Le lien éternel [PV]

La bataille faisait rage depuis plusieurs jours, se déchaînant à la surface et dans les profondeurs. Elle était aussi inutile que vaine, pour Kerrigan, mais, n’étant pas Reine de la Fourmilière, elle devait suivre les projets des autres Annexiens, prétendant agir pour l’Overmind. Ils avaient décidé de lancer un assaut massif contre les Tekhanes, et, depuis plusieurs jours, la Fourmilière s’était vidée. La surface était jonchée des corps explosés et déchiquetés des Formiens impitoyablement massacrés sous l’artillerie tekhane, et la bataille avait également fait furieusement rage dans les profondeurs, dans les grottes, les Formiens cherchant à s’emparer des bunkers souterrains.

Tekhos avait formé une sorte d’impénétrable ligne défensive circulaire autour de la Fourmilière. La Fourmilière était comme un énorme astéroïde au centre d’un vaste cratère aride, et, tout autour, le long d’épaisses falaises, les Tekhanes s’étaient positionnées, créant une multitude de bases, faisant de cette région l’une des régions les plus militarisées du monde : des villes entières avaient été créées, ne regroupant que des baraquements et des soldats. Il y avait une multitude de camps militaires, de bases, de bunkers militarisés, et des milliers de soldates et de soldats s’entraînant d’arrache-pied. D’énormes pelleteuses avaient creusé d’épaisses tranchées, de véritables supers-tranchées avec des portes blindées, des rangées de mines, et une multitude de tourelles jaillissant depuis le sol pour balancer des pluies de balles et des rangées de missiles. Il fallait ajouter à cet arsenal terrifiant les centaines de canons dressés le long des falaises, et qui pulvérisaient toute la région, des hélicoptères de combat, des avions balançant sans hésitation du napalm ou du phosphore blanc, les exosquelettes, les armures de combat, les robots de guerre, les chars d’assaut... Les Formiens se faisaient balayer, tombant par milliers, mais, pendant ce temps, d’autant s’avançaient dans les profondeurs, se heurtant à des patrouilles, à des chars lance-flammes disposant d’une multitude de tubes permettant de cracher en permanence des jets de feu dans toutes les directions. Les Tekhanes avaient retenu leurs erreurs, mais pas les Annexiens, et Sarah était sidérée par une telle bêtise. Ils se contentaient de foncer dans le tas, pétris de cette arrogance formienne, et Sarah voyait ses deux peuples se déchirer entre eux.

Elle était une Formienne, oui, mais elle n’avait jamais oublié sa part d’humanité. Son passé était inscrit dans ses gènes, mais, en tant que bonne soldate, elle savait qu’elle devait obéir, et, en tant que bonne politicienne, elle savait que l’échec des Annexiens ici permettrait de redonner du crédit à ses stratégies de contournement et de corruption de l’espèce humaine. Elle montrait l’exemple, afin d’impressionner les Annexiens, et elle se trouvait dans l’une des tranchées, affrontant les hordes de Tekhanes, au milieu de la mêlée de Formiens. Elle tuait des Tekhanes, ses piques s’enfonçant dans leurs corps, les déchiquetant, balançant des ondes de force pour els renverser, usant de sa vitesse surdéveloppée pour les frapper. Les morts pleuvaient dans tous les sens, tout comme les explosions, assourdissantes. Cette tranchée serait prise, mais pas pour longtemps.

*Quel gâchis... Ça ne va pas améliorer ma côte de popularité auprès des Tekhanes, mais elles me haïssent déjà...*

Sarah savait très bien ce qu’on disait d’elle là-bas... La Traîtresse... Celle qui avait trahi les siens pour rejoindre les Formiens. Elle était l’ennemie publique la plus recherchée sur Tekhos, sa tête avait été mise à prix, et il ne se passait pas une seule semaine sans qu’une émission satirique à la télévision ne la critique, ne se moque d’elle, ou ne la fasse passer pour le Diable. Sarah frappa une autre Tekhane, l’envoyant heurter douloureusement le mur. Elle la supplia mentalement de rester à terre, mais la Tekhane brandit son pistolet sur elle, et fit feu. Les balles atteignirent Sarah à hauteur du sein gauche, s’enfonçant dans sa chitine, et un Zergling réagit en conséquence, plantant ses pointes dans son corps, avant de lui arracher une partie du cou en enfonçant ses crocs dans sa chair. Son sang fusa, et la Tekhane s’écroula sur le sol, agitée de spasmes nerveux en se tortillant sur place, ses yeux quémandant de l’air qui se refusait à venir à elle.

Kerrigan n’avait plus le temps d’y songer. Des portes latérales s’ouvrirent, délivrant des soldats supplémentaires. Des mâles, cette fois. Sarah sentit une machine se rapprocher. C’était une redoutable armure assistée qui se mit à lui tirer dessus, à l’aide d’une sulfateuse tout aussi terrifiante. Les balles fusèrent, et heurtèrent Sarah au ventre. Elle bondit en l’air, s’appuya contre un mur, et bondit à nouveau, balançant ses attaques sur l’armure de combat, fêlant le cockpit. La Reine des Lames se posa sur le sol, et courut à toute allure, les balles fusant autour d’elle. Elle heurta un soldat, ses pattes l’envoyant heurter violemment un mur. Sarah, contrairement à bien des Tekhanes, ne haïssait pas plus les hommes que les femmes. Elle ne chercha donc pas foncièrement à les massacrer, et bondit vers le monstre de fer, enfonçant ses pointes dans son cockpit, le traversant. Le soldat à l’intérieur poussa un hurlement de douleur, son sang chaud venant éclabousser les pointes de Kerrigan.

Cette dernière bondit sur le sol, et sentit du mouvement sur sa droite. Elle se tourna brusquement, vit un homme en combinaison, le bout d’un fusil à pompe... Et s’arrêta sur place.

*Non !*

Cette posture ! Impossible ! Un moment d’hésitation qui lui fut fatale. Le fusil à pompe crachota, et les chevrotines la fauchèrent. Son sang jaillit devant elle. Atteinte à bout portant, Sarah hurla, et tomba sur le sol. Sa Horde frémit quand la Reine des Lames heurta le sol. Pas morte, mais blessée. Le soldat n’eut pas le temps de profiter de son avantage qu’un Hydralisk l’attaqua, balançant des aiguilles qui frappèrent l’armure légère du soldat. Les Zerglings se ruèrent sur lui, ses coéquipiers répliquèrent, en fauchant plusieurs, tandis que Sarah, blessée, tentait de se relever. Son facteur autoguérissant se mettait en marche, faisant ressortir les chevrotines.

*Jack...*

Sarah avait suivi un entraînement chez les Psykers, un ordre religieux et militaire lié à l’armée tekhane. Elle avait été entraînée dans des montagnes, dans un monastère où ses pouvoirs psychiques avaient été éduqués, mais elle n’avait pas été la seule. Les Psykers formaient autant des femmes que des hommes, bien loin des préjugés tekhans, et, parfois, la justice envoyait chez eux des repris de justice masculins, qui avaient réussi à échapper à la prison en échange d’un service militaire. On mettait les hommes dans des armures assistées similaires à celle que Sarah venait de détruire. Elles avaient une puissance offensive terrifiante, mais les Tekhanes n’avaient pas conçu ces armures pour protéger leurs pilotes, puisqu’ils étaient prévu pour des mâles.

Elle avait rencontré Jack avant de rejoindre les Ghost. Elle l’avait rencontré chez les Psykers, dans le monastère. Elle aurait pu l’aimer, si elle n’avait pas choisi de rejoindre les Ghost. Lui n’aurait jamais pu rejoindre un corps d’élite aussi exigeant... Et il se tenait là, devant elle. Un Zergling planta ses crocs dans son corps, et Sarah tendit sa main vers le Formien, envoyant une onde de choc qui le tua sur place, faisant griller ses neurones.

Pourquoi avait-elle fait ça ? Elle se releva lentement, s’avançant vers l’homme. Avec son casque, elle ne voyait pas son visage, mais elle savait que c’était lui. Il était grièvement blessé, et en train de mourir. Les aiguillons de l’Hydralisk s’étaient enfoncés dans tout son corps, et la morsure du Zergling avait provoqué une hémorragie. Oubliant alors totalement le combat qui faisait rage, Sarah lui arracha son casque.

« Jack... » murmura-t-elle.

C’était bel et bien lui. Sarah se sentait troublée, et tourna la tête à gauche et à droite. Des explosions résonnaient dans tous les sens. Des renforts tekhanes arrivaient, comprenant des soldats équipés de redoutables lance-flammes. Il fallait se replier, mais les Tekhanes tueraient Jack sans hésiter.

*Quelle importance ? Il t’aurait tué sans hésiter, lui !*

Un parfait petit soldat... Mais Kerrigan n’était plus une soldate, justement. Jack était en train de mourir sous ses yeux. Elle l’avait connu enfant... Les flammes se rapprochaient, formant un mur impénétrable, fauchant les Formiens suicidaires qui essayaient de retenir les Tekhanes. Cet assaut était un désastre, mais Kerrigan ne repartirait pas les mains vides.

Quand les flammes arrivèrent, il n’y aurait plus de corps à brûler.

Jack Wenders n'était pas ce qu'on pouvait appeler un soldat modèle, au même titre que beaucoup des hommes de l'armée Tekhanne, il était vu comme de la vermine qui était tout juste bonne à servir de chair à canon. Jack savait pourtant se battre, cela faisait plusieurs années que cet homme de tout juste 25 ans affrontait les Formiens, au sein d'une escouade qui avait vu régulièrement ses effectifs changer au gré des missions et des pertes, sauf dans son cas car c'était un putain de dur à cuire.
Du moins le pensait-il, il ne menait pas large face à des corps de l'armée mieux entraînés et équipés, mais il s'était toujours débrouillé pour s'en sortir vivant, majoritairement en utilisant son cerveau au lieu de foncer dans le tas, comme le faisaient beaucoup de ses camarades le temps d'une mission.

