Sum eut à peine le temps de craquer ses doigts et de sortir un chewing gum que tous les écrans s’éteignirent subitement.
«
Que... ?! »
Il bondit devant les claviers, et se mit à pianoter. Malheureusement, aucun écran ne répondait. Sum se dépêcha d’éteindre les ordinateurs, puis de les relancer, et se lança dans les méandres de leur programmation. La panique se mit à naître dans sa colonne vertébrale, remontant rapidement. Widow et Carter se rendaient dans la partie la plus dangereuse du complexe, et tout était en train de déconner. Il continua à pianoter, et vit une série d’algorithmes et de lignes de commande défilant à toute allure.
«
Oh putain, c’est pas bon... -
Sum... Qu’est-ce qui se passe ? -
Toutes les installations de sécurité sont piratées ! »
Natalia cligna des yeux en entendant ça, et releva la tête en entendant des bruits de pas rapides. Natalia et Sharon n’eurent pas le temps d’enclencher leurs camouflages optiques qu’un scientifique paniqué débarqua entre elles, poussant des hurlements paniqués. Black Widow et l’agent Carter se regardèrent brièvement entre elles. Elles se trouvaient dans un grand couloir gris métallique, avec de grosses portes blindées à gauche et à droite, menant aux cellules. Le scientifique, paniqué, poussa d elongs hurlements en se dirigeant vers la sortie :
«
Sonnez l'alarme ! Sonnez l'alarme ! »
Widow et Sharon entendirent alors des hurlements supplémentaires, et une porte s’ouvrit en coulissant. Un autre scientifique apparut, glissant à moitié sur le sol. Il entreprit de se relever... Et son bras fut alors sectionné du reste de son corps, larguant une projection de sang qui décora le mur. Widow et Sharon saisirent automatiquement leurs armes, alors que la tête du scientifique fut également arrachée de son corps, séparée du reste.
«
Merde, elles s’échappent... Sum, alerte le QG ! Il faut lancer le deuxième scénario ! -
Je fais ce que je peux... Les communications sont brouillées ! »
Les deux femmes entendirent alors un délicieux rare enfantin. Sortant de la pièce, une petite ombre laissa s’approcher
une jeune fille avec de longs cheveux noirs poussiéreux, un corps squelettique, et des traces de sang sur son corps nu. C’était une diclonius, et son regard se tourna vers Natalia et Carter. Sharon réagit la plus vite, tirant avec son pistolet, envoyant une fléchette anesthésiante... Qui heurta un vecteur
«
Bonjour ! annonça-t-elle en gloussant.
Je vais vous tuer... »
Un corps jaillit également depuis une porte, et heurta le mur opposé. C’était un autre scientifique, qui hurlait à la mort, suppliant la jeune femme le retenant. Les vecteurs tirèrent alors sur chacun de ses membres, arrachant ses jambes et ses bras, répandant son sang partout, tandis que l’homme s’écroula sur le sol. L’intérieur de la cellule était un cauchemar sanguinolent et viscéral. Un homme avait été ouvert de l’intérieur, son ventre coupé en deux, ses intestins ayant servi à l’étrangler.
Natalia et Sharon entreprirent également de fuir, les vecteurs s’élançant vers elles.
«
L’alarme, Sum ! -
Il faut désactiver leur brouilleur ! Impossible de prévenir le QG ! Je ne peux contacter que l’intérieur de la base ! »
Natalia réfléchit rapidement à une solution. Les diclonius étaient toutes en train de s’échapper, et, alors qu’elles revenaient vers la porte blindée à l’entrée, cette dernière se ferma brusquement. Le scientifique qui les avait dépassé poussa un hurlement frénétique en tambourinant contre cette dernière.
«
Ouvrez ! Ouvrez ! Pitié, ouvrez, ouvrez !! »
Une autre porte s’ouvrit, livrant passage à de multiples gardes armés de pistolets, de fusils à pompe, ou encore de fusils d’assauts.
