Ce mec qui reste à rêvasser à moitié à poil dans son plumard en se frottant l'arrière de la nuque avec l'air bienheureux du mec qui vient de tirer un coup d'enfer, c'est Dwight Lazarus. Et celle dont il mate le cul pendant qu'elle cherche son tanga égaré quelque part dans la chambre en bordel de Dwight, c'est
Veronica, sa pas franchement farouche voisine du palier d'en face, qui lui dit qu'ils n'ont pas le temps de remettre ça parce que son copain va revenir dans l'heure et qu'elle aimerait bien qu'il la tringle aussi avant qu'ils n'aillent au ciné. Comme d'habitude, Dwight n'ira pas chercher plus loin pour jouer la seconde mi-temps : ce n'est pas lui qui baise la fille mais la fille qui le baise. Veronica joue avec lui et il le sait et s'en moque bien puisque c'est un super coup à tirer même si c'est elle qui décide de tout, quitte à parfois le prendre pour un parfait pigeon. Dwight est le plan cul de la brune au cul pornographiquement parfait et le vit tout à fait bien, surtout parce qu'on peut faire avec sa voisine des trucs qu'on serait honteux de proposer à sa propre nana -si, à l'inverse de Dwight, on arrive à en garder une et à la kiffer assez pour avoir une sincère considération pour autre chose que deux seins et une chatte plus ou moins bien épilée.
Veronica se casse sans se fendre d'un au-revoir, préférant dire à Dwight qu'elle le baisera quand elle aura le temps. Lui se contente de lui dire de bien fermer la porte derrière elle avant d'allumer la télé face à son lit et de mettre son PC portable sur ses genoux après s'être installé confortablement. Ce qu'aime Lazarus après une partie de cul, c'est de rédiger quelques articles en se mettant un anime quelconque en fond sonore. Quand le souvenir de Veronica le reprend et lui fait monter une gaule suffisante pour se branler, il troque sa page Office pour celle de Youtube et se termine tranquillement avant de revenir à ses affaires courantes comme si de rien n'était. Et c'est d'ailleurs sûrement ce qui va se passer là, puisqu'il vient de balancer quelques sextos sur Facebook et qu'on lui a répondu favorablement. La chatte gourmande de Veronica lui manquera quand il commencera à s'astiquer vigoureusement mais il fera avec, quitte à ressortir des photos de son corps qu'il garde précieusement dans son téléphone.
En lisant ce qui précède, vous vous êtes certainement dit que vous vous branliez bien de la vie de ce con de Dwight et que vous auriez préféré arriver vingt bonnes minutes avant histoire de profiter de la levrette que Veronica lui a sommé de lui faire. Pourquoi parler de l'astication d'un pécore alors qu'on peut avoir des parties vachement plus sympa ? Plus largement, pourquoi parler de CE pécore en particulier ? Qui est Dwight Lazarus, hormis un plan cul qui apprécie de se faire plaisir en manuel ?
Et bien, c'est aussi un journaliste. Pas franchement un grand et pas vraiment dans un canard de luxe : Dwight rédige des articles pour l'OVNI, un torchon à sensation qui fait son beurre avec tout ce qui peut se passer de surnaturel dans le monde en général et à Seikusu en particulier, quitte à enjoliver un peu ou à inventer ses propres histoires. Laz' est un gars qui aime son job, ce qui aide quand on doit cavaler à travers toute la région pour aller interroger des gens qui "ont vu quelque chose, si si si" et prendre des photos de lieux prétendument hantés et / ou utilisés par des extra-terrestres / monstres d'un autre plan / organisation militariée gouvernementale ou pas / utilisés par des super-héros / tout ce genre de délire à la con. Et Dwight (
Jazzy Lazy de son nom de plume[/i]) ne ménage pas ses efforts, surtout quand il est motivé par un sujet ! Parce que si Dwight y met tant de lui-même, c'est parce qu'il croit dur comme fer à la plupart des mythes et légendes urbaines. Amoureux de cingleries improbables et friands de bonnes histoire, il travaille à partager son kiff et à rendre son petit univers crédible en caressant l'air de rien d'y rentrer un jour de plein pied. A la rédaction, on apprécie son imagination et sa rédaction vive et prenante mais moins son caractère à la con et sa manie de vouloir sauter tout ce qui bouge. Car Lazarus a un problème; celui d'entretenir un humour lourdeau qu'il veut cynique et le plus souvent bien placé, ce qui lui donne l'assurance de ceux qui pensent ne pas pouvoir être tâclés verbalement. Ainsi, Jazzy Lazy envoie chier tous ceux qui l'emmerde et s'accomode comme il peut des autres, quand il ne les apprécie pas et ne leur montre par des manifestations détournées plus ou moins fines. Bien qu'il ne semble pas respecter l'autorité, Dwight n'est pas vraiment un rebelle. Il se place dans le sens du vent quand ça l'arrange et sait très bien composer avec autrui pour obtenir quelque chose. Que ce soit un menu service ou un plan cul foireux ! C'est un profiteur doublé d'un acteur correct, qui ne sait pas pour autant feindre la comédie lorsqu'il s'emporte. Dans la colère ou dans la passion, Dwight ne sait qu'être entier et ne freine jamais qu'au dernier (et mauvais, le plus souvent) moment. Obtus et trop sûr de lui, le journaliste est pourtant facile à manipuler comme en témoigne son expérience avec Veronica qui en a fait son petit jouet sans qu'il ne voie le truc arriver -bien qu'il prétende maintenant qu'il laisse pisser la situation pour faire plaisir à sa voisine qu'il a
évidemment laissé faire parce qu'il l'avait calculé. Tant qu'il peut baiser... Car Dwight est de ces mecs qui ne niquent pas à leur faim, malgré la multiplicité de leurs essais pour se faire. Libertin de la génération 2.0, Jazzy Lazzy estime que sa sexualité est pourtant très épanouie vu qu'il compte pas moins de dix contacts coquins internet régulier au bas mot.
