement sain ! C'était l'ordre naturel des choses qui prenait place, alors, forcément, tout allait bien... il n'y avait rien de mieux que la hiérarchie  que l'on retrouvait à l'état sauvage, chaque être avait sa place !

Quand ils retournèrent vers la cave, les animaux les suivirent, en rang, à la queue leu leu, de parfaits petits soldats, mais c'était la discipline au travail, en dehors, c'était l'anarchie. Il prit le double des clés, la remercia et commença à descendre, tirant derrière lui sa lourde caisse à outil contenant tout le matériel nécessaire et qui n'était pas vivant, lui ! Dans  les escaliers, c'était pratique, tiens !

Il souffla une seule note :  un ré, laissant ainsi la cohorte d'animaux filer dans les ténèbres de la cave avant qu'il ne l'éclaire. Il penserait à prendre une lampe torche. Il se retourna pour remercier Shani alors qu'il reprenait sa descente. Ne regardant pas où il mettait le pied, il loupa une marche et manqua de tomber... ne se rattrapant au morceau de métal qui servait de rampe que de justesse.

« ça va aller, je me débrouille ! »

Il arriva finalement en bas, et laissa ses animaux travailler, lui, il  commença à placer quelques pièges, un peu comme des collets pour lapins en plus petits et en mieux adaptés. Il plaça aussi quelques tapettes avec fromage. En cas de besoin. C'étyait réglé.... il venait de passer une demi hyeure à tout mettre en place et vint s'asseoir sur les marches, regardant les animaux chasser...

Sel, le blaireau semblait inactiof, aussi, il décida de passer en « mode nocturne », saisissant la lampe torche en cas de besoin, il éteint la lumière, là seulement le blaireau passa à l'action, une forme de pudeur peut être... mais au bruit on comprit que c'était un véritable carnage... il alluma la lampe torche pour commencer à regarder les exploits animaliers... plusieurs rats étaient  pourchassés et quelques uns étaient morts...

Pas de trace de Mister. Il utilisa la lampe torche pour fouiller sa caisse à outil, c'était un bazar monstre,  il finit par le trouver, sous sa housse  protectrice. Il regarda.... Mister se baladait lentement dans le lycée, mais il se rapprochait... il y avait d sacrés tunnels... Avisant  de sa vitesse, il se dit qu'il avait un petit quart d'heure.... il se mit à lire...

Le temps passa bien plus vite qu'avait prévu car il se retrouva bientôt au milieu d'un sacré tumulte, Mister venant se réfugier sur lui, tout tremblant, en sueur... l'appât vivant, il en avait soupé... Il y avait un sacré vacarme et pour avancer un peu plus vite, Nikolaus mit un casque antibruit et commença à ramasser les rats morts et autres souris et les mettre dans un grand sac poubelle, il avait le repas de ses chers amis !

Dans une heure il aurait sans doute terminé...

Un dresseur d’animaux armé d’une flûte (ou d’un pipeau, mais Shani peinait à faire la différence)... Shani aurait tout vu à Seikusu ! Et encore... Elle n’était arrivée que très récemment dans la ville. La brave secrétaire n’était pas encore au bout de ses surprises, mais, pour l’heure, ce qu’elle voyait lui suffisait amplement. Elle était restée quelques secondes supplémentaires en-haut de l’escalier, en voyant Nikolaus s’enfoncer dans l’obscurité. Tout ça ressemblait à un scénario de film d’horreur ! Dans sa tête, elle se rappelait tout ce qu’on disait sur les souterrains du lycée... Les Japonais étaient très superstitieux, et répandaient des histoires sur le caractère hanté des souterrains, sur leur dangerosité, sur la présence de fantômes, d’esprits revanchards de petites fillettes se mettant à pleurer pour vous attirer, et pour vous déchiqueter sur place...

