Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

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Shun

Humain(e)

Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

mardi 07 mars 2023, 15:03:37

Le cœur de Thibault battait la chamade. Ce soir là, il transgressait plusieurs règles fondamentales imposées par son père, le baron de Limolles. Aussi risible soit son nom, il n'en restait pas moins un homme fabuleusement riche qui s'était élevé dans le monde du commerce par des méthodes légales et en suivant les préceptes d'un foi absolue envers le panthéon des dieux de Nexus. Son sérieux et sa loyauté l'avait amené à côtoyer la Cour et à force d'effort, il avait gagné sa baronnie, récompense aussi octroyée pour ses dons à l'Etat. Ses nouveaux contacts à la Cour avaient permis à son activité déjà florissante de s'étendre à d'autres secteurs et le baron excellait dans le négoce. Cité en exemple, il faisait la renommé du commerce de Nexus. Du point de vue du sieur de Limolles lui-même, sa réussite ne tenait qu'à sa rigueur et à son sens de la minutie. Tout était parfait dans cette famille sauf ... Thibault.

Le jeune homme de vingt ans ne faisait pas la fierté de son père. Ses efforts n'étaient jamais assez, son investissement tout juste recevable, sa foi à peine visible. Les remontrances étaient quotidiennes, les critique permanentes, et le garçon n'en pouvait plus de cette vie monacale.

Il en faisait des efforts mais son père restait buté sur des idées rigides et dépassées. Il s'investissait mais dans des secteurs que le paternel ne considérait pas comme intéressant: l'art, la culture, la musique entre autres; c'était là autre chose que la vente de tissus, le rachat de moissons de blé à bas prix où l'import d'épices exotiques ... Quant à la religion, c'était bien là le dernier centre d'intérêt de Thibault. Les interminables prières et règles qui régissaient la vie de la maisonnée l'insupportait. La famille, donc ses parents et lui seul, malheureux fils unique, vivaient dans un magnifique manoir non loin du palais d'ivoire. Ils avaient à leur disposition une horde de domestiques consciencieux et Thibault bénéficiait de l'esprit de partage de son père qui lui permettait de piocher dans les coffres familiaux pour ses nécessités. Mais à quoi bon avoir de l'argent si on ne pouvait pas le dépenser? Thibault sortait peu de chez lui. Un précepteur personnel venait chaque jour lui enseigner les élémentaires et ajoutait toujours une atroce touche religieuse à ses cours. Thibault n'avait pas d'amis vers qui trouver une échappatoire. Son père l'autorisait tout juste à suivre à l'extérieur des réunions d'ouverture à la Foi ... cauchemar des vendredis après-midi. Et les jeunes de son âge qu'il y croisait lui donnaient des nausées ... Ils baignaient dans une hypocrite utopie cléricale ...

Ses évasions, il les recevait de certains domestiques, ces braves gens issus du peuple. Il en avait "apprivoisé" certains, avec quelques pièces, et ils lui racontaient les potins de Nexus, la guerre contre Ashnard et toutes ces choses trépidantes qu'il ne connaissait pas. Et précisément ces derniers temps, une information le captivait: les détails sur une demeure particulière dont on disait des choses bien scabreuses. le récit d'un domestique qui s'y était rendu, y dépensant au passage un mois de son salaire, l'avait empêché de dormir deux nuits durant. Les femmes ... viles créatures dédiées uniquement à la perdition des hommes ... tel était le discours du paternel tandis que sa mère baissait les yeux, honteuse de sa condition ... Mais les femmes étaient bien un sujet qui passionnait Thibault. Sans rien y connaitre, il imaginait leur douceur, ou leur poigne sur ... Lui, voulait tout découvrir de ces corps dits ardents. Le matin au réveil, il était dur au point d'en avoir mal tant il avait rêvé.

Il avait ourdit des plans, préparé des évasions mais avait eu peur jusqu'à présent de les mettre en œuvre. Seulement, ce soir-là, il avait pris son courage à deux mains et s'était vêtu silencieusement, se préparant à sortir par l'entrée de service du manoir, monnayant cette possibilité auprès d'un garde. Il se mira dans un miroir de grande taille. Thibault ne se trouvait pas beau, il avait la peau blafarde de celui qui ne voit pas la lumière du soleil. il trouvait son nez gros, ses oreilles écartées et son regard, inexpressif. Maintenant, il se disait que là où il prévoyait d'aller, seule la rondeur de sa bourse serait jugée. Il portait un ensemble gris, de grande qualité, cela se voyait et hésita à passer une collerette qu'au final il ne mit pas. Pas viril avait souligné son habilleur un jour. Son père ne sortait jamais sans ça ...

Et quelques minutes après, drapé dans une cape grise elle aussi et brodée de fils d'or, paré d'une bourse sonnante de monnaie d'or, il avançait à vive allure en recherchant l'ombre des bâtiments. Mesure inutile car il faisait nuit. Dans ce quartier, l'insécurité était inexistante. Le guet veillait. Il se perdit plusieurs fois, mais à l'aide d'un plan dessiné par jean, le cuisinier libidineux, il trouva enfin ce qu'il cherchait.

Au fond d'une impasse, le manoir brillait des mille feux de la luxure. Enfin ... c'était une image car il n'en était rien. L'endroit était magnifique certes, pour ce qu'il en voyait par dessus l'imposant mur d'enceinte. Autour de lui, des silhouettes, masculines pour la plupart, se pressaient vers l'entrée du domaine. Il les suivit et afficha sa meilleure mine, sous sa capuche pour avoir la permission d'entrer. Quelques pièces d'or firent écho à son sourire et il assura qu'il n'était pas armé. L'idée ne lui était même pas venue à l'esprit qu'il puisse s'armer pour sortir de chez lui.

Il s'apprêtait à présent à investir le saint des saints de sa présence. Une hôtesse souriante et magnifique l'accueillit et le défit de sa cape. Il aurait bien passé la soirée avec elle mais elle l'invita à continuer. On le guida en douceur, on lui proposa une table? Un box privé?

"Euh ... une table oui, un peu à l'écart s'il vous plait mademoiselle."

Il rougissait à chaque regard et quand il fallut commander une boisson, il ne sut quoi demander.

"Quelque chose de sucré et doux s'il vous plait mademoiselle."

Et quant à la présence d'une charmante demoiselle? Il bredouilla une vague réponse paniquée et repoussa poliment la proposition. Seul, il osa faire des yeux  le tour du propriétaire. L'établissement offrait un luxe évident, une qualité de service parfaite jusqu'à présent et l'ambiance y était actuellement feutrée. Des clients consommaient, boissons et filles, mais restaient discret dans l'ensemble. Thibault se gavait de la beauté des participantes, toutes plus belles les unes que les autres. Sa main se porta à sa bourse, par réflexe; il espérait en avoir assez sans prendre conscience qu'il pouvait acheter une jolie petite propriété avec ce qu'elle contenait.

Il prit le temps de bien observer toutes ces femmes. Celle qui semblait être la ... patronne ... avait un charme fou mais sa voisine immédiate, assise sur les genoux d'un client à une table toute proche, était l'objet de tous ses regards. Elle avait évidemment capté ses regards maladroits et il plongeait son nez dans son verre en cristal quand c'était le cas.

"La Charmante!"

Une fille interpella la muse. c'était là un bien joli surnom qui se mariait parfaitement avec la personnalité qui se dégageait de la jeune femme. Et plus il la regardait, plus il la trouvait parfaite. Il soupira. Il n'aurait jamais le courage de l'aborder et en plus, elle était occupée avec un autre.

« Modifié: vendredi 31 mai 2024, 12:39:30 par Shun »

La Clairière des Muses

Légion

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Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

Réponse 1 jeudi 06 avril 2023, 11:13:26

En dehors des murs de la capitale, la nuit n'était signe que de danger. Les gens devaient rester sur le qui-vive. Les coupe-gorges et les animaux sauvages étaient de doux compagnons qui n'attendaient que notre sommeil pour venir à notre rencontre. Bien évidemment, les dangers existaient également au sein de la capitale. Certains ruelles n'étaient pas à fréquenter, au risque de se faire planter dans le dos, se faire dérober sa bourse ou se faire violer. Ce n'était pas pour rien que des murs protégeaient la célèbre bâtisse. C'est quand l'obscurité était tombée que la Clairière était la plus animée. Il faut dire que certains revenaient de leurs travaux et cherchaient une bonne compagnie. Il fallait mettre aussi en avant que la nuit dissimulait les visages et les corps qui pénétraient au sein de la maison de courtisanes.

