Elle ne savait pas ce qu'elle faisait là. En faites, elle ne comprenait pas pourquoi elle avait eut ce besoin, cette nécessité, cet empressement de quitter d'un coup le monde des esprit pour se laisser descendre en direction du domaine terran, et de s'y trouver lentement de plus en plus matérielle, au point même qu'elle se demande si, malgré ses capacités à ne pas se faire remarquer par le genre humain, elle n'allait pas finir par devenir visible par toutes et tous en ce domaine. Le tout était d'autant plus surprenant qu'elle sentait bien qu'elle n'était pas la seule dans les environs, que les esprits se mettaient lentement à converger vers ces lieux, à se masser tous d'un seul mouvement pour pouvoir descendre par le même chemin étrange qu'elle avait empruntée pour pouvoir se retrouver à marcher de nouveau dans ces grandes rues dallées, au milieux des vivants, qui eux continuait de se balader au cœur de particulières festivités. Que faisait-elle là ? Elle n'avait pas été convoquée, elle savait faire la différence entre un appel rituel et un simple besoin de sortir de monde en veille qui était l'espace spirituel, mais cela ne manquait pourtant pas de faire sa curiosité, de chercher à comprendre les événements qui menaient à une telle concentration de bêtes malines, d'esprits vengeurs, ou d'autres entités à la forme plus ou moins convenues, au milieux des personnalités de chair et de sang. Quoique même pour être honnête, elle avait bien remarquée qu'une partie de ces derniers n'avaient rien de charnel, de larges pièces de métals, nourries par une énergie inconnue, permettaient à certains d'eux de remplacer les membres qu'ils avaient malheureusement perdu au cours de leur passé.
Non, en effet, elle ne comprenait rien, et cherchant des réponses à ses nombreux questionnements, elle n'eut plus que le choix de se laisser aller à une activité bien peu naturelle pour elle, mais qui allait sûrement faire ses preuves au cours des prochaines heures où elle allait fouler le domaine terrestre : Écouter !
Et en effet le fait de rester là, au milieu des gens l'informa rapidement de la situation, de ce qu'il était en train de se dérouler, et même en partie de la raison de sa présence, ainsi que d'autres esprits, dans les rues de cette grande ville aux airs rouges et ocres, aux loupiotes allumées dans un style festif, non sans parler des tenues riches donc chaque être humain de ces lieux semblaient se parer pour l'événement. Il s'agit d'une grande fête, un « o-matsuri » si elle comprenait bien le dialecte des lieux, et celui-ci était, en quelques sortes, le genre de moment où les peuples de ce pays, appelé An'Tai, priait pour les défunts, mais aussi les esprits du passé, afin non seulement de les purifier, mais de leur offrir un droit de passage vers l'au-delà, et donc permettre à ceux qui était prêt de quitter le monde psychique pour ensuite se tourner en direction d'une nouvelle vie meilleure, d'un cycle de réincarnation leur permettant de redécouvrir la vie. Honnêtement, elle ne pouvait pas savoir si ce genre de festivités étaient en soi capable d'accomplir pareille prouesses, mais elle savait du moins, au plus profond d'elle, qu'elle y trouvait une forme de respect, de plaisir, et ne pouvait que considérer les gens de ce pays comme louable de tant les considérés, au point de vouloir tenter de les apaiser dans leurs souffrances et leurs devoirs. Bien sur, pour elle, il était difficilement envisageable que même en étant purifiée, elle accepte de cesser sa sainte croisade, son devoir de soutenir celles qui connaissaient les pires souffrances de la main de l'être masculin, mais pour autant, elle s'en sentait flattée tout d'abord, et touchée ensuite, trouvant le tout de cet événement passablement salutaire pour certaine âmes en peine, qui cherchait parfois simplement un peu de reconnaissances.
Elle ne fit donc pas grand cas de sa présence en ces terres, et préféra plutôt en profiter un peu, marchant tout en profitant du fait que nul être normalement n'aurait la capacité de capter sa présence, et commença alors une longue balades entres les bruits de tambours, les rires, les chants et les longs discours de quelques prêtres, cherchant à quérir l'attention des moins superstitieux pour leur inculquer quelques savoirs sur les esprits qui foulaient une terre différente des leurs, mais pourtant si proche. Elle aurait même put continuer ainsi pendant un moment, ne pas trouver d'autre plaisir que de simplement les observer, mais quelque chose commença lentement à attirer son attention, à lui faire comprendre que les environs, sous le beau jour d'un festival des plus chaleureux, commençait à cacher un point un peu plus sombre, un peu moins plaisant, une présence austère qui la mit un peu mal à l'aise, et l'obligea à guetter dans les environs ce qui avait la force de la faire douter du bon déroulement de ces charmants instants. C'est là qu'elle posa les yeux sur la forme haute du palais, et qu'elle ne put que se permettre un léger froncement de sourcils, accompagné bien malheureusement d'une moue inquiète. Là-bas, elle en était certaine, elle percevait des ténèbres, des forces qui n'avaient pas raisons d'être, et qui se trouvaient bien différentes de la forme joueuse et un peu amusante des esprits de la ville, de gros chats dorés côtoyant de manière parfaitement normale de lourd parapluie de bambou doté d'un pied et d'un œil pour se diriger.