*Allons, Shani, c’est ridicule...*

Nikolaus lui assura que tout allait bien, et la jeune Française, après quelques secondes, choisit de se replier prudemment. Elle déambula un peu dans le lycée vide, et se retrouva dans le hall d’entrée. Le lycée comprenait plusieurs structures, dont un bâtiment central, dans lequel le duo se trouvait. Ce bâtiment abritait l’essentiel des classes, l’administration centrale (aux deux derniers étages, le dernier étant à la disposition quasi-exclusive de la Directrice), et le voir comme ça, vide de vie, avait quelque chose de troublant. Les lumières éclairaient un hall vide, où personne n’était là pour parler, pour évoquer leurs fresques du week end, pour parler de leurs derniers exploits sur leurs jeux vidéos... Il n’y avait rien, et, en un sens, Shani trouvait cela inquiétant. Elle se déplaça à nouveau, quand sa poche se mit à vibrer.

Venant de recevoir un SMS, elle releva son smartphone. C’était un message d’une collègue, qui demandait comment les heures supplémentaires se passaient :

« Ça bosse pas trop dur ? Est-ce que le technicien est aussi craquant que Brad Pitt ? »

Après quelques secondes, Shani pianota sur son clavier, lui répondant que le lycée venait de se transformer en « zoo », et, en souriant, retourna dans la salle où elle avait accueilli Nikolaus. Le brave homme en aurait probablement pour un petit moment à chasser des animaux, et elle ne voulait pas le déranger dans son travail. De fait, Shani n’aurait pas été contre l’idée de voir les bestioles en chasser d’autres, mais sa présence aurait pu les perturber. Elle se rappela alors qu’elle avait mis un film en pause avant l’arrivée de Nikolaus... Et hésita un peu. Il n’était peut-être pas très prudent d’en mettre un alors que l’homme se trouvait en bas, mais Shani n’avait aucune lecture avec elle... Et nullement l’intention de travailler.

Son portable vibra à nouveau, et elle souleva le clapet, puis appuya sur un bouton... Et esquissa un nouveau sourire en voyant le nouveau message s’affichant sur l’écran :

« J’en déduis que tu es tombée sur une vraie bête, et qu’il a laissé ses poils partout ! Merci pour le ménage à venir <3 »

C’était à croire que les secrétaires de Mishima étaient recrutées en fonction de leurs perversités réciproques. Soupirant, Shani secoua la tête, et ferma le film. Difficile, en effet, de se plonger dans une relation lesbienne quand on avait croisé un homme, et elle choisit donc de mettre un autre film, hétérosexuel, sur une femme se faisant violer dans une rame de métro (déserte, évidemment) en attendant son métro par une bande de voyous.

Shani s’y absorba donc, à tel point que, au bout de quelques minutes, elle finit plongée dedans, sa main venant machinalement se caresser.

Quand Nikolaus reviendrait, nul doute que Shani aurait du mal à cacher son état actuel...

Le carnage était en marche, il était dangereux de bouger pour Nikolaus, car au fur et à mesure des minutes, une jolie pile de rats  montait sur le futur sac prévu à cet effet. Un grand sac en toile qu'il ferait brûler une fois rentré chez lui… il congèlerait une partie des rats pour servir de nourriture les jours de disette… il eut un petit sourire en commençant ) trouver la pile somme toute raisonnable… finissant son chapitre, il rangea son livre et observa un peu le travail avant de finalement caresser Mister et l'enjoindre à continuer le travail… il lui sourit et sortit le GPS pour observer un peu la position de ses protégés… ainsi, Monnaie  était reparti, et se promenait… mentalement il essayait de le joindre sans résultat : il était trop loin. IL soupira, ça allait être encore une sacrée chasse…

Le jeune homme reporta son regard sur la chasse avant de sortir de son bazar une caméra sur pied qu'il orienta. Infrarouge, elle pourrait filmer l'action des animaux et cela ferait une jolie publicité pour lui, si il trouvait un moyen de la mettre en ligne… il sourit et mit en route la caméra infrarouge avant de finalement  commencer à jouer du pipeau, couvrant un peu le bruit de la chasse… rien de bien compliqué, comme air, mais plutôt quelque chose de simple mais d’entraînant. Il eut un léger sourire avant de finalement  regarder mister revenir et secouer sa tête pour  en dégager la poussière… bon, ils avaient nettoyé le nid de l'infection… très bien, il appellerait les services d’hygiène pour qu'ils vérifient la cuisine notamment, ce n'était pas son travail…

