Les deux amants étaient partis dans une course endiablée, effrénée. Le membre d’Alexandre labourait cette femme, le mettant dans une situation dont il était paradoxalement effrayé et attiré. Cette sensation d’aliénation était jouissive, un sentiment délicieux qui le traversait, mais elle représentait aussi son plus grand défi. Alexandre n’avait toujours juré que par le contrôle sur soi, sur la lutte contre ses émotions, et la nécessité d’être maître de ses propres sentiments. Une sensation d’autant plus difficile à contrôler qu’il était un vampire, et donc soumis à de fortes pulsions. Si on examinait le passé d’Alexandre, on verrait sans peine que sa volonté de contrôle était une conséquence de son enfance confuse, où il avait souvent vu ses parents souffrir de la soif de sang, devenir violents, hargneux, incontrôlables. Alexandre avait toujours refusé d’être comme ça, et avait affronté ses pulsions de plein fouet, cherchant à les dominer, à se contrôler… Et il estimait avoir plutôt réussi. Là, pendant qu’il baisait cette femme, pendant qu’il s’enfonçait dans la chatte d’Elizabeth, et qu’elle hurlait comme une folle, il ressentait le plaisir. La vague remontait en lui, durcissant ses muscles, l’adrénaline battant dans ses veines, le rendant plus fort, plus dangereux… Et il se contrôlait. La plus belle preuve, ce fut qu’il mordilla le cou de la femme, mais sans boire son sang. Or, la tentation était très grande, et ses canines se plantèrent d’ailleurs dans la chair de la femme… Mais il ne suça pas. Pas encore.
*Elle n’est pas encore tout à fait prête pour ça… Mais presque, presque…*
Alexandre ne pouvait pas mener une vie d’ascète. Il avait vite compris que la situation des êtres vivants était paradoxale, car il ne pouvait pas occulter le fait que le sexe était, non seulement une activité bonne, mais également nécessaire, et très énergique. Le corps avait besoin de sexe, de ce rapport de plaisir intense. C’était aussi simple que ça, les organismes avaient été conçus par la Nature pour ressentir du plaisir, et étaient demandeurs de ce plaisir naturel et inné. Le nier, c’était perdre petit à petit le contrôle, laisser la frustration prendre le pas… Et, ça aussi, Alexandre s’y refusait. Tout ça tendait à faire de lui un homme assez paradoxal, qui pouvait aisément s’énerver, ce qu’il luttait en laissant s’exprimer son côté dominateur au lit, et en travaillant d’arrache-pied. Mais, l’un dans l’autre, Alexandre était surtout un redoutable amant, un amant qui, en contrôlant ses pulsions, arrivait aussi à être un amant effréné, et très endurant.
Elizabeth en avait la démonstration en ce moment, car, tout en la bourrant furieusement, Alexandre ne jouissait pas. Il mordilla le cou de la femme, une main posée sur l’un de ses seins, son autre main posée sur son ventre, caressant sa belle robe. Elizabeth était tout simplement somptueuse. Belle, intelligente, et… Perverse. Suffisamment coquine pour s’envoyer en l’air avec son patron dès le premier soir dans les toilettes d’un restaurant renommé. Tout ça était très prometteur, et Alexandre aurait en réalité pu jouir, tant cette femme l’excitait. Il se retenait juste.
Se contrôler, sexuellement parlant, ça avait été un défi terrible. Pour y arriver, Alexandre avait nécessairement une grande expérience sexuelle, mais avait aussi suivi des formations. Il s’était renseigné auprès d’elfes rouges et d’autres vampires, usant des techniques de méditation elfiques. Habituellement, les elfes utilisaient ces techniques pour moduler leur rythme cardiaque et respiratoire, faisant ainsi d’eux d’excellents archers. Et les vampires, eux, jouaient avec leur rythme sanguin pour se maîtriser. Dowell utilisait instinctivement ce panel de méthodes pour se retenir, tout en continuant à bourrer la femme.
« Jouis, ma belle… Jouis, ma petite SALOPE ! » jura-t-il contre son oreille.
Elizabeth parlait en anglais entre plusieurs cris, et finit par se relâcher. Alexandre sentit son rythme sanguin s’affoler à toute allure, atteignant le paroxysme… Avant de se relâcher brusquement. Oh, oh ! L’orgasme de cette femme était délicieux, et elle recouvrit sa queue de mouille.
Et, tandis qu’Elizabeth jouissait et hurlait, Alexandre retourna la mordre, mais, cette fois, absorba son sang. Le moment tant attendu était arrivé, celui où il fallait prendre son assurance, sa garantie, et ainsi définitivement s’assurer de son emprise sur la jeune femme.
Elizabeth soupira lentement, s’appuyant contre le miroir, épuisée. Alexandre releva rapidement son visage, conservant entre ses lèvres le sang de cette femme. Son amante se retourna ensuite, avant de prendre conscience, en se retirant, qu’il n’avait pas encore joui.
Alexandre sourit légèrement en voyant le ton impressionné d’Elizabeth, et l’embrassa ensuite sur les lèvres, quand elle se les mordilla. Ce fut sa réponse immédiate, un long et tendre baiser, sa main se posant sur sa nuque, l’autre caressant ses cuisses, glissant sur son collant. Pendant ce baiser, sa langue fila contre la sienne, sa salive se mélangea à la sienne, mais aussi son sang. Alexandre avait en effet mordu l’intérieur de sa bouche, faisant couler son sang, qu’il avait mélangé à celui d’Elizabeth, et le lui renvoyait ensuite. Il était possible qu’elle le remarque… Mais il était déjà trop tard. L’orgasme et le mélange sanguin… Jouir avec un vampire qui maîtrisait la magie rouge, celle-là même qui influait sur les désirs et sur les pulsions, c’était la promesse d’une soumission éternelle.
« Je suis ton Maître, Elizabeth… Tu ne pensais tout de même pas que je jouirais si rapidement ? » ironisa-t-il.
C’était l’heure du test… L’épreuve qui lui permettrait de voir si son emprise sur Elizabeth était désormais assurée ou non.
« Néanmoins, j’offre toujours à mes amantes leur récompense, quand elles constatent, comme toi, ma belle, que leur Maître n’a pas joui. Prends ma queue en bouche, petite chienne, et viens récolter ta récompense. »
Alexandre parlait d’une douche dorée, un bon moyen pour lui de se calmer, car il n’était pas aisé de rester calme avec une telle érection… Mais est-ce qu’Elizabeth accepterait ? Maintenant que le sang d’Alexandre circulait dans ses veines, toutes ses inhibitions sauteraient. En soi, elle pouvait tout à fait refuser, Alexandre n’en prendrait pas ombrage, il voulait juste voir, vérifier jusqu’à quel point Elizabeth était, actuellement, prête à sombrer dans l’humiliation, la dépravation, et la luxure.