Enrôlé à vie dans l'armée, ça avait été sa condamnation pour avoir commis une série de crimes à Tekhos. Du deal, des vols, ce genre de conneries, il n'avait jamais tué qui que ce soit, mais l'armée était sans cesse demandeuse de recrues plus ou moins volontaires, et puis Jack était un homme au sein d'une société hautement matriarcale, qui tolérait tout juste leur existence dans les recoins les moins fameux de la métropole. Alors quand il s'était fait choper, la police avait chargé son dossier à mort, et il ne lui était resté d'autre choix que celui de choisir entre la peine de mort ou l'enrôlement à vie. L'un dans l'autre, cela équivalait à la même chose, mais l'enrôlement lui avait accordé un surçis, dont il ignorait combien de temps il durerait.
Jack n'était pourtant pas un mauvais bougre, il n'avait jamais vraiment fait de mal à qui que ce soit. Au sein de son escouade qui comportait des meurtriers récidivistes, des terroristes, et des violeurs, il était même une sorte d'enfant de choeur, mais comme il avait un pénis entre les jambes, il était destiné à n'être qu'un moins que rien. Cela le faisait bien chier d'ailleurs, certains supérieures elles mêmes avaient avouées que malgré un manque flagrant de patriotisme, Jack était un bon élément pour un mâle. Seulement voilà, il était un mâle, et seule la certitude que les Tekhannes le retrouveraient où qu'il aille l'avait empêché de déserter, mais au vu du merdier dans lequel il avait fini par se trouver, il aurait peut-être du tenter sa chance.
Ce jour là tout le monde avait été réquisitionné pour aller sur le front, car les Formiens avaient lancé un assaut massif, vraiment massif, une coalition de plusieurs Annexiens qui semblaient décider à tenter une percée, chose que l'état major ne pouvait bien entendu pas permettre. Les jours qui avaient suivis avaient été tellement chaotiques qu'il avait perdu ses repères. Les heures, les repas, les séances de sommeil, tout cela était décalé tant l'assaut Formien était inlassable, encore et encore ces aliens venaient se faire massacrer. Jack avait été ballotté de front en front, de tranchée en tranchée, d'ennemis en ennemis, et son fidèle fusil à pompe lui avait permis de faire un sacré nombre de frags. Quitte à risquer de mourir à chaque instant, Jack considérait ce qu'il faisait comme une sorte de jeu en temps réel, et en mode hardcore.

Il se souvenait encore de la dernière missions qu'on lui avait affecté en urgence, une percée dans une tranchée qui avait réussi, lui et son escouade étant les plus proches, on leur avait sommé de se bouger le cul pour contenir un maximum de temps les Formiens, et comme de bons soldats ils s'étaient exécutés. Il se souvenait de la visière de son casque qui déconnait, mais dont personne hormis lui ne se souciait. Il se souvenait comment par réflèxe, alors que tout n'avait été qu'un immense bordel autour de lui, il avait réussi à aligner une Annexienne qui était tombée juste à côté de lui, et qui avait hésité à la frapper. Réflèxe oblige, Jack avait appuyé sur la détente, faisant goûter à la Formienne de grosses décharges à bout portant, avant que la douleur ne le transperce de part en part.
Son ventre, transpercé, il avait eu quand même la force d'hurler avant que des Formiens ne sortent de toutes parts pour lui sauter à la gueule, et commencer à le bouffer. Son armure légère cédait comme du beurre mou sous les crocs et les griffes des Aliens qui entreprirent de le bouffer vivant, et il ne resta pas conscient assez longtemps pour se rendre compte qu'il ne mourrait pas aujourd'hui.

Ce fut en effet à sa grande surprise que Jack se réveilla. Allongé, presque nu, tout juste portait-il encore son caleçon noir, sur une espèce de table dont la consistance était clairement organique. Il tenta de bouger instinctivement, mais rien à faire, ses membres étaient liés et il était bel et bien restreint.

C'est quoi ce délire ?

Il murmura ça à lui même alors que ses yeux lui allouèrent une vision moins flue de ce qu'il pouvait voir, un plafond, organique, Formien. Il avait été fait prisonnier, et comme il ne sentait plus aucune douleur, il en conclu qu'on l'avait également soigné, ce qui n'avait absolument pas de sens. Les Formiens prenaient la peine de capturer les femmes quand ils le pouvaient, car elles étaient pour eux un moyen d'augmenter leur nombre en les foutant en cloque à répétition, mais les hommes eux étaient tout simplement exécutés car ils n'apportaient rien aux aliens qui avaient bien assez de représentants masculins chez eux.
D'où le questionnement de Jack, qui se demandait pourquoi il n'était pas mort, pourquoi il avait été soigné, pourquoi il avait été emmené loin du champ de bataille. Il tâcha de se calmer, même si être prisonnier des Formiens n'était pas une raison de le faire. Il ne hurla pas pour qu'on vienne à lui, ni même n'essaya de se débattre, ce serait peine perdue. Les réponses finiraient de toutes façons par arriver.

La bataille était terminée... Restait à savoir si les Annexiens allaient remettre ça. Vu que les assauts des Formiens avaient permis d’atteindre les supers-tranchées, et de commencer à les envahir, Sarah pensait qu’ils allaient remettre ça. Ils étaient aussi idiots que bornés et arrogants. Il était difficile de croire que l’Overmind ait accordé sa confiance à une telle brochette d’incompétents. Ils n’avaient aucune notion de stratégie ou de tactique militaire, se contentant juste d’opter pour le plus grand monstre. Foncer dans le tas en espérant que ça passe. En d’autres circonstances, Kerrigan aurait milité auprès de ces derniers pour qu’ils agissent plus intelligemment, éventuellement en multipliant les attaques souterraines, mais eux voulaient se concentrer sur les attaques à la surface, arguant qu’il fallait briser les humaines dans leur élan. C’était idiot. Les bunkers étaient en effet beaucoup moins défendus, Kerrigan le savait pour avoir déjà éprouvé leurs défenses, et, en dégommant le réseau défensif souterrain tekhan, les Formiens pourraient enfin s’attaquer aux canons, ou fondre derrière les lignes ennemies... Pour autant, Kerrigan n’essayait nullement de les convaincre en ce moment, et elle se moquait alors bien de ce qui arriverait.

Elle avait conduit un Jack moribond dans les profondeurs de sa Ruche, jusqu’à l’antre du technogénéticien Abathur. L’immense créature était le gardien du patrimoine génétique immensément riche et varié de la Fourmilière, mais il était aussi un excellent médecin. C’était lui qui avait transformé Sarah Kerrigan en la Reine des Lames, et le traitement avait été beaucoup moins tendre que ce que la Reine des Lames faisait actuellement subir à son autre invitée humaine : Nova Terra. Jack, lui, n’avait absolument aucun pouvoir psionique, aucune chance de devenir un Cérébrate. Tactiquement, le préserver n’avait aucun intérêt, et les Cérébrates de Sarah n’avaient pu s’empêcher de masquer leur surprise en voyant leur Mère s’acharner pour sauver cet homme. Aucune n’avait néanmoins osé posé de questions déplacées, et Abathur avait accepté de le soigner.

C’est ce qui amena l’homme à se réveiller. Il était en sous-vêtement, et Sarah, dans l’obscurité, l’observait en croisant les bras. Les questions que ses Cérébrates se posaient, elle-même se les posait aussi.

*Pourquoi l’ai-je sauvé ?*

Quand elle fermait les yeux, elle revoyait les lointains souvenirs affluer... Ceux d’une autre époque, où elle était encore faible, endoctrinée par la propagande tekhane. Elle se tenait dans les montagnes du monastère, s’entraînant tous les jours, pulvérisant tous les records et toutes les statistiques, ses pouvoirs psioniques impressionnant tous ses formateurs. Ses rares rivaux s’effondraient rapidement, car personne n’arrivait à tenir la chandelle. Tout le monde voulait se rapprocher d’elle parce qu’elle était forte, parce qu’elle était appelée à devenir une Ghost... Un seul homme l’avait approché parce qu’elle était Sarah Kerrigan. Jack Wenders... Une sale graine, le genre de soldats qui buvaient tard le soir, ne respectaient pas les ordres, et devenaient des mercenaires. Sarah le dédaignait, à l’époque, pleine de cette suffisance féminine si propre à Tekhos, encore plus à une soldate d’élite.

Jack était plus vieux que lui, et elle n’avait jamais vraiment su pourquoi il s’était approché d’elle. Il la mettait au défi de faire des choses stupides, et lui montrait qu’il était ridicule de suivre les règles simplement parce qu’elles étaient des règles. Il ne respectait pas le couvre-feu, et participait à des activités illégales : du marché noir de cigarettes, de revues pornographiques, de jeux vidéos, des jeux dans les entrepôts...

*Tout ça est ridicule !*

Son supérieur avait senti la relation naissante entre elle et Jack, et elle, à travers ses pouvoirs télépathiques, elle sentait que cet homme était sincère. Elle sentait que ce n’était pas un violeur psychotique qu’on était obligé de droguer pour qu’il se tienne calme. Elle sentait qu’il brisait tous les stéréotypes et tous les mensonges qu’on disait sur les hommes. Maintenant, elle était convaincue que Sarah avait rejoint précipitamment le programme Ghost pour éviter une romance mal venue entre celle qui devait devenir l’égérie de l’armée tekhane et un vulgaire vaurien de seconde zone.

N’était-ce pas une formidable coïncidence que, après tant d’années, elle retombe sur lui ? Nu, son corps était trituré par Abathur, qui, pendant plusieurs hommes, le recousit en le faisant baigner dans une grosse bulle verte, enfonçant ses pinces à l’intérieur de la bulle pour le manipuler. Il avait fini par le reposer sur une table, et Sarah lui avait remis son caleçon.

« Tissus organiques cicatrisés, diagnostiquait Abathur de son habituel ton neutre. Tissus cellulaires rétablis, bon fonctionnement de l’organisme, coma post-traumatique classique. Situation sous contrôle. »

L’homme se réveilla au bout d’une dizaine de minutes, et Sarah était alors dans l’ombre. Il était retenu par des tentacules organiques, ainsi que par une table dont la texture était des plus collantes, recouvrant son dos, sa nuque, et l’arrière de ses jambes. Alors qu’il commençait à émerger, le plafond devant lui vint à s’obscurcir de plus en plus, jusqu’à ce que les multiples yeux d’Abathur se plantent sur lui, et qu’il avance vers lui ses pinces.

« Test des fonctions cognitives... Retour de la vue, test des autres sens... »

Les pattes se posèrent alors sur le corps de l’homme. Elles étaient très froides, le faisant frissonner, et Abathur répandit une odeur infernale, avant de répandre des ultrasons qui firent se crisper le soldat.

« Sens fonctionnels à leur pleine capacité... »

Abathur continuait ses tests, et posa sa patte sur la tête de l’homme, avant de déclencher des électrochocs, répandant une onde de douleur dans le corps de l’homme, aussi brève que courte. Sarah se crispa sur place.