Il regarda la caméra… oh.. déjà presque une cinquantaine de minutes depuis qu'il l'avait mis en route.. bon, ce serait un bon film ! Il éteignit la caméra, retira le filtre infrarouge et rangea les deux avant de commencer à ranger son sac jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que les pièges dans la cave… il siffla et envoya un nouvel ordre mental pour que les bestioles commencent à rentrer en bon ordre dans la camionnette… quoique tous semblaient être rétifs, et certains avaient envie de continuer à chasser, pouvait-il les en empêcher ? Certainement pas !

Bon, et bien, il allait devoir attendre.. il soupira et regarda : le portail était fermé, donc bon… il vérifia sa camionnette, l’accula à la porte de la cave, pour que les animaux entrent à leur rythme, se contentant de mettre dans le gros coffre en métal qui servait à cela, mit son propre sac sur le siège avant, mit la grille pour séparer les deux et ferma l'habitacle. IL allait informer la secrétaire…

Il mit quelques minutes avant de se rappeler où aller, mais finalement, il y parvint et se dirigea dans la direction dudit bureau, croisant au passage le gardien de nuit qui lui indiqua sa direction avec rudesse et fort peu de douceur… enfin, il n'était pas payé pour un peu de tact et de douceur, mais pour surveiller qu'il n'y ait personne hors de la section des dortiirs. Si ? IL le remercia avec froideur et parcourut les couloirs comme le lui avait indiqué le si tristement peu aimable gardien afin d'arriver à la porte qu'il lui avait indiqué…

Il y avait quelque chose de lugubre à errer dans les couloirs du bâtiment Mishima en pleine nuit… eifn, il avait fait son travail et se savait arrivé : en effet, de sous la porte, on pouvait voir de la lumière, preuve que le bureau, bien que silencieux, ou ponctués d'un ou deux légers bruits suspects mais il n'y fit pas attention… il toqua et attendit. On ne lui répondit pas. IL retoqua. Mee résultat, à la troisième tentative, la porte s'entrebâilla. Elle n'était pas fermée. IL la poussa et entra…

Ce qu'il y vit fut une grande surprise, mais en même temps, ses outils de travail ne l'avaient-ils pas avertis ? Sur son écran, au cœur d'une tournante des plus sauvages et torrides… elle avait les pieds posés de part et d'autres de l'ordinateur… et il n'était pas assez stupide pour ne pas se douter de ce qu'elle faisait… il s'approcha, avec ce pas félin typique de son contact animal permanent pour venir doucement poser d'un fugace instant sa main sur l'épaule de la jeune femme, lui faisant comprendre qu'elle était  « découverte »

« On se fait plaisir à ce que je vois... »

Il avait dit cela en lui retirant un écouteur, joueur et taquin, murmurant au creux de son oreille comme un secret, avant de rajouter sur ce même ton…

« Heureusement que c'est moi et pas le gardien/veilleur de nuit qui vous a trouvé… quoique vous auriez peut-être aimé... »

Il effleura son cou du bout de ses doigts en se redressant...

Shani avait vu plus hard que ça... Et aussi plus doux. Pour l’heure, elle appréciait le spectacle. Dans la ligne de métro, l’actrice, convaincante, se faisait prendre en sandwich par deux hommes ressemblant plus à des videurs de boîte de nuit qu’à des voyous venus se perdre dans le brouillard d’un métro. Hurlements et gémissements se mélangeaient, et, pour que personne ne l’entende (notamment des élèves s’amusant à faire le mur pour s’envoyer en l’air dans une salle de cours), Shani avait enfilé ses écouteurs. Ce faisant, le son était encore plus fort, et les couinements et les gémissements de la fille la firent trembler. Pue à peu, ses seins se tendirent, et elle attrapa l’un des stylos étalés sur le bureau, appuyant nerveusement sur le bouton de ce dernier, le reprochant nerveusement de sa culotte. Elle releva peu à peu ses jambes, le sposant à droite et à gauche de l’écran, et glissa main sous sa minijupe, venant caresser sa culotte blanche avec son stylo, appuyant avec le bout dessus, la pointe repliée dans le corps de ce dernier.

