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Messages - Vian

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Les terres sauvages / Re : JardiLand
« le: mardi 02 mai 2017, 19:37:31 »
Vian poussa un soupir d'exaspération. La plupart de ses pièges nécessitaient de la part des victimes un certain niveau de crédulité. Deux qualités dont, par bonheur, la plupart des êtres civilisés disposaient en abondance. Mais c'était réellement la première fois qu'un de ses stratagèmes échouait par excès de bêtise. Le jeune homme avait en fait filé si soudainement que l'esprit follet avait cru qu'il lui serait difficile de l'attraper. Ce qui n'était pas en soi un si mauvais coup. Toutefois, ça l'était assurément devenu rapidement, puisqu'incapable de se déplacer correctement dans l'obscurité, l'humain était passé près de la noyade.

Ça m'aurait vraiment ennuyé d'avoir à te sauver moi-même, articula l’Épineux.

La voix avait quelques intonations communes avec celle de la minuscule fée, mais elle était plus basse et plus masculine. Le ton n'était pas particulièrement viril pour autant, et avait quelque-chose de joueur, de juvénile.

La noyade est une mort très ennuyeuse.

S'il relevait les yeux et qu'il ne cédait pas à la panique, Episs pourrait distinguer une silhouette de taille moyenne, gracile, penchée au-dessus de lui. Si elle pouvait sembler humaine, il était évident pourtant qu'elle ne l'était pas. À commencer par la marque des bois courts, semblables à ceux d'un chevreuil, qui dépassaient de sa chevelure rousse. Ses oreilles, couvertes de fourrure, tenaient du même animal. À la faveur d'un éclair peut-être, il pouvait apercevoir le reste du corps de Vian, plus attendu, et qui était celui d'un adolescent. Plutôt maigre, pas si différent de celui qui était encore à moitié immergé dans l'eau, d'ailleurs, quoique beaucoup plus propre. À l'instar de la forme de pixie qu'il revêtait encore une minute plus tôt, il était nu. Mais là où la minuscule fée n'affichait elle aucune pilosité, un duvet naturel et cuivré s'épanouissait sur le bas-ventre du garçon, en faisant un être davantage sexué.

Comprenant que le petit intrus était d'un naturel craintif, l'esprit follet avait volontairement opté pour une forme qui n'était pas trop intimidante (même s'il avait toujours du mal à se figurer ces choses là…).

Si tu restes là-dedans, tu vas mourir. La mort par hypothermie est également très ennuyeuse.

Accroupi, Vian lui offrit sa main, dans le but de l'aider à remonter. Le bras blanc paraissait plutôt chétif, mais si Episs acceptait l'assistance, il serait surpris de la facilité avec laquelle celui-ci le dégagerait de la mangrove.

Malheureusement, je n'ai pas de grief particulier contre toi, humain, annonça l'esprit follet, songeur. Je vais donc te laisser repartir de ce bosquet…

Il se recula d'un pas, laissant la place à l'adolescent de reprendre définitivement pied sur la terre ferme.

…après que tu aies réalisé trois épreuves. Évidemment, ton accord n'est pas nécessaire. La nature est joueuse. Si tu réussis, en plus de ta liberté, je t'accorderais la faveur de ton choix. En attendant…

Vian ferma le poing. Derrière lui, un long craquement se fit entendre, et se prolongea plusieurs secondes durant. Une large cavité s'était ouverte dans le tronc d'un gros arbre. Elle paraissait assez large pour qu'Episs s'y allonge, pour peu qu'il plie légèrement les jambes.

Je t'offre un abri.

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Les terres sauvages / Re : JardiLand
« le: jeudi 23 février 2017, 17:54:46 »
La fée ne semblait pas beaucoup plus contente d'avoir été expulsée que d'avoir été gardée entre les mains du garçon. Cependant, et malgré ses paroles dures, elle revint vers lui. L'eau sur ses ailes les faisaient vrombir comme celles d'un bourdon, et ruisselait sur son visage. Quelques gouttes de pluie avaient suffi à la tremper. Mais elle paraissait ne pas trop se soucier d'être mouillée, et n'émit à ce sujet aucune plainte.

Ça se pourrait… mais note bien petit humain, que c'est moi qui te rend le plus gros service.

Le petit être lumineux s'éleva jusqu'au niveau du visage de son interlocuteur. D'aussi près, elle était plutôt agréable à regarder et bien qu'elle fut maigre, ses courbes étaient délicates et les reliefs de son corps mis en valeur par l'eau qui coulait sur sa peau.

Voilà… à peut-être quatre-cent mètres d'ici, il y a un petit lac. Hier je me… promenais… et… j'ai vu une perle, dans une moule. Elle était magnifique, toute nacrée, rose.

Ses paupières papillonnèrent, comme si l'évocation de l'image exquise suffisait à l'émerveiller de nouveau.