La Clairière des Muses offrait bien des services. Il allait du plus simple qu'est la compagnie d'une Muse pour faire la conversation, au plus...demandés, que sont les services sexuels. Il faut dire que la Clairière compte de beaux spécimens, aussi bien féminins que masculins. Il y en avait pour tous les goûts, bien qu'il n'y avait guère de terranides. C'était peut-être le seul défaut de la Clairière, mais Céleste Albame n'avait jamais eu l'occasion d'en engager au sein de son entreprise. Des simples hommes à la petite bourse, aux mercenaires -bien présentés tout de même-, de la petite bourgeoisie qui boit du champagne à la noblesse, la clientèle était très hétéroclite. Cette variété permettait aussi de proposer de multiples services, tous différents. Céleste avait transformé le bâtiment pour répondre à toutes ces demandes...

Ce soir, le salon de thé était un peu animé. Quelques clients étaient présents en compagnie d'Edhe, de Meredyth et de Ciryse. La Claire, la Sage et la Charmante étaient généralement toujours en forme durant la nuit. C'était tout à fait normal pour Edhe, ne pouvait vivre joyeusement que sous les rayons de clair de lune. Ciryse adorait arpenter les couloirs et salons de la Clairière la nuit, sachant pertinemment que c'était durant ce moment-là de la journée qu'il y avait le plus de clients, donc le plus à gagner pour elle. Quant à Meredyth, elle était l'oreille attentive que certains attendaient. Elle écoutait les plaintes des dures journées de labeur de ses clients.

Ciryse s'était installée sur les genoux d'un client, un homme d'une quarantaine d'années, au physique de balourd noble. Il s'agissait là d'un homme de la haute bourgeoisie, venu en cette soirée pour se délester l'esprit, ainsi que les bourses. La Charmante faisait toujours ce qu'il fallait pour arriver à ses fins, quitte à faire miroiter bien des choses sous les yeux de ses clients. Ce soir, Ciryse était d'une beauté à couper le souffle. Sa robe, d'une teinte si claire, faisait ressortir le saphir de ses yeux, ainsi que le jais de sa chevelure nouée. Bien sûr, elle mettait également en avant son physique bien plus qu'alléchant, dévoilant en partie sa délicieuse poitrine. Sa robe fendue donnait un avant-goût du chemin qu'il fallait entreprendre pour se rendre dans un certain paradis...Tout chez elle n'était que séduction, un appel à la luxure.

Alors qu'elle ne faisait qu'enchaîner les regards et sourires charmeurs pour le fameux quadragénaire, son regard se porta sur le jeune homme que Shahina vint installer dans le fond du salon. Rien qu'à voir sa tête sans aucune trace de travail forcé, Ciryse sut qu'il y avait là un tout jeune homme, grand bourgeois ou mieux encore, noble, et qui plus est, vierge. Sur ses traits du visage, la vénale pouvait voir tout ce qu'il pensait. Ses petits coups d’œil, sa tête qui se baissait de temps à autre, ses joues qui prenaient des teintes rosées. Un sourire tendre et charmeur ourla les lèvres de la jeune femme. Il n'était pas destiné au quadragénaire. Non, il était bien pour ce jeune garçon.

" Bonsoir, messire Garyde. Je vous attendais. "

Ciryse détourna le regard. Céleste venait de faire son entrée. Sa tenue était toujours douce et agréable, mais plus convenable à une mère maquerelle de sa trempe. La Charmante serra doucement la mâchoire. Une pointe de jalousie piqua la jeune femme. Madame Albame avait aussi été une catin, une de celles qui ouvraient les cuisses pour survivre, et pourtant, regardez-la aujourd'hui. Ciryse voudrait s'en sortir bien plus que cette femme-là. Elle voulait vivre la belle vie, s'acheter de magnifiques robes, avoir un superbe mari ou des dizaines d'amants, ne pas avoir à travailler...

Reprenant ses esprits, le haut-bourgeois lui tapa la cuisse pour que Ciryse se redresse. D'un geste du menton, il indiqua Céleste qui patientait après lui.

" J'ai rendez-vous avec Dame Albame pour parler affaire, ma Charmante. Lève-toi, s'il-te-plaît. "

Ciryse hocha du chef, se redressant. L'air légèrement renfrogné, elle regarda son gagne-pain s'éloigner vers le bureau de la patronne. Tant pis, il y a un autre casse-croûte fraîchement arrivé. Toute souriante, sa démarche se fit féline et ondulante, dévoilant avec gourmandise la fine rondeur de ses cuisses. Sa proie ? Ce jeune garçon qui ne faisait que l'observer. Arrivant à sa hauteur, elle s'inclina doucement, haussant les pans de sa robe, comme si elle saluait un membre de la famille royale.

" Puis-je ? "

Sans réellement attendre une réponse évidente, la jeune femme tira sur une chaise en face de lui et prit place à sa table.

" C'est la première fois que je vous vois ici, messire. Je suis La Charmante, enchantée. "

Elle croisa délicieusement ses jambes, s'accouda à la table, dévoilant un peu plus son décolleté. Son visage n'était que rayon de soleil, charmeuse qu'elle était. Ses yeux pétillaient d'un éclat de malice. Ce soir, elle allait s'amuser dans tous les sens du terme.

" J'ai remarqué que vous m'observiez depuis que vous êtes arrivé...Est-ce que je vous plais, messire ? "

D'une certaine façon, elle l'obligeait à se présenter. De l'autre, ce n'était qu'une manière de le mettre devant les faits. Allait-il assumer ?

Shun

Humain(e)

Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

Réponse 2 mercredi 19 avril 2023, 22:00:37

Thibault n’avait d’yeux que pour cette beauté brune qu’il voudrait bien qualifier de ténébreuse tant sa chevelure sombre l’emportait sur beaucoup d’autres atouts mais dont le rayonnement naturel l’orientait irréversiblement vers la lumière. L’aura qu’elle dégageait était magnétique, bien différente de celle des hommes de pouvoir qui défilaient dans l’étude de son père. Ces gens-là inspiraient outre un respect forcé, une certaine peur que le jeune homme détestait ressentir. Quand il se présentait et saluait ces personnes dont les noms faisaient écho à la richesse de Nexus, il se sentait insignifiant et misérable comme si la condition presque achetée de son père lui faisait honte. Avec la Charmante, c’était bien différent. Son sourire reflétait une réelle bienveillance, son regard invitait à la coquinerie et sa gestuelle démontrait une assurance alliant douceur et fermeté. C’était tout ce dont le jeune nobliau avait besoin pour chavirer dans la toile experte de cette femme qui devait hanter les rêves de bien des prétendants.

Tiens … d’ailleurs oui … Thibault en aurait presque oublié la nature de cet endroit et se rappela que tout ici se monnayait et donc … elle aussi. Le gros homme sur lequel elle était assise allait alors passer une excellente soirée suivie d’une nuit torride et Thibault se dit qu’il avait bien de la chance. Aussi, le garçon allait peut-être chercher une autre éventuelle compagne quand la femme qui semblait être la gérante du lieu s’approcha du couple en devenir avec une autorité certaine. L’échange qui s’ensuivit, bien que discret, n’échappa pas au garçon qui trouva cette manière de faire assez impolie et dont l’usage était fort inconvenant. La Charmante restait en peine, abandonnée et traitée comme une Dame ne devrait pas l’être. C’était injuste et indigne d’une maison … qui n’était qu’un luxueux bordel en vérité. Oui, un véritable bordel où tout était surement possible et …

La réflexion chaotique de Thibault s’interrompit quand la vouivre ondula vers lui. Il aurait aussi bien pu penser l’araignée, la mante religieuse, la prédatrice ou encore une démone des cercles les plus libidineux des Enfers tant la Charmante envahit tout son espace en un rien de temps. Elle était là devant lui et venait de le harponner de la plus délicieuse des manières. Benoitement, il s’assura qu’elle lui parlait bien à lui et pas à un autre, ce qui était évident, et il bredouilla un oui quand elle s’assit à ses côtés.

Elle avait d’excellentes manières et un physique à se damner. Le regard de Thibault plongea indécemment dans ce décolleté magnifiquement bien garni après avoir longuement étudié le galbe de jambes interminables et aussi …

Mais le garçon se reprit, ou tenta de se reprendre bien vite et s’éjecta de son siège comme un ressort pour prendre la main de la femme et la baiser. Son précepteur l’aurait flagellé s’il ne l’avait pas fait… Non, en vérité, son précepteur, cet homme d’une rigidité insupportable serait décédé sur le champ s’il avait appris où Thibault passait sa soirée.

"Madame … c’est moi qui suis enchanté. Je vous prie de croire qu’il m’est précieux de recevoir votre visite et j’en suis fort honoré."