« Hmmm... Haaaa... »

Le bureau dans lequel elle se trouvait comprenait deux entrées. Il y avait l’entrée des visiteurs, devant, qu’on pouvait aussi appeler l’entrée publique. On y accédait depuis le couloir, et il y avait une grande vitre séparant les deux. On arrivait donc face au bureau sur lequel Shani était, et on ne pouvait rien voir d’autre que sa tête et le haut de son buste. Cependant, il existait une autre entrée, par une porte se trouvant derrière le bureau. C’était une entrée administrative, accessible depuis des parties du bâtiment réservé à l’administration... Ou, en l’occurrence, à Nikolaus, le réparateur qui était en train de chasser avec ses animaux. Shani voulait juste passer un peu de temps, mais elle fut prise par le fil du film, par ces longues séances de sexe étirées. Les deux hommes jouirent dans le corps de la femme, puis elle opta ensuite pour une gorge profonde, les autres se masturbant autour d’elle, se préparant à un bukkake dans les règles de l’art.

Ce film n’était pas un anime, mais bien une œuvre pornographique... japonaise. Il n’y avait aucune censure sur les sexes ou les organes génitaux. Théoriquement, ce film n’aurait jamais passé la censure japonaise, qui était très stricte à l’égard de la représentation de personnes réelles ou d’organes génitaux... Pour un film amateur, uniquement disponible sur certains circuits de distribution, il était très réussi, très convaincant. Shani, de fait, était convaincue que ce n’était pas de la simulation, et que les acteurs s’étaient vraiment donnés à fond.

D’une main, Shani se massait l’un des seins, dont la rondeur commençait à devenir douloureuse, ses tétons l’élançant dangereusement, et, de l’autre, elle continuait à délicatement se masturber, fermant parfois les yeux, les joues rouges. Sur l’écran, la femme couinait et gémissait, l’homme tenant fermement ses cheveux en remuant violemment en elle, ses bourses venant claquer contre ses lèvres et contre son menton.

« Hnnnn... »

Nikolaus entra alors, sans que Shani ne le remarque. Elle était absorbée dans son film, et, avec les écouteurs sur sa tête, elle était plongée dans son monde. La secrétaire commença à réagir en sentant une ombre sur l’écran, puis sursauta bien anturellement quand de smains se posèrent sur ses épaules.

« HAAA !!”

Elle bondit en avant, et tenta de tourner la tête. Les écouteurs résistèrent (ou, plutôt, celui que Nikolaus ne lui avait pas retiré), elle gémit, le sentit s’arracher, et se retrouva face à Nikolaus.

« Vous ! Euh... »

La prise son s’était légèrement dévboîtée quand Shani, qui avait bien failli faire une crise cardiaque, avait bondi sur place. Ce faisant, le son déferla à travers les enceintes de l’ordinateur :

« Salope ! Tu aimes ça, hein ?! Sale pute, traînée ! »

Shani se pinça les lèvres, puis se retourna subitement, les joues rouges, le cœur battant follement la chamade, et pianota nerveusement sur le clavier, cherchant une touche capable d’arrêter le son insipide, les couinements et les gémissements, qui s’échappaient du terminal.

*Merde, merde, merde !*

La panique avait occulté ce que l’homme lui avait susurré dans l’oreille. Shani avait bondi comme la fusée Ariane, et reprenait son souffle. Elle finit par couper le film, puis se retourna à nouveau, nerveuse.