Mais trop profonde. Je sais pas nager, et j'aime pas me mouiller. Toi par contre… Ça risque de pas de faire beaucoup de différence…

Elle jeta un regard un peu dédaigneux aux habits crasseux et mouillés de l'humain.

Si tu fais ça… je t'aiderais à sortir de la forêt sans qu'il t'arrive… de choses affreuses… Elle pouffa. Oui, je sais ce que tu te dis. « Qu'est-ce qu'elle me raconte, cette forêt est vraiment trop tranquille, je ne risque rien. » Huhuhu. Tu as tort. Tu es sur le territoire du prince des épines. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il aime pas les petits humains comme toi. Si tu savais ce qu'il a fait au dernier…

La fée reprit de la hauteur, et sembla prendre le chemin de la sortie de l'abri :

Bon, tu me donnes un coup de main, ou tu restes là à baver ?

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Les terres sauvages / Re : JardiLand
« le: jeudi 26 janvier 2017, 17:10:45 »
La fée regardait le jeune homme d'un air distrait et un peu absent. Mais avant qu'elle puisse envisager quoi que ce soit d'autre, croyant leur cohabitation simplement silencieuse et passive, celui-ci l'attrapa pour la placer devant lui. Son petit visage de poupée fut traversée d'une mimique de colère alors que les mains se refermaient sur elle.

Mais ! LÂCHE MOI ! gronda-t-elle, d'une voix suraiguë mais qui portait au final assez peu.

Elle se contorsionna entre les doigts du garçon, toutefois elle n'avait manifestement pas la force requise pour se défaire de leur étreinte. Elle ne semblait pas avoir beaucoup plus de puissance musculaire qu'un insecte, et ses ailes qui vrombissaient frénétiquement contre l'étau de chair, en vain, devaient donner un peu la même impression.

Visiblement résignée, elle cessa un peu de se débattre et leva un regard courroucé vers Episs.

D'abord on dit BONJOUR. Ensuite ET SURTOUT on attrape PAS les gens dans ses vilaines pattes d'HUMAIN.

Elle renifla, rageuse, puis regarda tout autour d'elle, comme si elle venait tout juste de se rendre compte d'où elle était.

– Ça ne va pas trop lui plaire. Il va t'arriver des trucs affreux si tu restes ici. Et ça sera BIEN FAIT pour toi
, fit-elle, d'un ton soudain goguenard, avant de marquer une pause. Je peux peut-être te sauver la vie. Mhh… si tu fais un truc pour moi.

La petite créature croisa les bras, puis détourna les yeux, pleine de dédain :

Oh puis non, laisse tomber. Les humains sont trop stupides pour ça.

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Les terres sauvages / Re : JardiLand
« le: lundi 09 janvier 2017, 21:12:53 »
Était-ce le bruit du tonnerre qui avait réveillé Episs au milieu de la nuit ? La chose était plausible, car comme le garçon l'avait anticipé, le temps n'avait pas tardé à se dégrader. La pluie battait avec fracas le sommet de son abri de fortune, avec une telle intensité que quelques gouttes parvenaient à s'infiltrer. Au dehors, le temps était à l'orage : de gros nuages obscurcissaient le ciel nocturne, et la lueur des étoiles, déjà tamisée par les branches, était presque absente. Pourtant, dans l'enceinte du tronc, ce n'était pas tout à fait l'obscurité…

En effet, dès que l'humain aurait ouvert les yeux, il devait être interpellé par une lueur verte, de faible intensité, mais particulièrement visible dans le noir. Celle-ci, non-loin de lui, était produite par une petite chose… une petite chose qui avait tout d'une femme, si l'on exceptait les quatre ailes de libellule, translucides, émergeant de son dos – et surtout sa taille : elle ne devait même pas faire dix centimètres de haut. Outre cela, toute proportion gardée, elle ressemblait, sous sa propre lumière, plutôt à une gamine maigre, la poitrine plate, une longue (par rapport à sa taille) chevelure rousse en bataille, des tâches de rousseur à peine visibles sur sa peau blanche. L'on ne pouvait douter de son sexe, cependant, car elle était entièrement nue, sans paraître pour autant souffrir le moins du monde du froid. Indubitablement, il s'agissait d'une de ces créatures féeriques liées à la nature.

La fée ne semblait pas avoir conscience du réveil de l'esclave tekhan, ou n'en faisait en tout cas aucun cas. Elle semblait très occupée, à une activité qui n'était pas très dure à identifier : assise en tailleur devant la réserve de baies qu'avait constituée le garçon, elle était en train de la grignoter consciencieusement.

Nom' nom' nom'.

Saisissant les petits fruits à deux mains, elle les engloutissait à une vitesse incroyable pour sa carrure. Elle ne faisait pas de manières, mangeant la bouche ouverte, le visage et le haut du corps déjà maculés de jus sucré. D'ailleurs, Episs pourrait sans doute déduire qu'une bonne partie de sa récolte devait déjà se trouver dans l'estomac de la créature. Avait-elle vraiment digéré plusieurs fois son volume en nourriture ? Impossible à dire, mais toutefois, l'esprit follet ne semblait pas vouloir s'arrêter dans l'immédiat.