« Vérification de la sensibilité à la douleur conforme aux normes humaines en vigueur... Test de...
 -  C’est bon, Abathur ! Il est rétabli, je le vois bien ! »

Le technogénéticien n’appartenait pas vraiment à sa Horde, mais il était rare qu’il conteste les ordres de Kerrigan... Ce qu’il ne fit pas aujourd’hui. Abathur se redressa lentement, se glissant derrière Jack, et Sarah s’avança vers lui. Pendant ce temps, les liens qui entravaient l’homme s’atténuèrent peu à peu. Il n’était pas une menace, et, quand il se redressa, il pourrait voir, juste devant lui, Sarah Kerrigan, sous sa forme formienne.

« Je dois admettre que je suis étonnée que tu aies survécu aussi longtemps, Jack... C’est à croire que ton insolence survit à tout, même à une rencontre avec moi et mes Formiens. »

Jack était dans cet état étrange, il était réveillé mais encore bien assommé par ce qui avait du être des sortes anesthésiants, et le fait qu'il ne puisse pas bouger en plus de ça l'avait empêché de remarquer qu'il était loin d'être seul dans cette pièce. Ce n'est que lorsque qu'une gueule d'amour aux multiples yeux se pencha au dessus de son visage, qu'il fut soudainement pris par une envie de fuir, bien entendu réprimandée par des tissus collés à l'arrière de son corps, et qui le maintenaient fermement allongé sur ce qui était en réalité une table d'opération.

Hey...euhm...salut ?

Le Formien bien entendu ne lui répondit pas, c'était de toutes manières très con de tenter de faire de l'humour avec un Alien, mais une fois confronté au stress, un des moyens que Jack avait de l'évacuer était de dire des conneries. Faire des blagues graveleuses au plein milieu d'un champ de bataille, c'était son style, et il faisait ça plutôt que de paniquer et de pleureur comme une petite chouineuse. Certes, les blagues au bord de la mort ou de la torture, ça pouvait agacer néanmoins.
En parlant de torture, loin de lui était l'idée que ce Formien était en train de lui faire des tests médicaux. Même les médecin à Tekhos y allaient plus délicatement avec les hommes, même si le concept de les harnacher à la table d'opération pour les maintenir tranquille, c'était pour le coup commun aux deux races.
Oh putain, et voilà que cette chose posa ses pattes d'insectes sur son corps. C'était froid, chitineux, et surtout qu'est-ce que ça chlinguait. Jack se retint à grand peine de lui signifier que même un champ de merde sentirait meilleur, surtout que en plus, il lui envoya une multitude de chocs éléctriques pour tester...tester quoi ? Il n'entendit pas bien, trop occupé à ressentir la douleur. Alors comme ça les Formiens avaient un nouveau trip, celui de capturer des soldats pour expérimenter sur eux et les torturer ? Il le croyait, jusqu'à ce qu'il entende un peu plus au loin une voix qui lui était familière. Il n'y cru pas au début, il pensait plutôt qu'il venait d'halluciner ça, la douleur faisant remonter en lui de vieux souvenirs, datant de plusieurs années.
Mais quand enfin cette chose s'éloigna, que les liens le retenant se défirent et qu'il pu se redresser. Il la vit. Kerrigan, Sarah Kerrigan, encore surnomée la Reine des Lames, mais qu'autrefois il avait gratifiée du surnom de joli coeur. Putain, ce surnom à la con, il y repensa du coup en une fraction de secondes en la voyant. Bien sûr elle avait changé, il le savait, on les bassinait assez avec l'histoire de la traîtresse, et la voilà qui était devant lui, justement.

Sarah...alors c'était pas de la propagande, t'es vraiment passée dans l'autre camp.

Sa voix aurait du être agressive, mais il n'en était rien. D'un côté, il était content de la voir, cette petite, même si elle n'avait de plus petit que lui que l'âge au final, et la taille très légèrement. Le fait qu'elle soit ainsi transformée refroidissait quand même sa joie. Ces plaques de chitine, ces espèces d'ailes qui avaient sans doute massacré le restant de son escouade, elle avait beau être un reflet agréable de son passé, un des seuls même, Jack n'était pas dupe sur ce qu'elle était. Mais lui gueuler dessus, tenter de l'attaquer, ne servirait à rien. Il n'en avait pas la motivation pour de nombreuses raisons. Ce qu'ils avaient vécu ensemble, et auraient pu vivre, l'empêchait de vouloir lui faire du mal, et puis Jack n'était pas un fanatique. Il combattait parce qu'il y était forcé, et maintenant qu'il était pris à cause de ça par l'ennemi, un sentiment de fatalité et de résignation l'envahissait. Franchement, il ne ne faisait guère d'illusions sur son sort. Il avait beau être en vie, il se trouvait très certainement dans un gros nid de Formiens, ses chances de sortir d'ici étaient nulles, quand bien même aurait-il eu à disposition tout son équipement.
Alors du coup, comme il était résigné, il se permit même de lui sourire.

Au moins tu te souviens de moi, c'est plutôt flatteur je dois dire. Je suis même content de pouvoir te parler à nouveau, ça fait un bail depuis que t'es entrée chez les ghosts, et que les Formiens t'ont...recrutée.

Il se frotta les poignets, puis se passa instinctivement une de ses mains à l'endroit où sa chair avait été transpercée. Rien, pas même une cicatrice, du bon boulot indéniablement, et qui avait du demander les services d'un expert et du temps.

Dis voir, pourquoi tu t'es pris la peine de me sauver et de m'ammener ici ? Non pas que je me plaigne de la première partie, tu remerciera d'ailleurs ton espèce de...machin, pour son boulot. Mais c'est quoi la suite du programme ? Tu me butes ? Tu laisse tes créature le faire ? Je sers de cobaye pour de nouvelles armes ? Quitte à ce que ça soit déplaisant, j'aimerais me préparer psychologiquement avant tu vois...

Le beau Jack se redressa face à elle, et Sarah sentit une nouvelle bouffée de nostalgie la saisir. Cette fois, il la reconnut, et ne tarda pas à faire preuve de son franc-parler légendaire, de son sens de l’humour étonnant. Il devait probablement s’agir d’une méthode pour se relaxer, pour se détendre, pour essayer de dédramatiser une atmosphère lourde et pesante. La Reine des Lames le comprenait, tout comme elle comprenait la peur de Jack. Elle-même ignorait ce qu’elle allait faire de lui, et il ne tarda pas à émettre une série d’hypothèses, tout en comprenant qu’elle était bien la « Traîtresse ». Elle avait changé de camp... Du moins, c’est ce qu’elle se disait. Mais, si c’était le cas, elle l’aurait tué.

Les bras croisés, Sarah les déplia, et s’avança vers lui, nullement inquiète, ses talons en chitine claquant sur le sol. Sa démarche était toujours sensuelle, car elle remuait légèrement des fesses. Il n’y avait pas à dire : Jack était toujours aussi beau... Encore plus que dans ses souvenirs. En un sens, c’était grâce à lui qu’elle avait toujours réussi à trouver chez les mâles une certaine beauté. Il lui avait montré que les hommes n’étaient pas que des brutes dopées au corps couvert de cicatrices. Jack était beau, presque élégant, avec ce petit sourire mutin qui, dans une autre société, dans un système moins sclérosé et moins sexiste, aurait fait craquer bien des minettes. Sarah avait été trop obnubilée par son devoir, par le fait de devenir une Ghost, pour y songer à l’époque.

« Si je voulais te tuer, je ne t’aurais pas soigné. L’âge t’a peut-être doté de muscles, Jack, mais elle n’a toujours pas aidé à te rendre intelligent. »

Le ton était sarcastique, presque similaire à ce qu’elle aurait pu employer jadis pour l’envoyer sur les roses. Jack aurait pu se tourner vers d’autres filles du monastère, des filles venant d’Edoras, venant de régions où les hommes étaient un peu plus appréciés, mais il s’était, pour ainsi dire, acharné sur elle, comme si chaque refus, loin de le démoraliser, l’encourageait à poursuivre, et à continuer. Maintenant, il avait devant lui une Annexienne à la sexualité débridée, qui ne se refusait aucun plaisir sexuel, et qui venait de s’asseoir juste à côté de lui.

Pour Sarah, il était bon de tomber sur quelqu’un qui ne soit pas aussi obtus et aussi tranché que Nova. Jack avait toujours été du genre à voir qu’il y avait, entre le blanc et le noir, une longue frontière grise, si grande et si longue qu’elle avait tendance à mélanger blanc et noir. Sarah leva sa main griffue, et caressa l’une de ses joues.

« Je ne voulais pas vous attaquer... Tout ça était un immense gâchis... Et je n’ai pas exactement rejoint l’autre camp. Les choses... Les choses sont bien plus compliquées que ça, Jack. »

Elle se mordilla les lèvres en retirant ses doigts, son regard planté dans le sien, et poursuivit :

« Tu as failli me tuer tout à l’heure, tu sais ? Mais c’était de ma faute... Je t’ai reconnu, et... La guerre a tendance à tout simplifier, mais... J’ai hésité, et tu en as profité. Je ne sais pas pourquoi je t’ai soigné... Par souvenir pour le temps passé, peut-être ? »

Tout était assez décousu, mais Sarah était effectivement troublée. Elle ne comprenait pas ce qui l’avait poussé à agir ainsi. Sa nature humaine se heurtait à sa nature formienne, les deux s’entrechoquant. Elle se pencha alors vers lui, se rapprochant, l’ourlet de ses seins caressant son torse. Sa main se posa sur la nuque de l’homme.

« Quand je t’ai revu, Jack, j’ai réalisé qu’il y avait quelque chose qu’il fallait que je t’offre... »

Elle se pencha alors, et l’embrassa sur les lèvres. Un baiser aussi inattendue que surprenant, et elle soupira dans sa bouche, prolongeant le baiser pendant quelques secondes supplémentaires. Une main sur sa nuque, l’autre caressa son torse... Et le griffa légèrement. Sarah rompit alors ce délicieux baiser, un sourire malicieux sur les lèvres.

« Pourquoi donc crois-tu que je t’ai sauvé, que j’ai guéri toutes tes cicatrices ? Les garçons comme toi croient que, plus ils ont de cicatrices, et plus ils plairont aux filles... Mais, la réalité, c’est que les filles comme moi préfèrent avoir des torses propres et imberbes devant elles... Afin de pouvoir offrir leurs propres cicatrices. »

Elle le poussa alors, appuyant sur son corps, et l’envoya ainsi s’allonger à nouveau sur la table, tout en se mettant à califourchon sur lui. L’un de ses doigts vint alors titiller la bouche de Jack, glissant le long de ses lèvres.