« Aaah... Vous m’avez fichu une peur bleue ! »

Elle déglutit à nouveau, reprenant son souffle. La panique disparaissant, elle se rappela alors que Nikolaus avait parlé du vigile... Et, à vrai dire, il ne semblait guère effrayé par le spectacle venant se dérouler devant ses yeux... Shani aurait sans doute dû trouver quelque chose à dire, mais elle était comme tétanisée. En fait, tant d’idées se bousculaient dans sa tête qu’elle ne savait pas quoi faire, ni quoi dire, se contentant de rester crispée à son bureau.

*Putain, je vais me faire virer !
Non, le cauchemar recommence !
Si le vigile était là, mon coco, il proposerait une tournante...
Ça va pas, la tête, de faire irruption dans le dos des gens ? Le respect de la vie privée, tu connais ?!
Merde, Shani, mais tu pouvais pas JUSTE regarder l’heure, nom d’un calamar ?!*

Ohlàlà... C’était une catastrophe !

Finalement, en clignant des yeux, Shani finit par parler :

« Euh... Vos animaux ont bien travaillé ? »

Elle était rouge comme le moteur d’une locomotive sur le point d’exploser... Et oui, c’était tout ce qu’elle trouvait d’intelligent à dire.

Il l'avait apparemment bien surprise… en effet, elle était bien moins à l'aise que quand elle se masturbait tranquillement… peut être avait-elle commencé avant qu'il ne vienne et qu'elle ne se soit stoppé que pour l'accueillir, lui montrer la cave et remonter dans son bureau… , cela confirmait les pensées de monnaie qui lui avait dit qu'elleétait en pleine période d'envie de copuler… il lui sourit, la regardant reprendre le contrôle de l'ordinateur qui pendant quelques instants avaient mis en avant dle côté peu aimable de la vidéo, dans le vocabilaire notamment, outre la fausse violence des actes – il ne se faisait pas d'illusion, tout était contrôlé… - heureusement, elle parvint vite à couper le son…

« Oui, j'ai bien vu que je vous avais surpris en pleine activité… mais bon, vous m'aviez dit de venir quand j'avais fini, et comme vous ne me répondiez pas… et que la porte était ouverte… j'ai cru bon d'entrer… mais j'avoue que je ne m'attendais pas à cela… mais vous savez, si vous le souhaitez, vous pouvez terminer votre film… je peux attendre... »

Se moquait-il d'elle ? Un peu… un peu beaucoup, même ! Mais ce n'était pas méchant… et après l'avoir vue ainsi, c'était de bonne guère que de la taquinerie et de l'amusement… en plus, elle était mignonne.. que pouvait-il faire ? Utiliser ses techniques habituelles ? Chantage et autres c'était un peu sa tasse de thé ou fallait-il laisser couler ? Il savait qu'il risquait de ne pas être payé si jamais il commençait à partir dans son économie parallèle… mais d'un autre côté, c'était très, très, très tentant…

« Oui, ils sont en train de manger un peu, là, comme convenu dans l'accord, je ne laisserai aucune trce de mon passage hormis quelques choses habituelles, comme une ou deux tapettes à souris ou une ou deux doses de mort au rat… enfin bon, je ne vais pas m'étendre là dessus... »

Il lui sourit et se décida finalement à entrer dans le vif du sujet, un sujet autrement plus brulant si on regardait les joues rouges de la jeune femme… il eut un éclat de malice dans les yeux avant de finalement lui dire, sur un ton amusé…

« A vraie dire, je ne m'attendais pas à ce que vous regardiez un porno… et quand bien même, je ne vous imaginais pas adete de ce genre, je vous aurai vu plus classique… plus soft en somme… mais apparemment, je me trompais du tout au tout... »

Il lui sourit avant de lui susurrer à l'oreille, dans un faux secret qui le faisait ricaner un peu d'avance.

« Vous savez, si vous en pouvez pas faire obéir votre chat chez vous, c'est peut être parce que la chatte est trop demandeuse auprès d'autres... »

Sous entendu ? Clairement… à elle de tilter… quoique la lueur dans le regarde de Nikolaus ne laissait que peu d'ambiguïté...