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Prélude / Re : Dehilahy Tandroka le Roi Cerf (darthestar)
« le: mardi 13 décembre 2016, 01:09:39 »
::) Doux rêveur. Bienvenue.

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C'était bien parce qu'elle pouvait supporter tout, sauf ça, que Vian avait choisi cette punition. Voilà ce que devait être, de son point de vue, une véritable sanction. Hirondelle en avait sans doute vécu beaucoup trop déjà pour que la plupart comptent réellement pour elle. Mais de cette façon, il était sûr de disposer d'un véritable levier de pression sur elle. L'esprit follet contempla son corps si blanc, maintenant celui d'un jeune homme, avec un regard tendre.

Tu te trompes encore. Ton enveloppe n'est pas plus hideuse maintenant que ta nature masculine est évidente. Je la trouve même très belle. Ton objectif n'est-il pas de me plaire ?

Vian s'approcha doucement d'Hirondelle, et se pencha lui-même. Ses doigts frôlèrent son bras, avant de toucher doucement son flanc. Sans la chair de sa poitrine, celui-ci était beaucoup moins profond, et il pouvait sentir le fin relief des côtes, sous la peau. Sa main remonta un peu, le dessus de sa paume venant chatouiller la pilosité délicate de ses aisselles.

En revanche, cette virilité peut devenir laide, il est vrai. Je peux donc prédire le caractère de tes futures punitions si tu refuses encore. À chaque refus, ton corps deviendra plus viril encore. Muscles, sexe, barbe, poils. Pour les échecs, je ne serai pas aussi strict. Cette punition ne te concernera que si je considère que tu as refusé de t’exécuter.

Après cette déclaration, il se fit plus doux. Il commença à tripoter du bout des doigts, qui s'étaient de nouveau garnis d'ongles normaux, la toison pubienne d'Hirondelle, s’emmêlant et tirant légèrement sur les boucles. Le but était de lui faire prendre conscience de chacune des particularités de son nouveau corps. Enfin, Vian attrapa son sexe, et caressa d'un seul geste sa face supérieure.

Relève toi, beau prince. Montre-moi ton corps mâle. Joue avec cette verge puissante que je t'ai offerte.

L'esprit follet s'éloigna d'un pas, observant d'un air curieux ce que l'esclave allait faire de ses nouvelles directives.

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Vian jubilait. Bien loin de vexer l'esprit follet par leur impudence, les propos d'Hirondelle le ravirent au plus au point. De la colère, de l'indignation, du refus, enfin, il réussissait à susciter quelque-chose ! Ni le julida aux dizaine de pattes, ni le crapaud à la bave immonde, ni l'étreinte de l'araignée n'étaient parvenus à faire réagir émotionnellement l'intruse ; pas même la brève mais violente torture qu'il lui avait fait subir. Toutes ses tentatives s'étaient soldées par des échecs. Mais après tous ces efforts, il avait finalement trouvé la corde sensible. Il ne lui restait plus qu'à l'exploiter, et à voir jusqu'où le courroux de sa jeune prisonnière pouvait aller.

J'ai assimilé les règles de ton jeu. J'ai donné un ordre et tu as refusé de le respecter. C'est une faute, et étant ton maître, je suis en droit de te punir comme tu sembles me supplier de le faire, de la manière qui me plaira. J'ai choisi. J'ai choisi de mettre en défaut tes dernières paroles. Personne ne naît avec la volonté d'être un homme ou une femme, ceci est juste.

L'esprit follet marqua une pause. Il préparait ses mots, cherchant à être violent et solennel. Il savait que les humains étaient plus enclins à recevoir des ordres de ceux qu'ils considéraient comme à la fois impressionnants et sûr d'eux. Sa voix perdit plusieurs ton, devenant beaucoup plus grave ; un léger écho accompagnait ses paroles, lui donnant la profondeur d'un sermon.

Mais l'acceptation de son corps pour ce qu'il est constitue la première des leçons qu'un être de chair comme toi devrait apprendre.  Nier sa nature est la plus odieuse et déliquescente des façons de se mentir à soi-même. La corruption de l'esprit ne change en rien ce qui est intrinsèque à l'enveloppe. L'erreur a décomposé la charogne de tes croyances mais ta véritable origine est hermétique à sa pourriture. Cette hypocrisie pitoyable doit cesser. N'ai crainte, je vais t'y aider.

Il la regardait d'un air sévère, ses yeux bruns braqués dans les siens. Vian parut se concentrer seulement une seconde… et une énième fois, l'épiderme d'Hirondelle scintilla. Le premier changement notable fut sa poitrine. Les petits seins reculèrent et s'élargirent, formant le torse plat d'un jeune homme, toujours aussi délicat, mais donc les pectoraux qu'on pouvait distinguer sous la peau étaient indéniablement masculins. Toutes ses plaies, y compris ses blessures aux jambes, disparurent sans laisser de trace autre que de légers fourmillements.

