La question n'est pas Qui, mais Quoi.
Qui, Je fus. De Mes souvenirs humains, tout est clair. Vous, vous nagez dans le flou quand on vous demande de vous rappeler de quelque chose. Akudama-Sama voit tout, comme si il pouvait le vivre encore.
Heizei a été moi. Il m'a, pour ainsi dire, créé. Je suis né de lui, mais je suis lui. Il était le descendant d'une famille de guerrier aux préceptes très nippons, disciplinés. Certains de ses principes ancestraux se retrouveront dans le futur Bushidô. Mais ma famille et celle de Heizei n'avait aucun rapport avec les codificateurs du Bushidô, d'autant plus que nos principes, nous n'étions pas les seuls à les suivre.
Heizei fut tué en bataille. Ce jour-là, un intriguant Dieu supérieur, dont je ne sais rien, et ne saurais sûrement jamais rien, figea le temps. Il lui dit qu'il lui offrait tout les pouvoirs des démons les plus obscurs, et lui autoriserait de remonter le temps de quelques pour éviter de mourir au combat. Heizei demanda, que veux-tu en échange, Oni ? L'esprit répondit : Ce n'est pas un cadeau, c'est une malédiction. Seule ta famille pourra la porter. Seule elle sera capable. Et si tu n'acceptes pas, je demanderais à tes descendants jusqu'à ce qu'ils acceptent. La malédiction prendra fin quand, demanda Heizei ? Quand ta lignée sera éteinte, lui dit la divine présence irréaliste. Heizei accepta.
Pour vous, mortels, ma condition est impossible à décrire. Je fus le produit de cette alliance maléfique. Heizei se retrouva quelques secondes avant sa mort, et alors qu'une lame allait s'abattre sur lui, je manifestait ma présence, et balaya d'une simple volonté mes assaillants, qui furent projetés au sol. Mon hôte se sentait pousser des ailes, il tranchait, plantait, frappait. Invincible lion, machine de guerre, son Seigneur remporta le combat et sa famille fut, une nouvelle fois, récompensée pour son aptitude éclatante au combat.
À cette époque, j'étais encore Lui. Mais plus il m'utilisait, plus son esprit devenait flou, et sans que ni lui ni moi ne nous en rendions compte - nous étions la même personne, j'ai dit -, il penchait dans des aspirations sombres. Les miennes. Je prenais, en fait, son existence. J'étais la manifestation mentale de toutes les plus puissantes arcanes des démons souterrains, et cette même présence démoniaque parasitait progressivement l'esprit autrefois infaillible d'Heizei.
Les années passèrent. Il fut bientôt muet. J'avais pris l'ascendant, totalement. Mais je n'avais pas encore de conscience propre. C'est encore lui qui animait notre corps, mais avec mes aspirations.
Nous faisions beaucoup de duel, explorions des techniques de combat inconnu. Jusqu'à ce que, finalement, la partie sourde de son esprit, celle que j'avais écrasée, murée dans le plus profond silence, tenta de se manifester. Une féroce bataille onirique s'engagea. Heizei en mourut, dans un élan de folie.
Son fils hérita de moi. Il avait 26 ans, et rôdé aux disciplines de combat. Il me fallu quelque temps avant de comprendre comment fonctionnait l'obscur mécanique d'un esprit différent. C'est là que j'obtins enfin une conscience propre. J'étais devenu un Démon à part entière. Les magies les plus noires avaient leur conscience propre. Moi. Je prenais le contrôle du corps lors des combats, et je m'arrangeais pour que Masara ne s'en rende pas compte. Il pensait être devenu une bête de guerre, avoir hérité de la puissance martiale de son défunt père. C'est en effet ce qu'il se passait.. en quelques sortes.
Mais j'avais faim. Je ne me satisfaisais plus d'un duel singulier. Je trouvais l'extase dans les guerres. J'aimais tuer par dizaine. Ma satisfaction morbide était à son comble. J'aimais faire souffrir, j'aimais provoquer la mort. Je ressentais le sentiment d'impuissance de mes victimes quand ils étaient désarmés, à terre, et que j'assénais ma lame furieuse sur lui.
Je repoussais les limites. Drogue, Alcool, Sexe, Violence. Tout y passait. Les plaisirs humains étaient mes drogues. Les plus vils.