« Mais vous savez, si vous le souhaitez, vous pouvez terminer votre film… je peux attendre...
 -  Ha... Non, merci, ça ira... »

Shani n’était pas morte... Ce qui était toujours ça de pris. Dieu, qu’elle avait pu avoir peur ! Quelle idiote... Mater un film porno alros qu’un type pouvait débarquer à tout moment dans le bureau ! Et, pire, se mettre des écouteurs... C’était presque comme si Shani avait mis une pancarte sur son corps, avec écrit dessus : « JE VEUX ME FAIRE BAISER » ! À quoi pensait-elle, sincèrement ? Shani avait trouvé ça normal sur le coup, comme une manière d’ouvrir un bouquin pour attendre un peu, pour tuer le temps... Mais elle, son petit policier matinal du métro, c’était un film pornographique avec un gang-bang sauvage et débridé. Elle devait avoir un problème...

Plus le temps passait, et plus son cœur se remettait à fonctionner normalement. Elle était en vie, et Nikolaus n’avait pas fui en hurlant, ou en l’insultant de tous les noms. En fait... Il semblait même amusé d’être ici, ou d’avoir pu surprendre Shani. Elle avait l’impression de voir une lueur joyeuse dans ses yeux, et se tenait recroquevillée contre le bureau, près de son ordinateur, avec ses joues rouges... Une couleur qui, si on en croyait certains de ses anciens amants, lui allait magnifiquement au teint. Il se rapprocha d’elle, et elle le laissa faire. L’homme continuait à parler. Il lui avait dit qu’il s’était occupé des travaux en bas, qu’il avait laissé quelques pièges à rats... Shani n’avait honnêtement écouté que d’une oreille, et il poursuivit ensuite, lui expliquant qu’il l’imaginait « plus soft »...

*Mais je suis plus soft !* voulut-elle dire, sans que les mots ne traversent sa bouche.

On pouvait encore lire une certaine forme de panique à travers ses yeux. Il y avait un réel décalage entre ce que Shani pensait d’elle-même, et ce dont elle était capable. Ses fantasmes et ses désirs étaient d’une rare lubricité, et ne se limitaient effectivement pas qu’à un simple amant... Des pulsions qu’elle avait toujours du mal à admettre. Pour l’heure, elle songeait surtout à l’homme se pressant contre elle, à sa bouche se rapprochant de son oreille, à ses seins s’enfonçant contre son torse. Les mains de Shani s’agrippèrent à ses épaules, et un frisson remonta le long de son échine, l’amenant à se mordre les lèvres, surtout quand l’homme se mit à parler :

« Vous savez, si vous ne pouvez pas faire obéir votre chat chez vous, c'est peut être parce que la chatte est trop demandeuse auprès d'autres... »

Ses lèvres s’entrouvrirent sous l’effet de la surprise, et leurs regards se croisèrent quand l’homme recula sa tête. Que voulait-il dire par là ? Shani cligna des yeux à plusieurs reprises, essayant de comprendre la signification de ce message caché. Plusieurs hypothèses éparses se bousculèrent dans sa tête comme des radeaux perdus sur la mer, et elle s’accrocha à l’un d’eux. Sa surprise se transforma alors, et un délicat sourire finit par éclairer ses lèvres, tandis que ses mains se crispèrent un peu plus fort sur ses épaules.

« Hum... Ou peut-être est-ce que parce que la chatte n’a aucun chat chez elle... »

Elle n’était pas sûre d’avoir compris ce qu’il voulait dire... Mais, après tout, une métaphore s’interprétait de différentes manières.

Proche de sa bouche, ses lèvres semblaient comme happées par un quelconque effet magnétique, s’approchant inexorablement de celles de Nikolaus.