Ses hanches ne bougèrent pas, mais son sexe, en revanche, grossit beaucoup. La minuscule verge avait quintuplé de longueur, et presque triplé de largeur, sans même se trouver en érection. Les testicules avaient également gonflé, mais cela se voyait un peu moins… car la zone pubienne et tout l'intérieur de ses cuisses se couvrirent d'une toison noire et légèrement bouclée. Ses aisselles, ses avants-bras et le bas de son ventre furent victime du même phénomène, laissant un liserais de poils remonter de son entrejambe à son nombril. Cette pilosité était d'une densité parfaitement normale pour un homme de son âge, mais le teint très pâle de sa peau la faisait particulièrement ressortir.

Finalement, l'esprit follet agita le bras, et Hirondelle put sentir un très léger poids appuyer sur ses oreilles. Sa tête venait de s'orner d'une couronne de lierre, qui formait un cercle tout autour de son crâne. Les tiges sinueuses de la plante grimpante enchevêtrèrent sa chevelure trempée, s'y agrippant fermement. Le métamorphe s'autorisa même la fantaisie d'y laisser pousser une belle fleur blanche, aux pétales simples, proche de sa tempe gauche.

Alors, comment se sent-on, beau prince ? s'amusa Vian.

Son expression était redevenue plus joueuse, son visage plus jeune. Il souriait, l'air particulièrement content de lui.

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L'intruse était pleine de surprises, même pour l'esprit follet déjà cinquantenaire. Il descendit les yeux sur sa verge, le regardant sans aucune notion de pudeur ou de gêne. Il constata par la même qu'Hirondelle ne suivait pas plus ces conventions arbitraires à propos de la nudité que lui. Vian savait proportionner son corps pour qu'il soit humain, et connaissait à peu près la taille des attributs virils qu'il fallait former pour disposer d'une anatomie équilibré. Il nota que ceux de la chasseuse étaient réduits par rapport à la moyenne sans en être choqué outre-mesure.

Trompeur. Tu as les mamelles d'une femelle et le sexe d'un mâle. Mais si tu es capable de saillir et pas celle d'être saillie, alors tu es un mâle. Toute personne t'ayant prétendu le contraire t'a menti. Cesse de te comporter comme ce que tu n'es pas.

Le protecteur de la nature n'avait aucune notion de genre psychologique. Pour lui, le sexe se limitait à l'anatomie, et le discours d'Hirondelle à un mensonge. Toutefois, il avait fini par remarquer que l'esprit de son interlocutrice était rempli de mirages et de manipulations. Il connaissait assez les humains pour savoir qu'ils n'agissaient pas de cette manière, et que sa prétendue histoire ressemblait à un conte pour enfants plutôt qu'à un passé cohérent. La liste des châtiments lui faisait presque froid dans le dos, à lui, le plus belliqueux des fées. Mais il avait trouvé, peut-être, un angle d'attaque.

Les princes sont parmi les humains ceux qui ont la vie la plus douce et la plus facile. Ils règnent sur leurs semblables qui leur obéissent presque aussi docilement que tu le fais. Comprends-tu ce que je te dis ? N'aurais-tu pas aimer être un prince ? Imposer ta volonté sur qui tu le souhaites ? Pourquoi te complaire dans cette vie misérable d'esclave ? Le plus soumis des animaux est plus libre que toi, et jouit d'une existence plus agréable.

Comme partie intégrante du jeu, Vian voulait voir s'il était capable d'atteindre la chasseuse par ses mots. S'il ne pouvait lui faire peur, peut-être pouvait-il encore effriter les chaînes qui liaient sa personnalité soumise… ou même faire voler cette dernière en éclat, avec un peu d'acharnement. Il se doutait qu'elle n'était pas à une incohérence prêt. En défendant la nature, il défendait aussi une certaine idée de la liberté, après tout.

La peau d'Hirondelle se mit de nouveau à scintiller : son corps grandit de nouveau. Comme Vian s'y était attendu, sa volonté n'opposa aucune résistance particulière. Bientôt, il eut retrouvé sa taille normale. L'incarnation de l'esprit follet l'avait suivi dans sa croissance, mesurant maintenant un peu moins d'un mètre soixante-dix, ses bois de cerf lui en donnant dix encore supplémentaires.

9
Faire un rapport sur lui, décidément, ça ne l'enchantait guère. Vian savait très bien ce qu'un tel procédé pouvait cacher, et cachait même probablement, de l'aveu même de la prisonnière : une volonté de mieux le connaître. Voulait-on analyser ses pouvoirs, savoir de quoi il était capable, quelles étaient ses ruses, quelle puissance et quels tours il pouvait déployer ? Et pourquoi, si ce n'était pour le vaincre ? Il pensa d'abord qu'il s'agissait d'un piège des humains pour savoir comment percer ses défenses et le vaincre. Mais le problème était que s'il s'agissait d'un piège, il était particulièrement grossier. L'esprit follet ne tenait pas les hommes en haute estime, toutefois, il les savait plus sournois.

