Tout lui faire… La gourmandise de cet homme fit sourire Sarah, tout en la flattant aussi… Un peu. Elle n’était plus la Ghost qu’elle était jadis, cette jeune femme qui avait vu ses idéaux se briser au fur et à mesure qu’elle accomplissait ses missions, sans savoir si elle les accomplissait pour le compte de l’État, ou pour les intérêts privés et mercantiles des mégacorporations qui avaient, peu à peu, pris les rênes de cet État qu’elle avait juré de protéger. D’aucuns voyaient Sarah comme une traîtresse… Mais encore fallait-il s’intéresser sur ce qu’elle avait trahi. Un État qui cherchait véritablement à protéger les siens et à s’améliorer ? Ou une conglomération de puissantes firmes capitalistes et avares voyant la vie comme une valeur marchande, et les soldats comme des héritages arriérés devant la naissance de la nanotechnologie et des techniques modernes de combat ? Sarah n’éprouvait aucun regret à avoir quitté son ancienne vie. Ici, tout était honnête. Les Formiens, eux, ne mentaient pas sur leurs objectifs et sur leurs intentions. Elle préférait ça, car elle savait qu’elle agissait pour le bien commun… Et revoir Jack était une véritable aubaine. Dans son esprit, il ne faisait aucun doute que son « prisonnier » serait bientôt tout, sauf un prisonnier forcé d’être ici.
Elle s’allongeait sur lui, appréciant son corpos, ses formes, cette voix traversée par le désir, cette voix pleine de passion et de pulsions… Et ces mains qui allèrent s’attarder sur ses fesses, la faisant sourire. La Reine des Lames avait renié son ancienne existence, mais elle n’avait jamais oublié ce qu’elle avait été auparavant… Elle n’avait jamais oublié les souvenirs, et les réflexions de Jack la firent sourire.
Assise à califourchon sur lui, elle se retira donc, et des tentacules jaillirent alors, venant immobiliser les poignets et les jambes de l’homme. La surface sur laquelle il était allongé pivota alors, afin de le tenir à l’horizontale, les pieds légèrement au-dessus du sol, écartés. De petits tentacules immobilisaient également le reste de son corps, et Sarah resta face à lui, en souriant sur les lèvres.
« Je lis dans ton esprit, Jack… Alors, je peux me faire une bonne idée… Déjà, à l’académie, je savais quand tu bandais en pensant à moi. Et moi, je me demandais si ce qui avait dans le pantalon était aussi élevé que tes fantasmes à mon égard… »
Elle se rapprocha de lui, et sa main alla instinctivement le masturber. Un autre tentacule se rapprocha, celui en forme de seringue. Jack avait joui, et, si l’excitation était toujours là, Sarah n’oubliait pas qu’il ne restait qu’un homme.
« Je sais que tu matais mon cul quand tu me voyais m’entraîner… Et ç na me dérangeait pas. Si j’avais été plus ouverte à l’époque… Mais je pense qu’il est temps de rattraper le temps perdu, Jack. »
Elle s’écarta alors de lui, et se tint face à l’homme… Puis, lentement, elle défit sa combinaison. Elle porta sa main à hauteur de son cou, et tira sur une fermeture Éclair, puis la retira lentement. La combinaison s’ouvrit en deux, et, sous cette dernière, Sarah était nue. La combinaison était prévue pour être confortable. De l’autre côté de la combinaison, il y avait une sorte de mousse, qui avait pour but de faciliter le confort de la tenue, ainsi que la protection. Quand une Ghost était blessée, la mousse servait de compresse. Elle retira donc cette dernière, en frissonnant, offrant à l’homme une vue impeccable sur ses seins. La combinaison s’ouvrit en deux jusqu’à son bassin, et elle se retourna alors, en courbant légèrement son corps, bombant ainsi ses fesses. La tenue se retira toute seule, révélant ses longues jambes fuselées, puis elle heurta le sol.
Dans un sourire, Sarah se retrouva ainsi toute nue, et marcha un peu, lui offrant la vue de son déhanché de son joli cul.
« Tu ne pourras pas me contenter, Jack… Pas dans cet état-là. Je vois ta passion, je sens tout ton désir, mais tu es limité par les restrictions physiques de ton organisme… Et moi, je suis devenue une femme très gourmande… Fort heureusement pour toi, je t’ai amené de quoi te booster un peu… »
Le tentacule en forme de seringue, qui tournoyait et ondulait dans l’air, s’avança alors, et se planta dans le cou de l’homme, s’enfonçant sur plusieurs centimètres, avant de ressortir, répandant dans ses veines l’aphrodisiaque tant souhaité. Jack devait en ressentir les effets instantanément, avec une hausse phénoménale de sa libido. C’était comme s’il se retrouvait dans la position d’un homme n’ayant jamais eu l’occasion de se toucher ou de se masturber depuis des années, et qui était prisonnier au milieu d’une orgie de femmes en rut, sans avoir l’opportunité de faire quoi que ce soit. Par ailleurs, sa force physique augmenta légèrement.
« Tout homme est en lui une bête sauvage, Jack… Et je viens de réveiller cette bête… »
Elle s’appuya contre le mur, écartant ses jambes… Et les tentacules, qui devaient devenir de plus en plus horribles, se retirèrent, poussant Jack, dont l’érection avait atteint une taille phénoménale.
Et Sarah, elle, souriait.
Son amant était prêt.