Mais le clan se doutait de quelque chose. L'oncle de Heizei, et donc le grand-oncle de mon hôte actuel, un sage mystique, me révéla à tous lors d'un repas. Personne ne crut vraiment le vieil homme, qui disait que Samara était possédé par un esprit maléfique. Même Samara n'y croyait pas, et se défendait devant tout ses parents autour. Peu m'importait. Je n'avais pas besoin de continuer cette mascarade.
Je pris le contrôle total de Samara. Je fis voler les lieux en éclat, rasant les murs, brisant les meubles, faisant voler des mètres plus loin toutes les membres de la famille. Je sus, par un prodige miraculeux, m'extrait de mon hôte, qui mourut aussitôt. J'étais libre, enfin. Je pris une forme physique, matérielle. Etrangement, la première chose qui me vint fut d'apparaître en tant que Heizei. Et puis je m'attelais à me satisfaire.
Je bus comme jamais je n'avais bu. Je n'étais pas saoûl, mais l'alcool qui agressait mon cerveau me procurait une certaine sensation plaisante. Débarassé d'une véritable enveloppe humaine - je n'avais qu'un ersatz -, j'étais beaucoup moins affecté par les drogues. Je pris de l'Opium, mais ne m'y attarda pas. Non, je savais ce qui allait me convenir. Le Sexe et le Sang.
Je me mis en chasse des servantes qui tentaient de fuir le bâtiment. Je les attrapais, et les baisais sans retenue. Je les faisais crier, pleurer, quitte à les frapper, à me munir d'un sexe démesuré, à les mordres, leur briser un membre. Je ressentais leur impuissance, leur douleur. Au moment de l'orgasme, ma jouissance n'avait nul autre égal sur cette terre, et si un humain avait ressenti ce que j'ai ressenti, il en serait sûrement mort.
Après avoir violé puis tué trois de ces chiennes, mortes en martyr du plaisir d'un Démon supérieur, les membres du Clan s'étaient enfin organisés pour me combattre. Une formalité, pensais-je. Je pris la peine de faire apparaître un sabre, et me jetait sur eux. Chose à laquelle je ne m'attendais pas, le vieux sage manifesta de puissants sorts auxquels je dus m'opposer.
Ma trop grande confiance en moi fini par me perdre. Il me tua, mais je ne mourrais pas. Je fus scellé en lui de nouveau.
Cette fois-ci, je ne pourrais plus jamais m'échapper.
Le clan cultiva la force d'esprit, la discipline, la concentration. En quelques générations, ils m'avaient définitivement bâillonné. J'étais emprisonné, et si je tentais de sortir, mon porteur me murait de nouveau dans mon esprit. Ils m'autorisaient à me manifester pour les batailles, pour satisfaire un peu mes envies, faire passer ma frustration. Je devenais fou.
1000 ans plus tard, et quelques.
Mon actuel porteur fit une grave erreur.
Il était l'espoir du clan. Le plus brave, le plus puissant, le plus discipliné, et surtout, le moins humain. Le moins vulnérable à moi, à mes perversions. Il ne ressentait ni la faim, ni la soif, ni l'envie de sexe. Il ne ressentait pas le besoin d'exprimer ses sentiments, et d'ailleurs, il n'éprouvait aucune émotion. Suite à un massacre, il se retrouva jeune orphelin, et ne sut jamais la présence du démon à l'intérieur de lui.
Ce con finit quand même par tomber amoureux.
Une Vampire. J'ai toujours haï ces créatures.. Moins que les humains, certes. De toute façon, toutes les espèces me sont inférieures. Mais non, il tomba amoureux.. Et ouvrit la porte de ses émotions.
Je revivais enfin. Suite à une faiblesse de sa part, je pris le contrôle.
Nombre de conflits spirituels suivirent, et nous étions finalement arrivés à un accord : Il vivrait le jour, je vivrais la nuit. Il me laisse à mes désirs de destruction ; en échange, je le laisse à sa vie vertueuse, droite et chiante.
RÉSUMÉ QUI VA BIEN :
Shimazu Senshi /
29 ans
1m89, brun, blindé de muscle.
Caractère calme, posé. Intolérant à toute philosophie autre que son Code.
Guerrier imbattable.
Attirance sexuelle : Son sabre.
Akudama /
Âge indéfini.
Apparence choisie.
Désir la mort, la douleur, le sexe.
Friand du couple viol + meurtre, qui satisfait parfaitement ses aspirations.
Quasi Omnipotent.
Attirance sexuelle : Les femmes. Les nippones, particulièrement, mais pas que.
Doublette.