Le protecteur de la nature passa sa langue, qui avait pris une jolie couleur rouge sang, sur ses autres griffes. Il ne regardait même plus la jeune femme, et semblait perdu dans ses pensées. Lorsqu'il parla, c'était presque comme s'il était en train de se parler à lui-même, qu'il n'avait pas d'interlocuteur particulier. Sa voix était devenue assez douce.

Je ne te comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi tu restes soumise à ce maître qui n'a aucune emprise sur toi, qui est incapable de te protéger, et que tu ne connais même pas. Est-ce parce que tu l'aimes ? Parce qu'il te fait peur ? Parce qu'il fait peser un enchantement sur toi ? Qu'est-ce qui justifie ce respect absurde dont tu fais suivre ses directives ? Pourquoi être venu jusqu'ici, alors que tu aurais pu t'enfuir dans les profondeurs de cette forêt, et que personne n'aurait jamais été en mesure de te retrouver pour te punir ? Les humains n'agissent pas de cette manière. Ils désertent dès qu'ils en ont l'occasion.

« Ce ne sont d'ailleurs pas les seuls » manqua-t-il d'ajouter, en songeant amèrement à tous les esprits qui l'avaient laissé tomber, qui avaient abandonné leurs terres et la guerre au profit des envahisseurs.  Au moment où l'intruse devait répondre, l'araignée lâcha complètement sa nuque, la laissant tomber sur le sol. Puis l'arachnide retira ses pattes, la libérant totalement de son emprise. Nue, par terre, avec les jambes blessées, et surtout de la taille d'un cafard… S'il n'y avait pas eu cette tentative de lui faire peur, l'immobiliser aurait même été une perte de temps.

J'ai échoué à te faire peur. J'ai échoué à te faire souffrir. Comment pourrais-je seulement te punir ? Quels sont les autres dons que tu dissimules encore ?

10
L'intruse se mettait enfin à parler avec plus d'abondance. Malheureusement, ses réponses manquaient toujours terriblement de sens pour l'esprit follet. En admettant qu'elle ne lui disait que la stricte vérité, il restait une importante part d'ombre. Mais au moins Vian pouvait-il à peu près cerner cette dernière.

Tu devrais donc m'amuser, fit-il, réellement intrigué. Peut-être.

Contrairement à ce à quoi il s'était attendu, la farce ne paraissait pas faite pour distraire quelqu'un d'autre mais… pour le distraire lui. Il était en train de comprendre que l'humaine qu'il était en train de torturer était une sorte de cadeau qu'on lui envoyait.

De plus, celle-ci lui récitait les règles d'un jeu, dont le principe même était d'édifier des règles et des punitions en conséquence. Il avait été un temps où Vian était une fée insouciante et espiègle qui ne se satisfaisait que de jeux inoffensifs. Ce temps était loin, à présent. L'esprit follet en avait gardé la mentalité joueuse, mais pas le caractère innocent. Il réfléchit pendant quelques secondes, regardant distraitement les grosses gouttes de sang rouler sur l'épiderme blanc, laissant dans leur sillage une traînée écarlate.

Je n'aime pas ce rapport dont tu parles. À qui le fais-tu ? Qui t'as donné des ordres aussi stupides ? Quel est son objectif ? Réponds, puisque tu le dois.

Il porta un de ses ongles ensanglantés à sa bouche, le suçotant. Son regard s'était fait plus vif et moins cruel. Il jouait, à présent, et la première règle qu'il avait assimilé était : sa prisonnière devait obéir à ses ordres. En bon tacticien, il comprit qu'il était donc inutile qu'il se fatigue à la torturer simplement pour la faire parler. L'araignée diminua même la pression de ses mandibules sur le cou de la jeune femme, lui permettant de rétablir un peu la forme naturelle de son échine.

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L'idée même de se faire servir était saugrenue pour l'esprit follet. Il comprenait à peine le principe même. Lorsqu'il avait besoin de quelque-chose, il ne se faisait pas servir. Il prenait, il contrôlait, il contraignait. Il ne demandait jamais de faveur, à part peut-être aux autres fées, qui elles étaient ses égales. Qui pouvait bien vouloir le servir ? C'était trop étrange. Il devait y avoir une imposture quelque-part. Elle connaissait son nom… Vian n'en revenait toujours pas. Il devait trouver un moyen de la faire parler honnêtement. Mais il n'avait pas encore trouvé le moyen de la faire paniquer. Peut-être manquait-il sa présence physique.