« Te tuer... Comment peux-tu sortir autant de bêtises, Jack ? Ne crois pas ce que les Tekhanes disent sur moi, elles sont bien loin du compte... Sauf en ce qui concerne mon appétit sexuel. »

Jack cachait effectivement sa frousse derrière ce masque d'humour et de décontraction apparente, mais en réalité il n'en menait vraiment pas large, c'était juste un très bon comédien. Mais qui pouvait le blâmer d'avoir peur dans sa situation ? Il était au beau milieu d'une ruche formienne putain ! La présence de Sarah, le fait qu'elle aie soigné ses blessures était un peu rassurant certes, mais des années s'étaient passées depuis la dernière fois qu'ils s'étaient parlés tous les deux, et entre temps, Sarah était devenu une Annexienne, et une des plus dangereuses et rusées que Tekhos avait à affronter. Il voulait croire que, mentalement à défaut de physiquement, Sarah était toujours la même, qu'elle n'avait pas changé. La petite pique qu'elle lui envoya quand à son intellect le fit d'ailleurs franchement sourire, car c'était tout à fait elle ça, mais son appréhension alors qu'elle s'approchait de lui il ne pouvait pas la balayer d'un revers de la main.
Bon Dieu elle avait changé, alors forcément une partie de lui l'intimait d'être sur ses gardes, ce qui était une réaction tout à fait logique. Mais vraiment, il voulait y croire. Sarah ne l'aurait pas épargné, si il ne restait rien d'elle dans son corps, pas si la jeune femme qui avait connu avait totalement disparu.

A mon corps défendant darling, tu admettra que ça fait une éternité qu'on s'est plus parlés toi et moi, et que t'a quand même un peu changé, surtout de coupe de cheveux, c'est perturbant.

Jack resta là où il était, et la laissa s'asseoir à côté de lui. Très franchement, ces espèces d'ailes en os hérisées de pointes lui donnaient des frissons; il se disait qu'à tout instant le masque pouvait tomber, et que Sarah l'empalerait dessus comme elle avait empalé de nombreuses personnes avant lui. Mais d'un autre côté, elle se montrait tellement douce que ça le laissait perplèxe, et même si elle était une Formienne, l'essentiel de son anatomie conservait de forts héritages humains. La voir rouler des hanches devant lui, et ses seins si proches maintenant qu'elle était assise à côté de lui, cette main qui bien que munie de griffes pouvant couper le métal lui tenait délicatement la joue. Si il n'avait pas été aussi incertain, il aurait eu un érection à ce moment, mais il ne savait pour le coup pas trop comment réagir, et il était rare qu'il soit autant pris au dépourvu.

Et bien, je suis content que le souvenir du temps passé t'aie évité de me réduire en bouillie ma belle. Désolé pour la chevrotine du coup, j'ai agi par réflèxe, et de toutes façons tes...gamins je suppose, me l'ont fait assez payer je crois.

Il lui semblait vraiment qu'une tension était en train de monter entre eux deux, mais de quel genre, il était encore trop tôt pour le dire, Jack était surtout concentré sur le fait de savoir comment il devait considérer Sarah. Même si il faisait vraiment tout son possible, il ne pouvait pas ignorer intérieurement que Sarah avait été infectée par les Formiens, même si son esprit semblait avoir été, d'une certaine façon, conservé, mais jusqu'à quel point ?
Puis elle lui avoua avoir quelque chose à lui offrir. Jack n'eut pas vraiment le temps de lui demander quoi, perturbé qu'il était par la sensation de ces seins collés contre son torse, elle l'embrassa tout en le maintenant avec une main derrière sa nuque. Il fut court, ne dura que quelques secondes, et seules leurs lèvres étaient entrées en contact, mais cela lui avait fait comme un choc éléctrique tout le long de son corps. Jack avait toujours eu le beguin pour Sarah, et même lorsqu'elle était devenue Ghost puis une Annexienne, son souvenir ne s'était jamais vraiment effacé. Ce baiser, malgré les circonstances, était un peu comme la réalisation d'un long fantasme, le plaisir qu'il en éprouva fut sincère, mélangé à toutes ces questions qu'il se posait sur son avenir et sur la nature de Sarah, autant dire que c'était un bon gros bordel dans sa tête.

Euh...wow !

Elle le poussa alors, l'allongeant sur cette table tandis qu'elle le monta à califourchon. Oh putain, sa respiration s'accélérait, et il commença à bander, il ne pouvait pas faire autrement. Même sous sa forme formienne Sarah était sexy, et elle se montrait diablement entreprenante. Combien de fois avait-il rêvé de se trouver dans cette position avec elle ? Si seulement les choses n'étaient pas ce qu'elle étaient, il n'aurait pas hésité à l'encourager.
Pourtant, Jake ne la repoussait pas, et c'était un point positif, mais tout ça faisait beaucoup en peu de temps pour un homme sortant tout juste des griffes de la mort, et qui revoyait son ancien amour transformée en Alien.

Sarah...dis moi que ce n'est pas une ruse pour me poignarder dans le dos...t'imagine pas à quel point j'ai rêvé de cet instant, même si ça aurait du être dans d'autres circonstances.

Sous elle, Jack était médusé, toujours aussi sceptique... Mais son corps disait autre chose, ce que Sarah sentit clairement quand une bosse se frotta contre ses fesses. Loin d’en être choquée, elle en ressentit au contraire un frisson d’excitation. C’était un bon début, le signe que, fondamentalement, Jack la croyait, et qu’il savait qu’elle ne voudrait pas lui faire de mal. Diable, il lui suffisait juste de réfléchir à ce qu’elle avait fait pour le savoir. Pourquoi l’aurait-elle soigné, si elle voulait le tuer ? Néanmoins, malgré son désir, Sarah sentait toujours, dans le fond de ses yeux, une certaine appréhension, presque une peur primale. L’explication en était toute simple, bête comme l’était l’être humain, si prompt à s’arrêter face à ses préjugés, et à ne voir rien d’autre que ce que ses yeux lui disaient. C’était son apparence, tout simplement. Il avait envie de Sarah Kerrigan, mais il tremblait face à la Reine des Lames, tremblait face à ses lames, face à cette délicieuse chitine, face à cette femme meurtrière qui avait massacré bon nombre de Tekhanes, et terrorisait une nation entière. Il voulait s’assurer que ce n’était pas un piège, et elle ne répondit pas pendant quelques secondes... Avant de commencer à changer.

Sa réponse fut visuelle. Elle se redressa un peu, ferma les yeux, et cessa de caresser avec ses griffes le visage de l’homme, tandis que son corps se transformait, se modifiait. Ses lames acérées et recourbées dans son dos rentrèrent en elle, ses longs cheveux changèrent également de texture, et tout son corps se transforma, se modifiant, rapetissant légèrement. Peu à peu, une fine combinaison bleue et blanche, argentée, vint à recouvrir Sarah, sa tête s’adoucit, sa musculature diminua légèrement, devenant plus svelte et plus esthétique... Et, en quelques secondes, Sarah Kerrigan se manifesta sous sa forme humaine, assise sur le ventre de Jack. Elle rouvrit les yeux. Ce n’était plus ses yeux jaunes intenses, mais de beaux yeux verts qui se plantèrent dans celui de l’homme.

« Et maintenant, Jack ? Penses-tu toujours que je cherche à te tuer ? Que tout cela n’est qu’une ruse machiavélique inventée par mon esprit malade et psychopathe ? »

Il pouvait toucher, afin de voir que ce n’était pas une simple illusion visuelle. C’était bien sa combinaison de Ghost. Sarah savait que les combinaisons des Ghost, comme la plupart des combinaisons moulantes de l’armée tekhane, étaient vues par les civiles comme des outils fétichistes en puissance. Elle tendit alors sa main, et sortit d’on ne sait où une petite photographie pliée et froissée.

« Ceci était dans tes vêtements... »

C’était une photographie officielle de Sarah Kerrigan, avant qu’elle ne tombe entre les mains des Formiens. Elle avait été faite par un reporter de guerre, une femme qui se renseignait sur les Ghosts, afin de réaliser un reportage demandé par l’armée, afin de motiver la population civile à rejoindre l’armée, en leur montrant qu’on pouvait tuer les Formiens tout en conservant sa féminité. Quand on avait retiré à Jack ses vêtements, Sarah avait été surprise de voir cette photographie. Depuis combien de temps l’avait-il avec lui ? Sous son humour et ses mauvaises manières, sous cette carapace de mauvais garçon, il y avait un petit cœur qui battait... Et qui battait pour elle. C’était d’autant plus curieux que Sarah n’aurait jamais cru que le béguin que Jack ressentait pour elle, à l’époque, était sérieux.

Visiblement, elle s’était mésestimée, et était encore plus heureuse de le revoir.

« J’espère que je n’ai pas trop changé... »

Elle déposa la photographie sur le torse de Jack, puis se pencha à nouveau vers lui, courbant son dos vers l’avant, posant ses mains sur ses épaules, ses lèvres se rapprochant des siennes. Elle avait clairement le rôle de dominante, ce qui était parfaitement logique : elle était chez elle, et il était son prisonnier... Le plus heureux des prisonniers de Terra, mais un prisonnier malgré tout.

Sarah frotta légèrement son nez contre le sien, puis, sans rien dire, car il n’y avait rien à dire, elle retourna l’embrasser, scellant ses lèvres contre les siennes.

Jack eu vraiment peur pendant un bref instant, un instant qui dura le temps que Kerrigan ferme les yeux, ne répondant pas à sa question, du moins pas tout de suite, et pas avec des paroles. Sur le coup il avait cru avoir poussé la faible patience de la Reine des Lames à bout, en se questionnant ainsi, même si de son point de vue propre, ces inquiétudes étaient normales. Il était un humain au milieu d'une ruche formienne, il aurait été complètement débile de se sentir comme un pacha, et ce encore plus du fait de sa condition d'homme.
Mais rapidement, la peur laissa place à de la surprise, et même à une forme d'émerveillement. Jack ouvrit grand les yeux, et entrouvrit même la bouche en voyant là, juste devant lui, la Reine des Lames changer, se transformer peu à peu, et en l'espace de moins d'une minute, la donne changea du tout au tout. Ce n'était plus une Annexienne terrible qui se trouvait à califourchon sur lui, mais bien Sarah, sa Sarah, à la seule exception notable de ses cheveux c'était elle, dans sa tenue de Ghost.
Elle était là, putain c'était bien elle.

Oh bordel...Sarah...