Il reprit sa place et son regard fut emprisonné par celui de la gente dame. Le piège se refermait. Elle était superbe oui mais tous les sens du garçon étaient mis à mal. Elle sentait divinement bon et les fragrances dégagées de ses moindres mouvements envahissaient tout l’air que la pauvre proie inhalait. Fleurs ? Non, fruitiers … Peut être des épices aussi, orientales, rares et coûteuses. Avec le négoce de son père, Thibault en connaissait un bout dans le domaine des transactions et des marchandises. D’ailleurs, le tissu de la robe indécente avait dû transiter par les comptoirs du sire de Limolles, son rejeton en était certain. Et puis la voix … la voix de la Charmante, une musique pure pour l’audition pointue du garçon habitué aux pièces de théâtre et aux musiques présentées à la noblesse. Également en un regard désespérément indiscret, il put apprécier les tailles et mensurations parfaites de la beauté accoudée devant lui. Elle parlait et il s’abreuvait de ses paroles. Elle était gentille, mettait en confiance, utilisant le ton le plus adéquat pour apprivoiser ce novice qu’une approche brusque aurait pu faire fuir. Maintenant, Thibault était peut-être un peu timide mais il n’était ni niais ni totalement perdu. Cette rencontre, il l’avait imaginé mille fois depuis qu’il avait appris l’existence de la Clairière des Muses. Aussi, l’effort louable qu’il fit pour s’exprimer sans chevroter donna un résultat acceptable.

"Madame, je me prénomme Thibault de Limolles. Votre … beauté dépasse toutes mes espérances en ce lieu que je découvre pour la première fois en effet."

Je suis puceau et je compte sur vous pour palier à cette tare était une option qu’il ne se permit pas d’exprimer mais il y pensa très fort. Peut-être qu’un peu après, ce serait envisageable, sous le joug d’un alcool fort … mais comme il ne buvait pas d’alcool … il faudrait trouver une autre méthode pour relater la vérité honteuse le concernant. En effet, des étalons, la Charmante devait en avoir plein ses tiroirs et lui ne pourrait proposer que maladresse et incompétence.

La Charmante était directe et bien que très gênante, sa question avait le mérite de poser les bases de ce petit moment de convivialité.

"Je … Oui, vous me plaisez beaucoup et je serais plus reconnaissant de votre attention que l’ingrat individu qui vous a affreusement congédiée. Cet homme n’a aucun savoir être !"

Oups … un petit écueil peut être, maladroit. On ne mettait pas une femme devant le fait accompli de sa répudiation mais Thibault voulait être honnête. Fort heureusement, l’hôtesse qui l’avait installé là repassa et Thibault la héla pour requérir ce que la Charmante commanderait et ce, dans les meilleurs produits proposés par l’établissement. Il le précisa deux fois et très réactive, la fille amena aussitôt « ce que l’établissement proposait bien de meilleur ». Ignorant les us et coutumes locaux, Thibault sortit sa bourse garnie d’or pur. On ne parlait ni de cuivre ni d’argent mais bien de métal doré frappé aux armes de Nexus et utilisé par les très riches familles de la capitale. Ces monnaies-là ne couraient pas les poches des bourgeois mais seulement celles de l’élite nexusienne. On lui fit poliment comprendre que le règlement ne se faisait pas ainsi et que la charmante dame assise à ses côtés lui expliquerait quand il le faudrait. On lui dit encore qu’il fallait d’abord qu’il pense à profiter de sa soirée avant de penser à desserrer les cordons de sa bourse. Ah bon ? Il approuva donc et revint à la Charmante … aux lèvres de la Charmante pincées sur la bordure du verre de cristal après qu’ils aient trinqué.

De quoi parler ? De lui sans qu’elle le demande ? Ce serait inconvenant. Il était totalement disposé à raconter sa vie mais il fallait qu’elle pose les questions. Mais comme il était l’homme viril et bienpensant, c’était à lui de commencer.

"Et moi madame, je vous plais ?"

Quelle audace, c’était osé, insoutenable, dans le monde policé qui l’avait vu grandir. Mais ici, avec elle, il se sentait en confiance, prêt à conspirer et partager des secrets intimes.

Autour d’eux, l’ambiance feutrée tenait, bercée par les chuchotements et les rires complices des filles et convives. Leur proximité était très physique, marquée par des mains joueuses, des câlins appuyés voire des jeux inadaptés cachés par des nappes bienvenues. Thibault aussi en voulait de ces contacts mais jamais il n’oserait demander à la Charmante de se lier à lui aussi effrontément que d’autres. Mais son regard glissa à nouveau dans le décolleté profond de sa délicieuse interlocutrice et il faillit fondre en apercevant la pointe d’un téton. Il reprit donc, passablement émoustillé :

"Et de quelle manière pourrais-je vous plaire encore plus ?"

La Clairière des Muses

Légion

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Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

Réponse 3 mardi 25 juillet 2023, 02:41:09

" Il est mignon. ",  se dit Ciryse.

La Charmante l'avait déjà remarqué mais elle était bien loin de laisser indifférent le jeune homme lui faisant face. Bien évidemment, il était rare que ses clients soient du genre à ne pas la regarder avec des yeux de prédateur, prêts à répondre à leur envie de lui sauter dessus et de se satisfaire d'elle. Ciryse ne s'en plaignait généralement pas. Avoir du succès dans la Clairière n'était pas chose facile. Toutes les Muses étaient des merveilles de beauté, certaines à se damner. La brune savait le reconnaître quand quelque chose ou quelqu'un était réellement beau, mais ô grand jamais, elle ne l'avouerait de vive voix, en particulier si c'est pour dire qu’unetelle est plus belle que sa personne. Cependant, elle pouvait se targuer de représenter une certaine perfection physique au sein de la bâtisse : beau minois, taille de guêpe, courbes alléchantes...

Et ce sont ces dernières qui ont fait de l'oeil à sire de Limolles. Les yeux saphir de la demoiselle n'avaient cessé de fixer son tout nouveau client. Il était assez facile de voir qu'il observait sa délicieuse poitrine, mise en valeur par la robe qu'elle portait. Ses tons clairs faisaient ressortir à merveille la couleur de son regard, ainsi que sa chevelure de jais. Et puis, il fallait l'avouer mais rien de ce que Ciryse faisait n'était innocent. Cette robe, elle l'avait choisie volontairement pour son décolleté. Elle agissait surtout de cette manière en soirée, sachant pertinemment que les plus fortunés venaient généralement quand les rayons du soleil disparaissaient au lointain, s'offrant l'obscurité comme alliée de leurs péchés. Aussi, l'échancrure sur ses cuisses laissait un libre accès aux mains baladeuses.

La demoiselle était prête à tout pour l'argent. Cela était connu au sein de la Clairière, ou plus précisément entre les Muses. Ciryse était loin de s'en cacher. Par contre, lorsqu'elle était avec des clients, elle dissimulait parfaitement ses intentions. Qu'ils dépensent de l'argent pour elle, pour être avec elle, profiter de sa compagnie, et plus si affinités...

Les cils de la Charmante battirent quelque peu, légèrement surprise que ce jeune homme qu'elle venait à peine de rencontrer, prenait sa défense. Non pas qu'il y avait réellement quelque chose à défendre mais elle trouva ceci...mignon. Son petit cœur de femme vénale s'emballa quelques secondes, puis la jeune femme se mit à sourire.

Shahina vint vers la tablée lorsque le jeune noble l'appela. Il souhaitait ce qu'il y avait de meilleur pour l'offrir et le partager avec la Charmante. L'Accueillante s'éloigna quelques minutes et revint assez rapidement avec deux verres en cristal, ainsi qu'une bouteille de whisky single malt tourbé de trente ans d'âge. C'était le meilleur alcool proposé par la Clairière en l'instant. Aussi, la belle blonde avait déposé sur la table, une assiette de fine porcelaine noire, remplie de mignardises colorées. Edmund était très doué pour ce qui touchait à la pâtisserie, et Dame Albame avait fait appel à des mages pour créer une pièce froide pour les garder plus longtemps. Shahina salua le délicieux couple avant de s'éloigner pour répondre aux demandes d'autres clients.

Ciryse fit glisser sa chaise pour se rapprocher un peu plus de Thibault, venant lui prendre délicatement ses mains entre les siennes. Le fixant de ses grands yeux tels des saphirs, elle lui sourit sincèrement.