Un écureuil immense – à l'échelle – tomba de la branche. Ses yeux noirs gigantesques contemplèrent un instant l'intruse ; ses dents de rongeur faisaient la moitié de sa taille. Il voulait bien lui faire comprendre qu'il n'avait qu'à lever la patte pour l'écraser. Mais il n'en fit rien.

L'animal roux rétrécit à son tour, tout en se métamorphosant lentement. Il perdait son pelage roux, et n'en gardait que sur la tête, où il se transforma en une chevelure épaisse. Sur ce même crâne poussèrent deux bois de cerf, alors que sa face devenait beaucoup plus humaine. Son corps devenait encore plus fin et élancé, comme celui d'un jeune adolescent. Sa peau était laiteuse, son torse nu était frêle, et il ne portait qu'un pagne semblant composé de mousse. Enfin, des oreilles de biches à la fourrure blanches virent encadrer un visage doux et rêveur.

Vian. C'est moi.

Sa voix hésitait à présent entre les aigus et les graves ; elle avait dans son timbre quelque-chose de légèrement éraillée, rappelant celle des garçons pendant la mue. Il marcha pieds nus jusqu'à la chasseuse.

Tant que cela n'inclut pas ta mort ? À mon insu, quelque-chose m'empêche donc de te tuer ? Je ne vois qu'un corps faible et vulnérable que je pourrais broyer s'il m'en venait l'envie.

Il lui fallait illustrer son propos, sans quoi il savait n'avoir aucune chance de l'effrayer. Vian commanda par la pensée à l'araignée de tordre encore davantage le corps de la jeune femme. Malgré sa souplesse, une telle contorsion commençait à devenir assez dangereuse, et il n'était pas exclu que quelque-chose craque, au niveau des jambes ou du dos, pendant la manœuvre. L'esprit ne s'avéra satisfait que lorsque le buste de l'intruse fut presque horizontal.

Qu'est-ce qui te protège ?!

Vian s'approcha alors un peu plus de sa prisonnière dont la poitrine était particulièrement exposée. Il posa ses mains sur chaque sein, les pétrissant quelques secondes comme de simples bourrelets de chair. Puis il enfonça ses ongles tout autour. Enfin, il eut un sourire à la fois sadique et juvénile… et ses ongles se transformèrent en griffes pointues. Aussitôt, celles-ci percèrent la peau et firent perler des gouttes de sang, créant dix entailles. Les blessures n'étaient que superficielles, mais elles étaient impressionnantes et douloureuses. Du moins l'espérait-il.

12
La chasseresse était pleine de ressources. Il n'avait encore jamais vu une humaine se débattre avec autant de hargne contre un agresseur qui faisait plusieurs fois son poids, et qui la dominait d'une manière aussi évidente. Pourtant, elle parvint au prix de durs efforts à blesser le crapaud et à s'extraire de son étreinte. Néanmoins, sauter dans l'eau fut peut-être une erreur. Elle s'était blessée contre une roche (qui n'était en fait qu'un caillou de la taille d'un poing), mais encore une fois, était parvenue à regagner la berge sans se noyer. L'esprit follet en était au fond assez impressionné, même s'il aurait veillé, dans tous les cas, à ce qu'elle ne meure pas.

Ses jambes blessées, elle ne pouvait sans doute plus courir, et s'effondra ventre à terre. Elle faisait correctement la morte : une tactique particulièrement utile lorsqu'on faisait cette taille. Ses potentiels prédateurs, comme les oiseaux, étaient essentiellement sensibles au mouvement, et ne viendrait pas tenter de la picorer à moins d'un hasard. En temps normal, elle aurait donc été tranquille pendant un bon moment, si l'on exceptait la bave urticante qui avait irrité sa peau.

En temps normal seulement. Il était temps pour Vian de la confronter directement. Sa prochaine créature était toute trouvée. Alors que l'intruse gisait toujours sur le sol, l'esprit follet en appela à  une araignée rousse. L'arachnide avait un corps charnu, couvert de motifs plus clairs, complexes et symétriques, mais était aussi plutôt élancée, les longues pattes arquées et armées de crochets lui donnaient une démarche élégante. Cette fois, il la contrôlerait directement, et elle ne commettrait aucune erreur.

L'araignée s'approcha par derrière de la jeune femme, sans produire aucun bruit. Prédatrice, celle-ci ne dut prendre conscience de sa présence que quand son ombre abattit sur elle. Sans plus prévenir, les pattes arrières de la créature appuyèrent sur les jambes de l'humaine, pendant que ses mandibules attrapaient sa nuque rougit. Puis elle souleva ainsi son buste vers le haut, bloquant toujours son bassin. Cela devait l'obliger à se courber en arrière, ce qui était une position peu naturelle et très douloureuse pour le dos.

Qui es-tu, humaine ? Pourquoi t'attarder sur des terres qui te sont hostiles ?