Quand elle ouvrit ses yeux verts, et qu'ils se regardèrent l'un et l'autre, Jack la reconnu comme telle. Elle était là, la première femme qu'il avait aimé, et finalement la seule si on excluait ses rares coups d'un soir avec des prostituées tellement en manque de fric qu'elles acceptaient de coucher avec un homme. Elle portait sa combinaison de Ghost aussi, moulante, tellement moulante que ça équivalait presque à ne rien porter du tout. Jack posa par réflèxe ses mains sur les cuisses de Sarah, pour en sentir la texture qui n'avait rien d'une illusion, une nécessité pour se faire à l'idée que ce n'était pas un piège.
Pendant qu'il se rejouissait, Sarah lui montra un petit truc qu'elle avait retrouvé dans ses affaires, et qu'il portait systématiquement sur lui depuis un bout de temps, une photo d'elle, du temps précédent sa capture par les Formiens, du temps où elle était adulée par les Tekhanne. Si quelqu'un était tombé dessus, il aurait pu passer en cour martiale pour avoir sur lui une photo de la traitresse, mais il l'avait toujours jalousement gardé, afin que d'une certaine façon, Sarah soit avec lui. Il n'avait jamais digéré son enrôlement chez les Ghosts, et de ne plus la revoir, car au fur et à mesure que le temps entre eux avait passé, le simple béguin qu'il avait eu pour elle avait fini par se tranformer en quelque chose de plus sérieux pour lui, mais jamais les choses ne s'étaient concrétisées.

Qu'est-ce que tu veux, ce doit être mon côté romantique.

Et elle se pencha sur lui. Pour le coup, le fait qu'elle soit une formienne, ses cheveux, et sa situation de prisonnier, n'avaient plus aucune importance. Et cette fois, quand Sarah déposa ses lèvres sur les siennes, Jack répondit à son baiser, envoyant sa langue dans la bouche acceuillante de la femme. Ses mains se crispèrent sur les cuisses de Sarah, avant de bouger, et de suivre les lignes de son corps jusqu'à atteindre son cul, son délicieux cul moulé dans cette combinaison, et qu'il alla palper en poussant de grands soupirs d'excitation. Il n'y avait plus de demi mesures, il bandait maintenant comme un taureau et son caleçon était à présent trop serré pour contenir sa virilité qui était au garde à vous, il ne pouvait en être autrement avec une belle femme à califourchon sur lui.
Leur baiser dura un long moment, car c'était seulement maintenant qu'on pouvait dire qu'ils se retrouvaient, libérés aussi des carcans de la société Tekhanne qui les avaient séparés, ils étaient en quelque sorte libres de faire ce qu'ils auraient du faire il y a des années.
S'aimer.

Ça y est. S’il avait eu peur, cette dernière était maintenant totalement partie. Jack était conquis, et désormais persuadé que Sarah ne lui voulait aucun mal. Elle le sentait à travers sa verge tendue, déformant son caleçon, ainsi qu’à travers ses pensées, beaucoup plus harmonieuses, beaucoup plus sereines, et, évidemment, elle le sentit à travers son baiser. Sa langue s’enfonça dans sa bouche, et Sarah y répondit. Pour le coup, elle pensait être bien plus expérimentée que lui dans ce domaine, ce qui était à signaler, car, autrefois, il était certain que Jack avait eu une meilleure expérience. Sarah l’embrassait tendrement, en soupirant, son corps frissonnant de plaisir en sentant les mains de Jack remonter le long de ses cuisses, glissant sur les lignes bleues de sa combinaison pour presser ses fesses, les malaxant généreusement, en se serrant fermement dessus. La Reine soupirait agréablement, heureuse, excitée, la pointe de ses seins se durcissant. Ses mains étaient posées sur les épaules nues de l’homme, et leur baiser se poursuivit pendant de longues minutes, qui se diluèrent rapidement, le plaisir explosant en elle.

Le baiser finit par se rompre, Sarah relevant sa tête.

« Hum... Ça aurait été vraiment dommage de te tuer, j’aurais manqué ça... » sourit-elle, malicieuse.

Elle se redressa alors, mais Jack, lui, restait allongé. Même s’il voudrait se redresser, le lit improvisé sur lequel il était allongé collait à nouveau. Sarah descendit sur le sol, et son regard se porta sur le sous-vêtement noir de l’homme, déformé par son érection. La Reine des Lames savait qu’il existait, à Tekhos, bien des cliniques proposant des opérations chirurgicales pour allonger la taille des pénis. Sarah tendit sa main gantée, et caressa cette virilité à travers le tissu de son sous-vêtement.

« Diable, ton petit pensionnaire est très tendu... Je n’ose imaginer depuis combien de temps il n’a pas goûté au corps d’une femme... Pour moi, c’est invraisemblable. La frustration sexuelle est terrible pour une Formienne. »

Il y avait presque un besoin vital de sexe chez Sarah. Elle masturbait ce sexe à travers ce sous-vêtement, un sourire sur le coin des lèvres, et le lit qui immobilisait Jack se desserra peu à peu, afin de lui permettre de se redresser. Elle aurait pu s’empaler directement sur lui, mais... Elle avait envie de faire durer un peu les choses. Elle savait déjà que les humains ne tenaient jamais leurs promesses. Il n’était pas un Formien, il était faible, il s’épuiserait vite... Mais Sarah comptait tout de même en profiter. Sa main glissait le long de sa hampe de chair, serrant ce tissu gêneur, qui se glissait entre les dents, puis, après l’avoir délicieusement masturbé, remontant du bout de son sexe jusqu’à ses testicules, elle finit par retirer ce sous-vêtement, achevant de déshabiller l’homme.

Sarah lui sourit, et alla ensuite se rapprocher de son sexe, l’embrassant et le léchant, mais sans le prendre en bouche. Elle l’attrapa par la main, et sa langue remonta de la base jusqu’au sommet, avant de redescendre, pour s’attaquer à ses testicules. Elle avait penché sa tête vers cette partie de son corps, s’y attaquant avec efficacité, le pétrissant, l’embrassant. Elle le torturait presque, car elle sentait tout le désir de l’homme, et prit clairement conscience qu’il était amoureux d’elle... Et que c’était sûrement réciproque. Sarah ne voyait en effet aucune autre raison justifiant le fait qu’elle l’ait sauvé. Amoureuse, elle ? C’était un sentiment égoïste, individualiste, typiquement réservé aux humains, car Sarah, en tant qu’Annexienne, se devait d’aimer toute sa Horde. Ce sentiment inattendu était curieux, troublant, très déroutant.

« Tu as une belle queue, Jack... Mais tu n’as plus devant toi une jeune fille esseulée rêvant de devenir une soldate, mais une Reine... Une Reine qui a des désirs élevés, et qui est très exigeante. Une Reine qui doit s’assurer qu’un petit vaurien comme toi peut réussir à lui faire plaisir, à la contenter comme elle le souhaite. »

Elle le narguait, bien sûr, et, après cette tirade, elle ouvrit sa bouche, et, tout en plantant son regard magnifique dans celui de son amant, elle alla prendre son sexe en bouche, optant pour une longue fellation, dont il risquait de se souvenir longuement... Car Sarah n’était nullement hostile aux gorges profondes, et ce d’autant plus que son organisme formien amélioré lui permettait d’enchaîner sans difficulté les gorges profondes.

Elle n’allait sûrement pas se priver, et commençait par agir lentement, faisant des hauts et des bas, creusant ses joues en aspirant l’air, sa langue ondulant le long de cette grosse verge tendue.

Son objectif était de lui faire une fellation qu’il n’oublierait jamais, et qui serait le prélude à des ébats torrides et interminables.

Cela faisait une éternité que Jack n'avait plus couché avec une femme, mais c'était globalement le lot de beaucoup d'hommes qui avaient le malheur de vivre à Tekhos. Quand on était considéré comme moins digne de respect qu'un animal, il n'y avait que les prostituées vraiment dans le besoin pour accepter de coucher avec des hommes. Qui plus est son statut de soldat enrôlé de force, d'ancien criminel, ne l'avait jamais aidé.
Sarah était en train de l'embrasser pour de vrai, elle en avait envie, cela se sentait à la façon dont elle dévorait presque littéralement ses lèvres, à la façon dont sa langue dansait avec la sienne, à la façon dont elle réagissait à ses mains posées sur son cul. Oh ce cul, moulé comme il était dans sa combinaison, il était juste divin à toucher, à malaxer, et par quelques légers mouvements de son bassin Jack parvenait à frotter sa queue contre cette partie de son anatomie qui lui faisait envie.
Leur baiser dura de longues minutes, car il était comme un symbole de leurs retrouvailles, même si ces dernières étaient...étranges. Elle une Annexienne, lui son prisonnier à l'avenir encore bien incertain, mais ça ne comptait pas pour le moment. Jack était probablement un peu con de ne pas se poser ces questions, qui finiraient pourtant par se poser tôt ou tard, seulement voilà, tard ne signifiait pas maintenant. Là, il s'apprêtait à faire l'amour à une femme qu'il aimait depuis un petit paquet d'années, et qu'on lui avait interdit d'avoir. A l'instant présent, il se foutait que ce soit une Formienne, il se foutait de ce qui allait lui arriver plus tard, c'était comme si son "second cerveau" prenait les commandes, car il avait juste une envie phénoménale que Sarah lui fasse l'amour, le baise même.

Jack se contenta de lui offrir un sourire tout aussi malicieux quand elle se redressa. Il aurait voulu la suivre, mais il resta collé à nouveau sur cette table, car mademoiselle voulait jouer aux dominatrices, mener la danse. Soit, il ne tenta pas plus longtemps, il se doutait que de toutes façons cela ne servirait à rien. Le regard de Sarah pointa sur son érection, puis ce fut au tour de sa main de s'y poser, de mouler avec ses doigts la bosse que son sexe formait sous son sous-vêtement. Elle était en train de le teaser, alors que lui ne pouvait pas bouger, et qu'il pouvait juste sentir cette main lui caresser sa verge. Oh putain, si ça avait été une autre personne, il aurait sans doute joui dans son caleçon tant cela faisait longtemps qu'il n'avait pas connu l'étreinte d'une femme, mais le fait que ça soit Sarah l'incita à essayer de se contrôler. Il ne voulait pas passer pour un impuissant devant elle, surtout pas devant elle.

Je sais moi même pas combien de temps il s'est passé depuis la dernière fois que j'ai eu l'occasion de baiser Sarah...tu serais cruelle au point de me faire languir ?