«
Arrêtez-vous ! -
Abattez-les ! -
N-Nooon... Pourqsuoi ça ne marche pas ?! »
Natalia les entendit hurler, et vit des gerbes de sang et des morceaux d’os, ou des bouts d’organes, arriver sur le sol. Par-delà les hurlements d’agonie des gardes, les diclonius fredonnaient un
air enfantin :
«
Les bulles de savon se sont envolées / Et ont volé au-dessus des toits / Elles ont volé haut, très haut / Et ont toutes éclaté... HIHIHIHI !! »
Widow s’énerva au communicateur :
«
Sum ! La porte ! -
Je ne contrôle plus rien d’ici ! Toutes les commandes ont été bipassées ! Tirez-vous d’ici ! »
Natalia ne se le fit pas dire, et partit sur la gauche, filant par une porte menant à la salle de sécurité par où la plupart des agents étaient sortis. C’était une armurerie, avec des combinaisons de combat, des rangées de multiples armes... Et aucune autre porte.
«
Vite, la ventilation ! »
Natalia se rapprocha d’une gaine de ventilation, et enclencha son laser, découpant un carré sur la gaine. Pendant ce temps, dan sle couloir, le scientifique qu’elles avaient aperçu tantôt leva les armes devant l’une des diclonius, dont le corps était recouvert de veines, de morceaux d’os, de traces dégoulinantes de sang, et d’éclats de cervelle.
«
Je... Je ne voulais pas ça, pitié !! Pitié !! »
Pour toute réponse, la diclonius lui arracha l’une de ses jambes, et gloussa en le voyant ramper et hurler. Un autre vecteur jaillit, et le transperça à hauteur de l’épaule droite. Il se mit à vomir du sang, et un autre lui arracha son sexe d’un coup sec. Le scientifique avait déjà tourné de l’œil, et tous les vecteurs de la diclonius percèrent alors sa cage thoracique, avant de tous ressortir, faisant exploser l’intérieur du corps de l’homme, sa carcasse, indescriptible et méconnaissable, s’affalant au milieu du couloir. Quand la diclonius s’approcha de l’armurerie, elle ne vit personne. La gaine de ventilation était toujours là... Mais Natalia et Carter avaient eu le temps de mettre leurs camouflages optiques, et étaient aussi immobiles que des statues de cire.
Les portes blindées avaient été conçues pour retenir les diclonius, et les vecteurs se mirent donc tous à taper dessus, les endommageant, afin de pouvoir réussir à les ouvrir. Pendant ce temps, d’autres diclonius continuaient à marcher dans la prison, traquant et massacrant les humains, qui se réfugiaient et se barricadaient comme ils le pouvaient, hurlant devant les caméras de sécurité d’envoyer rapidement des renforts... Renforts qui n’arriveraient jamais par ce biais.
«
Il... Il veut dire que les autres diclonius sont libres ? »
Laura tourna la tête vers les deux femmes, et comprit immédiatement que la situation était en train de virer au cauchemar. Elle savait les expériences qui avaient eu lieu ici. Le SHIELD avait cherché à l’éloigner depuis que son éducation avait été reprise en main, afin qu’elle puisse mener une vie normale, mais X-23 n’avait jamais oublié ce qu’elle était, et, de fait, elle continuait à se méfier du SHIELD. Régulièrement, elle espionnait les activités de l’organisation, afin de s’assurer que l’organisme ne soit pas en train de mener des expériences similaires à Arme-X. C’est ainsi qu’elle avait appris l’existence de ce centre de recherches, et qu’elle s’était jointe au projet. Natalia n’avait pas vraiment trop eu de choix, dans la mesure où, même si elle avait refusé, Laura y aurait été seule, et aurait tout simplement nagé jusqu’à l’île.
«
Laura... KREEEEEEEEEEEEEE... ‘Ra... KRREEEEEEEEEEEEEEEE... ‘Çois? -
Agent Sum ? Agent Sum ?! -
...’Lages... KREEEEEEEE Diclonius... Libres... KRREEEEEEEE... ‘Lleurs... ‘Peux pas... KRRREEEEEEE.. ‘Carrier... »
Laura avait compris de quoi il retournait. Son communicateur étant sur le haut-parleur, les deux autres femmes avaient pu entendre de quoi il s’agissait. Elle se concentra un peu, et chacune de ses griffes en adamantium jaillit de ses mains.
«
Ce malade a libéré les diclonius enfermées dans ce centre... Il faut les arrêter ! »
Laura était disposée à le faire, et se retourna, puis fila dans le couloir, décidée à rejoindre rapidement l’ascenseur.