Pourquoi tant e panique quand le regard ? IL ne comprenait pas bien… il n'avait aucuen envie de lui faire de mal… bien au contraire… ou peut était-ce pour autre chose, il n'en savait rien… peut être avait-elle peur qu'il la dénonce ? Oui, cela pouvait-être logique… il esaya de lui sourire, rassurant… oh opui, il avait plein d'idées en tête mais aucune n'était à proprement parler mauvaise pour elle, bien au contraire… il avait pu sentir, pendant qu'il était collé à elle ou presque, les dures pointes de ses seins, preuve d'envoie, ou du moins, d'excitation… un plaisir sans doute tout autant tiré de ce qui se passait avant qu'il n'arrive que depuis qu'il était à et qu'il s'imposait à elle. Il sourit et regarda la jeune femme  alors que leurs lèvres se rapprochaient à un point qu'il pouvait presque les sentir contre les siennes, alors qu'il sentait les mains de la jeune femme lui tenir les épaules… il ne sentait pas de geste pour le repousser, alors pourquoi s'en priver ?

« Alors la chatte va devoir se mettre en quête d'un partenaire... »

Il se pencha un peu, joignant ses lèvres au siennes dans un baiser plein d'envies plus lubriques les unes que les autres… illaissa gliser une de ses mains depuis son péaule, jusqu'à son sa culotte pour en véirifer l'humidité… après tout, elle se mastrubait il y avait peu, non ? IL sourit et lui caressa doucement l'intimité au travers du tissu… suivant l'endroit que le stylo avait précédé… il lui sourit et l'embrassa de nouveayu, plus fougueux avant de lui chuchoter :

« Tu aimerais que je te montres quel genre de partenaire je suis ? »

Il eut un petit rire avant de saisir le mamelon au travers du tissu pour  le mordiller, sentant la dureté de son mamelon dressé, sans chercher à faire mal, juste pour jouer… et ses mains remontèrent jusqu'à tenir la chemise qu'il écarta d'un coup sec, fausant sauter les boutons pour révéler une sorte de corst à caerreau qui lui allait à ravir… il lui sourit etet un petit bruit de bouche avant de plonhger son regard dans le sien…

« Tsst… vilaine cachottière, cacher de si belles choses, ce n'est pas bien »

IL lui sourit avant de dire, sur un ton un rien plus taquin…

« Étant donné ce que j'ai vu, je pourrais te faire chanter…. Tu exauces mes envies, et je ne dis rien... »

Taquinait-il vraiment ? Bonne question...

Téméraire, Nikolaus entreprit de l’embrasser, et Shani sentit, contre son menton, ses poils de barbe, glissant sur sa peau, la piquant. Elle frissonna légèrement, ses mains venant caresser ses épaules, s’appuyant dessus. Gémissant de plaisir, la secrétaire accepta volontiers son baiser. Le spécialiste des animaux embrassait plutôt bien, et il s’attaqua ensuite à sa chemise, tirant sèchement dessus. Shani soupira, ses ongles s’enfonçant dans ses épaules. Elle allait maintenant mieux, comme si ce baiser, comme si le plaisir sexuel, avaient fait voler en éclats ses peurs. L’homme observa son corset, et se permit un petit commentaire qui la fit sourire.

« Je ne les ai pas très bien cachés... »

Ses seins lui faisaient mal, l’excitant. Il avait pincé l’un de ses mamelons, témoignant d’une certaine expertise, ainsi que d’une certaine rapidité. Il était vif, agissant rapidement, et Shani, alors qu’elle s’attendait à une simple partie de jambes en l’air, entendit alors l’homme... La menacer ?!

« Étant donné ce que j'ai vu, je pourrais te faire chanter…. Tu exauces mes envies, et je ne dis rien... »

Avait-elle rêvé ? Cherchait-il à jouer un rôle, après avoir vu le film pornographique de la secrétaire ? Elle pensa à une plaisanterie, mais la lueur dans son regard... Difficile à dire. Elle fronça lentement les sourcils, clignant des yeux.

« Hum... Vous avez une drôle de manière de séduire et de rassurer les femmes, vous, Nikolaus... »

Difficile de dire s’il plaisantait ou non. Il avait souri en disant ça, mais... Hum... Difficile à évaluer, surtout quand on avait le feu entre les cuisses. Elle se pinça les lèvres, continuant à réfléchir. Shani avait toujours eu un problème avec ses pulsions sexuelles, qui la contrôlaient, et l’empêchaient de les retenir... Cependant, elle avait aussi appris à faire avec, et savait donc, tant que son excitation n’était pas trop forte, user de sa matière grise.