" Sire de Limolles, je vous remercie de réagir de cette façon, de prendre ma défense. Cela me touche, sincèrement. Mais ne vous fâchez pas, ni ne vous inquiétez pour moi. Il était prévu que ce monsieur parte en rendez-vous avec dame Albame, donc il n'y a pas de problème. Je vous remercie une fois encore pour votre bienveillance. "

Le bout de ses fins doigts caressèrent les mains du jeune homme, gardant toujours son sourire délicieux. Puis doucement, elle s'en éloigna. Tous ses mouvements étaient calculés, toujours pour paraître d'une beauté à couper le souffle, ou pour tout simplement être parfaite. Ciryse se saisit de la bouteille de whisky, retira le bouchon et servit les deux verres, juste assez pour le goûter avec plaisir. Elle posa un verre devant Thibault, levant ensuite le sien, l'attendant pour trinquer.

" À notre rencontre, messire ! "

Le fixant droit dans les yeux, elle fit taper doucement son verre contre celui du jeune noble, puis porta le verre à sa bouche. Laissant l'alcool lui brûler doucement le fond de la gorge, elle se lécha les lèvres avec subtilité et délice. Elle faisait très attention à ses moindres gestes. Ciryse n'avait pas rêvé : ce que Thibault avait sorti de sa bourse était une pièce d'or...Ce n'était pas rien de pouvoir sortir tel argent, mais la Charmant avait l'oeil. La pièce n'était pas simplement d'or, c'était aussi une pièce marquée nexusienne. Ce n'était pas une grand bourgeois ou un petit noble de pacotille. Même s'il était bien jeune, il restait d'un rang assez élevé...L'appel de l'argent titillait les sens de la demoiselle. Elle avait touché le gros lot. Il n'y avait plus qu'à faire quelques petites choses pour l'avoir dans sa poche. À sa question, les lèvres de la jeune femme s'étirèrent un peu plus.

" Si vous ne m'intéressiez pas, je ne serai pas ici, en face de vous, à partager un agréable moment autour d'un verre. "

Est-ce qu'il lui plaisait réellement ? Pour tout dire, d'un point de vue purement physique, le jeune homme pouvait être considéré comme banal. Il n'était ni d'une grande beauté, ni laid. Bien des hommes étaient plus beaux, virils et charmants que lui. Il suffisait de le comparer avec les hommes faisant partie des Muses. Il ne pouvait pas rivaliser mais...Il avait ce petit quelque chose qui le rendait intéressant. Il l'intriguait de plus en plus.

" Vous avez du charme, messire. Je crois surtout que vous n'en avez pas conscience...Tout du moins, pas encore. "

Ce n'était qu'un petit mensonge, enfin, un mi-mensonge. Il était si jeune. Il changera sûrement encore par la suite. Les hommes avaient tendance à se bonifier avec l'âge, alors que les femmes, c'était tout le contraire. À ces paroles, la douce Ciryse approcha de nouveau sa chaise de celle de Thibault, jusqu'à ce qu'elle soit juste à côté de la sienne, que leurs épaules puissent se toucher facilement...

" Me plaire autrement ? Encore plus ? Mmh...Je souhaiterai connaître davantage de vous, messire. Même s'il s'agit de votre première visite en ces lieux, avez-vous l'habitude de fréquenter ce genre d'endroit ? Je suis curieuse. "

Doucement, sous la nappe qui couvre leur table, à l'abri des regards, le pied droit de Ciryse vint à la rencontre de son homologue masculine. Sans le lâcher du regard, la jeune femme lui caressa le pied. L'une de ses mains se posa sur la cuisse du jeune noble, faisant des allers et venues sur le tissu, dans le dessein de lui procurer des frissons. Discrètement, elle se pencha vers lui, sa bouche appelant à la tentation lui susurrant quelques mots non loin de son oreille.

" Et vous messire, que puis-je entreprendre pour vous faire plaisir ? Dîtes-moi tout. N'ayez aucune honte d'exprimer vos désirs les plus profonds. "

Pour sûr, elle ne le jugerait pas, mais il était certain qu'elle profiterait de la situation pour qu'il ne puisse voir qu'elle à l'avenir.

Shun

Humain(e)

Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

Réponse 4 mercredi 02 août 2023, 17:30:48

C’était une question à laquelle Thibault aurait aimé ne pas avoir à répondre. Etait-il un habitué de ce genre d’établissement ? Les termes employés par La Charmante étaient prévenants et limitaient la gêne qu’il pouvait ressentir mais la question n’en restait pas moins bien posée. A cet instant, il n’oserait jamais répondre crûment sans craindre d’utiliser des mots habituellement prononcés justement dans ce genre d’endroit. Ce vocabulaire ne lui était ni familier bien qu’il l’ait entendu dans les bouches indiscrètes de certains des domestiques du domaine et il avait depuis toujours interdiction d’user de vulgarité. En l’état, le simple mot sexe était imprononçable sans qu’il vire au rouge cramoisi. Alors, qu’il avoue ce que cette charmante créature veuille entendre n’allait pas être la réponse franche qu’elle pourrait attendre. Et pourtant, avant même de parler, il savait qu’il détesterait lui-même ses pauvres explications qui le ferait passer pour ce qu’il était vraiment : un jeune puceau incapable de trouver chaussure à son pied dans son environnement et nécessiteux de se rendre dans un bordel pour perdre sa plus grande honte.

La ventouse qui lui tenait compagnie accompagnait ses paroles d’une proximité physique hautement érotique et il était à présent difficile de lui parler sans que les yeux du garçon ne tombent dans son décolleté.

"Hum … Et bien, en vérité, c’est la première fois que je me rends dans un établissement comme celui-ci."

Il crut bon de rajouter :

"Je vous assure que c’est vrai !!"

Avant de comprendre qu’il n’avait pas vraiment besoin de se justifier en fait. Mais il continua car parler revenait à le libérer de la pression physique de La Charmante qu’il ne savait pas comment accueillir.

"J’ai entendu mes domestiques en parler et j’ai été curieux car … je ne suis pas vraiment habitué au contact des femmes et mes parents sont assez stricts … Nous ne pouvons pas évoquer le sujet chez moi …"

Thibault trempa ses lèvres dans l’alcool et sentit instantanément la chaleur du breuvage le réchauffer.

"Il est des choses que je ne connais pas et … que j’aimerai découvrir sans que l’on me juge."

Il rougit.

"J’ai entendu des choses … au sujet de certaines pratiques qui se faisaient ici en toute discrétion et c’est ce qui compte pour moi. Il ne faut pas que mon entourage apprenne que je me suis perverti … enfin non, … que j’ai quitté le chemin de la spiritualité."

Quel soulagement que de dire les choses même si tout n’était absolument pas évoqué. Le fait de se confier à cette superbe inconnue rapprochait le sentiment de confiance et Thibault tendait à se pencher instinctivement vers elle, comme un complice se contant un secret à un autre. Et en retour, elle posa sa main sur sa cuisse. L’émoi du garçon fut instantané et une animation gonfla rapidement entre ses cuisses. La Charmante était la première à le toucher si intimement, hormis sa mère et encore, et Thibault en retint sa respiration de peur que le moindre geste la fasse quitter son giron. Il s’étrangla à sa dernière question, la pyramide des mots cachés et intentions clandestines s’effondrant pour ne laisser apparaitre que le sommet au-delà duquel on ne pouvait plus tricher. Et là, c’était à lui de prendre tout son courage à deux mains et dire les choses telles qu’elles devaient être dites.

Ces quelques premières gorgées d’alcool n’avaient pas altéré le jugement de Thibault mais au contraire, avaient aiguisé son acuité sensorielle. S’ils ne savaient comment réagir physiquement avec La Charmante, il devait chercher ce qui se faisait autour d’eux. Son regard capta des informations précieuses. Dans un recoin assez sombre, un homme était assis à une table telle que la sienne. La muse à ses côtés avait une main sous la nappe, vers son client, et un léger mouvement continu du tissu indiquait qu’un soin particulier était offert. Ailleurs, un gras marchand ne se cachait même pas et explorait les dessous d’une robe au même rythme que la fille de la table précédente. La muse bénéficiant de cette attention avait les yeux dans le vague et la bouche ouverte. Une autre encore était assise sur les genoux d’un aristocrate aux atours flamboyants et lui caressait la poitrine, caresse réciproque par ailleurs. Plus loin, une magnifique blonde, tout sourire, tirait vers une porte dérobée un officier de la Garde en grande tenue qui s’empressait de terminer un pichet avant de disparaitre en annonçant tout haut tout un tas d’insanités … très excitantes. Le but des tous ces hommes et toutes ces femmes étaient le même, il fallait juste pour Thibault oser affirmer ses fantasmes. Le domestique qui l’avait orienté sur La Clairière des Muses avait parlé de fellations, de branlettes, de cravates de notaire, des pratiques préliminaires avant même de passer à des ébats plus sérieux. Sur le fond, Thibault n’avait eu que peu de détails sur ce dont il s’agissait mais il n’avait pas oublié les noms. Un plaisir à ne surtout pas manqué avait encore ajouté l’homme.