Ce qui servait de bouche à l'araignée était resté clos : la voix paraissait provenir des hauteurs. Mais même si la prisonnière levait la tête (ce qu'elle était en fait presque obligée de faire), elle ne verrait que des branches et du feuillage. Elle avait un timbre étrange, chuintant, et il n'était pas possible de dire si elle appartenait à un homme ou une femme. Selon toute probabilité, elle n'appartenait même pas à un humain.

L'arachnide augmenta un peu la pression sur sa nuque, comme pour l'enjoindre à répondre. Pourtant, elle était loin de beaucoup forcer : l'intruse était si frêle qu'elle n'aurait eu aucun mal à la décapiter entre ses mandibules

13
Elle connaissait son nom ? Comment pouvait-elle connaître son nom ?! L'esprit follet, pourtant bien habitué aux surprises des jeux, fut soufflé par les mots qui sortirent de la bouche de la chasseuse. Il ne le révélait que très peu souvent, si bien que les voyageurs de races civilisées qui devaient le connaître se comptaient peut-être sur les doigts d'une seule main. Même les fées n'étaient pas si nombreuses à l'avoir en mémoire, car ils étaient maintenant si dispersés qu'ils ressentaient rarement le besoin de se nommer entre-eux.

Le terme de « maître » sonnait à ses oreilles non pas comme un signe de respect mais comme un patronyme burlesque, à la manière d'un maître corbeau, renard ou Pathelin dont on se serait moqué. On se jouait de lui, c'était certain.

Pour Vian, la chose était à présent claire : la faible résistance à la magie, la connaissance de son nom… c'était quelqu'un de puissant qui était à l'origine de cet improbable scénario. Un autre esprit de la nature, sans doute. Peut-être même l'humaine n'était pas du tout ce qu'elle paraissait être. Mais lui faire une plaisanterie, à lui ? Il devait pourtant bien savoir que c'était dangereux. L’Épineux laissa l'intruse à son sort quelques minutes, lui laissant tout loisir de se débattre avec le myriapode, épreuve de laquelle elle se sortit bien.

À son retour, il était toujours aussi perplexe. Si supercherie il y avait, elle était trop subtile pour lui. Il n'aimait pas ce constat, mais y était obligé. Et s'il y avait un piège, il aurait sûrement tort d'agir comme il le faisait presque toujours, car le cerveau derrière tout ça devait connaître sa manière de faire. Mais il ne voyait pas comment percer le mystère sans directement interagir avec l'humaine. Il conclut donc seulement de le faire avec prudence.

Quand il reporta son attention sur elle, elle avait déjà parcouru un long chemin, proportionnellement à sa taille, et était en train de laver ses vêtements sur le bord d'un ruisseau dont le courant aurait très bien pu déjà l'emporter si elle n'y avait pris gare. Il la rapetissait, et elle songeait seulement à laver ses habits ? Son comportement était de plus en plus absurde aux yeux de Vian. Elle n'avait eu peur ni des changements de son corps, ni de la judila qui mesurait pourtant sa taille.

Au moins, il lui restait un raisonnement simple à mener. Elle tenait à faire quelque-chose ? Il allait aller à l'encontre, tout simplement. Elle avait fait beaucoup d'efforts dans le but d'être propre ? Elle serait sale.

Sur le bord de la rivière, l'esprit follet contacta l'esprit d'un crapaud. Entrant dans son cerveau d'amphibien, il le fit sautiller jusqu'à se trouver à une trentaine de centimètres de l'humaine. Puis l'animal déploya sa grosse langue collante, qui jaillit vers l'intruse, qui n'était pour lui rien d'autre qu'un insecte étrange. Si elle était prise dans sa bave épaisse, il essayerait certainement de la croquer.

Heureusement, usant de sa magie, Vian avait fait disparaître les dents du crapaud (les batraciens de cette espèce avaient normalement une rangée de petites dents sous la lèvre supérieure, et deux grosses dents au milieu de la bouche). N'ayant en conséquence pas de palet assez puissant pour l'écraser, il se contenterait de la serrer dans son orifice dégoulinant, la faisant tourner avec son muscle buccal, à la recherche d'un moyen de l'avaler quand même.

En revanche, la bave qui moussait, en plus de son odeur écœurante et de ses propriétés adhésives, était légèrement caustique. Sur la peau nue et en aussi grande quantité, elle ne tarderait pas à irriter l'épiderme délicat et à faire apparaître des plaques rouges qui démangeaient terriblement.

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Des humains… il en arrivait maintenant presque tous les mois dans le dense bosquet que protégeait Vian. Même sa présence, pourtant effrayante, et le fait qu'il prenait soin d'éliminer ou de traumatiser systématiquement tout intrus, ne les dissuadait plus totalement. Ils étaient de plus en plus nombreux, l'esprit follet le sentait. Les hommes grouillaient, se reproduisaient sans compter, n'avaient aucun prédateur notable autres qu'eux-même, et étaient invasifs et destructeurs. Cette tendance à l'extension, qu'ils n'avaient jamais quitté, mais qui revenait plus forte pour le défenseur de la forêt à mesure que les villes s'approchaient de son territoire sacré, le mettait dans de très mauvaises dispositions. Une semaine avant, en proie à une colère noire, il avait massacré sans sommation toute une famille de colons qui s'étaient perdus : le père, la mère, la grand-mère et les quatre enfants, qui avaient de trois à dix-sept ans.

