Ciri’ voulait réveiller la bête qui dormait sous ce beau romantique, car elle savait que Melendil pouvait être un amant terrible. Si Alice se confiait beaucoup à Mélinda, il lui arrivait aussi de parler de ses aventures sexuelles à Cirillia, vu que, après tout, Ciri’ l’avait défloré. Et, même si la sorceleuse était assez exigeante avec elle, Alice pouvait compter sur elle. Elle lui avait donc raconté que Melendil n’était pas juste qu’un « bellâtre », mais aussi un amant redoutable au lit, capable d’être particulièrement vigoureux. Il fallait juste le motiver un peu, et, à sa manière, c’était ce que Ciri’ était en train de faire. Elle ne le faisait toutefois pas consciemment, mais plus en le stimulant, mélangeant douleur et plaisir, tout en continuant à danser sur sa queue. Son membre, épais, disparaissait en elle, et le lit continuait à craquer sous les coups de reins de Melendil. Il suivait le rythme, mais manquait d’amplitude, car c’était Ciri’ qui était au-dessus, et la sorceleuse savait que l’elfe ne supporterait pas ça éternellement. C’était un homme d’action, elle le voyait dans ses yeux. Il maltraitait ses seins, les malaxant fermement, pinçant et tirant sur ses tétons, faisant doucement gémir Ciri’, dont le corps continuait à danser sur le sien.
Et, soudain, Melendil se redressa, et embrassa directement l’un de ses seins, glissant sa langue, et mordillant ce dernier entre ses dents.
« Haaaa... !! »
Gémissant de plaisir, la sorceleuse crispa ses mains sur les cheveux de l’homme, serrant son corps contre le sien, ce qui eut pour effet de ralentir un peu ses bourrades, du fait de leur proximité. Elle serra ses doigts, et, plutôt que de chercher à remuer, choisit, au contraire, de stimuler davantage le mâle-Alpha en face d’elle, en s’immobilisant sur place. Elle resta ainsi collée contre lui, sentant sa magnifique verge en elle.
*Mon Dieu, il a une de ces bites... ! Mais qu’est-ce que tu attends ?!*
Melendil banda alors ses muscles, et réagit, en se redressant. Le lit gémit une nouvelle fois, et Cirillia heurta violemment un proche mur, ses jambes rebondissant dans le vent, avant de se serrer autour de son bassin. Leurs lèvres s’embrassèrent nerveusement pendant quelques secondes, entre plusieurs soupirs, une mèche de cheveux rebelles venant se glisser le long du visage de Ciri’, sa main se crispant sur la nuque de l’homme, l’autre sur son épaule... Puis, en la prenant contre le mur, Melendil fit alors ce que Cirillia souhaitait.
Il la baisa férocement, haletant et grognant, le corps de Ciri’ rebondissant contre le mur. Attisant le désir et la frustration de Melendil, Ciri’ l’avait amené dans cette idée, et se mordilla les lèvres, cherchant à retenir ses hurlements, devant tous ces coups de pilon... Oh, oh, que c’était lourd ! Qu’il était fort ! Elle sentait son torse heurter le sien, la plaquant contre le mur, revenant en arrière, l’emmenant, ses mains fermes et douces se crispant sur ses cuisses, griffant sa peau, faisant claquer la chair.
Sous ce traitement, Cirillia ne put se retenir, et eut un magnifique orgasme, rapidement rejointe par Melendil, qui se répandit en elle.
« Haaaaaaaaaaaaaaaaannnn... !! »
Elle soupira profondément, avant d’appuyer sa tête contre le torse de l’homme, respirant profondément, avant de l’entendre parler. Devant sa réflexion, elle ne put que sourire, et redressa un peu son visage, restant néanmoins toujours blottie contre son corps.
« Mais... D’où crois-tu qu’Alice tienne son endurance, justement ? Elle est très feignante quand il s’agit de s’entraîner physiquement, mais quand j’entraîne son corps, sexuellement parlant, elle est la plus motivée des élèves. »
Ciri’ lui sourit à nouveau, tout en restant lovée contre lui, un choix qui la surprit elle-même. Elle frotta même son visage contre les pectoraux de l’homme, avant de lui offrir un petit commentaire :
« Tu as vraiment un corps exceptionnel, tu sais... Habituellement, je n’aime pas ça. La proximité après le sexe. Je sens les poils, les mecs qui bavent à moitié... Mais toi, tu as une peau à la fois douce et musclée, c’est très agréable de s’y poser. Oh, je suis sûre qu’Alice doit l’embrasser et la lécher longuement. »
La connaissant, c’était même plutôt l’inverse qui l’aurait surpris. Ciri’ reprit donc son souffle, et enchaîna alors sur autre chose :
« Va pour une pause... Mais il te reste encore un trou à visiter, n’essaie pas de te défiler. »
Ciri’ se décolla alors du corps de l’homme, et reposa ses pieds sur le sol, puis s’écarta lentement de lui. Elle reprenait son souffle, chancelant légèrement, le corps secoué par les coups de reins de l’homme, et lui offrit brièvement la vue de son dos, avant de se retourner. De la sueur coulait le long de son corps, et elle soupira.
« Alors, je t’avais promis de te confier le fantasme d’Alice, n’est-ce pas ? Comme nous n’avons pas encore fini, je vais te confier un indice... Mélinda arrive la semaine prochaine, et restera ici pour quelques jours. Et elle viendra en compagnie de son frère, Bran. »
La jeune femme se tut ensuite, esquissant un léger sourire amusé. Elle en avait assez dit pour l’heure.