L’entrée bruyante d’un groupe d’hommes attira l’attention de tous et offrit au jeune noble la seconde nécessaire pour dépasser ses limites. Alors que La Charmante avait la tête tournée, il glissa sa main dans la fente de sa longue robe et la posa sur sa cuisse chaude et douce. Autant dire que l’érection du jeune homme prit une nouvelle dimension et qu’il en eut presque mal. La sensualité que sa partenaire dégageait était tout simplement inhumaine. Il souffla un bon coup et fit ce qu’il y avait de mieux à faire, c’est-à-dire répéter en essayant d’avoir l’air assuré ce qu’il avait entendu.

"Oh, et bien, je ne connais pas les us et coutumes de la maison mais que diriez-vous d’une fellation, d’une branlette et d’une cravate de notaire ?"

Il avait évité de parler de choses plus crues comme … ce qu’il devait se passer entre un homme et une femme quand ils voulaient s’accoupler…. Ouf ! C’était dit et après tout, ça n’avait pas été si difficile ! Il regarda enfin La Charmante droit dans les yeux, avec une petite appréhension quand même, pour voir si la réponse lui était acceptable.

La Clairière des Muses

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Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

Réponse 5 dimanche 12 mai 2024, 01:01:30

Ciryse était du genre taquine. Son plus grand talent était de pouvoir s'adapter à n'importe quel client, du moment que celui-ci y mettait le prix pour obtenir ses bonnes grâces et bien d'autres choses encore. La Charmante n'était que rarement de repos complet depuis qu'elle a intégré la Clairière des Muses. Ce n'était pas pour la contrarier. Plus elle était appelée, plus elle paraissait désirable, et plus on la redemandait. C'est ainsi qu'elle amassait un certain pécule, qu'elle n'utilisait que très peu en réalité. Il n'y avait que la matronne pour savoir à combien s'élever ses économies, mais Dame Albame restait très discrète sur ce genre de points, surtout si la Muse ne souhaitait guère en parler.

La jeune femme était espiègle. De voir que son client de la soirée était un jeune noble en proie à ses envies les plus primaires, toute en démontrant discrètement son inexpérience, tout ceci la mettait en joie. Quoi de mieux qu'une jeune damoiseau qui ne connaissait rien à la sexualité, ou alors, qui n'en avait qu'entendu des dires ou des conseils bateaux, pour lui apprendre tout ceci et de faire en sorte qu'elle lui apparaisse comme indispensable pour son avenir proche...Intérieurement, la belle brune se frottait les mains. Extérieurement, elle souriait délicieusement, son pied venant caresser celui de son jeune client.

Ciryse se montrait douce et patiente, l'écoutant répondre à ses questions, histoire qu'elle en apprenne un peu plus sur lui. Il était loin d'avoir une vie de débauché, mais peut-être que cela changerait à son contact. Elle l'espérait tout du moins. Comme on le disait dans le jargon, c'était un bon filon ! Un instant, une troupe d'hommes détourna l'attention de la demoiselle, mais visiblement pas de Sire Thibault. Elle sentit une main chaude glisser sur sa cuisse, découverte de par sa robe affriolante. L'attention portée sur quelqu'un d'autre semblait lui avoir donné des ailes visiblement. La Charmant haussa un sourcil, légèrement surprise par les demandes du jeune noble. Savait-il au moins ce qu'il était en train de lui demander ? Posant sa délicate main sur la sienne, elle le fixa de ses yeux d'un agréable azur, un sourire raffiné ourlant ses lèvres taquines.

" Si je puis me permettre, Sire de Limolles...Ou peut-être devrais-je vous appeler Thibault, si vous avez peur qu'on vous reconnaisse... "

Pour le pousser un peu plus dans le vice, tout en lui démontrant que ce qu'il tentait de faire ne la dérangeait pas, elle guida sa main un peu plus vers l'intérieur de sa cuisse, où sa chair était davantage brûlante...

" Je vais vous montrer tout ceci. Je vous ferai découvrir monts et merveilles, je vous le promets. Mais il me semble que pour votre bien, tout comme le mien, il serait préférable que l'on ne soit que tous les deux. J'ai le mauvais pressentiment que si je vous satisfais ici, d'autres voudront se joindre à la partie, chose que je ne souhaite pas. Thibault...J'aimerais être toute à vous et rien qu'à vous, ce soir...Cette nuit. "

Il arrivait que d'autres clients s'introduisent dans les rendez-vous d'autres clients, et bien que ça puisse ne pas déranger réellement dans le fond, Ciryse préférait sécuriser ses arrières. Si le jeune Thibault était prêt à la ''partager'', elle ne voulait que se focaliser sur lui pour le garder dans ses filets, telle une veuve noire filant sa toile pour y garder précieusement sa délicieuse proie. Aussi, il pourrait peut-être ressentir de la gêne de par son inexpérience, et que le poids du regard des autres clients et Muses pourrait le troubler, même le faire fuir. Il ne le fallait surtout pas...

Toujours la main dans la sienne, la Charmante se redressa de table, invitant le nobliau à la suivre dans les couloirs et escaliers de la Clairière, s'éloignant du salon et de la nouvelle agitation. Son pas se fut plus pressant, même si toujours raffiné, et sur le chemin jusqu'à sa chambre préférée, elle salua Duncan, qui répliqua d'un hochement de tête pour la brune ainsi que son client, avant de reprendre sa ronde au sein de l'établissement. Ciryse s'arrêta devant une petite porte en bois blanc sculpté, la déverrouilla avec une clé qu'elle sortit d'entre ses seins. La Muse tira Sire de Limolles à l'intérieur de la chambrée, refermant la porte derrière eux.

La chambre était dans les tons azurs et perlés. Un énorme lustre ornait le plafond, tandis qu'un lit semi-baldaquin prenait la plus grande place dans la pièce. De magnifiques étoffes le recouvraient, ainsi que certaines servaient d'ornements, comme les rideaux. Une deuxième petite porte menait vers une autre pièce, bien moins imposante, servant de salle de bain. Une grande baignoire était à disposition pour les galants et leurs compagnies...

" Un peu d'intimité. Nous sommes libres de faire ce que l'on veut, messire. "

Devait-elle continuer à l'appeler de la sorte, ou de manière plus intimiste ? Elle testerait la chose lorsqu'ils passeront à l'action.

" Il me semble que vous souhaitiez m'explorer tout à l'heure...Faites. "

Lentement, elle ouvrit les bras vers lui, tendant les mains, l'invitant à la découvrir comme il l'entendait. Ce n'est pas tous les jours que l'on peut découvrir le corps féminin à travers celui d'une telle beauté.

Shun

Humain(e)

Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

Réponse 6 lundi 27 mai 2024, 17:43:09

L'étiquette voulait que certaines questions ne soient jamais posées. En effet, un homme galant ne demandait pas ses origines à la femme qui lui plaisait, en tout cas pas la première fois qu'il la rencontrait. Pourtant des questions brulaient les lèvres de Thibault. La Charmante avait tout d'une belle et noble Dame. Il était impensable, qu'issue du peuple, sans que cela soit un préjugé, elle puisse être aussi capable de si belles manières et douée d'une telle facilité d'élocution. Quelle avait été sa vie avant de venir dans cet ... endroit. Peut être la détenait-on contre son gré? Non, impossible! Ou alors était-elle une noble issue d'une autre contrée, capturée, prise en otage, exhibée comme trophée? Non, encore moins probable.

Le tout était qu'elle jouait parfaitement son rôle et que le garçon était subjugué. Elle savait quels leviers activés, quels sujets abordés, afin que sa proie ne pense qu'à une chose: s'emmêler encore plus dans ses filets. Aussi quand elle aborda le sujet sensible de la popularité, Thibault s'inquiéta. En effet, et si on le reconnaissait? Il en douta mais elle avait raison de souligner ce problème. Mais cela indiquait aussi se déplacer ailleurs et donc, abandonner le haut de cette cuisse chaude qu'elle lui avait ouverte un peu plus. Thibault pouvait sentir à quelques centimètres du bout de ses doigts une moiteur accueillante à laquelle il était difficile de résister.

"Appelez moi Thibaut." souffla t'il, exhalant en même temps un demi soupir voilé d'envie.