La réponse fut assez rapidement un non, car la substance collante qui l'empêchait de se redresser s'ôta de lui, et il put prendre une position assise au rebord de cette table, pendant que Sarah elle était agenouillée entre ses jambes écartées, le visage à la hauteur de son érection. Ce putain de caleçon lui faisait mal à force, mais Sarah ne tarda pas à l'enlever après avoir continué de le torturer un peu plus avec sa main.
Jack soupirait, Sarah jouait avec lui, quand il sentit enfin son visage s'approcher, et qu'elle commença à déposer ses lèvres et ses coups de langue sur sa queue tendue il se crispa. Jack devait faire preuve d'une force mentale réelle pour ne pas encore éjaculer, le pauvre n'avait pas eu l'occasion depuis une éternité de se faire tailler une pipe par une délicieuse femme, surtout que là elle n'était pas payée pour ça, mais Sarah en avait bel et bien envie. Elle était là, à genoux devant lui, en position à la fois dominante et soumise, Jack pouvait voir depuis sa position surélevée son cul, qui était l'objet de bien des fantasmes de sa part, mais inaccessible de par sa position. Ses seins par contre, il n'avait qu'à tendre les bras pour pouvoir les empoigner, et sentir la langue de Sarah parcourir sa verge, ses lèvres l'embrasser, lui donna l'envie effectivement d'avancer ses mains jusqu'à la poitrine de sa partenaire. Il les empoigna, avec un léger manque de finesse certes, car il se contenta de les serrer pour les sentir, mais bien vite il remua les paumes de ses mains dessus, enfonça ses doigts dedans tandis que ses pouces eux traçaient le contour des tétons qu'il pouvait sentir même au travers de la combinaison.

Hum, de ce que je peux sentir ma belle, ce vaurien te fait déjà un bien bel effet...

Suite à ça, elle prit sa verge dans sa bouche, enfin. Jack se crispa à ce moment, empoignant un peu fermement les seins de Sarah, et il recommença quand elle lui offrit une gorge profonde. Les pipes auxquelles il avait eu droit dans sa vie n'étaient pas nombreuses, alors les gorges profondes, il sentit un pic d'excitation le traverser si bien qu'il avança son bassin pour chercher à s'enfoncer encore d'avantage.
Sarah voulait lui faire une fellation dont il se souviendrait, c'était déjà le cas, car sa belle se mit à les enchaîner. Elle y allait doucement pour le moment, ses va et viens le long de son mat de chair étaient lents, mais à chaque fois qu'elle descendait, l'intégralité de son sexe disparaissait entre les lèvres de Sarah, qui enfouissait son nez dans ses poils pubiens. En haut, en bas, et ce de tout le long, elle le suçait comme une déesse, tellement bien qu'il remonta ses mains, lâcha ses seins pour positionner ses mains sur la tête de Sarah. La texture étrange de ses cheveux ne le dérangea qu'un court instant, avant qu'il ne se mette à lui caresser la tête et le visage, s'assurant une prise douce et ferme à la fois, comme pour encore mieux sentir ces va et viens. Ces bruits de succion, ses lèvres qui se creusaient quand elle aspirait son membre, le suçait, ces regards qu'elle lui lançait et qu'il lui rendait.
Oh putain, c'était juste trop bon.

Sous l’effet de l’excitation, furieuse et terrible, la transformation de Sarah en humaine donna lieu à quelques ratés, au premier lieu desquels se trouva la texture de ses cheveux. Curieusement, les cheveux étaient une partie du corps la plus difficile à modifier. Un être humain ayant environ des dizaines de milliers de cheveux sur le caillou en moyenne, il y avait une quantité incroyable de particules à modifier et à transformer, et, sous l’effet du plaisir, quand Jack aventura sa main sur ces dernières, les cheveux de Sarah étaient un peu durcis, presque comme s’il y avait des blocs... Des « blocs » qui correspondaient en réalité à ses cheveux formiens. Kerriagn se concentra un peu mieux pour désolidariser ces blocs, afin que ses cheveux soient aussi soyeux que ceux d’une femme normalement constituée, et elle continua sa fellation.

Loin de se contenter simplement à embrasser son gland, comme des prostituées en manque d’inspiration pouvaient le faire, la Reine des Lames enfonçait ce sexe dans sa bouche, le buvant jusqu’à la lie. Son organisme formien agissait en conséquence, lui permettant de respirer malgré la présence encombrante de ce vit tendu. Jack était terriblement excité, et Sarah le sentait sur le point de jouir. Il se retenait de ne pas éjaculer tout de suite, afin de ne pas décevoir Sarah. Sous l’amusement naturel que cette dernière ressentait, elle comprenait aussi toutes les limites de l’homme. Il n’était qu’un humain, et, s’il voulait vraiment lui faire pleinement plaisir, Jack devait devenir... Autre. Un meilleur individu. Mais elle avait le temps de lui proposer ça. Pour l’heure, la jeune Annexienne voulait juste penser à son propre bonheur. Pour elle, il avait été jouissif de sentir les mains de Jack sur sa combinaison, pinçant ses seins, pressant ses tétons. Elle aurait pu s’offusquer de la présence encombrante de cette tenue, surtout dans un peuple où personne ne portait de vêtements, mais la vérité était que sa combinaison de Ghost avait été conçue pour s’adapter à n’importe quelle situation. Ce n’était pas qu’un simple habit, mais un appareil qui avait coûté une fortune à l’armée tekhane. Quand il faisait froid, les particules de la combinaison se renforçaient, et, quand il faisait chaud, lesdites particules s’assouplissaient, et absorbaient la sueur. L’excitation sexuelle était également prise en compte, et, de manière générale, la combinaison se voulait un summum du confort, en plus d’offrir une coupe profilée et très moulante de son corps... En somme, c’était le nec plus ultra de la technologie vestimentaire tekhane.

Sarah laissait Jack la caresser, continuant sa gorge profonde. Elle avait senti les mains de ce dernier la pousser, elle avait senti ses cuisses bouger. Il voulait qu’elle l’avale intégralement, et c’est ce qu’elle entreprit de faire. Elle ne décollait ses lèvres que de quelques centimètres, avant de la reprendre intégralement, le suçant tant et si bien que ses lèvres touchaient ses testicules. L’une de ses mains était posée sur l’une de ses jambes, et l’autre caressait précisément ces deux boules. Jack était vraiment bien membré, et ferait un amant parfait. Pour autant, elle sentait, à travers les pensées qui s’échappaient de son corps, qu’il n’avait pas eu souvent l’occasion de l’utiliser, cette verge.

*Pauvre Jack... C’est un immense gâchis...*

Pour le coup, l’homme n’était plus en état de faire parler sa méfiance. Sarah Kerrigan lui faisait l’amour, et ce n’était qu’un début. L’homme avait du retard à rattraper, et Kerrigan comptait bien y contribuer. Gémissant lentement, Sarah relevait les yeux, fixant le regard de Jack, tout en continuant à remuer sur sa queue, la mordillant avec ses dents, glissant dessus, sa langue frottant sa verge, glissant le long de cette dernière, se transformant légèrement. Sarah usait de ses capacités polymorphiques, et sa langue devint une longue langue de serpent, s’enroulant subitement autour de la verge de l’homme, la pressant et la serrant. Lorsqu’elle vit le visage de l’homme se contracter, un sourire perla sur ses lèvres.

Elle goûtait à cette grotte sucette, et prenait tout son temps, accélérant petit à petit le rythme. Concrètement, sa bouche remontait de plus en plus, avant de filer d’un coup sec le long de sa queue, pour remonter. En le faisant, Sarah basculait légèrement sa tête en arrière, ce qui faisait descendre la verge de l’homme, avant qu’elle ne retourne la prendre en bouche.

« Hum-hnnnnn !! »

Sarah ne parlait pas, mais elle avait d’autres moyens de s’exprimer... C’était une télépathe, après tout, et elle ne tarda pas à envoyer un message dans l’esprit de l’homme.

*[MT] J’aime tant te faire l’amour, Jack... Je sens toute ta frustration, toutes ces années de sexe sans pouvoir t’offrir autre chose que des prostituées défoncées dans les ghettos de Tekhos Metropolis... Oublie tout ça, mon chéri, une nouvelle vie s’offre avec moi... Une vie où tu n’auras plus à rougir de ton sexe. [/MT]*

Malgré l’état d’excitation sexuelle avancée de Sarah, cette dernière était encore capable de formuler consciemment des pensées, et en profita pour diffuser dans son esprit des images qui auraient fait rougir de honte une nonne... On y voyait Jack la prendre contre un mur, puis la prendre comme une chienne, en s’acharnant sur son cul, le défonçant sauvagement.

*[MT] Sont-ce tes fantasmes, ou les miens ? reprenait la voix mielleuse de Kerrigan. Tu cherches à te retenir, mais c’est inutile... On raconte bon nombre de mensonges sur moi, mais il y a une chose qui est vrai... Je dispose bien d’aphrodisiaques pour renforcer l’endurance sexuelle de mes amants. Ne retiens pas ta crème, mon amour, je veux la sentir en moi... Je veux que tu me baises, que tu m’encules à sec, et que tu me fécondes. [/MT]*

Si elle en avait un jour douté, ses interrogations étaient maintenant bien éloignées : Sarah voulait cet homme. Elle le voulait dans sa Ruche, dans sa famille, au plus près de lui. Ce qu’elle ressentait à son égard était curieux. C’était la même chose que ce qu’elle éprouvait pour ses Cérébrates, mais... De manière différente. Indéniablement, c’était une résurgence de la partie humaine de son esprit, une sorte de poison qui perturbait son fonctionnement. Aurait-elle été plus froide, plus Formienne, qu’elle aurait probablement résolu le problème à sa source en tuant l’homme, en le laissant crever dans sa tranchée... Mais, en l’état actuel des choses, elle en était incapable.

Sucer sa queue, masser ses testicules, caresser ses couilles avec ses doigts, c’était tout simplement trop bon pour qu’elle se sépare de lui. Sa queue était grosse, et Sarah ne pouvait s’empêcher de dire que, quand il serait amélioré, ses capacités seraient encore plus impressionnantes !

Autant dire que c’était très prometteur !

