Le sourire de Miya s'élargit en sentant les mains de Ryuga sur ses fesses, avec cette pointe de possessivité. Aucun soucis là-dessus : elle lui appartenait toute entière. Étrange pour une femme qui se voulait libre... Et pour deux personnes qui ne voulaient plus jamais tomber amoureuses... Elle passa ses bras autour du cou de son amant, soupirant de bonheur, et toujours un peu gênée de se retrouver dans une telle situation, mais pourtant ô combien excitante ! Se surpassait-il aujourd'hui, en cet instant ? Car Miya avait envie de hurler... Sans doute l'interdiction de se faire entendre qui lui faisait cet effet là. Sa tête se colla à celle de Ryuga lorsqu'il enfouit son visage dans son cou dénudé, et il cessa tout mouvement lorsqu'il entendit la vendeuse approcher, et s'arrêter. Dieu ! Miya voyait ses pieds, sous le rideau, et elle s'accrocha davantage à son compagnon, toute rouge.
"Et merde !" pensa-t-elle, gênée.
Au lieu de ça, la jeune femme n'eut pas l'audace d'ouvrir le rideau, et après un soupir de soulagement, la demi déesse bascula la tête en arrière pour qu'elle se colle à la paroi de la cabine derrière elle, les yeux levés vers le plafond. Miya hésitait entre le rire nerveux ou le meurtre avec des mots.
- Oui, merci... Tout se... (elle baissa les yeux pour regarder Ryuga, et elle faillit rire en le voyant aussi rouge qu'elle ne devait l'être.) passe à merveille... J'ai presque fini...
Son amant lui suçotait le cou, lui arrachant un frisson, et elle se mordit la lèvre pour ne pas soupirer ou gémir tant qu'elle voyait ces maudits escarpins sous le rideau. Et lorsqu'enfin la vendeuse partit s'enquérir auprès des autres clientes, elle sentit avec délectation les mains de Ryuga resserrer leur étreinte, son bassin se mouvoir à nouveau, pour son plus grand plaisir. Les soupirs qui glissaient le long de son oreille, si chauds, la rendait toujours un peu plus amoureuse de lui ; deux semaines qu'ils étaient "officiellement" en couple, deux semaines qu'il n'y avait pas un seul nuage à l'horizon, et Miya ne pouvait plus se passer de lui... Ce n'était pas pour rien qu'elle s'était arrangée pour avoir ce jour de congé en particulier... Et puis, il était tellement beau, tout gêné qu'il était. Miya s'autorisa un gémissement à peine étouffé, les dents serrées, lorsqu'ils jouirent dans un ensemble parfait. Elle croisa les pieds un peu plus dans le dos de son amant et laissa sa tête tomber dans le creux du cou de Ryuga, essoufflée, et avec un mal de mâchoire assez gênant... Elle finit par rire légèrement, sans bouger.
- Tu me rends complètement dingue... Promets-moi qu'on recommencera... Je ne sais pas si c'est le lieu qui fait ça, mais c'était... encore mieux...
Ils s'accordèrent quelques minutes pour récupérer, les yeux dans les yeux, leurs lèvres étirées en un grand sourire de contentement se frôlant parfois pour s'embrasser, et tandis que Miya vit la vendeuse repasser devant sa cabine, se détacha à regret de son compagnon, et remit ses vêtements, réajusta correctement les nuisettes sur leurs cintres respectifs avant de sortir. Sur le chemin de la caisse, elle prit d'autres nuisettes, de coupe similaires à celles qu'ils avaient choisies, et une robe de chambre en satin, légèrement transparente, dans les tons saumon... Quand elle posa le tout sur la caisse, elle se tourna vers Ryuga, le coeur cognant encore fort dans sa poitrine, et les yeux brillants, lui demanda :
- Alors ? On s'arrêtera là pour aujourd'hui ? ... Niveau achats, je précise... finit-elle avec un sourire.