Mais quand elle évoqua la possibilité que d'autres les rejoigne et profitent aussi de SA beauté, il n'hésita plus.

"Vous avez raison, retirons nous et ..." Et quoi?

"... et ..."

Et heureusement, elle prit les devants pour l'entrainer dans les entrailles de ce lieu réputé de perdition. Il ne croisèrent qu'une personne dans les couloirs feutrés, en l'état un homme fort charmant et discret auquel Thibault adressa un geste de salut poli et distingué. Il s'agissait surement d'un gentilhomme venant de terminer sa rencontre. Ils s'arrêtèrent devant une porte, dernier obstacle avant la libération des pulsions contenues du garçon, et encore une fois, Thibault manqua défaillir quand la Charmante tira de son corsage la clé de la chambre. Son balconnet s'était ouvert et le noble avait plongé son regard bien plus profondément qu'il ne l'aurait voulu.

Libre de faire ce qu'on voulait ... La chambre y incitait. On ne pouvait faire mieux en termes de confort et de perfection. Il y avait là de quoi rendre jalouse n'importe quelle marquise de la Cour. Le lit à lui seul devait valoir une fortune. Et en parlant de fortune, quelle était la norme dans cette maison? Il fallait payer les Muses mais quand? Avant ou après? Avant chaque ... exercice? N'osant demander, Thibault préféra attendre que le sujet soit amené par sa dulcinée. Et comme elle n'avait pas l'air de s'en soucier, la bourse resta en place alors qu'elle lui ouvrait ses bras. Panique!

C'était à lui de réagir et il n'avait pas la moindre d'idée de ce qu'il devait faire. La seule femme à lui avoir ouvert les bras était sa mère aussi il fit comme avec elle: un câlin. Il se pressa contre la Charmante et l’enlaça en un geste tendre et affectif. Sauf que sa mère n'avait pas des seins aussi doux et irrésistible que ceux-là. L'érection du garçon revint au galop, grandissant entre leurs corps  et prête à déchirer ses braies si un remède n'était pas très vite trouvé. Thibault bafouilla mais se reprit et trouva le salut dans la proposition de la Charmante. En effet, en une savante rotation, il se glissa derrière elle pour accéder aux accroches de sa robe. Attendre plus aurait été inconvenant et décevant. Il était là pour cela et de ne pas avoir à la regarder dans les yeux facilitait la tâche. Il batailla avec le système ingénieux mais compliqué qui permettait au vêtement d'adhérer à sa propriétaire. Diantre! C'était coriace! Un dernier coup de doigt et la robe tombait aux chevilles de la Charmante. Thibault avait chaud. Il trembla quand il posa ses mains sur les hanches de la jeune femme et s'y accrocha quand ce fut fait. Sa peau sentait bon, elle était douce. Les courbes de son dos étaient aussi gracieuses que pouvaient l'être celles d'un Caprice des Dames, cette fleur si rare. Tout naturellement, la suite fut évidente. A se serrer contre elle, il imprima la marque de sa tension entre les fesses exposées et dans un effort surhumain, il décida de lui prendre les seins non pas à pleines mains mais d'en soupeser le volume. Ils étaient parfaits! Thibault commençait à être homme.

"Et vous madame? Allez-vous ... m'explorer?"
« Modifié: lundi 27 mai 2024, 21:05:24 par Shun »

La Clairière des Muses

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Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

Réponse 7 mardi 28 mai 2024, 21:39:53

Alors ce sera Thibault. Soit. Visiblement, la prudence était de mise pour cette soirée, et probablement pour les futures rencontres, si le jeune homme souhaite revoir la Muse. Même s'il semblait ne pas connaître grand-chose du milieu, pour ne pas dire « rien du tout », ce petit nobliau souhaitait sûrement que son véritable nom ne remonte pas à des oreilles indiscrètes et que cet écho ne parvienne à ses parents. Bien, c'était parfait pour La Charmante. En plus de casser ce langage trop soutenu pour des rapports futurs, cela allait permettre une nouvelle proximité, lui faisant découvrir une nouvelle intimité entre les deux jeunes gens, et faire davantage tomber le puceau dans les filets de la magnifique brune aux yeux d'azur.

Pour le coup, on pourrait l'apparenter à une araignée, voire même à une mante religieuse. Elle fascinait, paraissait plus impressionnante que son petit gabarit ne le démontrait, éblouissante de par son charme et son expérience, tel un chasseur attirant sa proie en lui faisant miroiter de belles choses appétissantes...Certes, elle n'allait pas le tuer. Ce serait une décision des plus stupides que d'éliminer une possible poule aux œufs d'or ! Ce que la belle brune souhaitait par dessus tout, c'était qu'elle devienne réellement SA Muse, qu'il ne voit plus qu'elle, qu'il ne puisse plus se passer d'elle...Que La Charmante devienne son monde. Qu'elle devienne son épouse ? Que nenni. Arrêtons de mettre la charrue avant les bœufs. Et puis, Ciryse n'était pas désireuse à ce point-là...À moins que si, au contraire ? Personne ne pouvait dire ce qu'il se cachait dans la tête de cette femme, ne serait-ce que deviner ses pensées, mais il faudrait être fou ou inconscient de penser qu'un noble, aussi jeune et naïf soit-il, souhaite se marier avec une femme qui vend ainsi ses services...

Tiens ! En parlant d'argent, était-il au courant de ce qu'il se faisait ici ? Ciryse ne savait pas si Shahina, ou quiconque l'avait accueilli, lui avait fait part des activités au sein de l'établissement. Pas vénale pour un sou, la belle brune lui expliqua un peu la chose alors qu'il avait pris les devants pour la déshabiller. Un bon point pour le petit Thibault.

" Sachez tout de même, Thibault, que vous êtes dans une maison de courtisanes, et non pas dans un vulgaire bordel. Les Muses sont en droit de refuser les avances de clients, si ceux-ci souhaitent des services sexuels. Un peu comme ce qu'il se passe en l'instant, mais... "

Taquine, La Charmante laisse passer quelques secondes avant de reprendre la parole.

" Mais...J'en ai envie, tout comme vous mourez d'envie également. N'est-ce pas, Thibault ? Êtes-vous...Es-tu prêt à mettre le prix pour que je sois tout à toi ce soir ? "

Ils n'étaient plus que tous les deux et s'il souhaitait être un peu plus à l'aise avec la belle, peut-être que le tutoyer pour le considérer davantage comme un homme plutôt qu'un noble leur permettrait de se rapprocher et de briser la glace de leur différence sociale.

La maladresse et l'empressement du jeune nobliau avaient ce quelque chose d'attendrissant. La robe de Ciryse ne fit pas long feu et tomba à ses pieds, et d'un geste fluide et gracieux, elle s'en défit totalement, l'éloignant d'eux, démontrant ainsi qu'elle n'allait pas se revêtir de sitôt. Ainsi nue, dans des proportions dignes des déesses de l'amour et de la beauté, elle se laissa admirer, toucher même, lui ne découvrant à peine la rondeur de ses seins. Il en était tout émoustillé et La Charmante le ressentait clairement contre son fessier. Un fin sourire amusé se dessina sur ses divines lèvres, alors qu'elle se retourna pour lui faire face.

" J'aurai bien toute la nuit pour cela, n'est-ce pas ? Mais soyons sur un pied d'égalité tous les deux. "

Avec la délicatesse d'un peintre qui prend soin de sa toile, Ciryse usa de ses doigts élégants pour défaire chaque nœud, délier chaque lacet, faire tomber tout autant de tissu qui couvrait le jeune homme face à elle. Oh, il était certain que la belle brune avait vu des hommes bien plus robustes et plus beaux que Thibault, mais il avait son petit charme bien à lui, et il faut dire que d'avoir affaire à un puceau l'excitait énormément. Une fois le méfait accompli que de le mettre complètement à nu devant elle, ses perles d'azur ne descendirent pas sur ce mât qu'elle avait senti tout contre son fessier auparavant.

" Je vais être sage...Pour l'instant. "

Ce n'était qu'une simple promesse. La Muse allait lui faire connaître monts et merveilles, et surtout les siens, de monts...

Plongeant ses saphirs dans les yeux de Thibault, Ciryse n'effaça guère son sourire, celui-ci s'ourlant en coin, signe évident de légère malice. Du bout tendre de ses doigts, elle parcourut les lignes de ses épaules, longeant ses bras pour finir sur ses mains dont elle se saisit. Délicatement, la belle brune encore bien coiffée les posa sur ses délicieux monts, pour qu'il puisse, s'il le pouvait, les prendre à pleines mains. Les siennes s'éloignèrent une nouvelle fois pour glisser sur les hanches puis le ventre du nobliau, frôlant de justesse sa poutre de chair. Un éclair d'envie transperça son regard bleuté. Doucement, elle gratifia son membre déjà si tendu d'une simple caresse, de la base jusqu'à son gland. Puis d'un coup, elle l'encercla de ses doigts graciles, entamant une douce danse de vas et vient, ne le quittant pas des yeux, allant se repaître de la moindre expression de son visage.