Irréaliste, menteur et un peu couillu quand même, Lazarus reste un drôle de personnage haut en couleurs. Et encore plus depuis quelques temps, vu qu'on le surprend à parler tout seul et à s'énerver contre lui-même à voix haute.
Veronica n'était pas spécialement sans être insensible à Dwight, mais Veronica était une femme plus portée sur le cul qu'autre chose et son voisin ne représentait jamais qu'une pine agréable à chevaucher. La brune n'était pas particulièrement intéressée par le psychisme de Lazarus et ne le sautait que parce qu'il lui plaisait. Le journaleux n'étais pas trop mal gaulé pour quelqu'un de presque trente ans (elle n'en avait pas 25). Son mètre quatre-vingt deux et ses soixante-treize kilos faisaient du pervers de voisin une bête bien équilibrée sans pour autant qu'il ne se trimbale avec des muscles épais comme ses cuisses à elle. Laz' s'entretenait en salle de sport, pas pour la frime mais pour rester en forme et prêt à pouvoir décamper quand la situation sur ses reportages l'invitait à filer rapidement. Alors, bien que relativement sec, il était agréable à regarder. Une musculature fine se dessinait sous sa peau pâlichonne, ses fesses étaient fermes et ses épaules tombaient très correctement. Dwight avait juste le petit défaut de ne pas se mettre en avant, comme en attestait la foutue coupe de cheveux en pétard qu'il ne se galérait jamais à coiffer un minimum ou encore sa garde-robe d'adulescent mal dégrossi qui n'avait pas de mal à adopter une dégaine lâche à base de t-shirts à l'image de groupes de musique ou de jeux vidéos ainsi que de jean's délavé et déchirés parfois industriellement. Ca fait son charme, d'une façon... Et ça évitait de lui en conférer trop, paradoxalement.
Veronica s'en foutait, au demeurant. Elle ne s'affichait pas avec son voisin et se contentait de sonner à sa porte quand l'envie de se faire sauter la prenait et qu'elle n'avait pas un autre plan cul plus proche. Pour autant, Veronica regrettait presque cette situation, quelques fois. Lazarus paraissait naze mais était sympa en plus de baiser correctement, ce qui était loin d'être le cas des gars dont elle disait être la meuf officielle. Et puis l'entendre parler tout seul comme si il répondait à quelqu'un d'invisible avait un côté fun. Des fois il s'énervait dans un dialogue en solo et se vengeant en la baisant elle, ce qui était tout de même un effet secondaire cool de la folie de Lazarus, si il travaillait bel et bien du chapeau.
Avant l'accident du mois dernier, Dwight ne parlait tout seul qu'en tapant ses articles pour l'OVNI -une manie qu'il avait prise au lycée et dont il ne s'était jamais débarassé. Parler en tapant sur son clavier l'apaisait et le stimulait et quand il tchatchait avec lui-même en rédigeant il ne faisait rarement plus que se relire à voix haute et se corriger.
Dwight Lazarus avait, malgré son nom et sa gueule cent pour cent caucasienne, le statut de japonais "de souche". Ses parents avaient quitté l'Angleterre pour le Japon bien avant sa naissance et avaient bataillé pour obtenir leur nationalité après coup mais le petit Dwight l'avait obtenu dès ses premiers braillements à l'hôpital de Seikusu. De là, son éducation avait double et complète, comme sa maîtrise de l'anglais et du japonais. On l'avait souvent traité de Gaï-jin pendant sa scolarité et il avait eu à se défendre; de ses poings aussi souvent que de sa langue. Il s'était montré plus habile à manipuler les mots pour gagner la partie qu'à imiter Ultraman lors de ses phases de combat et cela avait forgé son petit caractère d'emmerdeur qui ne lâchait rien, apprenant au fil du temps et des altercations à placer ses petits taquets bien lâchés aux moments les plus importuns.