La façon qu'elle avait de le regarder tout en le suçant, rien que ça était un putain d'aphrodisiaque. Ils n'en étaient encore qu'aux préliminaires, mais déjà Jack pouvait sans aucune hésitation classer ça comme étant la meilleure séance de baise de toute sa vie. Que Sarah soit une Formienne, vraiment, ne lui importait plus du tout, et ce n'était pas seulement son second cerveau qui parlait sous l'effet de l'excitation non, il était vraiment persuadé que l'esprit de Sarah, celle qu'il avait connu, avait du être conservé. Il en était certain, si rien d'elle n'avait survécu, alors il ne se serait jamais réveillé, jamais elle ne l'aurait ammené ici, et jamais elle n'aurait été en train de lui tailler la meilleure pipe de toute sa vie. Il savait qu'il devait pourtant se montrer méfiant, que les Formiens étaient des créatures vicieuses, et il n'en doutait pas un seul instant pour tout le reste, mais pas dans le cas de Sarah. C'était juste impossible que ce qu'il était en train de vivre avec elle n'était qu'une mascarade, et de toutes manières, une mascarade dans quel but ? Il n'était qu'un soldat de base, de la piétaille qui ne savait absolument rien des secrets des Tekhannes, Kerrigan n'avait aucun intérêt stratégique à le conserver en vie, son seul intérêt était celui des sentiments qu'elle devait éprouver pour lui.
Sarah le suçait divinement bien, et la frustration sexuelle de Jack ne faisait qu'amplifier le plaisir et la douleur que lui procuraient cette fellation, ou plutôt cet enchaînement de gorges profondes, c'était inédit, c'était divin. Le fait qu'elle soit Formienne ne semblait en l'état apporter que des avantages, une humaine aurait depuis longtemps du se retirer pour respirer, mais pas Sarah, qui gardait le sexe de Jack bien au chaud dans sa bouche, sa délicieuse bouche où il était en train de se faire sucer. Bientôt, Sarah décida aussi de faire preuve de ses capacités quand Jack sentit la langue de la jeune femme s'allonger, au point qu'elle parvint à envelopper complètement son sexe pourtant gros, ça aussi c'était inédit.

Oh putain...Sarah...oh putain c'est bon...raaaaaaah...

Cette langue n'était même pas en train de le gêner, au contraire, il vivait des sensations qu'une humaine n'aurait jamais pu lui offrir, il était complètement à la merci de Kerrigan qui en avait déjà fait son serviteur dévoué. Retourner à Tekhos ? Jamais de la vie. Jamais, en sachant Sarah vivante, il ne retournerait chez ces putes qui de toutes manières le brûleraient au napalm sitôt qu'il pointerait son nez, de peur qu'il n'aie été infecté. Il voulait rester avec sa belle, sa belle qui lui envoyait des images télépathiquement, et qui lui parlait par ce même biais, et lui disait des choses qui ne faisaient qu'exciter encore sa libido. Elle l'aimait, et voulait qu'il la baise, la féconde. Ce dernier terme fit résonner chez lui quelque chose de délicieux. Étant une Annexienne, Sarah devait effectivement être très féconde, et Jack fantasmait déjà sur le moment où il la pénètrerait, et où son sperme irait au plus profond de son être pour la rendre enceinte.
Que le résultat de cette union soit une nouvelle génération de Formiens, il s'en fichait aussi. Jack était au paradis, et cette pensée qu'il eut alors le mena à se lever, tout en maintenant la tête de Sarah pour qu'elle ne lâche pas son sexe d'un seul centimètre. C'était maintenant à lui de prendre les rennes, et il donna alors de longs et rapides coups de bassin pour faire aller et venir son sexe dur et tendu dans la bouche de Sarah. Ce n'était même plus une fellation à ce stade là, Jack était littéralement en train de lui baiser la bouche, sans jamais se retirer. Il faisait baigner et remuer son sexe dans cette antre chaude, pleine de salive, et chaque fois qu'il heurtait les profondeurs de sa gorge c'était un délice. Si Sarah avait été resté la même jeune femme effarouchée qu'il avait connu, il s'y serait pris autrement, mais avec les années les personnes changent, et cette Sarah là voulait qu'il la baise, alors il s'accordait avec ses souhaits. Ses deux mains formaient un étau à l'arrière de la tête de Sarah, autant pour l'empêcher de partir que pour l'aider à se retenir en place, car vraiment Jack n'y allait pas de main morte, son sexe lui faisait tellement mal que seul un orgasme pouvait le délivrer, et la meilleure façon d'y arriver était d'accélérer la cadence.
De la salive coulait de la bouche de Sarah à force, et les sons de succion qui en sortaient aussi étaient excitants. Sarah était à genoux devant lui, dans une position soumise par excellence, et elle le laissait disposer d'elle pour une seule raison, parce qu'elle voulait qu'il en soit ainsi.

Ah...Haaaaaaa...Je...Je vais....

Juste après ces derniers mots il avait senti la vague arriver, et juste avant la dernière seconde il s'enfonça une dernière fois jusqu'à la garde dans la bouche de Sarah, dont le menton heurta les testicules de Jack, et son nez se trouva fourré dans ses poils pubiens. Il eu l'orgasme le plus intense de toute sa vie, il se lâcha en elle en poussant des râles de plaisir, son sexe tressauta dans la bouche de Kerrigan pour, vague après vague, lâcher une grosse quantité de sperme directement dans sa gorge qui serrait si délicieusement son sexe. Il maintenait une pression forte sur la tête de Sarah avec ses mains, une pression qui cela étant se réduisit progressivement à mesure que son orgasme avançait, et touchait à sa fin. Il se retira de la gorge de Sarah juste pour que les derniers soubresauts, les dernières giclées de sa semence atterrissent dans sa bouche pour qu'elle puisse l'avaler, pour qu'il puisse la voir avaler.
En sueur, la respiration lourde, Jack prit à nouveau sa place assise sur la table organique, libérant la tête de Kerrigan de son emprise.

Oh Sarah...c'était que les préliminaires, mais c'est déjà la meilleure baise de toute ma vie...je t'aime putain...

Après cet accès de brutalité, ses mains se firent plus douces, carressant le visage de la femme qui se trouvait devant lui, encore à genoux pour le moment. Son sexe avait perdu de sa raideur bien sûr, mais Jack regardant de nouveau les courbes moulées de Sarah, sentait que ça n'allait pas durer.

Elle rythmait les ébats, mais, très rapidement, Jack finit par prendre les devants... Au grand plaisir de Sarah, qui ne comptait nullement l’en empêcher. Elle sentit ce dernier se relever, s’extirpant de la table organique, cette dernière collant légèrement son dos, sous l’effet de sa sueur, avant de se relâcher, le libérant. Sarah fut légèrement déstabilisée, mais la main de Jack se posa rapidement sur ses cheveux, la serrant, la maintenant contre lui. Elle ne voulait surtout pas quitter cette sucette avant de l’avoir fait cracher sa semence, et c’était la même chose pour Jack, trop heureux de pénétrer cette femme, trop heureux d’être sucé par elle. Elle le sentait dans tout son corps, dans toute son âme : il était entièrement conquis... Et ce n’était pas lié qu’au simple plaisir sexuel. Ce plaisir répondait à des désirs encore plus profonds, encore plus lointains, encore plus délicieux. Sarah s’en délectait, et elle le laissa remuer son sexe ne elle .Ses deux mains s’appuyèrent sur son crâne, la serrant. Une illusion de contrôle, car elle aurait pu se défaire instantanément, mais elle n’en avait pas envie. Ce que Sarah ne voulait surtout pas faire, en ce moment. La Reine des Lames appréciait pleinement ce contact, et Jack avait bien de la chance. Il n’était pas fréquent qu’une Tekhane accepte ainsi de se faire prendre par un mâle. Pour la philosophie tekhane, ce que Sarah faisait, en ce moment, était intolérable, presque une hérésie.

Jack continuait à la prendre, remuant de plus en plus, et Sarah avait du mal à avaler sa salive, la laissant glisser le long de son menton, sa verge remuant de plus en plus profondément. Elle tapait contre le fond de sa gorge, Jack devenant un mâle prédateur et sauvage, retrouvant cette pulsation de sauvagerie qui bouillonnait dans le cœur de chacun des hommes. Ses mains fermes étaient solides, moins douces que celles de ses femmes... Même son sexe semblait plus sale, et elle adorait ça. Parfois, son corps basculait en arrière, et elle hoquetait, clignant des yeux, gémissant en mordillant son sexe, sentant ce vit remuer en elle, d’avant en arrière, de plus en plus vite. Le pauvre tremblait sur place, et l’orgasme approchait à toute allure. Il n’en pouvait plus, Sarah le sentait, et elle-même était en train de mouiller sur place. La Reine des Lames le laissait faire, et elle papillonna à nouveau des yeux, savourant ce contact.

Il finit par jouir.

« HNNNNNNNNNNNNN !! »

Sarah n’en perdit pas une miette, pas la moindre petite goutte. Jack jouit dans ces conditions, et, inconsciemment, Sarah lui donna une légère poussée, afin qu’il puisse jouir plus longuement, que ses ultimes inhibitions sautent, qu’il ne soit alors plus un homme civilisé, mais bien un mâle sauvage et dominateur, arrogant et jouissif.

Ses poils pubiens frottaient son nez, et il jouit. Généreusement. Longuement. Le sperme éclata dans sa gorge, et Sarah pencha légèrement la tête en arrière, sa lèvre inférieure glissant le long de ses deux boules, sa langue les caressant, remuant à la base de sa verge, la titillant, sa langue de serpent continuant ensuite à glisser le long de ce sexe. Il jouissait longuement, sans relâche, et éjacula pendant plus d’une minute. Sarah ne disait plus rien, incapable de parler, et même lui ne hurlait pas, comme s’il était écrasé par son plaisir, se contentant juste de se vider en elle, de l’asperger de sa semence magnifique. Sarah but tout.

Et elle esquissa ensuite un sourire en se retirant. Il lui caressait les cheveux, mais elle n’eut aucun mal à se relever, se défaisant de son emprise, et se dressa face à lui.

« Oh, Jack... »

Elle se lécha les lèvres, essuyant un filet de sperme qui y coulait, puis grimpa sur l’homme, posant ses mains sur ses épaules. Un tentacule en forme de seringue ondulait dans l’air, apportant avec lui un puissant aphrodisiaque capable de réveiller les ardeurs de l’homme.

« Ce n’est effectivement qu’un prélude, mon beau... J’avoue que tu es... Vigoureux. Ce qui m’amène à me demander... »

Comme si elle ne semblait pas du tout épuisée, Sarah se redressa, se remettant à nouveau à califourchon sur le corps de l’homme.