" Dis-moi ce que tu veux, Thibault, et peut-être que j'exaucerai ton vœu... "

Shun

Humain(e)

Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

Réponse 8 vendredi 31 mai 2024, 12:41:16

L'argent ... ce domaine là, Thibault savait le gérer. Même si son père le tenait à l'écart des affaires qui avaient rendu la famille riche, il ouvrait quand même les cordons de sa bourse pour que son fils puisse y puiser. Thibault était intelligent et sous prétexte de faire don régulièrement auprès des Ordres de l’Église, il percevait des espèces bien dorées avec la bénédiction paternelle. Bien entendu, cet argent ne quittait pas la chambre du garçon. Il avait trouvé une cachette idéale et accumulait là un magot digne d'un trésor pirate ... ou presque. Pour son escapade à La Clairière des Muses, il avait sélectionné ses plus belles pièces, les mieux frappées, les plus scintillantes, les plus pures aussi, en bel or nexusien. Ne sachant pas le montant qu'il aurait à dépenser, il en avait pris bien plus que nécessaire, de quoi s'offrir une robe de reine en vérité ...

Aussi il était sûr de lui quand il répondit à La Charmante, sans s'offusquer qu'elle lui ai rappelé ce petit point d'importance, ce qu'un grand seigneur n'aurait surement pas accepté.

"Oui ma Dame, tout est là, dans ma bourse, je m'acquitterai du montant exigé."

Bien innocemment, il ajouta.

"J'ai la chance de ne manquer de rien et comme je suis fils unique, mon avenir est assuré."

Les de Limolles père et mère comptaient leur argent et le stockaient consciencieusement. Chaque opération financière était prévue, calculée, étudiée, et le marchand expert ne se trompait jamais. Il flairait les bons filons et repoussait les mauvais, assurant ainsi une constante expansion de la fortune familiale. Aussi, les petites magouilles du fiston ne représentaient que peu de choses auprès des sommes détenues par la famille. D'ailleurs, le jour d'avant, une goélette chargée d'épices exotiques aussi chères que du minerai précieux était arrivée au port de la capitale après un long voyage. La marchandise stockée à bord avait été vendue directement à quai, à des prix exorbitants... Avec un tel succès, le sire de Limolles père envisageait même d'ouvrir une banque pour concurrencer les grandes du royaumes.

La courtisane pouvait être rassurée quant aux capacités de paiement du jeune homme. Nul doute qu'après leur rencontre, si elle se renseignait un peu sur le nom du garçon, elle se rendrait compte de tout l'intérêt qu'il pouvait lui apporter. Elle avait néanmoins pris les devants, devineresse émérite qu'elle était. Son demi-tour suivi d'un déshabillage en règle du garçon fut aussi gracieux que rapide. Thibault n'avait pas eu le temps d'exprimer tout ce qu'il ressentait. La Charmante dégageait une aura magnétique imprégnée d'érotisme. Alors qu'il la serrait, le garçon s'était enivré de son odeur, de ses formes et de la douceur de sa peau. Et à présent, il tremblait sous la précision de son toucher. Elle avait promis la sagesse mais si ce qu'elle faisait était sage, que serait la suite? Dur sous les doigts qui le manipulait, Thibault peinait à contenir ses émotions. C'était la première fois que quelqu'un d'autre que lui le touchait à cet endroit. Elle l'avait subtilement préparé mais il ne s'était pas attendu à un tel ressenti. Son sexe palpitait, gonflé et fièrement dressé, prêt à libérer des flots de plaisir.

La Charmante ne lui laissait aucun répit. Associée à lui, elle réagissait au plus infime des mouvements du garçon. Pour compenser son évidente inexpérience, Thibault lui prit un sein qu'il pétrit sans grande maitrise. Il fallait qu'il se concentre pour ne pas venir trop vite et passer pour un éjaculateur précoce. Lui, seul dans son lit, pouvait s'activer de très très longues minutes avant de jouir. Là, entre les mains de la Muse, c'était radicalement différent. En plus, il fondait face à ce regard aussi azuré qu'intense et passionné.

Ce qu'il voulait d'elle? Tout! L'inavouable! Le péché charnel! Une plongée dans un chaos sexuel débridé! Qu'elle soit son tout mais aussi son rien dont il pourrait presque trop abuser pour se répandre sur elle, en elle, la voir baigner dans ses plaisirs ... En effet, l'inavouable ... et il était bien trop poli pour cela. Bien éduqué et sachant que la prose n'aimait pas la répétition, il préféra ne pas réitérer ses demandes préalables. Au lieu de cela, Thibaut posa ses mains sur les belles épaules de La Charmante et pesa légèrement pour qu'elle s'agenouille face à lui.

La Clairière des Muses

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Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

Réponse 9 dimanche 09 juin 2024, 22:21:02

Les paroles de Thibault ressemblaient à du miel pour les oreilles de Ciryse. De l'argent, il semblait en avoir, et pas qu'un peu. Il avoue ne manquer de rien et d'être fils unique, d'avoir son avenir assuré. La Charmante n'avait pas forcément tous les noms de la noblesse nexusienne en tête, et il faut dire que les De Limolles ne sonnait pas à son esprit. Mais le jeune homme ne semblait pas mentir. Sans se contrôler, un bref instant, un sourire fortement intéressé se dessina sur les lèvres pulpeuses de la courtisane. Sa bonne humeur se lisait davantage sur son visage, au grand bonheur de ce petit couple éphémère. Bien, sa bourse sera vidée ce soir, ainsi que celles enfin dévoilées sous le regard de la jeune femme.

Alors que La Charmante posa la question à Thibault sur ce qu'il désirait d'elle, ce qu'il souhaitait faire, il resta muet. En simple réponse, le garçon appuya sur les épaules de la demoiselle pour lui faire comprendre qu'il souhaitait autre chose qu'une simple caresse. Sûrement que Thibault avait attendu ce moment avec une impatience presque douloureuse.

Ciryse, obéissante et experte, s'agenouilla avec une grâce féline, son regard toujours fixé dans celui du petit seigneur De Limolles, capturant chaque nuance de ses émotions. Elle savait que ce moment était pour lui un passage initiatique, une première fois dont il se souviendrait toute sa vie. Doucement, elle glissa ses mains le long de ses cuisses, ajoutant une note de sensualité exacerbée à chaque mouvement. Un simple souffle vint chauffer le membre plus que tendu du jeune maître. Un sourire amusé étira les lèvres charnues de la demoiselle.

Soudainement, mais toujours avec grâce, elle se releva, faisant face au petit monsieur. C'est d'une main douce mais ferme à la fois, posée sur son torse, qu'elle se mit à le pousser vers la couche, l'y faisant tomber dessus. Autant le mettre un peu plus à l'aise lors de cette découverte de nouvelles sensations. La Charmante, maîtresse de l'art érotique, ne laissait rien au hasard. Elle savait comment faire monter l'excitation, comment titiller l'imaginaire et surtout, comment apporter un plaisir inégalé. Ses doigts experts se refermèrent autour du membre de Thibault avec une délicatesse calculée. Elle fit jouer ses lèvres, d'abord effleurant sa peau, puis embrassant sa chair brûlante, lui relatant une promesse de délice. Elle espérait lui faire arracher quelques gémissements non dissimulés, le sentant déjà trembler d'excitation.

" Doucement, jeune maître Thibault...", murmura-t-elle, sa voix semblant à un souffle caressant contre sa peau. " Le plaisir est une rivière, alors...Laissez-la couler. Ne luttez pas contre elle..."

Les paroles de La Charmante, ajoutées à ses caresses expertes, firent monter la tension d'un cran. À la suite, purement et simplement, Ciryse empoigna le membre tendu du jeune homme et lui fait goûter la moiteur de sa délicieuse bouche. Ses lèvres vinrent câliner les courbes, les veines de ce mât rien que pour elle. Sa langue experte glissait tout en même temps que les vas et vient qu'elle développait, son regard d'azur ne quittant pas le visage du jeune seigneur. Chaque mouvement de la courtisane était une symphonie de plaisir, chaque geste un crescendo dans cette mélodie intime.