Non, contrairement aux événements et aux étrangetés appelées en ville, il y avait quelque chose dans cette haute bâtisse qui surplombait les lieux, quelques chose de bien plus malsain, quelque chose qui avait peut-être même dans l'idée de profiter de la fête pour produire quelques incompréhensible méfaits... Et aussi étrange pouvait-elle trouver cela, la Sahraan Ashar n'avait que peu envie que ce doux moment soit teinté de quelques mauvaises fortunes bien désagréable, lui laissant alors que quelques instants pour se décider, et finalement la mener lentement à prendre un pas claire en direction des hauteurs de la cité, afin d'aller observer ce qui se déroulait dans ses sommets, et d'y mettre une fin dans le cas terrible où les choses évoluaient de bien triste manière.
Elle prit donc le temps de gravir les marches des lieux, et resta sur ses gardes à mesure qu'elle approchait du haut domaine, devinant sans grand problème que la famille royale se devait d'y loger, et qu'elle avait sûrement d'autres occupations que celle de festoyer avec les villageois, laissant à la femme aux yeux d'or le don d'imaginer le nombre de victimes que des entités plus ou moins honnête pouvaient produire si elle n'agissait pas pour les arrêter. C'était au moins un avantage certain de sa personne, elle était avant tout une esprit de niveau supérieur, classifié par les humains comme étant un esprit vengeur, aux capacités destructrices de hautes volées, mais qui surtout pouvait parfois, par sa simple présence, calmer des « collègues » de niveau inférieur au sien, comme si son énergie personnelle prenait le dessus sur celle du ressortissant qu'elle souhaitait éliminer de son territoire ! Bon après, il y avait toujours la possibilités d'entités fantomatiques ou spirituelles qui gagnaient en force si elles étaient dans des endroits particuliers, et en ce sens, elle espérait un peu que les festivités n'avaient pas réveillées un de ses dormeurs, le genre de présence millénaires qui veillaient dans un lieu particulier pour finalement se décider à bouger sans prévenir, et d'ainsi déclencher de véritable catastrophe pour ceux qui avaient oser investir son repaire le temps de sa sieste. Ce serait le plus dommageable, et dans ce genre de cas elle aurait bien plus de mal à le faire quitter ses mauvaises habitudes... D'autant plus que n'étant pas dans une chasse, elle était loin d'être elle-même au maximum de ses capacités. Au mieux elle avait une bonne moitié, mais point plus, ce qui restait notable pour se faire entendre de la part de quelques esprits à la malignité d'autant plus forte que l'outrage qu'ils ressentaient était grand !
Enfin, plongée dans ses doutes et ses suppositions, elle fit le chemin sans trop le remarquer, et arriva bien vite à son goût devant les grandes portes du lieu. Peu de gardes, il était possible qu'une partie de ceux qui officiaient ici aient été dépêchés dans la ville pour veiller au bon déroulement des festivités, et pour être tout à fait honnête, ce ne fut pas pour déranger la femme, qui considérait que c'était déjà une bonne manière d'éviter de potentielles victimes lorsque ce qu'elle pressentait à l'intérieur se mettrait en mouvement ! En tout cas elle ne resta pas plantée là bien longtemps, et passant pas la grande entrée, se faufila à l'intérieur du domaine, tout en remarquant bien que les gardes n'avaient pas encore la capacité de la remarquer. C'était tout à son avantage, mais pour combien de temps encore, car elle avait beau sentir qu'elle pouvait maintenir cette capacité, elle savait que si les esprits des lieux se matérialisaient, se mettaient en marche, ils auront tout don de « réveiller » la conscience des gardes alentours, et alors ils n'auront aucuns mal à remarquer sa propre présence, voir de lui tomber dessus si ils l'estiment belliqueuse. Et elle ne peut tout simplement pas blesser un être humain dont elle n'a pas la chasse, c'était non seulement inconcevable, mais surtout c'était le pire des moyens pour elle de perdre pendant un court temps ses capacités. Bon, toutefois il ne fallait pas qu'elle voit toutes les choses en noir, elle préféra se calmer, et commencer à arpenter le bâtiments, montant plusieurs escaliers, à la recherche de ce qui lui posait tant de soucis à l'intérieur de cette bâtisse.
Et elle espérait sincèrement qu'elle trouvera rapidement cela sans s'attirer d'ennuis.