« J'aime surtout la douceur et les belles formes... Et tes fesses entrent très bien dans ces critères... »
C’était une bonne réponse. La petite Jedi était en train de s’initier au sexe. Pour Mélinda, avant d’être une Jedi, Yumi était avant tout une lycéenne. Elle ignorait totalement l’importance qu’il fallait accorder aux Jedi, et ne voyait en elle qu’une jeune femme qui se plaisait à jouer avec ses fesses. Elle les palpait avec ses doigts, leurs corps restant tendrement blottis l’un contre l’autre, dans la chaleur de la baignoire. Yumi alla jusqu’à enfoncer un doigt dans ses fesses, et Mélinda poussa un léger soupir de plaisir, un délicat grognement, et lui fit l’amour. Elle n’utilisa pas sa verge. Pas ce soir. Pas avec elle. A la place, elle privilégia sa bouche et ses doigts, et les deux femmes jouirent dans la chaude baignoire. Ce fut délicieux, et Mélinda se retira ensuite, allant dans sa chambre. Yumi, de son côté, préféra discuter avec Talia, de choses et d’autres. Pendant qu’elles parlaient, Mélinda resta fidèle à elle-même, et fut l’amour dans sa chambre, avec plusieurs esclaves, se soulageant de toute la tension qu’elle avait accumulée aujourd’hui, en prévision de celle qu’elle aurait demain. Elle fit l’amour avec passion, avec une sauvagerie que son maigre petit corps ne permettait pas d’appréhender, défonçant de jolis culs, se délectant des couinements de ses belles, avant de s’écrouler dans leurs bras trempés de sueur, dormant dans un mélange de soupirs, de gémissements, de baisers, de caresses, de gloussements, de sueur, de sperme et de cyprine. Ce fut parfait, tout simplement. Une nuit idyllique.
Mélinda se réveilla avec un bassin féminin en guise d’oreiller, la couverture à moitié défaite, révélant la moitié de son corps... Et Kaileesha devant elle, bras croisés. La vampire cligna des yeux à plusieurs reprises, craignant d’avoir une vision, et frotta ses petits yeux, avant de réaliser qu’elle ne rêvait pas. Elle secoua la tête, et entreprit de se redresser, faisant craquer son dos, entendant plusieurs filles gémir.
« J’aime l’odeur de la mouille au petit matin...
- Moi aussi, je suis contente de te revoir, Kaileesha... grogna Mélinda.
- Je vois que tu t’acquittes avec une dévotion remarquable de tes obligations envers l’Empereur. »
La vampire haussa les épaules, retenant un bâillement.
« Tu ignores le concept de vie privée ? »
La démone rigola, et lui ébouriffa les cheveux. Mélinda avait horreur de ça, mais Kaileesha était sa supérieure. L’admettre la tuait, mais, d’un point de vue juridique, Kaileesha était sa mécène, sa protectrice, et avait également des parts dans son harem. Jadis, quand son père avait été destitué, c’était Kaileesha qui en avait hérité, et qui l’avait confié à la fille du traître, le temps de trouver un revendeur. Mélinda avait su la convaincre de conserver le harem, et, si la vampire était devenue la patronne du harem, Kaileesha en était l’actionnaire.
« Tu es ma petite protégée, Mélinda, j’ai droit de regard sur tout ce que tu fais... Que ce soit quand tu égorges quelqu’un dans la rue, quand tu te cures le nez, ou quand tu défonces le cul de trois pauvres lycéennes... C’est à croire que tu adores les entendre couiner. Tu n’aurais pas des gènes démoniaques, toi ?
- Fous-toi de ma gueule, va... Et depuis quand tu me regardes dormir ?
- Cinq, dix minutes... Tu es très belle quand tu dors, tu sais... Un gros bébé qu’on aurait envie de serrer dans ses bras en lui fourrant un biberon entre les lèvres... Ou une queue bien grosse... Je crois que ça te plairait mieux. »
Mélinda grogna, imperméable à l’humour particulier de Kaileesha, et s’extirpa du lit, avant de se redresser, toute nue. Elle se frotta encore le visage. Elle avait beau être une créature nocturne, le réveil était toujours difficile. Elle se dirigea vers la fenêtre, écarta les rideaux, et l’ouvrit. Un grand ciel bleu irradiait en hauteur, avec un léger vent matinal.
« Et que me vaut l’honneur de ta visite ? » demanda Mélinda.
Kaileesha se rapprocha, et donna une gifle sur les fesses de la vampire.
« Je n’ai pas le droit de venir voir comment fructifie mon capital ? »
La vampire secoua la tête.
« Tu sais très bien que je m’occupe très bien de ton argent. »
Et elle se répétait, en plus...
« C’est pour les Jedi, hein ?
- Je me demandais quand ton cerveau se rebrancherait… Si j’étais venue pour une partie de baise, tu te serais réveillée avec mes ailes autour de toi.
- Le Conseil a pris une décision ?
- Le Conseil a pris une décision », confirma Kaileesha.
La démone ne dit rien pendant un temps, avant de croiser les bras.
« Il y a... Il y a des rumeurs qui circulent à l’Est de l’Empire. On raconte que l’Aballah ne serait pas mort, et des gouverneurs ont rapporté la présence de l’Œil jusqu’à Fort-Phénix. Et on rapporte de plus en plus de disparitions de vagabonds et d’orphelins à la frontière. »
Tout ceci ne disait rien de bon. La seule mention de l’Aballah ou de l’Œil suffisait à faire trembler les conseillers impériaux.
« Qu’est-ce que Yumi vient faire là-dedans ?
- Si ce qu’on dit sur les Jedi est vrai, alors je pense qu’elle pourra être utile. Maintenant, prends une douche, et rhabille-toi. Le Conseil Impérial souhaite aussi te parler.
- Moi ? Mais pourquoi ?
- Parce que ton nom a trop souvent tendance à résonner à leurs oreilles, et que tu es la fille d’un traître. Mais tu n’as rien à craindre, rassure-toi. »
Et Kaileesha vint lui tapoter la tête, comme pour confirmer ses dires. Elle sortit ensuite de la chambre, probablement pour aller voir la petite Jedi.