La Charmante sentait les palpitations du membre du jeune homme entre ses lèvres, tapant parfois au fond de sa gorge, discernant facilement que cette pression montant inexorablement était un signe que le damoiseau allait vider son seau dans le puits. Mais la jeune femme savait pertinemment qu'il souhaiterait que cet instant ne prenne pas fin aussi vite. Aussi, elle ajuste son rythme, ralentissant ses mouvements pour prolonger le plaisir, puis accélérant soudainement pour le pousser au bord de l'abîme. Tentatrice ? Oui. Vile ? Oh, si peu...

Shun

Humain(e)

Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

Réponse 10 lundi 10 juin 2024, 12:51:12

Quelle audace il avait eu. Lui, le jeune puceau incapable jusqu'à présent de regarder une femme dans les yeux venait tout simplement d'en faire agenouiller une face à sa virilité préservée. Et pas n'importe laquelle en plus: l'idéale, la rêvée, la sublime perfection faite femme, aussi belle ... non, plus belle qu'une déesse en vérité! Tout en elle se ralliait à l'harmonie parfaite de la Création. Sa peau rappelait l'éclat de la porcelaine la plus pure; ses yeux, des saphirs étincelants; son visage, le chef d’œuvre d'un maitre sculpteur, et ses lèvres, un écrin à préserver.

Thibault n'avait pas conscience de son état réel et des sentiments que provoquait la Muse chez lui. Il prenait de plein fouet un expertise professionnelle redoutable et ,'était pas prêt de sortir de cette toile complexe faite de sourires, de caresses, de souffles tièdes et de promesses captivantes. La Charmante lui apparaissait comme l'être ultime, source de plaisirs et de gentillesses, cajoleuse, tentatrice, confidente intime et maitresse passionnée. Il s'en faisait une nécessité et sans le savoir, son subconscient attachait définitivement la jolie brunette à sa vie future. Elle hanterait ses rêves et affaiblirait ses journées jusqu'à ce qu'il la retrouve, la nuit, en grand secret.

Le garçon frémit quand son sexe darda devant ce si beau visage. C'était aussi vulgaire qu'hypnotique. Les habitués fortunés de ce lieu dirait que Cyrise est une sacrée bouffeuse de queues mais pour la première fois de Thibault, il pensait plus à une nymphe allant s'abreuver à la source de la vie ... Une poésie bien différente.

Il se crispa à son contact, quand ses doigts l’enserrèrent encore, plus précisément et qu'elle l'amena au bord du gouffre, le sien, auréolé d'un beau sourire rassurant. Elle savait y faire et Thibault vacillait, elle le ramenait à elle pour le garder sous son contrôle. Le garçon gémit, attendant le moment fatidique où il coulisserait entre ses lèvres charnues.

Il réalisa aussi qu'elle l'avait amené sur le grand lit. Il s'y tenait sur les coudes, les jambes battant dans le vide et sa Muse entre ses cuisses. Elle l'embrassa et il se cambra, manquant lui fiché son gland dans l’œil, ce qui l'aurait enseveli sous une honte sans limites.

"Oui, oui ..." lui répondit-il "Je ... me confie à vos soins."

L'instant d'après, il se crispait autour d'elle, terrassé par la douceur de sa bouche l'enveloppant. Il était incapable de la laisser faire, son être fourmillait d'une énergie vivace ne demandant qu'à s'extérioriser. La Charmante eut quelques secondes de liberté où elle put appliquer tout son savoir-faire, ou en tout cas une petite partie, avant que le jeune noble ne se contracte encore plus et se resserre autour d'elle. Si elle était l'araignée, alors il était son compagnon reproducteur, il allait en profiter avant de se faire dévorer.

Thibault la saisit par la tête, involontairement dominateur, et donna un coup de rein monumental qui l'entraina dans les profondeurs de la gorge de Cyrise. Il s'y logea royalement, écartant au passage tout ce qui pouvait l'être dans ce cou gracile, et croisa ses jambes derrière le nuque de la fille.

On perdait un prestige et en romantisme mais lui, gagnait en sensations et en découvertes. L'image, qu'il ne soupçonnait pas, renvoyait bien à la fonction première de la Muse auprès des clients de l'établissement. Thibault grogna et n'eut pas le temps de penser à la suite. Il se vida longuement, en jets puissants, directement dans le ventre de la belle. Il s'agitait, égoïste et maladroit, mais quand par erreur, il la relâcha et s'échappa de sa bouche avec un suintement visqueux, une dernière giclée glorieuse vint lui balafrer le visage dans tout la diagonale.

Thibault réalisa la commission de son crime et vira au cramoisi.

"Je ... je ...Pardon! Pardon!"

Se redressant, il manqua l'éborgner encore une fois et se retrouva debout devant elle, l'homme dominant devant la Muse souillée. Un curieux sentiment de puissance l'envahit. Il l'avait fait!! Pas comme il le pensait ou l'avait prévu dans ses plans initiaux mais quand même, le résultat était là, traduit finalement par deux longs filaments épais de semence se balançant du nez et du menton de La Charmante. Il allait s'excuser encore une fois mais d'autres mots franchirent ses lèvres.

"Vous êtes très belle."

La Clairière des Muses

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Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

Réponse 11 dimanche 30 juin 2024, 18:41:14

Ciryse se faisait douce et experte à un point sûrement inégalé. Elle ajustait son rythme, ralentissant par fois pour prolonger le plaisir, puis accélérant pour le pousser au bord de l'abîme. Et encore qu'elle ne lui démontrait qu'un peu de ses talents. Elle appliquait avec ferveur une partie de son savoir-faire de femme et de courtisane. Mais elle ne peut faire davantage, soudainement prise par sa chevelure d'un noir corbeau, et forcée contre son gré à lui embrasser le pubis. Il s'y plongea inexorablement pour goûter les profondeurs de sa gorge. Il se déversa en elle avec abondance, sûrement la résultante d'un grand moment de privation mais aussi de sa réelle toute première expérience dans le domaine de la sexualité en duo. La Charmante fut obligée d'avaler ce liquide de vie, contre son gré, maintenue par l'étau puissant des cuisses du jeune homme sur son visage. Lorsqu'il la libéra enfin, une toux la prit avec force avant de se reprendre.

Bien que cessant toute caresse, la dernière vague de son orgasme vint filer en deux les traits du magnifique visage de la courtisane. Surprise ? Elle ne l'était pas vraiment. Déçue ? Peut-être un peu. Il n'avait pas tenu bien longtemps après ses premières caresses buccales. Il s'agissait là de sa première fois visiblement, et même si Ciryse ne pouvait garantir que cela l'était vrai, son ego en prenait un petit coup. Comment savoir si le jeune homme avait atteint le septième ciel de par son inexpérience ou bien était-ce parce qu'il subissait tout le talent de La Charmante ? La demoiselle avait de quoi un peu douter sur ses capacités, mais en réalité, elle n'en avait cure. Le résultat importait plus que son état d'âme.

Essoufflé, le corps tremblant, Thibault croisa le regard de la jeune femme au visage parsemé de sa semence. Alors qu'il rougissait autant qu'il se confondait en excuses, la belle papillonna des cils, un brin surprise. Un soupir amusé s'échappa d'entre ses lèvres charnues et souillées alors qu'elle se redressa avec grâce, se dirigeant vers une des tables de chevet, afin d'en sortir un mouchoir en tissu. D'un geste délicat, elle le passa sur sa peau pâle salie, retirant ce qu'il restait du plaisir du jeune homme, bien qu'il n'en faisait que des compliments. Toujours souriante, elle prit le temps de lui répondre.

" Merci Thibault. Il faut dire que je ne m'attendais pas à ça, bien que cela ne soit en rien déplaisant. "

Elle ne se montrait pas vexante, loin de là, mais elle ne s'était pas attendue à ce qu'il se montre aussi...contrôlant. La Charmante, ainsi débarbouillée, s'approcha du jeune noble, effleurant son membre trempé du bout des doigts. Ses deux saphirs brillaient d'une lueur coquine lorsqu'elle vint lui susurrer quelques doux mots chauds au creux de l'oreille.

" Ce n'était que le commencement. "

Délicatement, Ciryse lui attrapa la main droite, le guidant vers le lit. À son tour, elle prit place sur le lit, y grimpant félinement à quatre pattes, avec un déhanché à se damner. Alors que le nobliau était toujours debout face au lit, elle se retourna pour se dévoiler entièrement. D'un mouvement sensuel, elle lui ouvrit l'accès à son jardin secret sans aucune honte.

" Touche-moi...Viens me découvrir. "

Qu'il vienne l'examiner de plus près. Qu'il vienne la goûter avant de passer au plat principal...


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