Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Dissocier l'art de l'artiste [Tojeï]

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Serenos I Aeslingr

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    Description
    Le Roi des Trois Royaumes et le personnage le plus influent d'Ayshanra. Derrière ses allures détendues et son sourire charmeur, Serenos est un homme dangereux et incontrôlable, et une constante menace pour les royaumes continentaux. Son mépris pour le protocole lui ont attiré le titre de "Roi Fou".

Dissocier l'art de l'artiste [Tojeï]

lundi 13 janvier 2025, 17:25:08

Eist’shabal, la plus vieille ville d’Ayshanra. Trois milles ans après sa fondation, à une époque où la pierre était le seul matériau de construction et d’outillage connu, nous pouvons constater encore le savoir-faire de ces anciens maçons qui, simplement à l’usage de leurs simples moyens, avaient créé de grands et beaux monuments. L’Ancienne Citadelle, une remarquable éloge au talent humain pour l’architecture et, sans un doute, la magie.

D’une forme quasi circulaire, et protégeant un rayon de huit kilomètres, les murailles extérieures formaient un bouclier contre toute attaque de terre. Fait de pierre, de mortier, renforcé par les années avec du fer et reconstruit mais jamais abattus, ces murs terrifiaient à même les envahisseurs les plus hardis, alors que son énorme port, où mouillait plusieurs centaines de bâtiments de guerre, protégeaient les eaux territoriales, mettant bien à mal les pirates qui menacent les voyageurs.

Pour Tojeï, musicienne, artiste, une étoile reconnue en Nexus, il n’y avait que deux endroits où elle pouvait bien se produire ; au nord-ouest de la ville, où l’attendait des érudits, des philosophes, des artistes et autres académiciens qui s’extasieraient devant son art et l’analyserait, ou dans le quartier des Roses, au pied du palais royal, où elle devrait lutter pour se faire une place au cœur de ces troubadours, bardes et poètes qui, à cœur joie, distrayaient une populace bruyante et joyeuse. Mais le contrat, malheureusement, ne lui permit pas de se produire pour cette dernière ; non, aujourd’hui, ceux qui jouiraient de sa musique étaient ceux qui, dans les hauts quartiers, avaient pour elle un théâtre et une audience attentive, des gens de culture qui sauraient apprécier sa musique.

La salle était tout simplement bondée de gens. Des hommes, certes, mais remarquablement, ils étaient en minorité ; la salle était remplie de femmes, jeunes et moins jeunes, qui discutaient avec enthousiasme du spectacle qu’elles allaient vivre.

Tout le monde qui s’était déplacé était, au bas mot, des gens de la haute société. Pas nécessairement de la noblesse, mais des gens qui avaient une forte étiquette sociale. Devant, au plus près de la scène, se trouvait quelques femmes fort importantes, avec leur mari à leur droite, ainsi que la directrice de l’académie elle-même, habillée avec la dignité associée à son honorable position. Avec une ravissante coiffe, elle attendait, patiemment, d’entendre la musique qui, depuis, secouait toute la culture Nexusienne. A ses côtés, plutôt qu’un mari, se tenait une jeune fille, aisément récemment adulte d’âge, qui remuait nerveusement sur son siège, manifestement pas habituée à rester inerte aussi longtemps. Elle était une copie conforme de la directrice, si ce n’était qu’elle était clairement plus jeune, et dégageait une aura de vie et d’enthousiasme qui n’était pas encore diluée, tempérée par des années d’expérience.

Les lumières du théâtre se tamisèrent, jusqu’à s’éteindre, toutes les chandelles soufflées par un geste de la main du magicien attaché au théâtre et, éclairée par un puit de lumière au plafond au-dessus de la scène, Tojei fut éclairée pour sa prestation.

Aucun son ne la troubla, du moment de son apparition, jusqu’au dernier moment de sa prestation. Le silence était complet, imperturbable. Pas un cri d’enfant, pas l’aboiement d’un chien ou le miaulement d’un chat. L’endroit aurait été stérile de tout son, si ce n’était celui de l’instrument de la jeune femme. Ce n’est qu’à la fin de sa prestation que la pièce se remplit des applaudissements admiratifs et des hourras.

Comme à la fin de chaque spectacle, une petite réception était organisée, permettant non seulement aux artistes de faire leur propre publicité, mais aussi à leurs amatrices et amateurs de les approcher, de leur adresser la parole. Les réceptions Meisaennes étaient un peu plus fastueuses ; la nourriture et le vin était mis à la disponibilité de tous, permettant aux invités de se rafraîchir dans ces températures infernales d’été en bord de mer.

La directrice s’approcha donc de la vedette de l’heure, et avec une courte révérence de la tête, une main sur le cœur, elle présenta la jeune femme qui, plus tôt, se tenait à ses côtés dans l’audience.

– Bien-aimée Tojeï, dit-elle avec un sourire. Permettez-moi de présenter Aiu, ma fille. Une amoureuse de la musique, et une grande amatrice de votre art.

Frappée de mutisme par son enthousiasme, la jeune femme aux cheveux noires et à la peau à peine voilée par une robe et des bijoux regardait son interlocutrice avec des grands yeux bleus de mer émerveillés, les doigts devant les lèvres pour cacher une bouche béante d’excitation. Comme toute salutation, elle s’inclina plusieurs fois devant la demoiselle.

La directrice éclata de rire devant l’enthousiasme de son enfant, avant de tourner le regard vers l’artiste.

– C’est un grand privilège pour nous de recevoir une femme aussi talentueuse. Je vous suis très reconnaissante d’avoir accepté mon invitation. J’espère que la traversée, et nos accommodations, ont été clémentes.


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