« Qu’est-ce que tu préfères, maintenant ? Me féconder ? Me défoncer le cul comme une chienne ? Avec ma combinaison ? Ou sans ? Qu’est-ce qui te fait le plus bander, mon cher Jack ? Car moi, tout me tente... Tu vas vite comprendre que, en tant que Formienne, je ne me refuse à rien de sexuel... Surtout avec toi, mon amour. »

Elle se pencha à nouveau vers lui, courbant son corps vers l’avant, et elle l’embrassa sur le bout des lèvres, le mordillant, leurs lèvres claquant dans l’air.

« Tu ne me quitteras plus jamais, Jack... Ça, je peux te le garantir. »

Jamais Jack n'avait autant joui, pourtant il se trouvait dans un lieu hostile aux humains dans son genre, et il ne pouvait s'empêcher de se dire que si il n'avait pas connu Sarah par le passé, il n'aurait pas survécu à cette bataille dans les tranchées. Il lui était difficile de se considérer comme étant soit chanceux soit maudit, car il se trouvait en plein territoire Formien, au plus profond d'un nid. Il était littéralement à la merci de Kerrigan, et une parcelle de lui ne pouvait s'empêcher de demeurer sur la défensive au vu de sa situation.
Mais la grosse majorité de son psyché était concentré sur Sarah, et la pipe mémorable qu'elle venait tout juste de lui faire. Sous l'effet de l'excitation, et probablement d'aphrodisiaques flottant dans l'air, l'homme avait joui longuement dans la délicieuse bouche de la Ghost. Cette dernière n'avait rien laissé échapper de son sperme, pas la moindre goutte, et Jack avait eu droit au magnifique cadeau de la sentir déglutir, avaler son sperme pendant qu'il inondait sa bouche. Elle n'avait rien laissé, contrairement aux putes de Tekhannes, Sarah le baisait car elle avait envie de lui. Sa condition d'homme au sein d'une société matriarcale l'avait éloigné de l'affection de femmes, et se sentir ainsi désiré...voir Sarah à genoux en train de sucer sa queue et de boire sa crème sans qu'elle n'y soit forcée, c'était bon putain !

Jack ne pouvait pas se douter que la volonté de Kerrigan était de le transformer, mais elle était astucieusement en train de mettre en place les éléments qui pourraient le lui faire accepter. Jack n'avait jamais eu l'impression de compter pour quoi que ce soit à Tekhos, et parce que ce n'était pas qu'une impression, ce dernier n'avait aucun attachement patriotique à avoir. Il butait des Formiens car on le forçait, et parce que ces aliens butaient tout sur leur chemin. Ma Sarah...ça lui avait fait mal à l'époque de la croire perdue. Il était même probable qu'elle ne soit plus tout à fait elle même maintenant, mais elle aurait pu le tuer, ne pas se soucier de lui.
Elle l'avait sauvé, lui et pas d'autres, et se souvenait de lui, et elle était en train de lui faire l'amour. Cela faisait beaucoup d'arguments en sa faveur, sans compter que Jack avait toujours eu le béguin pour elle.

Rapidement, après qu'il aie fini de se décharger en elle, Kerrigan se redressa, et en le poussant l'allongea de nouveau sur la table dont il avait émergé ici. Sarah se reposa sur lui, à califourchon, tandis qu'il se laissait guider et faire, allongé sur cette espèce de table organique. Mais même l'environnement Formien ne pouvait pas le détacher de cette déesse qui se tenait au dessus de lui. Le fait qu'elle soit passée à l'ennemi, qu'elle soit une Alien, n'avait plus vraiment d'importance aux yeux de l'homme.
De toutes façons, Jack n'avait plus vraiment grand chose à perdre. Il ne pouvait pas s'évader d'ici, les Formiens le buteraient. Et quand bien même parviendrait-il à retourner à Tekhos, ce serait pour retrouver une vie de merde, de paria, à supposer que ces putes en combinaison ne le flinguent pas avant par principe de précaution. Peut-être que Sarah lui avait fait quelque chose, et qu'il ne s'en rendait pas compte, l'idée lui avait effleuré l'esprit. Mais dans ce cas, il était déjà foutu, dans n'importe quel autre cas aussi il était foutu, alors au fond, il ne lui restait plus qu'à profiter de ce qu'il pouvait avoir. Et Sarah lui offrait bien des choses. A califourchon sur lui, ses simples paroles commencèrent à lui redonner une trique de tous les diables, ainsi que la combinaison qu'elle portait.  Putain elle était loin la Ghost coincée qu'il avait connu, mais très franchement ce n'était pas pour lui déplaire.

Ce qui me fait le plus bander Sarah ? Mais tout ma belle...je veux tout te faire si tu m'y autorise, la seule question est de savoir dans quel ordre.

Jack posa ses mains sur les hanches de la belle, alors que cette dernière se pencha pour aller l'embrasser. Un baiser, un vrai, où la femme l'initiait et avait du répondant, ça aussi c'était presque une nouveauté pour cet homme. Mais bien vite ses mains se déplacèrent vers un autre morceau de choix du corps de Sarah : son cul. Il se mit à le palper, à le caresser et à le frotter, et cela acheva de le faire bander comme avant.

Faudrait encore que j'aie envie de partir beauté. Tu veux savoir ce dont j'ai envie alors ? Déjà je veux te voir nue Sarah...tu peux pas savoir combien de fois je t'ai imaginé sans ta combi', et je crois que mon imagination ne te rends pas honneur. Ensuite...j'ai envie de prendre par l'arrière, de baiser ton cul, de t'enculer...je veux connaître ça.

Tout lui faire… La gourmandise de cet homme fit sourire Sarah, tout en la flattant aussi… Un peu. Elle n’était plus la Ghost qu’elle était jadis, cette jeune femme qui avait vu ses idéaux se briser au fur et à mesure qu’elle accomplissait ses missions, sans savoir si elle les accomplissait pour le compte de l’État, ou pour les intérêts privés et mercantiles des mégacorporations qui avaient, peu à peu, pris les rênes de cet État qu’elle avait juré de protéger. D’aucuns voyaient Sarah comme une traîtresse… Mais encore fallait-il s’intéresser sur ce qu’elle avait trahi. Un État qui cherchait véritablement à protéger les siens et à s’améliorer ? Ou une conglomération de puissantes firmes capitalistes et avares voyant la vie comme une valeur marchande, et les soldats comme des héritages arriérés devant la naissance de la nanotechnologie et des techniques modernes de combat ? Sarah n’éprouvait aucun regret à avoir quitté son ancienne vie. Ici, tout était honnête. Les Formiens, eux, ne mentaient pas sur leurs objectifs et sur leurs intentions. Elle préférait ça, car elle savait qu’elle agissait pour le bien commun… Et revoir Jack était une véritable aubaine. Dans son esprit, il ne faisait aucun doute que son « prisonnier » serait bientôt tout, sauf un prisonnier forcé d’être ici.

Elle s’allongeait sur lui, appréciant son corpos, ses formes, cette voix traversée par le désir, cette voix pleine de passion et de pulsions… Et ces mains qui allèrent s’attarder sur ses fesses, la faisant sourire. La Reine des Lames avait renié son ancienne existence, mais elle n’avait jamais oublié ce qu’elle avait été auparavant… Elle n’avait jamais oublié les souvenirs, et les réflexions de Jack la firent sourire.

Assise à califourchon sur lui, elle se retira donc, et des tentacules jaillirent alors, venant immobiliser les poignets et les jambes de l’homme. La surface sur laquelle il était allongé pivota alors, afin de le tenir à l’horizontale, les pieds légèrement au-dessus du sol, écartés. De petits tentacules immobilisaient également le reste de son corps, et Sarah resta face à lui, en souriant sur les lèvres.

« Je lis dans ton esprit, Jack… Alors, je peux me faire une bonne idée… Déjà, à l’académie, je savais quand tu bandais en pensant à moi. Et moi, je me demandais si ce qui avait dans le pantalon était aussi élevé que tes fantasmes à mon égard… »

Elle se rapprocha de lui, et sa main alla instinctivement le masturber. Un autre tentacule se rapprocha, celui en forme de seringue. Jack avait joui, et, si l’excitation était toujours là, Sarah n’oubliait pas qu’il ne restait qu’un homme.

« Je sais que tu matais mon cul quand tu me voyais m’entraîner… Et ç na me dérangeait pas. Si j’avais été plus ouverte à l’époque… Mais je pense qu’il est temps de rattraper le temps perdu, Jack. »

Elle s’écarta alors de lui, et se tint face à l’homme… Puis, lentement, elle défit sa combinaison. Elle porta sa main à hauteur de son cou, et tira sur une fermeture Éclair, puis la retira lentement. La combinaison s’ouvrit en deux, et, sous cette dernière, Sarah était nue. La combinaison était prévue pour être confortable. De l’autre côté de la combinaison, il y avait une sorte de mousse, qui avait pour but de faciliter le confort de la tenue, ainsi que la protection. Quand une Ghost était blessée, la mousse servait de compresse. Elle retira donc cette dernière, en frissonnant, offrant à l’homme une vue impeccable sur ses seins. La combinaison s’ouvrit en deux jusqu’à son bassin, et elle se retourna alors, en courbant légèrement son corps, bombant ainsi ses fesses. La tenue se retira toute seule, révélant ses longues jambes fuselées, puis elle heurta le sol.

Dans un sourire, Sarah se retrouva ainsi toute nue, et marcha un peu, lui offrant la vue de son déhanché de son joli cul.

« Tu ne pourras pas me contenter, Jack… Pas dans cet état-là. Je vois ta passion, je sens tout ton désir, mais tu es limité par les restrictions physiques de ton organisme… Et moi, je suis devenue une femme très gourmande… Fort heureusement pour toi, je t’ai amené de quoi te booster un peu… »

Le tentacule en forme de seringue, qui tournoyait et ondulait dans l’air, s’avança alors, et se planta dans le cou de l’homme, s’enfonçant sur plusieurs centimètres, avant de ressortir, répandant dans ses veines l’aphrodisiaque tant souhaité. Jack devait en ressentir les effets instantanément, avec une hausse phénoménale de sa libido. C’était comme s’il se retrouvait dans la position d’un homme n’ayant jamais eu l’occasion de se toucher ou de se masturber depuis des années, et qui était prisonnier au milieu d’une orgie de femmes en rut, sans avoir l’opportunité de faire quoi que ce soit. Par ailleurs, sa force physique augmenta légèrement.

« Tout homme est en lui une bête sauvage, Jack… Et je viens de réveiller cette bête… »

Elle s’appuya contre le mur, écartant ses jambes… Et les tentacules, qui devaient devenir de plus en plus horribles, se retirèrent, poussant Jack, dont l’érection avait atteint une taille phénoménale.

Et Sarah, elle, souriait.

Son amant était prêt.