Comme pour un chemin tout tracé, Dwight s'était retrouvé embarqué dans les journaux des différents établissements scolaires qui avaient jalonné sa scolarité et en avait vite développé un certain goût pour la recherche d'information et le partage (parfois très romancé) de ces dernières. C'est assez naturellement vers cette branche qu'il orienta ses études supérieurs, se découvrant avec le temps un attrait très prononcé pour les histoires abracadabrantes que seules les feuilles de choux savaient si bien traiter. Une fois tombé dans le paranormal et les bonnes grosses hallu sous acide (cette période là lui passa très vite, toutefois), Jazzy Lazy n'en sorti plus jamais.
Il voyagea un peu partout à travers le Japon pour faire ses armes et rédiger ses premiers dossiers à propos de villes hantées et de légendes urbaines prétendument vérifiables et ne revint à Seikusu qu'à la faveur de la fin de la petite histoire d'amour qu'il entretenait avec une fille de Tokyo. Trouvant sans trop de mal une place à l'OVNI (il avait eu le temps de faire ses preuves en tant que journaliste du paranormal et possédait dans ce curieux métier de bonnes références), il y fit son trou et en devint l'une des figures de proue. Il s'installa dans la foulée dans son appartement actuel -à la bordure du quartier de la Toussaint- et y fit la rencontre de Veronica. Et sa vie trouva son train de croisière, seulement agité de rencontres surnaturelles et d'interviews gentiment hallucinées... Jusqu'à l'accident.
Pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, le long d'une route solitaire de campagne, alors qu'il cherchait un raccourci que jamais il ne trouva. Mais vous, si vous trouvez la référence, votre vie ne sera pas perdue. Dwight rentrait d'une longue enquête en bordure de la capitale et il avait un peu bu pour se donner le courage de prendre la bagnole pour rentrer jusque Seikusu, évitant pour se faire les autoroutes et privilégiant les itinéraires bis que le GPS proposait à sa vielle Toyota déglinguée. Ce qu'il se passa, Laz' n'en su trop rien sur le coup. Alors qu'il cherchait à attraper son téléphone posé sur le fauteuil à côté de lui, il quitta la route des yeux un instant. Quand il releva le regard, une forme indistincte se dressait devant ses roues... D'une embardée furieuse, Dwight fit tout pour l'éviter et donna un grand coup de volant qui lui fit faire un tonneau et l'envoya dans la bordure de la route.
Ce fut à l'hôpital qu'il se réveilla, un médecin lui annonçant qu'il avait échappé de très peu à un sort funeste et qu'il ne se sortait du choc qu'avec un léger trauma crânien et quelques heures de coma prolongé. Aucune séquelle particulière, une chance de cocu... Du moins, le crut-il jusqu'à la première fois. C'était un soir où Dwight était parfaitement seul, à buller devant la télé devant une émission crétine. Il entendit distinctement une voix féminine l'appeler comme d'un peu loin et fit le tour de son petit appart' pour tenter de voir si ce n'était pas Veronica qui lui faisait une blague. De Veronica, point. Ni d'autres personne que lui dans la maison, à vrai dire. La voix s'était toutefois tue dans l'entremise et n'avait réapparu que de façon intermittente et épisodique sur les jours qui avaient suivi la première intervention. Quand Dwight réalisa enfin que la voix semblait être capable de lui répondre, il se mit naturellement à lui parler... Et elle à lui répondre !
Depuis, Jazzy Lazy et sa voix intérieure se partagent la tête du journaleux. Car la voix -Sybille, comme elle s'est elle-même présentée- semble être une conscience à part entière n'existant que dans la tête de Dwight et l'accompagne aujourd'hui au quotidien. Hallucination sévère ou entité mystérieuse, elle refuse d'en dévoiler sur elle plus que son prénom mais se plaît à faire tourner en bourrique son hôte. Cependant, il arrive à Sybille d'être de bon conseil (même si à faire de faire chier Dwight, ce dernier se méfie de ce qu'elle raconte) et de persuader le journaliste qu'elle n'est pas un délire hallucinatoire post-traumatique... Ce que Dwight voudrait bien croire, sans y croire trop. Après tout, Sybille refuse d'en dire davantage sur elle et reste très discrète, d'autant qu'elle n'existe que dans la caboche déjà encombrée de Lazarus et ne peut interagir avec personne d'autre que lui.
La réelle nature de Sybille sera dévoilée plus tard selon les RP. Il est prévu que cela octroie à Dwight quelques capacités spéciales qui seront reportées ici avec le temps.
----
▲ Dwight Lazarus, la trentaine, humain
▲ Hétérosexuel expérimenté
▲ Journaliste pour une revue sur le paranormal, l'OVNI
▲ Entend une voix dans sa tête depuis un accident. La voix est assurément féminine et se nomme Sybille -d'après elle. N'a rien de particulier hormis ça.