Elle se rapprocha ainsi à son tour de l’oreille de Nikolaus, et la mordilla légèrement, avant de lécher sa peau.

« Je ne couche qu’avec ceux qui ont envie de me faire l’amour... Qu’est-ce qui m’empêche de coucher avec toi, puis de prétendre qu’un simple agent professionnel externe m’a violé discrètement ? Il me suffirait d’aller voir n’importe quel avocat en droit pénal pour vous mettre sur la paille... Je suis une femme, belle, et une bonne comédienne... »

Elle enlaça ensuite ses bras autour de sa nuque, et se pencha vers l’arrière, amenant ainsi Nikolaus à se rapprocher d’elle. Shani avait été prise en traître, mais ce n’était pas pour autant qu’elle était perdue, et désorientée. Elle aussi pouvait faire la chansonnette, à ce titre-là... Certes, Nikolaus pouvait toujours plaisanter, mais Shani était convaincue d’avoir aperçu une lueur dans son regard... Elle pouvait l’avoir imaginé, bien sûr.

Après tout, ce n’est pas comme si elle était dans son assiette, ce soir, avec son corps en feu.

Pas très bien cachés, non en effet, entre son décolleté et la courtesse de la tenue, elle avait même plutôt invité à venir les voir, vous ne pensez-pas ? Nikolaus pensait que si, et la remarque de l'écureuil ne venait que pour en rajouter une couche… une envie de copuler, très certainement… il sourità cette idée alors qu'elle reprenait la parole, comme si elle voulait se rassurer un peu sans doute… sédurie et rassurer les femmes ? Était-il là pour cela ? Hum, bonne question… il sourit et regarda la jeune femme avant de sourire plus franchement… bon, d'accord il avait eu une arrière pensée, mais ses paroles suivantes lui donnère envie de les foutre au placard, et en même temps…

À son tour de faire des confidences qui le firent frémir alors qu'il sentait ses dents jouer avec son oreille et le lécher… il sentit ce long frisson dévaler sa colonne vertébrale…. Puis, lui saisissant le sein avec fermeté il se mit à le masser au travers du corset… avant de finalkement lui susurrer après avoir saisit entre ses dents un peu de la peau de son cou et l'avoir suçotée jusqu'à faire apparaître un beau suçon, quelques paroles…

« Moi aussi, je suis tout à fait capable de jouer la comédie… la question, c'est surtout : quel rôle prendre… »

Il lui sourit une lueur lubrisque dans les yeux avant de glisser ses doigts sur le corset, jusqu'à venir libérer un de ses globes de chair pour lui en mordiller la pointe, la suçoter, jouer avec jusqu'à un durcissement des plus plus complets, sa main venant un peu bruisquement se glisser contre son intimité qu'il se mit à caresser à travers le tissu… griffant celu-ci avec envie, sans l'écarter, comme pour faire durer tout ce petit jeu…

« Moi ce que je vois, c'est une femme superbe qui mérite qu'on lui fasse l'amour jusqu'à sasiété… est-ce que j'ai envie de te faire l'amour ? Oui, évidemment, jusqu'à ce que tu en tombes inerte tant tu seras dépensée… la question, c'est… vas-tu te laiser faire ou tenter de m'enempêcher… surtout que je vais devoir punir une secrétaire trop cochonne pour être en train de se mastruber au lieu de bosser... »

Il lui pinça un peu plus fort le mamelon avant de glisser la main entre le tissu de sous sous-vête et son intimité pour s'y frayer un chemin du doigt sans réel ménagement… il ne comptait pas y aller par quatre chemins, pas après le spectacle auquel il avait assisté il y avait quelques minutes…. Son idée, il ne l'abandonnait pas, mais il y réfléchirait après… pour le moment, déjà commencer par en profiter...