Au moins, le carnage l'avait un peu calmé. Il n'en était pas fier, au fond. Vian savait qu'il agissait aux limites de son rôle de protecteur. Beaucoup des nymphes et des fées bienveillantes qu'il avait connues par le passé le rejetaient à présent comme un monstre, un animal enragé, ou au mieux le considéraient comme un égaré. Leur avis était que les sylvains n'auraient jamais dû goûter à la guerre, et que celle-ci l'avait corrompu. Les esprits plus neutres continuaient de l'accepter, bien sûr, mais même eux commençaient à s'en méfier, lorsqu'ils n'étaient pas d'une nature trop insouciante, comme c'était en fait souvent le cas. Plus rares encore étaient ceux encore de son côté.

Ça ne suffisait jamais. À peine une semaine après le massacre, un rouge-gorge vint lui siffler à l'oreille qu'un nouvel être humain avait pénétré dans le sanctuaire. Avec encore le souvenir de ses méfaits récents, Vian se promit de ne le tuer que s'il représentait un danger pour la forêt. Pour décider de cela, il serait seul juge. Évidemment, sous la forme d'un écureuil, il avait été facile pour l'esprit de suivre l'intrus.

C'était une femme, et malgré son arc, instrument de chasse qu'il savait tolérer, contrairement aux armes à feu qu'il abhorrait, il sut vite qu'elle ne présentait aucun risque. Il put donc continuer son observation avec plus de sérénité. Ce devait être une chasseresse ; sa tenue, avec les grandes bottes, était celle de ces trappeuses qui savaient suivre les traces et poser des pièges. Vian ne les aimait pas particulièrement, mais au moins, ce n'était pas un colon. Elle venait sans doute de loin et ne savait pas où elle mettait les pieds. Il serait un peu plus indulgent.

Étonnamment, elle décida de s'endormir peu avant midi contre le tronc d'un pin. L'esprit ne se l'expliquait pas. Gardait-elle ses forces pour quand le soleil serait baissé et le gibier plus abondant ? Elle ne le savait probablement pas encore, mais elle n'aurait certainement pas l'occasion de chasser dans le secteur. La chose l’intrigua tout-de-même… surtout lorsqu'il remarqua qu'elle avait laissé un morceau de papier.

Le papier : une raison supplémentaire pour les humains de couper des arbres et de dégrader la nature. Vian était hostile à cette communication barbare, inexistante ailleurs. D'ailleurs, un élément difficile à prévoir vint entacher le message que la feuille aurait dû lui transmettre. Il avait de vagues notions de runes magiques, reconnaissait de mémoire quelques rares mots en elfique mais… était absolument incapable de déchiffrer les caractères tracés. L'esprit follet ne savait tout simplement pas lire. Il ne put que déterminer que le message était probablement court. Au moins, il ne ratait pas grand-chose.

Ne pas avoir accès à cette information suffit toutefois à le rendre curieux. Peut-être le hasard ne jouait pas autant qu'il l'avait d'abord cru dans la présence de la trappeuse dans ses terres. Il le saurait bientôt.

Comme à l'habitude, il préférait passer par la peur. Lorsqu'une personne était endormie, la métamorphose était trop tentante. L'écureuil se percha  juste au-dessus de l'intruse. Quelques vagues de magie incolores déformèrent un instant l'air ambiant avant d'atteindre leur cible… sur laquelle ils agirent étrangement facilement. Même si son cerveau sommeillait, ce qui réduisait naturellement sa volonté, Vian eut le sentiment que la sienne n'opposait pas plus de résistance que celle d'un insecte. Au moins, cela lui donna des idées…

…car très vite, le corps de la jeune femme, tout comme ses vêtements, se mirent à scintiller et rapetissèrent, jusqu'à ce qu'elle ne mesure plus qu'environ deux centimètres de haut. Puis la fée dérangea un peu une des branches du pin, en la secouant légèrement. Cela suffit pour qu'un magnifique spécimen de julida tombe de son perchoir. L'animal long et noir, des dizaines de pattes sous sa carapace rigide et luisante, était déterminé à retrouver l'abri de l'écorce… malheureusement, un obstacle humain était sur sa route. Et lorsque la pauvre chasseuse se réveillerait, ce serait parce que le myriapode était en train de tenter de l'escalader.

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Prélude / Re : Lily et Raune
« le: mercredi 25 juin 2014, 11:48:13 »
Les esprits aussi indulgents que vous ne peuvent prétendre à la conservation de la Nature. Votre faiblesse de caractère est un danger ! Mais votre compagnie est agréable.

Alors bienvenue quand même. :)

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